Carnet de voyage

À poils et à vélos

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Dernière étape postée il y a 1831 jours
Par Tilipo
Bienvenue sur le blog des Tilipo! Pour garder contact et partager avec ceux qu'on aime, mais aussi pour les curieux. Suivez ici les aventures de Julie, Timothée et Lupo, Baroudeurs et Dog-trotter
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Publié le 20 octobre 2017

Départ d'Annecy le 14 octobre 2017, 8h45, direction Mongolie. Qui roulera verra.

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Col de Larche

Traversée des Alpes

Publié le 20 octobre 2017

Après 365km, 4660m de dénivelés+, 27h de pédalage, un matelas percé, une roue voilée et une chaine cassée, nous voilà au Col de Larche.

Dernier bivouac avec Stéphane, que nous remercions pour cette première semaine ensemble et son bel effort de trait (la charette de Lupo), qui nous a permis de nous mettre en jambes!

Demain, l'aventure continue en Italie.

31
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Publié le 2 novembre 2017

Peu de photos à l'appui, mais la plaine italienne, c'est fait. De Coni à Venise, en passant par Alexandrie et Mantoue.

Du soleil, des bivouac sympas (un deuxième matelas percé), des douches en rivières et des pizze !

Un seul souci, finalement vite résolu : la barre de la charrette nous a lâchés. On fabrique une attelle en bois avec du scotch et on file chez le premier ferronnier.


1000km tout pile pour arriver à Venise !

B&B, douches chaudes, visite de la ville, vaporetto et Burano...

2 jours pas si reposants mais le coucher de soleil face à la piazza San Marco vaut le coup d'oeil !

13
nov

Nous avons quitté l'Italie par la cote avec une nuit à Trieste où nous profiterons d'un petit bain de mer et d'une vue imprenable.


Passage express en Slovénie et nous voilà déjà en Croatie.


De la pluie et des "cotes à couper le souffle" 😉, bok, bienvenue en Croatie !

Nous avons rejoint Rijeka par les collines puis longé la cotes jusqu'à Senj, d'où nous montrons dans les terres pour aller aux Lacs de Plitvicka.

Nous connaissons peu de choses sur ce pays de l'ex-Yougoslavie mais traverser ses campagnes, à à peine 30 km des cotes touristiques, nous a laissés rêveurs.

Bien que d'apparence pauvre (maisons abandonnées, en ruines ou jamais terminées, commerces fermés, visages marqués...), ces terres nous semblent riches de sens, avec leurs petits agriculteurs, bergers et leurs troupeaux, produits locaux (miel, fromage, chou et patates) etc.

On s'imaginerait presque s'y installer si la langue n'était pas une barrière importante.


De la neige et un froid de canard, la Croatie ne nous épargnera rien.

L'hiver est là à l'entrée du Parc Plitvicka et nous offre un paysage sur fond blanc inattendu.


Bon comme ça là on fait les margoulins, mais la neige ça glisse, on sue en montée, on pèle en descente, nos extrémités sont gelées.

Heureusement les automobilistes nous encouragent.

Nous voilà bloqués par la tempête au sommet d'un col, impossible de rejoindre la cote. Des rafales de vent à te retourner le poncho et t'embarquer toi ton vélo, ta charrette et ton chien. Demi tour obligatoire...

Alors c'est qui les cyclistes !?


Direction Hôtel le plus proche, ne vous inquiétez pas les Tilipo sont au chaud !

Repos des guerriers
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Publié le 24 novembre 2017

Le vent nous a couchés mais nous nous sommes relevés, la tempête est passée et c'est le retour du beau temps (pour le moment...)


2, puis 3, puis 6 ,puis 10 ! La multiplication du cyclotouriste français en hiver ^^

Nous avons rencontré Alexandre (Le Cyclotour d'Europe Musical) à Zadar : une mini vieille ville, quelques vieilles pierres et un joli bord de mer, rien de plus.

Une journée à 3, avant de tomber sur les "Roues d'Arts" et "Le Tour d'un monde", 2 familles d'aventuriers à vélo qui prennent la direction de l'Asie.

Quelques jours en bande (de bikers) très appréciables, avec la visite du parc Krka et des campements XXL, où Lupo est ravi d'avoir des enfants avec qui jouer.


Des rythmes différents mais un itinéraire similaire...

Dernière soirée sur la plage et on repart en solo en leur disant à bientôt.

29
nov
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nov
Publié le 9 décembre 2017

Changement de programme à Split, où nous décidons de prendre la mer, direction Korcula, une petite île avec des criques cachées et des pistes en terres, que nous traversons dans sa longueur.

Petit trip insulaire sans forcer sur les pédales, en mode tranquille.


Retour sur les terres direction Dubrovnik.

Non sans peine, mais une très jolie piste jusqu'à la tombée de la nuit.


Escaliers , petites ruelles et chats de gouttières.

Visite rapide (entre les gouttes) de la vieille ville de Dubrovnik, atypique, entièrement fortifiée et reconstruite alors que presque 70% de la ville ont été endommagés pendant la guerre d'indépendance.

Très peu monde et de nombreux commerces fermés en cette saison... mais Teresa, une guide rencontrée dans un café nous explique que l'été, l'abondance de touristes est un véritable problème. Les locaux désertent peu à peu la ville pour laisser place aux marées humaines.

"Ici également de nombreux musées et tournages cinématographiques entre autres Star Wars 8 et Games of thrones."


Après un épisode pluvieux et notre première expulsion d'un campement sans pitié (un soir d'orage!), nous avons eu la chance de passer notre dernière nuit Croate au sec et au chaud, accueillis par les Roues d'Arts, qui faisaient escale dans un studio sur notre route, avant de passer la frontière avec le Monténégro.

5
déc
5
déc

La Baie de Kotor est notre premier aperçu du pays et nous sommes loin d'être déçus !

Il nous faudra attendre trois nuits pour pouvoir dormir tranquille ici, entre le haka de rugbymen bourrés, des discussions à deux pas de la tente et des rondes de vigiles... Il est dur de trouver un abri digne de ce nom. Bien entendu toujours sous la pluie.

On a tout de même de la chance, le soleil perce de temps en temps pour nous permettre de profiter de ces merveilles naturelles.


Direction lac Skadar, quand nous avons la bonne idée de faire au plus court : passer par un tunnel à péage interdit aux vélos...

On fonce tête baissée, mais on se fait arrêter par la sécurité, impossible pour nous de continuer on nous demande de faire demi tour.

Après seulement 2min de négociation, un convoi spécial débarque et nous fait traverser les 6km de tunnels.

Encore Merci !


Le lac Skadar, situé entre le Monténégro et l'Albanie, le détour qu'il fallait faire !

Quelques reliefs et un froid hivernal, mais une vue imprenable sur tout le parcours et en prime, du soleil et notre meilleur campement du pays !

7
déc
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déc
Publié le 14 décembre 2017

Ne vous inquiétez pas le pays est très sûr, mais ce titre faisait marrer Timo...

L'Albanie, premier gros dépaysement, la pauvreté se ressent à peine passé la frontière. Salaire moyen à 350€, on vous laisse imaginer le contraste avec la France (et la Suisse !!!).

On n'avait pas vu des gens aussi souriants et chaleureux depuis un moment.

Sur la route de Tirana on passera notre première nuit ici, dans un bâtiment en construction. Chambre privée, à classer dans le 3 étoiles du cyclotouriste.


Tirana, périphérie un peu crado, entre voitures, chiens errants, bus, motocyclettes et calèches, nous nous sommes frayé un chemin jusqu'à l'hyper centre, quartier "branché" ou ce trouve notre auberge dans laquelle nous attendons un colis (nouveau réchaud à essence) avant de reprendre la route.

Du coup on en profite pour visiter et en apprendre plus sur l'Albanie. Ce pays dont on ne parle jamais, qui a été complètement isolé du reste du monde dans une dictature communiste jusqu'en 92, et qui a fini par accueillir le capitalisme à bras ouvert et les yeux fermés.

L'Albanie se développe vite, en laissant bon nombre de la population derrière.

Chose qui saute tout de suite aux yeux et qui reste un mystère pour nous : le nombres de voitures de luxe ! Mercedes, Land Rover, Audi, BMW, Porsche, toutes flambant neuves.

Endettement, trafic, écarts de salaires énormes ? Sûrement un peu de tout ça.


Et pour finir, on vous a préparé une première petite vidéo pour nos 2 mois de voyage. 😉

26
déc
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déc
Publié le 28 décembre 2017

Si le Père Noël existait, il serait sûrement Albanais !

Après 10 jours d'attente, on a enfin reçu notre réchaud ! Nous voilà donc repartis sur les routes, sous la pluie.

A 20 km à peine de Tirana, on cherche un campement pour la nuit dans une usine désaffectée, quand Petrit nous fait comprendre qu'on ne peut pas dormir là...

Il nous invite plutôt chez lui ! Gros buffet et nuit au chaud, on est accueillis comme des princes, dans une ambiance familiale.

Les discussions en mimes et Google Translate ne sont quand même pas évidentes.

Faleminderit à toute la famille !


On se laisse rattraper par les Roues d'Arts, pour passer Noël et terminer ensemble notre séjour en Albanie.

C'est dans un château que nous passerons la nuit de nos retrouvailles.

Si le squat était une discipline on commencerait à avoir un bon niveau ^^. Il faut avouer que l'Albanie y est particulièrement adaptée. Bâtiment abandonné, maison en construction, simple préau, tout est bon à prendre.

Nouveau petit confort et pas des moindres en hiver, le feu fait maintenant partie de nos campements.

C'est ici en Albanie, ce pays dont les gens ont parfois une mauvaise image, que l'on a été les mieux reçus. Les habitants sont aimables et généreux pour la plupart (sauf la fois où un papi a failli nous virer à coup de hache... il nous a finalement serrer la main). Première fois que nous recevons une invitation à dormir et de la nourriture.

Cette fois-ci nous passerons par les terres. Des paysages sympas sur fond montagneux. Beaucoup d'animaux, assez communs, mais tout de même dépaysant et appréciable de voir des troupeaux de dindons, de chèvres et de moutons en bord de route.

Et un nouveau mystère : Où sont passées les bouches d'égouts ? De gros trous sont visibles sur le bas côté... gare à la chute.


Petite balade matinale, ça change du vélo, pour aller voir le Blue Eye, une jolie source aussi appréciée par Lupo.


Puis c'est Noël à la plage à Saranda ! On se pose dans un backpacker pour permettre aux enfants d'en profiter pleinement et se cuisiner un petit plat.

Ville balnéaire, notre hostel à 20m d'une chouette promenade en bord de mer. Confortable et reposant.


Dernier site à voir avant de quitter le pays, les ruines antiques de Butrint.


Les Tilipo sont arrivés en Grèce et vous souhaitent de belles fêtes !

24
janv
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janv
Publié le 25 janvier 2018

Il ne fait pas 30 degrés, la mer est froide, et pas une maison blanche et bleue de carte postale à l'horizon, mais voici la Grèce que nous avons vue.

