Ce matin, nous sommes réveillés par un son étrange, comme une soufflerie... Une fois le nez passé à la fenêtre, nous voyons des montgolfières se gonfler à quelques centaines de mètres du gîte, et s'élever lentement dans la belle lumière du matin : vision magique... Promis, un jour, ça sera pour nous!
Nous prenons un rapide petit déjeuné, puis c'est l'heure des courses. Enfin, les courses... C'est bien gentil tout ça, mais nous sommes dimanche! Hop, direction internet pour trouver le supermarché ouvert le plus proche, ce sera donc Souillac. Heureusement, les routes sont magnifiques, et nous nous arrêtons profiter de la vue.
Nous profitons de notre passage par Lacave pour visiter la grotte qui s'y trouve: la grotte de Lacave, découverte accidentellement le 27 mai 1905 par Armand Viré, qui a découvert l'igue de Saint-Sol le 9 avril de la même année. L'accès à l'igue étant très difficile, il décide de creuser un tunnel pour en facilité la visite, et tombe par hasard sur la grotte de Lacave, qu'il décide d’aménager. La visite débute avec un petit train qui nous emmène par ce tunnel dans la grotte elle même. Elle continue ensuite avec un guide, sur un circuit de 1600 mètres et 636 marches! Attention, il fait 14°C dans la grotte, et ce, toute l'année, profondeur oblige : mieux vaut prévoir un pull.
La grotte est connue pour ses concrétions magnifiques: stalactites, stalagmites, drapées, colonnes, tout y est, même les excentriques, ces stalactites qui ne suivent pas la gravité... On observe également de nombreux "lacs souterrains", séparés par des gours, où le plafond de la grotte se reflète : c'est du plus bel effet. Lacave a la particularité d'avoir éclairé l'une de ses salles avec de la lumière ultra violette, ce qui permet de mettre en valeur les concrétions grâce à la fluorescence de certains des minéraux.
La guide que nous avons eu était vraiment très intéressante, et a su garder notre attention durant l'heure et demi de visite, nous sommes sortis de la grotte ravis! Cette grotte est l'une des plus belle et variée que j'ai pu voir. Il est temps de rentrer, les courses attendent toujours dans le coffre... Nous profitons tout de même encore une fois des paysages du Lot.
Cet après midi, nous allons décidé d'explorer plus en détail Rocamadour et son chemin de croix, lieu de pèlerinage réputé depuis le XIIe siècle. Là encore, c'est une visite qui entretien la forme et les mollets: 216 marches à monter sur le grand escalier! Le sanctuaire de Rocamadour comprend sept églises : la basilique Saint-Sauveur et la crypte Saint-Amadour, la chapelle Notre-Dame qui abrite une vierge noire, datée du XIIe siècle, les chapelles Sainte-Anne, Saint-Blaise, et Saint-Jean-Baptiste, la chapelle Saint-Michel, où se trouve une fresque du XIIe siècle également, et la chapelle Saint-Louis. On y trouve également la Maison de Marie (Presbytère), le palais abbatiale, et le château de Rocamadour. Le village fait parti de l'une des variantes du chemin de Compostelle, et draine encore aujourd'hui de nombreux pèlerins.
La visite est agréable, d'autant plus qu'il fait beau, mais pas trop chaud... C'est mieux pour les montées! Tout en haut du chemin de croix, le château nous attend, mais seuls les remparts sont visitables, pour un prix de 2€ par personnes, nous passons notre chemin et nous dirigeons vers notre prochaine visite: le Rocher des aigles.
Ce parc ornithologique, ouvert depuis 1977, est spécialisé dans la présentation des rapaces en vol libre. Les perroquets rejoignent le show en 2003, eux aussi en vol libre, et les rapaces nocturnes sont présentés à partir de 2007. De 1986 à 2013, le parc accueille également un centre de soin pour oiseaux blessés, mais qui a dû fermé faute de financement. Malheureusement, ce n'est pas un cas isolé, et de plus en plus de centre de soins de la faune sauvage ferment pour la même raison...
Nous avons décidé d'assister au dernier spectacle, à 16h, car il est suivi de la seule présentation de rapaces nocturnes de la journée : c'est vraiment ce que je conseille si c'est possible, pour profiter au mieux du parc. Nous commençons la visite par l'espace de projection, où un petit film explique la philosophie du parc, puis nous nous dirigeons vers les oiseaux. Nous voyons également la nurserie, vitrée pour permettre aux visiteurs de voir les jeunes, mais visiblement, nous sommes "hors saison", pas un poussin à l'horizon... dommage!
