Carnet de voyage

Les Philippines

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Mars 2023
45 jours
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Publié le 19 mars 2023

Contrée peu connue des touristes français car sans doute très éloignée, les Philippines c'est un pays situé dans l'océan Pacifique et constitué de pas moins de 7500 îles. La Capitale est Manille.

carte des Philippines https://www.lonelyplanet.fr/carte/philippines

Avec 110 millions d'habitants, c'est le 13e pays le plus peuplé du monde. En revanche, côté PIB, on est loin de ce classement puisqu'avec un PIB de 3 500 dollars/habitant (France : 43 500 dollars/hab), les Philippines se classent à la 128e place. De plus, ce pays a connu le plus long confinement dû au COVID (mars à Novembre 2020), et deux terribles typhons fin 2020, ce qui a entraîné un désastre économique pour les habitants.

La culture y est chrétienne hispano-americaine. Je m'explique... Nous avions vu les temples en Thaïlande, les mosquées à Koh Lanta et Singapour, maintenant place aux églises ! Ici, les chrétiens représentent 90 % des Philippins dont 80% sont catholiques. Au départ, comme tout peuple austronésien, ils étaient plutôt animistes et hindouistes. Le débarquement de Magellan en 1521 marque les débuts de l'hispanisation du pays et sa conversion vers la religion chrétienne. Pour la petite histoire, à son arrivée, Magellan remarqua que son esclave, Enrique, comprenait la langue locale, il comprit alors que Enrique venait des Philippines et qu'il était donc le premier homme à avoir fait le tour du monde. En effet, pour arriver initialement en Espagne depuis les Philippines, Erique était passé par l'Inde. Puis, avec Magellan, Enrique était parti d'Espagne pour découvrir le passage au Sud de l'Amérique entre l'Océan Atlantique et l'Océan qu'il nommera Pacifique. La boucle était donc bouclée pour lui! C'est lors d'une bataille particulièrement sanglante près de Cebu que Magellan aurait été tué d'une flèche empoisonnée. Juan Sebastian Elcano son second, un Basque a terminé le tour avec le seul bateau restant 3 ans après le départ de l'expédition.

https://magellanelcano.home.blog/2021/04/27/1521-04-27-assaut-mactan-mort-magellan/ 

A partir de 1545 et pendant 300 ans, les espagnols gouverneront l'archipel. Je passe les détails sur toutes les révoltes qui se sont déroulées pour sortir de ce colonialisme, je passe aussi l'esclavagisme et les camps de concentration. Suite à la guerre hispano-américaine de 1898, l'Espagne doit céder les Philippines aux États-Unis. Puis en 1942, le Japon va venir occuper le pays. Des atrocités et des crimes de guerre ont été commis pendant la guerre, y compris la marche de la mort de Bataan et le massacre de Manille. Le 4 juillet 1946, les Philippines ont été officiellement reconnues par les États-Unis comme une nation indépendante. Depuis, avec les américains, c'est je t'aime moi non plus. Soutien des US pendant la guerre froide, les Philippins, sous la présidence de Duterte s'en sont éloignés au profit d'un rapprochement avec la Chine et la Russie. Les relations Philippines-Américaines se sont réparées sous le président Bongbong Marcos élu en 2022. Aujourd'hui, les Philippines gardent des relations politiques et économiques privilégiées avec la Chine, la Corée du Sud, l'Indonésie, les Etats-Unis et le Japon.

Alors maintenant que ce petit aparté sur les Philippines est terminé, passons à notre voyage. Nous avons souhaité visiter les Philippines pour la découverte d'une culture entre Asie et Latino, pour ses fonds marins qui sont dits être extraordinaires, pour ses plages, pour ses volcans, pour ses jungles, pour sa biodiversité. Nous avons prévu d'arriver à Cebu et de repartir de Manille en empruntant au maximum les voies maritimes. L'itinéraire à été très compliqué à dessiner avec une possibilité de plus de 100 îles, le choix était drastique à faire. Voilà ce que nous avons envisagé:


notre itinéraire aux Philippines 
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Publié le 19 mars 2023

Dès le premier pas posé sur l'île de Cebu, notre ouïe est sans cesse stimulée : les klaxons des voitures, les motos, les musiques à tue tête dans le moindre boui-boui, les karaokés et les concerts au pied de notre hôtel jusqu'à 2h du matin. Clairement, ce pays n'est pas calme et les habitants aiment faire la fête. Les Philippins nous semblent de suite très accueillants et expressifs : ils parlent facilement, vont vers nous, apportent leur aide, rient beaucoup. Ils ont l'air aussi plutôt zen... on en voit pas mal glander. D'ailleurs, on comprend vite pourquoi le taux de chômage est si bas ici car pour servir un verre, ils sont 2 ou 3. Alors qu'en Thaïlande, tout nous paraissait facile, ici, rien n'est organisé, ni indiqué. Mais l'aide des Philippins nous est précieuse et grâce à eux, on arrivera à emprunter les bus locaux de chez locaux et autres transports. Les bus s'arrêtent là où on demande et accueillent tout type d'être vivant. Nous aurons des coqs pour voisins lors de notre premier voyage. Et il faut savoir que le bus philippin est prioritaire sur tout. Il déboule à fond dans les virages klaxonnant pour indiquer à quiconque serait en face de dégager vite fait. Bref, on a retenu notre respiration et fermé les yeux plus d'une fois. A l'intérieur du bus, c'est musique plutôt de bon goût (ouf!), les gens se parlent et rient à gorge déployée.

les principaux modes de transports philippins : le tricycle et la Jeepney
Le bus local aux Philippines 

A Moalboal, nous logeons dans une cahute à côté de la mer. On est loin des plages paradisiaques de la Thaïlande. Clairement, le pays se soucie peu du traitement de ses déchets, de ses eaux usées et de la propreté de ses rues et plages en général.

