À propos

Nous c'est Mel & Arnaud, alias Tous Azimuts. À bord de notre fourgon Totoro, nous sillonnons les routes de la France à l'Asie, à la rencontre des beautés du monde & de nous même.

Un hiver en Grèce

* Km 5018 - Km 10 793 * Fuyant le froid et la pluie, nous voici enfin en Grèce ! Entre douceur de vivre, liberté et hospitalité, elle nous semble le pays idéal pour passer l'hiver !
Du 12 décembre 2022 au 5 avril 2023
115 jours
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15 - 18 Décembre 2022

Après s'être reposés 2 jours au bord du Lac de Ioánnina et déambulé dans les jolies rues animées de la petite ville du même nom, nous prenons la route des Météores. Arrivés de nuit à Kalambaka, ce n'est qu'au petit matin, en ouvrant les rideaux de Totoro, que nous découvrons avec émerveillement cet ensemble de pitons de grès surnommés "les roches suspendues au ciel" ou encore "les colonnes du ciel" : Les Météores !

Au sommet de certaines de ces tours rocheuses culminent de magnifiques monastères épousant parfaitement la forme de la pierre et s'élevant vers le ciel. L'endroit semble en effet idéal pour se rapprocher du spirituel, se recueillir, s'élever par la prière ou la méditation !

Les premiers ermites occupèrent les grottes des Météores dès 985, mais il faudra attendre le XIVe siècle pour voir apparaître les premiers monastères. Leur accès était alors difficile et se faisait à l'aide de cordes, d'échelles et d’astucieux systèmes de filets accrochés à des poulies. Ce n'est qu'au début du XXe siècle que l'on commence à construire des escaliers pour rendre l’accès plus facile. Les anciens systèmes de poulies ont pour la plupart été conservés et automatisés et servent toujours à hisser les provisions.

Aujourd'hui, seulement 13 des 24 monastères d'origine sont encore en état et 6 peuvent être visités. Les nombreuses ruines des anciens édifices n'en sont pas moins impressionnantes, témoignant d'un mode de vie monastique des plus spartiate.

Étant tombés sous le charme de son élégante silhouette se dressant vers le ciel lors de nos randonnées, c'est le monastère de Varlaam que nous choisissons de visiter.

Monastère de Varlaam 

Situé très en hauteur sur un promontoire assez vaste, il est assez spectaculaire et jouit d’une grande terrasse dégagée et d’une superbe vue sur les monastères voisins. Construit en 1518, il possède également une église disposant de très belles fresques de Frangos Catellanos, un des maîtres de l’art post-byzantin.

            Escaliers montant à Varlaam                                              Superbes fresques de F. Catellanos (XVIe s.) 

En terme de randonnées, Les Météores nous ont ravis : les terrains, les paysages et la végétation sont très variés et les vues sont bien évidemment à couper le souffle ! Nous n'avions pas ressenti une telle puissance de la nature depuis nos randonnées dans les Dolomites, à laquelle s'ajoute ici une force spirituelle très présente.

Notre dernière journée dans les Météores restera à jamais gravée en nos mémoires.

Alors que depuis l'aube les rocheuses restaient perdues dans un épais brouillard, une percée est tout à coup apparue, révélant pour quelques minutes seulement un des monastères perchés, comme si il flottait sur les nuages...

Ce jeu d'apparitions / disparitions durera jusqu'au soir, pour notre plus grand bonheur photographique !

Tels des chasseurs d'images, nous poursuivions ces percées d'un point de vue à un autre, se laissant surprendre par ces fenêtres oniriques s'ouvrant aussi vite qu'elles se refermaient.

Des larmes de gratitude inondaient mon visage devant tant de beauté, et en mon coeur rayonnait la Vie...

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20 décembre

Arrêt aux sources d'eaux chaudes et sulfureuses de Thermopyles ! La légende raconte qu’Héraclès se serait jeté dans cette source d’eau froide pour se laver du poison de l’Hydre de Lerne. Le cours d’eau serait alors devenu chaud.

Pour la petite histoire, c'est à cet endroit même qu'en l'an 480 av. J.-C eu lieu la fameuse bataille qui opposa Léonidas & 300 spartiates contre plusieurs de dizaines de milliers de soldats perses.

Aujourd’hui cette plaine est devenue un point de passage des voyageurs sur roues en quête d’un SPA naturel sulfureux à plus de 35°C, excellent parait-il pour soigner les voies respiratoires, urinaires, digestives, les rhumatismes et j’en passe !

Malheureusement, des voyageurs peu scrupuleux (pour ne pas dire super dégueux) ont laissé pas mal d'ordures sur le site ... C'est devenu pour nous un réflexe, voire un rituel, de nettoyer les lieux dès notre arrivée quelque part. On ramasse souvent plusieurs sacs poubelles de détritus que l'on transporte avec nous jusqu'à trouver un container à poubelles. Cela a tendance à étonner les promeneurs qui pensent que c'est notre job !...

