Carnet de voyage

The Walking Farangs

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Dernière étape postée il y a 2908 jours
Ils arrivent ! Heuuuu nan... ils partent ! Enfin ils arrivent mais pas ici. Les walkers débarquent en Asie du sud-est !
Novembre 2016
19 semaines
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Depuis trop longtemps nous résistions. Depuis trop longtemps nous fuyions. Depuis des mois, des années nous tentions d'endiguer le phénomène. Parfois nous perdions le contrôle. On se retrouvait alors à Lisbonne, en Turquie ou en Écosse ; hagards, ailleurs.. Mais nous tenions !

Cependant, l'issue était inéluctable. Le poison était présent.

Combien d'amis, de rencontres fortuites, de connaissances avons nous perdus ? Combien en sont devenus ... des walkers..

Je ne sais pas, Lucie non plus. Quoiqu'il en soit, nous ne pouvions plus les éviter. Ils étaient tapis dans chaque coin de comptoirs, ils surgissaient au sein de chaque apéro, ils étaient partout ! Et là, entre une pinte ou quinze ; oui Lucie est une buveuse endurante, ou entre un shot et une danse exotique sur la table ; les morsures étaient inévitables.

Nous avons été mordus à de trop nombreuses reprises par ces walkers et leurs récits. Cette envie frénétique de nourrir sa cervelle d'environnements nouveaux circulait en nous, envahissant chaque ramification nerveuse.

Il faut voyager pour frotter et limer sa cervelle contre celle d'autrui. MONTAIGNE

Désormais, le poison a fait son œuvre. Nous nous sommes levés et nous nous sommes nous aussi mis à marcher.

Nous sommes à notre tour devenus des walkers...


Walkers in Ouigo  
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Publié le 26 novembre 2016


Ça y est, on s'en va. Fini, le camembert, le vin, la bonne bière, la primaire LR...

Le dimanche 27 novembre, on s'envole pour Bangkok avec une escale à Kiev. On part vers le futur (six heures de décalage horaire).






Une fois à Bangkok, on y restera la semaine le temps d'acheter du matos de walkers (chaussures, ordi ou tablette, fusil MP4 et autres joyeusetés !).






On hésite globalement entre deux directions différentes. Nous pouvons partir vers le sud, traverser la Malaisie, passer par Singapour braquer quelques traders asiatiques, et enchaîner sur l'Indonésie et les Philippines (nous avons exclu Brunéi Darussalam, la vente d'alcool y est interdite et nous boycottons une telle intolérance !).





Ou nous pouvons effectuer un cercle Thaïlande, Cambodge, Vietnam, Laos, en passant par les plages du sud et de l'est, les jungles du centre et les montagnes du Nord.


Après, on envisage de faire les deux mais c'est surtout l'ordre qui n'est pas encore décidé.


Ci-joint ; un clochard de Paris, très beau



Bref, on sait pas trop encore ce qu'on va faire là-bas. Mais cette étape c'est surtout pour vous dire au revoir et pour vous envoyer des bises en veux-tu en voilà !

L'église de Loiras 
Des photos pour meubler 
Les origines de Gislain 
D'autres photos pour meubler 
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Publié le 5 décembre 2016

Ça commence par quinze heures de vol. Quinze saloperies d'heures de vol avec deux heures de pause, assis sans pouvoir rien faire, avec un turc a côté de toi qui ne fait que se racler la glaire de sa gorge pour mieux te tousser dessus.

 Avant                                             Après 

Et puis il y a l’atterrissage. Et en fait... tout est pareil mais en différent ; les mêmes infrastructures, les mêmes organisations sociales, les mêmes clashs politiques, les mêmes organisations économiques. Mais, c'est un climat différent, une religion dominante différente, c'est une philosophie différente qui imprègne les rapports sociaux , et la production économique s'assied sur des avantages différents.

Et c'est franchement ce qui est passionnant ; le fait que nous soyons si proches de par notre nature humaine qui semble ne pas tant varier de par le monde et si différents du fait de nos histoires respectives et des lieux au sein desquels celles-ci se sont développées.

Bref, on arrive et ce qui est le plus surprenant au premier abord, c'est les 60% de taux d’humidité que l'on se prend en pleine poire, sans parler des 30° quotidiens ; un vrai sauna.

Et c'est là que notre périple démarre.

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Le premier jour, un centre commercial complétement fou nous a achevé après nos trente heures de veille.

D'autant plus que les thaïlandais parlent aussi bien anglais que les français ; ce qui veut dire très mal, rendant ainsi les interactions plutôt difficiles.





Le deuxième jour, courageux que nous sommes nous décidons de ne pas prendre le métro aérien. Il faut préciser qu'à Bangkok, le métro est très agréable et les rues ne le sont pas du tout.

Les métros sont climatisés, d'une propreté surprenante et organisés tels que les gens ne se bousculent pas. Les rues sont remplies de véhicules, sentent les égouts et la pollution. Au passage, la circulation routière fourmille mais les thaïlandais conduisent très bien et plus lentement qu'en France.

Nous nous retrouvons donc dans des faubourgs faits de bric et de broc. Nous circulons au sein de rues gigantesques par leurs longueurs et minuscules par leurs largeurs. De tels quartiers auraient probablement étés dangereux pour nous dans certains pays mais la philosophie bouddhiste theravada est si forte en Thaïlande que le peuple thaïlandais doit faire parti ; au moins dans ses rapports sociaux, des peuples les plus pacifistes au monde. Son surnom de peuple du sourire n'est absolument pas usurpé.

Sous un périph, nous longeons un canal où nous faisons une surprenante rencontre.


Juste au pied des bicoques nage un varan d'1m50 

On peut trouver à Bangkok une espèce particulièrement imposante de lézard ; le varan malais.

Celui-ci peut atteindre 3 m et peser jusqu’à 60 kg. Seul le varan de Komodo le surpasse parmi les lézards.

Contrairement à son cousin de Komodo, le varan malais reste relativement inoffensif pour l'Homme.


Varan malais
Un petitou 
Varan se baladant sur le trottoir tranquillement  
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Le soir même, nous avons été faire un tour au quartier "Nana" ; le quartier rouge de Bangkok.

Sur ce quartier, il n'y a pas grand chose à dire. Il n'est pas particulièrement beau, ni particulièrement intéressant. Mais c'est tout de même à voir au moins une fois.

Rue musulmane au sein du quartier Nana
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Le troisième jour, nous nous sommes dirigés vers le cœur historique de Bangkok. Le Palais royal et le temple bouddhiste Wat Pho ou repose le célèbre bouddha couché. Ces deux lieux permettent de résumer rapidement les deux piliers historiques de la Thaïlande ; la monarchie et le bouddhisme.


LE PALAIS ROYAL

Yaksha (géant) faisant office de dvarapala (gardien de temple)

Le palais royal, c'est beau, c'est beau et c'est beau. Imaginez la délicatesse de l'architecture gothique, dans un style thaïlandais, recouverte de mosaïques aux couleurs aussi vives que brillantes. C'est à la fois kitch et majestueux.

Un seul rayon de soleil et tout est illuminé 

Le palais fut construit en 1782 par le roi Rama Ier, fondateur de la dynastie Chakri (dynastie régnante actuelle) lors du déplacement de la capital thaïlandaise à Bangkok.

Le Palais couvre 21,8 hectares et est entouré d'une haute muraille blanche immaculée sur laquelle est peint tout le long du côté intérieur, une partie de l'histoire thaïlandaise. L’accès y était, à certains endroits, difficile car une immense procession en deuil du roi Bhumibol mort le 14 octobre 2016, parcourait le couloir intérieur.

L'histoire de la Thaïlande en BD 
Très beau mais trop de touristes..
Des fleurs de partout 

Au sein du Palais royal, on peut aussi admirer le "très petit" mais très célèbre bouddha d’émeraude. Il est cependant interdit de le prendre en photo.. Son histoire est sympa mais je vous renvoie vers Wikipédia pour celles et ceux qui désirent en savoir plus.



La dynastie Chakri actuelle a supplanté en 1782 la dynastie des rois d'Ayutthaya qui régnait depuis quatre siècles.

La monarchie thaïlandaise est très vénérée et même en tant que touriste, nous pouvons être coupable de crime de lèse majesté.

Certains thaïlandais se sont réfugiés au sein d'autres pays car menacés de mort pour avoir proféré des avis défavorables à l'encontre de la monarchie. La critique la plus récurrente vise l'interventionnisme important du roi qui selon certains serait un frein à la démocratie.

La période où nous arrivons est assez particulière, le roi Bhumibol est mort en octobre et le pays est en deuil, les couleurs noires et blanches, ainsi que le portrait de l'ancien souverain sont affichés de partout. Dans le métro, il y a régulièrement un chant en son honneur qui s'affiche sur l’écran publicitaire. Au moment où cet article paraît, le nouveau roi a été couronné.


C'est la monarchie la plus riche au monde avec un patrimoine d'une valeur de 26 milliards de dollars. À titre de comparaison la famille royale anglaise ne dispose que de 460 millions de dollars..


Pour résumer rapidement la politique thaïlandaise, il y a trois poids politiques importants ; la monarchie, l’armée, et certains mouvements politiques. Tout cela se meut au sein d'une démocratie parlementaire proche de celle du Royaume-Uni.

L’armée organise cependant régulièrement des coups d’état (alors souvent appuyée par la monarchie) comme le renversement du premier ministre Thaksin Shinawatra en 2006 (qui été pourtant plutôt apprécié pour avoir participé au développement du salaire minimum et de la sécurité sociale). Le dernier coup d’état date de 2014.

WAT PHO


Ce qu'il y a de très appréciable au sein de ce sanctuaire bouddhiste c'est le calme ambiant (tout le contraire du Palais royal qui est assourdissant et très fatigant).

Les toits sont magnifiques 

Wat Pho se targue de posséder un nombre impressionnant de bouddhas ; il y en a plusieurs centaines de toute sorte.

Bouddha est ici sacré, au sein des temples il faut se couvrir les épaules, les jambes et marcher pieds nus (ce qui est très agréable).

Il faut aussi savoir que l'on a pas le droit d'avoir un bouddha en tatouage, sur ses vêtements ou en décoration. Et cette règle est valable dans toute la Thaïlande. Un touriste s'est ainsi retrouvé en garde-à-vue à l'aéroport pour avoir simplement acheté un Bouddha décoratif.

Mais le plus impressionnant de tous et de loin, c'est le célébrissime (et gigantesque) bouddha couché. La statue représente Bouddha lors de sa dernière maladie, avant d'entrer au parinirvāna (terme sanskrit pour le nirvana).

Le Bouddha fait 43 m de long pour 15 m de haut. Ça fait quelque chose de le voir. Désolé pour les photos mais c'est difficile de bien le cadrer.


Sous les pieds de Bouddha
Les cheveux de Bouddha

La religion bouddhiste est très importante en Thaïlande. Chaque homme (malheureusement, comme dans chaque religion, la femme n'est pas l’égale de l'homme) doit une fois dans sa vie prendre l'habit de moine.

Ainsi, tout thaïlandais peut une fois dans sa vie réclamer l'"urgence spirituelle", ce qui lui permet de quitter son emploi en ayant l’assurance de pouvoir le retrouver au bout d'un certain temps, afin de pouvoir endosser l'habit de moine.

Les moines se nourrissent principalement avec l’aumône du matin (procession silencieuse très tôt le matin avec un bol pour pouvoir récolter de la nourriture pour la journée). Tous les transports en commun disposent de places réservées à leur égard. Les femmes doivent faire attention à se tenir à l’écart lorsqu’il y a un moine.

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Mon anniversaire, aux frais de la princesse, au sommet d'un sky bar de Bangkok.


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See you soon et merci à tous pour vos com' ça fait vraiment plaisir
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Le Chao Phraya est le fleuve qui traverse Bangkok.

Les bateaux taxis à Bangkok sont non seulement pas chers mais aussi très rapides. Ils sont donc particulièrement utiles pour se rendre là où le métro ne se rend pas.

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Publié le 7 décembre 2016



Bon, Google Maps c'est pas ouf quand on est perdus dans la jungle...







Mais reprenons depuis le début !


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L’idée, c’était d'aller à Khao Yai, un parc qui couvre une des plus grandes forêts d'Asie.

Le truc, c'est que l'on peut prendre facilement le train ou le car pour aller jusqu'à Pak Chong, qui est une ville située pas trop loin du parc. Mais il n'y avait pas de transports en commun pour se rendre au parc. La seule possibilité pour s'y rendre était de payer le pack "tour du parc avec un guide".

Cela ne nous branchait pas trop. On a alors trouvé la pick-up solution, grâce à un groupe d'anglophones rencontré autour d'une bière.

Il est plutôt facile en Thaïlande de faire du stop. Il suffit de comprendre que lever le pouce ici signifie "allez voir ailleurs". Il faut ici tendre le bras, paume vers le bas, et l’agiter de haut en bas afin d’arrêter les bons vieux pick-up pour se caler à l’arrière !

C'est assez sympa et voici ce que ça donne ;


Des singes de partout ! 



Le vent, ça fouette !








Et welcome to Kaoh Yai !


Pose avec deux français rencontrés en chemin 
Et les panneaux ne sont pas des fakes 

A notre arrivée au centre du parc, nous sommes accueillis par des singes ......


.....des cerfs.....



Comme Blanche-Neige, Lucie chante pour attirer les animaux.






.... et même par une tortue.

Puis nous décidons de nous enfoncer en forêt..

L'aventure commence...


Tout ce monde dans un pick-up.. si si! 

Dans un premier temps, on marche avec le groupe qui nous a pris en pick-up.


La jungle c'est des végétaux qui se nourrissent de végétaux qui parasitent d'autres végétaux.


Jouer au bâton c'est rigolo ! 


Et dans la jungle on trouve.....


De belles bouses d'éléphants
De drôles d'insectes  
Et des araignées grosse comme une main 
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Le soir nous nous couchons dans un camping gigantesque composé quasi exclusivement de thaïs ; dépaysement garanti ! C'est un peu le Camping de Franck Dubosc mais en thaï ; une expérience pas très agréable mais intéressante. On se retrouve avec les thaïs de tous les jours.

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Et le lendemain nous partons pour l’opération solo in the jungle... mais avec quasiment plus de batterie d'appareil photo, veuillez-donc excusez le peu de photos prises..

Au dessus de nos têtes courraient de branches en branches des gibbons. Ces derniers étaient malheureusement trop difficiles à prendre en photo. On a enregistré les cris très particuliers mais pas moyen de les mettre sur le blog..