Pour notre arrivée dans le pays, ce sera deux jours de campement avec les Roues d'Arts, sous la pluie mais bien installés, avant de filer vers le Péloponnèse.

Maxi pont à passer pour arriver à Patras, première grosse ville de la presque-île.


Olympie, sans vouloir offenser les amateurs de vieux cailloux, s'est avérée loin de nos espérances...

Un stade olympique plus proche d'un terrain vague, 3 colonnes encore debout et des ruines à ras du sol. Il fallait y aller de son imagination...

Merci quand même au gardien pour l'entrée gratuite.

Nous voilà ensuite proche de Pirgos à attendre à nouveau des colis (tous reçus). Trois jours sur une terrasse en bord de mer, avec douche et électricité (celui là c'était du 5 étoiles 😉). Juste le temps pour Lupo de se faire adopter par la meute du village, et c'est reparti.

Nous longeons la côte jusqu'à Pylos, en passant par la plage sauvage de Voidokilia... et des chemins boueux !

Un truc génial en Grèce, c'est agrumes à volonté !


C'est à partir de cette étape que nous avons commencé à trouver les beaux paysages que nous attendions.

En route pour Sparte par les montagnes, une bonne montée à 1300m depuis la mer, on évitera la neige de justesse.

Et c'est avec la force des spartiates que nous attaquons un autre col à 1200, avec escale dans une maisonnette, gentiment ouverte par le berger du coin.

Puis 35km de descente, pour rejoindre la côte Est du Péloponnèse.


Route côtière vallonnée mais bien sympa jusqu'à Nauplie, où nous faisons la rencontre des Slow and Curious et du Cargot voyageur, 2 familles françaises en camping car autour de l'Europe pour 1 an.

Soirée sur une plage reculée, au bout d'une ballade en bord de mer. Merci à eux pour le coin, leur gentillesse et leur sens du partage.

Marmite de ratatouille mijotée au feu de bois et tarte au citron maison, ça nous change des pâtes au sel !


C'est en route pour Corinth que nous passons notre première nuit dans l'une des "maisons du seigneur" (habituellement fermées à clé). Tip top

Petit café à l'ancienne Corinth que nous visiterons de l'extérieur, et nous quittons déjà le Péloponnèse par le fameux canal.


Actuellement à Kinetta, au chaud dans un gîte spacieux, accueillis encore une fois par les Roues d'Arts. Contents de retrouver la petite famille !

Nous tenions tout de même à ajouter quelques impressions :

Les grecs, sans compter certains fonctionnaires de la poste et quelques chauffards, sont globalement souriants, accueillants et généreux. 2 repas nous ont été offerts, ainsi que du petit matériel (cordes, scotch, tendeurs) et un sac de cacahuètes ! ^^ ...efcharistó...

À noter également que nous n'avons eu aucun problème pour trouver des endroits où dormir...

Parlons aussi des chiens, qui ne sont pas toujours les meilleurs amis de l'homme ici. Ils servent uniquement de chiens de garde la plupart du temps, et pour les plus malheureux, sont enfermés au fond du jardin ou attachés à une chaîne toute la journée... Ne seraient-ils pas plus heureux avec les chiens errants ?

1
fév
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Publié le 4 février 2018

On profite d'être au gîte pour passer une journée à Athènes. Aller-Retour en train, nous évitons comme ça la galère du vélo dans une grande ville.

Au premier abord, Athènes est loin de l'image qu'on se fait d'une capitale européenne. Sale, bruyante et oppressante. C'est en s'approchant du centre que l'ambiance change : des parcs, de grands espaces, des monuments partout...

Pas de visite de l'Acropole (en Grèce, seuls les chiens errants semblent être admis sur les sites archéologiques...), mais une jolie balade autour de celle-ci en empruntant des petites ruelles.

Suite de la visite en descendant dans les quartiers touristiques. Des boutiques de souvenirs à perte de vue, nous nous contentons de zigzaguer dans les rues passantes et manger un gyros (le seul et l'unique de nos 37 jours en Grèce).

Sur le chemin du retour, nous traversons le quartier anarchiste pour terminer la journée.


Après cinq jours passés au chaud, nous reprenons la route direction le port de Pirée avec pour objectif : prendre un ferry pour la Turquie.


Cinq jours d'escale sur l'île de Chios !

La première journée, pour se remettre de la nuit sur le ferry, c'est sieste et farniente aux abords d'une petite chapelle isolée. Et c'est ici que Timo pêche son premier poisson du voyage !

La deuxième journée nous la partageons avec les "Vent de dos", un couple de Suisses de Lausanne en plein tour d'Europe, que nous avons rencontré dans le bateau.

Nous continuerons seuls le reste de l'île qui s'avérera plutôt montagneux. Mais toujours avec de splendides paysages. Deux villages ont marqué notre tour, Pyrgi et Mesta, tout petits mais atypiques.

Et c'est pour la énième fois que nous rejoignons "les Roues d'Arts" fraîchement débarqués sur l'île, pour passer notre dernière nuit avant le grand départ tous ensemble pour la Turquie. Spot immanquable au pied du monument phare de l'île, quatre anciens moulins.


[ Les Tilipo sont bien arrivés en Turquie au port de Çesme.]

24
fév
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Publié le 3 mars 2018

Deux jours avec un ciel pluvieux et le vent de pleine face, le temps de rejoindre Ismir où nous sommes accueillis par nos premiers hôtes "WarmShower" Ahmet et Arda. Réseau d'entraide cycliste bien implanté en Turquie.

Cinq jours dans la 3ème plus grosse ville du pays. Nous explorons les alentours en journée et partageons les soirées avec ce couple autour des diners préparés par la maman d'Arda.

Un grand bazar qui porte bien son nom dans une ville agitée, passage chez le barbier, et petit tour à vélo sans les sacoches pour aller voir des flamants roses.

Nos hôtes nous ont donné des conseils d'itinéraires, préparé de bons turkish coffee et initiés à la lecture dans le marc de café, et même envoyés chez une de leur amie dans notre prochaine ville étape : Selçuk.


Selçuk donc, avec la visite du site antique d'Efes. Très grand site avec quelques beaux édifices encore debout ou restaurés.

C'est Selma qui nous reçoit le soir chez elle en compagnie d'un couple d'amis cyclistes. Encore une fois merveilleusement accueillis.


Puis c'est direction Pamukkale. En nous arrêtant en bord de route dans les stations essences désaffectées pour dormir, on vient à nous avec oranges, pain, fromage et patates (On est loin de mourir de faim mais impossible de refuser et ça fait bien plaisir). Nous sortons ensuite de la grande route pour traverser les campagnes.

Pamukkale, qui signifie "château de coton" est un paysage naturel surprenant. Des formations de calcaire sculptées au fil des siècles par les eaux thermales qui s'écoulent de la colline. Nous faisons la visite avec deux couples de français ("À dos de Bidule" en 4x4 en direction de la Thaïlande et leurs amis en camion en tour d'Europe) rencontrés à l'entrée, balade au milieu des ruines de Hierapolis et nous finissons par un bain d'eau chaude et légèrement pétillante dans les bains antiques réaménagés... :)

Nous passons là deux nuits dans un hôtel en construction, et sans le savoir notre dernière soirée avec les Roues d'Arts, qui, par les aléas du voyage, volerons quelques jours plus tard pour la Thaïlande (on les embrasse et leur souhaitons une bonne continuation !).


L'hiver est encore bien présent, nous sommes toujours à la recherche d'abris en tous genres, salle de prière, tente aménagée (passée de 70TL à gratuite en 5 minutes de négociation)[...]

Un peu plus au sud et en altitude, nous explorons une régions avec plusieurs lacs qui nous rappelleront un peu la maison...

Petit et très beau : le lac Salda, dont nous faisons le tour lors d'une journée "repos" ensoleillée.


Sous la pluie, on rejoint ensuite le lac Egirdir, que nous longeons sur quelques kilomètres, après s'être fait offrir un çay et une douche chaude par le gardien de la salle de sport où nous avions trouvé refuge.


C'est sur la route de Beyşehir que nous rencontrons un agriculteur nous invitant à boire un çay (et oui, en Turquie le çay nous accompagne tout au long de la journée) dans le café du village, où nous faisons la rencontre de Veli. Il a travaillé aux mines de Largentière en Ardèche dans ça jeunesse et parle français...

Toujours dans le même journée, Mehmet et sa famille nous invitent chez eux pour partager le dîner et passer la nuit. Ils ne parlent pas anglais mais sont très chaleureux !

Le lendemain, petite route tranquille et vallonnée le long du 3ème plus grand lac naturel de Turquie, sous un beau soleil.

Même si le beau temps est loin d'être toujours de la partie, encore une fois nous avons eu la chance de le trouver quand il y avait de beaux paysages.


L'œil du loup :

On nous demande souvent si le voyage avec un chien n'est pas trop compliqué, ou si nous avons rencontré des problèmes sur la route... c'est pourquoi nous avons décidé de faire une petite chronique spéciale à chaque article.

La frontière turque était source d'inquiétudes car supposément très stricte au niveau des papiers pour Lupo. Mais finalement à peine un coup d'oeil jeté dans la charrette et le voilà rentré dans le pays.

Ici beaucoup de "köpek"! Généralement aucun problème, mais en voir surgir après nous en aboyant est chose courante. Cris, jetés de cailloux, clac doigts, et menace avec le bâton sont pour le moment suffisants pour les décourager...

Cependant, c'est en Turquie que nous tombons sur les chiens les plus téméraires. Lupo essuie déjà deux petites attaques sans conséquence. Au pays du kangal (berger d'Anatolie), nous sommes d'autant plus vigilants.

On ne peut pas s'empêcher de faire une pause pour caresser chaque chiots, livrés à eux mêmes.

Le premier soir dans le pays, le gardien d'un hôtel amène à Lupo une assiette kebab, une galette et un yaourt. À notre surprise, de nombreuses personnes semblent apprécier les chiens et à charge de revanche, il est accepté ici sur tous les sites touristiques !

7
mars
7
mars
Publié le 27 mars 2018

Sur la route entre Beysehir et Aksaray nos lieux de campement sont variés (abris de chantier, accueillis par des jeunes syriens dans un de leurs conteners, salle de pause de station essence etc...).

Nous faisons également la rencontre de Marc et Charles, 2 nouveaux cyclotouristes de Bretagne et de Lausanne avec qui nous patagerons un bout de route et une petite soirée.


Nous avons vécu 3 jours plutôt difficiles entre fatigue, boue et vent de face, une erreur bête d'un taxi qui nous fera perdre notre temps et notre argent (180km pour un lac dont nous ne verrons qu'une zone industrielle), et un échec Warmshower à Aksaray (après 5h d'attente nous abandonnons l'idée de dormir au chaud mais faisons une autre rencontre : Manu encore un cyclotouriste breton!).

Nous oublierons vite ces déconvenues car... Nous arrivons finalement au porte du Cappadoce, qui nous réserve ses plus belles merveilles.