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21 décembre 2022

C’est avec vue sur la baie d’Itéa et sous un beau soleil que nous nous réveillons. Quel bonheur, le temps parfait pour découvrir les vestiges de Delphes : le nombril du monde !

Dans la mythologie grecque, Zeus avait envoyé deux aigles depuis chaque bout de l’Univers, et c’est sur les flancs du Mont Parnasse, plus précisément à Delphes qu’ils se rencontrèrent, le désignant ainsi comme centre du monde.

Dans la Grèce antique, les pèlerins venaient de toutes part pour consulter l’une des nombreuses prêtresses de l’Oracle de Delphes, dont la plus connue est la Pythie.

Entre les pierres du Temple d’Apollon, du théâtre ou du stade, nous ne cessons de craquer sur les nombreux chats résidents permanents des lieux !

Escale dans une petite anse déserte au bord de l’eau pour terminer cette belle journée...

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22-23 décembre

Nous voilà arrivés à Athènes ! Nous avions prévu d’y passer les fêtes de fin d’année, mais au bout de 48h de bain urbain, nous sommes déjà exténués ! Nous rejoindrons finalement le 24 la nature et le grand air et reviendrons en ville pour le nouvel an, retrouver quelques autres voyageurs rencontrés sur la route.

Nous avons tout de même bien profité des richesses de cette ville aux multiples facettes, des rues peintes du quartier anarchiste, aux boutiques surannées du quartier des antiquaires, en passant évidemment par de bonnes petites tavernes pour y déguster les spécialités locales.

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24 - 28 décembre

Fuyant le bouillonnement citadin et la pollution sonore de la capitale, nous prenons la route du sud direction le Cap Sounion et dénichons un superbe spot au bord de l’eau où passer quelques jours reposants.

Juste prendre le temps, le soleil, contempler, ressentir, lire, méditer, écrire, jouer de la musique, chanter ou ne rien faire … Nous commençons enfin à ralentir le rythme, il était temps !

Durant ces quelques jours, nous découvrons un petit village abandonné qui réveille nos âmes de photographes. Malheureusement, le terrain est miné, plusieurs panneaux délimitent la zone et en interdisent l’entrée. Nous sommes restés prudents et avons exploré les lieux par drone… (à découvrir dans une prochaine vidéo !)

 Terrain miné ...

À la pointe du cap, sur la côte sud de l'Attique, surplombant la mer Égée, se dresse le temple de Poseidon, dieu de la mer et protecteur des marins.

 Temple de Poseidon
25 décembre 2022, Cap Sounion 
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2 Janvier 2023

Embarquement imminent au Pirée, demain matin nous nous réveillerons en Crète!

En attendant notre retour sur le continent et la poursuite de notre périple Grec, découvre notre nouveau carnet de voyage La Crète c'est chouette !

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Voilà bientôt 1 mois que je n'ai pas publié sur le blog... Il est grand temps de rattraper ce retard, avant de quitter la Grèce pour la Turquie !

27 Janvier

L'ordinateur d'Arnaud étant tombé en rade le 2 janvier et n'ayant pas trouvé de réparateur en Crète, nous le confions dès notre retour sur le continent à l'atelier de réparation situé sur Athènes. Cela devrait prendre 2 semaines. Nous n'allons donc pas entamer notre exploration du Péloponèse tout de suite car nous souhaitons prendre notre temps dans cette région et prévoyons aussi d'y faire du volontariat en "Workaway". En attendant de récupérer l'ordinateur, nous longerons donc la côte nord du Péloponèse de Corinthe à Patras puis reviendrons tranquillement par la côte sud du golfe de Corinthe.

À une trentaine de kilomètres du port du Pirée où nous avons accostés ce matin, se délabre lentement depuis plus de 20 ans l'épave à moitié submergée du Mediterranean Sky, premier navire de croisière à relier Patras à Venise.

Malheureusement, comme beaucoup de choses en Grèce laissées à l'abandon, le navire continue à rouiller dans un paysage jonché de détritus ...

Nous passons ensuite par le vertigineux Canal de Corinthe qui relie la mer Ionienne à la mer Egée, permettant aux navires d'éviter un détour de 400 km autour de la péninsule du Péloponnèse.

Le canal de Corinthe en quelques chiffres : L 6 km x l 24 m x h 60 m (dont 8 m sous l'eau)

Sur les abords du canal, dignes d'un décor de film d'anticipation post-apocalyptique, quelques bunkers perchés au sommet de monticules de sable qui s'effritent inexorablement...

28 Janvier : Acrocorinthe

C'est à flanc de colline que nous nous éveillons ce matin, au pied de l'Acrocorinthe, citadelle de l'antique Corinthe, qui défendait l'isthme du même nom du VIe siècle av. J.-C. au XIXe siècle.

Le site est vaste et déploie de nombreux vestiges en assez bon état de conservation et de restauration des différents peuples qui l'ont successivement occupé : corinthiens, romains, byzantins, francs, vénitiens et ottomans.

Ainsi, une chapelle vénitienne côtoie des habitations ottomanes, des fontaines et des bains romains, une citerne byzantine, un minaret et deux petites mosquées turques.