Notre hôtel, le Titanic's Nipa Hut

Ceci dit une fois passé l'amoncellement des poubelles, le ruisseau des eaux usées, les fonds marins sont très chouettes. Il y a de très jolis coraux et plein de tortues à deux pas de l'hôtel. Le spot not to missed à Moalboal, c'est un banc de sardines. Nager au milieu de ces millions de poissons qui forment une masse scintillante presque compacte ondulant au gré des courants et des plongeurs les approchant est une expérience inédite assez magique.

Les sardines 

Et pour tapisser le fond de cette fabuleuse toile, se dressaient des montagnes aux sommets atypiques :

La chaîne de montagnes Mantalongon 
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Publié le 24 mars 2023

Dumaguete, sur l'île de Negros, ne semble pas vraiment touristique mais nous avons choisi cette île pour goûter à la culture philippines et Dumaguete est réputée pour sa douceur de vivre. Les premiers jours se révèlent un peu durs pour nous car nous avons bien quelques idées d'excursions mais nous ne savons pas comment y aller; nous ne trouvons aucune agence de voyage. L'hôtel dans lequel nous sommes est correct mais, en revanche, la rue est jonchée de tas de poubelles souvent ouvertes d'où dégueulent des immondices suintants.


La gestion des déchets à Dumaguete, statue de José Rizal, héro national et la maison de Noël à côté de notre hôtel

Sitôt sortis du centre ville et de la promenade en bord de mer, la ville est vraiment sale et dégage des odeurs nauséabondes. Un peu perdus, nous errons et en profitons pour organiser notre étape du Japon qui est très chronophage en terme d'organisation. Mais, tout va changer grâce à notre rencontre avec Rugel, un chauffeur de tricycle et quatre-quatre.



Rugel et son tricycle

Il va nous emmener d'abord aux twin Lakes, deux lacs formés par un cratère de volcan. Malheureusement, le brouillard rendant les sentiers très glissants nous empêche d'y randonner et les vues que nous espérions dégagées sont quelque peu entravées par des nuages très bas.

Bon, il y a des jours comme ça où rien ne fonctionne comme on souhaiterait, ces jours nous amènent à penser au confort de notre maison où on a chacun notre chambre, ça sent bon, c'est propre, on mange bien, on dort bien, on voit nos amis, bref, ces petits moments de nostalgie font certainement partie du voyage.

Le lendemain, Rugel nous conduit à Dauin, village réputé pour ses fonds marins. Voilà de quoi remonter le moral car les paysages marins rencontrés vont nous émerveiller. Tant les coraux que les poissons de récifs sont merveilleusement variés et colorés. L'émotion nous gagne quand nous nageons au milieu de ces paysages fantastiques et regardons nos garçons s'émerveiller devant tant de beauté. Partager ces expériences, s'émouvoir ensemble et discuter de nos ressentis, voilà aussi le leitmotiv de tout ce voyage.


Le dernier jour à Negros nous apportera également beaucoup de joie car nous ferons une rencontre mémorable. Leur corps massif, de 6 à 10 mètres de long, à la robe bleue nuit tachetée de points blancs, ondule langoureusement et majestueusement. La gueule large ouverte, il gobe le plancton qui s'offre à lui. Balloté au gré des vagues et du courant, ses nageoires viennent parfois nous frôler. Nos regards, à travers nos masques de plongée, se croisent cherchant à confirmer la réalité de ce que nous sommes en train de vivre ensemble. Nous nageons au milieu des requins baleines !

Si vous souhaitez en connaître un peu plus sur ces mastodontes, je vous invite à aller sur le blog de Thibaut qui adore se renseigner sur la faune qu'il rencontre : https://www.myatlas.com/LeTournefeuillais/les-philippines


Requin baleine

Ces premiers temps aux Philippines nous apprennent une façon différente de voyager, beaucoup plus proche des gens. Les garçons également deviennent de plus en plus débrouillards et améliorent leur anglais chaque jour en discutant avec les locaux. C'est aussi cela que nous recherchons dans le voyage, les rencontres humaines.

Ces premiers jours viennent en revanche confirmer que ça n'est pas aux Philippines que nous nous délecterons de plats délicieux. Ici un exemple de plats typiques.


Parfois la gastronomie française nous manque...😭

Vous pourrez également retrouver le nouveau blog de Émilien qui a souhaité s'y mettre "car il a presque 8 ans" : https://www.myatlas.com/Asimilien/emilien-en-asie

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Publié le 30 mars 2023

Île à la réputation mystique, peuplée de sorcières, de magiciens avec leurs potions, et d'arbres envoûtés, Siquijor est de plus en plus appréciée par les touristes pour son côté justement hors du temps. Cette île est en effet connue pour ses guérisseurs des montagnes qui concoctent leurs potions à partir de plantes provenant des forêts réputées enchantées de l'île. Il n'est en effet pas rare de croiser des échoppes où des multitudes de flacons remplis de plantes sont proposés, chacun des mélanges ayant des pouvoirs distincts, ainsi que des poupées vaudou. Et la potion qui remporte le plus de succès est bien évidemment la love potion! Tu mélanges quelques gouttes de cette potion à ton parfum et l'âme sœur arrive.

Potions et poupées vaudou en vente

Cette île est tout de même bien plus touristique que Dumaguete. Plus propre aussi. Et cette sensation de bien-être décrite par les voyageurs en arrivant ici se confirme pour nous aussi.

Notre hôtel, directement au bord de la plage, avec une petite paillotte face au coucher de soleil et une hôte très chaleureuse, se révèle être le type d'endroit d'où l'on n'a plus envie de bouger.

Sans le coq, ça serait vraiment le paradis. Pas le genre de coq qui à 6h, bombe le torse, monte sur son promontoire, embrasse ses admirateurs d'un regard langoureux avant de lancer un unique mais majestueux cocorico. Non, celui-ci c'est plutôt le petit coq nerveux et teigneux qui dès 6h déambule rapidement entre chaque case en cocoricassant d'une voix déraillant tous les deux pas pour s'assurer que tout le monde est bien réveillé. Le genre que tu as envie de chopper et de faire discretos disparaître à tout jamais🤣.


