Thaïlande 2018 - 4 lieux, 4 ambiances

Nous sommes partis à Koh Chang (s'écrit également Ko Chang), qui signifie littéralement, l'île des éléphants. Ce que tu dois savoir : il est difficile de choisir une île de Thaïlande pour aller se détendre. Sur internet tu trouves surtout des informations sur les îles qui ont une meilleure communication, ce qui, rétrospectivement, n'est pas bon signe pour la détente. Ce qui nous détend en général, c'est la tranquillité, le fait de nous balader en campagne tranquillement et de faire une pause dans les sollicitations que nous rencontrons au quotidien.

Nous avons fait des recherches pendant des heures et c'est Koh Chang qui a remporté notre intérêt, car, en plus elle n'était pas trop loin de Bangkok (7 à 9 heures de transport seulement). Au final, nous aurons d'autres îles à te recommander si tu recherches la tranquillité et l'authenticité. Koh Chang, pour ce que nous avons pu en voir en 6 jours, ce sont des éléphants harnachés et maltraités qui promènent douloureusement 4 touristes par bête. Koh Chang c'est beaucoup d'aménagements pour que les occidentaux puissent vivre comme chez eux ... sans y être, et sans que ce soit adapté à l'environnement. Koh Chang c'est aussi une plage qui porte mal son nom "Lonely Beach" le repère à backpacker fêtards qui ne dessoûlent pas, un espace qui ne dort jamais, qui s'étend sur une portion de route de 100m ... un espace dans lequel nous avons eu le malheur de réserver notre séjour. En voyant l'ambiance, 2 heures après notre arrivée, nous avons décidé d'informé notre Guest House de notre souhait de ne finalement rester qu'une nuit, puisque nous étions là pour nous reposer et qu'avoir une chambre dans un bar, avec un mur collé à une boîte de nuit/karaoké ne semblait pas correspondre à notre recherche. La jeune fille de la réception va chercher son patron et là, un anglophone natif arrive. Un cliché ambulant de tout ce que nous avons quitté avec plaisir en quittant nos emplois : monsieur le suffisant commercial qui a les dents qui rayent le parquet arrive et nous explique que nous aurions dû savoir et qu'il "n'est pas d'humeur ce soir" à accéder à notre demande de remboursement, il nous chargera donc 50% de notre séjour de 6 nuits, soit 50€ de budget en moins pour retrouver un logement plus loin, plus au calme. Bien sûr, comme prévu, nous aurons le plaisir de supporter la fête jusque 5h du matin. Ne nous laissons pas abattre, nous boirons également quelques bières, jusqu'à 2h !

On commence mal les vacances, d'autant qu'au petit matin, alors que nous souhaitons annuler le reste de notre séjour, Booking.com a désactivé le bouton annulation. Nous n'avons pas souhaité annulé la veille parce que, je vous passe les détails, mais notre interlocuteur avait l'air tellement peiné de "tous les gens" à qui il avait sûrement dû refuser la chambre pour nous la garder, que nous nous sommes sérieusement dit que si nous annulions le soir même, et si un mec bourré débarquait, il nous mettrait dehors en pleine nuit. Il a donc fallu aller demander de l'aide à ce charmant personnage pour récupérer la moitié de notre argent. Le comble de la joie !

Bon ! Allez ! On ne va pas se laisser abattre non d'une pipe ! (Du dialogue de haut niveau, merci Michel). Nous voici partis en taxi collectif vers le Sud de l'île où se trouve un petit village de pêcheur dont on nous a parlé : Bang Bao. Le taxi nous dépose devant un des hôtels que nous avions trouvé dans nos prix. L'objectif : toquer à la porte des hôtels directement pour pouvoir voir notre chambre avant de payer et de nous engager. Le premier sera le bon : le Coconut Garden vient d'être racheté par un couple adorable de Néerlandais (salue Egon et Gill pour nous si tu passes par là). Tout est en train d'être rénové, les bungalows sont climatisés, le nôtre avait une salle de bain privée, une petite terrasse, pour 750 bahts la nuit, soit environ 20 euros, situé à 15mn à pieds de la plage... sympa ! Une piscine était en construction au moment où nous y étions et devrait être terminée en début d'année 2019.

Le côté positif de ce nouvel emplacement, c'est que nous sommes juste à côté du village de pêcheur. Il s'agit d'une rue, avec habitations, boutiques, restaurants, ... qui s'étendent de part et d'un autre d'un long, très long ponton. Tu trouveras (avoue, toi aussi tu chantes Natasha en lisant ça) produits locaux, fruits de mer, poissons, ...