Selime, nous sommes vraiment surpris de découvrir un tel site, avec sa cathédrale, ses habitations troglodytes et ses paysages féeriques. Nous retombons par hasard sur le couple "À dos de Bidule" pour un diner dans une grotte, et dormons à l'abris dans celle d'à côté.


Les découvertes continuent avec la vallée d'Ihlara quelques kilomètres plus loin. Balade au cœur du canyon avec des églises creusées dans la roche, puis nuit au sommet en compagnie d'un petit kangal très joueur.


Toujours dans la roche, ce sont ensuite trois villes souterraines que nous visitons : Gaziemir, Derinkuyu et Kaymakli. Chacune plus impressionnante que la précédente. Ces lieux servant à l'époque de refuge contre les "envahisseurs" et les intempéries, pouvaient accueillir des milliers de personnes et abriter les bêtes. Ce furent également des lieux étapes pour les commerçants sur la route de la soie.

Période très facile pour les campements, que nous n'avons aucun mal à trouver, toujours à deux pas du lieu visité. A Derinkuyu, nous sommes hébergés par le gardien d'un parc qui nous offre aussi douche chaude et repas !

Peu de kilomètres parcourus, pas plus de 30 par jours... il y a plein de choses à voir dans la région et on ne veut rien manquer !


L'œil du loup :

A Aksaray, 30 secondes d'inattention ont suffi à Lupo pour faire la connaissance de la race locale : deux Malakli (de sacrés morceaux) un peu énervés mais heureusement bien tenus par leur maître.

A part ça, il continue à se faire des copains partout, dont le petit Kangal.

Pas accepté dans toutes les villes souterraines mais on comprend pourquoi : Lupo l'explorateur imprudent a failli sauter dans un puit d'aération d'une quinzaine de mettre de profondeur ! Heureusement SuperJulie était là pour l'attraper à temps... il finira la visite en laisse.

13
mars
13
mars
Publié le 29 mars 2018

Nous voilà à Göreme, plein centre du Cappadoce, où nous retrouvons la clique de cyclistes pour quelques bières et un petit resto. Nous passerons ici une nuit en hostel, avant de rejoindre Ürgüp, à 10km, où nous attend notre Warmshower, un jeune couple d'Ukrainiens.

On se sent chez eux comme dans une petite auberge. Seraphim qui est venu visiter la région en auto-stop il y a trois ans, fut accueilli en couchsurfing par un français, propriétaire des lieux. Il vit ici depuis... et a rencontré Yulia, sa compagne, elle aussi arrivée en couchsurfing. Ils rendent aujourd'hui la pareille en accueillant tout voyageur. Voilà pour la petite histoire !


C'est donc d'Ürgüp que nous visitons les lieux en long, en large et en scooter ! Et oui, toujours à deux roues, mais motorisées cette fois. Ce qui s'avérera très pratique, notamment pour aller admirer le vol des montgolfières au lever du soleil... On vous laisse apprécier 😉

Le site se partage en plusieurs vallées, toutes aussi belles et atypiques les unes que les autres. À l'origine, un immense plateau recouvert de magma des volcans environnants. C'est l'érosion de l'eau et du vent qui a au fil du temps façonné cette roche volcanique tendre en vallées, canyons, cheminées, pitons rocheux de toutes formes. Tout ce travail pour créer le paysage qui se trouve aujourd'hui sous nos yeux.

On continue donc la journée à sillonner les alentours, sans hésiter à faire du tout terrain ! Nous sommes complètement émerveillés, le mot du jour sera : "Whaaw"...

Encore un hasard, nous tombons sur Valentin et Audrey (en camion, rencontrés à Pamukkale) au beau milieu de la Rose Valley ! Nous les rejoindrons le lendemain pour (encore) une bière.


Parce que c'était tellement bien la première fois, on a remis ça deux jours après, encore plus tôt. Des centaines de ballons en vol, sur un décor pareil, on se croirait dans un rêve...


Dernière journée dans le Cappadoce, nous explorons les moindres recoins, au bout des pistes et jusqu'au coucher du soleil.


Nous avons du mal à repartir, mais après 6 jours passés ici nous enfourchons nos vélos et reprenons la route, direction la côte de la mer Noire.

Le Cappadoce restera pour nous un inoubliable coup de cœur. 💚



L'œil du Loup :

A plus de 30km/h sur les chemins, Lupo ne se laisse pas prendre de vitesse par le scooter. Les vallées du Cappadoce auront été un terrain de jeu formidable !

Mais papi Lupo a pris froid, à 6h du matin à l'avant du scooter... on n'a pas été très malins. Le voilà avec une bonne trachéite pendant deux ou trois jours. Il aura le droit à du lait chaud au miel, soupe de poulet et une nouvelle écharpe.

31
mars
31
mars

Nous revoilà sur les routes. Pour rejoindre la côte, les paysages sont variés : un lac salé, des plaines verdoyantes et des plateaux arides aux terres rougeâtres. On file jusqu'à Niksar, la route est tranquille.

Face à une montée coriace de plus de 40 km, nous tentons notre chance à l'auto-stop... 2 vélos, 1 chien, 8 sacoches et 1 charrette... 2h sans succès.

Plan B : direction la gare routière pour trouver un bus, mais entre minibus et soutes trop petites, pas de résultat.

Et là, en pleine négociation avec les chauffeurs de taxi, un jeune sorti de nulle part nous présente son ami qui a un pick-up et qui, par simple gentillesse, nous amène jusqu'à sa ville : Aybasti, au sommet de la fameuse montée.

Nous y seront hébergés par le propriétaire d'une station essence qui nous ouvrira un petit salon.

Un petit mot sur les stations essence. Nous avons beau être à vélo, nous y avons passé beaucoup de temps : aller aux toilettes, remplir l'eau, boire un café, utiliser le Wi-Fi, se doucher, s'abriter de la pluie ou demander refuge pour la nuit. On ne l'aurait pas cru mais elles nous ont bien été utiles.

[Bizarrement sur cette étape nous avons été contrôlés 4 fois par les gendarmes (plus par curiosité qu'autre chose, un petit selfie et ça repart).]


Ça y est, nous avons rejoint la mer Noire, à Fatsa. L'accueil des gens y sera remarquable mais on ne pourra pas en dire autant de sa route côtière. Mises à part Fatsa et Ordu, quasiment aucun aménagement sur près de 400 km, ce qui en fait une route peu intéressante, avec beaucoup de trafic et de nombreux tunnels dans lesquels nous ne nous sentons pas à l'aise.

Petite anecdote : le président Mr. Erdogan était en visite à Ordu en même temps que nous. Policiers, gendarmes, militaires armés, voitures blindées et policiers plongeurs. Une poignée d'hommes tous les 100m de chaque côté de la route, et ce jusqu'à l'aéroport situé à une vingtaine de kilomètres de la ville. Dispositif impressionnant ! Mais pour le coup aucun contrôle pour nous.

Invités à l'hôtel et au restaurant le même soir ! Pour un petit déjeuner le sur-lendemain. Chez la tante de Bariş deux jours après (à qui nous demandions l'autorisation pour dormir sous un préau un soir de grosse pluie). Pour le déjeuner alors qu'on s'arrêtait simplement boire un çay, lors de notre dernière journée en Turquie...

C'est ce que nous retiendrons de nos derniers jours dans le pays, la gentillesse et l'hospitalité de ses habitants.


Après 870 km en 15 jours les Tilipo passent la frontière géorgienne...

Nous arrivons sous une pluie battante avec de fortes rafales, deux bonnes raisons pour se réfugier dans une guesthouse pour deux nuits à Batoumi.

Le lendemain grand soleil, nous en profitons pour faire la balade en bord de mer.

Ville balnéaire, où les gens viennent dépenser leur argent. Casinos, hôtels de luxe, shopping,... achitecture fantaisiste. On ne pense pas que la ville représente bien la Géorgie, mais on vous en dira plus prochainement.


L'œil du loup :

La trachéite bien passée, revoici notre Lupo débordant d'énergie.

Bien que très apprécié par les Turcs, il n'est pas toujours accepté à l'intérieur quand nous sommes invités. Mais nous lui trouvons toujours une petite place auprès des vélos. Sa charrette est devenue une niche mobile qu'il a adopté et il ne semble pas mécontent de garder les vélos, toujours prêt à repartir. C'est aussi une sécurité en plus pour nos affaires !

Encore une frontière passée sans encombres. À peine un coup d'œil jeté sur son passeport, un regard amusé du garde de la douane et Lupo foule le sol géorgien. Il est déjà pris en photo quelques mètres après la frontière !

10
avr
10
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Nous repartons déjà de Batoumi.

Nous traversons des paysages à la végétation dense avec un climat sub tropical. Sous un soleil de plomb et sur un itinéraire grimpant histoire de nous remettre dans le bain.

4 crevaisons en 3 jours... voudrait-on nous envoyer un message ?

Nous croisons deux cyclo' français, pour changer, en provenance d'Asie sur le chemin du retour, court échange en bord de route mais fort sympathique.


Ici, les côtes de la mer Noire sont superbes. On aperçoit au loin d'immenses chaînes de montagnes enneigées qui longent le littoral.

Après notre premier bivouac, sur la plage et sous une magnifique pleine lune, nous n'avons pas le temps de sortir de nos duvets que nous sommes déjà invités pour un petit déjeuner. Visite de la cave à "vin", dégustation et petit verre de tchatcha (gnole locale)... à 9h du matin on peut dire que ça réveille.

Puis nous quittons la mer et roulons entre le meuglement des vaches et le coassement des grenouilles...

Pour des questions pratiques et dans l'objectif de faire des Visas, nous décidons de gagner un peu de temps en prenant un train de nuit à Senaki. Il nous fera parcourir les 300km restants pour atteindre la capitale du pays Tbilissi.


Nous ne sommes pas amateurs de grandes villes, mais Tbilissi saura se faire remarquer par sa situation géographique au beau milieu d'une vallée. Il suffit de 15min de marche pour trouver des petits sentiers de randonnées.

Une vieille ville très charmante, bain turc, cascade, jardin botanique... nous aurons le plaisir d'avoir une petite visite guidée par un couple de locaux rencontré grâce à Lupo.

Ce qui est embêtant, c'est que la ville a l'air exclusivement faite pour les voitures. Dur, dur, donc, de se frayer un chemin, même sans nos sacoches.

Nos petites impressions : d'abord, les géorgiens sont des fous du volant ! Klaxons nerveux, dérapages, déboitages à l'aveugle... beaucoup de véhicules amochés. Ensuite, en ville, nous les ressentons peu chaleureux, voire froids, une distance et un comportement qui ne met pas en confiance...

Mais ne faisons pas de généralités, nous sommes depuis une semaine chez Gigi et son père, où nous louons une chambre. Ici nous sommes entourés de gentillesse et de partage. On se sent comme à la maison, on en profite pour faire un peu d'administratif et de bricolage.