Nous nous sommes réellement un peu perdus...


Voila ce qu'il a fallut traverser. Et quand on est pas doué en slackline et qu'il y a des crocos dans le coin, on est vraiment pas très bien..

Quand on sort de la jungle étouffante on est plutôt contents ; de l'herbe, du soleil.. sauf que les herbes font notre taille, c'est presque encore plus flippant..

Pour ceux qui ont vu Jurassic Parc, on se sent un peu dans le film, les dinosaures en moins..

On peut voir sur la photo suivante prise à notre sortie de la jungle, la masse verte que l'on a traversé.

C'est comme une sortie au bois, sauf que sans guide, tu sursautes chaque fois qu'un végétal t’effleure. Y a quand même de partout des araignées gigantesques dont certaines potentiellement mortelles, tout comme certains serpents qui sillonnent le parc..

Les brebis du coin
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Et pour terminer ; les tronches du retour..

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Merci encore pour vos précédents com' et à bientôt !
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Publié le 10 décembre 2016

4 novembre => 7 novembre

Après notre périple au parc de Khao Yai, nous prenons le train en troisième classe à destination d'Ayutthaya.

Le train en Thaïlande est une expérience plutôt folklorique et économe. Les trajets en train sont généralement moins chers que les trajets en car. Probablement parce qu'ils sont plus longs (le train ne dépasse pas les 70 km et s’arrête à de nombreuses stations).

On a le choix entre trois classes de voyageurs. Nous avons choisi la troisième, pour le budget, mais aussi pour le folklo'! Tout d'abord, les passages entre les wagons sont ouverts sur l’extérieur. Quand on les traverse pour la première fois ça fait un peu bizarre et on a tendance à bien s'accrocher en regardant le vide défiler sous nos yeux. On se croit un peu dans un train en mode "western'.

Mais le côté "western" est vite effacé par les vendeurs ambulants qui embarquent et débarquent à chaque arrêt. En mode "chouchous / beignets" (ils hurlent tout autant avec des voix tout aussi ridicules) mais avec des confiseries plus exotiques genre de délicieux insectes frits. Parfois, un vendeur de petits pots glacés passe sous les fenêtres du train provoquant des transactions très rapides.

Bref, c'est assez drôle, mais quand le train est bondé, c'est pas le kiff niveau confort..


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Tout ça pour dire qu'on arrive à Ayutthaya. Et c'est pas rien comme ville. Avant Bangkok, le palais royal que vous avez vu en photo et le règne de la dynastie Chakri encore actuelle, la capitale du peuple thaï était Ayutthaya. La dynastie d'alors ; les " rois d'Ayutthaya", constituait et constitue encore la dynastie thaï à la longévité la plus longue. Prenant son essor au XIVeme siècle, celle-ci s’éteint au XVIIIeme, face aux assauts birmans (ce sont ces assauts que la dynastie Chakri va repousser après avoir installé la nouvelle capitale thaï à Bangkok).


En arrivant, nous apprenons que suite au décès du roi, les autorités thaïs ont décrété la gratuité des sites historiques jusqu'au 31 janvier 2017.

Du coup on en profite pour observer et prendre en photos les ruines d'Ayutthaya.



Ces... machins ci-haut, sont des Chedis ; des architectures pour faire joli et honorer certaines personnalités. On en trouve un peu partout en Thaïlande.


J'ai eu un petit coup de cœur pour cet oiseau qui sautille plus qu'il ne vole. 
Les éléphants traversent la route en mode "balec"
Des big Chedis ! 


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Encore une fois, des bisous à tous !! 
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Publié le 11 décembre 2016

7=>9 décembre 2559 (passage au calendrier thaïlandais)

Et on continue de suivre les traces de l'histoire thaïlandaise.

Cette fois nous arrivons à Sukhotai, la première capitale de la Thaïlande qu'on appelait à cette époque le Siam.

Et nous décidons de la faire en vélo.

Sukhotai fut la capitale du Siam du XIIIeme siecle au XIVeme ; date de sa soumission à Ayutthaya.

On l'appelle la petite Angkor. On peut y observer différentes ruines au milieu d'un paysage thaïlandais rural.


Roi fondateur du Siam que l'on retrouve sur les billets de vingt baths 
Ces nénuphars ne s'ouvrent que trois heures par jour
Vache ou lapin ? On sait pas trop..
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Princess' Lucie vous embrasse !!!!
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Publié le 14 décembre 2016

9=>12 décembre 2559

Nous nous enfonçons toujours plus dans la Thaïlande profonde en suivant son fil historique.

Après plusieurs heures de car, nous arrivons à Chiang Mai surnommée parfois la Rose du Nord. Cette ville fut fondée en 1296 par le roi Mengrai afin de succéder à Chiang Rai comme capitale du royaume de Lanna. Le Royaume de Lanna constituait alors une autre partie de la Thaïlande moderne avec le royaume d'Ayutthaya, les deux s'unissant plus tard sous le règne de la dynastie Chakri actuelle.

Comme à Sukhotai, la vielle ville est délimitée par un carré parfait ; trois murailles successives et une douve.

Chiang Mai est connue pour sa douceur de vivre et sa réputation n'est pas usurpée. Nous nous installons donc dans la vieille ville trois jours avant de repartir vers des cieux plus ruraux.

Notre coin petit déj'
Jusqu'à ce que Lucie oublie de payer et soit terrifiée par la serveuse..
Une posture de Bouddha par jour qu'il est préférable de prier selon le jour de notre naissance 
Des chiens et des chats partout car nourris dans les temples 
La femme qui les nourrit avec les donations pour le temple (certaines donation's box sont réservées aux animaux errants).
Le monument des trois rois (pieds nus comme il est exigé pour s'en approcher)
Bah ouais, apparemment ça craint d'avoir des menstruations.. du coup les endroits les plus sacrés sont réservés aux hommes
Notre position bouddhiste préférée ; celle du mardi !


Les photos suivantes étaient difficiles à prendre donc il y en a peu. Elles ont été prises au marche de nuit de Chiang Mai qui est probablement le marché de nuit le plus magique que l'on est vu ; ca grouille de partout, c'est ultra illuminé et on trouve de tout (surtout en nourriture).

Notre repas du marché ; très bon !
Le truc chelou du marché
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See you !! 
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Publié le 22 décembre 2016

Pai=> Mae Lomg Son => Pai

12/11=>19/11

année : 2559

La marche reprit. Cette fois, la direction choisie était celle de l'ouest. Fini les villes ayant marqué l'Histoire (au moins pour un temps), nous nous sommes dirigés vers les petits villages de campagne du soleil couchant. Les sous commençant à manquer, le moyen de locomotion choisi fut le stop. Nous utilisons alors un papier sur lequel était écrit en alphabet thaï et latin la destination que nous avions choisi ; Pai.

Le stop s'est passé sans encombre et sans trop d'attente. Sans raison apparente, les thaïs qui nous prenaient à l’arrière de leurs pick-up nous offraient souvent des clémentines. Ces dernières étaient souvent trop mures et trop remplies de pépins.

Bref. Nous arrivons à Pai et nous comprenons pourquoi ce village est le lieu de villégiature préféré des bagpackers. C'est "Welcome to the hippie's vilage". Enfin des hippies pas trop sur la paille. C'est pas trop cheap. Mais l'ambiance vaut réellement le coup.

Pai est simple, petit et beau. Le village est entouré de montagnes avalées par la jungle. Les possibilités de trecks sont pléthores. De partout, on trouve des guesthouses, des centres de location de cyclomoteurs et des lieux pour se nourrir ; du boui-boui au restaurant chic.

Le temps d'arriver à Pai, de se reposer un petit moment et de ressortir, la nuit est tombée ; elle est totale à 18h30. Et bim. Le choc est réel. Pai by night c'est... Pai by night. C'est à dire que ce n'est plus la même ville. Si on ne fait pas attention, les rues que l'on a pris le temps de mémoriser sont à ce point différentes que l'on se perd facilement. Les rue sont remplies par un marché de nuit et le truc c'est qu'il n'y a pas d’éclairage public ; seuls les étals offrent leurs propres lumières. Du coup, l'illumination ne vient pas du haut avec une lumière douce issue de lampadaires, mais l’éclairage provient du bas par de vives lumières accrochées aux étals de nourriture, de deux-roues, de bijoux, de guides pour treck, de tatoueurs avec ou sans machine (bambous), de coiffeurs barbiers, de faiseurs de dreadlocks. Et comme dans chaque marché thaï, la nourriture est omniprésente ; les thaïs se nourrissent à petites doses plusieurs fois par jour. Et dans toute cette agitation on voit des choses bizarres comme un apaches qui se ballade dans la rue en hurlant, des gosses habillés traditionnellement qui dansent, des musiciens avec des instruments chelous ou une femme ( voire une ladyboy on sait jamais trop) qui danse de façon vraiment bizarre.

Ça c'est Pai, et c'est dans ce coin que nous décidons de nous poser quelques jours.


Le lendemain matin, sportif que je suis, je décide de me lever à 6h afin de courir jusqu'au Bouddha Blanc ; une immense statue du susnommé surplombant Pai. Lucie décide de suivre en marchant, l'appareil photo à la main. Nous avions la ferme intention d'assister au levé du soleil. Sur cet aspect, on va être un peu déçus..


Pai le matin  à 6h30
Les escaliers pour parvenir au Bouddha blanc sont rudes
Encore et encore des marches..

Lucie arrivant un peu plus tard que moi, elle n'a pas pu prendre en photo le premier rayon de soleil que j'ai aperçu et qui est très particulier. En effet, le soleil se lève juste derrière l'immense Bouddha immaculé, du coup, tout est plongé dans le noir sauf au sommet où un immense Bouddha translucide et lumineux prend place au milieu des ombres du matin.


J'avais les jambes en feu.. 
Et tel Rocky au sommet des marches du Phildelphia Museum..  




Et....... attention les yeux pour le levé de soleil...





On avait oublié que les trois quarts des levés de soleil sont impossibles à voir en Thaïlande, car le matin, la Thaïlande encore endormie est toujours toute emmitouflée dans sa couette de nuages et son matelas de brume..


Mais l'instant était magique, nous étions seuls dans les nuages avec Bouddha..


Puis nous redescendons en observant la nature, chargés des énergies bouddhiques.

Des éléphants qui poussent 
Des pastèques qui poussent sur les fils électriques 

L’après-midi, nous décidons de sortir marcher un peu dans la jungle. Normal quoi.


Et puis au bout d'un moment, la seule possibilité d'avancer est de marcher dans la flotte. Et à partir de là, tous les quinze mètres, on retraverse la flotte.. La flotte dans laquelle on trouve des petits crabes de cinq centimètres, donc on garde les chaussures.

Au bout d'un moment, on ressent un genre d'odeur d’encens très forte et très agréable. Et au milieu de la jungle on tombe sur un arbre en train de bruler. On n'a pas su de quel arbre il s’agissait. En tout cas, pas d’inquiétude (comme une personne du Midi aurait automatiquement), la jungle est si humide que l'on peu bruler ce que l'on souhaite, ce qu'il y a autour ne prend pas. En tout cas, l'odeur était saisissante et des plus agréables.




Et nous rentrons sur Pai.

Le soir nous décidons de retrouver deux français que l'on connaissait de Chiang Mai et sur lesquels nous sommes retombés à Pai. La rencontre est fixée au Valhalla ( ça ne tiendrait qu'à moi je brulerai ces impies de hippies qui salisse ce noble nom) qui est un endroit plutôt sympa. Ce sont des plates-formes accrochées aux arbres de façons très ingénieuse.

Notre pote Bouddha Blanc
Et welcome to the "Valhalla"  

On ne voit pas trop sur les photos mais ce lieux était vraiment sympa et bien foutu.


Puis nous restons un peu à Pai à observer le paysage et à sortir.

 Pai village
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Au bout d'un moment, nous décidons de louer un scooter pour trois jours et de filer à Mae Hong Son. Un village encore plus loin vers l'ouest, pas loin de la frontière birmane. A certains endroit, il y a des check-up militaires.

On fait le tour des établissements de location de deux-roues et finissons par nous accorder sur un joli 125 rose. Le temps de retrouver mes réflexes de grand pilote de scooter, de se choper un air de biker et c'est parti !

La route est magnifique, pour saisir la chose il faut vous imaginer un océan déchainé avec des centaines de vagues de toutes tailles allant jusqu'à cent mètres de haut, qui s’entrechoquent. Vous figez la scène, vous recouvrez le tout de jungle et vous aurez une idée de ce dans quoi nous naviguons. La route est un vrai régal!

On tombe fréquemment sur des océans de brume  
Une balançoire chinoise ; on a pas des masses compris.. 

Puis sur la route nous nous arrêtons pour visiter la Lod Cave. Le principe de cette grotte est que pour y pénétrer nous devons obligatoirement prendre un guide toute les trois personnes. Ces guides ne parlent absolument pas anglais et ils ne sont pas là pour nous instruire. Leur fonction est de nous montrer le chemin en nous éclairant avec une lanterne. L’éclairage est de ce fait faible et l'ambiance dans la grotte toute particulière. Les sous sont entièrement reversés (en tout cas une partie) aux villageois qui rendent en échange la grotte accessible grâce à de rudimentaires infrastructures et ... à leurs radeau de bambous. Car une des particularités de cette grotte, c'est que la visite se fait en partie sur un radeau.

Lorsque l'on est en radeau on peut lever la tête et observer bien au dessus de nos têtes des essaims gigantesques de chauves-souries.

Bouddha 
Et on embarque !

A l’entrée de la grotte, des vieilles femmes nous ont vendu pour dix bath (25 centimes) de la nourriture pour poisson. Lorsqu'on en jette dans l'eau, c'est la curée..

Puis nous reprenons la route, toujours dans des paysages magnifiques.

Et nous arrivons à Mae Hong Son. Au centre de la ville s’étend un petit lac entouré de guesthouses. Le soir, les abords du lac sont illuminés. C'est très joli mais surtout très calme.

La Thaïlande a quelque chose d’électrique. Même le petit village de Pai est fatigant. Mae Hong Son est un havre de paix que nous apprécions alors.. enfin pas trop pour moi...

Il fallait bien que ça arrive au moins une fois à l'un d'entre nous deux... ce fut moi.. On suppose que c'est de la viande mangée au marché de nuit, quoiqu'il en soit je chope une intoxication alimentaire.