La "collection" est impressionnante, avec 41 espèces de rapaces allant du minuscule hibou Petit duc (à partir de 53 cm d'envergure et 60 grammes) à l'énorme condor des Andes (jusqu'à 3,20 m d'envergure et 15 kg), en passant par l'emblématique pygargue à tête blanche et le magnifique Bateleur des savanes, mon favori. Les rapaces sont présentés soit en volière, soit "au plot", c'est à dire attacher par une laisse sur un perchoir, avec accès à volonté à un abri ainsi qu'évidement à de l'eau. C'est une présentation étonnante, mais qui nous permet de ne pas être séparé des oiseaux par un grillage ou une vitre, et j'avoue que j'apprécie pour les photos... Les oiseaux n'ont pas l'air stressés, ils vaquent tranquillement à leurs occupations sans plus s'occuper de nous que ça (toilette, parade, appels, déplacements, ...).
Les oiseaux nocturnes et les perroquets ne sont, eux, présentés qu'en volière, et visiblement, c'est l'heure de la sieste! Toujours une grande variété d'espèces, avec par exemple pas moins de 4 sous espèces de hiboux grand duc présentées.
Vient ensuite le temps de la représentation des oiseaux, et nous en prenons plein les yeux durant environ une heure avec les rapaces diurnes et les perroquets, ainsi qu'un peu plus tard avec les nocturnes. Les dresseurs permettent au public quelques interactions avec les oiseaux (faucons crécerelles, condor des Andes), un faucon pèlerin nous fait une démonstration de sa vitesse (jusqu'à 280 km/h en piqué) en travaillant au leurre, les milans noirs et une buse variable montrent leur agilité en vol,... Nous observons avec plaisir les démonstrations de vol libre, au dessus de la vallée pour les plus expérimentés et entre les tourelles pour les plus jeunes oiseaux et les plus petits. Deux pygargues à tête blanche et un jeune pygargue vocifère nous font également une démonstration de "pêche" dans le petit bassin, et un vautour percnoptère tente d'utiliser un caillou pour casser un faux œuf d'autruche en plâtre. Les commentaires sont faits par des gens passionnés et qui connaissent leurs oiseaux, c'est instructif et très agréable, sans nous noyer dans les informations.
Changement d'ambiance avec l'arrivée des perroquets. Ces derniers ne sont pas présentés en même temps que les rapaces car ce sont leurs prédateurs naturels, mieux vaut donc les séparés! Le parc présente neuf espèces : quatre types de aras (Militaire, Macao, Chloroptère, Ararauna), trois types de cacatoès (à huppe jaune, Rosalbin, Leadbeater), des amazones à épaulettes jaunes, et des gris du Gabon. C'est autrement plus bruyant que les rapaces... Les soigneurs profitent d'ailleurs de la présentation pour le rappeler, ainsi que leur longévité : certains perroquets peuvent vivre jusqu'à 80 ans! Ce n'est donc pas une acquisition à prendre à la légère... D'autant que leur intelligence et leur taille demandent plutôt une volière qu'une cage, voire d'être souvent en "liberté sous surveillance" dans la maison, pour éviter de développer des troubles du comportement.
Les voir en vol est un vrai spectacle, les duos restent synchronisés, et les couleurs sont magnifiques.
Nouveau changement d'univers avec les nocturnes, un monde de silence... Ils ne font pas un bruit lorsqu'ils volent, et semblent glisser sur l'air. Leur plumage se fond parfaitement dans leur environnement (bon, d'accord, il faut faire un petit effort d'imagination pour le Harfang des neiges), et les serres sont au moins aussi impressionnantes que celle des aigles, on sent très bien les chasseurs en eux... Même si certains sont adorables! Je pense notamment au hibou petit duc, minuscule et qui se cache le long des troncs.
En bref, un très chouette moment, avec des commentaires très intéressants, je recommande sans hésiter de passer au rocher des aigles si vous en avez l'occasion! Par contre, les nocturnes apporte un VRAI plus, mais il n'y a qu'une présentation par jour. Nous avons passé environ deux heures et demi dans le parc, et avons vraiment pris notre temps.
C'est l'heure de rentrer... Nous profitons d'être à pied pour découvrir l'Hospitalet, puis marchons tranquillement vers le gîte pour l'apéro, avant une petite sortie restaurant!