Virgile, Lucie, trentenaires en quête d'aventures, de découvertes et de rencontres.6 mois de vélo à travers l'Asie, les jambes pas encore affutées, la peur des serpents mais le sourire aux lèvres !
Octobre 2019
24 semaines
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Il est temps que l'entrainement pour nos montures, Tornade et Ernesto et l'échauffement de nos cuisseaux commencent ! Pour ce faire, quoi de mieux que d'aller chatouiller les pentes Pyrénéennes ?

3 jours passés dans la belle vallée d'Argelès Gazost au cœur du Pays toy ! Départ d'Andrest direction Arras en Lavedan, histoire d'avoir un peu de dénivelé....

Et en prime, anniversaire de Virgile, 30 ans.... bien fêté ! :)

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La date approche, approche, approche, il est temps de faire les sacoches et d'emballer les vélos !

voici, les photos de notre joyeux bazar qui va nous accompagner pour les 6 prochains mois !

Dernier petit tour de Vélo pour voir si tout va bien. surprise, Ernesto a une roue bloquée et Tornade a le compteur qui ne tourne pas rond ... Ouf on est pas encore partis on peut tout réparer jusqu'aux prochaines pannes.... 😀

Aller, c'est l'heure d'emballer Ernesto et Tornade ! bien calés dans leurs cartons ils sont prêts à aller en soute !!

C'est bon tout est prêt, les vélos emballés, les sacoches pleines et on a même le luxe d'avoir des sacoches vides pour le moment, autrement dit, encore de la place pour la bouffe et du merdier 😀

Les prochaines nouvelles viendront en direct du Laos ! A bientôt !

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3 avions, 2 escales, vol de jour, 13h de vol 5h de décalage horaire, nous nous attendions à ce que ça soit fatiguant mais nous sommes arrivés sains et saufs, nos montures aussi !!! 😁😁👋


Par contre, petit moment sympa à Blagnac au moment de l'enregistrement.... Nous avions fait le choix de ne pas prendre de visa en avance et d'opter pour le visa on arrival fait directement à l aéroport. Mais ce que nous ne savions pas c'est qu il fallait prouver qu'on allait quitter le pays à temps. Alors quand l'hotesse nous a demandé la date et le moyen de transport par lequel nous allons quitter le pays, la réponse "à vélo dans 2 mois par frontière terrestre" elle n'était pas satisfaite. Nous avons donc été obligés de se plier à l'absurdité du système et voilà qu'à 6h du mat nous avons acheté depuis notre portable 2 billets d'avion pr le 15 novembre Vientiane Bangkok. Que nous ne prendrons bien sûr pas... Les voilà rassurés, on allait bien quitter le pays, nous pouvons nous envoler vers l'Asie !!


Arrivés au Laos, 10h du mat (5h du mat en France) pas beaucoup de sommeil, autant dire qu'on était un peu fatigués, température ressentie 41°C mais c'est pas le moment de dormir il faut remonter les vélos... Chose faite, direction l auberge, 6km de route au milieu de la circulation de la Capitale Laotienne.... Pas très très chargée mais juste ce qu'il faut pour se mettre dans l'ambiance. Ici pas la peine de se demander si on respecte bien le code de la route, l essentiel est de faire attention à ne pas se faire écraser.... Après un petit repas bien bon, nous avons dormi 14h 🤣


Attelier montage des vélos
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Pour notre 1ère journée nous avions un objectif : essayer de voir comment, quand et où nous pouvions obtenir l extension de visa de 30j. En effet, arrivés sur le territoire on nous a délivré un visa touriste d'un mois. Mais 1 mois pour la traversée du pays n est pas suffisant. Nous savions que l extension était possible mais que dans certains endroits. Or, en vélo on ne se déplace pas aussi vite qu'on le souhaite, nous voulions donc anticiper la fin du visa. Après avoir été se renseigner à l ambassade, nous avons été re dirigés vers la police d'immigration. Explications de notre situation et projet, extension obtenue facilement. Nous voilà en règle jusqu'au 22 décembre 😁


Sinon, 1ère impression Laotienne : beaucoup de monde, une chaleur un peu étouffante, beaucoup de pauvreté des bâtiments alors que nous sommes dans la Capitale, des structures faites de bric et de brocs mais au milieu des gros 4x4, des porshes (on n a pas tout compris) et une multitude de 2 roues qui zizagent. Mais au delà de ça, nous avons découvert des gens souriants, accueillants avec une courtoisie exemplaire. Nous avons connu nos 1ères expériences culinaires et comme nous n en doutions pas on s est régalé.

Nous avons rendu visite à Willy, un Landais installé au Laos qui tient un magasin de vélo. Il s est occupé de Tornade et de Ernesto pour régler 3 bricoles.


Demain, nous commençons à pédaler en direction de Luang prabang. A bientôt 🙂


Voici quelques photos pr 1 er aperçu. Pas hyper représentatif puisque quand il y a beaucoup de circulation on a autre chose à faire que prendre des photos...



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Ça y est nous avons commencé à pédaler. 3 jours, 180 km, 800 m de dénivelé, température jusqu'à 43°C, beaucoup de sueur....

Beaucoup trop chaud !! Ce qui nous a fait changer de stratégie, maintenant on se lève tôt pour pédaler uniquement le matin, et c'est beaucoup mieux !


3 jours à traverser la campagne Laotienne : des paysages magnifiques, des enfants souriants toujours contents de nous voir, comme un moment où on casse leur quotidien qui semble rudimentaire et un peu monotone, heureux de nous dire sabaidi (bonjour) ou hello (fiers de nous parler anglais 🙂). Les petites filles ressemblent à des poupées, les garçons sont très classes dans leurs uniformes. Tout le long de la route, des cabanes de fortune abritent les habitants qui passent leur temps à vendre leur récolte. Des gens beaux mais fatigués par la dure vie qu ils mènent. Nous avons pu goûter aux plats typiques, ce qu'ils mangent tous les jours. Soit des noodles soup (une soupe avec des nouilles de riz et une grande variété de choses qui flottent ...viande, poumons, foie, herbes, légumes... ) soit des frieds rice. C'était toujours excellent mais quelque fois inmangeable pour nous pauvres Européens. Pourquoi ? Parce que des dizaines de morceaux de piment qui flottent dans une soupe, font que même une cuillère c'est difficile !!


La petite galère a commencé 15 km après notre départ, avec les vibrations et les secousses dues à la route defoncée, un porte bagage avant d'Ernesto a lâché... Nous l'avons réparer avec fil de fer et scotch, ça tient... Ça ira comme ça pour le moment 😁 la route est dans l'ensemble pas mauvaise et assez roulante, du moins pour le moment...


Nous avons goûté au dénivelé, ça y est nous nous sommes arrivés au coeur des montagnes, des grandes murailles, gigantesques mais nos cuisses se portent bien pour l'instant... Nous sommes arrivés à Vang Vieng, ville située au cœur des montagnes, au bord d'une rivière. Ville qui a su développer ses attouts touristiques et qui en font aujourd'hui une des villes les plus touristiques du pays. Une ville a des km de la réalité laotienne. Ici, presque tout est bétonné, les restaurants de types occidentaux affluent. Une ville que nous avons quand même pris plaisir à voir mais où on ne souhaite pas s'attarder trop.


Demain nous partons en dirrection de Luang Prabang, 191km mais environ 3000 m de dénivelé voir plus... Difficile des chiffres précis. Nous allons faire des petites étapes ! A bientôt depuis Luang Prabang normalement.


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5 jours passés à pédaler dans les Montagnes Karstiques du Laos.

Nous nous attendions à ce que ça grimpe, un peu, nous savions qu'il y avait du dénivelé mais pas autant... 5 jours de vélo, 242km et 3940 m de dénivelé positif,et tout autant voir plus de dénivelé négatif !!! Autant dire que c'était pas une petite balade dominicale mais nous sommes bien arrivés et hypers contents, jamais nous avons poussé le vélo !! Petit à petit, à force de moulinage, de patience et de persévérance nous avons encaissé le dénivelé.


Une route montagneuse, sinueuse qui nous a fait traverser des petits villages tels que Kasi, Phou koun, Kiou kacham, Xieng Ngeun pour ne citer que les plus importants où nous avons fait étape.


En traversant ces villages nous avons côtoyé pauvreté, misère et simplicité de vie. Tout au long du chemin nous avons pu observer la vie des villageois. Certains travaillent au champ, dans les rizières, d'autres font sécher les récoltes, pendant que d'autres réparent voitures et motos ou bien encore d'autres s'occupent des tâches quotidiennes (lessive, cuisine, netyoyage...). Presque tous sont commerçants, ils vendent tout et rien devant leur porte. Mais beaucoup sont aussi là accroupis au bord de la route et semblent rien faire, le regard un peu éteint... Nous avons aussi croisé un très très grand nombre d'enfants. Des enfants souvent un peu livrés à eux même, à priori pas tous scolarisés. La particularité des enfants c'est qu'ils sont toujpurs souriants et heureux de nous voir. Très souvent ils essayaient de nous taper dans les mains, quand ils réussissaient, un grand sourire éclairait leur visage. On se disait qu'on leur avait donné un peu de joie dans leur journée et nous ça nous re donnait courage et motivation pour poursuivre cette route difficile. Une route d'autant plus difficile qu'en plus du dénivelé elle n'était pas toujours en bon état et nous avions un ballet incessant de gros poids lourds souvent Chinois qui roulaient à toute berlingue avec un chargement quelque peu inapproprié. Nous devions partager un morceau de bitume avec des mastodontes de la route, pas toujours évident ni rassurant.


La particularité du voyage à vélo c'est que nous passons dans des endroits pour le moins pas touristiques ! Des endroits où on se sent un peu perdus, sans nos repères, notamment alimentaires et bien souvent un peu démunis pour communiquer. En effet dans les campagnes on n'oublie l'anglais et on développe le langage des signes, toujours assez précaire mais on a toujours obtenu ce qu'on voulait. Mais souvent nous avons quitté les lieux avec la frustration de ne pas avoir pu échanger davantage.