Et c'est franchement pas drôle, je me retrouve scotché au lit avec une fièvre qui monte jusqu'à 38,8. Et cela dure le temps de notre séjour à Mae Hong Son.




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Puis nous repartons à Pai. On y passe une nuit et au petit matin nous repartons sur Chiang Mai. Nous sommes pris à l’arrière d'un pick-up. On s'allonge et on observe la Thaïlande, sa jungle et ses montagnes s’éveiller. Et il y a des moment comme celui-ci qu'aucune photo prise ne saurait rendre. La mers de brume est partout. Elle se lève petit à petit en jouant avec les premiers rayons du soleil. Le brume se transforme lentement en nuages qui s’effilochent vers le ciel, percés ci et là par de brulants rayons de soleil. Bientôt il ne reste plus d'elle que des centaines de goutes d'eau, partout qui renvoient à l'infini l’énergie d'un soleil nouveau. Le pays endormi laisse la place à la fière et rayonnante Thaïlande.


On vous embrasse, à bientôt et bon réveillon. 
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Publié le 24 décembre 2016

Chiang Rai

19/12=> 22/12

année : 2559

Après notre arrivée en stop à Chaing Mai, nous prenons un car pour Chiang Rai, la ville la plus importante au nord de la Thaïlande.

Nous n'y resterons pas longtemps. Chiang Rai est une étape privilégiée pour le passage de la frontière laotienne.

Nous profitons cependant de cette étape pour visiter les deux lieux incontournables de Chiang Rai ; le fameux White Temple (connu mondialement) et la Black House.

Nous décidons alors de nous lever aux aurores pour faire à pied, les douze kilomètres qui nous séparent du White Temple.

On tombe en cour de route sur un étrange autel.


Puis nous arrivons au White Temple ! Personnellement, j'ai adoré ce temple. Tout comme le temple en argent de Chiang Mai, il fait partie de ces temples "nouvelle génération " où les artistes se permettent quelques fantaisies.

Les peintures au sein de ce temple étaient magnifiques et contemporaines à la fois. Les photos y étant interdites, on ne peut que donner une idée de ce que représentaient les fresques.

L'artiste peintre est Chalermchai Kositpipat dont on peut regarder les œuvres sur Internet. Dans le temple on peut observer par exemple les tours du World Trade Center en feu traversées par des tentacules qui sont en fait des pompes à essence qui prennent leur source au sein d'une représentation du diable. Et ce n'est qu'une partie du tout.


On croise quelques têtes connues..

Puis un peu plus tard, nous visitons la Black House qui est un ensemble de bâtisses renfermant les œuvres de Thawan Duchanee (qui est aussi l'architecte des bâtisses).

L'artiste est connu internationalement.



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Making off

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Bisous à tous !
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Publié le 31 décembre 2016

Huay Xai (Laos)

2016 = 22/12 => 23/12

De Chiang Rai, nous décidons de tracer vers l'ouest afin de traverser le Mékong et de pouvoir passer la frontière laotienne.

Comme à notre habitude, nous alternons entre marche à pied, autostop et cars. Le point de passage de la frontière est un pont ; le friendship Bridge. Ce pont a été construit en 1994 grâce aux fonds du gouvernement australien. L'objectif de ce pont est alors de désenclaver le nord du Laos et de faciliter ses relations avec la Thaïlande.

On ne peut passer ce pont que par le biais d'un car qui fait la navette entre deux postes-frontières.

Au premier poste on régularise notre sortie afin de pouvoir justifier au Laos de notre sortie légale de Thaïlande. C'est une précaution qui permet de prévenir la fuite de personnes recherchées par la police thaïlandaise (notamment pour consommation et/ou possession de stupéfiants en ce qui concerne les touristes).

Il faut savoir qu'en Thaïlande, la répression à l’égard des stupéfiants est très sévère. Un simple pétard et l'on encourt six mois minimum d’incarcération pouvant aller jusqu'à dix ans selon la quantité en possession.

Et les prisons thaïlandaises, tout comme ses gardes-à-vues, sont très, très hards.

On peut survoler le nombre impressionnant de touristes qui sont emprisonnés dans les prisons thaïlandaises au travers des forums sur Internet. Cela va du consommateur inconscient qui possède une bonne quantité de beuh au jeune insouciant et ivre qui se laisse aller à fumer trois lattes sur un pétard en soirée.

Les appels à l'aide font mal à voir.

Il faut toutefois préciser qu'il est conseillé aux personnes qui souhaitent encourir le risque de la consommation de se prémunir d'une forte somme en liquide sur soi afin de pouvoir payer des pots de vin.

Au deuxième poste, on achète pour trente dollars US notre visa de trente jours pour le Laos.

En direction de la frontière 
Le premier poste frontière  
Le Laos !

La première chose qui nous frappe au Laos c'est la présence de chantiers de partout. On observe ici concrètement les effet d'une croissance de 8,5 % du PIB (chiffres 2013).

Deux jeunes étudiants laotiens nous prennent sur leurs motos malgré nos gros sacs. Ces derniers étaient plutôt contents de pouvoir pratiquer leur anglais avec des étrangers.

Puis nous arrivons à la ville de Huay Xai qui s’étend le long du Mékong côté thaïlandais.

La ville n'a rien d'exceptionnel, et nous décidons d'y rester qu'une seule nuit.

La seule chose agréable à y faire est de boire un verre et de manger le long du Mékong.


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Voila, il n'y a pas grand chose à dire sur cette étape contrairement à celle qui suit !

Bisou à tous !

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Publié le 7 janvier 2017

Luang Namtha

23/12 => 29/12

année 2016

La première surprise de cette étape est le transport. On prend un bus de bon matin (il y en a que deux le matin car les voyages sont très longs ; environ neuf heures pour 300 km) qui est un bus de nuit.. mais de jour ! On est deux par lit avec deux couettes et deux coussins ( si on voyage seul et que l'on est collé à quelqu'un, cela peut faire bizarre). Ce qui rend le voyage bien plus agréable car nous pouvons nous allonger ou nous accroupir et profiter de la place pour jouer aux cartes ou autre.


Puis nous arrivons à Luang Namtha. Une ville très particulière. Les bâtisses y sont imposantes, d'un style colonial, les rues sont très larges mais.. il n'y a quasiment aucune circulation et seulement très peu d'habitants. En gros, on y rencontre plus de poules que d'habitants..


On décide de monter jusqu'à un temple en construction sur les hauteurs afin de pouvoir contempler le panorama. Sur la route, nous tombons sur des plantations d'arbres à caoutchouc.

Au Laos, les vaches sont souvent utilisées pour garder les pelouses des stades tondues. 

En redescendant du temple, alors que nous réfléchissions à quoi faire le soir-même pour le réveillon de Noël, nous sommes appelés par des laotiens complétement ivres qui font la fête, musique à fond, à quinze heure de l’après-midi.

Nous apprenons qu'ils fêtent entre collègues de boulot le réveillon du Nouvel An en avance et nous décidons de nous joindre à eux.

La communication est difficile, une seule personne parle anglais et encore, il faut réussir à l'entendre sous la musique. Pour eux, faire la fête se résume à faire quatre choses avec excès ; boire, manger, danser et chanter. Pas une seule fois on a nos verres vides. Ils sont constamment remplis (de Beerlao, il n'y a quasiment que ça au Laos) car nous devons boire cul-sec sur cul-sec. Leur coutume est de s'enlacer les coudes et de ne les relâcher que lorsque les verres ou les canettes sont vides. On est un peu les attractions et on n’arrête donc pas de boire avec tout le monde.. Les canettes et bouteilles vides sont toutes jetées sur le sol sous la table.

À coté, la nourriture est préparée sur place, avec des végétaux que l'on trouve pour certains aussi sur place. Lucie a ainsi l'occasion d'apprendre comment préparer une papaya salad, plat qu'elle affectait particulièrement depuis qu'elle en avait mangée une.

Pour la musique, c’est karaoké. Il y a un synthé, un micro et des gros caissons poussés à fond. Et les musiques (principalement thaïlandaises) s'enchaînent.

Enfin, on est obligés de danser mais à leur manière ! C'est à dire, en bougeant les mains de façon chelou et en tournant en rond.

Pour résumer, on est constamment sollicités, ou nous buvons ( et culs-secs sur culs-secs avec tout le monde) ou nos dansons ! Pas le choix ! Mais le tout est très sympas.

Résultat ; nous nous dirigeons à 19h en ville pour fêter le réveillon de Noël déjà à moitié secs..

Les hôtes de ce "réveillon"  

Pour le reste de la soirée, on s'offre une pizza chacun. C'est plutôt cher mais ça fait du bien de retrouver un peu de goût occidental. Ensuite on rencontre différents occidentaux avec lesquels nous continuons la soirée.

Le lendemain est difficile, on reste la journée au lit à mater des dessins animés thaïlandais et à bouquiner. Il nous faut au moins ça pour ce qui suit.

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Le reste de notre séjour se fera dans la jungle. On part accompagnés de deux guides, d'une kazakh et d'une américaine pour un trek de trois jours dans le parc national de Nam Ha.


Pour la première partie, nous nous faisons accompagnés en plus par deux laotiennes qui s’occuperont de la cuisine. Deux guides, deux laotiennes, cela peut sembler de trop mais cela permet de partager au maximum l'argent payé pour le trek.

Nous commençons donc par traverser une rivière grâce à une pirogue.

Puis nous commençons à marcher dans la campagne.

Durant notre première pause, nous découvrons notre futur régime alimentaire pour les trois jours qui suivent. Celui-ci est composé de riz collant (ça se mange comme du pain) avec divers légumes et viandes. Bien qu'on appréhende au début, c'est bien meilleur que ce que l'on a pu manger dans certains restos. Si ce n'est l'overdose de riz collant, on se régale.

Puis nous repartons et rentrons cette fois dans la jungle. En marchant, nous apprenons à reconnaître certaines plantes dont certaines sont comestibles, comme une sorte de rhubarbe. Les guides et les femmes laotiennes, ramassent au passages certains ingrédient pour nos repas.

On mange aussi quelques fourmis trouvées sur le chemin ; de grosses fourmis marrons. Ces dernières ont un goût très particulier. Contrairement aux insectes que j'ai déjà pu manger et qui n'ont que très peu de goût ces fourmis avaient un goût sucré. Mais elles sont vraiment grosses et ça fait bizarre d'en croquer une toute mandibule dehors.


La plante ressemblant à la rhubarbe  

Puis nous arrivons à un petit camp dans la jungle au sein duquel nous allons passer la nuit.

Après un petit déjeuner composé.. de ce que l'on mange matin et soir.. nous repartons de bon matin.


Enfin, nous arrivons au village où nous allons passer la nuit. Ce village fait penser aux fermes que l'on peut trouver dans les bouquins pour enfants. Il y a la basse court avec ses poules, poussins et coqs (qui nous emmerdent nuit et jour avec leur chant..), l'auge avec ses cochons et ses porcelets, des canards bien gras de partout qui se jettent en bande dans la rivière et des vaches à droite à gauche. Ha et bien-sûr, les inévitables chiens et chat sauvages.

Tout ici est à l'ancienne, il y a les lavandières qui nettoient le linge à la fontaine et les gosses qui jouent à pousser des roues avec leurs bâtons.

Notre dortoir pour la nuit 

Le lendemain, nous rentrons à pied.

Un grenier à riz
Une amulette pour protéger le grenier à riz des mauvais esprits  
Une fourmi comestible
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Et voila, c'est la fin de notre périple à Nam Ha. Contrairement à d'autres blogs, nous n'avons pas beaucoup de photos d'enfants. Nous avons pris le parti de ne pas les mitrailler de photos comme le font beaucoup de touristes.

Pour conclure, cette session était géniale. On a bien marché, les chemins dans la jungle sont assez difficiles d’accès et très pentus. L’immersion dans la jungle était top. Mais surtout, nous avons appris beaucoup de choses sur le Laos et la langue lao grâce à nos guides. Du coup, nous connaissons la plupart des formules de politesse, les noms des animaux de la ferme mais surtout nous avons appris à compter en laotien et dans un pays où tout se marchande c'est un gros atout pour ce qui va suivre..

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Publié le 10 janvier 2017

Luang Prabang 29/12 => 3/01

année : 2016/2017 !

Une nuit de repos nous suffit après notre excursion dans la jungle de Nam Ha (on est des walkers ou on l'est pas!). Le lendemain, nous repartons vers le sud avec une idée en tête ; fêter le réveillon de la nouvelle année à Luang Prabang ; le joyaux du Laos.

Notre départ n'a rien d'exceptionnel ; on doit marcher plusieurs kilomètres pour atteindre la station de bus, qui comme d'habitude et tout à la grande joie des chauffeurs de tuk tuk, est située à plusieurs kilomètres de sa ville de rattachement.

Après s’être fait latter les fesses quelques heures dans un bus brinquebalant à souhait, nous arrivons à la gare routière de Luang Prabang.

Pour rentrer dans la ville il nous faut traverser un pont payant (5 000 LAK soit moins d'un euro) fait de bambous afin de traverser la Nam Khan (rivière se jetant dans le Mékong). Les ponts piétons sont souvent faits de simples tiges de bambous liées entre elles. Ce n'est jamais très rassurant mais le bambou s’avère être une plante (ce n'est pas un arbre mais une plante tout comme le bananier) très résistante. Il faut néanmoins souvent les rebâtir après la saison des pluies.


Après le pont nous entrons dans Luang Prabang.

C'est probablement la ville la plus belle et la plus agréable du Laos, si l'on exclue quelques villages. La circulation motorisée n'est pas trop importante, les bâtiments sont beaux et les rues sont relativement propres (pour une ville du Laos.. les laotiens sont très sales et très en retard en ce qui concerne la gestion des déchets). La vie y est cependant chère et nos économies en prennent un coup.

Quoiqu'il en soit, nous prenons nos quartiers pour quelques jours dans cette ville aussi vieille que le Laos.


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Un peu plus tard, nous attaquons l'ascension du mont Phousi qui domine le centre de Luang Prabang. Selon la légende indoue, Hanumân, le dieu singe, aurait tout simplement ramené ce mont du.. Sri Lankha.. Normal quoi.. Just do it !

Bouddha viking de la jungle !
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Enfin, le 31 !

Comme tous les soirs de fêtes on fait péter.. la pizza ! Notre serveur est un français. On le retrouvera avec un autre collègue serveur, français lui aussi, plus tard dans la soirée.