Du haut de la tour, la vue sur la plaine, les ruines et l'isthme est impressionnante. On comprend aisément la position stratégique de cette citadelle, dominant les terres et les mers alentours sur plusieurs dizaines de kilomètres.

Pourvu de plusieurs sources abondantes, le site d'Acrocorinthe était déjà occupé au Néolithique. Sur un plateau, après avoir descendu un petit escalier, nous découvrons la fameuse fontaine Pirène haute. La citerne de la fontaine est percée d’un trou circulaire en forme d’œil, qui, selon la légende, proviendrait du coup de sabot donné par Pégase pour faire jaillir la source. C’est à cet endroit même que Bellérophon captura le cheval ailé alors qu’il s’y abreuvait.

La fontaine Pirène haute, percée du coup de sabot de Pégase pour faire jaillir la source

En redescendant d'Acrocorinthe, il est justement temps pour nous de refaire le plein d'eau de Totoro. La Grèce est pratique sur ce point : de nombreuses fontaines d'eau potable sont à disposition aux abords des villages. Malheureusement, ces endroits témoignent bien souvent de l'absence d'une quelconque conscience écologique et d'un total irrespect de la nature... Tandis qu'Arnaud remplit la cuve d'eau, j'ai de mon côté le temps de remplir la moitié d'une benne à ordure des détritus négligemment jetés autour de la fontaine...

29-30 Janvier : Patras

Nous arrivons au crépuscule sur le port de Patras, et après avoir longé les quais (en piteux état !), nous découvrons une ville dynamique et festive. Les rues et les terrasses, en ce dimanche soir, brassent une population éclectique dans une ambiance locale des plus animées.

Avec ces installations, nous nous demandons comment les locaux font pour accéder à leur bateaux !...

Nous nous arrêtons dans une petite taverne où quelques musiciens accompagnés d'une chanteuse interprètent des airs populaires grecs. Nous passons une partie de la soirée en compagnie de l'un d'entre eux, Georges (l'homme à la barbe), qui vient faire connaissance avec nous en nous offrant un verre. Encore une fois, la gentillesse et l'hospitalité légendaire grecque est confirmée. Si vous passez à Patras un dimanche, ne manquez pas de venir vous plonger dans l'ambiance conviviale d'un petit concert au Tzelos Mezeklikia !

Depuis quelques jours Patras vit au rythme des préparatifs de son célèbre carnaval, décorant ses rues de mascottes colorées
La superbe basilique Saint-André, qui, selon la légende ecclésiastique, renferme des reliques de l'apôtre André.

De jour, nous déambulons de la ville basse à la ville haute, en gravissant les 192 marches de l'escalier Saint-Nicolas pour rejoindre Kastro, le château médiéval situé dans un très joli parc parsemé d'oliviers, de palmiers et de bougainvilliers.

Les escaliers Saint Nicolas 
Vue sur la ville et le golf de Patras depuis la forteresse Kastro 

Pour rejoindre le continent, nous empruntons le pont Rion-Antirion, troisième plus long pont à haubans du monde. Inauguré en 2004, il permet de relier, sur 2 883 mètres, le Péloponnèse à la Grèce Continentale. Mais ce serons les 3 kilomètres les plus chers de notre voyage !... Nous avons en effet la mauvaise surprise de trouver un péage sur l'autre rive, pas moins de 21€ pour Totoro !

Avec un Smic brut à 830€, c'est un vrai luxe pour un grec d'emprunter ce pont ... 
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Cette première semaine de mars, nous remontons tranquillement la côte septentrionale du golfe de Corinthe, faisant halte dans de charmants ports, tels que la cité médiévale de Naupacte, dominée par un imposant château dont les murailles atteignent le golfe.

Naupacte
L'île Prasoudi, le village d'Erateini...
... et tous ses chats perchés ! 

Nichée dans la baie Krisaikos et encerclée de montagne, Galaxidi nous dévoile son adorable petit port coloré et ses ruelles pittoresques. Tombés sous son charme, nous y faisons escale quelques jours, profitant de sa douceur de vivre et des promenades alentours avec vue sur le Mont Parnasse enneigé.

Cette route côtière est rythmée de paysages variés, où de vertes vallées succèdent aux plages de sable puis aux reliefs plus montagneux.

Nous prenons vraiment plaisir à découvrir la Grèce que nous apprécions pour ses paysages contrastés. Ce contraste s'observe aussi en ville d'une toute autre façon, et nous nous étonnons toujours d'arpenter les rues où des maisons en ruines côtoient les façades proprettes et les devantures design de prospères commerces, comme ici à Itéa.

Mais le 7 mars, après des semaines d'un hiver en Grèce le plus souvent ensoleillé et doux, c'est encore un tout autre type de contraste que nous découvrons avec surprise ... Il neige ! En à peine une heure, les prairies verdoyantes et les champs d'oliviers sont méconnaissables sous leur épais manteau neigeux.