L'œil du Loup :

Ça y est, la saison des tiques commence... on les avait presque oubliées.

Bien moins nombreux qu'en Turquie, mais les chiens errants sont toujours là en Géorgie. Julie est tombée sur un petit coriace qui lui a attrapé la sacoche.

On croise aussi beaucoup de chiens domestiques ! Ça change car avant, on ne passait pas inaperçus avec Lupo en laisse.

Pour prendre le train, il a fallu négocier longuement avec la dame du guichet.. vu notre chargement, on tente de faire oublier Lupo en disant que c'est un chien de petite taille... Ce qui nous a permis d'avoir nos tickets ! En voyant la bête elle nous a bien fait comprendre qu'il n'était pas si petit...Trop tard, nous embarquons !

13
avr
13
avr
Publié le 21 avril 2018

Conclusion de 10 jours à Tbilissi :

Pas de visa ici finalement, il nous est impossible de prévoir précisément une date d'entrée. Il nous reste environ 8000km à parcourir pour arriver en Mongolie. Les visas (si nous les obtenons) nous autorisent à rester 1 mois au Kazakhstan et 10 jours en Russie. Ce qui, vous l'aurez compris, est un peu juste pour nos petits mollets... Du coup, quelques changements s'imposent.

Nous décidons de passer par l'Ouzbékistan, ce qui nous permettra de gagner un mois supplémentaire au Kazakhstan.

Nous savons bien que nous ne sommes pas complètement libres de nos déplacements sur cette planète. Quand on voyage à vélos, on a tendance à vouloir l'oublier, et ça fait un petit coup au moral de se faire rattraper par leur réalité. Ce n'est pas la notre, quoi qu'il se passe, nous aviserons !

Il nous faudra prendre plusieurs trains. C'est donc pour des raisons logistiques, et avec un pincement au cœur, que nous nous separons de la charrette (et quelques-une de nos affaires). Un énorme colis éxpedié en France. Rassurez-vous, Lupo reste avec nous !

Puis nous passons à la fabrication de la nouvelle installation. Direction un énorme marché du bricolage en plein air, on commence sur place avec l'aide des commerçants et on finira à la "maison".

Les premiers essais en ville sont concluants ! On est confiants pour la suite.



Timo s'est même rasé la barbe et coupé les cheveux pour partir encore plus léger (et surtout pour faire bonne impression pour les visas, eh oui ça compte 🤔).

Plus de 100km déjà depuis Tbilissi et ça a l'air de tenir la route. On y croit.


Ce n'est pas tout ! Les Tilipo 2.0 vous proposent aussi un petit site internet. Si vous êtes intéressés par plus d'informations pratiques, préparatifs, équipement,... c'est ici que ça se passe !

https://tilipo-a-poils-a-velos.weebly.com/


L'œil du loup :

Lupo perd en confort et stabilité, mais il ne semble pas être dérangé. Toujours les poils au vent, il profite maintenant d'une vue panoramique. Une ou deux glissades, mais rien de méchant. Il sait déjà monter tout seul à sa place, nous sommes encore une fois impressionnés par son adaptabilité.

19
avr

Nous atteignons tranquillement Dedoplistskaro, point de départ pour la visite du parc Vashlovani.

Cette réserve naturelle à l'extrême est du pays est très difficile d'accès. L'office du tourisme propose des voitures avec chauffeur, ce qui ne nous enchante pas. Par chance, quelques coups de fils du guide (bien arrangeant) et voilà un 4x4 qui nous arrive de Tbilissi 3h plus tard et que nous louons pour 3 jours de visite en autonomie. Tout se goupille donc parfaitement, on peut même dormir à l'arrière !

Nous sillonnons des lits de rivières asséchées, des grands plateaux verdoyants, tombons par chance sur une tortue 🐢, passons au milieu des troupeaux très bien gardés par plusieurs gros chiens et leurs bergers, observons un serpent traverser le chemin... Presque seuls au cœur de ces paysages superbes à perte de vue.


Le deuxième jour, nous parvenons jusqu'à la frontière avec l'Azerbaïdjan, où nous prenons un peu de hauteur pour apprécier la vue. Puis traversée d'un immense plateau semi-désertique à la recherche de mystérieuses gazelles mais voilà qu'un pneu est à plat... Nous avons tout ce qu'il faut, pneu changé, nous repartons pour les 60 km de route chaotique qui nous relient à la ville (pas gazelle à l'horizon). Nous en profitons pour faire réparer le pneu, Ouf, de nouveau sereins !

On peut dire qu'on aura passé notre brevet de conduite 4x4... Des pistes bien raides, de gros cailloux, des énormes trous et parfois beaucoup de boue : des roues dans le vide, des patinages dans la gadoue, quelques petites frayeurs, mais on a toujours fini par passer.


Le troisième jour, nous poursuivons notre visite comme prévu, direction le sud de Dedoplistskaro, à la découverte de Taklti Tepa où se trouvent des volcans de boue.

Étrange phénomène géologique situé au sommet de collines, ces minis volcans desquels bulle et s'écoule de la boue sont plutôt amusants et nous offre une balade originale.

On a même vu un serpent qui se servait de l'un des volcans asséchés comme tanière ! À peine repéré qu'il retourna se cacher au fond de son trou.


Encore 3 tortues croisées sur notre route et c'est le retour au centre pour rendre la voiture.

Beaucoup de route et de conduite sur ces 3 jours mais nous sommes très contents d'avoir pu explorer cette magnifique région de Géorgie. Avec le soleil au rendez-vous !



L'œil du loup :

3 Jours pas faciles pour Lupo. Pour des raisons de sécurité, les animaux domestiques sont normalement interdits dans le parc car il regorge de vipères qui peuvent leur être mortelles. À l'office du tourisme, l'on nous dit qu'il peut tout de même venir mais il devra rester dans la voiture. Pour lui, ce sera des mini-sorties, juste autour de la voiture, et après que nous ayons établi un périmètre en tapant des pieds. ⚠ Se méfier des hautes herbes.🐍

Nous l'avons laissé un peu libre une seule fois, aux volcans de boue. Et alors qu'il mettait sa truffe partout pour attraper les bulles, c'est là que nous avons vu le serpent ! Du coup, retour à la voiture, il attendra que nous soyons bien sortis du parc pour se dégourdir les pattes.

28
avr
28
avr
Publié le 29 avril 2018

Dernier jour en Géorgie, direction Lagodekhi, la route est agréable avec des paysages plutôt sympas.

Nous sommes accueillis pour le dîner et la nuit à 2km de la frontière.


La voilà, la frontière, encore une de passée ! Il suffira de quelques kilomètres pour sentir la différence : l'accueil est parfois presque oppressant, mais très chaleureux ici. Les gens ont le sourire (même les douaniers), prennent des photos, et sont très intrigués par Lupo et les vélos.

On ne veut pas tarder à rejoindre la capitale, un peu stressés par la demande de visa à faire et le ferry à prendre. 20km de vélo, un train de nuit et nous voilà déjà à Baku, à l'autre bout du pays !

Nous restons dans une auberge avec une bonne ambiance de coloc', et profitons de nos journées pour visiter la ville. C'est la plus développée qu'on ait vu depuis un moment. De grands buildings design, abritant centres culturels et commerciaux, un grand parc en bord de mer, des rues commerçantes ultra propres, et un vieille ville très charmante.

Nous recroisons Charles et Marc (rencontrés en Turquie) qui sont aussi de passage à Baku ; faisons la connaissance de Mathias, un Belge qui voyage à moto depuis plus d'un an ; et Romain, français à vélo en direction de la Nouvelle-Zélande ("phisio on hand").

Finalement, nous obtenons nos visas pour l'Ouzbékistan en 3 jours, et dans la foulée nos tickets pour le prochain ferry (après s'être frayé un chemin parmi les femmes turkmènes qui se bousculent et s'accrochent fermement aux barreaux de la caisse...tout ça pour un autre bateau, déjà complet).

Retour à l'auberge, on pacte nos affaires et on appelle un taxi de déménagement pour nous amener au port qui se trouve à 70km de là.



Nous arrivons une heure à l'avance pour prendre le ferry, attendons 5h avant d'embarquer, puis passons la nuit dans notre cabine, le bateau toujours au port.

Il partira au petit matin, pour un jour et demi de croisière 🛳 à travers la mer Caspienne, cap sur Aktaou, au Kazakhstan !

L'Azerbaïdjan aura été court pour nous, mais qui sait, nous y reviendrons peut-être...



Arrivée à Aktou, après de multiples contrôles des militaires, les Tilipo sont bien au Kazakhstan et vont pouvoir reprendre les vélos.


L'œil du loup :

Lupo s'est fait attaqué méchamment pour la première fois du voyage, en Géorgie. C'est toujours impressionnant mais il a eu de la chance, collier perforé mais lui s'en sort sans égratignure.

A Baku, il est à l'auberge comme à la maison, il dort dans le dortoir et trouve même un copain parmi les gérants pour faire le bazar : jeu de balle à l'intérieur, bagarre sur la terrasse de toit...

Le trajet en bateau quant à lui, est un peu moins drôle. Il fait très chaud dans la cabine, le pont est un peu petit pour jouer, et pas facile de faire ses besoins sans un petit coin d'herbe. Mais Lupo se fait offrir de la viande à tous les repas, comme si on ne le nourrissait pas.

Il a eu le droit à son premier contrôle vétérinaire douanier à l'entrée au Kazakhstan. Nous n'avions pas les papiers demandés mais il était impossible de communiquer (ici le russe remplace l'anglais donc pas facile pour nous), ils ont fini par faire une photo 📸 avec lui et le laisser passer.

6
mai
6
mai
Publié le 8 mai 2018

Au Kazakhstan on se sent tout de suite bien loin de la maison. Voir des troupeaux de chevaux galoper dans les steppes, des chameaux traverser la route et du vide à perte de vue, c'est un dépaysement total. Nous sommes très contents également de pouvoir replanter la tente ⛺.


Nous ne sommes jamais vraiment seuls dans cette immensité, nous sommes entourés de petits animaux : "écureuils du désert", lézards, tortues, chiens de prairie, oiseaux, lapins, serpents (pour le moment tous écrasés...).

Pour accéder aux sites intéressants, il nous faut parcourir de nombreux kilomètres de piste. On aime ça même si quand le chemin devient trop sablonneux les choses se compliquent un peu.

Hors des sentiers battus nous découvrons la "valley of balls", une bizarrerie géologique qui nous offre ce paysage atypique.

Au début de la vallée, nous rencontrons un groupe de locaux en plein pique-nique, nous sommes tout de suite invités pour discuter, boire un thé et manger un bon repas. Ce fut un échange fort sympathique.

Nous établissons le campement à l'autre bout de la vallée, et profitons d'une balade entre ces "œufs de dragons" avant le coucher du soleil. Par tout hasard, nous tombons sur une minuscule mosquée creusée dans la roche (la région en regorge).

[Au petit matin en pliant la tente, Lupo aboît sur un homme approchant, sorti de nulle part, c'est Victor un français rencontré sur le ferry qui voyage en sac à dos...]