Un bon moment en perspective et conseil personnel des tortues : Viens te perdre dans ce village au coucher du soleil, c'est magnifique ! Mais n'oublie pas ton anti-moustique.

Finalement, nous avons passé 4 jours et 5 nuits beaucoup plus calmes au Sud de l'île ! Plage, couchers de soleil, balades ... Ce qui nous a tout de même surpris, c'est de constater que les touristes louaient tous des scooters pour se déplacer sur l'île. Nous qui avions décidé de ne pas louer de véhicule motorisé pendant cette année de voyage pour éviter plus de pollution (l'avion a lui seul, c'est déjà pas mal) et favoriser les transports en commun ... Nous avons vite compris la raison : pourquoi se priver d'un scooter à 200 bahts la journée, quand les taxis collectifs préfèrent rouler à vide si vous refusez de payer 150 bahts/personne/trajet ?

Nous sommes allés à la cascade Khlong Plu sans nous imaginer un instant que cette sortie de l'après-midi allait nous coûter plus cher qu'une nuit dans notre chouette bungalow ! En effet, nous avons payé 150 baht/personne par trajet + 200 bahts par personne pour l'entrée du site (seulement pour les touristes), soit un total de 1000 bahts = 26,80 euros ! Un sacré budget... et une fois sur place, avec le taxi payé, pas grand chose d'autre à faire que d'y aller. Nous en avons donc profité pour nous faire faire une fish-pédicure. Attention cependant, reste toujours en alerte, on a pu apercevoir des serpents nager au loin!

Je te laisse sur quelques photos de rêve de nos moments de détente.

PS : si tu recherches la relaxation et que l'euphorie touristique et financière n'est pas non-plus ton truc préféré dans la vie, on nous a conseillé Ko Kood et Ko Mak pour la prochaine fois 😉

Laisse-nous introduire un peu le contexte dans lequel nous rédigeons cet article : nous sommes installés à notre QG "Into the Woods", un super café sur le thème des contes fées. La décoration et l'ambiance sont fantastiques, et alors que j'écris ces lignes, le personnel est en train d'accrocher les décorations de Noël. C'est tellement irréel de voir ces décorations totalement hors-saison quand on considère les températures avoisinant 30°C ... et pourtant ! C'est bientôt Noël et ce sera le premier loin de nos familles, auxquelles on pense très fort ❤.

Nous avons déjà passé une semaine à Chiang Mai et nous nous apprêtons à en partir via un train de nuit, un vrai train-couchettes cette fois-ci ! Quel bonheur quand on considère le souvenir du train de nuit de cet été, en Roumanie, dans un compartiment assis de 6 à 8 places 😉.

Bref, assez digressé, revenons à cette semaine à Chiang Mai. Située à 800km au Nord de Bangkok, il s'agit de la seconde agglomération d'importance du pays. La ville a la particularité d'avoir été complètement entourée d'un mur d'enceinte carré. Cela aide beaucoup à se repérer et les vestiges situés le long de la rivière Ping, donnent du cachet au paysage.

Nous avions beaucoup entendu parler de Chiang Mai, ville du Nord, où il fait bon vivre... et visiblement, nous ne sommes pas les seuls ! Il y a foule et pour des raison budgétaires, nous avons tout réservé en avance. Avec un peu plus d'informations, nous aurions surement essayé de nous échapper quelques jours du côté de Pai, qui semble encore être relativement préservé. Nous voyons dans les yeux des habitants locaux qu'ils sont lasses, sans doute de voir autant de personnes souvent peu respectueuses de la culture locale. L'enchantement de l'imprégnation de la culture que nous avions ressentie à Sukhothai a très vite disparue, en même temps, sans doute, que les sourire se sont faits rares. Nous avons donc décidé de nous adapter à la situation en visitant les alentours, sans courir, sans se ruiner, tranquillou billou.

Bien entendu, comme d'habitude, ce qui est dit dans cet article ne représente que notre avis, nos impressions et nos sentiments propres. Rappelle-toi que chaque voyage est différent 😉 .

Nous avons passé un total de 28 jours en Thaïlande. Étant donnée la taille du pays (572 000 kilomètres carrés), avec un visa gratuit de 30 jours et en dépendant uniquement des transports en commun, ils nous a fallu faire des choix quant aux destinations vers lesquelles nous rendre. Nous nous sommes concentrés sur l'axe Nord-Sud, car nous avions vraiment envie de découvrir ChiangMai et ses environs. L'utilisation des transports en commun et la limite de temps et de budget, ne nous ont pas vraiment permis de sortir des sentiers battus et nos impressions sont sans doute extrêmement noircies par l'immersion constante dans tout ce qui nous dérange dans les cultures occidentales et les comportements de vacanciers irrespectueux.