Notre hôtel en bord de plage et photo avec Cheryl notre hôte et Curby son fils

Bon, à part les coqs et les chiens, Siquijor, c'est calme et magnifique. Nous louons deux scooters pour nous aventurer dans l'île qui est très verte. Notre première étape est les chutes d'eau de Cambugahay : trois bassins à l'eau turquoise en cascades. Le tout dans un écrin de verdure. Magnifique ! Et là cerise sur gâteau, un trapèze pour faire tarzan et se jeter dans l'eau. Les garçons ont adoré, forcément.


Les chutes de Cambugahay

La suite se passe auprès d'un banian enchanté de 400 ans. Et c'est vrai qu'il semble étrange cet arbre, on dirait qu'entre ses centaines de racines et les lianes qui y sont agrippées, se cachent des fées et des lutins qui essayent de communiquer avec nous. Au pied du banian, nous laissons nos pieds baigner dans un bassin rempli de petits poissons qui viennent grignoter les peaux mortes.


The Enchanted tree & fish spa

Le lendemain, nous tentons une sortie snorkelling du côté de la plage paradisiaque de Paliton. Seulement le sanctuaire est loin du rivage donc nous resterons admirer simplement cette plage de carte postale.


Plage de Paliton

La suite de la journée se poursuit aux chutes de Lugnason. 12 bassins se déversent les uns dans les autres via des cascades aux eaux turquoises. C'est encore une fois splendide !

Chutes de Lugnason

C'est en déambulant en scooter au milieu de ce paysage bucolique, que nous décidons de prolonger notre séjour à Siquijor. Nous devions partir pour Bohol le 27 mars et finalement, on restera 3 jours de plus ici tellement on adore.


San Juan de Siquijor

Les fonds du sanctuaire Tubod sont de plus extraordinaires, nous y avons observé énormément de poissons de récif.

Poisson papillon, baliste titan, poisson ballon à tâches noires, Cobra des mers, poissons clown, tortue verte

Pour l'anniversaire d'Emilien, nous changeons d'hôtel et pour fêter cet événement ainsi que les 45 ans d'Antoine, on se permet une petite folie, un hôtel avec piscine en bord de plage ! Pour 60 euros la nuit, le top jusqu'à présent et pas sûr qu'on retrouve un tel logement d'ici la fin du voyage. D'ailleurs c'est tellement bien qu'on a juste envie d'y rester se détendre en alternant piscine, plage, bar et éventuellement salle de sport.


Le Coral Cay resort

Et pour ses 8 ans, c'est open resto pour Émilien : burger aussi gros que ça tête puis énorme bateau sushis le soir.


Bon anniversaire Émilien !

Nous allons tout de même partir en scooter visiter les montagnes. Première étape, une ferme bio qui suit les méthodes de culture permaculturelles, la ferme de Elnard, qui enseigne également l'agriculture biologique. Nous y avons bien passé la matinée à visiter, boire du thé maison et discuter permaculture.

Elnard Integrated Farm

L'après-midi, nous sommes partis visiter la ferme aux papillons, un petit jardin très joliment aménagé tenu par un monsieur passionné par les papillons qui a créé ce sanctuaire pour sauvegarder les espèces de papillons locaux. Un havre de paix. Il y accueille 12 espèces endémiques de l'île. Avant le COVID, ils avaient 30 espèces qu'ils espèrent un jour voir revenir.


Ferme aux papillons

Nous aurions pu rester encore ici tant cette île nous a plu. Toutefois, la suite de nos aventures nous attend, en route pour la jungle de Bohol. Nous avons choisi de résider dans un endroit hors du temps, au bord de la rivière, isolé de la civilisation et surtout, sans wifi.

J'en profite pour indiquer que suite à une manipulation malencontreuse de mon téléphone, je n'ai plus WhatsApp. Je suis néanmoins joignable via Messenger Lite et via le WhatsApp de Antoine.

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Publié le 5 avril 2023

A deux heures de bateau, nous voilà à Bohol, île réputée pour ses plages paradisiaques sur la presqu'île de Panglao mais aussi pour sa jungle, ses tarsiers (petits singes aux yeux globuleux) et ses collines aux formes particulières (Chocolate Hills). Cette fois-ci, c'est la jungle qui nous intéresse. Pour retrouver notre logement, il nous faudra prendre un tricycle, puis s'entasser avec les locaux dans un jeepney pour arriver au bord d'une rivière où nous monterons dans une barque qui nous conduira, via les méandres de la Loboc river, au plus profond de la jungle.


La jeepney, arrivée dans la jungle, notre cahute

Une yourte en bois et feuilles de palmier nous attend en bord de rivière, encerclée par une végétation sauvage et dense, baignée au milieu de sons étranges aux multiples échos. Voilà où nous logerons pendant les quatre jours à venir, au cœur d'une vallée où plongent des montagnes abruptes fournies d'une jungle épaisse et dégoulinante. Parfois émergents de la canopée des arbres géants habités par divers oiseaux qui de leur promontoire observent d'un air nonchalant la vie qui se déroule sous leurs yeux. Un petit restaurant sur un promontoire nous offre matin et soir l'opportunité de nous délecter de cette merveilleuse ambiance. - apparté culinaire : nous commençons à nous réconcilier avec la nourriture philippine, ils ont de très bons légumes-

Vue depuis le restaurant de l'hôtel

Un chemin très pentu à travers la jungle d'environ 1 km nous permet de rejoindre la route puis le village après encore 3 km. Nous sommes coupés du monde, d'autant plus qu'il n'y a pas internet. La nuit tombée, un chœur de coucals verts, cigales, oiseaux exotiques, geckos et batraciens ouvre l'opéra et se mêle à la musique de fond de notre hôte et quand baryton, alto et soprano montent en puissance, on aurait presque envie d'impulser un gros cri effet vibrato à la tarzan avec eux. Quand vient l'heure d'aller se coucher, c'est à la frontale que nous parcourons la sente nous permettant de rejoindre notre cahute nous arrêtant régulièrement pour observer araignées, lucioles, mantes religieuses et autres insectes. Un bruit un peu plus imposant suivi de coups de fusils nous fait presser le pas jusqu'à nos lits (mais le lendemain on s'apercevra que ce sont des noix de coco qui tombent dans la rivière). Bon, tout cela paraît magique, néanmoins, c'est loin de tout et l'accès est extrêmement difficile d'autant plus que la météo est plutôt capricieuse depuis deux jours. Comme dirait Antoine, ça drache dur. La saison des pluies arrive... De plus, si l'isolement et le sans internet semble promettre une expérience très nature et authentique, et bien en réalité, nous sommes bien dépendants d'internet pour l'organisation du voyage et pour les devoirs.