Un peu après, nous rencontrons un couple suisse avec lesquelles nous décidons de passer la suite de la soirée. Nous nous installons pour ce faire sur une terrasse avec un feu au milieu. Les cocktails étant à moitie prix, on en profite. Au début, on se retrouve avec le double de ce que l'on désirait ne s’étant pas bien fait comprendre. Et les cocktails sont composés de beaucoup de laolao (alcool fort local qu'ils appellent whisky mais qui n'a rien à voir avec du whisky) et de sirop bien sucré ! Du coup, par un principe chimique de causes à effets, nous avons finis complétement secs..

Le soir-même, nous tombons sur un suisse et une allemande rencontrés précédemment au Walhalla de Pai. Ils nous mettent gentiment la fessée au billard (sans jeux de mot licencieux!).

Mais du coup BONNE ANNÉE !

Bonne année, bonne santé à tous. On vous souhaite à tous de prompts rétablissement de bronchites, rhumes et autres grippes si courantes de par chez vous à cette période de l’année!

Nous aussi, devons affronter un mal terrible nommé gueule de bois.. Ce que nous avons courageusement fait avec une journée de repos bien méritée à mater la chaîne HBO sur la télé de notre chambre et à lire..

Le centre de Luang Prabang pour le réveillon 
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Une fois recouvré le walker's power, nous louons une moto pour faire le tour de deux chutes d'eau ; Kuang Si et Tad Sae. Et ça vaut carrément le coup !

So let's goww !

À notre arrivé à Kuang Si, nous remarquons un refuge pour ours noirs. Cet établissement s'est donné pour mission de secourir les ours prisonniers des braconniers, des collectionneurs ou des fermes à ours qui sont de véritables camps de concentration où les ours sont enfermés dans des cages trop réduites pour leur permettre le moindre mouvements.

Petit big up pour ce centre où nous pouvons déambuler au milieu des enclos à ours sauvés.

Et nous continuons avec nos chutes d'eau..

La couleur bleue de l'eau est dû à la présence de carbonate de calcium. Vu que c'est bon pour les os, ni une ni deux on fait un plouf ! Et une petite baignade de janvier, une !

Nous terminons avec les chutes d'eau de Tad Sae. Pour y accéder, nous prenons une pirogue.

Une fois sur place on tombe sur des éléphants et un singe enfermé qui s’agrippe à mon pull marron. Ce singe, je l'ai baptisé Jean-Paul. On est restés un moment tout les deux, mains dans les mains, yeux dans les yeux.. Mais je m’égare !

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C'est la fin ouaich, merci de nous suivre, une flopée de bisous et à très bientôt!
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Publié le 21 janvier 2017

Nong Khiaw et Muang Ngoy

3/01 => 8/01

année : 2017

La destination qui suit est peut-être la destination la plus perdue et la plus sauvage que l'on ai décidé de joindre depuis le début de ce blog.. Muang Ngoy. Un village accessible seulement après plus d'une heure de bateau, à remonter la rivière Nam Ou.

Les lecteurs assidus que vous êtes auront probablement remarqué que tous les cours d'eau on une appellation qui commence par "Nam". C'est tout simplement parce que "nam" signifie "eau" en laotien. Ainsi, "bouteille d'eau" se dit "nam deum". "Namlaï" signifie "joli". L'adjectif est composé de "nam", donc "eau" et du suffixe "laï" qui signifie "beaucoup" ou qui transforme un mot en adjectif ("seplaï" veut ainsi dire "c'est très bon", "copjaï" veut dire "merci", "copjaï laï laï" veut dire "merci beaucoup"). Ainsi, l'eau est associée à ce qui est beau.

Bref, comme d'hab, marche à pied, tape-fesse (oui je rebaptise le bus laotien) et re marche à pied pour atteindre l'embarcadère de Nong Khiaw.

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Et nous partons, au fil de l'eau..

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Puis nous arrivons à Muang Ngoy au crépuscule..

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Puis le lendemain, après avoir assiste au levé du soleil, nous découvrons notre nouveau havre de paix..

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Et voici, notre idyllique petite guesthouse.


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Après notre levée de soleil des familles ! On part se balader en se dirigeant vers deux petits villages locaux.


Le stade de foot 
L’école à côté du stade de foot
L’équipe de tondeuses locale !
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Le système hydroélectrique du village :

Une turbine tourne à toute allure à l'endroit où le courant passe...
... et un fil électrique rejoint le village.  
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Lorsque nous rentrons à Muang Ngoy, nous tombons sur une petite sauterie..

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Nous enchaînons l’après-midi avec l'escalade d'une montagne pour avoir un point de vue sur le village. Je dis "escalade" en pesant mes mots. Nous sommes plus souvent à quatre pattes que debout. Durant la montée, se succèdent des sentiers quasi-verticaux, des roches aussi acérées que coupantes ainsi que des échelles de bambous vraiment pas rassurantes. Une personne lourde n'aurait pas pu passer tout simplement parce que les échelles (placées au dessus de rocs acérés) n'auraient pas tenues le coup. Mais le pire est que la météo est pluvieuse depuis un certains temps et que nous grimpons en nous agrippant à des rochers humides, en pataugeant dans la boue et en glissant sur les quelques rochers lisses. Je dis glisser mais en fait nous ne glissons pas une seule fois, ce serait la chute assurée avec de fortes chances de finir notre voyage les os brisés. Nous avançons mètre par mètre, petit à petit ..

En France, un sentier pareil n'aurait jamais existé sans un mousqueton et une ligne de vie, alors imaginez avec en plus de la boue de partout..


Puis nous pouvons enfin jouir de la vue..

Et voici notre petit village :

Puis nous redescendons et sur le flanc de la montagne nous attend l’expérience qui est encore à ce jour une des plus flippante que j'ai connues.. une grotte. Mais une grotte sans infrastructure, les insectes les plus horribles que l'on ai jamais vu et.... quinze pourcent de batterie sur nos téléphones qui nous servent de torches..

Ce n'est pas une grotte comme on peut en voir en France dans laquelle on marche trente secondes pour en atteindre le fond ou bien avec une bonne infrastructure, de grands éclairages et des guides. On a marché bien 10/15 minutes en continu à s'enfoncer dans un noir absolu (avec nos batteries qui diminuaient). Nous passions de salles, en couloirs, en passant par des boyaux.. Sur les murs, courrait des sortes de millepattes gros comme une mains avec de grandes pattes recourbées.

Et le noir absolu.. On est complètement sur les nerfs.. Une forme étrange est c'est le sursaut. Ainsi, mon cœur fait un battement de trop en apercevant une roche en forme de tête d'alien, c'est con mais dans ce genre d'endroit on se sent vraiment nerveux..

Les photos paraissent lumineuses mais nous sommes en fait dans le noir le plus complet.

La tête d'alien 

À la sortie de la grotte, il nous reste encore à descendre mètre après mètre la montagne, dans la boue, avec le vide en dessous de nous.

Lorsque nous arrivons au village, on se coule deux bières bien méritées et nous profitons de la quiétude des lieux..


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Le lendemain, nous repartons en bateau à Nong Khiaw.


On écope avant de partir.. 
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Une fois à Nong Khiaw, nous nous reposons une nuit avant de reprendre le chemin vers Luang Prabang.

Mhmmm, le plastic c'est délicieux ! 
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À Luang Prabang, nous assistons à un coucher de soleil sur le Mékong avant de partir pour de nouvelles aventures !

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Meheheherci pour votre suivi, ciao ! 
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Publié le 23 janvier 2017

Vientiane (capitale)

9/01 => 11/01

2017

Notre route nous amène à Vientiane, la capitale laotienne. Moins jolie que Luang Prabang elle n'a pas énormément d’intérêt.

Nous y notons des subsistances de la colonisation française. Et de manière générale, plus nous descendons dans le sud, plus nous rencontrons de vieux laotiens qui parlent français, ayant appris la langue dans leur jeunesse lorsque les écoles étaient encore gérées par l'Indochine française.

Ainsi, y sont édités deux journaux écrits en anglais et en français, le Vientiane Times pour l'anglais et Le Rénovateur pour le français. Ce dernier a reçu en 2003 le Prix de la libre expression de l'Union de la presse francophone pour sa distance critique (et parfois censurée) du régime en place.

Je ne trouve pas ce dernier mais achète le Vientiane Times du jour afin de me faire une idée de l’état d'esprit du pays. La première chose qui saute au yeux, c'est que c'est un journal de bonnes nouvelles (évidemment, nous sommes dans une démocratie monopartite d’obédience marxiste-léniniste qui contrôle la presse), mais on se rend compte alors à quel point, nos journaux français sont centrés sur la critique. C'est certes un gage de bonne santé démocratique mais je pense qu'il y a une différence entre la "critique" d'une situation ou d'un fait et son "analyse critique", mais je m’éloigne du sujet. Bref !

Les investissements chinois ont en tout cas très bonne presse, qu'ils se déroulent en Asie du sud-est, en Afrique ou ailleurs. La Chine est pour ces pays ce qu’étaient les États-Unis pour l'Europe de l'ouest durant le plan Marshall ; un maître idéologique autant qu'un pourvoyeur de fonds permettant d'alimenter la dite idéologie. Ainsi, le Laos se convertit tout comme l'a fait son grand frère chinois au socialisme de marché avec notamment l'ouverture d'une bourse à Vientiane en 2010.

Il est à noter au passage que la politique "communiste" (monopartisme et planification de l’économie) a ici des effets positifs propres à certains états communistes (ce n'est pas une constante) ; l'absence de pauvres. Le Laos est un pays clairement pauvre. Il peine à se développer ; absence d'infrastructures de réseau à l’échelle nationale, production limitée à trois secteurs ; l'agriculture, les ressources minières et la production hydroélectrique (le Laos est surnommé la "batterie de l'Asie" à juste titre) et présence trop lourde d'une bureaucratie étatique socialiste. Cependant, il n'y a pas de pauvres. Il y a bien entendu une classe aisée mais elle-ci est très limitée. De ce fait, personne n'est à la rue ou ne meurt de faim et cela pour deux principales raisons. La santé et l’éducation sont quasiment gratuites (les chiffres de longévité et de bonne santé varient d'ailleurs fortement selon l'origine de leurs publications ; les organisations internationales ou la presse locale ; cette dernière étant bien plus optimiste, mais ils ne sont pas mauvais pour un pays pauvre). Et l’agriculture est constituée de petits producteurs et de petits distributeurs. Ce qui entraine l'absence d'effet spéculatif sur les ressources alimentaires permettant l’accès pour tous à une nourriture peu chère, saine et abondante.

Globalement, le peuple lao est un peuple heureux.


Je m’égare encore et il y a beaucoup de choses à dire sur cette économie socialiste, ne serait-ce que les aspects négatifs, mais il n'est pas sans intérêt d'observer de l’intérieur un pays qui a choisi la voie opposée à la notre ; le communisme.


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On commence notre première journée à chercher un coiffeur pour ma gueule qui ne ressemble plus à grand chose.

En rentrant dans un salon de coiffure, nous tombons sur un coiffeur français d'origine laotienne. Bien que ce dernier travaille au Laos et dispose de la faculté d'obtenir la nationalité laotienne il préfère garder la nationalité française, le Laos n'acceptant pas la double nationalité. ET surprise, le voilà qui brandit tout fièrement ses photos en compagnie de Christine Lagarde ou du président de l'Irlande. Je me fais donc couper les cheveux, la barbe et les sourcils (sisi) par the coiffeur VIP de Vientiane qui est aussi le coiffeur de différents ambassadeurs en poste à la capitale.


Dans le fond, en flou, on peut apercevoir notre coiffeur en compagnie de Christine Lagarde 
Je passe de ça...
...à ça ! 

Du coup je me sens mieux, je me sens beau, je me sens sexy (cinq minutes le temps de retomber par mégarde sur un miroir), et on continue notre visite de Vientiane.

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Il n'y a pas grand chose à dire sur Vientiane si ce n'est notre visite de la COPE.

La COPE est la Cooperative Orthotic and Prostetic Enterprise. Pour être plus clair, c'est l'agence de l’État, qui prend en charge la fourniture d'appareils et de soins orthopédiques aux très nombreuses victimes des bombes disséminées au Laos.


La guerre du Vietnam devrait être renommées, la guerre lao-vietnamienne. Bien que la cible des américains était le Viêt Minh au Vietnam, ils bombardaient tout autant, voir plus, le Laos pour deux raisons.

La première est que le Pathet Lao (pendant du Viêt Minh au Laos) était en étroite collaboration avec le Viêt Minh.

La seconde raison, la plus terrible, est que les bombardiers américains qui rentraient sur leurs bases en Thaïlande ne pouvaient atterrir avec un reste de bombes à bord (trop dangereux), ils se délestaient donc de ces dernières en survolant le Laos..

Ce qui établit la terrible moyenne d'un bombardement toute les huit minutes, 24h/24h et 7j/7j durant... neuf ans..

Et la COPE contient un musée gratuit. On y trouve une exposition de photos, des prothèses par centaines avec l'histoire de leurs précédents détenteurs, une salle vidéo avec des docu, et une prothèse où l'on peut glisser sa jambe afin de l'essayer sur un chemin de réhabilitation (marches, petit pond suspendu pour habiliter les victimes à marcher avec une prothèse) tout en s'observant dans un miroir (on a pensé à faire une blague à nos parents en se prenant en photo avec la prothèse, mais au sein du musée on a pas le cœur à faire de l'humour..).

Ça remue pas mal, car on y apprend que chaque mois amène sont lot de nouveaux paysans qui perdent une, deux jambes ou leurs bras, quant ce n'est pas un enfant que l'on retrouve déchiqueté..


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Merci pour vos précédents com et des bisous !
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Publié le 23 janvier 2017

Thakhek => Thalang => Konglor => Na Hin => Thakhek

11/01 => 16/01

2017

Comme le titre l'annonce pour ceux qui ont un minimum de bonnes références, les quatre jours qui vont suivre se feront en moto ! On the road again pour 474 km !

Heuuu.....
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La moto que nous louons est solide et bien plus puissante que nos derniers bolides. Conduire dessus s’avère être un vrai plaisir ! Les paysages qui nous entourent sont magnifiques.

Le premier jour nous quittons Thakhek pour nous rendre 94 km plus loin, à Thalang.

Le temps est au soleil et nous pouvons rouler en T-shirt. Le cadre est magnifique et nous sommes entourés par les montagnes. Le paysage me fait un peu penser aux Corbières.


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Sur la route, nous nous arrêtons manger un morceau et boire une bière.