Chaque soir nous avons fait étape dans des villages peu développés mais avec toujours la présence d'une Guesthouse. Pour le même prix, la qualité n'est pas toujours la même. Nous avons expérimenté un lieu qui reflète la réalité des habitations ici. Un endroit où l'on avait pas très envie de rester mais où nous avons bien dormis quand même ; Puis d'autres lieux au delà de nos espérances.


Nous voilà arrivés à Luang Prabang,

ville la plus touristique du pays,

Ville d'après certains voyageurs la plus belle d'Asie du Sud Est.


Nous avons posé les vélos et les sacs pour 5 nuits histoire de bien profiter des lieux et de se reposer.


On vous raconte dans quelques jours comment se passe la vie ici. A très vite





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Luang Prabang est une ville du nord du Laos, ancienne capitale du royaume du million d'éléphants. C'est une ville inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. Nous sommes arrivés ici dimanche matin et nous y avons passé la semaine. C'est une ville au bord du Mekong où il fait bon vivre ! Très touristique en temps normal nous avons eu la chance de la voir sans une grosse troupe de people. 2ème ville la plus touristique du Laos mais petite ville ! Environ 50 000 habitants. Voici quelques photos de la ville.

Luang Prabang est surtout réputée pour ses nombreux temples bouddhistes et monastères qui abritent le plus grand nombre de moines dans le pays. Chaque matin juste avant le levé du soleil les moines viennent récupérer les offrandes données par ceux qui le souhaitent. Cela constitue leur repas. Ensuite ils ne peuvent plus manger à partir de midi jusqu'à la prochaine quête matinale... Ça nous a pas trop donné envie de devenir ni moine ni none !

😅 Un matin, on s'est levé à 5h pour aller voir la fameuse quête. On nous avez dit et on avait lu sur les guides qu une centaine de moines défilaient... Ben nous on en a vu une petite vingtaine, en 15min c'était plié ! On était contents de voir mais ça nous a pas motivés à se lever tous les jours à 5h pour y assister ! On a aussi fait la visite des temples les plus réputés du pays, des bâtiments magnifiques avec toute une décoration faite de feuilles d'or. Ils ne font pas les choses à moitié pour le gros bouddha ! 😉


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L'attraction phare de Luang Prabang c'est la visite des waterfalls de Kuang si situées à une 30 aines de kilomètres de la ville. Comme on avait décidé de se reposer et que pour faire l aller retour il fallait compter presque 70km, ce qui nous laissait pas trop le temps d'en profiter en y allant à vélo, nous avons loué un scoot ! Moyen de transport numéro 1 dans le pays fallait donc tenter ! Ben, c'est pas un scoop c'est plus rapide et moins fatiguant !

On a donc profité de ce lieu incroyable qui dénote totalement avec le paysage alentours. Des casacades qui remplissent des piscines naturelles. Le seul problème c'est qu'ils en ont fait un lieu super touristique qui est envahit notamment de Chinois. Ce qui nous a bien fait rire. Alors que nous avions l'idée de se baigner, de pique niquer et de profiter, la plupart des touristes arrivaient. se prennaient une bonne 15aine de fois en photos et repartaient.. On a trouvé ça d'un triste et pathétique mais bon au moins il n'y avait jamais trop trop de monde !

Cascadess de Kuang Si
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Un lieu incontournable de Luang Prabang est le morning market. Un marché authentique où les locaux viennent vendre leurs récoltes, leurs productions et leurs trouvailles en tout genre. Une ruelle étroite où se mêlent les Laotiens et les nombreux curieux comme nous...

Une multitudes de fruits et légumes plus colorés les uns que les autres sont parfaitement alignés. Au milieu on peut retrouver des choses plus bizarres les unes que les autres pour nous : collier de crabes, anguilles, vers sortis d'écorce de bois, rat.. Je vous laisse apprécier les quelques photos.

Morning market

La semaine approche de la fin, le dernier jour nous avons décidé de rejoindre une association dont nous avions eu connaissance grâce à un jeune Lao qui nous a accosté dans la rue. Cette asso c'est big brother mouse. Elle a pour but de pouvoir apporter aux jeunes Laos qui le souhaitent un enseignement en langues étrangères totalement gratuit. Tous les matins sont organisés des groupes de paroles entre étrangers bénévoles et jeunes Laos pour pratiquer anglais, espagnol et/ou français. Nous nous sommes motivés et nous sommes partis avec l'idée d'aller parler anglais avec des jeunes, cela ne pouvait être que bénéfique pour tous. Nous allions nous efforcer à pratiquer et nous allions enfin avoir de "vraies" discussions avec les locaux. Ça été une super expérience, nous avons passé 3 heures à discuter avec eux en anglais et en espagnol avant d'aller manger avec le responsable de l asso : un vieux français sympa qui après avoir vécu en Thaïlande, au Vietnam et dans d'autres endroits dans le monde pose ses valises ici pour l hiver depuis 6 ans. Le reste du temps il vit dans sa maison à l île de ré... Bref, super expérience, on en a un peu plus appris sur la culture et les habitudes des Laotiens.


Il est temps de faire nos sacoches puis direction Phonsavan. Ahh on ne vous a pas dit mais ce trajet on a décidé de le faire en bus pour plusieurs raisons :

- il n y a qu une route donc on allait refaire environ 200km de route déjà connue (pas très motivant)

- on avait eu beaucoup beaucoup de descentes en plus des montées donc cela signifiait encore beaucoup beaucoup de dénivelé... On aime le vélo mais faut pas pousser !

- les nombreux poids lourds qu on aimait tant allaient encore être présents !

- ça nous fait gagner 4 jours pour profiter d'autres endroits.


Nous voilà arrivés à Phonsavan,

Le trajet en bus s'est bien passé sans casse ni pour Ernesto ni pour Tornade.

Demain on remonte sur les vélo direction le sud du pays. A bientôt

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Voilà une semaine que nous sommes arrivés à Phonsavan. Reprise des vélos le lendemain, nous sommes partis en direction du Sud en passant par la plaine des Jarres. Lieu archéologique où une multitude de grosses Jarres sont éparpillées dans la nature. Un mystère encore non élucidé et seulement quelques hypothèses quant à l'utilité et à l'explication de ces structures. La dernière et la plus probable serait que ces Jarres servaient de sépultures. Si le mystère demeure c'est que les recherches ont dû être interrompues à cause de la guerre secrète. Pendant la guerre du Vietnam, il y eut un autre conflit non reconnu au Laos, souvent qualifié de « guerre secrète ». Une lutte menée par la CIA contre le mouvement pro-soviétique dans les années 1960 et au début des années 1970. Avec l'aide de l'ambassade américaine au Laos, la CIA et l'US Air Force ont mené une guerre aérienne, laissant la guerre terrestre au gouvernement royal lao, dans laquelle de nombreux Hmong (une minorité ethnique au Laos) se sont battus et sont morts au nom de l'Occident. Durant cette guerre indirecte entre les deux puissances de la Guerre froide, plus de deux millions de tonnes de bombes ont été larguées sur le Laos, laissant de graves séquelles physiques et psychologiques. À ce jour, le pays est considéré comme le plus bombardé au monde : soit l'équivalent d'une bombe toutes les 8min 24h/24 pendant 8 ans... Dans cette zone, nous pouvons encore voir des traces de cette période, des cratères de bombe dans le sol, des obus servant de clôture ou de déco... Même si un long travail de déminage a été réalisé c'est une zone où il est encore déconseillé de sortir des sentiers battus. Nous sommes donc rester sur les routes bien balisées.

Plaine des Jarres

C'est reparti pour pédaler et traverser des petits bleds paumés. C'est donc aussi le retour de la noodle soup ! Nous avons eu quelques fois des difficultés à se faire comprendre pour manger. Les gens ne parlant pas un seul mot d'anglais, les cartes écrites en Lao et les gens ne comprenant pas toujours le langage de signe, c'est parfois folklo, un poil fatiguant mais au final c'est toujours bon !


En reprenant la route après Phonsavan, nous pensions en avoir fini avec le dénivelé... Mais non !!! Toujours autant voir plus encore, jusqu'à 1300m pour une journée. Des fortes fortes pentes, une succession de pente à 12-13% sur plusieurs km ce qui est complètement barjo ! Grâce à cela, Lucie a pu s'essayer à la poussette de Tornade, ce qui est loin d'être plus facile quand il s'agit de pousser plus de la moitié de son poids... Quant aux cuisses de Virgile, elles ont résiste mais c'est Ernesto qui a commencé à faire des siennes.

Je ne vous avais pas dit mais à Luang Prabang, Virgile était allé voir un réparateur de vélo pour faire dévoiler sa roue arrière. Le type lui avait dit que sa jante était morte, qu'il pourrait faire 100km au plus... Ce qui ne m'avait pas vraiment rassurée. Virgile, lui s'est dit mais non ça va aller, il voulait juste vendre une jante (qui n'avait pas, de toute façon) ... Ouais, il a pu faire 180km puis la galère a commencée. Le type avait raison ! Crevaison au milieu d'une descente, sous un soleil de plomb... On a réparé la roue, puis on a continué quelques km pour finalement s'arrêter en se rendant compte que la jante commençait à "éclater". Petit à petit elle s'écarte, Virgile desserre les patins de freins pour que la roue puisse continuer à tourner jusqu'au moment où ça ne devient plus possible ! C'est là que nous devons changer nos plans et se persuader de rejoindre la prochaine "grande" ville Thakhek en camion puis en camion bus.


Ces quelques jours dans les montagnes nous a permis de sortir la tente et de faire notre 1er bivouac en bordure de route. En effet, pour la 1ère fois nous avons eu des traversées assez longues sans personne et sans rien... Nous avons donc sortis réchaud et tente et passé la nuit à l'étroit ! Bonne expérience si on oublie l'attaque des fourmis en s'approchant trop près de leur buisson...