La rivière Loboc

Le deuxième jour, nous avons prévu de rencontrer une autre famille voyageant en Asie. On pensait être à notre rdv en 1h max comme nous avait indiqué Google mais c'est un peu plus compliqué. Déjà, nous devons rejoindre la rive opposée de la rivière. Un gars du coin nous fait traverser en canoë. Puis, une montée dans la jungle abrupte, rocailleuse, très glissante et parfois en bord de falaise nous amène au bout d'une heure en haut de la montagne. Et c'est là qu'il commence à pleuvoir à fond mais on brave la pluie et on continue pour arriver avec quasi 1h de retard. Une rencontre bien agréable, c'est chouette de partager notre expérience avec d'autres personnes vivant la même chose et les garçons étaient ravis de discuter et jouer avec d'autres enfants. La plupart des familles que l'on rencontre voyage plus longtemps que nous et, à vrai dire, nous sommes à la moitié et nous sommes tous ok pour dire que 6 mois ça sera bien et qu'on sera tout de même heureux de revenir. Nos amis et notre famille nous manquent, sans parler d'une bonne baguette tiède avec du beurre salé....mmmm. Et puis la promiscuité quasi continuelle à 4 est parfois pesante.

Rizières, jeux avec une famille croisée sur la route du voyage, le parapluie low tech de Thibaut

Bref, après une seconde nuit bercée par les bruits de la jungle, le lendemain, on part en excursion en bus local voir les tarsiers le matin. Le tarsier, l'un des plus petits primates au monde et le plus ancien de cet ordre, du haut de ses 45 millions d'années est aujourd'hui une espèce en voie de disparition en raison de la déforestation, du braconnage et des chats qui les tuent. Il ne vit qu'aux Philippines et l'île de Bohol a créé un sanctuaire pour les protéger. Il y a également un autre centre de protection des tarsiers à Loboc mais qui, de façon beaucoup moins éthique, accueillent énormément de touristes qui ne respectent pas vraiment ces petits animaux nocturnes en utilisant les flashs et les réveillant.


Un petit tarsier

L'après-midi, nous nous rendons voir les Chocolate Hills. Nom surprenant pour une œuvre de la nature me direz-vous !! Ces collines ondulantes s'étendant à perte de vue doivent leur nom à la végétation semblable à une pelouse qui prend des teintes brun chocolat pendant les mois les plus secs. Elles résulteraient du soulèvement d'anciens dépôts de coraux façonnés ensuite par la pluie et l'érosion. Toutefois les habitants préfèrent penser que la légende selon laquelle il s'agirait des larmes d'un géant au cœur brisé se confirme un jour. Merveille de la nature, ce paysage est en tout cas époustouflant!

Les Chocolate Hills

Le dernier jour, nous descendons un bout de rivière en kayak jusqu'à une cascade, juste tous les quatre au milieu de la jungle, nous sommes bien peu face à cette nature sauvage. Il est tant de retrouver la civilisation maintenant... nous partons vers l'île de Palawan, à Port Barton.

Tour en canoë sur la Loboc river puis montée des marches jusqu'à la route
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Publié le 10 avril 2023

Palawan est une île connue essentiellement pour les croisières au milieu de sa multitude d'îlots, sa faune et sa flore notamment sous-marine et les formations calcaires karstiques d'El Nido. Mais nous avons choisi d'éviter les zones trop touristiques (et de ce fait plus chères) et décidons de poser nos bagages à Port Barton, enfin plus précisément sur Cagnipa Island, une petite île, à 1h de bangka de la côte. Avant d'embarquer vers l'île, nous retrouvons deux familles de français avec qui nous passerons du très bon temps : Virginie, Eugénie, David et leurs enfants. Sur la plage de Cagnipa Island où nous débarquons ne réside qu'un hôtel tenu par un suisse. Nous accostons les pieds dans l'eau au milieu d'une jolie baie carte postale, c'est à dire cocotiers + sable blanc et fin. Le paradis !

La plage du Coconut Garden Resort

Il n'y a rien d'autre : une superbe plage, de l'eau translucide, des cahutes, un restaurant, une table de ping-pong, un filet de volley et des jeux de société. Le tout au milieu d'un écrin de verdure joliment entretenu et fleuri.

Notre cahute, Thibaut au beach volley

Nous qui aimons bien nous poser, jouer, lire, écrire et faire du snorkelling, nous devrions être servis car nous avons prévu de passer 5 nuits ici. L'électricité marche avec des panneaux solaires et de façon sporadique, tout comme internet.

Séance yoga matinale, partie de p'tits chevaux, snapper grillé, pleine lune devant l'hôtel

Bon, en fait, il ne se passe pas grand chose sur cette île, comme dirait Thibaut "on glande", grosse activité. Thibaut s'améliore au ping-pong, Émilien fait ses gammes au piano, moi je dévore des bouquins, cherche des tortues et commence à réfléchir à ma vie après ce voyage et Antoine essaye de battre Thibaut au ping-pong, Émilien au puissance 4 et les deux aux p'tits chevaux et réserve des hôtels pour la suite du voyage. On a tout de même un sursaut dynamique un matin et on prend une grande décision : nous allons louer des canoës. Nous sommes seuls au milieu de cette mer d'huile turquoise où scintillent des reflets argentés dûs aux légers frémissements de l'eau ou à des sauts de poissons. Nous longeons la côte escarpée puis nous faisons une pause sur une petite plage isolée. Malheureusement, plage isolée signifie également plage non entretenue et non nettoyée. Mais c'est tout de même une extraordinaire excursion !

