Après une bonne nuit de sommeil reposante et sans bruit, nous chargeons nos sacs à dos et nous nous lançons en direction de l’île de Amantani, sur le Lac Titicaca (à prononcer « titirara » en Queshua). Nous prenons un taxi pour 4 soles qui nous emmène à un arrêt de colectivo en 5min. Ensuite 45 min de colectivo qui nous dépose dans le centre de Capachica pour 5 soles chacun. Puis de nouveau un taxi pendant 5 min, pour 6 soles qui nous emmène jusqu’au départ des bateaux pour Amantani. On monte donc à bord d’un petit bateau, environs 25 places, et après 45 minutes nous arrivons enfin à Amantani vers 11h.
Sur la route pour AmantaniArrivés sur l’île, nous sommes accueillis par le Sr. Serafin, qui nous emmène chez lui et nous montre notre petite chambre, très rustique mais très sympathique. Pas de douche, toilette sans chasse d’eau, système de récupération d’eau de pluie, panneau solaire pour l’éclairage et feu de bois pour manger (gaz uniquement en cas d’urgence pluie/orage).
Chez le Sr. Serafin Après nous être installé nous avons pris le déjeuner avec lui. Composé d’une soupe de quinoa puis d’une assiette garnie de patate, oca (sorte de racine), concombre, tomate, une galette de fromage local et un maté de muña.
Le déjeuner Nous sommes ensuite allés faire une petite sieste jusqu’à 15h afin de reprendre des forces avant la montée vers les temples Pachamama et Pachatata.
— Petit point culturel : Les habitants (4 000 environs répartis sur 10 comunidad) de cette île vivent du tourisme et de la vente de produits artisanaux, fait mains par les femmes, en laine d’Alpaca et de mouton (bonnets, écharpes, pulls, porte clés Lama et Condor, etc...).
Les hommes cultivent les terres (patates, oca, maïs, quinoa) mais pas en assez grande quantité pour en vivre, cela leur permet seulement de se nourrir. Chaque parcelle de terrain étant divisée pour chaque famille, cela ne représente pas beaucoup pour chaque habitant. Surtout qu’ils utilisent les systèmes de jachères pour faire respirer les terres.
Pour se rendre sur l’île, il ne faut vraiment pas le faire via les agences car ils ne respectent pas les habitants, ne les payent pas ou 3 mois plus tard, et rarement en totalité. De plus, les guides ne sont pas des habitants de l’île et ne connaissent pas toute l’histoire de cette île.
Sur cette île, il y a plusieurs choses à voir moins touristiques que les 2 temples : le siège des Inkas, la fontaine de jouvence, etc... (pour les personnes qui aiment marcher).
Les temples sont fermés toute l’année sauf le 18 janvier, jour de célébration religieuse (danse traditionnelle jusqu’au temple et offrande aux dieux). Pour les autres jours, ils réalisent 3 tours de temples afin de leur demander la santé, la pluie pour l’agriculture et un peu de richesse, puis ils déposent une petite pierre au creux du mur —
Nous sommes donc montée voir le temple Pachatata vers 15h30 et arrivée en haut vers 16h. Seul bémol, tous les touristes montent en même temps, heureusement nous avons marché vite (trop facile à côté du Canyon del Colca). Nous avons donc pu prendre des photos sans qu’il n’y ai trop de touristes dessus et contempler les différentes îles du Lac ainsi que la côte Bolivienne.
Ascension vers le Pachatata Pour le retour vers le village, nous avons demandé à notre hôte s’il était possible de prendre un chemin un peu moins touristique.Nous avons donc marché sur un sentier peu praticable et il nous a expliqué les différents types de roches volcaniques présentes sur l’île (une rouge provenant du volcan Pachatata et une grise provenant du volcan Pachamama, tous 2 éteins depuis très longtemps). Après une petite demi-heure de descente, nous sommes arrivés sur la place centrale du village, où nous avons pris un petit apéro (Coca-Cola + chips). Retour vers 18h30 dans la maison de Sr Serafin, pour le repas du soir déjà prêt (Soupe de patate, assiette de riz et « brunoise de légumes » avec des petits morceaux d’omelette, un plaisir pour Sara ^^ et un maté de muña).
Descente au village A la fin du repas, ils nous ont habillés avec des tenues traditionnelles :
- Un chemisier + une grande jupe + une ceinture pour les femmes avec foulard sur la tête
- Un poncho pour les hommes avec bonnet péruvien sur la tête
Puis nous sommes allés dans la salle des fêtes du village afin de danser avec les locaux (et beaucoup de touristes bien sur...) sur des musiques locales jouées par des jeunes du village.
Fête à Amantani Après 1h de danse, nous sommes rentrés afin de nous coucher vers 22h.