Carnet de voyage

Tiff & Jo's trip to South America

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On ne le dit jamais assez : la vie est courte !! Alors autant en profiter à fond et dépasser ses propres limites pour découvrir et s'ouvrir au monde...
Février 2019
16 semaines
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Publié le 20 février 2019

Nos affaires, roulées pour optimiser le rangement, sont enfin prêtes à être mises dans nos sacs à dos respectifs 40L

Difficile de sacrifier certains objets du quotidien mais pour se fondre dans la population et éviter de porter trop lourd il faut faire des choix.. (adìos lisseur, brosse à dent électrique, montre connectée... entres autres !)

Résultat : un peu plus de 13 kg environ chacun

Et c'est parti pour 4 voire 5 mois de découverte de l'Amérique du Sud ✈

Réservation faite avec Travelgenio (avec la compagnie aérienne Aigle Azur et Azul)
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Publié le 20 février 2019

Après 13h d'avion de Paris via une courte escale à Saõ Paulo, nous arrivons à Rio de Janeiro... sous la pluie !

Nous découvrons avec stupeur notre première averse tropicale !

Il est 21h00 (soit 4h de moins qu'en France) il fait 26°, la nuit est complètement tombée... nous rejoignons, en taxi (après une loooongue négociation), notre auberge de jeunesse KARIOK HOSTEL dans le quartier de Glorìa, un quartier populaire bien situé dans la ville et proche des lieux festifs de la nuit de Lapa.

La ville, surnommée la "cidade Maravilhosa" (la cité merveilleuse) est tout simplement énorme !

Nous avons commencé par visiter les alentours de notre auberge (quartier Glória et Lapa), de la cathédrale métropolitane de Saõ Sebastian do Rio de Janeiro

Nombreux pays et villes sont représentés par ces petits carrelages..l'Alsace aussi sur cette image (Soufflenheim)! (Trouvez le!)

Puis un des monuments le plus emblématique de Rio : le Christ Rédempteur -> montée en funiculaire du Corcovado (Trem de Corcovado)

Finalement on a pas encore trouvé le vrai.. alors on continue !  

La légende populaire raconte que le Christ ouvre ses bras en grand car il attend que les caricocas fassent de la musique pour les applaudir :)

Le lendemain, nous partons nous balader dans le quartier d'URCA, le long de la plage et passons faire un peu shopping dans le marché populaire du quartier !

(Note aux fumeurs : ici le paquet de Camel coûte 7R$ (reals) soit 1,66e.......!)

Ici il y en a poir tout le monde et pour toutes les morphologies :) 

La période actuelle est particulière pour les brésiliens puisque c'est "l'avant carnaval". Depuis un mois, les écoles de samba et cariocas se représentent différents endroits de la ville et à différents horaires pour s'entraîner avant le concours du carnaval (bloco) Les premiers commencent vers 7h00.

Fiestaaaa y sambaaa 

Aujourd'hui le soleil est gris, il pleut..

Nous suivons les conseils d'Alexis (l'aubergiste) et nous nous rendons dans le CENTRO, visiter le museu do Amanhã (le musée de demain)

Le musée (tout en longueur et au bord de la plage) est consacré à la création de l'univers et à l'avenir de l'humanité... qui s'annonce sombre du fait des nombreuses exploitations intensives de l'Homme....

Le quartier du centre abrite également des institutions : la marine, et le tribunal des affaires maritimes, l'assemblée nationale et plusieurs autres tribunaux, ...

Ici, il y a beaucoup de marchés populaires couverts ouverts toute la journée : chaque commerçant à une box entre 4 et 10m2 et une spécialités (vente de vêtement femme, homme, enfant ; coiffeur ; couturière ; vente de jeux vidéos ; vente d'enceinte et accessoires pour téléphones, etc..)

5ième jour :

Nous quittons l'auberge à Glorià pour une chambre chez l'habitant à Ipanema, un quartier "plus chic et branché" qui jouxte Copacabana. Ces 2 secteurs sont connus pour leurs loooongues plages de sable fin (environ 12km ! ) et sont donc plus touristique !

Le lendemain, la chaleur monte de plus en plus... 33°C !

Impossible d'être à Rio sans passer par la praia de Copacabana ! Après un bon petit déj pris à "la padaria" et écoutés les recommandations données par notre hôte Luciano, à savoir de ne rien emmener à part un paréo et un peu de cash, nous partons passer une bonne partie de la journée sur cette plage mythique à siroter des noix de coco et Capaïrinha :)

Démo de Capoeira 

Timing parfait pour Ipanema car nous sommes en plein "bloco de rua" ce week end ! Un bloco gratuit et pour lequel l'avenue qui longe l'océan est fermée ! La musique y battait de tout son plein !

Même avec un bout de doigt sur l'objectif (!!) ça donne une idée du moooonde qu'il y avait malgré les 40°C ... 

La fin de notre séjour à Rio s'approche... Nous décidons de monter au Pain de Sucre (Paõ de Azùcar) à Urca avec les 2 téléphériques. De là on peut observer à 360° tout Rio de nuit !

En rentrant, pour remercier Luciano, nous lui avons préparé un plat français qu'il ne connaissait pas avec une touche alsacienne : cordon bleu et spaëtzle :)

Ce qui fût une bonne idée sur le coup mais pas le lendemain, car au réveil Tiff avait choppé la tourista...! Bien que nous ayons fait attention à l'eau, etc. Nous soupçonnons fortement les oeufs de notre hôte qui sont, comme à l'achat, en dehors du frigo malgré la chaleur étouffante de sa cuisine ! Le début de plusieurs jours de galère 😢


Pour vous donner une idée de l'ambiance du carnaval, je poste une musique très écouté ici :

Mangueira est la plus ancienne école de samba de Rio. Elle est également la championne du carnaval 2019
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Publié le 6 mars 2019

Il faudra faire avec car rien ne nous arrête !! Après avoir discuté avec des français au Christ, nous suivons leurs conseils et partons pour 2 jours à Armação dos Búzios.

Quelques clichés du bus ! 

Village rendu célèbre par Brigitte Bardot, à 3h de bus au Nord Est de Rio, entouré de l'océan.

Nous avons loué une chambre dans une pousada (= hôtel dans cadre naturel typique ou à caractère historique) pour deux nuits.

Armaçao de Bùzios est ancien petit port de pêcheur devenu lieu très touristique notamment depuis le séjour de Brigite Bardot dans les années 60. Une statue et un restau/bar lui sont dédiés.

Bùzios est entouré par plus de 20 plages.

Nous avons fait un petit tour de la ville et de ces nombreux points de vue ...

Ainsi que le tour du centre ville

Le temps passe vite dans ce petit coin de paradis ! Nous rejoignons Saõ Paulo en bus via Rio soit 9h de trajet en bus très confortable (semi leito = semi couché).

Quelques clichés sur la route. 
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Publié le 6 mars 2019

Saõ Paulo (qui se prononce SaN PAolo) se situe à environ 2h de route des côtes, plus dans les terres.

Principal centre financier, commercial et industriel d'Amérique Latine, c'est également la ville la plus peuplée du Brésil et d'Amérique du Sud (plus de 11 millions d'hab).

A plusieurs reprises, lorsque les locaux nous demandaient la suite de notre parcours, il s'étonnaient de notre séjour de 5 jours à Saõ Paulo.. car d'après eux la ville n'a pas grande intérêt et il pleut beaucoup !

Cette étape est pourtant essentielle puisque nous rejoignons notre amie, Rajaa, fraîchement arrivée à l aéroport international et.. c'est le weekend du carnaval officiel de la ville !

Nous séjournons à l'Hôtel American Loft Plaza Inn (rua de Palestra Italià) en face du stade de foot de l'un des quatres club que peut compter la ville : Palmeiras.

Après une bonne journée de repos (nécessaire à la remise en forme de Tiff !), nous visitons un quartier consacré au street art appelé "beco de Batman"

Le street art est très présent dans la ville, nous avons pu profiter d'autres tags artistiques entre 1 ou 2 caïpi 😊

Ici il n'y a que des grands immeubles, nous avons pu prendre conscience de l'immensité de la ville, notamment, sur le roof top de l'hôtel (au 19ème étage).

Le 2 mars en fin de journée, nous avons rejoints comme quelques autres milliers de personnes le bloco du quartier Repùblica, autour de la place Dom José Gaspard pour y faire la fête.

L'ambiance y était "muito quente" (très chaude !!) malgré l'averse tropicale en début de soirée qui s'est rapidement transformée en torrent dans certaines rues ! Nous avons traversé une avenue et nous nous sommes retrouvés avec de l'eau jusqu'aux genoux... c'était très impressionnant !

Le lendemain nous quittons cette grande ville pour un petit coin de paradis à Ilha Grande.

Nous avons pris le bus Reunidas Paulista tôt le matin à la Rodoviaria de Saõ Paulo (gare centrale) direction Angra Dos Reis (6h40 de route sur la papier, 1h de plus en réalité ! Ici on sait à peu près quand on part.. mais jamais l'heure exacte de l'arrivée 😅)

En sortant de la gare routière, nous prenons le taxi pour rejoindre le port en 10min afin d'y prendre un flexboat pour nous rendre sur l'île (40 min sous la pluie !)

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Publié le 15 mars 2019

Ilha Grande est la plus grande île de l'état de Rio de Janeiro avec une superficie de 193km2.

Au début du XXème siècle, une prison y a été construite et les plus grands criminels y étaient incarcérés. Puis en 1994, le pénitencier ferma ses portes et laissa place au tourisme.

L'île entière est une zone protégée et pour garantir son éco système, des règles strictes sont mises en place, il n'y a de route donc pas de voiture : tout est accessible par des sentiers de randonnées et il n'y a pas non plus de distributeur de banque.

Nous avons débuté notre séjour de 5 jours, le 3 mars, dans la pousada Recreio do praia, rua de praia à Vila do Abraão.

Un "cafezinho" (un petit café proposé dans lieu où il y a de l'attente) était proposé, gracieusement à l'entrée de la pousada, accompagné d'une liqueur de chocolat.. c'était succulent !

Ici nous avons l'embarras du choix pour, entres autres, lézarder sur les plages :-) Nous avons commencé par celle d'Abraão près du port :

Le lendemain, malheureusement, notre amie a également eu des soucis d'adaptation à la nourriture brésilienne... nous l'avons laissé se reposer et suivre le traitement préconisé dans ce genre de situation (c'est à dire spasfon, tiorfan max 3X/jour et boire beaucoup d'eau mélangé avec 1 CC de sel et 6 CC de sucre pour 1L) et nous sommes partis dans les sentiers de jungle pour atteindre la plage das Palmas (2h) où nous avons profité des délicieuses spécialités portugaises au bord de l'océan.

Acras de Morue et crabe en coquille, sauces maison, jus d'orange et d'ananas frais

Ici aussi, le carnaval a battu son plein chaque soir dans toutes les petites rues du village et sur les plages et ce, jusqu'au mardi gras (le 5).

D'une manière générale, les gens sont vraiment chaleureux et très accueillants. Lors du bloco nous avons rencontré une femme accompagnée d'un couple d'amis qui parlaient français et connaissaient très bien Strasbourg puisque l'une des dames, Marie José, avait vécu 3 ans à Strasbourg avec son mari et son fils pour ses études de médecine. En plus de nous convier a leur domicile à Saõ Paulo, ils ont été adorables avec nous ! Ils nous ont emmené au poste de secours où les premiers soins sont dispensés gratuitement (au cas où la tourista ne cesserait pas..) et se sont chargés de nous commander des caïpi et à manger dans les endroits qu'ils appréciaient !

Heureusement, il n'a pas été utile de nous rendre avec Rajaa au dispensaire de soin puisque le lendemain, elle allait beaucoup mieux et nous sommes partis tous les 3 en taxi boat jusqu'à Pouso (50R$/P aller retour soit 11,50e) puis nous avons marché 25 min dans la jungle pour nous rendre à l'une des plus belle du monde (13ème en 2014) : la praia do Lopez Mendes.

Le sable blanc est très fin, l'eau est clair et il y a beaucoup de vagues.. idéal pour les surfeurs débutants ! 

Quelques jours auparavant, nous avions été accosté sur la plage par un français expatrié sur l'île : William. Il possède une pousada dans la jungle et propose des excursions à la journée aux Français.

Nous sommes partis, vers 9h30, à 2 bateaux de 12 personnes chacun au Lagoa Azul, au nord de l'île, pour faire du snorkelling (c'est à dire observer la vie dans l'eau avec masques et tubas!)

Nous avons eu l'occasion de voir différents poissons ainsi qu'une éponge et un serpent de mer !

Sur le chemin, nous sommes passés devant la maison du fils de Lula - ancien président actuellement en prison pour 12 ans pour des affaires de corruption de marchés publics - architecture très moderne et luxuriante fondue dans la végétation :

Après avoir mis pied à terre, nous avons marché une vingtaine de minutes dans la jungle en passant par une école et une église abandonnée pour finir sur la plage de Saco de Ceu (un ancien repère de pirates !).

Pour le déjeuner, nous sommes allés sur une autre plage de l'île (Camiranga) dans un restau sur la plage directement fourni par les pêcheurs du coin.

Puis nous avons rejoint la plage de Feiticeira et entamé une nouvelle marche d'environ 40 min afin d'atteindre une cascade d'eau et un toboggan naturel.

Pour finir cette belle journée de découverte avec une ambiance au top, nous avons, à nouveau, fait du snorkelling mais en haute mer aux abords d'une île non habitée

Le jour suivant, sous une chaleur étouffante (36°C à l'ombre) nous avons repris le flexboat en direction d'Angra Dos Reis afin de rejoindre Paraty en bus par la suite.

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Publié le 20 mars 2019

Le 8 mars, après 2 longues heures dans un bus de ville bondée, debout une bonne partie du trajet, sans clim avec nos affaires, nous arrivons à Paraty !

Paraty fait également partie de l'état de Rio de Janeiro et se trouve sur la Costa Verde. Le bus a donc longé toute la côte depuis Angra.

Nous rejoignons notre pousada "Hostel Sereia do mar" avenue Jabaquara, pour 5 nuits (environ 99e/personne pr le séjour)

Visa et mastercard communiquent partout dans le pays, même là où on ne les attends pas !

La pousada se situe juste en face de l'océan.

Cachaça locale  :-P

La plage de Jabaquara est particulière car l'eau est à plus de 30°C !! L'eau provient de la mangrove et est trouble.. Quand il fait très chaud ce n'est donc pas des plus rafraîchissant !

Le lendemain, nous sommes partis le matin vers le port afin de participer à la sortie "Caïpitour" !

Pendant 4 heures, le bateau nous a baladé, en musique, entre différentes îles et côtes et stoppait dans différents spots avec caïpirinha à volonté :)

Jo suit les instructions du commandant pour piloter le bateau mais aussi préparer une bonne caïpi ! 

Après cette superbe journée et une bonne douche à la pousada, nous sommes retournés dans le centre de Paraty.

Ce jour là, Jo a testé plusieurs jobs ... 😂

Cette petite ville est particulière et connue pour son style architecturale de l'époque coloniale.

Au restaurant, nous avons rencontré, Felipe, le serveur avec qui nous avons bien discuté et qui nous a proposé de l'accompagner lors de son jour de repos, 2 jours plus tard, à la plage.

Après avoir encore profité de la plage de Jabaquara et de bonnes caïpi ^^ nous avons suivi Felipe à Trindad, à 40 minutes de bus de Paraty.

1 heure de sentiers plus tard, nous étions à la piscine naturelle de Cahadaço (caixa do ço).