Seuls au milieu de l'océan

Le soir c'est veillée nocturne avec un groupe d'allemands autour d'un feu sur la plage. Quelques bières et débats conséquents allant de Hitler à la gestion du COVID en France et Allemagne en passant par l'immigration en Europe animent la soirée, il ne manque plus que les guitares et les chants. Une dernière heure de devoirs devant la plage puis nous repartons à Port Barton.

Veillée nocturne sur la plage
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Publié le 16 avril 2023

Petit plaisir, non des moindres, on s'autorise un hôtel avec piscine à Port Barton pour 4 jours. Bon, ça serait parfait si il n'y avait pas constamment des travaux de gros œuvre à 2m de notre chambre et à 6h30 (contre le mur mitoyen à notre chambre), d'autres travaux devant la piscine et encore d'autres derrière l'hôtel et plein de coqs chez le voisin. Aaah les Philippins et le bruit, c'est un peu culturel. Ils sont capables de mettre de la techno à fond dans des endroits complètement inappropriés pour nous, de faire marcher la disqueuse toute la journée au bord de la piscine d'un hôtel, d'enclencher le marteau piqueur à 7h du matin sur le mur d'une chambre d'hôtel ou de dormir à côté d'élevages de coqs ( coqs destinés en général à combats très populaires et très sanglants). Ce contexte posé, nos nuits philippines sont inexorablement bruyantes et courtes. Mais nos journées sont en général plutôt calmes et reposantes 🙂 et la gentillesse des Philippins nous fait largement oublier ces mauvaises nuits.

Notre hôtel à Port Barton

On se lance le lendemain de notre arrivée dans la fameuse expédition islands hopping qui consiste en un tour en bangka ( bateau local) d'îles en îles en passant par des spots de plongée. Premier arrêt, un banc de sable au milieu de l'océan connu également pour abriter dans ses rivages de nombreuses étoiles de mer.


Le banc de sable, un bangka et une étoile de mer

Deuxième arrêt, le fantastic reef qui porte extrêmement bien son nom puisque les coraux y sont époustouflants. Sur le chemin, on croise un pêcheur qui nous donne 4 petits thons (bonites) fraîchement pêchés.

Troisième arrêt, la Maxima Island où nous nous arrêtons pique-niquer. Au menu, poisson grillé, porc, poulet et calamar grillé, ratatouille, riz et magnifique corbeille de fruits concoctée et décorée par notre capitaine, Wilson.

On s'est régalé et on a mangé comme 10!

Quatrième spot, le wilde reef, sans doute notre plus belle expérience de snorkelling au regard de la taille du récif et de de la multitude d'espèces différentes de coraux qui l'habite. On se croirait dans un jardin tropical sous marin. Malheureusement, nous n'avons pas réussi à obtenir de photos assez représentatives de toute la beauté du lieu.

Les garçons adorent le snorkelling !

J'ouvre une petite parenthèse explicative sur les coraux. Les coraux sont des animaux marins capables de former des exosquelettes calcaires. Il existe des coraux durs qui ont un squelette rigide fait de carbonate de calcium ; ils forment des récifs. Les coraux mous n’ont pas de squelette rigide. Ces coraux se balancent d’avant en arrière au gré des courants océaniques. Les coraux, comme les méduses et les anémones de mer, possèdent des cellules urticantes dans leurs tentacules qui projettent des parties ressemblant à des harpons pour attraper les petits poissons et le plancton qu’ils mangent. Les coraux obtiennent leurs nutriments de minuscules algues appelées zooxanthelles. Les algues peuvent fabriquer de la nourriture grâce à l’énergie du soleil qu’elles captent par un processus appelé photosynthèse. Les algues et le corail entretiennent une relation symbiotique. Les algues produisent de la nourriture pour le corail et en échange, le corail fournit aux algues un endroit sûr pour vivre. Ces algues sont aussi à l’origine des couleurs vives du corail. Selon le Reef Resilience Network, la planète a perdu environ la moitié de ses récifs de corail au cours des 30 dernières années. Les scientifiques s’attendent à ce que plus de 90 % des coraux meurent d’ici 2050 en raison de l'acidification des océans due au réchauffement de la planète.

Coraux pris en photos à Dauin

Le cinquième arrêt consiste en un spot de plongée appelé Green reef en raison de la couleur verte de la plupart de ses coraux. On y restera peu de temps car un bateau de touristes techno à fond débarque à nos côtés éliminant toute la magie et le calme de ce moment au milieu de l'océan.

Mais après une journée de snorkelling, nous étions largement rassasiés donc cela ne nous a pas posé de problème de repartir rapidement. Cette sortie était l'une de nos plus belles expériences !

Une éponge de mer et un défilé de poissons demoiselles et poissons peroquet

Ça n'est donc que le troisième jour ici que nous prendrons le temps de visiter Port Barton. Enfin, visiter est un bien grand mot tant la ville est petite. Elle se résume à deux rues principales en terre battue, quelques vendeurs de fruits et légumes, quelques restos, des guesthouses et une plage. Un typhon l'a détruite en grande partie en fin d'année dernière donc beaucoup de bâtisses sont en reconstruction. Il n'y a pas d'éclairage nocturne; c'est à la frontale qu'on se balade à l'heure du dîner, ce qui donne une atmosphère assez cool finalement. Les gens se croisent en se saluant, de grands sourires aux lèvres, les enfants nous font des signes de main, dans l'église un concert est en cours de répétition ( un Hallelujah avec guitare électrique et bass, ça change un peu l'ambiance de la messe), des chiens traînent, affalés au milieu de la route. Malgré ce paysage urbain un peu en friche, parfois en travaux, non éclairé, on pourrait avoir peur mais nous nous sentons vraiment en sécurité ici. Cette ville est vraiment zen et on s'y plaît plutôt bien.


Les rues de Port Barton

Une rando d'environ 1h à travers les collines et la jungle environnantes nous amène à Coconut Beach, une petite plage privée bordée de cocotiers.