Nous ne nous y attendions pas vraiment et quelle drôle de journée nous avons passé ! Car très vite, les routes sont devenues impraticables et étant en rase campagne, nous n'étions pas prêts de voir passer un chasse-neige... Téméraires, nous avons continué à rouler jusqu'à ce que la route disparaisse totalement, et là, impossible de faire demi tour... Devant la neige s'intensifiant, nous avons finalement reparcouru en marche arrière et dans nos traces les 5 kilomètres jusqu'au dernier petit village traversé, pour le moins providentiel !

Nous nous réfugions dans la taverne de ce petit village pour nous réchauffer autour d'un café. Les lieux semblent ne pas avoir bougé depuis les années 70, mis à part l'écran géant accroché au mur diffusant en boucle les images inédites du pays dans la tempête de neige. Les tenanciers, couple d'octogénaires adorables, refusent de nous laisser repartir avant d'avoir partagé avec eux leur déjeuner !

Dans l'après midi, la neige s'est calmée et déjà le soleil semble revenir, mais pas pour longtemps à priori. Nous profitons de cette accalmie pour reprendre la route et nous diriger au sud-est où les prévisions météo s'annoncent plus clémentes. Nous traversons la ville de Thèbes totalement immobilisée sous la neige et réussissons à atteindre Mandra où nous trouvons un improbable bar-restaurant mexicain où terminer cette drôle de journée autour de quelques tacos, avec cerise sur le gâteau, verres de vin offerts par la maison !...

Aujourd'hui encore, toutes les personnes que nous avons croisées sur notre chemin ont été si hospitalières, souriantes et généreuses, nous sommes à chaque fois touchés par tant d'attentions ... Que de belles rencontres ! Merci !

Los Cabos, Mandra 
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Nous avons (enfin !) récupéré l'ordinateur d'Arnaud à Athènes et pouvons dorénavant continuer notre itinéraire vers le Péloponnèse qui se compose de 4 péninsules que nous parcourrons d'est en ouest.

Aperçu Polarsteps de notre itinéraire à-travers le Péloponnèse.

La première péninsule que nous découvrons au nord-est du Péloponnèse n'est pas notre préférée. Nous y avons néanmoins fait quelques étapes intéressantes :

Palaiá Epídavros est une petite ville portuaire située sur l’emplacement de l’ancienne cité grecque d’Épidaure. En partie enfouie et submergée, les fouilles révèlent néanmoins un théâtre antique de 2000 places construit au IVe siècle av. J.-C., ainsi qu'un cimetière de l'ère mycénienne (de 1650 à 1100 av. J.-C. !).

Le port de Palaiá Epídavros
Le théâtre antique de l'Ancienne Épidaure - Tombe du cimetière mycénien
Sans le drone, il nous aurait été impossible d'apercevoir les vestiges de la cité engloutie.

Un peu plus au sud se décroche de la côte une péninsule volcanique du nom de Méthana. Malheureusement, après avoir sillonné ses routes montagneuses de long en large sans trouver un seul spot sauvage accessible et plat où garer Totoro, nous nous rabattons sur les abords de la petite ville côtière.

Pourvue de sources sulfureuse, Méthana fut très prisée dès les années 30 après la construction d'un gigantesque établissement thermal public de plus de 40 bains. Malheureusement, le gouvernement n'ayant plus le budget pour l'exploiter, le centre, comme beaucoup d'autres en Grèce, a fermé depuis plusieurs années. Il ne reste aujourd'hui qu'un établissement vieillissant clos et une succession d'hôtels laissés à l'abandon sur la promenade plantée de palmiers...

Une triste réalité qui ravi néanmoins nos âmes de photographes urbex !

Nauplie n'a pas connu un si triste sort, bien au contraire. Nous découvrons une superbe petite ville colorée et dynamique prenant soin de son patrimoine historique et architectural. Nous y passons quelques jours, appréciant son marché de producteurs locaux, un petit concert rock au "Chat Noir", ses promenades sur la citadelle dominant les toits, sa plage et ses terrasses ensoleillées.

Nauplie ( prononcer "Nafliou" )
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12 février

Aujourd'hui, nous partons au cœur de la mythologie grecque visiter la cité antique de Mycènes, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Pôle majeur de la Grèce continentale 2000 ans avant J.-C., Mycènes forme avec les cités voisines la civilisation mycénienne qui atteint son apogée entre les XIVe et XIIIe siècles avant notre ère.

 Mycènes, perchée sur une colline entre les monts Profitis Ilias et Zara

D’après la mythologie, elle fut fondée par Persée qui demanda aux Cyclopes de construire ses murailles. Vu la taille des blocs de pierre utilisés, ils ne peuvent en effet qu’avoir été assemblés par ces géants, d’où leur nom de murs cyclopéens !

L’entrée principale de la citadelle se fait par la porte des Lionnes, merveilleux exemple de sculpture monumentale de la civilisation mycénienne.