L'Acerola est beaucoup vitaminé que l'orange et très apprécié pour son goût 

Puis nous avons rejoint la plage en taxi boat sur un océan agité et propice, à certains endroits, au surf.

Le temps passe vite ici.. nous sommes déjà le 13 mars et il temps de rejoindre de bon matin la Rodoviária de Paraty pour repartir en bus à Saõ Paulo car les vacances de Rajaa sont finis et son avion pour la France est le soir même.

Le bus est arrivé à Saõ Paulo avec 1h40 de retard. Des embrassades écourtées au vu du timing et Rajaa est montée dans un taxi pour se rendre à l'aéroport international le plus rapidement possible !!

Nous voilà à nouveau seuls, avec pour objectif de commencer à se diriger vers la Bolivie.

Après plusieurs échanges sur what's app avec Marie-José que nous avions rencontré à Ilha Grande, nous répondons favorablement à son invitation à venir chez elle, au départ pour une nuit puis finalement ce sera deux !

Nous avons été merveilleusement accueillis par la famille. Après nous avoir récupéré à la station de métro Ana Rosa, Marie-José nous a préparé un moqueca de poisson (plat typique brésilien à base de poisson, tomate, oignons, crevettes, poivron jaune, coriandre et ail cuit à feu doux dans un pot en terre) avec de la farofa (banane coupée et cuite puis mélangée à de la farine de manioc).

Le couple d'amis que nous avions rencontré avec elle, Rosanna et Jean Pierre, sont venus nous voir dans la soirée malgré l'heure tardive et leurs journées bien remplies. Nous avons grandement apprecié cette soirée :)

Le matin, la femme de ménage nous a préparé le petit déjeuner avec des fruits frais coupés (mangue, fruit du dragon, etc.) jus frais et café et nous sommes partis nous balader et faire quelques boutiques avenue Paulista.

Et ça roule toujours !  
Devant chaque bâtiment se trouve ce bac plus au moins grand : dépôt des sacs de déchets pour éviter les rongeurs en tout genre.. 

La maison de la famille nous a réservé quelques bonnes surprises :

Un tableau représentant la Petite France et un calendrier photos (de la cascade du Nideck, jour de l'anniversair de Marie José !)

Le jour du départ, Marie-José nous a offert son temps et nous a gentillement emmené au merchado municipal Paulista.

Anone 

Nous avons pu goûter les fruits que l'on connaît comme la mandarine, la banane, le kiwi ou encore la mangue sauf que le goût n'avait rien à voir avec nos fruits familiers (!) et d'autres fruits que nous connaissions moins comme le fruit du dragon blanc, un mini fruit de la passion avec un goût très sucré ou encore l'anone par exemple. Le tout était succulent !

On a fini par les meilleurs bolihno de bacalau - acras de morue - (frais et énormes !!)

Nous avons réellement passé un excellent séjour. Encore un grand merci à Marie-José, Mauro et leur fils Francesco. Nous espérons les revoir bientôt à Strasbourg :)

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Publié le 25 mars 2019

Le 15 mars, nous quittons à 20h Saõ Paulo direction Campo Grande, dans le Mato Grosso do Sul, en bus de nuit (semi-leito) avec la compagnie Andorinha. Heureusement, le wifi est accessible durant quasi tout le trajet de 15h ! A l'arrivée, le voyage n'est pas terminé car il nous reste 4h de route à effectuer avec la compagnie Cruzeiro do Sul pour séjourner 3 nuits à Bonito (bus beaucoup moins confortable que le premier !).

Le paysage change radicalement car nous nous trouvons dans le Pentanal Brésilien. Plus grande zone humide de la planète, le Pentanal est assimilé à un grand marais d'eau douce avec un écosystème végétal et animal très dense. Nous avons changé de fuseau horaire : nous avons désormais 5h de décalage avec la France.

Après avoir demandé la direction de notre hôtel au chauffeur du bus, ce dernier nous propose, à notre plus grande joie, de nous y déposer directement !

Nous séjournons à l'hôtel Caranda Éco Ville, rua General Ozorio 850.

Cette charmante petite ville, d'environ 18 000 habitants, concentre ses restaurants dans son petit centre, à proximité de notre hôtel.

Le secteur offre énormément d'activités (comme le snorkelling au lagoa misteriosa, à Lagoa suruci - où se trouve un abysse-, visite de nuit en 4x4 à la recherche de jaguar, visite de grottes, etc.) à des prix qui restent tout de même élevés.

Nous décidons de programmer les 2 prochains jours avec "la estancia mimosa" et l' "aquariò naturel".

La estancià mimosa est une ferme et également le point de départ avec notre guide (anglophone) pour un trek en forêt faisant le tour de 8 cascades.

Un petit tour de la ferme, de rapides explications sur l'activité, la distribution de combinaison de flotaison et nous sommes prêts à prendre le 4X4 qui nous déposera à l'entrée de la forêt.

Le 4x4 nous dépose a côté d'une voiture déjà stationnée.....

Notre ville d'amour n'est jamais très loin :-D

En plus d'avoir fait de belles rencontres, nous nous sommes baignés en dessous de chaque cascade et fait de la barque à fond plat sous une pluie tropicale !

(Il pleut tous les jours, par averses, mais la température reste élevée - environ 30°C)

Après la sortie, nous sommes retournés à la ferme prendre le déjeuner avec les autres participants. Un buffet avec des spécialités de la région était préparé.

Le temps d'échanger nos numéros de téléphone et photos avec les autres participants et notre conductrice venait déjà nous récupérer.

Le soir même, nous avons dégusté, dans une bonne ambiance et un magnifique cadre, du piranha et du caïman (Jacaré), à la Casa de Joao. L'un comme l'autre était délicieux !

Le jour suivant, nous avons rejoint, l'aquarium naturel de Bonito, à une dizaine de kilomètres de l'hôtel.

Après s'être équipés avec la combinaison de flotaison, masque/tuba et fait un rapide test avec des explications par notre guide anglophone dans la piscine du site, nous avons entamé une marche dans la forêt d'environ 20 min.

Notre guide, Antonio, nous a montré, expliqué et donné beaucoup d'informations sur la faune et la flore du Pentanal

Nous avons vu des sables mouvants au fond de l'eau.

L'eau du lagon est particulièrement claire du fait des rivières sous-terraines qui percolent jusqu'en surface, en passant au travers du sable à forte teneur en calcaire et fait effet de filtre naturelle. Cette eau est très concentrée en magnésium, potassium et autres oligo éléments.

Malheureusement le parcours ne pourra pas se faire en entier puisque l'averse tropicale du matin a retourné les fonds.

Nous avons entamé ce que les brésiliens appellent le "flutaçaõ" sur environ 900m.

Une balade dans l'eau cristalline absolument magnifique qui nous a permis de voir de très près les sables mouvants et énormément de poissons différents (Pacu, crabes, Salmimus, autres poissons bariolés, etc.)

Puis nous avons repris la petite marche à travers la forêt pour revenir à notre point de départ où notre conductrice Queka nous attendait.

Entre temps, nous avons goûté au Bacupari (fruit sucré ressemblant au litchi) que cherchait un des employés du site qui avait vécu en Belgique !

Puis nous sommes retournés flâner dans le centre de Bonito et faire du shopping.

Le 19/03, nous avons repris la route en bus pour rejoindre Corumbà, notre dernière étape au Brésil.

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Publié le 1er avril 2019

Déjà 1 mois passé au Brésil... c'est avec un pincement au coeur que nous rejoignons la ville frontière avec la Bolivie : Corumbà.

Comme à l'aller depuis Campo Grande, nous avons pris la compagnie Crozeira dol Sul au départ de la rodoviária de Bonito. Le bus est ancien, pas très propre mais tout de même confortable pour les 4h de trajets.

Nous avons prévu de passer une nuit à l'hôtel Corumbà Center, rua Treze de Junho Casa. Nouveau hôtel sur booking n'ayant pas encore de commentaires de précédents clients. En arrivant, en fin de journée, nous comprenons très vite que nous sommes chez un passionné de jeu vidéo. L'ambiance y est conviviale et nous sommes bien accueillis. Johan, le propriétaire, parle bien anglais.

Il nous fait découvrir son monde, et des jeux en 4D !

Nous dînnons dans un restaurant à proximité "Restaurante e Churrascaria Rodeio do Pantanal". Les plats sont excellents mais, comme à l'habitude, beaucoup trop copieux. Les brésiliens prévoient toujours des "doggy bag" car le repas se partage et, souvent, est offert au SDF.

Escalope milanaise avec asperges & crème, accompagnés de riz, de frites et de petits légumes  

Au Brésil, on trouve plusieurs types de restaurants : les classiques que nous connaissons (où la plupart du temps les prix affichés sont pour 2), les lanchonettes : buffet où l'on se sert et on paie en fonction du poids de l'assiette (très rentables), les churrascaria (barbecue avec buffet d'accompagnement en libre service).

Le lendemain, 1er jour d'automne, nous décidons de prolonger notre séjour d'une nuit et d'aller flâner en ville malgré la pluie !

Corumbà domine le rio Paraguai (rivière Paraguay) et fut l'un des ports fluviaux les plus importants d'Amérique du Sud jusqu'à l'avènement du train. La ville doit sa richesse à l'exploitation de minerai de fer local (3ème mine du pays), au commerce, à la contrebande, et au trafic de drogue avec la Bolivie.

Dans le parc au centre ville (praça Nossa Senhora da Urkupiña), le soir, de nombreuses chauves-souris survolent autour et au dessus d'une des statuts, très éclairée par plusieurs lampadaires... C'est l'heure du repas ! Et il y a de quoi faire avec tous le moustiques et papillons de nuit !

Malheureusement elles ne sont pas visibles  sur les photos bien qu'elles étaient nombreuses !

Pour nous c'est également l'heure de dîner ! Nous retournons sans hésité au restaurant de la veille !

Contre filet sauce Château Briand accompagnés de riz et de frites (La base au Brésil!) Et de bananes frits

Le 22 mars, nous prenons un taxi direction la frontière à 15 min de l'hôtel (18R$ soit environ 4 €).

A notre arrivée, nous nous mettons à la suite de la file pour passer au bureau de l'immigration Brésilienne afin de valider notre sortie du territoire.

Environ 30 min plus tard, passeport tamponné, nous passons le petit pont et marchons à peine 5 min pour rejoindre la Bolivie.

A ce moment là, on se promet de revenir un jour au Brésil car ce pays est tellement riche en matière de cultures, de paysages, de gastronomie,... Les gens sont ouverts et on réellement le coeur sur la main. En plus d'être des sacrés fêtards !

On espère de tout coeur que les derniers changements politiques ne feront pas vrillés ni divisés ce pays, si accueillant, et nous pensons fort à nos amis brésiliens.

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Passage obligatoire au poste d'immigration bolivienne et nous voilà autorisés à passer 1 mois (renouvelable 2 fois) en Bolivie. On ne savait pas vraiment à quoi s'attendre car il y a peu d'informations mais finalement le passage des frontières a été vraiment simple !

Nous décidons de marcher un peu - sous la chaleur (30°C) - afin de découvrir le premier village bolivien mais également de changer nos Reals (R$) en Bolivianos (B$).

1€ = environ 7,90 B$

Le change fait dans un des bureaux ou plutôt sur un comptoir posé à l'extérieur du local dans la rue, nous continuons notre route vers la gare malgré les nombreuses sollicitations des taxis !

(Ces bureaux de change "sauvages" se trouvent tout le long de la première rue à gauche !)

30B$ soit 3,87 €

La gare se trouvent à une dizaine de minutes en voiture de la frontière ou environ 45 min à pied.

La chaleur nous écrase ! Nous arrêtons un taxi pour terminer la route vers la gare (10B$ pr nous 2 soit environ 1,30e)

Le paysage a changé ! Parfois il y a une route goudronnée puis parfois non ! On croise des motards avec ou sans casques, avec 1, 2 ou 3 personnes en plus du pilote !!

Aujourd'hui, jeudi, nous prenons le Expresso Orient direction Santa Cruz de la Sierra. Le train est surnommé le "trem de la muerte" en raison du grand nombre de travailleurs décédés lors de sa construction.

Je pose ça là à toute fin utile ! (mars 2019)  - 70B$ /p soit 9€

Nous pensions pouvoir mettre enfin à profit les bases hispaniques apprises depuis plusieurs semaines sur l'application Duolingo. Mais la première approche ne fût pas si facile : Le chef de gare tente de nous expliquer qu'il y a un souci mais ne parle pas un mot d'anglais ! Un argentin bilingue est venu nous aider à comprendre : le train qui part 1X tous les 2 jours ne pouvait partir de Quijarro en raison d'un problème sur la voie (on a pas compris quoi !).

Un "bus", pour récupérer les voyageurs, était prévu et se rendait à Yacuces, à une 50aine de km de là, pour le "réel" départ du train !

Les sacs bien ficelés sur le toit et "vamos" !! 

Ce voyage nous a permis de faire connaissance avec les autres voyageurs (un suisse, un argentin, et des brésiliens), que nous avons retrouvés dans le même wagon ensuite !

Nous voilà partis pour 15h de train (sur le papier, 16 et même quasi 17h en réalité !)

Le train est plutôt confortable (enfin si on est pas très grand... Si on fait abstraction du bruit et du fait qu'on soit pal mal secoué...!) : les sièges sont inclinables, dans chaque wagon il y a plusieurs télévisions (qui diffusent des des musiques typiques de groupes brésiliens et boliviens l'après midi et le soir des films sous titrés en espagnol comme "La Vie est Belle" par exemple), il y a un wagon-bar où se trouvent des prises électriques, on y mange bien et pour pas cher (environ 4€ à 2 avec boissons, café et dessert).

A chaque arrêt, des commerçants envahissent les wagons pour vendre de l'eau, des fruits, des empanadas, etc.

L'occasion pour nous de déguster une anone 

Après une bonne nuit pour moi et pas du tout pour Jo (!) nous arrivons à Santa Cruz de la Sierra.

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Nous arrivons tôt le matin mais la ville est déjà très active. Après un petit café nous décidons de rejoindre notre hôtel (sans GPS !) afin d'apprécier la ville et la population bolivienne.

A nôtre plus grand étonnement, nous croisons énormément de Menonnites avec un style très reconnaissable : ils sont blancs, grands, souvent avec des yeux bleus et habillés comme dans l'ancien temps (c'est à dire comme dans " La petite maison dans la prairie" pour vous donner une idée !).

On se rend vite compte que nous sommes autant étonnés qu'eux de nous voir !

Et cela va durer pendant les 5 jours à Santa Cruz...

Les femmes en robes avec des fichus ou chapeaux et les hommes, tous, en salopettes et chapeaux !

Après s'être renseignés, les Mennonites sont environ 60 000 à ce jour dans la ville. Cette communauté, ayant un dialecte allemand, est arrivée dans les années 60. La mouvance fondée au Pays-Bas au 16ème siècle refuse toute concession à la modernité.

Ils sont un moteur économique local important car ils ont réussi à cultiver les terres là où aucun bolivien n'avait réussi et ne vivent quasi que de leurs productions.

Nous arrivons, presque 1h plus tard, dans l'hôtel que nous avons réservé à proximité du quartier populaire du centre ville de Santa Cruz (Pacifico A Apart, calle Riberalta 169). Le temps de déposer nos affaires et nous repartons à nouveau à la découverte de la ville :

La rue des bouchers... on vous laisse imaginer l'odeur ...! 
Le mercado Los Pozos 

Dans ce marché parfois couvert ou en pleine rue, on peut trouver absolument tout ce que l'on recherche ! On a l'impression que chaque rue a un thème : une rue entière est consacrée à la manucure, une autre aux coiffeurs, aux échanges d'or, aux matériels de musique, etc.

