Aujourd'hui, c'est une très grosse journée qui est prévu, avec plus de route, beaucoup de cascades et des balades entre deux.
Le réveil est comme d'habitude à 7h30 pour un départ à 9h, comme d'habitude je me réveille plus tôt, et écris l'étape de la veille... et puis lorsque le top départ est donné, nous prenons la route 1, la route principale de l'Islande, circulaire et qui fais presque le tour du pays. Cette journée commence très bien avec un beau soleil, ça promet!
Nous commençons par la cascade de Seljalandsfoss, qui se devine depuis la route. Le parking est ici payant: 900 ISK, non négligeable, mais cela permet l'accès pour 24h, si on souhaite revenir avec une autre lumière... il faut dire que le ciel s'est bien couvert, déjà!
L'eau tombe d'environ 60 mètres de haut, ce qui est très respectable, mais la cascade est connue surtout pour être l'une des plus "instagramable ": on peut passer derrière le rideau d'eau!
Seljalandsfoss sous tous les angles L'environnement est très joli, avec des chutes d'eau et ruisseaux tout à fait respectables qui seraient l'objet de toutes les attentions s'ils n'étaient pas à côté de Seljalandsfoss... et sa voisine Gljúfrabúi!
Gljúfrabúi, d'ailleurs, est un vrai coup de cœur ❤️ Située à 600 mètres de la première, elle se découvre dans une faille, et prends ensuite toute la place dans son amphithéâtre de verdures, ne nous laissant qu'un rocher pour tenter de nous mettre en valeur. Juste féerique. Bon la contre partie, c'est que ça mouille sacrément, heureusement qu'il fait beau avec un peu de vent, ça va sécher vite!
Gljúfrabúi Sur la route vers SkógafossIl est temps de faire un premier saut de puce vers Skógafoss. Elle tombe du même plateau et de la même hauteur que les précédentes, mais avec beaucoup, BEAUCOUP plus de puissance. Du coup, ici aussi ça mouille ! On finit par s'y faire... Le rideau d'eau de 25 mètres de large est impressionnant.
Nuageux, en bas, non? Il est possible de monter pour la voir depuis la rive de la rivière en amont, ça grimpe (450 marches, 62 mètres...), mais on commence à avoir l'habitude, alors c'est parti! La vue est jolie mais moins spectaculaire qu'en bas. Cela permet également, si on continue sur le chemin, d'aller jusqu'à Hestavaðsfoss, voire même, pour les plus ambitieux, Þórsmörk via la randonnée de Fimmvorduhals (30km, estimé à 10 heures pour les plus rapides...), mais nous nous contentons de redescendre.
On prend de l'altitude, et on quitte les nuages pour les arc-en-cielsNous avions prévu d'aller également à Kvernufoss, mais nous préférons faire l'impasse, car nous avons déjà vu plusieurs chutes d'eau. Idem pour le musée de Skogar, constitué de six maisons historiques et 3 musées thématiques que nous zappons par manque de temps: il est déjà presque midi...
Saut de puce donc, vers la presqu'île de Dyrhólaey. Celle ci se termine par -ey, qui correspond aux îles normalement, car c'en était une, jusqu'à ce que des éruptions sous-marines la rattachent au continent.
La route est belle, sous le soleil, on voit une mer de nuage qui cascade de la falaise, c'est superbe.
Ah, il fait nuit? Comment ça? Ça fait 4 jours qu'il fait jour, c'est quoi ce bazar? Ah bah juste la mer de nuage susnommée, on est en plein dedans!
Nous nous garons à Lirkjusfara, près d'Arnardrangur (enfin il paraît, on ne voit rien), roche de basalte qui se dresse élégamment à l'extrémité de la plage (là encore, il paraît...).
Nous commençons à monter vers Dyrhólaeyjarviti, passant devant le point géographiquement le plus au sud de l'Islande, et traversant une réserve ornithologique réputée pour ses oiseaux de mer, dont les macareux. Bon, là non plus, on ne voit pas grand chose, on croit le guide papier sur parole (enfin lecture, voyez ce que je veux dire).
On finit par trouver le phare de Dyrhólaey. Oui, -viti, c'est pour les phares, donc Dyrhólaeyjarviti, c'est "le phare de l'île de Dyrhóla" .
🌫 On a juste failli perdre Pascale, c'est tout. Oh, et on a failli se casser la figure aussi, ça glisse. Niveau pique nique, ce sera devant le phare, un peu à l'abri du vent, mais on ne reste pas longtemps, la vue n'accroche pas le regard, c'est le cas de le dire, et en plus il fait froid! 🌫
On redescend vers la plage, et ça se dégage de minutes en minutes! Du coup, session chasse aux Pokémon, bien sûr. On voit une femelle Eider à duvet 🦆 qui a l'air tellement bien qu'on essaie de ne pas la réveiller, même si elle a perdu du duvet et que ça a l'air TELLEMENT DOUX!) il est de toute façon de l'autre côté de la barrière, et il faudrait marcher sur les petites mousses ou prendre un bâton pour l'attraper, impossible donc pour cette fois. Un macareux moine viendra aussi jouer dans les vagues devant nous, nous le voyons à travers une arche de pierre, c'est superbe. Mention spéciale également pour les oisillons pluviers dorés, qui sont trop choux et courent super vite! L'un de leur parent a voulu nous éloigné en nous incitant à le suivre loin des petits, c'était très étonnant à regarder.