Nous voilà en route pour Thakhek avec pour objectif de réparer Ernesto ! C'est là que la vraie galère commence ! Je vous raconte tout ça au prochain épisode.

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Nous sommes heureux d'arriver à Thakhek, ville de 30 000 habitants (grande ville pour le Laos). Ici, c'est sûr il doit y avoir des roues de vélo !

Arriver à Thakhek en bus, malgré la difficulté à se faire comprendre pour dire où on voulait aller (en effet, nous avons une carte écrite avec un alphabet français, incompréhensible ici pour quelqu'un qui n'a pas appris un peu l'anglais) ce n'était rien à côté de la galère qui nous attendait pour trouver une nouvelle jante...

A peine arrivés à Thakhek nous avons été dans le 1er magasin de vélo.

"Do you speak english? No..."

Ok, on a commencé à montrer le problème et là on nous sort "momi momi !!" Ok, on s'est dit que ça devait vouloir dire qu'ils n'en avaient pas. On a vu des roues accrochées au plafond donc on a essayé de chercher par nous même, on ne sait jamais sur un malentendu ils en ont peut être !! Et là rebolote presque comme une agression ils nous crient "momi momi" en nous faisant comprendre qu'on n'était pas trop bienvenus. Ok, ça s'annonce bien.

2ème magasin, presque la même scène mais avec quand même un type plus agréable. 3ème et dernier magasin de vélo idem !

Le plus énervant dans l'histoire c'est qu'une fois qu'ils ont dit momi en ayant à peine regardé le problème ils vont se rasseoir sur leur chaise et n essayent d'aucune manière d'y apporter une solution.

C'est la 1ère fois depuis notre arrivée que nous étions confrontés à des gens qui ne faisaient aucun effort.

On était bien embêté mais surtout nous étions frustrés. Thakhek est une ville située le long du Mekong et de l'autre côté pile en face se trouve une ville Thaïlandaise où nous avions vu sur internet qu ils s'y trouvaient 4 ou 5 magasins de vélos d'apparence similaires à l'Europe... Donc avec certainement la pièce que nous cherchions. Le problème était que nous ne pouvions pas traverser sous peine de perdre notre visa et notre extension Laotienne.

Mais quand même, on va bien trouver quelqu'un qu'on va payer et qui va y aller pour nous !!

Nous avions repéré une guesthouse qui s'appelle " bed. and. bike", on s'est dit qu'avec un tel nom ils devaient faire du vélo et puis souvent dans les auberges ils parlent mieux anglais. Nous y avons été confiants et nous avons rencontré un jeune très sympa qui parle très bien anglais. Enfin !

On a expliqué notre problème et de lui même il nous a dit que son boss habitait en Thaïlande, qu'il faisait du vélo et nous a incité à le contacter.

"S'il le peut il vous aidera."

Ni une ni deux Virgile a envoyé un message à ce gars. Après 2 jours de discussions par messages pour expliquer le problème, envoyer les caractéristiques de la jante et discuter tarifs. Le mec s'est démené, il a été dans plusieurs magasins Thailandais et a trouvé cette fameuse roue ! Un de ses employés a amené la vieille roue en prenant le ferry réservé aux Laotiens.

En 24h nous avons récupéré une nouvelle roue prête à être remontée sur Ernesto ! 😁


Nous avons passé 4 jours à Thakhek, souvent nous sommes restés dans les environs proches de la Guesthouse pour pouvoir communiquer si besoin avec le gars qui cherchait pour nous en Thaïlande mais nous avons quand même découvert un peu les environs. Voici une sélection de photos.

Nous avons repris la route en direction de Savannakhet, 2ème plus grande ville du Laos. Nous avions prévu d'en mener Ernesto dans un magasin de vélo pour voir si on pouvait faire réparer les portes bagages avant cette fois. Ceci est fait, avec une vieille pièce de métal le type a façonné des attaches spécifiques. Royal ! 😉 Il a aussi dû resserrer les rayons de la roue arrière qui n'avaient visiblement pas été serrés. En espérant qu'Ernesto va se porter mieux pour la suite... A bientôt pour de nouvelles aventures.

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Nous sommes arrivés dans la 2ème plus grande ville du Laos, 90 000 habitants. Nous y sommes restés seulement 2 nuits parce qu'il n'y a pas grand chose à y faire.


Mais la visite du marché vaut le détour !

Un des plus authentiques que l'on ait vu, magnifique ! On a adoré !

Encore plus d'espèces de légumes et de denrées en tout genre.

Un joyeux bordel à l'image de l'Asie !

Quelques photos pour s'en rendre compte. J'ai quelques vidéos mais depuis le téléphone je ne peux pas les y mettre... Dommage il y avait des trucs magiques : grenouilles, crabes, poissons, anguilles...


Ici, à Savannakhet Ernesto a vu aussi un réparateur pour régler le problème des portes bagages avant. Tarauder les pas de vis n'était pas possible, il n'avait pas le matériel. Mais c'est pas grave il s'est creusé la tête et à partir de vieux gong de porte le mec a fabriqué 2 pièces pour fortifier l'ensemble. Impeccable ce qu'il a fait !



Ernesto chez le réparateur

Nous avons aussi profité de cette halte pour bien manger !

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Voilà quelques jours que nous n'avons pas écrit. La dernière fois nous étions à Savannakhet, ville importante mais non touristique et pourtant c'est bien dans cette ville que nous avons croisé le plus de cyclo voyageurs. Soit une dizaine dans la même guesthouse ! Les plus courageux, un couple de Belges et leurs 3 enfants de 4 à 10 ans, 1 couple d'Allemands et 3 Hollandais. Ça nous a fait plaisir de pouvoir un peu échanger avec des gens qui vivaient un peu les mêmes choses que nous. Nous avons pu échanger sur nos anecdotes et nos expériences.

Puis, nous sommes partis en direction du Sud et avons partagé la même étape avec les Hollandais. Une étape qui nous a fait goûter à la piste, mélange de terre battue et de sable. Pas terrible. Surtout quand ceux sont les 15 derniers km d'une lonnngue étape. Eux, suivaient un road book avec des étapes bien précises et assez longues, jusqu'à 100km, nous avons donc décidé de prendre notre temps et de ne pas les suivre les jours qui ont suivis. Ce qui nous a pas empêche de les recroiser quelques jours après à flâner au bord d'une rivière.

Après quelques jours de vélo nous sommes arrivés sur le plateau des Bolavens à environ 1300m d'altitude. Un lieu aux températures plus fraîches et aux cultures différentes. Entre rizières, plantations de manioc et de café, le paysage était magnifique.


Nous nous sommes reposés dans un petit village au bord d'une rivière où nous avons fait la rencontre d'un cyclo voyageur hors du commun ! Clotaire, jeune français qui est sur les routes en solitaire depuis 2 ans. Après avoir traverse l'Afrique à vélo, une grosse partie de l'Europe et une partie du Moyen Orient, le voilà en Asie. Un personnage un peu (beaucoup) atypique, que l'on a beaucoup apprécié, une belle rencontre. Après avoir passé 3 jours à parler du monde, de france culture (qu'il écoute tous les jours en pédalant), de tout et de rien nos chemins se sont séparés, il partait vers le Nord.


Petit village où nous avons croisé les 2 premiers éléphants de notre voyage. Nous étions à la fois contents d'en voir et tristes. Tristes parce que ce n'est plus qu'un spectacle de façade. La réalité est que dans le pays au million d'éléphants, il ne reste plus que quelques pachydermes essentiellement pour le tourisme 🙁.


Nous avons ensuite fait une halte dans une ferme de maraîchage. L'occasion de sortir la tente et de la planter devant l'immense potager pour quelqu'un qui fait tout à la main tout seul. Même si ce n'était pas encore la saison, les nombreux plants de papayes, ananas, avocats, fruits de la passion, citrons.... Nous ont fait envie. Nous avons quand même fait une cure de fruits de la passion et nos papilles ont été conquises par le repas préparé par le jardinier avec les produits de sa ferme qui étrangement correspondent un peu aux légumes de saison que vous pouvez manger en France ! Soupe de citrouille au gingembre, haricots verts, pommes de terre, chou en salade... Tout cela préparé à la Laotienne, épicé comme il faut, un délice !


Après cette expérience, nous avons roulé tranquillement jusqu'à Pakse, grosse ville du Laos avec ses 70 000 habitants et ses nombreux scooters. Nous avons posé les sacs pour 3 jours, le temps de visiter les environs et d'aller rencontrer le réparateur de vélo local ! En effet, Ernesto veut nous faire faire la tournée de tous les magasins de vélo du pays. C'est ainsi que Virgile est allé faire changer un rayon qui avait cassé toujours sur la même roue. Certainement dû à un mauvais équilibrage dans un magasin précédent... Ernesto est de nouveau apte !


Une halte qui a aussi permis à Virgile de tester le coiffeur Laotien. Il a essayé en montrant une photo d'expliquer ce qu'il souhaitait mais la coiffeuse a fait ce qu'elle avait l'habitude de faire ! Même si ça surprend un peu, c'est bien fait et de toute façon ça repousse ! Il ressemble encore un peu plus à un local... Les gens se questionnent c'est rigolo 😊


Nous continuons notre route vers le Sud direction le Cambodge.

Voici quelques photos de ces derniers jours.


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Cela va faire 15 jours que nous sommes au Sud du Laos, un peu dans l'impatience de passer la frontière Cambodgienne. Un passage que nous retardons volontairement pour des questions de gestion de visa.


Pendant ces 15 jours il s est à la fois pas passé grand chose et beaucoup de choses.