Depuis notre arrivée dans le pays le vent souffle fort, toute la journée et de face bien entendu. Les premiers jours ont été durs, mais il s'est finalement avéré très appréciable avec 35 degrés et pas un brin d'ombre !

Dans ces conditions, quand on tombe sur un abrevoir à chameaux (qui sert de piscine pour les enfants du village), malgré la couleur de l'eau on n'hésite pas longtemps avant de se baigner nous aussi ! Ce sera notre seule "douche" de la semaine...


On continue sur les pistes jusqu'à Sherkala, ou Lions Rock, une montagne de 250m de haut posée là. Nous en faisons le tour avant de planter la tente juste devant. Coucher et lever de soleil aux premières loges.


Nous avons plus que doublé notre réserve d'eau depuis la ville de Shetpe (on passe de 7 à 15 litres d'eau sur nos vélos), de peur d'en manquer et pour nous permettre de bivouaquer l'esprit tranquille (l'extra nous sert à mouiller nos T-shirts et le gilet rafraîchissant du Lupo). Très peu de gens semblent avoir l'eau courante ici, nous achetons donc des bouteilles. Les voitures s'arrêtent aussi très volontier pour nous remplir une ou deux gourdes lorsqu'on leur fait signe.

Après avoir rejoint l'asphalte sur une centaine de kilomètres, nous le quittons à nouveau pour un petit aller-retour. Nous rejoignons Sor Tuzbair...


Paysage hors normes et magnifique, Sor Tuzbair est un lac salé asséché, entouré de falaises blanches et surmonté de montagnes colorées. Les reliefs sont impressionnants. Encore une fois nous profiterons de la vue toute la soirée.


On décide de changer de rythme pour éviter les heures les plus chaudes : on pédalera jusqu'à 11h puis de 16h jusqu'au soir.

De retour sur la grande route. Le prochain café-restaurant pour le plein d'eau et un peu d'ombre est supposé être à 15km, mais rien à l'horizon...

Nous en faisons 15 de plus et nous retrouvons sur la route à midi, c'est donc déjà un échec pour le changement de rythme. Nous sommes en plein cagnard depuis 3h, fatigués, nous tendons le pouce à tout hasard... Le camion qui arrivait s'arrête et nous emmène au café finalement à encore 20km.

Nous y mangeons avec le chauffeur qui nous propose de nous conduire jusqu'à la prochaine ville, un peu moins de 200km plus loin. Nous acceptons et nous faisons bien : la route est complètement désertique, il fait chaud, et toujours ce vent fort.

Notre chauffeur est très gentil, bien qu'il ne parle pas du tout anglais. Il est sur son trajet retour après avoir amené des vaches à Aktaou. Après deux arrêts pour vider le fumier de ses remorques, il nous dépose à Beyneu.


C'est la dernière ville avant la frontière Ouzbek, sans véritable centre et sans immeuble, elle a plutôt l'air d'un lotissement géant. Nous passerons ici quelques jours obligés (nos visas Ouzbek ne sont pas encore valables) avant de reprendre la route. Cela nous permettra en plus d'éviter une belle tempête (qui soulève sable et poussière), et d'essayer un Warmshower kazakh.

Nous recroisons Annie et Jacques rencontrés également sur le ferry, un couple de retraités voyageant en 4x4 avec comme objectif la Mongolie. Nous passerons 2 jours dans le même hôtel avant de les voir filer.



L'œil du loup :

Un beau dépaysement pour Lupo aussi. Il court après les "écureuils du désert" et les lézards et découvre les chameaux. Il cherche point d'eau et ombre autant que nous...

Nous sortons l'équipement complet : gilet rafraîchissant pour la première fois, que nous mouillons le plus possible ; et baskets pour préserver ses coussinets de la chaleur du bitume. On voit qu'il se fatigue plus vite dans ces conditions et essayons de le préserver au maximum.

Nous sommes également toujours très vigilants pour les serpents. C'est sûrement ce qui nous fatigue et ce qui l'embête le plus. Nous sommes toujours sur son dos dès qu'il renifle hors de notre vue...

Ici peu de copains, il faut dire que l'environnement n'est pas adapté au chien. Malgré tout ça le Lupo est toujours au top !

17
mai
17
mai
Publié le 19 mai 2018

Huit longs jours d'attente à Beyneu, où il est difficile de s'occuper. Nous avons changé d'hôtel au milieu du séjour (trépignant 😑)... On s'installe, c'est une façon de parler car il n'y a rien à faire ici, ou du moins vraiment pas grand chose, ni dans les environs. On se demande comment font les gens qui y vivent toute leur vie. Notre journée type : petit tour au marché avec une glace, balade dans la ville, jeux sur la place pour Lupo avec tous les gamins du quartier, galette kebab au Beineu King, puis retour à l'hôtel, il fait trop chaud...

Chose amusante, au bout de quelques jours, on se faisait interpeller dans la rue par les enfants, qui connaissaient nos prénoms et Lupo.

Pour ce qui est des adultes, nous les avons trouvés globalement assez froids et peu serviables, particulièrement dans les restaurants ou les magasins. Peut-être est-ce simplement que les kazakhs n'ont pas les mêmes codes et sens du service que nous, mais on ne se sent pas toujours les bienvenus.

Trois cyclotouristes sont passés par l'hôtel, ça fait plaisir !



Nous décidons qu'il est tant pour nous de repartir, même si c'est encore tôt pour l'entrée en Ouzbékistan. Nous avons trois jours pour rejoindre la frontière.

Grande surprise en quittant la ville, nous tombons sur un gros 4x4 avec une plaque française... immatriculé 74 ! C'est en fait un "gang" de retraités férus de voyages (dont un couple de Pringy, un de Dingy et un autre couple qui vit au Maroc). Nous les retrouvons le soir pour un apéro dans le désert.

Le saviez-vous ?

Les chameaux perdent leurs poils par touffes en été et finissent par se retrouver cul nu ! Il ne leur reste plus qu'un petit duvet.

Les cornichons et les concombres sont à l'origine la même espèce. Les cornichons sont juste récoltés avant maturité. Aujourd'hui des variétés différentes ont été sélectionnées selon l'usage.

Et vous connaissiez les toilettes turques, mais les kazakhs ? C'est une version encore plus minimaliste. Une fosse creusée dans la terre, une dalle de béton trouée grossièrement sur le dessus, du papier crépon en guise de PQ et le mieux... c'est parfois collectif (aucune séparation entre les trous)! Tout ça dans une cabane de tôle derrière la maison. Autant vous dire qu'on préfère la nature.💩


C'était la route en plus mauvais état que nous ayons eu jusqu'à présent, on a mangé de la poussière. Donc pas si mal de l'avoir faite en trois jours. Nous arrivons devant la frontière en fin de matinée et passerons l'après-midi au frais dans un café restaurant à l'ambiance familiale. Nous dormirons même dans l'une des salles à manger.


Le jour J est enfin là : passage sans encombre en Ouzbékistan. Nous attendrons les heures plus fraîches dans le café juste après la douane pour pouvoir pédaler (la chaleur et notre nouveau rythme nous imposent de longues heures d'attente à l'ombre).

Encore une nouvelle monnaie, mais celle-ci est inhabituelle. Ici c'est le Som, et 10000 som = 1€. Leur plus gros billet est de 5000 ce qui ne représente donc que 50 centimes d'euros. [Correction : depuis l'été 2017, il existe aussi des 10000 et des 50000 sum, equivalents à 1€ et 5€]


L'œil du loup :

Lupo est devenu une star à Beyneu et a été bien tolérant sous les assauts des enfants qui étaient tous aussi excités que lui (on est fier de lui).

On nous a proposé de nous l'acheter deux fois dans la même journée ! C'est rigolo mais ça ne nous met pas en confiance pour les fois où on doit le laisser seul.

La chaleur est toujours assommante, il va falloir s'y faire.

23
mai
23
mai
Publié le 29 mai 2018

Enfin des petits chameaux ! Depuis le temps qu'on en croise, on n'avait pas encore vu de bébés. À l'occasion on s'est même fait offrir un litre de lait de chammelle. Plutôt épais, acide et fort en goût : pas mauvais mais on ne finira pas la bouteille.

Nous faisons nos premiers kilomètres en Ouzbékistan pour atteindre une petite ville. Après une nuit passée dans la gare, nous prenons le train pour Kungrad, qui nous fera traverser en une journée 300 km de désert.

Sacrée expérience le train ouzbek. Pendant 7 heures, ce fut un défilé continu de marchants de tout, et surtout n'importe quoi... boisson, nourriture, montres, téléphones, jouets, sandales, guitares...

Puis direction le nord jusqu'à Moynaq. Nous retrouvons enfin des paysages moins arides, de l'ombre, des rivières et un peu de verdure.


Moynaq est une ancienne ville portuaire. C'est étrange de dire ça mais la mer d'Aral qui s'y trouvait s'est retirée à quelques 200km de là. La dérivation des fleuves qui l'alimentaient par les soviètes, pour l'irrigation des cultures de coton des régions ouzbeks, l'a presque entièrement asséchée. Aujourd'hui il ne reste qu'un cimetière de bateaux et la faune locale s'est appropriée les lieux.

Paysage hors du commun mais qui sera notre pire spot de camping... Ceci à cause d'une farandole de moustiques qui nous ont envahis le soir, et ne nous ont pas lâchés le matin. (Ils nous ont bien eus les sal***s). Visite rapide du site et nous quittons ce territoire hostile. [Lupo nous a offert un petit instant vie sauvage. On a été impressionnés par la bravoure du chien de prairie : sentie prise au piège, elle a su défendre ses positions.]


Après deux petits cafés et ayant déjà fait le trajet à l'aller, nous décidons de faire du stop pour rejoindre la route principale. Le troisième véhicule qui passe nous ouvre ses portes et on monte à l'arrière avec les 5 ados et tout un bazar.

Le stop ne se passant jamais comme prévu, nous ne faisons pas 100 mais 270km et nous retrouvons à Manghit, invités par la famille. Nous y passerons même toute la journée du lendemain et dormirons une deuxième nuit chez elle avant de repartir. Incroyablement accueillants !


Nous reprenons la route, il fait chaud et décidons de piquer une tête dans la rivière puis faire une petite pause à l'ombre... à peine fini de manger et encore en slip.., qu'une demi douzaine de militaires nous dégage gentiment car nous sommes trop proches de la frontière turkmène. On se rehabille et direction le premier café, la chaleur est intenable mais la générosité des ouzbeks est toujours là. Nous nous faisons offrir thé, pain, poisson grillé et bouteilles d'eau par les propriétaires.

En passant par les petites routes nous traversons plusieurs petits villages. Les maisons sont enduites d'un mélange terre, paille, et chacune d'elle a son petit potager et son four en terre. On aime !