Nous découvrons aussi la plage de sable noir qui s'étend là, mais elle est malheureusement fermée au vu du temps.
Promis, pas de noir et blanc ici, ce sont des photos couleurs!Saut de puce à nouveau direction l'autre extrémité de la plage, Reynisfjara. Je suppose du coup que -fjara, c'est pour "plage".
Sur la route Ici aussi, c'est très instagramable: le lieu est connu pour ses orgues basaltiques qui se dressent sur plusieurs (dizaines de?) mètres, d'une régularité parfaite. On dit que c'est Hálsanefshellir, la maison des trolls, on y voit même la cheminée!
Côté Pokémon, ici, ce sera oiseaux de mer, et... un phoque! J'ai reconnu la forme de caillou gris qui bouge dans l'eau, j'en ai déjà vu aux îles Scilly, c'est bien un phoque.
Bref, nous sommes contents de notre passage, on a bien rit, et vu plein de bestioles malgré le vent et le froid (10°C). Par contre il commence à se faire tard, on fait également l'impasse sur le Fjaðrárgljúfur, canyon qui a l'air magnifique avec des falaises de presque 100 mètres de haut, pour nous diriger vers Kirkjubæjarklaustur, littéralement église-ville-cloître.
C'est pour nous l'occasion de faire une balade d'environ 4km aux alentours. Nous commençons le long d'une cascade, la Systrafoss, par la traversée d'une petite forêt à la lumière magnifique, puis arrivons sur un plateau où trône le Systravatn, joli petit lac, où Sébastien me déniche une perdrix des neiges. Il fait à nouveau très beau, on frôle les 20°C, les vestes retrouvent vite le sac à dos!
À l'assaut du plateau, lumière magique La traversée de ce plateau nous mène, après une jolie descente, au Kirkjugólf, le "pavement d'église", qui est formé de colonnes de basalte érodées par le temps, puis malheureusement longe la route jusqu'au parking.
Il est 19h, tout le monde commence à fatiguer, il nous reste deux heures de route pour rejoindre notre logement pour trois nuits cette fois, le Lækjarhus Farm Holidays.
La route est encore une fois superbe.
Tellement superbe d'ailleurs qu'on ne peut s'empêcher de s'arrêter à cette petite cascade, dont j'ai adoré l'ambiance. Sébastien et Pascale sont cuits et restent dans la voiture, tant pis!
Oh, tiens un chat, non, un chien, qui avance le long de la route. C'est bizarre, il n'y a rien autour, il est perdu? En plus il marche de traviole il est blessé?
Mais attend... c'est pas un chien ça!
C'est un saperlipopette de renard polaire! Un RENARD POLAIRE! 🦊
Bon, OK, j'ai été moins poli dans ma tête, mais c'est un renard polaire, les gars! Autant vous dire que plus personne ne dors dans la voiture, j'ai beaucoup trop sauté partout pour ça. Tim s'arrête, je dégaine l'appareil photo qui reste sur mes genoux, et PAF, photo. C'est mon objectif pour le paysage, ça ne va pas, il s'éloigne. Ni une, ni deux, je sollicite mon équipe d'assistants arrières, qui sortent en 20 secondes le téléobjectif du sac, clic, clac, objectif changé (Tim m'a dit que je n'avais jamais été aussi efficace 😇), et... c'est dans la boîte!
Le renard s'éloigne, se fige, repart, s'arrête à nouveau, puis disparaît derrière la piste... Le moment est suspendu, je n'y crois pas. On a vu un renard polaire, sauvage, le long de la côte sud. Ça n'arrive pas, ces choses là.
Merci du coup pour la réactivité de tout le monde dans la voiture qui m'a permis d'immortaliser le moment, et désolée mais je répète en boucle que j'ai vu un renard polaire, et ça risque de durer un moment!
Bref, on reprend la route, on 🐑 replonge dans la brume par intermittence, c'est toujours aussi beau (et j'ai vu un renard polaire) 🐑.
Il y a des moutons 🐑 partout, y compris 🐑 sur la 🐑 route 🐑, Tim freine pour les éviter 🐑 (et j'ai 🐑 vu un renard 🐑 polaire!), ces benêts ont 🐑🐑 une sacrée tendance à traverser devant la voiture. Nous voyons aussi des panneaux signalant le passage 🐑 de moutons ( 🐑 sans blague!), mais aussi de poneys, et même de rennes! Mais moi, vous savez quoi? J'ai vu un... renard polaire !
Et puis on arrive à hauteur de Jökulsárlón, qu'on doit visiter demain, sauf qu'il y a du brouillard, qu'il est 20h... et en passant sur le pont la lumière semble hallucinante : comme je suis bien réveillée maintenant, et très motivée, je demande à Tim un arrêt impromptu sur le parking.
Et bah j'ai eu raison, je crois. Je vous laisse voir par vous même.
Je n'ai plus de mots, c'est...
On reste un peu, la brume se lève au fur et à mesure, et dévoile la beauté du lieu. Les icebergs flottent, tantôt bleus, blancs, noirs à gauche, tantôt or et noir à droite, nous guettons les silhouettes fantomatiques des oiseaux, et apercevons même quelques phoques, c'est magique.
Il est 21h, il est temps de rentrer manger...
Nous avons les yeux pleins d'étoiles (et de renard polaire !) mais il faut être raisonnable, une soupe de nouilles, bœuf cette fois, et au lit!