Nous sommes partis dans la région de Champassak, à la découverte du temple Vat phou, plus vieille ruines khmer des environs datant du 12ème siècle. Très beau site surnommé le petit Ankor (plus gros site archéologique d'Asie du sud Est situé au Cambodge). Dans cette campagne perdue, se trouve un petit théâtre où 2 fois par semaine se déroule un spectacle d'ombres et de lumières. Chouette, pour une fois qu'il y a un événement culturel on allait en profiter. Oui, mais ce n'est que le mardi, nous sommes dimanche. Ce n'est pas un problème, nous avons le temps, nous allons attendre mardi ! Le soir venu, contents avec nos billets en poche achetés le matin même à l'Office du tourisme, nous arrivons sur le lieu que nous trouvons d'un calme étrange... Nous sommes accueillis par un type qui nous dit ahh désolé mais les artistes n'ont pas réussi à arriver jusqu'ici, je vous rembourse. En discutant plus tard avec des locaux, nous apprenons que le responsable du spectacle, un français était à ce moment même en France. Et en son absence, il est difficile de rassembler la troupe, certains s égarant à des activités comme l'apero.... Quand le chat n'est pas là, les souris dansent !

Bopeyang !


Expression préférée des laos, qui veut dire pas de problème ! Rien n'est un problème ici, c'est leur philosophie de vie, pas mal !

On essaie de voir de plus en plus les choses comme ça, pas toujours facile...

Surtout quand Ernesto fait encore des siennes et nous oblige à faire ce que tout voyageur itinérant n'aime pas vraiment faire.... Revenir sur ses pas !


Nous étions à 50km de Pakse quand de nouveau un rayon de la roue arrière a cassé.

Bopeyang ! on retourne à Pakse, le gars nous change le rayon.

Le lendemain nous repartons sereins, au bout de 60km Virgile entend le petit bruit mélodieux métallique qu'il connaît bien : un autre rayon vient de casser ! Entre coléreux, agacés et désemparés on ne savait plus quel mot pouvait qualifier notre sentiment.

Ahhh ce qu'il faut dire cest bopeyang! Bien sûr !

Finalement, nous décidons de poursuivre la route le lendemain en bus pour rejoindre une île sur le Mekong au sud du pays.

Une fois arrivés à Don det, nous avons laissé vélos et sacoches et nous avons fait encore un aller retour en bus cette fois à Pakse situé maintenant à 150km avec uniquement la roue d'Ernesto !

Journée fatigante. Levés à 5h pour commencer par prendre un bateau. Alors que le gars nous avez conseillé de prendre la route à cette heure ci et nous avait assuré qu'il y serait à 5h30... Ben il était pas là...il est arrivé comme une fleur avec 20min de retard... nous avons raté le bus de 6h du mat. Nous sommes arrivés à 6h02, voyant le bus rouler au loin, en courant nous n'avons pas réussi à le rattraper !

Bopeyang !

Le bus de 7h était déjà en place, donc nous nous sommes installés pour 4h de trajet dans le bus local : ponctuel, rustique et convivial. Arrivés à Pakse, nous sommes allé pour la 3ème fois rendre visite au réparateur de vélo. Cette fois il nous a changé TOUS les rayons ! Ce n'était pas une mince affaire de le convaincre puisqu'il faisait que nous dire, "no only one!" heuuu non non, tous !! Il nous disait qu'il n'avait pas assez de rayons alors qu'il n'avait pas encore compté. Qu'à cela ne tienne, on s'est installé et nous avons nous même cherché parmi son stock les 32 rayons identiques nécessaires. C'est ainsi que nous sommes repartis dans la foulée notre roue comme neuve sous le bras sur Don det où nous y avons passé une semaine.

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Les 4000 îles... Mais qu'est ce que c'est ?? C'est le nom donné à cette région du Sud du Laos où le Mekong peut atteindre les 10km de large et qui laisse apparaître à la saison sèche une multitude de petits îlots. 3 principaux sont habités à l'année et très prisés des voyageurs. Un lieu hautement touristique, trop à notre goût et surtout très bruyant ! De la musique le matin, le midi, l après midi, la nuit.... Tout le temps en fait !! Sans parler du bruit des moteurs des pirogues et des scooters !!


Mais pourquoi y avoir passé une semaine alors ? Déjà simplement parce qu'on avait pas trop le choix en attente de passer la frontière. Nous sommes à seulement 15km et puis au final même si c'était très bruyant c'est très beau !


Selon nous, un des plus beaux paysages du Laos avec les Montagnes du Nord.


Une semaine à rien faire ou pas grand chose. Ça tombait bien puisque pour moi ça a été presque 3 jours clouée au lit, j'ai attrapé une merdouille non identifiée. Presque une semaine à me remettre d'une fatigue intense, de nausée et d'autres désordres digestifs que je vous laisse imaginer ! Mais ça va mieux, la bière et les pan cakes me donnaient de nouveaux envie ! Virgile quant à lui a bien profité de l'abondance de nourriture qui se trouve ici !


Une fois rétablie, nous sommes allés faire une journée kayak pour apercevoir les dauphins du Mekong. Une espèce en voie de disparition qui vit en eau douce. Nous en avons aperçu un, nous étions très contents vu le peu d'individus recensés. Désolé pas de photo, le dauphin se déplace furtivement et rapidement !


Une expérience Laotienne qui se termine. Ce pays anciennement appelé "pays aux millions d'éléphants" pourraient s'appeler "pays aux millions de sourires". Un pays sauvage, pauvre mais peuplé de gens beaux avec une philosophie de vie simple et heureuse.

Un pays que nous avons pris plaisir à traverser.

Un pays aussi qui fait encore plus réfléchir aux questions d'écologie, de conservation des paysages et de gestions des déchets. Un pays où tout est à faire à ces niveaux. La préoccupation du plastique est loin ici ! Il y a tant d'autres avancées à obtenir avant...(eau courante, électricité, santé...) que c'est difficile.

Demain nous passons la frontière Cambodgienne, de nouvelles aventures en perspective !

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Bientôt une semaine que nous sommes au Cambodge. Frontière passée et visa obtenu sans trop de difficulté sans avoir déboursé plus que le nécessaire. En effet, la frontière terrestre qu'on a passé est une des plus corrompue au monde, les agents tentent de récupérer 7 dollars par tête pour mettre directement dans leur poche. On le savait, tout le monde le sait. Nous savions aussi le prix exact à payer soit 30 dollars. Nous avions donc soigneusement préparé 30 dollars chacun et pas un de plus et avons opté pour la stratégie "on ne comprend rien, on ne parle pas anglais" 😁ça a marché !

Ils ont essayé de nous expliquer qu'il fallait payer plus ils ont mis de leur personne : papier, calculette, paroles lentes et langage de signes, pour nous faire comprendre qu'il fallait un billet supplémentaire. Ils ont même essayé de nous parler en français mais rien à faire nous n'avons pas compris, ils ont perdu patience.... On a obtenu le visa à 30 dollars !! 😉

Ils ont quand même été pénibles ils ne voulaient pas un billet parce qu'il avait une micro déchirure. Ils nous l'ont fait comprendre. Pas de problème on a été le changer au restau d'à côté et c'est passé ! Chose qui s'est renouvelé à plusieurs endroits. A la moindre micro déchirure ils ne veulent pas prendre le billet. Vu l'état de la monnaie ça promet des moments heureux !


Début des routes Cambodgiennes, de la piste toute pourrie, très très poussiéreuse. Ça va être chouette ici !! Finalement ça n'a pas duré très longtemps dès le lendemain une superbe route se dévoilait devant nous. Que ce passe t il ? Aahhh les chinois, et leur fabuleuse aide pas hypocrite du tout. La Chine a financé une route sur des centaines de km. Mais pourquoi ? Pour aider les Cambodgiens ? Non non. Pour PROFITER du Cambodge et peut être même des Cambodgiens. Ici, nord du Cambodge, c'est déforestation en masse. Tout brûle pour pouvoir faire des immenses plantations intensives de bananes et de mangues. 🙄🙄


Pas de doute, on a bien changé de pays. Même si le contraste n'est pas radical, ici c'est différent. Comme je le disais, c'est plutôt agriculture intensive. Tout semble plus développé, dans un entre deux. A la fois, un peu de modernité qui côtoie des pratiques devenues impensables chez nous.

La pauvreté est encore toujours présente et même plus marquée qu'au Laos. Beaucoup de "maisons" ne semblent pas avoir l'eau, même pas une réserve. Beaucoup de logements n'ont pas d'électricité ou alors grâce à un groupe électrogène. Ici, pour beaucoup pas de frigo mais des glacières.


Nous avons dormi dans un temple à l'image de ces logements de fortune. Pas d'eau !

Ils puisent un peu d'eau dans une marre pour se laver. Mais vue l'état de la marre... Des conditions de vie difficiles au monastère pour ces petits moines d'une 10 aines d'années maximum. Une jeunesse religieuse sûrement imposée par la famille afin de ne pas avoir à supporter les frais d'éducation. Mais également parce qu'il est est bon genre d'avoir un membre de sa famille dans un monastère...


Nous nous sommes arrêtés 3 jours à Kratié. Ville située le long du Mékong où il est possible d'observer les dauphins d'eau douce. Nous en avons vu 1 ! On était déjà contents 🤣

Le serveur du restau de notre hôtel est aussi prof d'anglais. Il nous a proposé de venir dans un de ces cours discuter avec les enfants. Moments supers !! Jamais j'aurais pu penser que des enfants m'appellent un jour english teacher !! Ahaha


Les premières impressions Cambodgiennes sont bonnes. Ici, les gens semblent un peu plus parler anglais. Enfin, dans les campagnes toujours pas. Et par rapport au Laos, on rajoute une difficulté. Ici, les chiffres utilisés ont ne sont pas les mêmes que chez nous. Demander un prix peut s'avérer plus compliqué qu'à l'accoutumé...

Les gens sont très souriants et bruyants !! Tous les enfants nous crient des "hellos" à n'en plus finir... Parfois ils nous agacent mais ils sont tellement mignons ! Les femmes, ici fini la jupe traditionnelle comme au Laos. La mode est au pyjama de jour, des ensembles très colorés avec le bob !

Actuellement nous sommes sur la route, 6 jours de vélo au programme avant de poser les sacoches quelques jours à Siem Reap pour aller à la découverte des temples d'Ankor, symbole du Cambodge. A bientôt !