La célèbre Porte des Lionnes et sa petite gardienne  

La porte des Lionnes franchie, nous pénétrons dans l’acropole et découvrons deux cercles de pierres à l'intérieur desquels les fouilles archéologiques ont mis à jour de nombreuses sépultures royales remplies de trésors funéraires : figurines de terre cuite, céramiques, masques et bijoux en or, dont le plus fameux est le masque d’Agamemnon.

Les cercles de tombes

À l’extérieur de l’enceinte fortifiée, les archéologues ont découvert neuf grandes tombes monumentales à coupole. En forme de ruche, elles sont construites selon la technique de l’encorbellement.

La plus impressionnante de par ses dimensions, le Trésor d’Atrée, est selon certains la véritable tombe d’Agamemnon. Précédée d’un long corridor à ciel ouvert de 36 mètres de long sur 6 mètres de large, on y accède par une porte monumentale et découvrons la chambre funéraire surmontée d'une coupole s’élevant à 14 mètres ! Au centre de la pièce circulaire, la perception des sons est étrangement et fortement modifiée, expérience sensorielle assez troublante...

le Trésor d’Atrée

Les causes de l'abandon de la cité et de la chute de la civilisation mycénienne sont encore discutées : invasions étrangères, tremblements de terre, incendies ou conflits internes, personne ne sait... Mais entre la fin du XIIIe et le début du XIe siècle avant notre ère, Mycène fut abandonnée. Il en reste néanmoins encore aujourd'hui d'incroyables vestiges attestant d'impressionnantes techniques de construction.

En partant de Mycènes, nous tombons sur un drôle de lieu qui valait quelques photos : le Silo Art Factory. Tenus par un artiste réalisant d'étonnantes oeuvres à partir de matériaux de de récupération, les lieux ont un vague côté grand ouest américain semé d'épaves. À l'intérieur des deux immenses hangars, c'est une véritable caverne d'Ali Baba de brocante, qui accueille aussi des ateliers créatifs pour petits et grands. Inspirant !

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15-18 février

Nous sommes à présent en Laconie, seconde péninsule du Péloponèse, et longeons tranquillement ses côtes escarpées. Au loin, éclairée des derniers rayons de soleil dans une ambiance orageuse se dresse une impressionnante presqu'île rocheuse : Monemvasia.

De la côte ne sont visibles que quelques maisons situées au bout de l'unique pont la reliant à l'imposant rocher. Mais en faisant le tour de l'île, passée sa porte massive et ses fortifications, nous découvrons un petit joyau médiéval construit à flanc de roche.

Surnommée Gibraltar de l’Orient ou encore bateau de pierre, le dédale de ses ruelles pavées nous invite dès nos premiers pas à embarquer pour un superbe voyage dans le temps.

Fondée au VIIe siècle, successivement bizantine, vénitienne et ottomane, cette ville-château colorée aux notes orientales nous émerveille autant qu'elle nous dépayse. C'est un véritable coup de foudre !

Après avoir flâné une journée dans la ville basse, nous partons le lendemain à la découverte des ruines de la ville haute. À l'époque vénitienne, il n'y avait pas moins de 500 habitations réparties autour du fort. Aujourd'hui il n'en reste que quelques murs, mais suffisamment pour se projeter quelques centaines d'années en arrière. La nature a repris ses droits et en ce printemps naissant, elle embaume et fleurit notre promenade.

Au sommet de Monemvasia, les ruines de la cité vénitienne. 
Une partie du fort 
L'église Sainte Sophie, XIIe siècle.
Spot pique nique sur la grande bleue à flanc de falaise.
Le gardien de l'église Sainte Sophie - Vue de Monemvasia depuis la ville haute.
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19 février

Aujourd'hui, nous roulons vers le Cap Maléa et découvrons non loin de là une étonnante plage jonchée de troncs de palmiers, de pins et de feuillus pétrifiés : la forêt fossile d'Agia Marina.

Contrairement aux autres forêts de Grèce momifiées suite aux éruptions volcaniques, celle-ci fut fossilisée par un processus de minéralisation. On vous explique tout :

Il y a 2 à 3 millions d'années, la région était subtropicale et accueillait une vaste forêt constituée de palmiers, pins et feuillus. Frappée par une violente inondation, la forêt fut submergée par les eaux, les arbres détruits et leurs racines recouvertes de sable, galets et autres matériaux apportés des fonds marins, composés principalement de calcium. Peu à peu, les parties des arbres recouvertes de ces dépôts calciques furent progressivement transformées en pierre.

La forêt inondée fut ensuite envahie de mollusques, oursins, coquillages et crustacés qui furent également fossilisés et peuvent être trouvés sur des kilomètres le long de la côte.

Chaque jour, le Péloponnèse ne cesse de nous surprendre et ne nous lassons ni de la beauté de ses paysages, ni de sa douceur de vivre.

Mes premiers pas au ukulélé au couché du soleil sur le Cap Maléa...
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20 février

Nous remontons la Laconie par la côte ouest jusqu'à une longue plage sauvage à proximité de Demonia où nous retrouvons avec joie nos amis E & A rencontrés à Delphes, Athènes puis en Crète. S'ensuivent 2 jours de farniente et de baignade, ponctués des passages de troupeaux de chèvres et de fantastiques couchés de soleil.