La quasi unique bière du Laos !
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Peu après notre départ, le paysage change radicalement. Nous rentrons dans une région où tout est englouti par un lac artificiel et où les routes ainsi que le village de Thalang slalome en son milieu. Cela confère un aspect glauque et marécageux au lieu.

Au milieu de ce marécage géant, nous attend Thalang où nous allons passer la nuit.

Des plantes dans une ancienne bombe

Ci-dessous, à la fin de la vidéo, vous pouvez admirer l'homme qui parlait aux vaches..

Drôle d’espèce de truc... On pense à des œufs..
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Notre guest house se compose de différents bungalows cernant un énorme feu de camp et un gros barbecue qui est en fait une ancienne bombe vidée.

Nous sommes accueillis par un laotien qui nous hurle avec un gros smile ; "pétanque, pastis, barbecue ?", on se sent direct à l'aise.

Ni une, ni deux, on se regroupe avec d'autres français pour une partie de pétanque le verre de pastis à la main (le pastis est bon, le verre bien servi, c'est un bonheur). Le terrain est nickel, avec même un petit compteur de points.

Il faut savoir que la France a laissé trois bonnes choses en Indochine ; les bases d'un réseau routier, la baguette et la passion pour la pétanque !

Le barbecue est excellent et abondant (c'est en mode buffet) et l'ambiance autour du gros feu de camp est au top. Pendant un instant, on se croirait à une soirée barbecue en France (enfin sauf que chez vous, vous êtes en doudounes et patins à glace alors qu'ici on en T-shirt toute la soirée).

La bombe-barbecue


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Puis le lendemain, nous repartons pour 151 km jusqu'à un petit bled connu pour sa grotte ; la Konglor Cave.

Là encore, la route est magnifique ( mais glacée le temps de monter en altitude au petit matin.. on avait oublié le mot froid..). Nous longeons une chaîne de montagnes avant d'arriver sur un immense plateau.


Le plateau fait penser au Vercors mais avec des rizières, des buffles et des laotiens. C'est beau et c'est beau.

Une fois au village, on part se baigner et nous tombons sur un groupe d'enfants. Du coup, on se baigne avec une quinzaine de gamins qui nous regardent bouches bées. Ça fait un peu bizarre. On fait alors connaissance avec nos quelques mots de laotiens. Ils sont très intrigués par tout. Mais surtout, ils cherchent un moment à m'arracher les poils des jambes ! Des poils (les laotiens sont imberbes) et blonds en plus de ça ! Mais bien disciplinés il suffit de leur dire "yut" ("stop") pour qu'ils arrêtent. On rigole un petit moment avec eux avant de rentrer. Le lendemain, nous avons une grotte à visiter !


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La Konglor cave, n'est pas une grotte ordinaire. Elle se visite, en pirogue avec juste des frontales pour s’éclairer. C'est en fait une rivière souterraine de sept kilomètres de long.


Parfois, il nous faut patauger les pieds dans l'eau pour pousser la pirogue, comme ici, un peu avant la sortie.

Puis la sortie...

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De l'autre côté, nous marchons avec notre bande de français rencontré précédemment, dans la campagne laotienne.

Puis nous rentrons.

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Sur le chemin du retour, nous apercevons à la sortie de la grotte le genre d'endroit de baignade que l'on attendait depuis longtemps. C'est large, profond et propre. Le tout avec un rocher pour plonger et une plage de sable pour se caler, c'est le top ! On y passe l’après-midi.

Recherche de liane pour se la jouer à la Tarzan 
Mais on ne trouve pas.. 
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En fin d’après-midi, nous traversons avec un autre couple les 44 km de plateau pour trouver une autre guest house. La route est droite, nous montons à 100/110 km au milieu du plateau avec de part et d'autre le bétail qui rentre et le soleil qui se couche. Un pur régal de motard..

Puis nous passons devant..

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Après un bon gros repas du soir sur une bonne tablée (on est sept), le lendemain, il nous reste 185 km pour rentrer à Thakhek. En moto, c'est fatiguant..

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En chemin, nous faisons une pause à un endroit nommé le Blue Lagoon.

La route est très poussiéreuse en plus d’être brulante, une baignade nous fait donc le plus grand bien !

Comme promis à Lucie, la photo en grand sur le blog ! 

Puis une famille nous demande de poser avec eux, c'est plutôt courant en Asie du sud-est.

On fait tellement grands dans cette partie du monde.. 
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Puis c'est le retour.

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Une fois arrivés, je trouve Lucie très bronzée. C'est en fait la poussière de route qui nous a entièrement recouvert. Nous sommes fatigués et ont a mal au cul..


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Nous on se la coule douce et on vous fait de grosses bisatchs, ++ ! 
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Publié le 23 janvier 2017

Île de Don Khon

17/01 => 20/01

Pour la fin de notre aventure laotienne, nous voulons quelque chose de calme où nos projets se résumeront à "chiller" comme disent les backpackers. Bref, on veut poser nos culs et ne pas en bouger une !

Pour ce faire, nous choisissons d'aller sur Don Khon, une île parmi les "4 000 islands". Un endroit au sud du Mékong où celui-ci s’élargit jusqu'à atteindre plus de dix kilomètres de large, pour y accueillir environs 4 000 îles. Toutefois, la grande majorité de ces îlots sont trop petits pour y accueillir une population, seules quelques dizaines sont utilisés ou habités, et sur ces derniers, seuls trois sont touristiques.

L'endroit est magique, c'est un véritable labyrinthe de verdure sur l'eau. Chaque île est recouverte d'arbres cachant la vue vers les autres couloirs d'eau. On peut facilement s'y perdre si l'on n'est pas natif du coin.


Nous choisissons Don Khon pour sa tranquillité et pour sa taille moyenne qui fait qu'il y a de belles balades à faire.

Au passage, si les étapes du blog ont mis du temps à apparaitre c'est que le débit est très mauvais sur cette île.

Bref, c'est une véritable déconnexion qui nous fait du bien.


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Le deuxième jour, nous partons nous balader avec pour objectif, la plage..

Au passage, nous pouvons admirer un vestige de la colonisation française.

Puis on se cale sur notre petite plage, seuls.. et à l'ombre. Le soleil, même avec une baignade régulière est vraiment trop dur.. C'est pas la chaleur du Sud de France.

Nous rentrons regarder le coucher de soleil sur le "French Bridge".

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Le lendemain, nous partons tout au sud de l'île pour tenter d'apercevoir des dauphins de l'Irrawaddy ; des dauphins d'eau douce présents dans le Mékong. On n'en verra pas.. Cette espèce est en voie d'extinction et le Laos est le dernier des cancres concernant la préservation de sa faune et de sa flore (5 dauphins pour le Laos contre environ 90 au Cambodge)..

Toutefois, la ballade est très sympa !

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Et voici les ponts super rassurants que l'on traverse dans tout ça !

Nan mais sérieux..
??? 
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Puis nous arrivons au sud de l'île. Ici, le Mékong est immense.


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Enfin, ont rentre profiter du calme des lieux..


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La biz !
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Publié le 28 janvier 2017

Siem Reap

20/01 => 24/01

2017

Ça y est, nous quittons le doux Laos pour le brutal Cambodge. Tout est dit, le Cambodge nous refroidit un peu, malgré la réelle beauté des temples d'Angkor. Le Cambodge est le pays de la course à l'argent. Et ce n'est pas par profit, mais parce que contrairement au Laos, ici, si tu n'as pas d'argent, tu crèves et ta famille avec. Ha tu peux toujours te prostituer. Quand on pense à la prostitution on a tendance à penser à la Thaïlande mais le véritable fief de cette activité lucrative (qui compte de nombreuses travailleuses qui n'ont pas d'autres choix si elles veulent vivre ou faire vivre leurs familles) est bien le Cambodge.

Bref, commençons du début.

Notre destination est Siem Reap, la ville d'où l'on peut faire le tour des temples d'Angkor. On réfléchit à comment s'y rendre, on pense à la marche à pied jusqu'à la frontière, au stop.. Mais à la frontière il n'y a rien, pas de village, juste un poste frontière, et elle est plutôt craignos. Du coup on regarde parmi les agences de cars, on trouve un prix plus bas que les autres (220 000 LAK soit 25 euros) et on embarque.

Avant d'aller plus loin il faut vous expliquer que cette frontière est connue pour ses douaniers complétement ripoux qui augmentent le prix des visas par divers moyens de leurs inventions dont nous allons vous faire part. Sachez que nous partons avec la ferme intention de ne rien donner à ces bandits de grands chemins dussions nous donner notre vie ! Et que diable, nous avons une réputation de français à tenir. Car il s’avère que ce sont bien souvent les français avec leur formidable capacité à râler qui arrivent à passer sans payer le surplus.

Bref, je plaisante mais ce ne fût pas une partie de plaisir.

On prend le bateau, on se réunit à l'endroit où le bus doit venir nous prendre, et l'organisateur du trajet, jusqu'à la frontière cambodgienne, entame les hostilités !

Il propose de prendre les passeports de chacun avec 40 dollars US par personne. Il effectuera ainsi lui-même les démarches de visa lors du passage de la frontière, pendant que les passagers resteront installés dans le bus. Mais que nenni cher monsieur, lui clamons nous haut et fort ! Le visa n'est que de 30 dollars US, point de fourberie où il vous en coûtera !

Certaines personnes nous rejoignent et on débat sur le choix entre les 10 dollars de plus avec la tranquillité ou les menaces proférées par notre malotru. Car en effet, celui-ci nous dit et répète que la frontière est située dans un endroit pauvre et que de très mauvaises choses arrivent à ceux qui ne payent pas. La menace qui plane est aussi que si nous descendons pour tenter de régler par nous même les démarches pour le visa et que nous restons bloqués au poste de douane, le bus s'en ira quand même (avec nos bagages et notre place payée..).

Quoiqu’il en soit, nous sommes bien une quinzaine à souhaiter tenter le coup.

Ma chère compagne et moi-même descendons du car et nous joignons à un couple de français.

First round : les douaniers laotiens !

Les douaniers laotiens doivent faire tamponner sur notre passeport un visa de sortie. Et ils demandent pour mener à bien cette tâche herculéenne (ils ne sont que trois pour cela) 2 dollars US alors que normalement c'est... gratuit !

Là, on se retrouve un peu seuls car toutes les personnes paient sauf nous et les deux français avec nous. Nous arrivons à quatre pour faire bloc. Les laotiens résistent. La fille du couple appelle l'ambassade. Je demande leurs noms aux douaniers mais deux actions métaphysiques se produisent simultanément ; les badges sur leurs uniformes où étaient inscrits leurs noms disparaissent dans une faille spatiotemporelle et une amnésie soudaine les saisit ! Ils ne savent plus comment ils s'appellent !! Damned !

De plus ils ne veulent pas parler au téléphone avec la secrétaire d'ambassade.. Nous mettons donc le haut parleur et posons le téléphone sur le bureaux. La secrétaire leur parle en lao et ça a son petit effet. Nous sommes quatre à ne pas avoir payé le visa de sortie.

L'entracte : pas de visite médicale.

Entre les deux douanes, il est courant de tomber sur des personnes qui enfilent prestement une blouse de médecin afin de prendre la température des voyageurs en leur disant que c'est obligatoire tout comme les 2 dollars US qu'il faut leur verser.

Nous ne rencontrons rien de tel si ce n'est une feuille à remplir sur notre état de santé. On cache évidemment les derniers vomissements et diarrhées, qui arrivent fréquemment dans ces pays, et on ne paie rien.

Round two : les douaniers cambodgiens

On rentre dans le poste frontière cambodgien et on tombe sur un gradé qui nous hurle dessus que c'est 35 dollars US point (alors que c'est 30 dollars US) ! Et quand j’écris "hurle" c'est "hurle". Le genre d'attitude qui chatouille ma nervosité. C'est d'ailleurs à ce point de notre histoire que j'ai appris à mes dépends que laisser exprimer sa colère lorsque l'on n'est pas chez soi peut s’avérer malheureux.

On se concerte rapidement et on décide de payer le prix indiqué. Le couple de français donne l'argent, ils passent, et moi je lui balance avec colère, l'argent sur son bureau. Sauf que, sans le faire exprès, je ne lui balance pas la bonne somme mais seulement deux fois 30 dollars US (pas deux fois 35). Le douanier se met en colère, je me mets en colère, je ne me contrôle plus et m’écarte pour laisser Lucie gérer, de peur de casser son gros nez de gros tas d'enf.... Bref ! Lucie, elle sait gérer pour ça mais du coup le gros tas aboie des ordres et on nous ordonne de nous assoir sur le côté. J'appelle l'ambassade, on nous dit que c'est courant et que l'ambassade ne peut pas interférer avec les autorités locales. La dame que j'ai au téléphone est très agréable et encourageante. Ce qui nous fait du bien parce qu'à ce moment, on a peur que notre car parte avec nos affaires et on ne sait pas des masses ce qu'il va nous arriver.

Puis on me demande d’écrire une lettre d'excuse, ce que je m'empresse de faire, je m'excuse devant la face de prépuce et ; de un, il a un ton beaucoup plus calme ("vous savez, ce n'est pas bien de parler à un policier comme ça") et de deux, il ne nous fait payer que 30 dollars US..

On aperçoit un supérieur et on pense que les remous de l'altercation l'on poussé à ordonner de laisser couler.. Les ripoux, ça n'aiment pas les remous..

On sort avec au passage une magnifique scène ; des douaniers divisent les sous ; une part dans le tiroir, une part dans un attaché-case noir avec un verrouillage à chiffres ; les profits de l'arnaque.

And the winners are....

Bahh, que Lucie et moi en fin de compte. On rentre dans le car et on brandit fièrement nos passeports avec nos visas qui ne nous ont coûtés que 30 dollars US.

Alors, dix dollars ce n'est pas grand chose pour autant d’emmerdes nous diriez-vous, et il faut tout de même ajouter le coût des communications téléphoniques à l'ambassade. Mais c'est par principe. Déjà, pour un backpacker, 10 dollars US c'est beaucoup, vraiment, on est quand même au dollar près, et puis surtout, on ne veut pas engraisser cette mafia locale.

Cependant, on n'est pas sans avoir remarqué, l'empressement et une certaine peur chez les douaniers. Et on se dit qu'au final, ils étaient peut-être pris entre le marteau et l'enclume ; soient ils se tapent les touristes et leurs ambassades, soit ils se tapent leurs supérieurs qui eux sont les vrais ripoux..