À Urganch, c'est dans la famille de nos précédents hôtes que nous sommes attendus. Encore un bon repas (on ne fait que manger !) et un très bel accueil, avant une balade dans la ville et une deuxième partie de soirée inattendue : vodka et bière avec le grand-père...


L'œil du loup :

Lupo revit et peut maintenant profiter de baignades entre plusieurs kilomètres de course. Ça ravigotte, il retrouve sa forme olympique.

Dans le train, il était entre deux wagons dans un petit espace, mais a été accepté et nous l'avons sorti lors des plus longs arrêts en gare. Toujours au poils.

Lui aussi a souffert de l'assaut des moustiques mais il semble avoir les nerfs plus solides que nous.

L'auto stop n'était pas évident, 6h de voiture mais encore une fois Lupo a su être exemplaire et en a profité pour amuser la galerie.

Dans la famille il est apprécié et dort même à l'intérieur ! Ses petits tricks de dressage font toujours de l'effet.

Ici les croquettes se font rares, c'est donc un régime viande qu'il semble apprécier.

25
mai
25
mai
Publié le 1er juin 2018

C'est encore nous !

Khiva est la première ville étape d'Ouzbékistan que nous visitons. Nous posons nos montures pour deux jours et demi dans un petit hostel familial au cœur de la cité.

Elle fut construite autour du 5e siècle, où se trouvait à l'époque une oasis, et servait de refuge et lieu de vente aux marchands de la route de la soie avant leur traversée du désert. Il y a eu certains travaux de rénovation mais le nombre de monuments parfaitement conservés est assez impressionnant. Des minarets, des mosquées, des mausolées, des palais... tout ceci dans des tons sable et turquoise avec des carreaux de céramique et des colonnes de bois sculptées : une architecture musulmane d'Asie centrale que nous ne connaissions pas encore.


La cité historique appelée Itchan Kala est entourée de murailles de brique, enduites de terre, ce qui donne de superbes couleurs au coucher du soleil. Nous ne manquons donc pas les balades hors et sur les remparts, au crépuscule.


Bien que la ville soit toute petite, nous ne nous lassons pas de flâner dans les ruelles et nous découvrons à chaque sortie un nouveau monument, un autre point de vue, ou l'atelier d'un artisan.


Khiva est un coup de cœur. Bien que très touristique, on trouve tout de même de la quiétude dans cette ville hors du temps.


Le propriétaire de l'hostel, impressionné par notre voyage et inquiet, nous a invités à dîner, boire un coup, puis offert un "goûter" de départ ! Ici on a l'impression de prendre 1kg à chaque invitation.



L'œil du loup :

Lupo se fait offrir les restes du restaurant de l'hostel à tous les repas et dort dans notre chambre !

Les jeunes de la cité sont encore une fois épatés et amusés.

Par contre, il a percé un ballon de foot 😅 que nous avons repayé ^^.

30
mai
30
mai
Publié le 7 juin 2018

En partant de Khiva, on se prend un vent de sable/sel de pleine face et toute la journée. On en est couverts, mais accueillis pour une douche et la nuit dans un restaurant pour s'en remettre.

Puis nous faisons une grosse étape de désert, le long de la frontière turkmène pour voir un lac, et nous finirons la route en stop jusqu'à 20km de Boukhara.


C'est notre seconde ville historique ouzbek, au cœur de la route de la soie. Elle est plus grande que Khiva, mais son vieux centre piéton est agréable et calme. Beaucoup d'artisanat de couteaux, de soie, d'aquarelle et de céramique.

Encore de nombreux monuments, on vous laisse découvrir...


Une agréable surprise : nous voyons arriver 5 cyclotouristes à notre hostel ! Deux belges et trois anglais, avec qui nous partageons quelques bons moments.

Nous nous apercevons que nous avons des connaissances communes, rencontrées plus tôt sur la route, c'est assez amusant. Et eux aussi font occasionnellement du stop ou prennent des trains, plutôt rassurant.


Départ de Boukhara en fin de journée pour la fraîcheur, après 3 jours de visite et de repos.


L'œil du loup :

Encore accepté dans la première auberge où nous nous rendons. Il est en fait plus judicieux de s'y rendre directement et montrer qu'on a un chien, plutôt que d'appeler avant pour demander si ils l'acceptent (le refus est alors bien plus facile).

Nous lui trouvons une place dans la cours et l'amenons bien sûr avec nous pour explorer la ville, même s'il doit nous attendre à l'extérieur de certains bâtiments.

5
juin

En route pour Samarcande, il nous faut encore traverser une région désertique. Nous rêvons d'une baignade et avons repéré un lac sur la carte où nous nous arrêterons pour notre longue pause de midi.

Il s'agit en fait d'un complexe touristique avec plage aménagée, toboggan, bungalows, restorant. La générosité ouzbek est à son comble : nous croisons le gérant à l'entrée qui nous propose tout de suite de rester, nous ouvre un bungalow pour la journée et nous offre le repas de midi !

Encore une grosse journée de vélo puis nous faisons un peu de stop pour éviter un gros axe routier.



Nous voici à Samarcande, où nous logons par hasard dans le même hostel que nos amis cyclistes de Boukhara. Nous visitons avec eux les 3 monuments du Régistan, place principale de la ville. Ils sont assez impressionnants !


Et à la tombée de la nuit, les illuminations sont superbes !


Ici on se déplace en taxis, qui coûtent trois fois rien. Il y a trop de trafic pour le vélo et il fait très chaud. D'autres monuments tout aussi jolis sont dispersés dans la ville, il y a beaucoup de voies piétonnes et d'espaces verts, ce qui rend la ville plutôt agréable.

Quand on monte dans un taxi, dès qu'ils apprennent qu'on est français, la référence c'est "TAXI Daniel !" Ça nous a pris 2min et vous, vous l'avez ? 🚖🎬


À quelques heures du départ, on se rend compte que la jante de Timo est cassée... Il tourne dans la ville pour trouver le "MASTER", un ancien cycliste russe et entraîneur de pros retraité, qui bricole dans les combles du stade. Un vrai ermite dans sa taverne. Après 3h passées avec lui et une nuit d'attente, la roue est prête. Pas parfaite mais ici difficile de trouver mieux. On s'en contentera, on est confiants. Un grand merci à Dyadya Volodya, cet homme bien sympathique expert en bicyclette.


L'œil du loup :

Lupo est comme un fou au bord du lac ! Vraie bonne baignade et course après les vaguelettes, ça faisait longtemps !

À Samarcande, les gérants de l'hostel ont aussi un chien. La pauvre petite chienne de 5 mois est habituellement attachée toute la journée... Elle est hyper active et contente d'avoir un copain pour quelques jours.

Et nous avons profité d'être dans une grande ville pour faire le rappel du vaccin anti-rabique pour Lupo. On l'a fait à l'Université vétérinaire, et c'était gratuit !


13
juin
13
juin
Publié le 21 juin 2018

Une rencontre a suffis à nous faire changer d'itinéraire... Claudine et Marcel, deux cyclotouristes français très sympas, croisés à plusieurs reprises depuis Khiva, roulent vers le Tadjikistan et nous mettent l'eau à la bouche.

C'est décidé, on quitte les déserts pour se lancer à l'assaut des montagnes. En 3 jours, nos visas sont imprimés et nous passons la frontière Tadjik. Par chance, la route la plus courte est dorénavant ouverte, et ce depuis mars seulement.

Le dépaysement ne tarde pas, nous longeons un torrent qui remonte une grande vallée, pédalons une journée avec Christophe, puis une autre avec Alex (deux suisses allemands croisés à Samarquande), avant d'être accueillis dans un restaurant pour la nuit. Le gérant est particulièrement curieux de notre voyage et se régale avec nos vidéos.


Petit détour d'une journée pour atteindre Iskander Kul, lac situé à 2200m d'altitude et l'une des merveilles du Tadjikistan. La route pour l'atteindre était d'autant plus belle, l'une de nos plus jolies depuis le début du voyage !

Là haut, nous faisons une petite balade pour voir une cascade, profitons de la vue et dormons dans une bergerie juste au dessus du lac.

Même route le lendemain, en descente cette fois.


Retour sur la route de Douchanbé. Une longue montée, qui se termine devant un tunnel de 5km, sombre et noir. On charge nos vélos dans le premier camion qui passe, puis nous voilà sortis pour une belle descente.


Nous passerons 4 nuits dans la capitale. Le temps de trouver une nouvelle roue arrière, pour Julie cette fois-ci... et oui, les routes ouzbeks ont eu raison de nos jantes.

L'ambiance est sympa à l'hostel, nous rencontrons d'autres voyageurs, à vélos, à motos, en sac à dos, et même en parapente. À part le bazar et le Auchan, on n'aura pas vu grand chose de Douchanbé.


🗨🙋 2 breaking news :

Nous n'allons plus en Mongolie ! C'est au Kirghizistan que notre voyage atteindra son point le plus à l'est. Pas facile de remettre en question notre objectif de départ, mais nous en sommes finalement ravis. Les raisons principales de ce changement sont les visas, qui impliqueraient de la paperasse, du stress, et nous presseraient constamment (3 points qui ne correspondent pas à notre vision du voyage).

Nous avons décidé de traverser le Pamir à vélos, région de hautes montagnes, en empruntant la fameuse M41 ou Pamir Highway. Le challenge étant de gravir la deuxième plus haute route du monde avec un col dépassant les 4600m d'altitude. Cette traversée s'annonce difficile, les routes sont chaotiques, et la solidité de notre équipement nous fait un peu peur... mais pas de pression, on pourra toujours terminer en stop 👍!



L'œil du loup :

À la frontière ouzbek, le vétérinaire douanier a demandé 20$ de bakchich, que nous avons payés pour sortir Lupo du pays !

À l'approche des villages, beaucoup de gros chiens et ils n'ont pas toujours l'air commode, nous sommes donc très vigilants. Mais Lupo s'est déjà fait sauté dessus alors qu'il était dans sa caisse... Super Julie fonça sur la bête féroce avec son vélo et des paysannes armées de cailloux le firent fuir... encore une fois plus de peur que de mal !

Lupo est amené à courir de plus en plus. Plus ça monte, plus il descend du vélo. Même si le rythme est lent pour lui, il semble content. 🐺

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Publié le 6 juillet 2018

C'est ce qu'on entend à chaque fois qu'on traverse un village. "Hello, hello", les enfants se mettent en bord de route en file indienne pour nous taper dans la main et nous demandent "what is your name?" (leur anglais s'arrête là).

L'année 2018 est l'année du développement du tourisme et de l'artisanat au Tadjikistan. Nous sommes donc les bienvenus dans le pays.

Nous prenons la route du sud en quittant Douchanbé. Il fait encore très chaud, certains jours la température monte à plus de 40℃, c'est intenable pour nous. On roule de 6h à 10h puis de 17h à 19h30. L'entre deux c'est sieste à l'ombre et on aura la chance de profiter d'une baignade.


À une cinquantaine de kilomètres à peine de Douchambé, le spectacle commence. Montagnes, lacs, colines, champs de blé, nous sommes déjà conquis, et ça ne s'arrêtera pas là...