Citron "mandarine"

Les mennonites y font régulièrement leurs courses (pour le bétail entre autre - certaines enseignes sont en allemands)

Après un délicieux café chez un torréfacteur (Chiriguano), nous faisons le tour du parc El Arenal et continuons notre balade.

Parque El Arenale

Santa Cruz de la Sierra est la ville la plus peuplée de Bolivie (environ 2 440 000 habitants) et ça se ressent ! Coeur commercial du pays, elle est également la capitale du département de Santa Cruz.

Le 23 mars, c'est le "jour de la Mer" : les boliviens commémorent (et pleurent) les 400kms de côte sur l'océan perdus du profit du Pérou.. à cette occasion différents groupes de musiques jouent dans différents endroits de la ville en debut de soirée.

Le jour suivant, au vue du peu d'activités que nous offre la cité, nous nous rendons au zoo municipal de la faune sud américaine (en espérant croiser bientôt ses animaux en liberté).

L'entrée du zoo est à 10B$/personne soit 1,30e.

On a vraiment croisé toutes sortes d'animaux !! :) 

Suite à une erreur de date sur la réservation de l'hôtel, nous avons passé une 5ième nuit à Santa Cruz (franchement pas nécessaire !), nous sommes donc retournés nous balader dans la ville !

Place principale :  24 de septiembre
La Cathédrale de Santa Cruz de la Sierra
Avion pirate 

L'"avion pirate" est devenu un monument incontournable : l'avion de contrebande, chargé, a dû atterrir en urgence en 1961 suite à une défaillance de l'appareil, en périphérie de Santa Cruz. Comme la ville s'est agrandie, il fait désormais partie intégrante de l'agglomération !

Le 27 mars nous rejoignons l'agence "Samaipata Expresso" à l'angle de l'avenue Omar Chavez pour y prendre un "truffi" (taxi collectif) afin de nous rendre dans le village de Samaipata.

Le Truffi a environ 8 places (certains peuvent aller jusqu'à 12) : le principe est d'attendre que d'autres voyageurs se présentent pour que le conducteur prenne la route ! Par chance nous n'avons attendons "que" 45 min 😅

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Publié le 1er mai 2019

2h30 plus tard (et 30B$/p soit 3,85€), nous arrivons à Samaipata à 1700m d'altitude. Ne connaissant pas notre capacité à supporter l'attitude, nous décidons d'y faire un stop de 2 nuits à l'hôtel Samaipata (avenida El Estudiante).

Vue de la chambre 

Samaipata est un charmant petit village d'environ 4 400 habitants.

A 10 km se trouve un site archéologique (classé au patrimoine de l'Unesco). On s'y rend en taxi depuis la place centrale du village.

Ce site appelé "El fuerte" est supposé avoir été érigé à des fins religieuses et cérémonielles par des populations pré-incaïques.

La vue est époustouflante !

Sur le chemin, nous rencontrons un couple français : Hugo et Bénédicte. Nous poursuivons avec eux notre promenade sur le site.

Ils nous proposent ensuite de continuer la journée ensemble. Nous retournons à Samaipata pour prendre le menu du jour dans un restaurant végétarien (une première pour Jo !😊)

Le "menù del dia" se compose toujours d'une soupe, d'un plat avec un jus de fruit frais et d'un dessert (ici 20B$/p soit 2,60e !)

Puis nous marchons une bonne trentaine de minutes pour rejoindre le refuge des animaux (refugio zoo).

Sur le chemin, toutes les bêtes d'élevages sont en liberté :)

Le refuge récupère et soigne les animaux blessés. Les singes et un sanglier s'y promènent en toute liberté. Les autres sont dans des enclos avec beaucoup d'espace et nous pouvons y entrer facilement pour les approcher.

Dans le refuge (à 10B$ l'entrée), nous rencontrons un volontaire français qui y travaille en échange du couvert et du logis. Il nous explique un peu l'histoire et le mode de fonctionnement de ce refuge mise en place par une suissesse (francophone).

Une cabane dans les arbres pour observer les animaux et le paysages, avec les vignes boliviennes juxtaposées au parc
L'occasion pour nous de donner à manger aux animaux 
Ici tout le monde vit en harmonie.. Le singe araignée rejoint les chiens dans leur enclos pour jouer !  

Après cette superbe journée, nous retournons avec nos compagnons de route et un autre couple français, rencontré dans le parc, dans le centre.

(Il y a beaucoup de français dans ce village !!)

Avec un magnifique ciel en prime :) 

Le lendemain matin, après la grosse averse nous faisons le tour du village et de la place centrale.

Le soir, sur les conseils de notre aubergiste, nous nous rendons avec nos affaires au bord de la route 7 pour attendre un bus direction Sucre.

Nous attendons devant le restaurant "El nuevo Turista". Jusqu'à ce que le propriétaire nous propose d'acheter deux billets de bus afin d'être sûrs que nous ayons des places assises... on patiente jusqu'à son arrivée 2h plus tard... entre temps on partage une bière avec des Belges qui attendent le même bus ! (Le temps passe soudainement beaucoup plus vite !)

Le bus arrive... les numéros de places vendues ne sont plus disponibles ! Le chauffeur de bus prend vite les choses en main et n'hésite pas à déplacer des gens pour que nous puissions faire les 9h de route côte à côte.

Nous sommes partis avec la compagnie Tupiza Tours (80B$/p - à sérieusement négocier avec le proprio du resto car aucun des francophones présents n'avaient réglé le même prix !).

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Publié le 1er mai 2019

Il y a environ 365 km entre Samaipata et Sucre... soit 8h de bus (sans toilettes et sans pause - 2 chauffeurs se sont alternés sans arrêt -) !! Après cette nuit pas vraiment reposante sur une route très sinueuse, nous arrivons au petit matin du 30 mars à Sucre à 2 810m d'altitude.

Nous n'avons entendu que du bien de cette ville alors pour cette raison et d'autres plus pratiques (s'adapter à l'altitude, faire la suite du parcours, laver le linge, etc.), nous décidons de rester 5 jours puis finalement 6 :)

Nous commençons par aller flâner dans Sucre :

Place 25 de mayo 

Cette charmante ville recense 300 000 habitants. Elle abrite la Casa de la libertad, où fut signée la déclaration d'indépendance de la Bolivie.

Casa de la Libertad 

Notre chambre d'hôtel se trouve tout à côté de la place du 25 mai : Hostel Imaynalla, calle Nicolas Ortie 46 (le seul critère de Tiff étant d'avoir une bonne connexion au Wifi..!)

Nous avons pu regardé, avec 6h de décalage, la finale de la Coupe de la Ligue et donc la victoire de Strasbourg (💙🍻💙) sur le toit de l'hôtel avec une Paceña (la pills bolivienne) !

Le soir, nous avons rejoint un couple français rencontré à la gare routière le matin même et les avons accompagné au "Teatro 3 de febrero" afin d'assister, gratuitement, à une rencontre d'artistes boliviens et japonais.

A l'extérieur se déroulait l'événement mondial : Earth Hour (toutes les lumières de la ville sont éteintes durant 1h). À cette occasion, il y avait des animations, tout autour de place, organisées, dans la majorité, par des écoles (danses, chants,...).

Le lendemain, après avoir attendu un bus de ville, indiqué dans le Routard, qui n'est jamais arrivé (!), nous prenons un taxi pour nous rendre au parc de Cretácico sur les hauteurs de Sucre.

Des empreintes de différents dinosaures ont été découvertes par la fabrique de ciment situé juste en dessous du parc.

Après s'être acquittés de 30B$ chacun et de 5B$ supplémentaires pour prendre des photos, nous rejoignons le groupe, avec les équipements prêtés, pour la visite de 12h30 avec guide bolivien parlant anglais, portugais et français !

On retrouve les empreintes de 4 dinosaures différents : 3 végétariens et 1 carnivore 

Les empreintes sont à la verticale de la Cordillère des Andes du fait de la rencontre de la plaque tectonique océanique avec la plaque continentale sud américaine pendant plusieurs millions d'années. Ce phénomène, appelé subduction, provoque ainsi une montée des terres chaque année.

Après la visite de 30 min, nous remontons les 200 mètres de dénivelé afin de profiter du parc avec des reproductions à taille réelles de dinosaures, des petits musées avec des empreintes et ossements retrouvés durant les fouilles archéologiques et du magnifique panorama qu'offrent les terrasses.

Et comme, au fond, nous sommes des  grands enfants, nous n'avons pas manqué de profiter du petit parc  !!

Pour redescendre en ville, à la place du 25 de mayo, nous avons pris le "DinoBus" (15B$ pr 2 - départ heure fixe affichée) et avons continué notre balade dans Sucre.

Un semblant de Paris au Parc Simón Bolívar...
...et un grand parc public pour enfants sur le thème des dinosaures tout à côté

Le jour suivant, il pleut. Un après-midi parfait pour nous rendre au musée des trésors devant lequel nous passons régulièrement puisqu'il est situé aux abords de la place principale.

L'exploitation minière en Bolivie est très importante. La terre dispose de beaucoup de métaux et minéraux d'une grande qualité qui a été exploitée en grande quantité dès la colonisation des espagnols.

Grossièrement, on peut dire qu'il y 4 mines principales dans le pays qui extraient : de l'or au nord de La Paz, de l'argent à Potosi, de l'étain au nord d'Oruro, de la bolivianita dans le pentanal bolivien (pierre jaune et violette composée de citrine et d'ametiste).

La terre est très riche et de nombreux autres minéraux en sont extraient

Nous n'avions pas le droit de prendre de photo à l'intérieur du Museo de l Tesoro, ce qui est bien dommage car la visite, commentée par un francophone, était très intéressante.

Les Incas fabriquaient déjà leurs propres bijoux avec des techniques pour travailler les pierres et faire fondre l'argent. Techniques reprises ensuite par les espagnols. Pour eux, porter des bijoux représentait le lien qu'ils avaient avec la terre-mère : la Pachamama (et aucunement un signe de richesse).

Après la colonisation, l'ambassadeur des Charcas (étendue du Nord de l'Argentine à la Bolivie) habitait dans le bâtiment qui est aujourd'hui le musée que nous visitons à Sucre. Il a agrandi la bâtisse d'un étage et la rénovée au style néo-classique français, en vogue à l'époque.

Cet ambassadeur de la Bolivie et sa femme n'ayant pas d'enfant et étant très riches, ils donnaient l'argent aux oeuvres et à l'église catholique. Pour les remercier, le Pape leur a accordé le titre de Prince et Princesse. Eiffel lui a dessiné la coupole en verre qui couvre la cour intérieure.

La visite (d'environ 1h30) se déroule dans plusieurs salles, chacunes consacrées à une pierre ou un métal et se termine dans la bijouterie du musée.

Si vous passez par Sucre, c'est à faire !

Le jour suivant, toujours le même temps ! Après un bon déjeuner végétarien à 20B$/personne (entrée + plat + dessert + excellent jus de lin) au Condor Café, calvo 102 angle bolìvar, nous nous rendons au musée des Arts Incas (ASUR) à pied (et ça grimpe !).

L'organisation ASUR aide les communautés de la région de Sucre (de Jalq'a, Tarabuco, Yampara et de Tinguipaya) à maintenir, à renforcer leur intégrité culturel et à améliorer leurs conditions économiques en favorisant la production et la vente d’art et de textiles indigènes de haute qualité au travers, notamment, du musée.

La visite se termine aussi par un tour au magasin mais également par un petit café et une démonstration de tissage par une femme issue d'une des communautés de Sucre.

Le soir, sur les conseils de Cyrille, un français qui tient une charmante boutique de souvenirs avec sa soeur dans le centre : Alpaca Andina, 64 calle Calvo, nous nous rendons dans un restaurant gastronomique nommé Nativa, calle la Paz 737.

Comme nous sommes gourmands nous choissisons le plus grand menu : 8 plats avec la boisson adaptée à chaque plat ! Le tout nous coûte par personne 130 B$ soit 16,70e !

Deux serveurs nous apportent les plats, l'un nous les présente (uniquement en espagnol) et le barman suit avec la boisson adaptée... un vrai moment de bonheur gustatif... :)

Nos coups de coeur ont été la découverte du yuka (la plante a été cuisinée sous toutes ses formes !), le vin blanc du lac Titicaca et le dernier dessert fait à base de coca et de tabac !

La veille de quitter Sucre, nous sommes allés faire un tour au marché populaire, pour y faire quelques courses et prendre un jus de fruits fraîchement pressé pour quelques centimes d'euros.

Puis se balader en fin de journée, après un petit apéro en Happy Hour au bar de notre hôtel, où se déroulait le tournage d'un clip musical. Nous sommes allés au Mirador (tout près du couvent et de l'église Recoleta) admirer, comme beaucoup d'autres couples, le coucher de soleil.

En redescendant du mirador vers la ville, Passaje Iturricha, il y a un petit marché, puis, un peu plus loin une boutique très artisanale. Nous y avons fait la connaissance de Victor, gérant du magasin et confectionneur, avec son frère, de tout ce qu'il y a dedans !

Si vous êtes de passage, n'hésitez pas à lui rendre visite :) 

Tous les jours et même soirs, la place du 25 de mayo était animée : chorale, battle de clash entre jeunes, hip hop, cérémonie en tout genre...

Nous avons eu un réel coup de coeur pour Sucre et commençons (enfin !) à apprécier de plus en plus la Bolivie !

Nous reprenons la route, le 5 avril pour Potosi.

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Publié le 1er mai 2019

Nous avons roulé 7h avec la compagnie "Cama Tours" pour rejoindre Potosi à 4067 mètres d'altitude (50B$ à 2).

Potosí est la ville de 100 000 habitants la plus haute du monde.

Au terminal de bus, il ne nous a pas fallu plus de 50 mètres de marche pour arrêter un taxi ! Le centre se trouve dans les hauteurs et à 4 000m, avec les sacs, on s'essouffle rapidement et on éprouve des difficultés à reprendre son souffle.

À peine déposés à l'Eucalyptus Hostel, calle Linares 88A, nous montons sur le toit de l'hôtel pour apprécier la vue de la ville.

En face : Cerro Rico  

La Potosina, la bière populaire brassée dans la ville, est de ce fait la bière la plus haute du monde ! Nous ne manquons pas d'en commander une à l'accueil : la bière nous parvient au rooftop directement grâce à un ascenseur manuel !

C'est un nouveau pallier au niveau de l'altitude, la fatigue et les maux de tête sont de plus en plus présents. Il est temps d'appliquer les conseils locaux : manger de la coca ou plutôt mastiquer la feuille.

Nous avons acheté au marché de Sucre, un petit sachet de feuille de coca à 5B$ et demandé des conseils à des locaux pour leur utilisation : après avoir enlevé la tige du milieu d'une dizaine de petites feuilles, en la coinçant entre les dents, il faut faire une boule que l'on met d'un côté de sa bouche et qu'on susote pendant 3 à 4h (en réalimentant de temps en temps d'une ou 2 feuilles).

Les effets ne sont pas immédiats mais quelques heures plus tard, on ressent une certaine motivation et surtout, une facilité dans les montées (on souffre beaucoup moins !!).

Potosí est principalement connue pour sa mine d'argent, d'étain et de zinc : Cerro Rico (signifie colline riche).

Au début de l'exploitation de la mine par les colons espagnols, en 1545, on pouvait trouver de l'argent sans même creuser le sol. La ville s'est alors, rapidement enrichie et agrandie.