Mais nous, on se barre !

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Quelques minutes après, on doit changer de bus. On arrive dans notre second bus et une vieille mégère hurle dans tout le car un charabia anglo-cambodgien que personne ne comprend. Et le cambodgien est une langue assez piquante, on n'en peut plus ! De plus, la folle nous a pris nos tickets mais ne nous rend pas nos reçus ! Et pendant ce temps là, le car ne démarre pas.. Une fille seule éclate en sanglot, on subit une tension de niveau olympique.

Pour finir, deux étrangers se rendent compte qu'ils se sont trompés de car (ils ne pouvaient pas le savoir, étant donnée l'organisation pourrie...) et s'excusent en précisant que si la poissonnière avait parlé sur un autre ton, on aurait tous compris plus vite où était le problème.

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On arrive à Siem Reap, et on pète un plomb parce qu'en sortant du bus (il fait nuit, on est crevés) on est littéralement recouverts de cambodgiens ventant les mérites de leurs tuk tuk ou d'une guesthouse, et parce que quand on marche au Cambodge, il n'y a pas une minute où on ne se fait pas harceler par un tuk tuk. Dans certains endroits, il est même déconseillé de louer un vélo ou une moto car on ne fait pas travailler les chauffeurs et ce peut être mal vu.

Mais enfin, on trouve notre guesthouse et on a même en cadeau de l'eau de caca !

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Après une journée de repos, on part pour 67 kilomètres à vélo afin de découvrir les temples d'Angkor. C'est très chers ; 20 dollars la journée (ça passe à 37 en février, d'où notre empressement) et 40 dollars les trois jours. Du coup, on prend une journée. On part à 4h du matin pour profiter du levé de soleil sur Angkor Wat. Avec quelques heures de sommeil en moins, 67 kilomètres sur des vieux vélos sous le soleil cambodgien + escalade de temples, ça fait mal.. mais c'est beau !

Petite précision, les temples d'Angkor son éparpillés sur une surface d'environ 100 kilomètres carrés. Angkor Wat ("wat" pour "temple"), le plus connu, est un temple parmi d'autres.

Angkor Wat 

Nous nous réservons Angkor Wat pour la fin et nous dirigeons vers notre premier temple ; Ta Keo (on sélectionne les temples que l'on veut voir ; il y a plusieurs dizaines de temples dont certains vraiment très loin).

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Pour commencer on passe quelques portes et enceintes qui entourent un temple que l'on visitera dans l’après midi ; le Bayon.

Le Bayon 
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Puis on arrive à Ta Keo, un petit temple en forme de pyramide. Celui-ci est le plus difficile à monter car les marches sont raides et ne font pas plus de dix centimètres de largeur. Il ne faut pas avoir le vertige.

Premier étage 
Second étage
Et troisième étage au fond 
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Nous arrivons à Ta Prohm.

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Ballade dans les bassins

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Temple Prae Roup

L’illumination..  
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Puis le temple Ta Som

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Jayatataka entouré de ses bassins

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Le Preah Khan

Au milieu du temple, un policier nous fait passer par des chemins fermés aux touristes contre un petit pourboire. On peut y prendre des photos sans touristes.

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Le temple le plus marquant ; le Bayon

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Petite pause déjeuner


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Petits temples

Voyez-vous le bouddha couché ? 
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Enfin, Angkor Wat, le plus préservé de tous les temples.


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Entracte déconseillé au moins de 18 ans

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Angkor Wat ; la suite

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Puis nous rentrons boire un verre et nous reposer une journée avant de repartir.

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Fin de cette très longue série de photos, bisous !
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Publié le 29 janvier 2017

Battambang

24/01=>26/01

2017

La suite de notre excursion khmère se fait à Battambang.

Pour nous y rendre, on choisit le stop. Mais le stop au Cambodge est très compliqué. Des automobilistes nous prennent, et s’arrêtent au milieu du trajet prennent nos sacs, les déposent dans le coffre d'une autre voiture et nous demandent de payer. On a beau préciser au début du trajet que l'on a zéro dollars, ils nous demandent de payer après nous avoir pris. À un moment, nous sommes même entourés d'une dizaine de personnes un peu intimidantes qui nous somment de payer. Mais il suffit de poursuivre notre route et on a juste eu à subir des regards mauvais.

C'est qu'au Cambodge tout se monnaie, rien n'est gratuit.

En creusant, plus tard, on comprend aussi l’étendu du traumatisme cambodgien. On pense au génocide khmer rouge perpétré de 1975 à 1979, mais la fin de la guerre civile date seulement de 1999. Ce n'est pas la Thaïlande, le Laos ou bien même le Vietnam, ici toute personne née dans les années 80 a connue la guerre.


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À Battambang, une ville plutôt calme du Cambodge, on part en scooter et on observe des chauves-souris géantes, une grotte de torture khmère rouge, et une nuée très très longue de chauve-souris qui sortent de leur grotte à la tombée de la nuit pour chasser.

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La campagne battambangaise :


Le wat ek 
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Des vignes !

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Et on s'approche d'un arbre. Au début on pense à de gros fruits, puis en fait... Ce sont d'énormes chauves-souris. Ces dernières sont fructivores.

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Le Wat banan:

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La grotte de torture khmère rouge :

D'où l'on jetait les cadavres  
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Un autre temple :

Révolution des porteurs du mono-sourcil ! 
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La nuée de chauves-souries sortant de la grotte en fin d’après-midi :

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La bizzz !!!! 
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Publié le 6 février 2017

Phnom Penh

26/01=>29/01

2017

Phnom Penh ; capitale du Royaume du Cambodge depuis l'Indochine française (1887 => 1954), est une ville dense (1 500 000 hab. pour 290 km²), encombrée et chargée d'une histoire sanglante.

Depuis Bangkok, nous n'avions pas connu de grande ville ; Vientiane la capitale laotienne est petite. Nous sommes alors surpris par un luxe propre aux grandes villes asiatiques en ce qui concerne les voyageurs occidentaux ; l'anonymat. Où que l'on se déplace en Asie du sud-est, nous représentons le riche occident. Notre physique caucasien est celui des personnages de cinémas, de séries, ou bien il rappelle pour certains les footballeurs qu'ils sont nombreux à supporter lors des championnats de ligues européennes de football.

En visitant ce bout du monde, on peut prendre la mesure de l'impact du septième art et des séries de télé occidentaux. Les personnages ; auxquels s'identifie la nouvelle génération 2.0 sont des produits de notre culture, ils nous ressemblent physiquement et représentent un mode de vie occidental. On peut donc relever l'importance à promouvoir les initiatives cinématographiques locales et même les chaînes de télévision locales. Le cinéma cambodgien a connu un age d'or dans les années 1960, puisse-t-il retrouver ses lettres de noblesse.

Nous sommes aussi ceux qui ont l'argent, une manne pour les laotiens et les cambodgiens qui sont pour la plupart très pauvres. Du coup, à chaque déplacement, on se sent observés, catégorisés quand on est pas carrément invités à payer quelque chose.

En ville, nous nous fondons dans la masse, et cette impression d’être deux parmi tant d'autres est comme un vent d'air frais au milieu de ce marasme inquisiteur.


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La visite incontournable à faire à Phnom Penh est celle de Tuol Sleng plus connu sous l'acronyme S-21. S-21 est un ancien lycée devenu la plus connue des 190 prisons politiques mises en place durant la dictature khmère rouge. C'est désormais un lieu de mémoire (les archives sont inscrites à l'UNESCO) que l'on traverse avec un audio guide nous racontant l'histoire du lieu avec témoignages à l'appui. La visite est d'une très grande qualité et les émotions sont à la hauteur de celles que l'on peut ressentir dans un camp nazi.

C'est un plongeon dans la sanglante histoire du Cambodge.

Les khmères rouges forment un mouvement politique communiste radical d'inspiration maoïste né en 1951. Durant la guerre d'Indochine (1946 =>1954), le Viêt-Minh (parti communiste vietnamien), organise ses forces alliées au Laos (Pathet Lao) et au Cambodge (Khmères Rouges). Ceci explique l'emprise régionale persistante du Vietnam. En 1951, de jeunes cambodgiens (dont Pol Pot fera parti plus tard) mettent en place un cercle marxiste durant leurs études en France. À leur retour au Cambodge, ils prennent petit à petit le contrôle du parti khmère rouge. C'est durant les années 1950 que le terme "Khmère Rouge" (KR) est utilisé en opposition aux "Khmères Roses" du Parti Démocrate et aux "Khmères Blancs" royalistes.

Face à un gouvernement devenant de plus en plus corrompu et pro américain, face à une répression de plus en plus violente envers la gauche cambodgienne, les KR prennent le maquis en 1963.

En 1968, l’insurrection débute. En 1972, la ligne idéologique du parti se radicalise. En 1975, les KR pénètrent dans Phnom Penh et le cauchemar commence.

La ligne idéologique mise en place est simple, détruire le peuple nouveau (la classe ouvrière, aristocratique et patronale) et ne garder que le peuple ancien (la classe paysanne). Pour les KR, la problématique marxiste de la lutte des classe doit trouver sa solution dans l'extermination de toutes les classes autres que la classe paysanne.

Concrètement, les KR procèdent à des évacuations forcées des villes. Deux millions de cambodgiens sont ainsi évacués de force de Phnom Penh (les malades hospitalisés ne sont pas exclus) provoquant 10 000 morts. Tout le monde doit se retrouver à la campagne.

L’économie paysanne est planifiée comme suit ; du riz, beaucoup de riz et rien que du riz. Toutes les autres cultures sont exclues, on ne doit se nourrir que de deux bols de riz par jour. Et de plus, les objectifs de production sont impossibles à réaliser, surtout pour des dirigeants qui n'y connaissent rien à l'agriculture.

Entre un et deux millions de personnes trouvèrent la mort, dans les champs, les centres de rééducation ou les prisons.


S-21 

14 000 individus ont été détenus à S-21 pour seulement 200 survivants. Parmi ces derniers, un peintre, qui jusqu'à sa mort va lutter pour la mémoire de ses camarades morts dans des conditions abominables en peignant des scènes de S-21. Je passe sur les moyens de tortures utilisés. Je relève simplement que certains (simulation de noyade) sont similaires à ceux encore utilisés à notre époque (Guantánamo).

Lors de la visite, les témoignages sont poignants.

En 1979, les vietnamiens envahissent le Cambodge afin de mettre fin à l'absurde et sanglant régime khmère rouge. Mais l'histoire continue jusqu'à maintenant. Pour certains cambodgiens, les procès des KR sont une blague et beaucoup d'anciens KR sont encore au pouvoir et sapent toute contestation. La situation politique cambodgienne est figée et confuse à la fois.

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À la fin de la visite, notre guide audio nous invite au devoir de mémoire. Cela réveille en moi de vieux échos de l’époque où je participais avec quelques jeunes lycéens au devoir de mémoire concernant les atrocités de la Seconde Guerre Mondiale. Nous le faisions à notre manière, avec candeur et un certain esprit iconoclaste. Je pense que le devoir de mémoire résonne trop souvent avec "plus jamais ça" et n'est pas assez conçu comme un outil d'analyse de notre présent. La mémoire n'a de sens que dans son impact sur nos comportements présents. La mémoire doit être une expérience qui enrichit notre approche des défis du XXIème siècle et non pas un symbole de complaisance affiché comme un logo par les nouveaux régimes démocratiques.

À ce titre, j'exposerai deux remarques.

Ma première remarque est un appel à la vigilance et à l'action à l'encontre de toutes les situations actives ou passives qui entrainent leurs lots de tortures et de morts à l’égard d'innocents ; situations actives comme Guantánamo (certains anciens prisonniers libérés sont de parfaites victimes innocentes qui ont perdu de nombreuses années de leur vie sous la torture), et situations passives comme l’état dans lequel on laisse les millions de réfugiés affluant en Europe.

Ma deuxième remarque est une réflexion sur les racines de ces horreurs, car il est évident que rejeter la faute sur des individus pris isolément est aussi stérile que réduire la météo à nuage/soleil sans prendre en compte les effets de température et de pression.

Douch, le directeur de la prison S-21 a un passé bien étrange pour un des pires tortionnaires du XXème siècle. C’était un professeur de mathématique connu pour sa dévotion auprès des élèves les plus nécessiteux. On sait qu'il pris le maquis en réaction à l'arrestation violente et arbitraire de trois de ses élèves.

Les "monstres" ne naissent pas tels quels, mais ils ne sont que les produits de leurs sociétés. La violence des KR n'est qu'une réaction, qu'une solution à l’opération écart de richesses + répression des pensées différentes.

Quels sont les déterminants qui m'ont fait moi ? Et quel déterminant suis-je vis-à-vis des résultats que je recherche pour la société dans laquelle je vis ?

Le devoir de mémoire tel que je le conçois est prise de tête mais il est vivant.


Les barbelés étaient installés pour empêcher les suicides  
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Le 28 janvier, nous assistons au travers des rues à la célébration du Nouvel an lunaire chinois et vietnamien (Têt). Place à l’année du coq ! Les familles qui pratiquent cette fête brulent des papiers (on pense de vœux) et des faux billets.

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Biz à tous et à bientôt !
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Publié le 6 février 2017

Kampot

29/01=>31/01

Après Phnom Penh nous arrivons à Kampot. C'est une petite localité plutôt agréable.

Aux abords, il y a deux lieux intéressants à visiter ; les plantations de poivres et le marché aux crabes de Kep.


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Le poivre de Kampot est considéré par certains chefs comme étant un des meilleurs poivres au monde. On trouve des traces de sa culture au Cambodge dès le XIIIème siècle. Bien qu'il faillit disparaître sous le régime khmère rouge (souvenez-vous ; du riz, rien que du riz), il est aujourd'hui adulé par bien des restaurants gastronomiques. Il dispose d'ailleurs du label IGP (Indication Géographique Protégée). On doit son goût à sa variété (le piper nigrum) tout autant qu'à son terroir. Il y en a du noir, du rouge, du blanc et du vert.

L'exploitation que nous visitons est gérée par un couple franco-belge. Les employés y sont bien traités, une partie des bénéfices est investie dans le social et l'exploitation est entièrement bio.


Sur la route, nous pouvons nous poser au Secret Lake.

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Puis plus tard nous nous rendons à Kep, pour y manger du crabe.


Selon Lucie, le crabe est tout aussi bon que celui que l'on trouve en France mais plus petit. Rien d'exceptionnel quoi.