Puis à l'approche de la 3e péninsule, nous faisons une petite halte photographique à l'épave Dimitrios.

Visites aériennes du Mediterranean Sky et du chalutier Dimitrios  

Lentement et inexorablement depuis 1981, ce petit chalutier se désagrège sur la plage de Valtaki, offrant aux visiteurs de passage un décor des plus photogéniques.

La version officielle du funeste destin du Dimitrios raconte que le capitaine, malade, fut contraint de se rendre sur les côtes de Gythio, et aurait finalement abandonné son navire à cause de ses nombreuses dettes. Des rumeurs courent néanmoins que le navire était utilisé pour la contrebande de cigarettes entre la Turquie et l'Italie et pour ne pas se faire prendre, l'équipage y aurait mis le feu pour détruire toutes les preuves, avant qu'il n'échoue sur la plage. Enfin, une autre version moins courante, parle d'un vaisseau fantôme d'origine inconnue... À vous de choisir !

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22 février

Perchée sur une colline de la région sauvage du Magne, se tient la cité fortifiée de Vathia, village fantôme à l'abandon depuis des décennies et partiellement en ruines...

Vathia voit le jour au XVIIIe siècle et sert de forteresse contre l’invasion des turcs et des pirates arrivant par la mer. De par son architecture constituée de tours en pierre compactes et resserrées percées de rares petites fenêtres conçues pour résister aux attaques, cette ville fut réputée comme une cité imprenable par ses envahisseurs.

Au cours du XXe siècle, suite à l'urbanisation et au développement des villes environnantes, Vathia subi un épisode d’exode rural sans précédent. Aujourd'hui, nous déambulons entre les bâtiments de pierres aux portes ouvertes, découvrant des intérieurs vidés de leurs âmes et laissés à leur désolation.

Les familles semblent être parties dans l'urgence, laissant l'essentiel de leurs effets personnels en place...

J'avoue que l'exploration de ces lieux à l'abandon ne m'a pas laissée insensible... et je me console un peu en m'apercevant que Vathia commence à se rénover. J'espère que dans quelques années, cet endroit chargé d'histoire renaitra dans un nouveau souffle, une seconde vie.

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23 février

Après une nuit sur les hauteurs de Vathia, nous empruntons une route montagneuse et sinueuse aux panoramas sauvages ponctués de tours en pierres jusqu'à Gerolimenas.

Ce minuscule port de l'extrême sud du Péloponèse, flanqué du rocher de Cavo Grosso est étonnant de disparité, alternant ruines et charmantes petites maisons de vacance...

Mais notre destination pour ce jour se situe un peu plus loin... La fameuse grotte de Diros, chaudement recommandée par Georges (mais si, souvenez vous, le musicien rencontré à la petite taverne de Patras !). Uniques de par leur longueur et leur beauté, c'est à bord d'une petite barque que nous explorons les quelques 1500 m d'un paysage souterrain spectaculaire composé d'innombrables stalactites et stalagmites !

Dans un silence quasi abyssal, notre barque s'engage pour 25 minutes dans un dédale de tunnels naturels ouvrant sur une succession de grottes patiemment ciselées par le temps...

Découvertes en 1949, elles se sont formées il y a des centaines de milliers d'années, lorsque la surface de la mer était beaucoup plus basse que son niveau actuel. À l’intérieur ont été retrouvés des os fossilisés de panthère, de hyène, de lion, de cerf, de fouine ainsi que le plus grand gisement d’hippopotames en Europe. Une expérience unique de remonter le temps à l'époque néolithique !

Cette étonnante journée s'achèvera en beauté sur un spot isolé et sauvage comme on les aime, idéal pour une soirée au coin d'un bon feu !...

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25 février - 11 mars

Nous voilà vers Kalamata et attendons avec impatience lundi pour rencontrer nos hôtes et commencer notre première mission de volontariat en Workaway. L'occasion pour moi de faire un peu de bricolage en compagnie de mon nouveau copain chat et de créer deux paniers de rangement pour Totoro. Un petit tapis acheté 3,99€ chez le géant suédois, deux morceaux de bambou trouvés sur la plage, du fil, une aiguille, quatre vis et le tour est joué !

L'occasion aussi d'une promenade en forêt le long des cascades de Polylimnio qui ne comptent pas moins de 15 petits lacs dissimulés dans le sous bois. Le temps n'était pas trop à la baignade, dommage !

Nous voici arrivés à MAZI ("Ensemble" en grec), la petite ferme d'agriculture biologique où nous avons proposé notre aide pour ces deux prochaines semaines. Ariel et Einav forment un couple adorable et ont commencé leur exploitation il y a 4 ans. À part les oliviers, il n'y avait absolument rien, et c'est grâce à l'aide de la centaine de workawayers qui sont passés par là que MAZI est aujourd'hui devenu un magnifique lieu de vie et d'accueil.