En Europe, l'expression "c'est le Pérou !" fait directement référence à la mine d'argent de Potosí : "le gisement le plus fabuleux de tous les temps", qui, à l'époque coloniale, appartenait à la vice royauté du Pérou.

À la suite de plusieurs échanges avec des voyageurs, nous décidons, sans grande conviction, d'aller voir la mine de plus près. Notre hostel organise des visites avec un guide (uniquement en espagnol).

Après avoir signé une décharge (!) et mis les équipements (pantalon, veste, casque avec lampe), nous partons à la mine !

Nous étions partagés pour effectuer la visite car la mine est toujours en activité ce qui en fait un endroit dangereux et puis, c'est tout de même un lieu de travail avec des conditions extrêmement difficiles et de nombreuses victimes chaque année, sur lequel nous venons de manière touristique...

Ce qui a fait, entre autre, pencher la balance, c'est qu'aujourd'hui c'est samedi et donc la grande majorité des mineurs ne travaillent pas !

Sur la route, le chauffeur nous stoppe dans un magasin où nous est présenté des cadeaux à acheter pour les donner aux mineurs (ce qui nous paraît être un bon compromis entre travail et tourisme !).

Tous les participants achètent un sachet tout prêt à 20B$ avec un bâton de TNT, une mèche, une bouteille de soda et nous prenons un sachet de coca en plus.

La mine, à 4 800m, est devenue au fil des siècles, un véritable labyrinthe de galeries (plus de 600). De nos jours, 15 000 mineurs répartis sur 37 coopératives différentes y travaillent. Désormais, on y extrait principalement de l'étain et des minéraux (80 différents répertoriés). La région de Potosi fait partie d'une des régions les plus riches du monde en matière de gisement de minéraux. La grande majorité de la production est vendue à l'état brut à l'Europe, aux États Unis, etc.

A l'intérieur, les mineurs ont érigé une statue avec un pénis surdimensionné il s'agit d' "El tìo" le Dieu de la Mine. Des offrandes, comme des cigarettes, de l'alcool, des serpentins, etc., sont déposées à ces pieds et permettraient, ainsi, aux mineurs d'être protégés et de leur assurer une grande fertilité.

Chaque vendredi, les mineurs font la fête et boivent du Ceibo : de l'alcool "potable" (d'après l'étiquette !) à 96°... un petit shooter réchauffe rapidement le corps entier !!

Le guide nous explique également que les femmes ne sont pas les bienvenues dans la mine car d'après une légende, elles porteraient malheurs.. nous sommes 2 dans le groupe ! Mais comme la mine est quasi à l'arrêt le samedi, nous pouvons continuer à le suivre dans les galeries toutes petites et étroites.. - avec du recul je me demande je n'aurais pas dû rebrousser chemin tant la visite a été difficile ! - Peu d'air, beaucoup de poussières, parfois il faisait très chaud, puis très froid, nous sommes passés et avons même rampé dans des galeries vraiment très étroites (un peu plus adaptées à la taille des boliviens... c'est à dire 30 à 50 cm de moins que nous !). Heureusement, nous n'avons pas assisté à la démonstration d'utilisation de la dynamite qui est faite la semaine ! Presque 2h après, nous revoyons enfin le soleil !

Nous avons vécu une petite partie du quotidien des mineurs.. en enfer..

Potosi du Cerro Rico 

De retour à l'hostel, après une bonne douche et une bière partagée avec les compagnons de visite de l'après-midi, nous nous mettons à la recherche d'un restaurant dans le joli centre. Sur le chemin nous croisons une parade (un genre de défilé des écoles) et assistons à un feu d'artifice !

Après ces deux jours à Potosi, nous rejoignons la gare routière pour reprendre la route vers le sud de la Bolivie : Tupiza.

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N'ayant pas pris nos billets à l'avance (comme à chaque trajet !), nous arrivons 2h avant le départ du bus à la gare routière de Potosí. Nous laissons nos bagages à la compagnie de bus choisie (Trans Norte à 25B$/p + 2B$ de taxe de gare) et allons prendre, ce qui est devenu maintenant, notre traditionnel jus d'orange frais pressé du matin, à un stand itinérant.

Place de la gare 
Il y a des autels un peu partout en Bolivie et également dans l'arrière boutique de l'agence du bus ...

5 heures de bus plus tard, nous voilà dans le Sud Lipez à Tupiza.

Cette petite ville, à 2850 m, entourée par de belles montagnes rougeoyantes, n'a pas été choisie au hasard : c'est le départ des treks de 4 jours et 3 nuits pour le Salar d'Uyuni.

Le lendemain, après un tour de la ville et des agences, nous retenons la proposition de notre hôtel à 1150Bs/p (soit environ 145€) avec un départ le jour d'après.

Le soir, après le dîner, bien que l'hôtel ne soit qu'à 10 min à pied du centre, nous n'avons pas hésité une seconde à prendre, pour rentrer, un taxi tuk-tuk (et customisé de surcroît !) Ici, il n'y a pas de taxi "voiture" mais uniquement des tuk-tuk !

Le 9 avril à 8h00, les sacs ficelés sur le toit du 4x4, nous partons avec 2 allemands et une française ainsi que notre chauffeur David pour 4 jours.

1er jour :

Premier stop à "El Sillar" à 4100m qui nous permet de faire les présentations entre nous et à David d'expliquer le déroulé du programme. David est uniquement hispanophone, mais comme il prend son temps pour parler nous n'avons aucun mal à le comprendre.

Nous continuons la route, les paysages sont époustouflants. Nous prenons des photos avec le sentiment qu'elles ne rendront jamais aussi bien que ce que nous voyons avec nos propres yeux !

Sur tout le chemin, nous croisons des lamas, des alpacas, des vicuñas (vigognes en français).

Dans la même famille, il existe aussi les guanacos et les laminis.

On s'arrête pour déjeuner dans un village...

... et on reprend la route en passant par la "Ciudad del Encanto" (ville du charme) puis nous marquons un arrêt à la "Ghost Town" : un village colonial, au pied d'une mine, abandonné en 1690 après une exploitation importante d'argent et d'or.

La Ciudad del Encanto
Le volcan Cuvincho au loin 
Les ruines du village colonial et le reste de quelques minéraux de la montagne 
Lac Morejon à 4855 mètres altitude (Hace frio !)

En fin de journée, nous entrons dans la réserve Eduardo Avaroa (150b$ non compris dans le trek), afin de rejoindre l'auberge pour la nuit à Quentena Chico.

2ème jour :

Départ à 7h00 : nous nous arrêtons au "laguna Kollpa" pour admirer les centaines de flamands roses et le minéral blanc qui recouvre le lac. Le borax était utilisé auparavant pour laver le linge et/ou de manière médicinale !

Un changement de pneu crevé plus tard (ou plutôt d'une réparation à la rustine sur la chambre à air !)....

... et nous continuons de faire défiler les kilomètres jusqu'au lagon vert (laguna verde) au pied du volcan Licancabur qui nous sépare du Chili. La couleur verte s'expliquerait par la présence de manganèse et d'arsenic.

Retour en sens inverse et arrêt dans le "Désert de Dali" appelé ainsi car les crêtes montagneuses arides et la couleur ocre rappellent curieusement les paysages que le peintre faisait figurer en arrière plan dans un grand nombre de ses oeuvres.

Puis pause déjeuner et baignade dans les "aguas calientes", des eaux chaudes naturelles à 35°C.

L'après-midi, nous remontons en altitude pour observer des geysers de souffre dus à l'activité volcanique souterraine.

Ensuite, nous rejoignons le "Lagon Colorada" à 4 300m d'altitude. Ce grand lac rouge doit sa couleur aux micros algues qui s'y trouvent et qui sont un vrai festin pour les centaines de flamands roses présents.

À la tombée de la nuit, nous rejoignons le village de Villa Mar pour y passer la nuit.

3ième jour :

Départ à nouveau à 7h00. Aujourd'hui c'est l'anniversaire de notre chauffeur David, après lui avoir chanté tous en coeur "feliz compleaño", nous partons nous promener à travers "El Italian Perdida" : une formation de roches volcaniques sur une vaste étendue appelée ainsi car ce secteur a été découvert par un italien qui s'était perdu dedans !

Sur la route nous croisons différents animaux, en plus des camélidés, comme des vizcachas (rongeurs des Andes) et un renard des Andes.

Le lagon suivant appelé "laguna negra" est un véritable oasis caché et un havre de paix pour les lamas et oiseaux de toutes sortes.

Ensuite, nous faisons un arrêt au canyon de l'Anaconda.. heureusement cela n'a rien à voir avec le reptile : il s'agit d'une rivière serpentée !

Et tout à côté, il y a des champs de quinoa très colorés

Des kilomètres et un déjeuner plus tard, David nous arrête dans le village de San Cristóbal ou plutôt le nouveau village car il a été entièrement déplacé (pierres par pierres et cimetière inclus) à 17km de là, à la suite de la découverte d'un gisement important d'argent à exploiter.

L'église de San Cristòbal 

Nous reprenons ensuite la route pour nous rapprocher d'Uyuni et passons par le cimetière de trains dans un immense désert.

David nous a laissé le choix pour l'hébergement du soir : sans hésité, nous avons choisi de dormir dans l'hôtel de sel dans le Salar d'Uyuni ! Il n'y a pas d'eau courante et les conditions sont un peu rustiques mais qu'importe !! Nous sommes dans un hôtel entièrement en sel !!

Affaires déposées dans un des dortoirs et petit café/ gâteaux avalés et nous nous rendons dans le Salar d'Uyuni pour admirer le coucher du soleil.

Après ce magnifique spectacle, nous retournons à l'hôtel où un cocktail aux couleurs du pays nous attend. Pour fêter l'anniversaire de David et la dernière soirée, nous sommes partis tous les 6 chercher des bières à la "tienda" du coin ! La soirée fut bien sympathique et la nuit, du coup, très courte...!

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Nous nous trouvons (depuis 2 jours) dans l'Altiplano de la Cordillère des Andes. Altiplano signifie "plaine d'altitude", c'est la plus haute région habitée après le plateau tibétain.

La région étendue sur près de 1500 km, à sa majeure partie en Bolivie.

4ième jour :

Départ en 4x4 à 5h15 direction le Salar pour voir le lever de soleil. Il fait très froid !

À cette période de l'année, le Salar est couvert d'une fine couche d'eau qui rend ce désert de sel encore plus magnifique, grâce à l'effet miroir. Nous avions, tout autour de nous, un splendide camaïeu de couleurs. Un moment vraiment magique...

Nous rejoignons, ensuite, comme plusieurs autres groupes, un local fait entièrement en blocs de sel pour prendre le petit déjeuner.

Le rallye Paris-Dakar 2016 s'est déroulé en Bolivie et à travers le Salar 

Le Salar d'Uyuni, à 3650m d'altitude et d'environ 12 000 km2, est le plus vaste désert de sel au monde. Les couches de sel ont une profondeur de 1 à 2 mètres.

Sa formation est due au retrait progressif de l'océan Atlantique présent il y a 40 000 ans, durant l'aire paléolithique (explication en photo dans le parc de Cretacico à Sucre : "Ingresó de Atlantico").

L'assèchement n'a laissé que le sel ainsi qu'une énorme réserve de lithium que la Bolivie ne sait pas exploiter (et tant mieux !).

Concernant le sel, il y a tout de même quelques centaines d'hommes qui piochent pour l'arracher chaque jour : ils le façonnent en petits tas avant de l'envoyer, dans un village très proche Colchani, afin qu'il soit traité et vendu.

Après le petit déjeuner, nous retournons faire un tour dans le Salar afin de profiter de cet immense plateau pour faire des photos et jouer avec les perspectives !

Après un passage par l'hôtel pour récupérer nos affaires, David nous stoppe au marché artisanal de Colchani. Nous déjeunons, ensuite, dans un local sur la route de la ville d'Uyuni. Le moment est propice pour faire ensemble un petit bilan des 4 jours et lui exprimer toute notre gratitude pour ces découvertes.

Chaque jour, il y avait des paysages différents, c'était vraiment spectaculaire.

Un incontournable de la Bolivie !

Il nous dépose, en début d'après-midi, sur la place principale d'Uyuni... Et c'est ainsi que s'achève la plus belle excursion que nous ayons faite !

La suite du parcours n'étant pas vraiment fixée, on décide de faire un stop d'une nuit dans la ville avant de remonter dans le nord de la Bolivie.

Uyuni est une ville de passage, pour les trek comme Tupiza, elle n'a pas grand intérêt. Les commerçants semblent profiter de ce passage pour exercer des prix plus importants que dans le reste du pays !

Une nuit à 20e à Hostel Joya Andina, rua Cabrera, tout prêt du terminal de bus, et nous revoilà sur les routes !

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Publié le 19 mai 2019

Un premier bus d'un trajet de 4h jusqu'à Oruro (avec Flecha Norte) puis un second (dans la minute !) de 5h et nous sommes à Cochabamba !

Nous devons descendre avant le terminal car la rue pour la gare est complètement bouchée ! On découvre alors une ville très peuplée et animée.

Troisième ville du pays en terme de population avec plus de 600 000 habitants, Cochabamba est également le siège du parlement sud américain (UNASUR).

Située dans une vallée, à 2 500 m d'altitude, la ville profite d'un "printemps éternel".

Après un bon repos dans un hôtel plutôt classe à proximité de la gare routière (Hotel Kokusai, avenida Ayacucho), nous partons à la découverte de la ville.

La ville détient le plus grand marché couvert d'Amérique du Sud, on y trouve d'immenses allées, chacunes ayant une thématique : électroménager, habits, tuyaux en tout genre, offrandes, etc. On peut s'y perdre facilement !

Beignets de pommes de terre et légumes servis avec des crudités 

Sur la place principale, la plaza de 14 de Septiembre (fortement ressemblante aux autres places des villes bolivienne : une place carrée entourée de bâtiments au style coloniale avec des arcades et une cathédrale), nous allons faire un tour dans la galerie d'art à la Casona Santiváñez où il y a une exposition d'artistes locaux.

Le soir, après une grosse part de gâteau prise à la "pasteleria Dumbo", nous assistons à un spectacle de danse traditionnelle au théâtre Achá.

Il s'agit en fait de la 14ième rencontre de danse folklorique sud américaine des enfants de Bolivie, du Chili, de l'Equateur et du Pérou.

2h30 de spectacle avec de beaux costumes typiques de chaque pays et musiques traditionnelles que nous avons beaucoup apprécié !

Pérou 
Équateur 
Bolivie 
Chili 
Le centre ville est très illuminé le soir 

Sur les hauteurs de la ville se trouve, comme à Rio, un grand Christ blanc appelé San Cristòbal. Le service touristique de la ville ainsi que le Routard déconseille fortement de s'y rendre puisque des vols avec violence y sont régulièrement rapportés. Nous l'avons donc vu dans la salle du petit déjeuner au rooftop de l'hôtel !

Le 16 avril, nous reprenons la route en bus direction la capitale de la Bolivie.

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Publié le 21 mai 2019

En montant vers Cochabamba, nous pensions couper la route pour nous rendre dans le nord du pays. Or le bus de la compagnie Bolivia est d'abord passé par Oruro pour ensuite remonter vers La Paz (25Bs/p) dans l'Altiplano : 8h30 de trajet éprouvant et inconfortable sans toilettes et avec des pauses au bord de route sans wc également !

Quelques clichés sur la route 

La nuit est déjà là, lorsque nous arrivons à la gare routière de La Paz à environ 4000 mètres d'altitude.

Notre hostel, The rooftop Bolivia, est situé tout à côté sur l'avenue du Pérou (avenida Perù 291). Notre chambre dispose d'une grande baie vitrée donnant sur cette grande ville vallonnée et plus éclairée qu'un ciel étoilé !