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La biz ++
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Publié le 12 février 2017

Île de Koh Rong

31/01 => 04/02

2017

La mer, la mer, la mer...

Marre de la poussière, de la chaleur, des gens, de la saleté, des bruits de moteurs et de toujours se déplacer....

Du coup, place à l'eau, l'isolement, le sable, le sel, les caméléons et les chiens errants ! Nous arrivons à Koh Rong.

Whooooooooooooooooouuuuuuuuuuuuuuuuuu!!!!!!!!!!!!!!!1 
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Évidemment, le transport pour y parvenir c'est de la grosse MERDE !!! Voilà, ça fait du bien. Vous avez lu les Douze travaux d'Asterix ? Bah c'est pire...

On commence par acheter un ticket pour se rendre à Koh Rong et qui comprend le trajet en minibus et le trajet en bateau.

La lendemain, un minibus nous prend à une agence. Celui-ci nous amène à une autre agence. On attend. Un autre minibus prend la relève. Le chauffeur de celui-ci ne sait pas où il doit déposer ses passagers, c'est rassurant.. Après avoir mis un certain temps à comprendre où il devait déposer deux italiens il nous arrête au milieu de nul part sinon de tuk-tuk. On lui demande où est le bateau, il nous répond de prendre un tuk-tuk...

Après avoir lutté un moment, il nous dépose devant une agence de bateaux. À partir de maintenant, il faut imaginer la suite avec pour chacun, pas loin de quatorze kilos sur le dos et un soleil qui fait grimper la température à plus de trente degrés.

On sort, on rentre dans l'agence et on montre nos tickets. Pas de bol, ce n'est pas la bonne agence et ils nous indiquent vaguement d'aller à une autre agence. On se dirige vers cette autre agence qui est en fait le ponton d'amarrage, où s'entassent plein d'agences. On en trouve une, on est dirigés vers une autre. Celle-ci prend nos tickets et effectue différents appels téléphoniques. Après un moment, on apprend que c'est la bonne agence de bateaux mais qu'il nous manque... les tickets bateaux que l'on obtient en échangeant nos tickets de bus auprès de notre agence de bus........ On ne comprend rien et on retourne à la première agence de bateaux où le bus nous avait déposés. Celle-ci nous envoie à... notre agence de minibus. Une fois là-bas, on peut enfin échanger nos tickets et partir en bateau. Et le tout se situe sur une zone de plusieurs kilomètres carrés.... Ça fait de la marche au soleil..

Quand on pense qu'il aurait suffit de nous indiquer dès le départ la marche à suivre ou bien il aurait fallu informer le chauffeur... de notre destination afin qu'il puisse nous déposer directement à notre agence de minibus... Mais non....

En Asie du sud-est, c'est un peu tout le temps comme ça, mais au Cambodge, on a les champions toutes catégories...


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Ensuite, on arrive sur l’île et il y a du monde, la plage est bof et c'est cher. Du coup, on continu la marche. On est des walkers ou on l'est pas !

Après quatre kilomètres en plein cagnard avec nos sacs, on trouve enfin notre petit coin de paradis. Des tentes pour cinq dollars la nuit. Et tout autour, de grandes plages de sable blanc bordées de lagons... Et personnes... ou très peu de monde.

Le sable est étrange, il est très blanc et couine sous nos pas. On se demande si ce n'est pas du synthétique mais c'est en fait un des sables naturels les plus fins au monde.


L'eau y est si salée que l'on flotte sans effort.

On y est bien...

Et Lucie se la pète...


L'eau est chaude, même en pleine nuit, on n’hésite pas à rentrer dedans. Elle est à... 28° en moyenne !

On n'a pas réussi à sélectionner le selfie où on a le moins l'air débile. Du coup on vous montre les quatre.

Trop de soleil, ça fait mal aux yeux...
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Le matin, je me lève à l'aube pour courir sur la plage et finir avec quelques brasses dans la mer. Il n'y a personne, le jour se lève et c'est juste top... Le silence nous fait tellement de bien...

Puis je trouve un partenaire de course ; un chien à trois pattes. Pour l'anecdote, on rentre un soir tard d'une autre plage et la nuit tombe. Bien que l'on soit loin de l'endroit où je courre la matin, le même chien à trois pattes nous tombe dessus et nous suit durant toute notre épopée nocturne avec la lune et les étoiles pour seule lumière. Ça a quelque chose de rassurant de se balader avec un chien en pleine nuit dans un coin inconnu. Si on se fait attaquer on peut toujours le balancer en appât, surtout s'il n'a que trois pattes.


Chien qui chasse le crabe 

Et après la course, la mer, la solitude et le soleil qui se lève (et Lucie qui fait la popote du matin sur la plage). Un matin du tonnerre !

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Sur l'île, on trouve des lézards de toutes tailles et couleurs, des geckos, des scarabées...

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Si l'on s’éloigne de cent mètres et que l'on plonge, à trois mètres de profondeur il y a des coraux remplis de poissons. Les coraux ne sont pas réputés très beau mais ils restent sympas. C'est assez effrayant de s'enfoncer entre les rochers, algues et coraux. Certains sont énormes. Plus on s’éloigne, plus ils sont gros. Ainsi, au bout d'un moment, on aperçoit de grosses urnes qui sont en fait de gros coraux.

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L'île est assez grande. On peut y faire de belles ballades.

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Bref, c'est le bonheur. Nos journées se résument à courir le matin, se baigner, se balader, se baigner, manger, se baigner et ne rien faire d'autre que de bouquiner sur la plage à l'ombre d'un palmier, à part se baigner bien sûr.

On est alors pas loin de la moitié de notre voyage. On prend le temps de penser à ce qu'on a traversé.

À nos débuts en Thaïlande. C'est d'ailleurs un bon pays pour commencer, c'est le plus facile pour le backpaking. C'est le pays le moins cher. Les transports y sont bien organisés. Les thaïlandais sont souriants quoiqu'un peu faux-cul parfois. Et il y a beaucoup de choses à voir et à y faire.

On pense aussi au Laos, pays pour lequel on a eu un petit coup de cœur. C'est un pays rural que l'on a pris le temps de visiter. Les laotiens ne sont pas des masses organisés et ce sont de gros flemmards (leur activité favorite est de rester sur une chaise toute la journée à ne rien faire) mais ils sont paisibles et très aimables. Le Laos est doux et chaleureux.

Et enfin au Cambodge, que l'on apprécie un peu moins. Le Cambodge est très beau. C'est la Belgique en mode tropical, à savoir c'est un plat pays remplis jusqu'à l'horizon de rizières et de palmiers où tranchent des routes toutes droites et où apparaissent quelques monts qui surplombent le tout. Le site d'Angkor est unique au monde et les îles valent carrément le coup (pas pour longtemps, j'y reviendrai). Mais les cambodgiens ne sont pas agréables. On est constamment harcelés pour de l'argent et les autorités sont dangereuses et corrompues.


Ces appréciations sont faites sur le vif. Ce n'est absolument pas une analyse sociologique et la généralisation ainsi que la simplification de ces propos sont entièrement assumées. C'est un avis donné à vif.


On pense aussi à ce que le voyage apporte en matière de réflexion et d'introspection. Le fait d'alterner les rencontres culturelles, idéologiques et spirituelles avec les temps morts du voyage impose une certaine réflexion. Et puis quatre mois hors du cercle "études, boulots, projets, vie sociale" que nous avons comme tout un chacun sur notre lieu de vie commun, cela nous fait prendre un recule formidable sur l'ensemble de notre vie.

Personnellement, ma rencontre la plus enrichissante est celle pour l'instant de la pensée bouddhiste. Pas celle qui est pratiquée en Asie du sud-est (le bouddhisme theravāda) qui est celle du bouddhisme le plus archaïque (il pratique principalement les préceptes du Hinayāna ou Petit Véhicule) et le plus monastique. Mais par la pensée bouddhiste que j'ai découvert au fil de mes lectures. Celles et ceux qui me connaissent doivent me concevoir comme à des milliers de kilomètres du bouddhisme et pourtant.. Ma manière de penser le monde n'a jamais trouvé un creuset philosophique à la fois aussi accueillant pour mes conceptions et outils de raisonnement, et à la fois aussi enrichissant pour ma façon d'habiter l'existence.. Et cela alors que le bouddhisme était une culture qui m’attirait peu, voire pas du tout. Mais c'est en fait parce que la pensée occidentale (et beaucoup de pratiquants occidentaux bouddhistes) déforment la pensée bouddhiste.

Alors, non je ne deviens pas bouddhiste, ne vous inquiétez pas. J'ai une trop grande liberté de pensée pour cela. Mais je dois bien admettre qu'une partie de moi-même (et paradoxalement tout comme une partie de cette liberté de pensée) est irrémédiablement devenue bouddhiste.

Quand on observe l'impact bouddhiste en occident (qui s'est amorcé à la fin du XIXème et au début du XXème siècle), on est tenté d'attribuer une part des révolutions artistiques et scientifiques de cette époque au courant revigorant du bouddhisme. Et d'autant, plus que pour bien des artistes et scientifiques, leurs rapports à la pensée bouddhiste sont avérés. Que doit le surréalisme à la pensée Zen ? La Pipe de Magritte devient d'une grande éloquence si on l’éclaire avec la notion du prajna. Les cadavres exquis paraissent tellement semblables aux exercices des moines zen. Et on en comprend alors le sens ! Les lectures d'Alexandro Jodorowsky ou de Hermann Heisse s’éclairent d'une compréhension nouvelle à la lumière bouddhiste.

Et le plan scientifique n'est pas en reste. Si la science moderne repose sur un édifice qui a pour fondation la philosophie gréco-latine qui fit naitre une méthodologie de raisonnement (syllogisme aristotélicien) et d’expérimentation (la recherche répétitive de l’échec d'une théorie), le rapprochement de la relativité restreinte, de la relativité générale et la théorie quantique avec la pensée bouddhiste (surtout concernant la théorie quantique) laisse à réfléchir..

La pensée gréco-latine et la pensée bouddhiste, bien qu'opposées s’épousent très bien. Une fois unies, elles sont comme les deux faces d'une même réception de la réalité.

Et je passe sur les curiosités étymologiques du bouddhisme dont les termes remontent aux bases du langage indo-européen. Ainsi en est-il du "prajna" précédemment cité. On y retrouve "pra" qui a la même racine que "premier" et "jna" qui est la même racine que "gnose" (le "gno" de "cognocere" => "connaitre"). Et les exemples comme cela il y en a foison.

Mes propos ne sont pas étayés, mon paragraphe n'a pas pour objet d'expliquer mais de donner un aperçu de ce qui peut tourner dans notre tête au contact d'autres cultures.


On prend aussi la mesure de notre situation privilégiée. Comme la vie est douce en France, nous sommes bien payés, bien soignés, la pensée est libre, nous avons l’éducation gratuite, nos villes sont propres... Une personne française vivant au RSA a une vie bien plus agréable qu'un asiatique au salaire de base.

Cependant, nous ne sommes pas forcement plus heureux. Les asiatiques ont aussi leurs atouts, comme l'absence de solitude. Beaucoup vivent et travaillent sur leur lieux de vie. Au milieu des restaurants ou des magasins, il y a la télé familiale et les enfants. Ils se lèvent, travaillent et se couchent chez eux parmi leurs proches. Il n'y a pas d'individualisation dans les trajectoires de vie. Ils sont mariés tôt, vivent et travaillent parmi et pour leurs familles. Une bonne partie de la population ne travaille donc pas individuellement dans un lieu de travail qui ne lui appartient pas comme on le fait pour la plupart en occident. Il sont ainsi socialement plus solides.

Encore une fois, c'est un avis lancé comme ça. Ce n'est pas une étude.

Bref, pour terminer, ce qui fait la beauté de cette île c'est sa récente accessibilité. La grande majorité de l'île est encore vierge. Cependant, des routes commencent à être tracées et un projet d’aéroport est dans les tuyaux. Ce sera bientôt une grosse station balnéaire.

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Des bisous !
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Publié le 13 février 2017

Hô Chi Minh Ville

05/02 => 07/02

2017

L’arrivée au Vietnam est une belle surprise. Surtout quand on vient du Laos et du Cambodge. On peut vous annoncer tout de go que l'on a un énorme coup de cœur pour ce pays.

Les vietnamiens sont très accueillants. C'est peut-être le pays où l'on se sent le mieux accueillis de toute l'Asie du sud est. Pas parce qu'ils font preuve de sollicitude comme les thaïlandais, mais parce que justement ils nous ignorent et qu'ils sont chaleureux tout autant que souriants dès lors qu'on leur demande quelque chose. Leurs sourires ont des accents de sincérité alors que le sourire thaïlandais a des accents de politesse (mais c'est déjà pas mal qu'un peuple ai l'habitude de sourire dans ses rapports avec les autres).


Hô Chi Minh est un ville agréable. Mais surtout, comme le reste du Vietnam, elle est propre. Et c'est vraiment très, très agréable. Les vietnamiens jettent leurs déchets dans les poubelles ! En Thaïlande, mais surtout au Laos et au Cambodge, les gens jettent leurs déchets n'importe où ! C'est tout à fait naturel chez eux, que l'on soit jeune ou adulte. On achète une friandise, on enlève son emballage et on le jette sur place, que ce soit sur le trottoir, en campagne ou en dehors du train.

De plus, il y a une très mauvaise gestion des déchets. Sur les bords de routes et de villages, s'entassent des déchets de toute sorte. On voit régulièrement des bovins brouter et manger parmi ces décharges improvisées.

Le Vietnam quant à lui est aussi propre que chez nous, ou presque.

Au Vietnam, l'avion n'est pas trop cher. On choisit donc ce moyen de transport pour voyager à l’intérieur de ses frontières. Le train est très lent et les bus sont assez dangereux. N'ayant que quinze jours de visa pour visiter ce pays qui fait pas loin de 2 500 kilomètres de long, l'avion vaut vraiment le coup.


Nous ne restons pas longtemps à Hô Chi Minh, du coup, on vous dit déjà à bientôt.

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Publié le 16 février 2017

WELCOME BACK TO THE WALKERS' FOOTSTEPS

Hôi An

06/02 => 10/02

2017

Et nos pas nous amènent à Hôi An. Hôi An est un port vietnamien qui a plus de 2 000 ans. La ville prit son essors sous le règne du royaume de Champa (192=>1832). C’était un royaume de culture hindouiste dont le peuple venu par la mer a pour origine la Malaisie, l’Indonésie, Sumatra et Bornéo. Le Royaume s’effondra sous l'invasion vietnamienne. Les hôianais n'en tinrent pas rigueur au Vietnam car il se sont illustrés à de nombreuses reprises dans le cadre de l’indépendance et de l'unification du pays. En 1998, le gouvernement vietnamien nomme Hôi An "Ville héroïque des forces armées".