Coconut Beach

Après ces quelques jours, nous voilà repartis sur les routes pour notre avant dernier sport philippin : puerto galera sur l'île de Mindoro. On devait initialement passer par Coron puis Mindoro via voie maritime mais malheureusement, nous avons découvert pendant ce voyage que Thibaut était terriblement malade en mer et le passage Coron Mindoro est particulièrement agité donc retour à Puerto Princesa pour prendre l'avion pour Manille. Et nous avons bien cru plus d'une fois que le trajet en van depuis Port Barton serait à destination du cimetière plutôt que de Puerto Princesa. Sous une pluie torrentielle, notre van franchissait des ruisseaux d'eau en planant quasi dessus, klaxonnait constamment pour que tout le monde dégage de sa route et doublait tout le monde à fond, et cela sur des routes sinueuses de montagne bien entendu. En fermant les yeux pour déstresser un peu, il me semble être dans une des voitures de course du jeu need for speed, ce qui finalement ne me détend pas du tout🏎️🏁. Bon, tout s'est tout même bien terminé, nous sommes arrivés en un seul morceau, enfin quatre.

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Nous entamons la dernière partie de notre périple aux Philippines. Nous n'avions pas prévu de nous arrêter longtemps à Manille, seulement 2 demi-journées. Aussi, le long trajet jusqu'à Mindoro nous impose une nuit dans la capitale, ce qui nous permet d'en avoir une première impression. Nous logeons près du parc Rizal car notre bus part d'ici le lendemain matin. Ce parc urbain est l'un des plus vastes des Philippines.

Le parc Rizal

C'est ici que l'écrivain José Rizal, héros de la révolution Philippine pendant l'occupation espagnole, a été exécuté le 30 décembre 1896. Il est aménagé autour d'un grand bassin ornementé de différents jets d'eau. Autour du parc, on retrouve un jardin chinois, un jardin japonais, un jardin aux orchidées et papillons mais aussi l'ambassade des États-Unis. Les familles viennent s'y détendre et pique-niquer au son toujours aussi fort de la musique pop qui sort d'où je ne sais où. Les jets d'eau se mettent à danser eux aussi au rythme endiablé des basses qui inondent l'atmosphère pourtant si calme en image.

Le jardin chinois

Après ce rapide passage sur Manille, back to the road, et nous voilà à Puerto Galera, ville principale de l'île Mindoro, au Sud de la capitale. Nous logeons à Amami beach resort, un petit hôtel comme on les aime, construit en bord de plage, au calme, avec des matériaux naturels, des transats, des hamacs, des jolies plantes et une splendide vue.

Amami beach resort

Nous sommes assez excentrés par rapport à la ville mais il y a déjà pas mal de choses à faire. Tout d'abord, une randonnée jusqu'à la chute d'eau Talipanan en passant par le village des Mangyan. Nous sommes accompagnés par un guide Mangyan, Boyet, qui nous explique l'histoire et la culture de ce peuple qui vient des montagnes et vit de façon très simple et proche de la nature. Suite à divers affrontements, les Mangyan ont dû quitter les montagnes et ont trouvé refuge sur la plage de Aninuan qui appartient à une riche famille Philippines. Au lieu de les chasser, cette famille, à travers l’association Ayala Foundation, a soutenu un programme de développement durable au sein de cette communauté concernant aussi bien les moyens de santé que d’éducation, et de nutrition.

La chute d'eau Talipanan

La fondation a ainsi aidé le village à se construire et à faire revivre la tradition du tressage du nito (une liane) pour fabriquer des paniers et autres accessoires.

Le village Mangyan

Sophie profite de la renommée des fonds marins de Puerto Galera pour retrouver les sensations de la plongée. Et ça vaut le coup, les fonds sont vraiment chouettes!

Le lendemain, nous partons en bangka découvrir les environs. Tout d'abord, une rivière marine souterraine. Les garçons ont adoré, il n'y avait que quelques centimètres entre l'eau et la roche, grosse aventure 😁!

La rivière souterraine

Puis le bateau nous a entraînés sur le spot de snorkelling Coral Garden. Incroyable ! C'est un jardin sous-marin très vaste et magnifique. Sans doute notre plus belle plongée (j'ai l'impression d'écrire cela à chaque fois). Des coraux très colorés, des poissons très variés et parfois énormes. On aurait souhaité y rester contempler la beauté extraordinaire de ces lieux des heures durant. Mais le tour programmé n'intègre pas forcément la contemplation immobile dans son programme dommage.

Le coral garden. Des poissons chauves-souris à lèvres rouges

Dernier spot, des tridacnes géants (bénitiers) entourés de jolis coraux. J'ai bien cherché et je n'y ai malheureusement pas trouvé le roi triton et son trident mais j'imagine complètement cet endroit comme le lieu de vie de Ariel la petite sirène, ça fait rêver ! Bon, les photos ne reflètent pas vraiment ce qu'on a pu observer car les fonds étaient assez profonds.

L'antre du roi triton

L'après midi, nous allons tout de même manger un bout à la fameuse white beach dans un chouette resto le beach frog bar et rentrons à pied en essayant entre chaque passage de rocher de ne pas se fouler la cheville. Quelle journée fantastique !

La white beach

Le lendemain, le réveil sonne à 5h pour Thibaut et Antoine pour un des grands vœux de Thibaut dans ce voyage : une excursion pêche en mer! La suite dans un prochain article.

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Aujourd'hui Thibaut et Papa, on embarque avec un pêcheur, Jobert, le mari d'une serveuse du resto de l'hôtel Amami Beach où nous séjournons. Thibaut est tout excité à l'idée de tenter une nouvelle sortie pêche aux Philippines. La précédente ayant été infructueuse, et la recherche d'une sortie pêche avait échoué sur Port Barton, les autorités locales en ayant décidé ainsi, n'autorisant que la sortie en bateau de grande taille .

On se lève donc tout endoloris à 5h du mat, j'ai des frissons. J'extirpe un sachet empli de viennoiseries locales que j'avais soigneusement préparé la veille. Je l'avais disposé en hauteur pour ne pas tenter les "indésirables". Le sachet se met à gigoter, aïe, ma ruse est vaine, un intrus s'est faufilé et s'est délecté de notre petit déj durant la nuit. J'ouvre le sachet et aperçois un bébé gecko déguerpir. Ça aurait pu être pire avec des fourmis qui ont le pouvoir de coloniser ta nourriture illico presto. Encore que le gecko aime se soulager un peu partout, le clavier du PC peut en témoigner.