Vue sur la mer et les montagnes depuis la ferme, qui produit une excellente huile d'olive organique.  

La ferme compte de nombreuses poules, une oie copine avec un lapin peureux, un gros chien foufou, un beau cheval et une adorable chatte très câline qui a passé tous les repas sur nos genoux !

Quelques uns des pensionnaires  

Notre principale mission fut la construction d'une cabane en bambou, la première des cinq qu'ils souhaitent construire. Car le projet est de développer un lieu d'accueil à la ferme tant pour des vacanciers que pour des stages (Ariel est professeur de reiki et qi gong, Einav pratique le yoga).

En quatre ans, partis de rien et sur un terrain en pente, ce qu'ils ont réalisé est assez remarquable ! Aujourd'hui, l'espace s'organise sur différentes terrasses et compte notamment une cuisine ouverte pour les volontaires, un coin feu, un bassin à poissons (anti-moustique naturel !), une immense pergola pour la pratique et l'accueil de stages. Sur le bas du terrain, nos hôtes vivent en yourte. Une grande tente (nous préférions dormir dans Totoro), des toilettes sèches et une douche extérieure à chauffe-eau solaire sont à disposition des volontaires.

Sur le haut du terrain, une très jolie petite unité d'habitation est destinée à la location, avec terrasse en bois, douche et toilettes en dur et mini piscine avec une vue imprenable sur la mer, les champs d'oliviers et les montagnes du Péloponnèse. Plutôt sympa non ?!

Sur la fin de notre mission, nous avons proposé à nos hôtes de leur réaliser gracieusement quelques supports pour leur communication : un shooting photo pour ma part et une vidéo de drone pour Arnaud. Ariel nous a offert en retour 2 séances de qi gong très instructives.

Ce premier Workaway nous a beaucoup plu. Au delà des richesses de la rencontre, il fut très inspirant pour nos projets à venir et nous souhaitons réitérer l'expérience dans d'autres pays.

 La baie de Navarino

Durant notre week-end (oui, nous travaillons du lundi au vendredi !), nous avons découvert un peu plus la région de Messénie et sommes allés nous promener du côté du lagon de Gialova, de la baie de Navarino et de son château du XIIIe siècle.

Après une petite heure de marche dans une nature printanière luxuriante, nous voilà en approche des ruines du château fort de Vieux-Navarin. Un site sauvage à l'abandon mais qui mérite néanmoins d'être visité, si ce n'est pour la superbe vue qu'il offre sur la lagune et l'étonnante plage de Voidokilia en forme de champignon, de fer à cheval ou de lettre grecque omega (Ω) ... à vous de voir !

Voidokilia

Un peu plus au nord, en marchant le long de la côte de plus en plus sauvage de la réserve naturelle d'Agios Nikolaos, nous retrouverons le même type de formation géologique et de plage : en grec "Limni papa", le lac du prêtre. Cette planète ne cesse vraiment pas de nous surprendre !

 Limni papa
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12-15 mars

Nous reprenons la route vers la Grèce centrale en longeant tranquillement la côte. À vrai dire, nous ne sommes pas vraiment pressés de quitter la région du Péloponnèse tant nous nous y sentons bien ! Alors nous prenons notre temps, ne faisons que quelques kilomètres par jour, levons les yeux au ciel et contemplons ...

Les spots de rêve ne manquent pas, nous n'avons que l'embarras du choix ! L'un d'eux, à Paralia Elea (paralia signifie plage), nous a été conseillé par un couple belge voyageant à travers l'Europe à vélo avec qui nous avons passé une soirée à la forêt pétrifiée. Sur plusieurs kilomètres, une plage de sable fin bordée de landes herbeuses et de forêt, est un lieu privilégié des campeurs. Tous les matins, des locaux ayant transformé le coffre de leur voiture en petite épicerie, passent nous proposer leurs produits ! Encore peu fréquentée à cette saison, les lieux deviennent à-priori un point de passage incontournable de nomades en période estivale. On trouve sur le site des panneaux de bois artisanaux de la saison précédente, indiquant par-ci un coiffeur, par-là un food truck, un coin douche et vaisselle bricolés, une étagère de dons en tous genres (livres, vêtements, ustensiles de camping, etc.). L'ambiance doit être assez sympa en été ! Et le tout gratuit et complètement accepté par la municipalité... ce n'est pas en France qu'on verrait ça !

Nos vies ne sont plus rythmées que par le soleil renaissant au matin pour plonger de nouveau à-travers l'horizon le soir venu, nous offrant une multitude de tableaux sur l'infini.

Enchantés par tant de beautés, nous quittons non sans un pincement au cœur le Péloponnèse qui nous a absolument conquis et pensons déjà à y revenir sur notre chemin retour !

 Passage entre le Péloponnèse et la Grèce continentale.

Arrivés sur Patras, nous ne nous faisons pas avoir une seconde fois par le péage exorbitant du pont Rion-Antirion et empruntons le ferry, laissant doucement derrière nous s'éloigner la presqu'ile ... Mais ce n'est qu'un au-revoir !