La Paz, qui signifie "la paix" est la capitale la plus haute du monde. 2 millions d'habitants y vivent. La ville, fondée en 1548, vascille entre 3200 et 4000m d'altitude soit un dénivelé de 800m... On monte et on descend tout le temps ! Elle se trouve dans un vaste canyon aride et est entourée au loin d'une centaine de pics de plus de 5000 mètres dont le majestueux illimani à 6462 mètres.

Il n'est pas possible de rester insensible à cette ville surréaliste qui possède même des téléphériques depuis 2014 !

Nous ne manquons pas d'en profiter pour faire le tour de la ville depuis la place du Mercado Camacho (3B$ le ticket d'une ligne ; 4 pris en tout soit 1,20€/p).

Illimani et son pic enneigé au loin (légèrement caché par un nuage sur la photo)

Le téléphérique appelé "mi teleferico" se rend jusqu'à El Alto qui surplombe La Paz. Même si la balade est rapide, la vue sur la ville et les montagnes est époustouflante.

Nous continuons ensuite notre promenade du côté du stade Hernando Siles dans l'est de la ville.

Un match a lieu le soir même, la billeterie est ouverte et il reste des places... Sans tarder, nous prenons 2 entrées ou plutôt 1 car il semblerait qu'il y ait une offre : 1 ticket à 5€ = 2 entrées !

Le soir nous suivons la foule et entrons dans le stade, au moment du tifo dans le kop des Bolivars, le club chéri de la ville et 1er de la Liga Professional Bolivia (l'équivalent de la Ligue 1 en France). C'est bientôt la fin de la saison ici et l'équipe reçoit ce soir à domicile les Bloming de Santa Cruz.

Tambours et trompettes résonnent... L'ambiance dans le kop est très bien assurée du début à la fin !

Même à cette altitude, les joueurs ont plutôt la forme (!) et se montrent même un peu bourrin sur les bords... une petite voiturette, genre caddy de golf, avec un brancard n'hésite pas à intervenir sur le terrain à plusieurs reprises !

Au coup de sifflet final, l'équipe des Bolivars conserve sa place de favori en remportant la victoire 4 à 1.

Le lendemain, nous nous rendons dans le côté un peu plus touristique de la ville, vers la calle Linares et Murillo, au marché artisanal et au marché des sorcières (mercado de las brujas).

Dans ce marché des sorcières, on retrouve toutes sortes d'ingrédients pour concocter des potions censées régler différents problèmes personnels, des totems, des grenouilles séchées, des pierres magiques, des autels et d'autres offrandes comme des foetus de lamas...

Le lendemain nous avons pris la route pour Isla del Sol et Copacabana, avant de revenir quelques jours plus tard, à nouveau, à La Paz le 24 avril (à voir dans l'étape suivante). Le Truffi (taxi collectif) nous a déposé dans la journée au cimetière. Nous déposons nos affaires à l'hôtel : cette fois-ci le séjour se fera à la Résidence Uruguay au 470 avenida Uruguay qui propose la même prestation que le précédent hôtel mais à un prix plus attractif (16€ la chambre).

Après un tour en ville, nous avons réservé une animation pour la soirée plutôt insolite : un luchas de cholitas !

Nous rejoignons le bus à proximité de l'hôtel, compris dans la prestation, et nous voilà partis en direction d'El Alto pour assister à un combat de lutte, sans violence, de femmes boliviennes en habits traditionnels !

A l'entrée, une boisson, du pop corn et un cadeau nous sont donnés et le catch commence !

Pendant environ 2h, les cholitas assurent le show et au final, malgré le côté kitsch, c'est plutôt bien réalisé et on ne peut pas cacher qu'on s'est bien marré !!

Le jour suivant, nous prenons un mini bus depuis la calle Murillo, direction Mallasa, pour nous rendre à la "Valle de la Luna" à 12 km du centre.

Coincée dans le creux d'une cuvette, la Vallée de la Lune est un ancien canyon dont les eaux ont érodé la roche très friable en centaines de cheminées de fées et pitons filiformes.

Une curiosité géologique qui est aménagée pour la promenade (15B$ l' entrée).

Le paysage est superbe. Au loin, les montagnes sont rouges et l'on peut voir la "Muela del Diablo" (la molaire du Diable - bien que la montagne ressemblerait plutôt à une canine !-)

Pour le retour, nous prenons un bus de ville qui nous dépose à la première station de téléphérique et on s'accorde un nouveau tour de la ville mais cette fois-ci de nuit :-)

La place de l'église San Francisco est toujours animée. Cette belle et grande église, construite au XVIII ème siècle, au style baroque a une façade qui révèle largement les influences indigènes : on peut y voir des anges, des sirènes, des représentations de la Pachamama (terre mère) et même un mâcheur de coca !

Le palacio de Gobierno (le palais présidentiel, occupé actuellement par Evo Morales) se trouve autour de la Plaza Murillo, tout comme le palacio législative (le Congrès) et la cathédrale où repose le tombeau du Maréchal Santa Cruz, veillé par des gardes en uniforme rouge.

La place est constamment envahie par des centaines et centaines de pigeons ! 
Musée National des Arts 

Depuis 2014, la grosse horloge du Parlement a une particularité : elle tourne dans l'autre sens ! Cet acte symbolique a pour but de renier les pratiques imposées par le Nord aux Etats du Sud. Le Président, très controversé, a souhaité ainsi redonner son identité au peuple bolivien.

Le Parlement Bolivien 

Au milieu de la place, la proclamation d'indépendance de Murillo est reproduite et parfaitement lisible.

Au final, on peut dire que tous les pouvoirs sont réunis sur la plaza Murillo. Il ne manque que l'argent... mais la banque centrale ne se trouve pas très loin : à peine une rue en dessous !

Être en ville donne l'occasion de goûter à différentes spécialités de différentes régions boliviennes (bien que la gastronomie ne semble pas être leur fort..!) :

Le Charquekan : viande de lama déshydratée accompagnée d'oeufs durs, de maïs, de patates et d'une tranche de fromage... 
Légèrement sucré, le salteña au poulet semble être consommé plutôt le matin 

Le séjour à La Paz, fortement apprecié, est terminé. Nous rejoignons la gare routière pour nous rendre près de la frontière péruvienne à Copabacana.

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À la suite d'une information donnée par plusieurs voyageurs rencontrés sur l'organisation d'un festival à Isla del Sol, nous avons décidé de quitter La Paz quelques jours pour assister à la soirée du samedi !

Pour nous rendre sur le bord du lac Titicaca côté bolivien, à Copacabana, nous avons pris un bus de 4h (à 20B$/p soit 2,60€).

Le bus stoppe à Tiquina, nous comprenons alors qu'il y a un système de bac pour traverser la berge : nous decendons du bus, prenons un ticket à 25B$/personne (3,24 €), montons dans un bateau direction San Pedro de Tiquina de l'autre côté (environ 15 min) pendant que le bus fait de même !

Arrivés à Copacabana, nous laissons nos gros sacs à l'agence, au pied de l'arrêt de bus, où l'on a pris nos tickets pour nous rendre avec le bateau de 13h30 à Isla Del Sol.

Une bonne heure plus tard, nous arrivons sur la plage de Yumani. Il y a plusieurs auberges sur l'île, des muletiers attendent avec leurs ânes, les touristes qui souhaitent se faciliter la marche en ne montant pas avec leurs sacs/valises.

Nous commençons ensuite l'ascension de cette île magnifique.

Sur cette plus grande île du Lac Titicaca, on trouve 2 communautés (Yumani et Cha'llapampa) pour un total environ de 2000 habitants. Ils parlent essentiellement le Queshua et l'Aymara.

À la suite de tensions entre communautés, la partie nord de l'île n'est plus accessible aux touristes étrangers. Il reste, néanmoins, largement de quoi faire sur la partie ouverte !

L'île est considérée comme le berceau de la mythologie inca car le premier, appelé Manko Capac (qui est à ce jour le nom de la région) y aurait été déposé avec sa soeur par leur mère. Ils auraient fondés, ensemble et bien plus tard, Cusco.

Le point culminant d'Isla del Sol s'appelle Cerro Chequesan et culmine 4017 mètres (soit 265m de plus que le lac).

Point de vue idéal pour (enfin!) retrouver notre chemin et le festival "Amazonas Andes" !

Un arrêt dans un petit restaurant tenu par un charmant couple âgé et nous redescendons la côte pour nous rendre à la soirée.

Shooters d'alcool dit "des mineurs" offerts... euuh merci chef pour le nettoyage des organes !

Déco sympa, bonne ambiance, de bonnes rencontres et plusieurs français présents dont un que nous avions rencontré à Samaipata quelques semaines plus tôt ! Nous avons passé une bonne soirée malgré l'averse orageuse dans la nuit et la grande difficulté à se réchauffer ensuite...

Au petit matin, nous avons repris un bateau et sommes rentrés, nous reposer, à notre hôtel "Flor de mi Tierra" à Copacabana, un peu éloigné du centre à 15 min à pied (avenida Panamericana) mais bon marché (14e la chambre).

Vue de la chambre sur le Lac Titicaca 

Le jour de Pâques, une grande et longue procession a lieu : les pèlerins marchent depuis La Paz pour se rendre à la Basilique de Copacabana où la Notre Dame de Copacabana, sainte patronne de la Bolivie, est adulée. Durant l'empire Inca, ce lieu était déjà un centre cérémoniel.

Place Murillo. Drapeaux Bolivien et de l'Altiplano 

Le lendemain, le passage de la grande fête était encore visible dans le village et des automobilistes font la queue, comme tous les jours, pour que leurs voitures soient baptisées !

Les voitures sont décorées de couronnes de fleurs et les capots ouverts avec une reproduction de la Vierge sur le moteur  

Après le baptême, les chauffeurs arrosent leur capot de bière, jettent des confettis et font exploser des pétards et grimpent, ensuite, au sommet du Calvario pour faire exaucer leurs voeux par la Vierge mais également par la Pachamama.

Le chemin retrace le calvaire de Jésus avant sa crucifixion 
Vue du sommet du Calvario  : le lac Titicaca est immense.. On pourrait se croire à la mer !

La spécialité des villes autour du Lac Titicaca est la truite (cuisinée sous toutes ses formes !). Les menus du jour pour le déjeuner et le dîner sont, comme dans le reste du pays, très attractifs (environ 10/15b$ soit entre 1,30 et 2€ !)

Inka Kola est fabriqué par Coca cola (le goût et la saveur sont indescriptibles car totalement inconnus !)

Quelques activités sont proposées dans la Ville, on décide de faire un tour de pédalo sur le lac... un baptême pour Tiff !

Où l'on peut voir le sommet du Calvario sur la montagne 

La fin de journée est propice à une petite détente sur une terrasse d'un bar qui propose un happy hour (sur les caïpi.. youhouuu !). On rencontre, à nouveau, la famile belge en tour du monde, rencontrée quelques semaines auparavant à Samaipata et passons un moment avec eux à admirer le coucher de soleil sur le lac.

La veille de quitter Copacabana, après avoir flâner dans les rues, on continue notre promenade le long de l'eau, tant les couleurs lors du coucher de soleil sont magnifiques.

Il y a bien une plage ici, mais c'est rare de voir quelqu'un s'y baigner : déjà parce qu'à cette altitude l'eau est très froide mais également et, malheureusement, le lac fait partie de ceux des plus pollués au monde.

Notre séjour en Bolivie touche à sa fin après 1 mois et une semaine. De la place principale de Copacabana, nous prenons le bus Titicaca Bolivia pour passer la frontière péruvienne.

C'est l'heure du bilan :-) :

Au départ, refroidis par l'accueil à Santa Cruz de la Sierra, nous avons finalement beaucoup aimé la Bolivie pour ses paysages et sa culture. Moins avenants qu'au Brésil, la population est toutefois bien sympathique... lorsqu'on communique en espagnol !

Les déplacements sont facilités par de nombreux bus, collectivo, truffi, etc. Il est impératif de ne pas avoir le mal des transports (et d'avoir un coeur bien accroché !!) car la conduite bolivienne est très éloignée de la nôtre... les dépassements du bus dans un virage en montagne sont quasi systématiques ; au carrefour dans une ville, s'il n'y a pas de feu tricolore, c'est toujours le premier qui klaxonne qui passe (plutôt sûr de lui) ; en tant que piéton il ne faut pas trainer sur le passage piéton car les chauffeurs ont tendance à démarrer avant le passage du feu au vert, etc. !

Il y a une culture musicale très riche car chaque région à sa propre musique. La lambada que nous connaissons tous est, en fait, originaire de la Bolivie.

Nous avons eu une préférence pour les musiques composées avec du charango et de la flûte (de pan ou classique) des Andes.

Ainsi, pour tourner cette page bolivienne, on vous laisse découvrir un groupe originaire de La Paz...

Buena escucha !

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Publié le 2 juin 2019

Dans le bus, nous remplissons une fiche donnée et commentée par le chauffeur destinée à la douane bolivienne. 15 min plus tard nous sommes au bureau frontalier de Kasani, la dernière ville bolivienne. Le bus nous dépose, nous faisons la queue pour sortir du territoire.

Et nous nous rendons à pied, 5 min plus loin, pour faire tamponner notre passeport du visa d'entrée péruvien. Le douanier pose à chacun quelques questions auxquelles nous répondons avec notre espagnol approximatif (et qui font sourire les douaniers !!)

Le 29 avril, nous sommes autorisés à rester sur le territoire durant 90 jours 😁

Dans la foulée nous reculons notre horloge d'une heure : le décalage est désormais de 7h avec la France.

Le bus reprend sa route pour Puno durant environ 2 heures.

On dépose nos affaires au superbe petit hôtel familial Nak Hosteles, Junior Velasco 307 pour 2 nuits et on se dirige vers le centre pour y faire un tour.

L'hôtel est d'autant plus sympathique puisque nous avons, à nouveau, des douches avec de la pression et chaudes de surcroît !! (Ce qui nous a beaucoup manqué en Bolivie...!)

Puno est également situé sur la rive du lac Titicaca. La ville n'a pas beaucoup de charme mais c'est un passage obligé pour visiter les îles flottantes et Taquine.

Plaza de Armas 

Nous avons profité de cette balade pour nous restaurer et réserver une journée sur les îles le lendemain.

Pas très alléchant mais très bon ! 

Le mini bus de l'agence Lago Tours nous a récupéré à l'hôtel vers 8h00 afin de nous déposer au port où il avait déjà une quantité énorme de touristes !

Le bateau démarre pour environ 1 heure de trajet jusqu'aux îles flottantes, en musique !

Le lac Titicaca, à 3 810m, est le plus haut lac navigable du monde. Il mesure 200 km pour environ 8 400m2.

Une légende andine raconte qu'une partie des trésors Incas dormirait au fond. Le commandant Cousteau effectua des fouilles mais ne trouva que des poteries. Puis d'autres engageront plus tard des recherches, dans les années 2000, et découvriront des ruines d'un vaste temple, une terrasse et un mur laissant penser à une possible cité mystérieuse du côté bolivien...

Côté péruvien, on trouve plusieurs îles : Uros, Taquile et Amantani (cette dernière est très éloignée de Puno, nous n'y avons pas été).

Uros 

Les îles d'Uros, appelées îles flottantes, sont des îles artificielles composées de couches compactes de roseaux (totora) de 3 mètres d'épaisseur. Il y aurait environ 2000 habitants répartis sur différentes îles, chacunes ayant son propre chef.

