Produire sans pesticide, est-ce possible? Oui
Comment? grâce à la biodiversité. La magie opère dés lors que nous accompagnons la Nature dans sa diversité originelle.
Aujourd'hui, nous utilisons des pesticides par peur d'attaques d'insectes et pertes de récoltes. Or, plutôt que de nourrir nos peurs et légitimer une agressivité environnementale, une réflexion fertile porte davantage sur l'équilibe naturel global et plus précisément sur celui entre les insectes dits "nuisibles" et leurs "prédateurs".
Si nous savons que telle plante est dévorée par tel insecte. Il "suffit" de connaître le prédateur local de cet insecte et de recréer son environnement naturel qui a certainement été précédemment détruit par l'Homme.
Plus la faune et la flore sont diversifiées, plus les interactions de la chaine alimentaire sont équilibrées et permettent à la Nature de vivre en harmonie.
C'est finalement extrêmement simple!
L'art du mouvement bio consiste à se reconnecter à une créativité environnementale sans déchet, et à accompagner cet équilibre naturel, en fonction des désordres causés par l'homme et des facteurs limitants locaux. Par exemple, manque de phosphore, excés ou déficit d'eau etc... Il s'agit aussi et surtout de savoir s'arrêter d'intervenir une fois cet équilibre redevenu harmonieux.
Le temps peut dés lors se consacrer à :
. l'observation infinie des animaux, des insectes et des plantes.
. découvrir leur trésor source d'enseignements et de remèdes pour notre santé.
...Un noble programme divinement perceptible à Rainforest Retreat.
Voici quelques basiques :
. Regarder la Nature comme "modèle". Quand nous l'observons nous réalisons qu'elle est équilibrée, chacun se soutient mutuellement, pas d'égoïsme, tout est recyclé de la vie à la mort.
Pour apprendre d'elle, il est préalablement nécessaire de la laisser évoluer telle qu'elle est, même si parfois ce n'est pas aussi joli que notre esthétique sociale le recommande.
Traduction pratique : si des feuilles tombent, les laisser au sol de sorte à permettre le développement d'un éco-système riche en nutriments. Ainsi, les insectes pourront se nourrir dans ces espaces sans avoir besoin d'aller dans les plantations.
Bien sûr, l'effet sur le bitume est nul.
. Promouvoir des multi-cultures. Pourquoi?
La Nature a un instinct solidaire. Les acteurs de la faune et de la flore s'entraident et créent une multitude de partenariats.
Ainsi, le sol est un gigantesque réseau de racines interconnectées les unes aux autres. Le monde végétal communique et s'informe de leurs besoins et de la venue d'éventuels dangers.
L'alliance entre le poivre, les orchidées et l'arbre sur lequel ils poussent est un bel exemple de relation symbiotique.
Par ailleurs, si un insecte a l'habitude de se nourrir d'une plante et qu'il ne la trouve pas sur sa deuxième étape, il mourra probablement de faim avant d'avoir trouvé une plante comestible. Les multi-plantations sont donc aussi un moyen de protection des cultures produites.
. Créer auprès des plantations des espaces naturels source de nourriture pour les insectes
Il s'agit par exemple de laisser les chemins le plus naturel possible ou de laisser une marre pour que les insectes trouvent leur nourriture sans avoir à aller dans les plantations.
Autrement dit, si les thermites ou les moustiques sont considérés en ville comme des insectes nuisibles, il faut comprendre qu'ils endosent ce statut du fait des conséquences de nos interventions. Ainsi, en désequilibrant la biodiversité naturelle d'un lieu (urbanisation, destruction de certaines espèces car nous ne les "aimons" pas comme les serpents ou les araignées...), nous donnons à certains acteurs (hommes, insectes, végétaux...) une position dominante alors que naturellement nous avons tous notre rôle et notre place dans cette biosphère.