Nous profitons que le temps soit au beau fixe pour dormir à la belle étoile.

Juste après Kulob, Timo peine à avancer, il ne se sent pas bien, brassé ... Nous nous arrêtons rapidement, la nuit sera compliquée mais efficace. Le lendemain matin, il se sent mieux, mais a les jambes lourdes et peu d'énergie. Retour en arrière pour deux journées de repos forcé à l'hôtel le plus proche. Une petite intoxication alimentaire et ça repart.

Puis nous passons un premier col, les paysages deviennent de plus en plus spectaculaires, les montagnes sont majestueuses, et une longue descente nous amène au bord de la frontière Afghane.


Ça y est, nous rentrons dans la région du Pamir. Nous longeons le torrent qui fait frontière pendant une centaine de kilomètres jusqu'à Qal'ai Khumb, on se régale. La route est vallonnée mais ça passe tout seul.


Nous voilà à Qal'ai Khumb, sur la célèbre Pamir Highway ! Nous savons que l'état de la route, qui longe toujours la frontière afghane, sur les prochains 250 kilomètres, est sensé être le pire de notre parcours, nous décidons donc de nous épargner ça en faisant du stop... Nous embarquons pour un jour et demi dans un poids lourd.

Nous sommes contents de notre décision, la route est effectivement en très mauvais état. On se fait secouer dans tous les sens. À la nuit tombée, arpentant ces routes sinueuses en camion à flan de montagne, le fleuve en contre bas et au milieu de nulle part, l'espace d'un instant on se retrouve plongés dans "Les chauffeurs de l'extrême". C'est finalement pour nous une super aventure.

Le deuxième jours nous crèverons trois fois de suite ! Ça prend un peu plus de temps et tout est beaucoup plus lourd mais c'est pareil qu'en vélo. On démonte le pneu, on déjante, on change la chambre à air et on remonte le tout sans oublier de regonfler. Mais 3 fois ! Malgré notre aide et celle de ses collègues notre chauffeur est au bout du rouleau... il faut dire que vu l'état de leurs pneus, ce n'est pas si étonnant. À la 3ème, nous le remercions pour la route et ça gentillesse et nous terminons les 13km qui nous séparent de Khorog, où nous passerons deux nuits en auberge. Même si nous n'avons pas pédalé, le trajet nous a épuisés.


L'œil du loup :

Ici pas mal de gros chiens de berger à l'approche de certains villages. Notre radar est en marche. Ils sont franchement imposants, tête large, corps musclé et pour un look de tueur, beaucoup ont les oreilles et la queue coupées... [quand on croise des chiots fraîchement mutilés, ça fait mal au cœur. Cette pratique faite à l'origine pour éviter au chien de se blesser à la chasse ou en protégeant le troupeau est devenue "inutile" aujourd'hui, mais perdure par endroits en tradition sadique].

Après Timo, c'est Lupo qui a eu un coup de moins bien suite à un bon gros steak de viande rouge. Il n'a pas dormi de la nuit et toussait... Il s'est fait un petit régime d'herbes fraîches pendant 24h, puis nous avons retrouvé notre champion.

Les jours de camions étaient longs mais reposants pour lui. On essayait de le dépenser un peu à chaque pause et il dormait pendant une bonne partie du trajet.

À l'auberge, Lupo profitera d'un grand jardin et de moments de jeux avec un petit copain et les enfants des gérants. Il aura même le droit de dormir dans notre dortoir !

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Publié le 13 juillet 2018

C'est parti, nous commençons notre ascension, progressivement, remontant une vallée. Nous sommes entourés de sommets enneigés et la rivière est bien claire. Il fait plus frais et les journées sont très agréables.


Petit ralentissement, Julie a une bonne tourista. Nous faisons difficilement les 40km qui nous séparent du prochain village et nous arrêtons une journée et demi dans un hôtel, où nous profiterons des bains d'eau thermale. Clouée au lit, ça n'était pas la peine d'essayer de rouler... Le sur-lendemain, c'est Timo qui s'y met. Mais il le sent bien et nous reprenons tout de même la route.

Ce fut la journée la plus dure de tout le voyage. Julie pas encore remise et Timo pas en forme du tout, l'ascension de notre premier col à plus de 4000m a été éprouvante. Quand on a ni la force ni le mental, et qu'on s'arrête tous les 7km pour ... (on vous épargne les détails 🙄), c'est compliqué. Heureusement la galère est vite oubliée une fois au col, pour la descente. En plus, nous avons vu plein de marmottes, notre premier yak, et avions le vent dans le dos !

Ici, les marmottes sont plus claires que celles de nos Alpes, presque beiges, et leur sifflement est bien différent.


Remis de nos émotions, nous quittons la route principale pour un détour de deux jours sur des pistes en tole ondulée, des chemins de cailloux, de sable, ou simplement à travers champs. La route est difficile mais ça vaut le coup, les paysages splendides nous offrent de superbes vues panoramiques. On se croirait sur une autre planète !

Nous rejoignons le lac Bulunkul, apercevons Yashil Kul, et trouvons refuge derrière une ferme de yaks, à l'abri du vent pour planter la tente. Le couple de fermiers et leur fils nous accueillent pour manger au chaud, nous offrent le thé, du pain, du beurre et du yaourt.

Il n'y a plus un seul arbre à cette altitude. Les tadjiks se chauffent avec des palets de paille et bouze de vache ou yak séchée.


Le lendemain, nous longeons la rivière à la recherche d'une source d'eau chaude. Nous finissons par la trouver mais ne nous y baignerons même pas. Il y a beaucoup de vent et de petites rafales de neiges. Par contre, un groupe de femmes et de filles qui s'y trempaient et faisaient leur lessive, nous offre le thé dans leur tente.

Puis nous repartons, en course contre l'orage, et trouvons quelques kilomètres plus loin un autre abri, juste avant la pluie, dans une ferme. Nous y resterons pour le déjeuner et une petite sieste.

Même si nous savons que des personnes vivent loin de tout, ça met une petite claque de rencontrer des familles comme celles-là. C'est un sacré mode de vie. Leur alimentation semble peu variée, ils font avec leurs aliments de base faits maison : pain et produits laitiers ; sans oublié le thé.

Une rivière traversée et quelques collines plus loin, nous rejoignons la route principale à Alichur.


Alichur est un petit village, quelques maisons en terre, des guest houses, deux ou trois yourtes pour les touristes, une mini-supérette et un restaurant. C'est à peu près ça dans tous les villages que nous traverserons.

Beaucoup de vent le lendemain. D'abord de dos, puis de côté, puis de face... ici le temps change vite !

La flemme de monter la tente en plein vent et l'envie d'une bonne douche chaude nous poussent à faire notre plus longue journée du voyage entre Alichur et Murghab, 106km (ça peut sembler peu, mais pour nous c'est énorme)! Nous trouvons là une Guest House pour deux nuits. Un peu de repos avant les plus hauts cols de la Pamir...

Et cette tourista qui nous suivra jusqu'au bout. Nous avions été prévenus : la plupart des voyageurs tombent malades au Tadjikistan.


L'œil du loup :

Lupo court beaucoup en ce moment, quasiment toute la journée. Pas évident pour lui de courir juste à côté du vélo, il préfère être 10 mètres devant, ce qui lui vaut quelques rappels à l'ordre.

L'altitude ne semble avoir aucun effet sur lui, mis à part qu'il est encore plus excité que d'habitude, et que sa langue prend une teinte violacée (certainement le manque d'oxygène). Ces petits poumons sont sur-entrainés !

Il profite des nombreux ruisseaux en bord de route pour se rafraîchir et repartir de plus belle.

Les routes avec presque aucune circulation sont un vrai plaisir !

Lui aussi a eu le droit à sa journée difficile. Pendant la montée au col, il a commencé à se gratter le derrière et nous avons remarqué qu'il avait des vers... décidément. Heureusement, ils ne l'ont pas gêné longtemps. Nous avons trouvé de l'ail et lui avons fait gober une gousse par jour : une bonne cure de vermifuge.

Lupo a eu la chance de trouver une copine à la ferme de yaks !

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Kirghizistan border

Roof of the world

Publié le 26 juillet 2018

[C'est le surnom donné à la région du Pamir, ses montagnes toujours en croissance pourraient bien un jour dépasser le Mont Everest !]

Nous quittons Murghab en fin de matinée, sans vent, pour une journée tranquille en direction du nord. Le temps se gâte en fin d'après-midi lorsque nous trouvons une bergerie en bord de route. La tente à peine montée à l'intérieur qu'une grosse averse de grêle blanchie entièrement le paysage. Au matin, la neige aussi sera tombée sur les monts alentours.


Nous sommes au pied du plus haut col de notre voyage. La dernière montée se fait doucement, avec beaucoup de pauses, car à cette altitude nous sommes très vite essoufflés.

Après s'être surpassés, ça y est, nous y sommes. Nous voici à 4655m !


Nous croisons beaucoup de cyclistes sur cette portion de route, une dizaine en une journée ! Beaucoup d'entres eux sont ici pour une courte durée, deux ou trois semaines de vacances pour faire Osh-Douchambé.

L'état de la route en descente ne nous permet pas d'avancer très vite. Le temps est changeant et il y a du vent, nous nous offrons une nuit en yourte, une quinzaine de kilomètres après le col. Après l'effort le réconfort.

La journée suivante est plate et descendante. Nous longeons le lac Karakul avant de faire une pause au village pour l'après-midi en compagnie de deux cyclos. Nous monterons le camp un peu plus loin pour une 'moustiques party'.


C'est avec nostalgie que nous entamons déjà notre dernière étape Tadjik. Marmottes, vues panoramiques, montagnes colorées, dénivelés et un bon vieux vent de face pour terminer comme il se doit notre parcours dans le pays qui nous aura clairement offert les plus belles routes de notre périple.

Nous sortons du Tadjikistan !


L'œil du loup :

Lupo est-il le premier chien à avoir couru la Pamir ? On ne sait pas... en tout cas il l'a fait sans difficulté. Nous nous demandons parfois si il a conscience de tout le chemin parcouru.


Retour en vidéo sur notre mois passé au Tadjikistan !


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Traversée du "no man's land", une trentaine de kilomètres entre les frontières Tadjik et Kirghize, dans une vallée encore très belle. Puis, passé le poste frontière, nous débouchons sur une immense étendue verte, habitée par quelques fermiers en yourtes et leurs bêtes.

Nous passons notre première nuit à Sary Tash.


Le Kirghizistan est recouvert de montagnes à 90%, et presque la moitié du pays est à plus de 3000m, alors autant vous dire qu'on n'est pas au bout de nos peines !

L'une de nos plus belles journées vélo. Elle commence par deux beaux cols. On se prend ensuite une grosse averse en redescendant, mais elle passe très vite.