Une rapide présentation est faite par le guide et un habitant ne parlant que l'aymare sur une des îles, puis une habitante nous montre l'intérieur de sa maison très rudimentaire puisqu'il n'y a qu'un lit.

Au moment de partir avec le bateau typique de ce côté du lac, les femmes se réunissent pour chanter en plusieurs langues des chansons populaires ... le choix en français s'est porté sur la comptine "alouette, gentille alouette..." !!

Tout cela faisait vraiment, ou plutôt trop, mise en scène...! On ne croit pas un seul instant à l'authencité du lieu même si le guide affirme, bien sûr, le contraire ! Plus tard dans le voyage, un péruvien nous confirmera que les habitants n'y résident pas à temps plein et que c'est essentiellement touristique.

Nous reprenons ensuite le bateau durant 2h pour nous rendre à Taquile. L'île ressemble beaucoup plus à Isla del Sol en Bolivie, mais en plus petit puisque sa longueur est de 7 km.

Ici, les 3000 habitants ne parlent qu'espagnol ou quechua et vivent de façon communautaire. Ainsi les récoltes sont réparties en fonction des besoins de chacun.

Sur des terrasses étagées, sont cultivés par rotation des haricots, des patates et du maïs. Tous les 3 ans, une parcelle est laissée en jachère aux montons et charge à la coopérative de répartir équitablement les revenus.

Après un bon déjeuner avec la spécialité du lac, c'est à dire la truite :) le guide nous présente les différents habits typiques et leurs significations : mettre le pompon du bonnet à droite ou à gauche, par exemple, signifie soit l'on est marié soit à la recherche ; la ceinture portée par les hommes mariés est composée des cheveux de leur femme ; etc.

Jo en maire du village !  

L'après-midi, nous avons continué la balade à Taquile :

Le bateau a regagné ensuite Puno dans le courant de l'après-midi, en 3 heures... c'était long !

Le 02 mai, nous sommes partis direction Arequipa avec la compagnie Cosmos (20 PEN, 5,34€/p).

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Il faut 8h de trajet pour rejoindre Arequipa, dont une partie, se fait à travers la réserve nationale "de Salinas y Aguada Blanca" (où l'on a pu voir des vigognes ainsi que des volcans en toile de fond).

Pour y entrer, le bus s'arrête à un barrage, tous les passagers descendent et doivent passer dans un bâtiment doté d'un scanner (on a pas très bien compris mais il semblerait que c'est les fruits frais qui soient recherchés !).

En arrivant à la gare routière d'Arequipa, nous prenons un taxi pour nous rendre à la Casa de Julie, une maison d'hôte située dans l'urbanisation Los Naranjos, à 10/15 minutes en voiture du centre.

Nous rejoignons la cousine de Tiff et ses copains venus quelques jours auparavant au Pérou pour y passer leurs vacances :)

Présentations faites avec Julie, qui est péruvienne et francophone, nous rejoignons Justine et Baptiste dans un bar et attendons des nouvelles d'Andgela et Hervé qui n'ont malheureusement pas reçus leurs sacs à dos à l’issue de leur vol interne Lima-Arequipa avec la compagnie Vivaair. Julie a été d'une grande aide puisqu'elle a pu intervenir à plusieurs reprises en leur faveur à l’aéroport.

Le jour suivant, Thomas, un français installé au Pérou, chez qui nous avons réservé le trek de la Colca est venu nous faire un topo sur ce qui nous attendait pendant 2 jours (c’est-à-dire un gros effort physique !) et nous confier les recommandations (heure de départ, vêtements à prendre, litre d'eau par personne, …). Le prix du trek par personne est de 126,80€ pour 2 jours et une nuit (transports, repas et guide francophone inclus).

Peu de temps après la réunion, un transporteur est venu livrer les 2 sacs à dos manquants...heureusement !

Nous sommes ensuite partis direction le centre, jusqu’à la place principale.

Plaza de Armas 

Le couvent de Santa Catalina, à quelques pas de la place, est une visite incontournable à Arequipa : cet immense couvent de carmélites est le plus grand du monde.

C'est une véritable ville dans la ville avec ses ruelles, ses placettes, ses cellules privatives et ses nombreux cloîtres.

L’entrée de la visite est de 40 Soles (10,56 €) et la guide francophone, prise à l’entrée, de 30 (7,92 €) pour le groupe.

Pendant pres d'une heure, la guide détaille l'histoire de ce couvent, fondé en 1579, ainsi que l'organisation de la vie de la collectivité au fil des époques.

Permet de filtrer l'eau (à gauche) 

Les religieuses, au bout d'un an de vie dans le couvent, prononçaient leurs voeux et ne sortaient plus jamais de là (bien souvent par obligation familiale). Quelques contacts étaient exceptionnellement possibles avec des externes via un parloir surveillé.

La partie que nous visitons n’est plus utilisée à ce jour, en revanche des sœurs vivent toujours dans une dépendance juxtaposée.

Depuis le passage du pape Jean Paul II en 1985, les nones ont le droit de parler et de sortir à l'extérieur.

Après cette visite intéressante, un peu de shopping dans les boutiques souvenirs et quelques courses pour le trek, puis nous filons préparer nos affaires chez Julie car le mini bus nous récupère dans la nuit à 2h45 !

Les quelques jours passés à Arequipa ont permis aux copains de s'acclimater à l'altitude, étape essentielle avant le début des treks ou avant d'atteindre un village encore plus haut perché dans la Cordillère.

La politique sur la feuille de coca au Pérou n'est pas claire : certaines régions ont droit d'y recourir, d'autres non. Les péruviens sont, dans tous les cas, beaucoup moins consommateurs que les Boliviens !

Une alternative industriel existe en pharmacie sous forme de pilule : Sorjchipill (soroche signifie mal des montagnes)

Le trek de Colca :

Le réveil sonne... ça pique un peu mais une fois dans le mini bus nous pouvons continuer notre nuit car il y a environ 4h de route jusqu'à Canabaconde où nous nous arrêtons prendre le petit déjeuner compris dans le trek.

Puis le mini bus nous dépose 30 min, comme énormément d'autres touristes, au Sanctuario del Condor pour observer ses énormes charognards d'Amérique qui profitent des courants chauds pour se laisser planer.

Après ce beau spectacle, les choses sérieuses commencent au Canyon de Colca !

14 km de descente, d'un dénivelé positif d'environ 970 mètres sont prévus dans la journée, pour atteindre l'oasis et notre hébergement pour la nuit.

Les paysages sont époustouflants.. ça vaut bien quelques efforts... !

Le canyon du río Colca s'étire sur une centaine de kilomètres. Il était, il y a quelques années encore, le canyon le plus profond du monde.

Hameau où l'on déjeune le midi

Après cette journée éprouvante de 21km (et non pas 14 !) à un rythme soutenu, nous arrivons à Sangalle surnommé l'oasis, au fond du Canyon pour y passer la nuit.

Le chemin sur la gauche est - une partie - de celui remonté le 2ième jour 

Une bonne bière de réconfort et de prévention pour les courbatures (conseil du plus sportif du groupe suivi à la lettre :-)), nous dégustons un bon petit plat avec la meilleure des viandes locales : l'alpaca (sans gras ni cholestérol !).

Piscine de l'auberge 

Le lendemain, départ dans la nuit à 4h45 pour attaquer l’ascension du Colca de 5 km...

Les plus sportifs du groupe mettrons 2h15 à arriver au sommet et nous, qui n'en voyait plus le bout ( !) 3h après le départ et fiers de nous !

Le trek du Colca est un parcours difficile et d'autant plus pour les débutants et non sportifs ! Il est toutefois possible de remonter avec un âne moyennant environ 16 € au muletier.

Après la remontée le ventre vide, nous prenons un petit déjeuner avant de rejoindre le mini bus qui nous dépose ensuite au dessus de terrasses agricoles.

L'occasion également de goûter le fruit du cactus San Pedro (plutôt acide) : le Sangayo.

Après l’effort, le réconfort : José, le guide et le chauffeur nous laisse ensuite à des « aguas termales". Deux bains thermaux naturels qui permettent (enfin !) à nos muscles de se décontracter et de se détendre un peu, le tout dans un cadre magnifique !

Pour terminer l'excursion, un dernier arrêt est fait, à Chivay, dans un bon restaurant de plats locaux sous forme de buffet à volonté et animé !

Nos routes se séparent ensuite pour 2 jours : nous nous rentrons avec le mini bus jusqu’ à Arequipa et l'autre partie du groupe part directement dans un autre bus à Puno.

Sur la route, nous effectuons un rapide arrêt à un point de vue, à 5000m d'altitude, où on peut observer, au loin et tout autour, différents volcans, notamment le Mismi qui abonde le fleuve de l’Amazone.

À Arequipa, on récupère nos sacs chez Julie. Une douche (plus que nécessaire 😅) et on rejoint la gare routière pour y prendre un bus de nuit jusqu'à Cusco.

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Publié le 17 juin 2019

La nuit fut plutôt confortable dans le bus Tourisma Puma pour une première au Pérou en catégorie "cama" (qui signifie lit). Nous sommes arrivés 11h plus tard au terminal terrestre de Cusco (50PEN soit 13,20€/p).

Un bon petit déjeuner sur la place de la Basilique de la Merced et nous rejoignons notre charmant hôtel sur les hauteurs de la ville (New Day Inn Vista Cusco, avenida Circunvalación, 14€ la chambre privée avec sdb).

Vue de l'hôtel 

Cusco est l'ancienne capitale de l'Empire Inca. À 3600 m d'altitude, la ville est connue pour ses vestiges archéologiques et son architecture coloniale hispanique.

"Cusco nombril du monde" 
Cathédrale Notre Dame de l'Assomption, plaza de armas

Cusco a vraiment beaucoup d'atouts : déjà, c'est une très jolie ville, se balader dans les rues autour de la plaza de armas est vraiment très agréable ; puis elle possède de nombreux musées sur son histoire très riche et enfin c'est un point de départ vers plusieurs sites de la Vallée des Incas.

Avec les copains, de retour de Puno, nous nous prenons un collectivo pour nous rendre à Chinchero, un village de tisseurs à 3800 m d'altitude.

Sur place, l'entrée est payante. Nous achètons le boleto (ticket) d'entrée le plus complet, c'est à dire celui permettant de faire 16 activités dans les environs durant 10 jours (à 130 soles soit 34,45€/p).

Chinchero possède une église coloniale richement décorée à l'intérieur dans laquelle est dispensée, chaque dimanche, une messe en quechua.

Devant, se trouve un marché artisanal péruvien.

Plusieurs ateliers de tissage sur le chemin, avec des femmes en habits traditionnels, proposent de faire une démonstration aux touristes.

Tout à côté de l'église se trouve un ensemble de terrasses. Ces murs sont constitués, comme les autres constructions incas, de gros blocs de pierre arrondis, polis et ajustés à la perfection.

Rocher appelé Waka Chincana 

La visite se poursuit en taxi, à environ 25 minutes de là, à Moray, à 3 600m d'alt, afin d'observer et faire le tour des terrasses circulaires incas.

Mises en place de cette manière, les terrasses permettaient de créer un micro-climat pour assurer des récoltes toute l'année.

Les taxis patientent jusqu'à notre retour, ils nous déposent pour déjeuner sur la route et nous repartons ensuite direction les Salines de Maras (non compris dans le boleto, entrée : 10 soles soit 2,65€ ; taxi = 60 soles/voiture + 10 soles par pers soit 7,95€/p).

Arriver par le haut offre une superbe vue plongeante sur les quelques 3 900 bassins de sel installés en terasses à flanc de montagne où un río (rivière) salé s'écoule.

Certains bassins dateraient même d'avant l'époque inca. Nous faisons un tour sur le site de sel cristallisé pendant une petite 1 heure.

Des travailleurs s'activent pour traiter et récupérer les 3 types de sel présents : de bain, de cuisine et de la fleur de sel.

Il est possible d'en acheter aux petits stands à la sortie qui proposent également de goûter du "chocolate a la salineras de Maras"... délicieux !

Pour terminer notre journée et rentrer à Cusco, nous poursuivons notre route, à pied, sur le flanc gauche qui longe les Salines.

Une petite descente d'environ 1h, plutôt chouette, qui nous permet de retrouver une route au niveau de Tarabamba afin d'y prendre un colectivo (arrivé très rapidement !) direction Urubamba, puis un autre pour finir jusqu'à Cusco.

Le jour suivant, veille de départ pour le trek du Salkantay, il faut se faire à l'évidence... Jo a tous les symptômes de la tourista depuis plusieurs jours et ça ne s'arrange pas avec les temps !

Une matinée complète à joindre l'assurance pour les informer de notre intention de voir un médecin ou plus si besoin et nous nous mettons en route pour rencontrer le médecin - qui parle français - indiqué dans le fascicule donné par le centre de vaccination avant notre départ...

Sauf qu'il n'habite plus à l'adresse indiquée.. depuis 6 ans ! Nous arrivons à le joindre et à prendre rendez-vous grâce à dentiste péruvien présent dans le bâtiment initial. Le médecin osculte Jo mais en anglais car il ne parle pas français et est, d'ailleurs, très étonné de savoir qu'il apparaît dans un document officiel français !

Les médicaments et les bouteilles de Powerade préconisés (!) sont récupérés et nous rentrons rejoindre les copains chez William, un français expatrié chez qui nous logeons quelques jours, afin de préparer les sacs pour le trek.


TREK DU SALKANTAY - MACHU PICCHU

(Alternative au trail des Incas très sollicité)

Le 10 mai à 5h du matin, équipés de nos sacs prêtés par l'agence (de 7kg max car ils seront ensuite portés par des mules), nous rejoignons Hendrik, notre guide francophone durant ces 4 jours et 3 nuits, et Alberto, de l'agence Local Trekker Peru, également francophone, venu s'assurer que tout va bien !

4 heures de route plus tard, dont un petit stop à Mollepata, nous arrivons à Challancancha, le point de départ de le marche.

Le guide nous présente l'équipe qui nous accompagnera : cuisiniers et muletier.

Les ânes chargés et nous nous mettons en route pour 2 heures de marche avec une superbe vue sur des sommets enneigés dont le Salkantay.

Le déjeuner est servi avec une chicha morada (une boisson péruvienne populaire du maïs violet qui paraît plutôt noir selon moi !), au campement où nous dormons le soir même, à Soraypampa.

L'après-midi, nous poursuivons notre journée d'acclimatation vers le lac Humantay.

Une bonne ascension d'environ 1h pour atteindre un magnifique lac bleu turquoise, à 4600 m d'alt., caché entre les montagnes.

La température la nuit avoisine les 0°C... un des cuisiniers vient nous réveiller, le lendemain à 5h30, avec du maté de coca et une bassine d'eau chaude afin de nous réchauffer de cette nuit sous tente très très fraîche !

1h plus tard, nous débutons les 6 kms d'ascension du col du Salkantay ("montagne sauvage" en quechua) à 4 600 m d'altitude.

Son sommet enneigé culmine à 6 271 m d'alt.  


La montée est rude... et longue ! Elle peut, néanmoins, se faire en mule si besoin, en supplément.

:-) 

On poursuit notre marche jusqu'au lac du Salkantay puis sur une crête de montagne, qui ne semble pas être empruntée par les autres touristes, avant de redescendre vers le refuge de Wallacumacha pour le déjeuner :

Lac du Salkantay
Nous croisons plusieurs chinchillas sur notre chemin 

L'après-midi, nous effectuons une longue marche en descente sous la pluie pour atteindre notre nouveau campement à Chaullay.

Le paysage est radicalement différent, nous avons quitté la montagne pour une végétation tropicale, dense et très verte.