Cette première vadrouille en Thaïlande ne sera clairement pas un coup de cœur. La plupart des raisons qui nous font penser ça sont liées à l'impact néfaste du tourisme de masse à tous les niveaux dans les lieux prisés. Cet impact influe sur les prix, les gens (humeur et mentalité), les paysages, la foule constante, les déchets, le nombre de 2 roues loués... Autant dire que "calme et sérénité" n'ont pas beaucoup été de la partie.

Tout d'abord, sachez que les prix, notamment de la nourriture, varient énormément suivant le lieu dans lequel vous vous trouvez. En effet, plus le lieu est fréquenté par des touristes occidentaux et plus les prix flambent. D'ailleurs, nous vous déconseillons de faire appel à un taxi ou tuk-tuk dans la rue quand vous vous trouvez dans une zone touristique (par exemple devant le Grand Palais), car ils refusent de mettre le compteur et vous demandent des prix exorbitants en espérant profiter de votre méconnaissance de la monnaie locale et de la ville. Ces taxis refusent même de prendre des habitants locaux qui ne se laissent pas berner. Et si votre destination ne leur convient pas (distance ou lieu), ils refusent la course. Ce que les habitants nous ont conseillé : télécharger l'application GRAB, qui est un peu la même chose que Uber (avec la possibilité de faire appel à un taxi vérifié ou à un particulier). C'est évidemment plus simple si vous avez une carte SIM Thaïlandaise : Kévin avait data illimitée à 1MBs pour 30 jours et ça nous a coûté 8 euros. Les prix d'entrée dans les lieux diffèrent énormément si vous êtes non-thaï : on a vu des X10 pour des cascades ou des parcs. L'impression d'être une vache à lait est constante en Thaïlande, alors que c'est l'un des pays asiatiques les plus riches que nous ayons visité.

Si vous avez déjà lu des articles sur les impacts dévastateurs du tourisme de masse sur l'environnement, certains endroits de la Thaïlande sont de parfaits exemples : plages bétonnées, plastique partout, pics de pollution surtout à ChiangMai (ça pique la gorge), des routes et des véhicules partout, des déchets dispersés s'ils ne sont pas brûlés tous les soirs par les locaux (ça pique aussi), de nombreuses activités nautiques polluantes, etc.

Pays du sourire ? Concernant ce fait, nous dirons que cela dépend. Nous avons rencontré des voyageurs (fais bien la distinction entre touristes et voyageurs) qui étaient venus en Thaïlande il y a 4 ans et trouvaient que l'ambiance et l'accueil avaient changé, s'étaient refroidis. Dans les zones les plus touristiques, il est assez rare d'être accueillis avec le sourire et encore plus, de pouvoir échanger sur autre chose qu'un échange commercial. Nous avons eu bien du mal à garder le nôtre tant nous avons été mal reçus parfois, mais tu nous connais, nous nous y sommes efforcés un maximum, afin d'encourager la réciprocité.

Bon, okay, on sait ce que tu te dis : "bah dites, les gars, vous avez l'air d'avoir subit ces 30 jours !". En fait, non ! Tout d'abord parce que la Thaïlande est un pays magnifique avec une richesse culturelle dingue (cf. les photos de ce carnet). En effet, nous avons passé d'excellents moments à découvrir des temples au détour des rues de Bangkok. Nous avons également pu voir ce qui a poussé notre amie à venir étudier précisément le bouddhisme Thaïlandais : une histoire de plusieurs centaines d'années avec des spécificités religieuses et architecturales éblouissantes ! Enfin, nous avons passé 30 jours fantastiques parce que nous avons fait de merveilleuses rencontres et nous avons pu revoir des amis voyageurs rencontrés à Katmandou et rien que pour ça, on retournerait volontiers prendre un ou deux bains de foule au bouddha couché 😉 .

La conclusion de ce voyage au final, c'est que nous avons été ravis de passer des moments de partages notamment avec notre amie "Tom" avec qui Lucie avait étudié, mais que c'est la seule habitante locale qui nous ait parlé plus de 2 minutes et avec qui nous gardons contact. La leçon à en tirer : nous y retournerons sûrement un jour, préférant sortir des sentiers battus, afin d'essayer de découvrir vraiment la culture Thaïlandaise.