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Quelques jours à pédaler dans les campagnes Cambodgiennes. Tout d'abord le long du Mékong de Kratie à Kampong Cham. Là, nous avons eu l'impression d'être au Maroc, en tout cas nous étions dans les quartiers musulmans Cambodgiens. Sur une 100aine de km nous avons vu une dizaine de mosquées, certaines très imposantes, très belles. Beaucoup de femmes et de petites filles voilées, ça nous a surpris, c'était la première fois depuis le début du voyage.

Nous avons traversé et fait halte à Kampong Cham, une des plus grandes villes du Cambodge. Une ville qui nous rappelle bien que nous avons changé de pays. Ici, ça grouille de monde, de scooters, de transports en tout genre. Les gens sont très accueillants et ont beaucoup plus la fibre commerciale et touristique qu'au Laos.


Ensuite nous avons continué notre route direction Siem Reap. Route, très belle, plate mais un peu monotone sur la fin. En effet, 4 jours de grande ligne droite. Cependant très beaux paysages avec des rizières, des cabanes, des buffles, des petites gargotes. Nous sommes en plein dans la période de récolte. Nous avons pu voir en action les moissoneuses batteuses. Nous avons croisé un village où ils fabriquaient tous de la farine de riz avec du matériel quelque peu ancestral mais une installation qui fonctionne à merveille.


Nous avons passé Noël, enfin le 24 décembre et le 25 parce qu'ici on ne peut pas parler de Noël. La population est bouddhiste ou musulmane, Noël n'a pas vraiment de sens pour eux. Ça paraît même inconnu au bataillon pour grands nombres d'entre eux. Nous avons donc passé un 24 décembre différent des autres années. Pas de nourriture spéciale, pas de lumière, pas de sapin ! Nous avons réussi à trouver un fried rice c'était déjà un exploit. En effet, nous avons remarqué qu'au Cambodge, les gens le soir mangent chez eux généralement ; les restaurants sont quasiment toujours fermés à 17h.Je parle bien sûr du Cambodge rural, non touristique. Pas toujours évident de trouver à manger, ça nous a rappelé le Laos 😉 heureusement nous avons le réchaud.

Alors que le midi, ils mangent tous dans les cantines locales. Chacun vient soulever les couvercles des marmites pour choisir son plat qui sera accompagné de riz blanc ; un régal la cuisine Cambodgienne !


Ici les gens semblent plus ouverts et plus libres qu'au Laos, surtout les femmes. C'est ainsi que pour la 1ère fois depuis le début des filles ont engagé elles même spontanément le dialogue avec moi en nous voyant. Généralement, au Laos, seuls les hommes engagé la conversation et toujours qu'entre homme. Des filles à vélo et même à scooter ont fait demi tour pour venir me demander comment je m'appelais. Elles étaient contentes de partager quelques mots avec une étrangère. Des moments sympas qu'on avait pas trop connus auparavant.

Voilà 2 mois que nous sommes partis, après plus de 2 200 km au compteur, 12 900 m de dénivelé positif, Ernesto et Tornade se portent à merveille. Nous aussi 😁

Petite mention spéciale pour Ernesto, ça fait 10 jours qu'on enchaîne les km sans qu'il ait eu aucun soucis 😁 pourvu que ça dure !!


Nous sommes arrivés à Siem Reap,

ville refuge des temples d'Ankor.

Ville de la démesure pour nous.

Nous ne savions pas que Tornade et Ernesto étaient aussi rapides pour nous téléporter sur une autre planète...

Nous avons pris un sacré choc en arrivant ici. Après avoir traversé pendant près de 10jours le Cambodge authentique, rural et pauvre nous avons eu l'impression d'arriver à Las Vegas (même si nous avons jamais été aux États-Unis). Ici, tout est surfait, tout est créé, construit et développé pour le touriste. Hôtels, bars, pubs, restaurants, discothèque, salons de massage, boutiques se comptent par centaines. Des lumières de Noël partout.. Ça fait vraiment bizarre, pour ne pas dire que c'est un peu du grand n'importe quoi.

Tout est fait pour que le touriste occidental se sente comme chez lui...

Ça peut paraître bien de développer un pays, mais là tout est aux antipodes de leur culture et de leur façon de vivre. On espère juste que les retombées économiques embellissent la vie des Cambodgiens vivants aux alentours.

Nous sommes contents, nous avons trouvé une auberge non loin du centre mais dans des quartiers qui ressemblent encore un peu au Cambodge. Nous y restons quelques jours pour aller visiter les fameux temples qui attirent chaque année près de 2,7 millions de visiteurs.


Nous vous raconterons la visite des Temples dans un autre article.


Voici quelques photos de notre trajet Kratie Siem Reap.

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Les ruines des temples d'Angkor sont le joyaux du Cambodge. Un des lieux dans le monde qui peut à lui seul justifier un voyage. Pour nous, c'était pas l'unique raison mais un objectif qu'on s'était quand même fixé.


Le parc archéologique d'Angkor, témoin de la splendeur de l'empire khmer entre le 9ème et le 13ème siècle s'étale sur environ 400km². Ici, durant 4 siècles, chaque souverain fit construire son propre temple d'état, symbole de son règne et de son pouvoir. Une multitude de temples sont encore présents et de nombreux pays participent à la conservation et à la restauration de ces temples hindouistes et bouddhistes.


Nous avons passé 3 jours dans le parc à sillonner les tas de cailloux tous plus beaux les uns que les autres. La distance entre les temples pouvant être importante, nous avons laissé les vélos à l'auberge et avons opté pour le transport local : le tuk tuk. Nous avons pris goût à se faire balader, à avaler la distance sans difficulté, rapidement et sans avoir trop chaud ! Résultat, sur 3 jours nous avons été à la découverte du site qu'une seule fois avec Tornade et Ernesto.


Je ne m'étale pas plus sur l'histoire de ce site. Nous nous attendions à quelque chose de grandiose. Nous sommes pas des passionnés d'histoire et d'archéologie mais nous avons grandement apprécié ce site magique et magnifique.


Le dernier jour, pour la visite du temple majeur, le Angkor VAT, nous y sommes allés à vélo. Nous avions passé 2 jours dans les temples, nous avons vu toute une tripoté de touristes en shorts. Donc, allons y en short. Lucie prend quand même un grand foulard pour faire office de jupe. Arrivés devant le temple : non non vous ne pouvez pas rentrer. Ni foulard ni paréo... Hein ??? Toutes les femmes portent des jupes paréos achetées dans les boutiques alentours. C'est ridicule, c'est exactement la même chose que le sarong (foulard traditionnel ici porté en jupe). Non impossible de rentrer, ce n'est pas une jupe.

Résultat nous y sommes allés à tour de rôle en portant le short de Virgile parce que celui là c'était bon ! Quel sketch !


voici quelques photos 😉

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Nous avons passé une semaine dans cette ville surchargée de restaurants,de bars et d'hôtels. La moitié du temps à été consacrée à la visite des temples.

Le reste du temps nous avons déambulé dans le plus grand marché local de la région. On ne s'en lasse pas des marchés !

Nous avons également été visiter un atelier artisanal de siriculture qui consiste en l'élevage de vers pour la fabrication de la soie. Nous ne connaissions pas le procédé c'est impressionnant ! Il faut commencer par cultiver des mûriers, habitat des vers puis élever les vers jusqu'à qu'ils fabriquent le cocon qui sera la matière première de la soie. S'en suit tout le travail à la main de la production de fil et du tissage. Un vrai travail long, minutieux et extraordinaire !


Ensuite, ces quelques jours ont été l'occasion de recroiser un couple de voyageurs que nous avions rencontré au Laos. Nous avons passé le réveillon avec eux dans un restau avec danses traditionnelles ; moment très sympa. Nous qui pensions que le 31 décembre n'était pas fêté par les Cambodgiens, nous nous sommes retrouvé au milieu d'une grande foule de locaux devant le concert et le feu d artifice du nouvel an ! Super moment ! Ils n'ont pas fait les choses à moitié.


Il est à présent temps de quitter Siem Reap, direction Battanbang en bateau !


En attendant on vous souhaite une très belle année 2020.

A bientôt

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Battambang, 3ème ville plus importante du pays, grosse ville économique et dynamique en terme d'ONG.

Nous avons rallié cette ville en bateau pour pouvoir observer des villages flottants. Ces maisons regroupées sur le lac Tonle SAP (plus grosse réserve d'eau douce d'Asie) sont organisées comme des "vrais" villages. Certaines maisons sont les épiceries, d'autres les restaurants, d'autres églises ou temples... La majorité des maisons sont flottantes et leur position fluctue suivant la quantité d'eau du lac. Celle ci peut être multipliée par 5 ou 6 en période de mousson. On peut aussi apercevoir des maisons sur pilotis qui montrent à quel point le niveau de l'eau peut être élevé. En ce moment il est presque au plus bas. Du coup toute la traversée en bateau n'est pas possible. Nous avons donc fini en pick up.

Cette expérience a été extraordinaire. Voir comment des vies sont possibles aux antipodes de notre mode de vie, c'est impressionnant.


Ici à Battambang, nous avons été voir un spectacle de cirque. ONG qui permet de sortir les jeunes et les enfants de la misère des campagnes en les formant aux arts du cirque, de la musique et des arts plastiques. L'école a maintenant un niveau international et nombreux jeunes sont devenus intermittents du spectacle à l'international. Le niveau est excellent, nous avons adoré. Si bien, que nous y retournons une seconde fois ! Ça nous a fait tellement plaisir de voir ces jeunes des campagnes où persiste la misère sortir de cette galère et s'épanouir.


Ici à Battambang, nous avons participé à un cours de cuisine pour apprendre à confectionner les plats traditionnels :

- Amok de poisson (poisson serpent ou poisson chat mariné dans des épices et du lait de coco, cuit à la vapeur dans une feuille de bananier)

- loc lak de bœuf : viande bovine marinée et sautée dans des épices et une sauce soja.