Quoiqu'il en soit, nous montons à bord de notre embarcation pour terminer notre petit déj après que Jobert nous ait arraché de la plage. Thibaut découvre un 2nd locataire dans notre petit déj, le papa du 1er gecko! Nous l'éjectons du bateau en espérant que celui-ci puisse regagner la rive.

Départ pour une session pêche à Puerto Galera 

Durant une demi heure on longe la côte qui alterne entre nature sauvage et urbanisation sauvage, elle aussi (White beach, où règne un urbanisme plutôt anarchique, nous l'avions constaté la veille en nous y promenant). On se pose ensuite à 500m des terres pour entamer la session pêche.

Jobert a eu l'amabilité de nous procurer des vraies cannes à pêche (et non pas une pelote de fil de pêche, telle qu'ils l'utilisent eux). En effet, les pêcheurs ici ne s'embêtent pas avec une canne et un moulinet ! Un fil, 3 hameçons et une bonne paire de biscotos font l'affaire. Notre ligne est donc elle aussi composée de ces 3 hameçons et d'un gros fer à béton pour lester l'ensemble. On y accroche des bouts de poisson soigneusement découpés par Jobert en guise d'appât. La mise à l'eau déroule une bonne quarantaine de mètres de fil. On mettra un certain temps à tout remonter, surtout avec un moulinet capricieux qui patine.

Ca mord! 

De 6 à 8h du mat, pas grand chose à se mettre sous la dent, on remonte 2-3 petits poissons multicolores qui ne sont pas comestibles. Jobert décide alors de changer de spot. Et là les choses sérieuses commencent ! Thibaut sort son 1er "vrai" poisson qui doit bien mesurer une trentaine de cm. Impossible de savoir de quelle espèce il s'agit. Bien souvent on tombe sur le snapper (vivaneau en french). Il peut être gris ou rouge. Il y a aussi le Lapu Lapu, rouge à points bleus, le mérou local. Mais cela ne semble n'être ni l'un ni l'autre.

Petit aparté cuisine : le Kinilaw est un plat local de poisson cru qui s'apparente au Ceviche péruvien. On "cuit" le poisson cru dans du vinaigre ou parfois du jus de Kalamansi, petit citron local très parfumé.

Les poissons au rendez-vous! 

C'est ensuite à mon tour de relever ma 1ère capture de la même taille ! Ha, enfin ça se décante. Thibaut passe ensuite à la vitesse supérieure quelques minutes dans la foulée. Voilà un spécimen de 50cm! Miam le barbecue de ce soir s'annonce bien. J'embraye à mon tour sur le même calibre. Nous voilà ravis avec quelques autres prises conséquentes qui permettent de clore avec succès cette seconde session pêche. Nous n'aurions pas pu espérer mieux compte tenu de nos précédents échecs.

On rejoint la côte, plein d'étoiles dans les yeux, tout émoustillés de cette belle aventure. Comme le pêcheur est de mèche avec le resto de l'hôtel, les cuistots vont nous cuisiner 3 beaux poissons pour le dîner. Après avoir patienter et lézarder le reste de la journée, le soir venu on se délecta du fruit de notre pêche, bien grillé à souhait avec quelques petits légumes et du riz, miam!

Grillades poisson à l'Amami beach resort 
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Publié le 25 avril 2023

Changement d'hôtel pour les derniers jours afin de découvrir la partie est de Puerto Galera. Un hôtel tenu par des chinois, superbe sur les photos mais assez étrangement vide de touristes avec des singes en laisse, un python dans un casier, deux lapins en cage, une chèvre au milieu de l'hôtel et plein de gens qui, affalés dans des canapés, nous observent nonchalamment en raclant bruyamment leur gorge avant de cracher.

Nos amis les animaux, voisins de l'hôtel et vue panoramique de l'hôtel

Aucun service n'est proposé, le restaurant ne fonctionne plus, c'est vraiment bizarre, comme si l'hôtel avait été abandonné. On aimerait bien leur dire "youhouuu les gars!! y a plein de travaux d'entretien à faire là, y a une fuite dans la salle de bain, y a une bassine avec des poissons morts, la piscine pourrait être un peu filtrée et d'ailleurs l'eau déborde, il faudrait peut être arrêter le tuyau de remplissage là. " Mais bon, en voyant le patron, tout tatoué, allongé sur son trône, une clope au bec, je préfère renflouer ces propos et les garder pour moi. Bon, ceci dit, même si le service est absent, l'hôtel en bord de plage va nous permettre de rentrer dans notre objectif de détente maximale avant départ pour le Japon!

La vue depuis l'hôtel

On profite tout de même de ces derniers jours pour refaire une dernière session snorkelling au Coral Garden en mode libre cette fois-ci et c'est top!

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Publié le 29 avril 2023

Rejoindre notre chambre d'hôte est en soi une aventure. Nous avons dû enchaîner 5 modes de transport pour arriver à bon port : tricycle puis bateau, puis bus, puis tricycle, et enfin jeepney. Ouf! 6h de trajet pour faire 200 km! Le lac Taal, ça se mérite. Cette dernière étape, c'est l'occasion pour nous de se rapprocher de Manille, notre point de départ vers le Japon, mais c'est aussi l'opportunité d'observer un des volcans les plus dangereux du monde, le volcan Taal!🌋

Le volcan Taal se présente sous la forme d'une grande caldeira occupée en partie par un lac du même nom. Le lac Taal contient plusieurs îles dont Volcano Island, la plus grande, siège principal de l'activité volcanique du site. Volcano Island se présente sous la forme d'un cône volcanique, dont le cratère est lui-même occupé par un petit lac qui est maintenant asséché (contenant lui-même un piton rocheux, lequel est donc une île dans un lac dans une île dans un lac dans une île!).