Les tentes sont exceptionnellement abritées sur la terrasse d'un gîte pour les protéger des averses. Nous nous couchons tôt car la journée a été longue et physiquement fatiguante avec ces 22 kms au total.


Le 3ième jour, nous nous faisons réveiller à 6h du matin avec un maté de coca. Il pleut toujours... après concertation sur l'averse en cours et celles à venir, nous décidons de poursuivre tout de même à pied notre chemin, comme prévu initialement.

Campement de la veille vu de la montagne d'en face

10 km à travers la jungle péruvienne et nous sommes contraints de rejoindre un minibus pour continuer car les averses tropicales ont provoqué des éboulements. Le chemin que nous devions emprunter n'est donc plus sécure.

Le minibus nous emmène directement à Playa Sahuayacco pour déjeuner.

Pas de plage là-bas contrairement à son nom, mais le village est spécialisé en café.

Plantation de café  

Un bon déjeuner copieux et un délicieux café plus tard et nous reprenons le minibus direction Santa Teresa.

À 1450 m d'alt., à quelques kilomètres de ce village se trouvent des "aguas calientes" : trois bains thermaux naturels à différentes températures (10 soles soit 2,66€ l'entrée par personne non compris) qui nous font un bien fou !

30 min plus tard il est déjà temps de repartir si on ne veut pas arriver à Aguas Calientes pendant la nuit, dernière étape nocturne avant le Machu Picchu.

Pour y arriver, le minibus nous dépose à la gare de Hydroelectrica, où nous longeons les rails sur 12 km d'un des plus célèbre train : Pérurail (où plus communément appelé le "train du Machu" !).

Le train part avec nos sacs ! 
La montagne du Machu Picchu 
Nous sur une construction Inca 

La nuit tombe rapidement. À l'aide de nos lampes, nous arrivons à Aguas Calientes vers 19h30 et allons directement dîner dans un restaurant où nos sacs nous attendent.


Nous avons quitté un peu plus tôt dans la journée, l'équipe qui nous suivait (cuisiniers et muletiers).

Une nouvelle longue et fatiguante journée, après laquelle nous décidons en concertation, d'acheter les billets de bus pour monter au Machu picchu (environ 11€/p) et rejoignons, pour notre plus grand plaisir, un bel et confortable hôtel (Hotel Vista Inn Machu Picchu).


Dernier jour du trek, celui que l'on attend tous :-) On se réveille (presque sans courbatures !) à 4h30 pour une départ à 5h00... enfin ... 5h50 finalement car le guide, très en retard, a fait la fête la veille (pour le jour de la mort de Notre Dame de Fatima) et ne s'est pas levé ou plutôt n'a pas dormi ! Au plus vite, nous nous mettons à la file pour prendre le bus.

Un peu avant 7h00 nous arrivons devant l'entrée. Le site du Machu Picchu est devenu très réglementé :

- les billets d'entrée donnent l'accès au site durant de 2h. La tranche que l'agence a sélectionnée au préalable était de 6 à 8h...

- les visites sont limitées à 2 500 par jour (en raison de la dégradation du site)

- Le parcours est fleché, il n'est pas possible de se balader sur le site comme on le souhaite, comme cela été encore le cas il y a peu.

Le MP est à 3 600 m d alt 

On tourne un peu en rond (il semblerait que le guide n'est pas connaissance du parcours mis en place ou peut être est-ce dû à sa gueule de bois ?!) et, au vue de l'heure, nous nous rendons rapidement à "La Montaña" qui surplombe le site.

Lors de la réservation du trek, nous devions choisir la randonnée dans l'une des montagnes qui est couplée au ticket d'entrée. Notre choix s'est porté sur la Montaña car elle moins raide que celle de Huayna Picchu. Néanmoins, il faut tout de même gravir plus de 2000 grosses marches en pierre sur environ 2 km pour atteindre le haut !

Plus nous montions, plus la brume en faisait de même ! Au final, nous ne sommes pas allés au sommet : trop d'efforts supplémentaires pour une vue totalement cachée.

Nous sommes redescendus et avons débuté la visite du site archéologique du Machu Picchu, une des sept merveilles du monde et sans conteste le site précolombien le plus spectaculaire d'Amérique du Sud !

Pourtant bien présent sur des cartes au 18ème siècle, le premier à s'y être rendu, Hiram Bingham, un américain, est celui que l'on retiendra pour sa découverte en 1911.

Le site se divise en 2 parties : le secteur agricoles (où se trouve les terrasses agricoles et les systèmes de canalisations d'eau) et le secteur urbain (où se trouve des maisons, des greniers pour le stockage, des fontaines, un tombeau, etc.).

Les ruines de la cité perdue sont de 3 types de constructions différentes, ce qui laissent à penser que les Incas et son neuvième empereur, Pachacútec, ont poursuivi les constructions du peuple de chancas qu'ils venaient de vaincre, en 1438.

Un inca momifié a été retrouvé dans ce bâtiment creusé sur la roche et dont la fenêtre donne sur la Porte du Soleil

Des centaines de personnes vivaient dans cette cité développée et organisée autour des trois éléments principaux de la vie : la terre, le soleil et l'eau

Grenier où était stocké les produits finis prêts à vendre 

Les origines du site ainsi que sa désertification sont soumis à interprétation. De ce fait, certains disent que les espagnols auraient vécu et profité de la cité avant de se retourner contre les Incas et de les réduire en esclavage et d'autres que le site, inachevé, aurait été abandonné par ses habitants lorsque Cusco a cédé aux colonisateurs.

Dans les deux cas, le Machu Picchu a été une ville inca importante où l'empereur Pahutec résida et, qui a été laissé à l'abandon par les espagnols ensuite car le site ne présente pas de valeur, ni d'intérêt commercial.

Les tondeuses du site ! 
Les constructions ont été faites en utilisant en harmonie avec la nature et les matériaux sur place 

Un début de journée un peu stressant qui finalement a bien été rattrapée par la suite puisque nous avons pu dépasser l'horaire et effectuer la visite, tant rêvée, en prenant notre temps, avec les explications de Hendrick.

Nous redescendons à Aguas Calientes en bus. Normalement nous devrions prendre le train Perurail pour rejoindre un bus à Ollantaytambo mais, manque de chance pour nous, les locaux font grève sur la voie et aucun train ne circule dans la journée. Le guide nous explique qu'ils ne profitent pas assez des importantes retombées financières que rapporte le Machu chaque année.

Le billet de train de 60$ nous sera remboursé plus tard.

Résultat pour nous : nous devons suivre à nouveau les rails du train, sur 12 km, dont une partie sous la pluie, vers Hydroelectrica pour rejoindre un minibus qui nous déposera à Cusco.

Église d'Aguas calientes  

Vers minuit, nous arrivons enfin à Cusco après un voyage pas très confortable de 7h sur une route dangereuse, la nuit !

Le trek était physiquement difficile, nous avons marché au total 74 km mais nous n'avons aucun regret... on a en pris plein les yeux ! C'était absolument fabuleux !

Le lendemain, c'est déjà le dernier jour de vacances des copains, nous avions prévu de monter à la montagnes aux 7 couleurs mais nous avons dû annuler au vue de notre d'arrivée tardive la veille, du départ précoce pour ce nouveau trek à 4h du matin et de notre condition physique pour entamer une nouvelle marche à 5000 m d'alt. !

Nous avons donc été flâner en ville, profiter de l'un des nombreux massages proposés (1h00 à 12,50€) ainsi que d'une terrasse ensoleillée pour boire un verre.

Plaza de la Merced 
Plaza de Armas 

Leur vol, Cusco-Lima, étant prévu le lendemain matin, on profite de notre dernière soirée ensemble pour nous régaler autour d'une spécialité péruvienne : le ceviche de trucha (- de truite- à la Cevicheria sur la plaza de Armas).

Nous prolongeons notre séjour à Cusco et retournons à l'hôtel où nous avions dormi la première nuit, sur les hauteurs.

Il reste 3 jours pour effectuer les autres activités sur le boleto que nous avions pris à Chinchero.

Le boleto est nominatif 

Nous commençons par la visite du site archéologique de Saqsaywaman, à 2 km du centre. Nous demandons au taxi de nous déposer au 2ième parking sur les hauts afin de faire la visite en descendant :)

La forteresse inca ou le centre religieux dédiés au soleil et aux autres dieux incas surplombe l'ancienne capitale inca, Cusco.

Des blocs de pierre colossaux parfaitement taillés, assemblés et encastrés forment une immense enceinte en zigzag.

Les Incas creusaient de petits orifices dans la pierre et y glissaient un bâton gorgés d'eau qui, en gonflant la faisait éclater. La pierre était ensuite taillée et polie.

Les hypothèses sur le déplacement de ses blocs sont nombreuses car les Incas ne connaissaient pas la roue en revanche il semblerait qu'ils utilisaient tout de même un système de roulement et rendaient le sol glissant.

Une balade plutôt sympathique d'une heure entre les ruines du site et qui mène à plusieurs miradors.

En redescendant vers le centre par le chemin amenagé sur le côté gauche du site, nous nous arrêtons au musée des plantes sacrées (Museo de plantes sagradas).

Un petit musée gratuit, intéressant, sur les propriétés en vitamines et les vertus médicinales des plantes, légumes et fruits locaux.

Les différentes sortes de quinoa 

On y apprend par exemple que le camu camu, un petit fruit ressemblant à une baie rouge d'Amazonie, que l'on nous a servi en jus, a une très forte concentration en vitamine C et en bioflavonoïde (effet protecteur contre les maladies cardiovasculaire et cancer du poumon).

Le jour suivant, nous profitons à nouveau du boleto pour faire le tour de 3 musées en ville :

- El Museo Historicó Regional présente des vestiges incas ; des ossements et fossiles ; l'histoire de Tupac Amaru, un inca à la tête de la rebellion contre les colonisateurs en 1780 (et non pas le rappeur ^^) et l'histoire de Garcilaso de la Vega, un des premiers enfants métis né d'une princesse inca et d'un capitaine espagnol, ancien propriétaire du bâtiment, historien et également écrivain d'un livre glorifiant ses ancêtres et la culture inca (ce qui déplu beaucoup aux espagnols).

Squelette de tatu 
Le puma représente le dieu de la guerre 
Vases incas 
Objet religieux  de l'époque coloniale en or  
Peinture représentant la mise à mort de Tupac Amaru par les colons espagnols, à la plaza de Armas à Cusco

- El Museo de Sitio Qorikancha, un petit musée plutôt viellot sous le jardin du monastère qui expose les trouvailles issues des fouilles du site.

On y apprend, par exemple, que les crânes étaient déformés à la naissance à l'aide de planches en bois fixées de chaque côté de la tête. L'allongement du crâne montrait des signes de noblesse (plus il était long mieux c'était !). Certains, qui devaient être malade (on l'espère !) ont même subi des trépanations.

Une momie retrouvée ,comme souvent, en position foetale  
Cet épis de maïs entièrement en argent n'est qu'un exemple de leur savoir faire ! 

- El Centro Qosqo de Arte Nativo est situé quasi en face du précédent musée. Tous les soirs, à 19h, se produit un spectacle de musique et de danses traditionnelles avec costumes typiques de chaque région du Pérou (que nous avons beaucoup apprécié !).

Dernier jour de la validité du boleto : nous prenons un colectivo direction Pisaq à environ 30 kilomètres de Cusco pour visiter un autre site archéologique inca.

Le site se trouve dans les hauteurs de Pisaq, à 8 km. Il faut donc prendre un taxi pour s'y rendre si on ne veut pas marcher ! On partage les frais avec un couple de français arrivé au même moment.

Dès l'entrée, vue dégagée sur la vallée et grandes terrasses faisant corps avec la montagne 
Ruines des maisons  

Sur la colline d'en face, il y des centaines de cavités où l'on enterrait les morts.

En continuant le sentier, après un mirador, on peut admirer d'en haut le temple du soleil (Intiwatana en quechua) et le panaroma sur les deux vallées.

Il faut compter facilement 2h pour tout visiter tant le site est imposant.

À la fin, il est possible de descendre directement vers Pisaq via un petit sentier de 30- 40 min ou de prendre l'un des nombreux taxis à l'entrée.

Nous continuons notre visite du côté de Ollantaytambo : au carrefour des routes principales de Pisaq nous arrêtons un colectivo pour aller à Urubamba, ce dernier nous dépose à Calca, nous reprenons un autre dans la foulée et un dernier jusqu'à la place principale de notre destination. Beaucoup de colectivo mais qui sont bien pratiques, car ils vont partout et s'arrêtent exactement où l'on souhaite sur la route, ils sont aussi très économiques : 2 soles/p le trajet (0,53€).

La ville d'Ollantaytambo a été déclarée en 1995 "Capital Mundial de la Indianidad" en raison de la présence de l'imposante forteresse inca qui surveillait le chemin du Machu Picchu.

D'origine pré-inca, le site fut conquis par l'empereur inca Pachacuti (dans la seconde moitié du XVe s) qui le transforma en centre religieux et résidentiel avant que l'empereur Manco Inca ne lui donne une vocation plus militaire, pour lutter contre les espagnols.

Sans doute, un incontournable à visiter.

Cactus et ses fruits (sangayo) 

Il faut compter environ 2h00 pour faire le tour et profiter du site et de l'ingéniosité des incas.

Le soir, on stoppe un bus sur la place principale pour rentrer à Cusco, à 97 km de là, dans lequel on se retrouve seul ! (Il ne devait pas être en service et rentrait chez lui !)

Au départ pour quelques jours nous avons finalement sejourné 11 jours entiers dans Cusco (sans compter le trek) ! Nous aurions pu rester plus encore, tant la ville nous a plu et est intéressante, mais il était temps de repartir vers d'autres découvertes !

Quelques autres clichés dans la ville :

Monastère 
Près de la gare,en bas de l'avenir del sol 
Défilé en costumes typiques
Superbe graffiti sur l'histoire inca 
Groupe de musique typique devant la statue commémorant la mémoire de Tupac Amaru

Sur beaucoup de bâtisses, flottent des drapeaux arc-en-ciel que l'on pourrait considérer, à l'instar de chez nous, comme étant un établissement "gay friendly" mais ils représentent en fait l'étendard utilisé pour montrer sa rébellion contre les espagnols.

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Publié le 17 juin 2019

Le bus de la compagnie Civa part en fin de journée de Cusco pour rejoindre Ica, près de la côte du Pacifique, à 15h de là. En catégorie cama, la route et la nuit sont plutôt agréables ! Un plateau repas pour le dîner et un petit-déjeuner sont servis par un genre de steward.

Nous descendons en une nuit de 3000 mètres d'alt.!

Lorsqu'on arrive à la gare routière la chaleur nous surprend.. enfin ... ! :-)

Nous nous posons près de la place principale, la plaza de Armas (facile à trouver car quasi toujours le même nom !) pour déjeuner et rechercher sur internet notre lieu de séjour.

On opte pour un hôtel sur la route de Huacachina, qui est, sans doute, le lieu le plus intéressant à proximité d'Ica (en dehors de visite de domaines viticoles de Pisco ! :))

Le taxi nous y emmène... sauf qu'il semblerait que l'hôtel n'existe pas ! Le taxi cherche, se renseigne auprès de passants mais personne ne le connaît ! Heureusement, la réservation n'engageait pas de frais à l'avance ! On lui demande alors de nous déposer à un autre sur la route, simple, pas cher et propre !

Ce sera donc au Hilrock II, urbanización la Estancia que nous passerons la nuit (21 €).

Le décor a bien changé par rapport à la veille puisque nous sommes dans un désert avec d'énormes dunes de sable et pas grand chose autour !