- rouleaux de printemps

- bananes cuites dans du tapioca et du lait de coco


On a mangé tout ce qu'on a préparé et on s'est régalé !


Maintenant 6 jours de vélo en prévision, à bientôt !

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Une semaine à pédaler pour rejoindre la province de Takéo où nous avons retrouvé Clément et sa maman.


Route pas très intéressante car, par souci de timing et par difficulté d'emprunter des routes secondaires nous avons roulé sur leur "autoroute"; route qui relie le Vietnam et la Thaïlande, route principale du Cambodge avec pas mal de circulation en tout genre. La route est en travaux tout le long, ce qui la rend encore moins attractive.


Sur le trajet nous avons vu bon nombre de transports d'animaux, souvent des camions ou des remorques surchargées. Cochons, volailles, bovins, chiens...le tout pour approvisionner les restos !

Petite découverte quelque peu étonnante, nous avons vu des chats pendus prêts à être vendus. Nous comprenons donc pourquoi ils n'y en a pas tellement

qui courent partout !

Un trajet qui a été ponctué par des arrêts dans des villes souvent pauvres, sales sans grand intérêt. Une grande partie du Cambodge est très polluée...

Notre objectif était de rejoindre Clément et Christine chose faite nous sommes arrivés dans la campagne de Takéo dans la maison familiale de sa copine, Srey No.


Des retrouvailles qui font chaud au cœur, se retrouver au fin fond du Cambodge pour fêter en plus un évènement spécial : ses fiançailles. Merci Christine pour les photos !

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Comme dit précédemment, nous avons retrouvé Clément pour fêter avec lui ses fiançailles avec Srey No.

Nous avons ainsi vécu une immersion dans une famille Cambodgienne, moments incroyables et inoubliables. Pendant 2 jours, nous avons mangé et vécu comme eux. Famille modeste, de la campagne qui vit avec peu de choses mais un accueil hors norme, on a été reçu comme des rois. Tout le monde était au petit soin, tant les adultes que les enfants.


Une expérience étrange parce que nous avons rien compris à la cérémonie, tout était énoncé en Khmer (normal en même temps !).

Mais la chose que nous avons perçue c'est le bonheur de Clément et Srey No et c'est ce qui nous a le plus plu.

On était très contents de la rencontrer et de passer ce moment particulier avec elle, Clément et Christine.

On vous souhaite plein de bonheur et de bonnes choses pour la suite 😊

Merci à vous pour votre accueil.

En suivant la cérémonie nous avons retrouvé Clément et Christine à Kep dans la maison de Clément. 2 jours sympathiques à découvrir leur petite ville et quelques habitudes Khmers.

Nous avons laissé sacoches, Tornade et Ernesto en sécurité chez Clément et nous sommes partis 15 jours sac sur le dos au Vietnam pour célébrer le nouvel an chinois ! A très bientôt depuis le Vietnam.

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Pas de doute, on a bien changé de pays. Aussi proches soient-ils, chaque pays d'Asie du Sud Est possède sa propre identité, une culture, des us et des coutumes bien différenciés.

Ici, on change d'ambiance. Avec 95 millions d'habitants, le Vietnam est bien chargé ! Un flux quasi constant de scooters est en permanence visible. Ça nous change du Laos avec ses 7 millions d'habitants...

A 1ère vue, le Vietnam est en avance sur ses voisins. Ici on ne peut presque plus parler de pays en voie de développement, le développement est impressionnant.

Pour notre expérience Vietnamienne nous avons choisi de s'attarder uniquement au Sud. Nous avons posé notre sac sur le delta du Mékong à Can tho pour commencer.

Étant à pied nous avons ré découvert les joies d'être dépendants des transports... Arrivés à Can tho, nous sommes à 6km du centre il est 20h. Pas trop envie de marcher nous voilà partis après négociations sur un taxi moto. 1ère virée à 3 sur un scoot au milieu d'une circulation incroyable !

Ici nous avons été visiter le marché flottant, pratique emblématique de la région. Même si l'ampleur de ces marchés diminue avec le développement routier, cela reste impressionnant et intéressant à voir. Sur chaque bateau est accroché en haut d'un mat la marchandise vendue. La plupart des bateliers sont des femmes. Après avoir pris le pti dej local, une soupe de nouilles dans notre barque, notre jeune guide nous a amené voir une fabrique de nouilles de riz et de chocolat. Petit tour assez touristique mais comme on n'en fait pas trop, une fois de temps en temps c'est sympa.

My Tho et Ben tree


Pour les jours suivants nous avons opté pour une zone moins touristique toujours sur le delta du Mékong. Nous pensions arriver dans une petite ville mais une fois encore la densité de population nous a impressionné... Étant toujours victimes de la dépendance des transports nous avons décidé de louer un scooter pour une journée. Ce qui nous a permis d'aller se balader dans les environs au milieu des cocotiers.

Il n'y a pas photo, le vélo permet une liberté de déplacement qu'on ne peut pas avoir en étant de "simples voyageurs".

Mais cette virée en scoot à été super, Virgile s'est débrouillé comme un chef pr zigzaguer au milieu d'une ruée infernale de 2 roues !

3 jours passés dans ce coin tranquille du Vietnam. Ici tout le monde prépare la fête du tet, le nouvel an chinois qui a lieu dans 3 jours. Grosse fête pour eux. C'est ainsi qu'il y a des fleurs à profusion et des décorations. Ils décorent les pastèques comme des boules de Noël !


Prochaine étape : Saigon ou Ho ch iminh ville, plus grosse ville du Vietnam pour fêter le nouvel an chinois avec Loic ami de Virgile 😊


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Arrivés à Ho Chi Minh nous avons retrouvé Loic et Nhi qui nous ont réservé un accueil chaleureux, parfait ! Loic, ami de Virgile du collège vit depuis quelques années au Vietnam avec sa femme Nhi qui parle parfaitement français (elle a fait ses études en France). Ce qui nous a permis de vivre une expérience en immersion chez les Viet. En effet, elle nous a convié à participer à leur fête du nouvel an chinois (la fête du Tet) dans sa famille. Pour cet événement, les familles se regroupent et font la fête pendant 3 jours. Gros repas, apéro pour les hommes (et quelques femmes un peu "rebelles"), karaoke.... La fête commence par des échanges d'enveloppes contenant des étrennes. Les plus âgées offrent aux plus jeunes en leurs souhaitant une bonne année et l'accomplissement de leurs projets. Nous étions gênés puisque nous avons reçu des enveloppes... On ne s'y attendait pas du tout !

C'était à l'image de leur accueil, grandiose, une grande hospitalité ! Merci beaucoup à eux.

Nous avons pu goûter aux spécialités Vietnamiennes. Une cuisine savoureuse, pleine de saveurs et de goûts particuliers. Entre l'acidité, l'amertume, le sucré, le piquant, les fruits et légumes inconnus chez nous, la cuisine Vietnamienne est une aventure à part entière.


Nous avons profité de cette escale à Ho Chi Minh pour visiter la ville. Ville de 12 millions d'habitants !!! Un bain de foule même si à cette période il y avait moins de monde : les Vietnamiens quittent la ville pour rejoindre leurs familles.

Au programme : Visite du musée des beaux arts, musée de la guerre du Vietnam et expérience en scoot. Nhi nous a prêté un 2 roues pour circuler toute la semaine. Expérience et adrénaline garanties vue la circulation ici !! Des scoots dans tous les sens avec comme règle principale, le klaxon ! On klaxonne, on a prévenu, on passe ! Ici, tout est possible sur les 2 roues, les sièges bébés sont de sortie, les chiens ont leur place, tous les chargements plus insolites les uns que les autres sont possibles !


Ensuite, nous sommes allé passer 3 jours chez Loic qui vit à 1h de la ville. Dans la campagne, un endroit où il peut s'entraîner. En effet, Loic est cycliste professionnel. À défaut de pouvoir rouler avec lui (nos vélos sont toujours au Cambodge), nous avons été faire une rando. Après environs 100kms en scoot de bon matin nous avons pris un peu de hauteur pour se retrouver à environ 800m avec vue sur toute la région ! Superbe ! Journée parfaite si ce n'est la mauvaise surprise de fin de journée : un bidon d'eau s'est vidé dans le sac où il y avait.... Les passeports !! Après contrariété, énervement, colère nous avons retrouvé le sourire en passant la frontière. Après un bon séchage, les passeports sont quasi intactes, la puce électronique fonctionne toujours. Une peur pour rien 😊

Puis, avant de quitter le pays nous avons goûté à une autre spécialité culinaire : la fondue viet. Une base de soupe de légumes où chacun fait cuire ce qu'il veut : crevettes, bœuf, nouilles, champignons... Très bon ! Dernière soirée passée dans le restau ouvert par Nhi il n'y a pas longtemps. On lui souhaite une belle réussite !!


Nous voilà partis du Vietnam en direction de Phnom Penh la capitale du Cambodge avant de retrouver Clément et nos vélos à Kep.

A bientôt !


P.S : info Coronavirus.

Pour ceux qui se demandent

Pour ceux qui s'inquiètent

Ici, le risque n'est pas plus important que n'importe où dans le monde.

Les asiatiques toujours inquiets portent un masque comme d'habitude.

Nous, on n'en porte pas comme d'habitude.

Nous ne sommes pas plus inquiets que ça, la majorité des voyages organisés de chinois ont été annulé dans les pays d'Asie du Sud Est, le risque de contagion n'est pas plus élevé qu'ailleurs. Tout va bien ! 😊

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Avec un peu de retard je vais vous parler des quelques jours passés à Phnom Penh, la capitale du Cambodge.