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16 - 21 Mars

Même si le Péloponnèse n'est pas en reste niveau reliefs, nous avons plaisir à retrouver un cadre très montagnard en remontant à-travers la Grèce-Centrale ... Mais un peu moins ses températures : nous avons dû remettre le chauffage pour la nuit, chose qu'on ne faisait plus depuis au moins 2 mois !...

Non loin du Golfe Ambracique, nous randonnons jusqu'à la cascade Tryfos où nous nous offrons une petite toilette pour le moins tonifiante !

Nos amis A & E étant sur la route des Météores et passant eux aussi par la Thessalie, nous leur donnons rendez-vous dans un petit village de montagne, Ropoto, au bien triste destin...

Victime en 2012 d'un glissement de terrain dévastateur, plus de 100 maisons ont été détériorées et la majorité d'entre elles se sont effondrées. Les bâtiments encore debout aujourd'hui continuent inexorablement de glisser vers la vallée.

C'est le cas notamment de l'église du village, miraculeusement restée intacte malgré sa périlleuse inclinaison.

Heureusement, le glissement de terrain n'a fait aucune victimes (d'un point de vue physique) ...

En revanche, la situation des anciens habitants est catastrophique : l'État grec ne leur a proposé aucune aide, ni dans l'évaluation des dégâts, ni sur le plan financier. Pire encore, certains d'entre eux se voient encore contraints de payer l'impôt foncier alors que leurs maisons sont en ruines... Dur dur...

Nous poursuivons notre route à travers les montagnes jusqu'à la rivière Portaïkos au bord de laquelle nous campons avec nos amis. Là se dresse un pont en pierre construit en 1514, qui, jusqu'en 1936, constitue la seule voie reliant la plaine de Thessalie aux localités du massif montagneux du Pinde, en empruntant le col avoisinant de Pórta... Quel isolement !

Le pont de Portaïkós

Direction à-présent le domaine des dieux, siège du trône de Zeus, jardin secret de la mythologie grecque : le Mont Olympe !

À la frontière entre la Macédoine et la Thessalie, se dressant majestueusement face à la mer Égée, le Mont Olympe est, du haut de ses 2 918 m, le point culminant du pays. Avec ses 150 km de sentiers, c'est un véritable paradis pour les randonneurs. Mais son ascension est loin d’être facile. Nécessitant deux journées, elle peut se révéler dangereuse dans sa dernière partie pour ceux qui ne seraient pas assez familiarisés avec la montagne et ses brusques changements de temps.

Malheureusement, nous n'observerons l'Olympe que de ses contreforts, son ascension n'étant pas recommandée car encore enneigé, et malgré le soleil à notre arrivée à Litochoro, le temps tourne rapidement à la pluie... Ce sera pour une autre fois !

 Litochoro, au pied du Mont Olympe
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22 mars - 4 avril

Ayant en tête de passer la frontière Turque début avril, nous continuons notre route en Macédoine, région du nord-est de la Grèce.

Une des nombreuses curiosités croisées sur notre chemin !... 

Sa capitale, Thessalonique, est la 2e ville de Grèce après Athènes. Nous profitons de cette escapade urbaine pour déambuler entre les stands plus ou moins attrayants du marché... Mais aussi faire un peu de tourisme, quelques emplettes (nos chaussures de randonnées commencent à rendre l'âme...) et un super petit resto !

 Nous profitons de cette escapade urbaine pour déambuler entre les stands plus ou moins attrayants du marché...

Comme d'habitude, nous nous lassons très rapidement de la bruyante densité citadine et nous exilons sur une plage déserte d'où nous pouvons paisiblement contempler le Mont Olympe enneigé. Finalement, après ce court et frisquet épisode montagnard, nous avons très vite retrouvé le bord de mer et ses températures clémentes. Tant est si bien que nous avons recyclé notre tarp de bivouac en auvent !

Après des semaines de coups de cœurs à-travers le Péloponnèse, nous ne nous attendions pas à trouver encore plus paradisiaque... et pourtant si ! Au sud de Thessalonique, la côte est d'une petite péninsule nous dévoile, cachée dans la pinède, une succession de criques de sable blanc et d'eaux turquoises, toutes plus belles les unes que les autres...

Un superbe spot pour terminer ce carnet de voyage en Grèce !

Paralia Kavourotrypes

Aujourd'hui, mardi 4 avril, voilà 172 jours que nous voyageons, dont 114 en Grèce ! Vous l'avez compris, nous sommes conquis, voire convertis ! Mais les saveurs de l'orient nous appellent. Il est grand temps pour nous de quitter enfin l'Europe pour rejoindre la Turquie où nous passerons les 3 prochains mois de notre route de la soie...

On vous retrouve très vite dans un prochain carnet de voyage dont le premier chapitre s'ouvrira sans doute sur la magie d'Istanbul !

Merci de nous accompagner dans ce voyage à-travers la lecture de ce blog, n'hésitez pas à poster des petits commentaires, ça nous ferait très chaud au cœur !

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