Après 50km descendants, il est 16h30, nous voyons un panneau en bord de route indiquant un lac. Il est à 7km avec 400m de dénivelé. Allez, on va camper là-bas ! La montée est rude mais bien récompensée. Tout petit lac entouré de montagnes, nous sommes les seuls touristes, les troupeaux de chevaux galopent à côté de la tente pour aller boire, et on a même droit à un petit déjeuner offert (crème/pain) en repartant le matin.


Pour la suite, des cyclotouristes français rencontrés la veille nous avaient conseillé un itinéraire bis, qui évite Osh et les grands axes alentours.. C'est donc parti pour une piste vraiment sympa, le long d'une rivière, des paysages plutôt secs et de la chaleur. Nous sommes accueillis sur le terrain d'une famille pour le thé et la nuit.


Nous passons rapidement à Djalalabad pour filer à l'est, loin des villes.



L'œil du loup :

Aucun contrôle à la frontière, même pas un coup d'œil sur le passeport de Lupo !

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Publié le 5 août 2018

Pour être honnêtes, nous n'étions pas préparés à tant de dénivelés... plus de 2000m par jours pendant 4 à 5 jours.

Mais on a trouvé la solution ! Nous pédalons quasi toute la route et au pied des murs, nous faisons du stop. Ça marche super bien et on se fait déposer au col pour profiter de la descente.


Le Kirghizistan n'est goudronné que sur les grands axes. Pour le reste, c'est de la piste, très souvent en tôle ondulée donc pas super agréable à pédaler.

Mais nous avons toujours de bonnes suprises, de beaux paysages. Cette fois-ci, nous nous faisons rattraper par Christophe, cyclotouriste Suisse rencontré en Ouzbékistan et revu plusieurs fois depuis. Nous finirons la journée ensemble et partagerons un bon dîner dans une yourte.


Le lendemain matin c'est 40km de montée que nous faisons en taxi, les deux vélos sur le toit. On se serait cru dans les Alpes !

Puis nous arrivons sur un immense plateau et le fameux Son Kul. Lac à 3100m d'altitude, habité seulement l'été par les fermiers et leurs bêtes (moutons, chèvres, chevaux, vaches) qui y montent des yourtes pour la saison. Beaucoup mettent une yourte supplémentaire pour l'accueil des touristes, et d'autres n'ont même plus de bêtes et ne vivent que du tourisme.

Un fort vent se lève en début d'après-midi, il est difficile d'avancer et compliqué de monter la tente. Nous passerons donc la nuit dans une yourte.


Nous avons prévu de rester plusieurs jours autour du lac et retrouvons Christophe, Andy et Eyleen (couple néo-zélandais rencontré la veille) pour la journée et la soirée. Quelques coups de pédale et un après-midi bronzette et baignade dans une petite crique bien tranquille. Nous y passerons même une deuxième nuit tant l'endroit est paisible et joli.

De nouveau entre Tilipo, nous avançons très doucement le long du lac, juste quelques kilomètres, pour camper un peu plus loin.

La plupart des touristes que nous croisons sont francophones. À pied ou à cheval. Nous passons toute une journée avec 3 français qui font un séjour à cheval.


Le 5ème jour, nous redescendons dans la vallée.

Direction Bishkek.

Changement de décor, on passe des steppes verdoyantes aux vallées rouges. C'est top !


Nous trouvons toujours un bel endroit en bord de rivière pour camper. Un coin ombragé et une petite trempette, parfait pour finir la journée.

Les routes en mauvais état n'en finissent plus mais sont toujours épatantes par leur beauté.


Nous voilà arrivés à Bishkek !

Nous sommes à la "moitié" de notre voyage, puisque nous n'irons pas plus à l'est et qu'il nous reste le retour en France.

Très contents d'être ici et d'avoir parcouru toutes ces routes ! D'autant que nous allons être rejoints dans quelques jours par la maman de Timo et les parents de Julie pour 3 semaines de vacances au Kirghizistan.

Nous lâchons les vélos pour explorer le pays en 4x4.


Allez voir nos stats' à mi-parcours et notre itinéraire réel ici !

https://tilipo-a-poils-a-velos.weebly.com/laventure-en-vrai.html



L'œil du loup :

Ici les chiens ne sont pas toujours très amicales, mais ont pour la plupart un bon comportement.

Lupo se fera une copine un peu brute à Son Kul et profitera des grands plateaux pour des lancés de balle.

L'attente à Bishkek...

Admis dans la Guest House à condition d'être attaché, il est papouillé par tous les touristes de passage.

La ville de Bishkek est sans aucun doute la ville la moins pet friendly de tout le voyage. Avec des remarques ou des regards malveillants sur Lupo à quasi toutes les balades.

Nous sommes toujours très fiers de notre Lupo, qui malgré nos craintes a su rester calme pendant plus d'une semaine sans grosse activité sportive, si ce n'est quelques sorties quotidiennes et parties de jeux en parcs.

Pour ce qui est des stats' de Lupo, nous estimons à la louche qu'il a sûrement courru plus de 3000 km à mi-parcours. 🚲🚲🐾

10
août
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août
Publié le 5 septembre 2018

Épisode spécial ! Les parents débarquent pour trois semaines de découverte au Kirghizistan.

Après deux journées à Bishkek entre piscine et pizza, histoire de se remettre du décalage horaire, deux contraventions en une demi-journée, une panne et un changement de voiture [oui déjà!], nous revoilà sur les routes jouant aux petits guides.

Direction le Sud, premier petit arrêt au parc Ala Archa et ses paysages très alpins, d'où nous repartons dans la foulée à la recherche d'un hôtel. Une heure à tourner pour finalement trouver une chambre dans une résidence au "charme soviétique" (vieux bâtiment très austère et à moitié abandonné)... Les vacances commencent à la dure.

Le lendemain nous prenons la même route de la vallée rouge que nous avions empruntée en vélo, pour faire découvrir à nos parents cette piste aux décors de westerns.


Après notre première nuit de camping, nous montons au lac Song Kul. La route qui y mène est superbe et l'arrivé sur le plateau mémorable. Nous passerons ici une nuit en tente puis une en yourte pour profiter pleinement de l'ambiance, avec une petite balade à cheval pour Julie et ses parents.


Redescente du lac au milieu des yacks et rattrapés par un gros orage.


Proche de Kochkor, nous trouvons une petite auberge, toute nouvelle avec un standard occidental rare ici et fort apprécié. Un grand buffet où se trouvent miel, confiture, pain, biscuits, bonbons, thé, etc. nous attend, alors que nous sortons tout juste du restaurant...

Le lendemain, c'est randonnée jusqu'à Kul Ukok, un très joli lac de montagne. L'approche en voiture était assez technique mais ça valait le coup de pousser un peu le 4x4 pour marcher les 7km restants jusqu'au lac.

Nous passons de la montagne aux paysages désertiques en un rien de temps. Petit extra de la journée : un troupeau de chameaux...avant de camper sur la plage.


Situé à 1600m d'altitude, Issyk Kul le deuxième plus grand lac de montagne au monde. Sa rive sud nous offrira de superbes découvertes et paysages.

En commençant par le "lac mort". Nous étions un peu septiques, mais ce tout petit lac très salé fut finalement une bonne surprise. On y flotte comme des bouchons de liège ! Un petit détour bien marrant.

Notre journée continue avec une démonstration de chasse à l'aigle, une tradition kirghize.

[Quelques infos : Les dresseurs les voient éclore, les prennent à deux mois pour les entraîner à la chasse puis les gardent une vingtaine d'années avant de les relâcher, afin qu'ils se reproduisent dans la nature. Parait-il que les aigles peuvent vivre 60ans.]

Moment assez sympa et l'animal est plutôt imposant mais nous n'avons pas trouvé de réelle complicité avec son maître... il reste un oiseau de proie qu'il faut nourrir vite en échange de sa chasse.

Dernier arrêt de la journée au Shazka Canyon, plein de beaux reliefs colorés, avant de profiter d'un couché de soleil sur le lac Issyk Kul.


La découverte continue, nous nous enfonçons pour un aller-retour dans la vallée de Barskoon, tentant d'approcher les glaciers. Nous passerons un col à 3800m, où le panorama y est assez impressionnant.

Nous redescendons camper dans la vallée.


En direction de Jetty Oguz, nous ferons un petit saut à la plage, avec séance de jeux intensive pour Lupo.

Connue pour ses roches rouges, la vallée de Jetty Oguz nous fait une bonne escapade à la demi-journée.


Petit break de 2 jours à Karakol, à la découverte de l'artisanat local (le feutre) et de son marché aux bestiaux dominical, où l'on peut se rendre compte de l'importance du bétail dans la culture kirghize. Julie et Stéphane iront explorer une vallée alentour pour approcher une nouvelle fois les glaciers.


Encore une balade plus à l'Est, dans la vallée de Jyrgalan, puis nous longerons la rive nord d'Issyk Kul (moins intéressante), toujours sur le rythme détente-camping-rando-auberge... Sources chaudes, plage pour une partie de frizbee, Conor Check Canyon, et la vallée de Chong Kemin pour la dernière nuit.


C'est déjà l'heure du retour à Bishkek, la conduite en ville ne nous avait pas manquée.

Passage au grand Osh Bazar, pour quelques achats de souvenirs puis retour au Tunduk Hostel où l'on s'y sent comme à la maison.

Ces trois semaines auront été courtes. Pas toujours facile de contenter tout le monde et un peu dur de changer son style de voyage après 9 mois à deux. Mais le plaisir de partager ce séjour avec nos parents fut immense.

Nous les remercions de s'être déplacés ici en sachant que ce ne serait pas de tout repos... longues heures de routes, secoués sur des piste pourries, différents codes, de la route déjà, d'hygiène (les toilettes), de confort (le camping), d'alimentation, de service (l'attente dans les restaurants). Un condensé de nouvelles expériences 😉!

Merci, nous sommes heureux d'avoir vécu cette expérience avec vous.



L'œil du loup :

Dans le pays où les chiens semblent généralement les moins appréciés, c'est ici qu'ils ont le meilleur comportement avec Lupo. Pas toujours copains mais très peu d'attaques directes, seulement des chiens qui gardent tranquillement leur yourte ou leur cavalier.

Lupo s'est fait chasser plusieurs fois par des kirghizes et s'est même pris un caillou par un enfant !

Heureusement tout de même, nous rencontrons parfois des personnes aimant les animaux.

26
août
26
août
Publié le 20 septembre 2018

Un petit récap' des vacances, en vidéo cette fois-ci ! 🎬

Surtout pas de panique, la fin d'une saison annonce toujours le début d'une autre. Ce n'est que notre voyage "aller" qui se termine... On profite encore de quelques jours au Kirghizistan et il sera tant de repatir 🚲🚲🐾. Cap à l'ouest, direction Annecy, avec une petite boucle en Europe si possible...

Alors pour continuer à nous suivre, c'est maintenant ici que ça se passe, toujours à poils et à vélos.

N'oubliez pas de vous ré-abonner pour ne rien louper, et nous écrire un petit mot de temps en temps 😉!


**Merci Stéphane pour les photos et vidéos qu'on t'a piqueés**