Le Taal, https://www.iter.es/cientificos-del-iter-e-involcan-viajan-a-filipinas-para-fortalecer-la-vigilancia-del-volcan-taal/

Le volcan Taal se présente sous la forme d'une grande caldeira occupée en partie par un lac du même nom. Le lac Taal contient plusieurs îles dont Volcano Island, la plus grande, siège principal de l'activité volcanique du site. Volcano Island se présente sous la forme d'un cône volcanique, dont le cratère est lui-même occupé par un petit lac qui est maintenant asséché (contenant lui-même un piton rocheux, lequel est donc une île dans un lac dans une île dans un lac dans une île!). Le Taal est un volcan appartenant à la ceinture de feu du Pacifique et ayant des éruptions explosives ce qui le classe parmi les volcans gris (explosif). La majorité de ses éruptions se traduisent par des explosions phréato-magmatiques (projection d'eau, de cendres et gaz), la production de tsunamis ainsi que l'émission de nuées ardentes et parfois de coulées de lave. Sa dernière grosse explosion remonte à 2020.

1- L'éruption du volcan Taal en Janvier 2020, NBC news 2- la ceinture du pacifique, wilkipedia

A l'aurore, une petite barque nous emmène au milieu du lac pour observer de plus près cette merveille de la nature. Une multitude de fermes piscicoles occupent une grande partie. Des pêcheurs encagoulés de la tête aux pieds y nourrissent leurs gagnes pain, les tilapias, parfois accompagnés de leurs chiens (ils sont partout ceux-là). L'endroit pourrait faire le bonheur des ornithologues tant les oiseaux y sont nombreux : hérons, aigrettes, sternes,... Ils sont notamment attirés par les nombreux poissons morts qui flottent à la surface du lac. A noter que la présence de ces poissons morts est un des premiers signes d'une activité volcanique. Hum hum... Devant nous, se dressent les nombreux cônes volcaniques du Taal. Les flancs montagneux ocres, les arbres morts, les habitations abandonnées témoignent des récentes explosions du volcan. Le paysage varie entre des petits monts aux pentes verdoyantes plongeant dans le lac et des espaces désertiques constitués de cônes et cratères tels une image de la planète Mars.


Balade autour du volcan Taal

L'heure est venue de conclure sur nos 45 jours passés aux Philippines. On aurait d'ailleurs pu y rester beaucoup plus longtemps tant ce pays est vaste et il nous restait des lieux que nous aurions adoré visiter. Mais on ne peut pas tout faire et ce mois et demi était déjà plus que satisfaisant. Notre coup de coeur premier revient à l'île Siquijor pour sa douceur de vivre, son atmosphère apaisante, la gentillesse de ses habitants et les merveilles géographiques qu'on y trouve, chutes d'eau et fonds marins.


Siquijor

La rencontre avec le peuple philippin est également une belle surprise. Nous avons découvert un peuple chaleureux, souriant, très sociable et plein d'énergie ! Enfin, par plein d'énergie, j'entends surtout bruyant en fait. Car de façon générale, les gens sont plutôt cooool quand même. Mais ils ne peuvent pas s'empêcher de vivre dans le bruit et ce dès l'aurore. Il faut savoir par exemple qu'à l'heure où j'écris cet article, il est 6h30 du matin, le voisin s'excite sur sa tronçonneuse et ça va durer toute la journée.

Cheryl, une de nos belles rencontres

Nous garderons de merveilleux souvenirs de nos sessions snorkelling qui ont été les plus fructueuses que nous ayons connues, tant concernant la beauté des coraux que la variété de la faune marine. Nous nous sommes contentés de rester en surface avec nos masques et tubas mais la plongée aux Philippines doit être encore plus riche en faune marine.


En conclusion, nous avons adoré les Philippines et maintenant, nos prochains pas traceront notre route sur le pays du soleil levant, le JAPON.


Nous ouvrons un nouveau blog pour poursuivre cette aventure en Asie, n'hésitez pas à vous y abonner : https://www.myatlas.com/Toulousaziens/voyage-au-pays-du-soleil-levant

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Publié le 4 mai 2023

Nous revoilà pour quelques fous rires au pays des 7000 îles. Nous n'y avons pas été en reste non plus avec quelques bonnes poilades! Voici un état des lieux :

#1 Commençons par une note de douceur avec ces 2 perruches qui s'embrassent au milieu de ce coeur

#2 Emilien et Thibaut se demandent ce que font ces 2 touristes sur un radeau qui se font prendre en photo telles des stars

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#3 Daft Punk Mimile pour un concert live dans les rizières de Siquijor

#4 On ne rigole pas avec la discipline aux Philippines ! Sauf que la moitié des choses indiquées sur le panneau ne sont pas respectées ...

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#5 Le tuning existe aussi aux Philippines. Ils ont d'autres goûts par contre.

#6 Un arbre flanqué en plein milieu de la route. Ils ont eu la flemme de dévier la route (et une conscience écologique)

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#7, 8 La vie reprend même après la mort de ce cocotier où pousse dans son tronc mort un nouvel arbre.

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#9 Les Philippines concentrent autant de jungle électrique que la Thaïlande! Que dirait l'inspection du travail en voyant cet électricien intervenir? Pas de casque, ni de chaussures isolées, ni de gants, l'échelle posée à même les câbles électriques... la vie tient à peu de choses dans ces pays-là.

#10 Un petit oiseau colibris s'est fait un nid dans un lampadaire du resto, tranquille!

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#11, 12 Le sport national : la sieste au smartphone. Faut pas trop en faire non plus, on risquerait de se blesser! Dans un hamac au milieu d'un lac, why not?

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#13 Hôtel à Port Barton où les mecs font des travaux sous notre nez. On a tout eu : réveil aux coups de masse dans le mur de la chambre à 7h du mat, disqueuse en stéréo, tronçonneuse, feu avec fumée... Les Philippins ont un rapport au bruit bien étrange. Ils s'en fichent totalement de faire des travaux dans un lieu touristique et de la quiétude du lieu pour respect des clients.

A la prochaine pour de nouvelles rigolades les amis!