Nous y sommes arrivés en bus depuis le Vietnam donc sans Tornade et Ernesto, et nous étions heureux car la circulation est assez dense. Mais, se déplacer à pied reste un véritable défi que nous avons relevé non sans peine ! En effet, un peu comme partout ailleurs dans le pays, les trottoirs n'existent guère ou alors quand ils ont le mérite d'être présents ils sont quelques peu encombrés ! Encombrés par quoi me diriez vous ? Par tout un tas de "choses" pour rester polis : des scoots, des poubelles, des carioles de bouffe ambulante, de briques, de sable, de merdier en tout genre et encore des scooters.... Résultat c'est un parcours du combattant il faut souvent marcher sur la route sans se faire écraser. Marcher sous une chaleur de plomb en se faisant harceler par les chauffeurs de tuk tuk qui ne comprennent pas qu'on veuille marcher et qu'ils nous proposent sans arrêt de nous amener à des prix toujours bas spécialement pour nous 😂

Nous avons presque tous fait à pied, le centre ville n'étant pas immense et avons fait appel à ces

chauffeurs pour les longues distances.

En lisant ces premières lignes, vous devez vous dire, "ah oui sympa Phnom Penh...😕". Mais détrompez vous. Nous avons apprécié ces quelques jours passés à la découverte de l'histoire du Cambodge.


Visite du musée d'histoire nationale, très beau bâtiment ! Et visite du musée du génocide, de la guerre des Khmers rouges. On peut aussi l'appeler le musée des atrocités. Le bâtiment est l'endroit même où les prisonniers étaient amenés, torturés, séquestrés avant d'être exécutés. Un endroit qui fait froid dans le dos surtout que toute cette histoire date seulement de quelques décennies, dans les années 75. Cela signifie que de nombreuses personnes ayant survécu à cette guerre civile sont toujours vivantes à l heure actuelle. Cela donne une atmosphère particulière à cette tragédie. Bref, un musée sur une histoire horrible, mais un musée bien fait qui permet de "comprendre" et surtout de ne pas oublier.


Phnom Penh n'échappe pas au développement et c'est ainsi qu'en périphérie de la ville se trouve un immense centre commercial. Un lieu étrange, démesuré où on peut y trouver Décathlon (la raison de notre venue, pour trouver une pièce pour Ernesto), un étage entier de jeux vidéos et d'arcade, des salles de karaoké en rang d'oignons et même une petite fête foraine... Encore du grand n'importe quoi...


Pour ces quelques jours à la capitale nous avions eu la chance de trouver une auberge de jeunesse dans notre budget avec piscine ! Après 3 mois à voyager sous la chaleur, un petit plouf était bien agréable !

Nous voilà rentrés à Kep chez Clément. Nous avons retrouvé nos vélos. Nous restons quelques jours dans le coin pour visiter les environs et profiter de passer du temps avec Clément et Christine.

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Nous voilà de retour chez Clément pour quelques jours. Du temps où nous avons pu retrouver des activités "ordinaires" du quotidien 😉: cuisiner jardiner, bricoler, faire ses courses.... Virgile a aidé Clément à détruire un ancien poulailler.

Nous sommes entourés de manguiers, et nous essayons avec peine de faire mûrir les mangues... 😁

Sinon, on essaie de se mettre au rythme Cambodgien, on essaie le hamac et on y prend goût !

Des supers moments passés en compagnie de Clément et de Christine. Merci mille fois à eux de nous accueillir dans ce petit coin merveilleux entre rizières, palmiers, cocotiers....

Kep est surtout connue pour son marché aux crabes authentique. Les crabes, crevettes, poulpes, poissons... Sont vendus frais et cuisinés sur place. La spécialité de la région étant le poivre vert, poivre frais, nous avons opté pour une bonne fricassée de crevettes et de poulpes au poivre. On s'est régalé !

Nous sommes allés visiter une plantation de poivre avec Christine. Un lieu où elle a travaillé bénévolement avec Clément l'année dernière. Kéo, cultive le poivre depuis 4-5 ans. Ils font tout leurs engrais eux même et ont un label bio poivre de Kampot. Ils ont aussi un grand projet de reforestation et ont ainsi planté une multitude d'arbres différents.


Le poivre peut être vert (pas mûr, ne se conserve pas en l'état), blanc (cueilli à maturité puis trempé dans de l'eau bouillante, enveloppe retirée), noir (cueilli à maturité), ou rouge (cueilli un à un sur les grappes- seul un certain pourcentage obtient cette couleur).

Super moment passé avec elle et sa sœur qui nous a invité à manger !

Sortie bâteau à la conquête des archipels de kep. 13 îles constituent l'archipel de Kep. Nous avons passé une journée à bord d'un ancien bateau de pêche à profiter de ce petit paradis. Au programme : snorkeling, baignade, visite de villages de pêcheurs, barbecue... Autant dire tout de suite qu'on a passé une excellente journée. Cette expérience est possible grâce à Aline et Greg, couple de Français qui organise depuis 1.5 ans ces tours de bateau. Merci à eux !

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Ernesto et Tornade ont repris du service pour nous amener à Kampot. Petite ville située à une 20aine de km de chez Clément.

On y est parti pour y rester 3 nuits histoire de profiter des environs.

Vous devez vous dire, 20 bornes ils ont pas trop forcé ! Mais détrompez vous ! On en a profité pour aller au massif du Bocor, petite montagne située dans le parc national.


86km, 20km de montée, 1100 m de dénivelé... Nous sommes arrivés là haut, contents (nos cuisses n'ont pas perdu l'entraînement) mais la tête dans les nuages ! Notre spécialité ! De là haut on devait avoir une superbe vue sur le parc national de Kep, la mer et les marais salans. Ben rien de tout ça mais on a adoré ! Il faisait frais, presque froid ! Un vrai bonheur, on n'avait presque l'impression d'être en hiver 😁ça n a malheureusement pas duré, presque aussitôt fini la descente, un air chaud nous a tapé le visage. Brève illusion d'avoir quitté la chaleur, ça ne sera pas pour encore !


Clément et Christine nous ont rejoint un soir pour nous faire connaître les bonnes adresses de la ville, pour boire un excellent jus de coco ! Un délice ! Un restau italien tennu par un couple Italiano khmer, une adresse excelente dans un lieu improbable, au milieu de rien, magnifique !


Puis, nous avons fini notre visite de Kampot par la découverte des marais salants. Des images de cartes postales qui nous font penser à la bretagne par exemple. Très beau.


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Nous voilà de retour chez Clément, la dernière ligne droite avant de reprendre nos bicyclettes pour plusieurs jours.

Commencer à refaire nos sacoches que nous avons un peu délaissé pendant quasiment un mois (entre le passage au Vietnam avec Loic et Nhi, et le bon temps passé chez Clément), se débarrasser du superflu (pantalon de pluie par ex) en envoyant un colis à la maison et surtout user une dernière fois les hamacs de la terrasse! Fini la vie de sédentaire on redevient des nomades jusqu'à la fin!

Encore merci Clement pour ton accueil, ta vision du Cambodge, tes réponses à toutes nos questions et pour ton adaptation à tous tes colloques (Christine ta maman et nous 2)!


Nous voilà parti jusqu'à Kampot pour une 2me fois! Un joli petit bungalow...

Mais la malédiction des mariages a proximité à encore sévi! A 25m à vol d'oiseau, grosse sonos, beau discours et tout le tralala, un mariage en fait!

Encore une fois vive les boules quies!

Apres ce repos du guerrier fêtard, let's go pour une nouvelle route inconnue, contents de revoir le paysages défiler doucement au rythme de nos pédaliers, on retrouve vite les petites cabanes en bois qui jalonnent les bords de route, les petits sourires de surprise  et d'encouragement...

un vrai plaisir !

On retrouve également la difficulté pour trouver un petit boui boui qui nous sert à manger et les villes un peu fantômes ou on ne se serait jamais arrêtés sans nos vélos...

Par chance Lucie fêtera ses 31 ans dans une de ces villes où nous trouverons quand même un coin de table pour manger du poulet frit avec du riz blanc et une petite glace en dessert histoire qu'on fête ça dignement... On se rappellera de ce festin pour l'entame de sa 32 me année...

Ce sont nos derniers kms en terre cambodgienne, la route est sûrement une des plus belles qu'on ait prise dans ce pays, niché au milieu d'un écrin de verdure avec peu de traffic et donc peu de bruit... on avait pas entendu les petits bruits de nos machines roulantes sûrement depuis le Laos!

La route monte, descend, notre rythme est lent mais nous permet d'entendre les singes hurleurs, les oiseaux... on a même pu voir une remorque (groupe électrogène) aller plus vite que sa camionette et finir sa route dans les buissons en contrebas, heureux de ne pas avoir été en face!

Ces derniers kms ne se font pas sans difficulté mais nous laissent une image d'un Cambodge boisé (qui n'est pas tellement le cas), de village avec des dizaines et des dizaines de maisons nichoirs, (les oiseaux sont élevés pour vendre les nids aux chinois pour les consommer.. Paraît il que leurs vertus sont spectaculaires !), de leurs restaurants traditionnels que nous nommerons "les marmites"...

A bientôt ô toi peuple khmer

THAÎLANDE a suivre


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Voilà une semaine que nous sommes arrivés en Thaïlande. Tout d'abord, pas de panique la situation face au petit truc dont tout le monde parle, le Conarvirus est sous contrôle ! A la frontière, alors que nous venions de faire un peu plus d'une heure de vélo sous une chaleur suffocante nous avons été étonnés d'apprendre que nous étions en hypothermie plutôt sévère ! 34°C relevé au thermomètre, ils nous ont laissé passer sans sourciller ! Avec ça c'est sûr, ils vont réussir à dépister les cas...

Bref, cessons de rigoler ce n'est pas drôle ! Bref, nous, tout va bien toujours.


Nous avons passé la semaine à rouler le long de la côte bordée de cocotiers ! Ça fait rêver mais la réalité est autre. C'est l'accumulation de déchets ramenés par l'eau sur la plage. Si bien, que pour planter célestine (c'est le petit nom que l'on a donné à notre tente) il fallait d'abord nettoyer l'emplacement.... 😕 Nous avons ressorti un peu Célestine mais nous ne sommes toujours pas des adeptes. Mauvais choix de matériel, inadapté pour le climat, très vite la tente ressemble à un sauna exigu... 😅😂 Autant dire que c'est pas terrible.