Une fois les affaires déposées, nous filons vers l'oasis de Huacachina.

C'est assez incroyable de voir ce petit oasis autour d'un lac dans ce petit désert ! C'est d'ailleurs unique au Pérou.

Il n'est pas possible de se baigner car les eaux sont polluées, en revanche, il est possible de faire un tour en barque ou en pédalo.

L'activité phare du coin c'est le tour en buggy dans les dunes de sables (2h de sortie à 10€ environ par personne).

On s'y ait essayé en fin de journée... Le buggy d'une capacité de 10 personnes roule rapidement jusqu'en haut d dunes... on ne voit plus de sable, plus de chemin possible.. et redescend d'un coup de l'autre côté... des sensations garanties !

Le chauffeur nous stoppe parfois pour prendre des photos mais également pour que descendions une dune avec une planche genre de snowboard ! Activitée appelée le "sandboarding".

Avant de rentrer, il nous stoppe une dernière fois en haut d'une dune pour admirer le coucher de soleil... magnifique !

De retour à l'oasis... 

Le lendemain, nous retournons à l'oasis pour déjeuner et profitons une dernière fois des dunes de sable pour y faire, 2h00 de quad.

Puis nous regagnons Ica et le terminal terrestre de la compagnie Cruz del Sur pour prendre un bus vers Paracas.

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Publié le 20 juin 2019

Une petite heure plus tard, le 22 mai au soir, nous arrivons à Paracas où nous séjournons dans un charmant petit hôtel (Rivière Inka, ruta de l'evacuación) proche du bord de l'océan, pour 2 nuits.

Nous allons flâner au bord de l'océan Pacifique, que nous voyons tous les deux pour la première fois.

Tout au long de la balade du centre jusqu'à l'entrée de la réserve, des maisons secondaires luxurieuses bordent l'océan mais, toutes sont vides (ce n'est pas la période des vacances).

Le coin a donc vraiment des airs de ville fantôme lorsqu'on s'éloigne du port et de ses dizaines de restaurants à la suite qui proposent tous les mêmes plats.

Mais bon.. il n'y a pas beaucoup de touristes, on ne va pas s'en plaindre ! :)

Le secteur est un réel sanctuaire pour les oiseaux marins (Pélicans notamment).

Les voyageurs ne s'attardent pas ici et visitent essentiellement la Réserve de Paracas et les îles Ballestas (un sanctuaire de lions de mer que nous n'avons pas visité).

Il existe plusieurs options avec les agences pour visiter la Réserve, nous avons opté pour un tour en buggy à 2 pendant 2h (110 soles à 2 soit 29,15€ + 5,80€ l'entrée de la réserve)

Pendant 2h00 nous suivons le guide en moto à travers un paysage aux teintes jaunes, brunes et ocres ; les bords de l'océan sont abrupts et les plages superbes (même si elles ne sont pas prévues pour la baignade).

Formation rocheuses appelées Cathédrale (le haut qui reliait les 2 parties s'est écroulé lors du séisme de 2007) 
La Playa Roja (la plage rouge)

Ce tour (très poussiéreux !) est rapide mais plutôt sympa bien que les couleurs auraient été d'autant plus belles si le soleil avait été présent ce jour-là !

Le soir, nous allons dîner tôt car les restaurants ferment rapidement dans le coin à la nuit tombée.

Des panneaux d'évacuation en cas de Tsunami sont plantés un peu partout dans Paracas

Le jour suivant, avant de repartir, on flâne encore au bord du port et on profite du déjeuner pour commander la spécialité du coin : coquilles St Jacques au Parmesan (un délice !)

En début d'après-midi, on retourne avec nos sacs au terminal de bus de Cruz del Sur à l'entrée de la ville dans l'intention de rejoindre la capitale péruvienne.

Adíos Paracas !  
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Publié le 22 juin 2019

Nous arrivons avec une heure de retard, 5h00 plus tard, à la gare routière de Lima (100 soles à 2 soit 26€).

Malgré le retard, Cruz del Sur est vraiment une bonne compagnie : les valises sont prises en charge comme à l'aéroport, les bus sont tout confort, chaque siège à son écran individuel pour regarder des films, écouter de la musique ou autre et une boisson fraîche est servie par une hôtesse de...terre du coup ?!

Comme une grande majorité de touristes, nous séjournons dans le quarier de Miraflores, un des plus sécure de la capitale (même s'il convient de toujours faire attention !) à l'hôtel Imprerial Inn, Jr Bolognesi (pas top mais bien situé !

Après une longue concertation sur la suite de notre parcours, nous avons laissé notre idée de traverser l'Amazonie en bateau pour rejoindre la Colombie (car il y a une semaine de voyage en bateau-hamac à travers la jungle - et les moustiques- pour rejoindre Laeticia) ainsi que le trajet par l'Equateur en bus puisqu'il est également beaucoup trop long et qu'il y a des manifestations violentes entre la frontière équatorienne et Cali. On prendra finalement un vol direct Lima - Bogota deux jours plus tard.


Durant ces 2 jours, les rues du quartier de Miraflores étaient très animées autour de la place Kennedy :

Guinguette de salsa improvisée au milieu de la place 
Un orchestre de jeunes devant une église 

De nombreux chats sont présents dans ce parc. Ils sont apprivoisés et nourris, ils viennent chercher des câlins et n'hésitent pas à venir réclamer à manger lorsqu'un passant grignote sur leur territoire !

Il est possible d'en adopter, une association est présente dans le parc, notamment pour cela.

Lors d'un trajet en taxi nous avons oublié une bonne partie de nos petits cadeaux de Bolivie et du Pérou... alors la balade se poursuit par une session shopping au Indian Market, rue Petit Thouars. Une multitude de petits magasins, les uns à côté des autres, dans plusieurs hangars, vendent des produits typiques du pays et souvenirs en tout genre.

Les achats réalisés, nous nous dirigeons ensuite vers le bord de l'océan.

L'eau est fraîche et il y a beaucoup de vagues : idéal pour les surfeurs qui sont venus nombreux.

Il semblerait que ce ne soit pas le bon jour pour certains surfeurs car à notre arrivée une bagarre éclate entre eux !

Les valeurs du surf comme le partage et le respect se perdent lorsque les coups bas volent tout comme plusieurs grosses pierres jetées ! Un agent présent sur les lieux mettra une bonne vingtaine de minutes avant de se décider à intervenir !

Dans la nuit du 25 au 26 mai, nous avons été soudainement réveillés par un tremblement de terre.. Un bruit fort et sourd a retenti, le sol bougeait et les meubles, secoués, tapaient contre les murs... c'était très flippant et impressionnant. Les habitants, préparés à ce genre de phénomène, sont sortis dans la rue rapidement. L'épicentre du séisme de magnitude 8 se trouvait à des centaines kilomètres de Lima, dans la partie amazonienne du Pérou. Dans la ville, il a été ressenti à 4,6 sur l'échelle de Richter. Les dégâts ont été minimes à Lima mais le tremblement a provoqué la mort de 2 personnes et blessé plus d'une trentaine d'autres aux abords de l'épicentre.

Au réveil avant de nous rendre à l'aéroport, à environ 45 min de Miraflores, nous flânons encore dans le quartier : un vénézuélien vient à notre rencontre pour nous faire des tours de magie et de mentalisme... plutôt doué le jeune ! Il a des vidéos sur YouTube sous le nom d' "Angel peña magia".

Lima est une très grosse ville, il n'y a rien de spécial à y voir si ce n'est quelques bâtiments coloniaux parmis les bâtiments modernes.

Nous partons tôt pour l'aéroport Jorge Chavez car malgré notre réservation effectuée et le débit du paiement effectif sur notre compte, il y a plus de 6 jours, la compagnie VivaAir ne nous a pas transmis notre carte d'embarquement.

L'agent nous explique que le virement ne leur a pas été transmis et que nous n'avons pas de réservation mais il nous propose tout de même de monter dans l'avion au tarif plus que doublé par personne !!

Décidemment cette compagnie .... C'est à dire la même qui a "oublié" de prendre les bagages de nos copains entre Lima et Arequipa... est un vrai bordel !

On doit donc se résoudre à laisser tomber, ce qu'on qualifierait de la pire des compagnies aériennes (et c'est un euphémisme !), et on prend un vol de dernière minute vers 22h00 chez leur concurrent, Avianca.

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Publié le 23 novembre 2020

Le 27 mai, à 1h du matin nous arrivons à l'aéroport international El Dorado à Bogotá en Colombie, dernier pays à parcourir avant la fin de notre voyage.

La capitale de la Colombie est la ville la plus grande du pays avec ses 20 districts habités par plus de 8 millions d'habitants (11 millions avec les banlieues qui lui sont rattachées). Elle est située à 2640m, au pied de la Cordillère orientale. La monnaie ici est le Pesos Colombien : 1€ = 3660 COP.

Pour la petite histoire, c'est ici, dans la région de Cundinamarca qu'est né le mythe de l'El Dorado (le prince doré) : un puissant chef indien à la tête d'un royaume débordant d'or. Un des rituels de ce chef était de s'enduire de résine ou de miel avant qu'on le couvre de paillettes d'or avant de se baigner dans la laguna de Guatavita, à 72 km de Bogotà. Le mythe de l'existence d'un tel chef attira toutes les convoitises des espagnols qui entrepris des expéditions périlleuses, longues et difficiles dans un climat malsain et une végétation impénétrable, en vain !


Nous séjournons à Usaquen, une ancienne ville devenue banlieue de Bogotà depuis son expansion, à l'hôtel Egina, très classe à petit prix mais un peu éloigné des lieux touristiques.

Nous nous y rendons après avoir négocié le taxi... très mauvaise affaire puisque c'est la première ville où les taxis possèdent tous un compteur !

Le quartier de la Candelaria est le noyau historique de la ville, le visiter est incontournable puisque c'est également le quartier colonial le mieux conservé.

Le Mont Cerrat sur les hauteurs (accessible par téléphérique) 

La place centrale qui porte le nom du Libertador, Simón Bolívar abrite la "Cathedral Primada", le Capitolio Nacional (siège du Congrès), le museo de independencia (musée de l'independance - casa del Florero), le palais de Justice et le Palacio Liévano (mairie de Bogotà).

Colegio Mayor San Bartolome
Palais de Justice 
Catedral Primada 

Le quartier est très vivant et animé. On flâne dans la rue, on goûte les spécialités comme les Buñuelos (boules frites qui ressemblent à des beignets de carnaval au fromage mais salés !) le Canelazo (boisson chaude de sucre de canne servi ou non avec du rhum).

La nuit tombe vite et on ne préfère pas traîner dehors puisque les locaux nous répètent beaucoup que la Colombie est dangereuse. A deux reprises, des colombiens nous ont demandé s'il ne nous était encore rien arrivé... rien de bien rassurant donc !

Le lendemain, nous quittons rapidement la ville depuis "La Terminal" (gare routière aussi grande qu'un aéroport) pour rejoindre un village qui semble bien plus tranquille ! On reviendra à Bogotà, la vieille de notre départ en France, pour y prendre l'avion le 3 juillet.

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Publié le 23 novembre 2020

Un premier bus pour Armenia puis un autre bus pour Salento..tout simplement comme prévu mais la route jusqu'à Armenia est tellement fréquentée que nous sommes arrivés avec 6h de retard. À 1h du matin, il ne restait plus que l'option taxi pour nous rendre, dans le village, à 30 min de route.

Sur une aire d'autoroute, on discute avec des vénézuéliens de leurs parcours et de la situation de leur pays. L'un partait, seul, travailler à la frontière péruvienne, l'autre, également seul au Chili. Cette discussion nous à valu notre premier contrôle de papier par la Police bien que les nôtres n'aient pas été demandés dans un premier temps. RAS tout est en règle ! Solento se situe au coeur de la région du café (Cafeteiro), à 2000m d'altitude. Dans un environnement de toute beauté, le village est très mignon du fait de ces maisons colorées et accueillant, les habitants n'hésitent pas à nous balancer, en passant, un "Holà ! comò está ?" (salut ça va ?).

Nous avons réservé 3 nuits à l'hôtel Campestre Selva Verde. L'hôtel, appartenant à un couple d'américain retraité, se divise en plusieurs petits cabanons à 26€ la nuit en harmonie avec la végétation luxuriante (petit déjeuner excellent et cabanon plutôt sympa malgré l'humidité et son odeur très présente !).

Sur la place centrale, des jeeps attendent les touristes pour les déposer à la Vallée de Cocora, dans le parc national naturel Los Nevados (à 15 km de là).

Une petite randonnée dans ce paysage très vert, où s'alignent plants de café et d'avocats, qui nous amène sur les palmiers de cire (papa de cera). Ces palmiers géants sont rarissimes. Ils peuvent atteindre 60 m de hauteur et ne poussent qu'entre 2400 et 3 200 mètres d'altitude.

On poursuit notre chemin sur la Ruta de la Reserva de Acaime.

Le parcours de 12 km est sur un site privée. Une taxe de 3 000 cop/p est demandée à l'entrée soit 0,82€).

Sur le chemin on peut observer via 2 miradors, les belles plaines vertes, différentes sortes d'oiseaux dont des colibris mais très vite une épaisse brume se lève et le sentier n'est plus visible à 30 mètres...


Malgré la brume et son crachin, cette balade, tout en montée, est réellement sympathique et incontournable !

À 17h30, nous rejoignons la dernière jeep qui nous ramène au village (4000cop/p soit 1,09€).

Le jour suivant, nous partons à pied en direction la Carrera 6 dans le but d'atteindre la finca Dom Elias.

Deux heures de marche plus tard (facilement pratiquable) nous rencontrons le petit fils du propriétaire du domaine, Mathias, pour une visite en anglais.

Le café ici est exclusivement de type arabica.

Les plants de café sont toujours plantés en pente pour garantir une bonne irrigation, au milieu de bananiers (qui leurs procurent de l'ombre), des plants d'ananas et des poules (qui permettent un compost naturel et sain).

Pendant une heure, nous suivons Mathias et qui nous explique, montre et fait goûter les grains !

Un plant vit 24 ans et produit des grains deux fois par an (1 plant = 2 à 3 kg par an). Une grande partie des productions ainsi que les meilleures grains sont vendues en majorité à l'Europe et aux States.

Lorsque les grains rouges sont récoltés, ils sont ensuite ouverts, lavés et séchés.

Une fois secs, la peau qui les entoure est enlevée, puis les grains sont torréfiés, c'est à ce moment qu'ils prennent une couleur brune et, pour finir, moulus si besoin.

Le café noir ne signifie pas qu'il est fort ou de bonne qualité car les grains doivent être bruns.

La visite, fort intéressante, se termine par une dégustation de café sur le balcon au dessus du domaine (Prix visite 15000cop/p = 4€).

Le soir, sur les conseils de Mathias et après avoir mangé un bon arepa (galette de farine de maïs que les colombiens mangent matin, midi et soir - donc le premier d'une longue série !), on se rend dans le bar "Los Amigos" pour jouer au Tejo.

Arepa de carne  

Le Tejo est un jeu national qui ressemble un peu à la pétanque dans son lancée : on jette un galet en métal dans une cible (cercle métallique) posée sur un carré de terre glaise. Il faut que le galet arrive dans le centre et encore mieux, touche un petit papier sur le cercle rempli de poudre d'explosif. La partie se joue en 21 points (donc rapidement si vous êtes bon !).

Tejo

On se sent tellement bien dans ce village que l'on décide de prolonger notre séjour d'une nuit supplémentaire simplement pour faire le tour du village et profiter de sa bonne atmosphère (malgré les averses !).