Mise à part cela nous nous sommes rendu compte très rapidement de la grande hospitalité des Thais. En peu de temps on nous a offert tantôt des boissons, de la nourriture, un tapis pour qu'on puisse se coucher par terre... 😁 La communication n'est toujours pas aisée mais ils essayent encore un peu plus que leurs voisins et c'est appréciable !

La nourriture est excellente ! Ils sont connus pour avoir de la Street food en folie et beh pour l'instant c'est ce qu'on a vu ! On a envie de tout goûter !

Cette semaine était quand même particulière. On en revient toujours à la même chose mais à cause de ce satané virus le tourisme est en chute libre. Vous vous dites oui ben tant mieux pour vous ! Oui, en effet on aime toujours pas la foule mais là l'ambiance est un peu apocalyptique. Des zones normalement peuplées sont complètement vides, des complexes touristiques vides, des plages vides ça fait bizarre voir même un peu peur. Un peu ambiance fin du monde ! C'est étrange...


Encore une autre conséquence indirecte de ce satané Conarvirus, nous avons reçu un petit mail nous indiquant que notre vol Laos-Thaïlande du 14 avril était annulé pour raison économique. Ayant toujours (pour l'instant, on l'espère) notre vol retour principal au départ de Bangkok nous avons changé nos plans. Nous ne roulons plus en direction de Vientiane mais de Bangkok en faisant une boucle par un parc national. Puis pour faire revalider notre droit d'être sur le territoire nous irons en transport en commun au Laos sans les vélos avant de retourner prendre notre avion. Bref, vous avez peut être rien compris mais on y reviendra !

Pour l'instant la Thaïlande nous dévoile ses points faibles, les boules de poils à 4 pattes qui sont plutôt féroces (un peu bêtes ? 🤔) mais surtout ses points forts : paysages fleuris, multicolores, hospitalité et gentillesse... 🙂

En attendant bon courage pour passer cette période sans céder à la panique. Faites comme les asiatiques la vie continue !

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MER-TERRE

Après ce passage maritime le long du littoral nous voilà pédalant dans les terres de ce pays que nous découvrons petit à petit en direction du KHAO YAI national park au nord est de Bangkok.

Les infrastructures du tourisme de masse sont quasi inexistantes, nous retrouvons des zones authentiques, là où la vie n'est pas dépendante directement du porte-monnaie des touristes étrangers.

Nous empruntons certaines routes en très bon état, avec un fort traffic et des automobilistes qui savent très bien se servir de l'accélérateur ce qui n'est pas pour nous réjouir mais plus pour nous faire serrer les fesses, nous ne sommes vraiment pas rassurés sur ces axes que nous éviterons au maximum...

Nous traversons de nouveaux de grandes cultures intensives de toutes sortes, ananas, hévéa... nous longerons également des petites forêts d'eucalyptus aux effluves si agréables. Nous avons de plus en plus chaud, certaines côtes nous mettrons dans la souffrance... toujours heureux d'arriver à l'auberge avec cette machine d'air frais. C'est d'ailleurs, dans une auberge non loin du parc que l'on sentira la première inquiétude d'une femme en nous voyant, remettant son masque et en nous demandant de ne rester qu'une nuit...

Au sujet de la faune sauvage nous ne sommes pas en reste, ayant traversé des grandes zones piscicole, nous avons eu la "chance" de croiser des varans malais alors que nous nous attendions point à découvrir ce genre de bête, je vous laisse imaginer notre surprise... il ne se passe pas un jour sans qu'on aperçoive un serpent ... les cigognes volent par milliers au dessus de nos têtes, les chiens s'amusent toujours autant à nous effrayer, tous avec leurs techniques à eux, ahahah

Nous arrivons au pied du parc national, qui se trouve à 1000 m d'altitude environ, c'est notre dernière grosse étape pédalistique de notre aventure. La chaleur qui dépasse les 40 et la fatigue nous ferons opter pour de l'auto-stop jusqu'au sommet. Notre pilote connaît visiblement la route et son co-pilote manie bien la langue de Shakespeare ce qui nous facilitera la tâche pour arriver à bon port, avec le service invité de nos "auto-hôte" qui sera des biscottes sucrées et des bonbons, MERCI.

Arrivés à bon port, nous allons nous promener, découvrons nos amis les macaques dans leur environnement naturel, la forêt est dense, sombre, impénétrable sans le sentier. Nous prenons possession de nos bungalow, côtoyé par de nombreux autres mais personne dans les parages, la zone est vide.... le lendemain nous allons visiter le parc avec un guide qui nous aidera à voir les gibbons, singe n'étant jamais au sol contrairement au macaque, des lézards multicolores... nous pensons voir des éléphants jusqu'au dernier moment en vain, ils restent au frais aux abord des points d'eau que préserve cet immense écrin de verdure. Le soir nous aurons la chance de voir des porcs-épiques sortant de la forêt au crépuscule.

Nous reprenons la route pour Bangkok, la situation mondiale est en train de changer, le virus est implanté en France, les pays du monde entier prennent des mesures qui évoluent de jours en jours.... nous pédalons la tête chargée, pouvons nous continuer le voyage, oui, non, oui mais, peut-être que... les jours suivants auront raison de notre réflexion, on doit rentrer, voyager dans un pays touché par ce virus, voyager tout simplement perd un peu de son sens pour nous...






Nous redoutions l'arrivée à Bangkok, immense mégalopole avec une très très grosse circulation.... Nous avons roulé au maximum puis pour les derniers km nous avons opté pour prendre un taxi. Un moment que nous oublierons pas ! Un taxi s'arrête mais ça se voit direct que nos vélos ne rentreront pas dedans ! Le chauffeur têtu nous assure que si, il veut absolument tout tenter. On démonte les roues avant, on essaie, on essaie... Il faut qu'il accepte que non ça ne rentre pas ! Mais il est resté planté là avec nous pour en fait nous aider. Dès qu'il a vu un autre taxi avec une voiture plus grosse il l'a arrêté et nous avons pu tout charger et rouler tranquillement jusqu'à l'hôtel.


Nous voilà à Bangkok. Nous avons pris la décision d'avancer notre retour. Pour ce faire on s'est rendu à l'aéroport pour trouver un interlocuteur de notre compagnie mais aucun bureau de cette compagnie en Thaïlande, on nous dit qu'il faut tout gérer par téléphone. La galère commence ! Après avoir acheté du crédit et passé réellement 3h à écouter un robot disant qu'ils étaient débordés, qu'ils allaient nous répondre.... Rien ! C'est finalement ma maman qui aura réussi à les joindre en France (merci) pour nous dire que la seule chose qu'ils pouvaient faire c'était nous proposer un vol pour le 11 avril... Heu non ! Vu que notre droit d'être sur le territoire se termine le 29 mars et que tous les pays sont en train de fermer les frontières,sont en train de se confiner chacun les uns après les autres et que les français et les européens sont de plus en plus mal vus en Asie on souhaite rentrer. En Thaïlande, les européens sont appelés les coronos !!! Sympa ! C'est là qu'on mesure la peur mondiale qui commence à s'installer partout. Un peuple d'une immense hospitalité en temps normal commence à avoir des comportements totalement différents. Nous, ne vivrons heureusement que très peu de situations houleuses. Tous les Thais que nous avons croisés sont restés d'une grande gentillesse. Peut être aussi parce que à partir du moment où la situation a viré nous avons acheté des masques, pour leur faire moins peur. En Asie, c'est l'inverse de l'Europe, le masque rassure ! Au moins avec ça les gens ne peuvent pas contaminer les autres...(du moins si tout le monde est masqué, le risque est bien limité !) En revenant de 5 mois d'Asie on a d'autant plus de mal à comprendre la politique française sur le port du masque. Au lieu de dire que ça ne sert à rien, assumons de dire que c'est parce que nous n'en avons pas assez !



Avec tout ça, aucune motivation pour visiter Bangkok ! La Thaïlande à ce moment là connaît assez peu de cas de malades mais ça augmente comme partout donc l'envie de prendre des bains de foule nous est pas venue ! Tout est passé vite. Entre trouver une solution pour un vol, trouver des cartons et démonter les vélos, nos derniers jours ont été bien remplis !

Bref, nous avons racheté des billets. Notre retour ne s'est pas fait sans stress puisque à Bangkok, environ 1 avion sur 3 (si ce n'est plus) prévu était annulé...les gens achètent plusieurs vols pour être sûrs d'en avoir un ! L'attente devant le panneau d'affichage pour connaître la porte d'enregistrement, on s'en souviendra ! Autour de nous : des gens d'une inquiétude immense habillés en cosmonautes, des gens en pleurs parce que les vols s'annulent et les prix grimpent ! Nous avons de la chance nous partons ! La logique aérienne fera que nous passons par Shanghai. Cela nous a permis de voir à quel point les politiques de gestion de cette crise différent d'un pays à l'autre. En Chine, quasiment 3h de contrôles administratifs et sanitaires alors qu'en France un tout petit papier de rien du tout avec 3 pauvres infos demandées. Bien entendu, presque pas de masques... Ce qui fera que l'endroit où on s'est senti le plus vulnérables était le dernier vol Paris Toulouse avec une multitude de gens qui toussaient et qui s'en fichaient, pas de masque bien sûr. Sûrement des rhumes simples (on ne sait pas), mais n'empêche que ça ne rassure pas !

Arrivés à Toulouse, on avait tout organisé pour ne croiser personne. Merci à mes parents, à Mado à Alain et à Marie pour votre aide pour avoir organisé notre retour. Nous sommes actuellement au dessus de Lourdes dans un gîte, merci à Colette et Didier pour nous avoir ouvert la porte. On reste ici le temps du confinement en croisant les doigts comme tout le monde pour ne pas être malades et on garde le sourire ! 😊