C'est un endroit tout indiqué pour se gorger du soleil vietnamien.


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Son centre-ville est célèbre pour avoir préservé son cadre de vie typique. Depuis 1999, Hôi An est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

On peut y remarquer une forte emprunte culturelle chinoise. C'est d'ailleurs le cas pour tout le nord du Vietnam.

L'architecture, les jardins et les sculptures se sophistiquent, la calligraphie chinoise, les bonzaïs ainsi que des dragons (qui sont des symboles du bonheur) font leurs apparitions. Les signes bouddhistes se font bien plus discrets. Les autels au sein des commerces et des habitations ne sont plus voués qu'à Bouddha mais aussi au génie du sol (un gros qui fume et qui protège la propriété) et au génie de la fortune (un vieux avec une longue barbe qui, comme son nom l'indique, apporte la fortune). Bouddha reste tout de même souvent au sommet des autels en tant que figure régulatrice (les génies peuvent faire de l’excès ce qui transforme leurs actions positives en actions négatives).

Et comme partout en Asie, l'odeur de l'encens reste omniprésente. La nouveauté est que certains bâtonnets d'encens sont en forme de longues spirales qui englobent des petits messages de bonne fortune.

Jean-Paul ? 
Encens 
Encens 

On peut ajouter au charme de Hôi An sa cuisine. Il n'y a pas vraiment de spécialités locales en Asie du sud-est.

Hôi An dispose au contraire de plusieurs spécialités. On en a goûtés trois, les trois sont excellentes.

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De Hôi An, on peut joindre en scooter le Sanctuaire de Mỹ Sơn. C'est un peu le "petit Angkor" du Royaume de Champa. Les édifices ont été bâtis du IVème au XIIIème siècle.

C'est à ce moment là que l'on se retrouve sous la pluie pour une partie de notre visite.

Ci-dessus Shiva et ci-dessous ; un mélange entre le roi et Shiva (la tête d’éléphant représente l'eau, le divin et la connaissance tandis que le corps de lion représente la terre, le pouvoir royal et la force).

Les photos qui suivent exposent une représentation tellurique de Shiva. C'est un pilier qui représente le socle d'une habitation, reposant au milieu d'un petit bassin avec une ouverture pour faire couler l'eau que le bassin recueille ; l'eau représentant le divin et la vie.

Duck face  

Ci-dessous ; le bassin qui recueille l'eau sacrée pour les rituels.

Puis on rentre en scooter en passant par les rizières et une sorte d'autoroute. Le retour est très désagréable. Les vietnamiens sont les plus mauvais conducteurs que j'ai jamais vu et de loin ! Ils sont pires que les thaïlandais, les laotiens ou les cambodgiens. On devient fous sur la route.

Et voila ! Les walkers vous sourient...

... et repartent vers de nouvelles aventures !

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Au revoir !
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Publié le 18 février 2017

Bonjour,

En lisant les actualités ce matin je suis tombé sur une vidéo très bien faite de quelques minutes que je vous laisse découvrir. Je vous invite aussi à signer la pétition.

À plus !

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Publié le 26 février 2017

Hanoï

10/02 => 17/02

2017

Hanoï ; désignée best ville ever par Walkers'and Co.. La capitale vietnamienne de 7 millions 588 000 habitants, dont le nom signifie "la ville entre deux fleuves", est le cœur politique du Vietnam depuis sa fondation en 1010 (hors exception au XIXème siècle). Et c'est surtout notre ville préférée entre toutes les capitales que l'on a traversées.

C'est par ailleurs à cet endroit, que le sort va s'acharner sur nous, pauvres walkers, au point qu'à un moment, nous fûmes obligés de considérer amèrement et sérieusement un retour prématuré en France.

Mais chaque récit en son temps, débutons par notre découverte d'Hanoï.

Hanoï est gigantesque, propre, belle, accueillante et pleine de surprises. Nous nous logeons et nous promenons principalement en son centre qui entoure le lac de l’Épée restituée. Pour cela, nos appréciations ne concernent que le centre de la ville.

Les abords du lac sont propres et très fleuris, ce qui est indéniablement un plus quand on observe l'ensemble des grandes villes asiatiques. Les jardins fleuris sont très beaux et bien entretenus. Les poubelles de ville sont partout et permettent le tri des déchets. Enfin, le lac est auréolé de légendes qui ne laissent pas indifférent.

Les mystères du lac de l’Épée restituée


Au début du XVème siècle, le Vietnam est soumis à la Chine. Le futur empereur vietnamien Lê Lợi (qui deviendra plus tard un héros national vietnamien), refuse un poste à responsabilité proposé par les chinois et entre en rébellion. Au même moment, un pêcheur sort des profondeurs du lac en question, une mystérieuse épée. L’épée devient la propriété de Lê Lợi. Celui-ci, armé de son épée, combat les chinois pendant dix ans et finit par les repousser, rendant ainsi sa liberté au Vietnam.

Une fois le Vietnam en paix, le seigneur, toujours armé de son son épée, se repose dans une barque au milieu du lac.

Une énorme tortue sort alors des profondeurs et s'adresse au seigneur. Elle se présente comme étant l’émissaire de l'antique Roi-Dragon (le Roi-Dragon est l’ancêtre mythique du peuple viêt). Elle lui explique que l’épée lui a été confiée afin qu'il rende sa liberté au peuple viêt mais qu'elle doit désormais être restituée. Ni une, ni deux, elle attrape dans sa bouche l’épée et l'entraine dans les profondeurs du lac.


La célèbre tortue du lac


Au centre du lac, sur une petite île appelée l'Île de la Tortue, se dresse la Tour de la Tortue. À l'origine, cette tour fut construite en 1886 par un vietnamien à la botte des français qui souhaitait en faire un mausolée. Ce dernier n'est pas passé à la postérité si ce n'est pour sa lâcheté et sa traitrise envers le peuple viêt. Quoiqu'il en soit, la tour n'est jamais devenu un mausolée et est maintenant un symbole de la ville de Hanoï.

Mais pourquoi la tortue et quel lien avec la légende ?

Et bien parce que jusqu'au 19 janvier 2016 vivait depuis très, très longtemps, une tortue géante à carapace molle. Celle-ci, nommée Cu Rua, était adorée par les citadins de Hanoï. Ses apparitions étaient adulées et porteuses de bonne fortune. Certaines personnes faisaient le pèlerinage jusqu'à elle. Une fois, une ambulance fut affrétée pour la soigner en urgence.

Sa mort fut vécue comme un drame (et de très mauvais augure pour le Congrés du Parti Communiste qui renouvelait en même temps la direction du pays).

La tortue pesait environ 200 kilos au moment de sa mort et sa classification déchire les spécialistes. Selon l'opinion majoritaire, c’était une des dernières représentantes des Rafetus Swinhoei. Il n'en reste désormais que trois au monde (deux dans un zoo chinois et une dans un lac proche de Hanoï). Pour d'autres, c’était la dernière représentante des Rafetus Leloii dont la particularité était de pouvoir vivre jusqu'à 700 ans.

Quoiqu'il en soit, la détermination de son âge varie selon les spécialistes de 80 ans à 700 ans. L'opinion majoritaire lui confère en moyenne 100 à 300 ans.

Était-ce elle qui s'empara de l’épée du seigneur ? Son âge canonique permet de tout imaginer.

Vous pouvez désormais comprendre l'importance de la tortue dans l'esprit des vietnamiens. Celle-ci représente la résistance, le patriotisme et la longévité.

L'emprunte de Cu Rua persiste toujours aux abords du lac.



La Tour de la tortue 

Aux abords du lac

L'Île de la Tortue au fond à droite

Le soir de notre promenade, nous tombons par surprise sur un projet associatif qui vise à se réapproprier le cœur de Hanoï, par le biais de jeux traditionnels, le tout géré par des jeunes. L'ambiance est géniale. Le projet réunit des centaines voire un millier de personnes autour du lac qui est pour l’occasion fermé aux voitures. Les jeunes qui sont responsables des jeux nous abordent à moitié morts de rire, pour nous expliquer leurs jeux et nous dire combien ceux-ci sont "cools". Certains jeux rassemblent les plus petits tandis que d'autres plus athlétiques rassemblent plutôt des bandes de mecs qui s'affrontent en jouant les bonhommes. On en essaie quelques uns, on se régale.

Et ça, c'est typique de Hanoï ; les jeunes y sont actifs et fiers de leur ville. Ainsi, on rencontre des jeunes qui nous proposent des visites guidées gratuites de leur ville en échange de passer un moment avec nous afin qu'ils pratiquent leur anglais.

Ci-dessous, ce sont des bambous qui bougent au rythme de la musique entre lesquels il faut danser et sauter.

Ci-dessous, un fil élastique est tendu de plus en plus haut et il faut sauter par dessus. Cela monte jusqu'à bien deux mètres, c'est pas facile.

Re ci-dessous, des dizaines de groupes s'affrontent à des jeux tracés à la craie sur le sol.

Là, le but est de faire des échasses.

Ici, comme à la cour de récré française, on doit sauter entre des grandes cordes que l'on fait tourner de plus en plus vite.

Un peu plus loin, on assiste à des chants traditionnels.

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Les parcs de Hanoï sont très beaux. Vous pouvez voir ici, des buissons taillés en signes du zodiaque chinois.

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Le soir, les rues sont envahies de petits tabourets qui servent de sièges et de tables à la fois aux débits de boissons adjacents. C'est le bordel, c'est convivial et c'est sympa.

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Pour le reste, voici Hanoï.

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Hanoï est connu pour ses "maisons tubes". Ce sont des maisons aux façades minces et à l’intérieur tout en longueur. La cause de ces constructions est fiscale. À l’époque, les centre-villes étaient commerciaux tandis que les manufactures étaient à la campagne. Du coup, on taxait les commerces selon la taille des façades car plus on a de façade plus on a potentiellement de réussite en commerce. C'est un peu comme un des premiers impôts révolutionnaires français qui s'indexaient sur le nombre des portes et fenêtres des maisons.

Ici, une maquette d'une maison tube.

arrière..................................................................................avant 
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Certains ouvrages sont très anciens comme les vieilles portes de Hanoï.

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Un des marchés de Hanoï

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Le train passe au milieu de la ville. Les gens squattent les rails entre deux passages.

Et si, le train passe toujours, ce n'est pas désaffecté..

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La statue de Lénine... qui pleure on dirait.. Cela me fait penser aux vers du poète allemand Enzensberger, à l’égard de Marx ; "Je te vois trahis/par tes partisans,/seuls tes ennemis/te sont fidèles".

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Le Quốc hội (l’assemblée nationale vietnamienne) avec les cendres de "on sait pas qui et pourtant on a cherché".

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Le sacrosaint mausolée d'Hô Chi Minh. On a pas le droit d'en approcher. Normalement on peut y observer le corps d'Hô Chi Minh préservé à froid dans un cercueil de verre (bien qu'Hô Chi Minh ait souhaité être incinéré car selon lui "la crémation était bonne pour la terre en plus d'être hygiénique") comme Lénine à Moscou et Mao à Pékin (qui souhaitait lui aussi la crémation).

Cependant, on a pas pu le voir car "le mausolée est fermé à l'occasion pour un travail régulier de restauration et préservation de la dépouille présidentielle".

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La "pagode à un pilier"

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Ici, nous visitons le temple de la littérature. C'est en fait un centre d'enseignement confucéen bâti en 1070. Celui-ci avait pour but de former les lettrés qui par la suite devenaient fonctionnaires après avoir passé un concours. Comme quoi, ces p..... de concours pour rentrer dans la fonction publique sont vieux!

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Voila pour Hanoï, maintenant, pourquoi walkers (presque) dead ? Et bien parce que la poisse s'est un peu acharnée sur nous tout d'un coup.

Voici un condensé des points de poisse avec à la fin l'histoire la plus drôle mais qui a failli nous faire rentrer.

Premièrement, la liseuse de Lucie s'est cassée.

Deuxièmement, Lucie ne reçoit plus ses APL car la CAF demande tout plein de justificatifs de ses revenus de 2015.

Troisièmement, on a grave merdé pour la Birmanie. Après avoir marché pendant des heures pour trouver l'ambassade birmane on se rend compte que le prix du visa birman a doublé. Du coup, il vaut mieux se le faire sur Internet. On rentre, je le paie sur Internet (50 dollars). Ensuite, complétement crevés, on fait plein de démarches pour trouver le vol le moins cher pour Yangon.

Le hic, c'est que l'on se rend compte plus tard qu'au lieu de prendre un vol pour le lundi 20 février, on a pris un vol pour le lundi 20 mars...

Évidemment, pas moyen de se faire rembourser, ni de changer la date. On prend alors un coup financier ; plus d'APL, les sous du visa en moins et surtout les sous du vol birman en moins... Résultat, on décide de rallonger notre visa vietnamien et de finir notre voyage en Thaïlande qui est le pays le moins cher. On est déçus de ne pas boucler notre voyage en Asie du sud-est mais c'est comme ça..

La quatrième histoire est à la fois la plus drôle et la plus flippante. Je l'appelle l'"Histoire qui fait mal au cul".

Je me réveille un matin avec comme une gêne à l'anus. Après avoir interrogé Lucie sur ce qu'elle aurait pu me faire pendant que je dormais, je décide d'oublier cette gêne. Cependant, la gêne s'intensifie et devient douloureuse. Le soir, j'avais une boule de la taille d'une petite bille à l'anus et ça faisait vraiment mal.

Le lendemain, ça va un peu mieux mais il n’empêche que l'on pense à un abcès. Et le problème est que si c'est le cas, je dois me faire opérer et que pour ce faire, il faut rentrer.

On décide de se rendre à l’Hôpital Français d'Hanoï qui est en fait un hôpital international. La consultation d'un spécialiste y coûte 80 dollars..

On me conduit auprès d'une dermato. Montrer une partie intime à un spécialiste c'est une chose mais je crois que le pire c'est bien l'anus. Bref, la dermato me dit que ce n'est pas de son ressort et me conduit chez un collègue à elle. Celui-ci parle le français avec un fort accent asiatique. Il m'ausculte et me diagnostique une thrombose hémorroïdaire. Je lui explique que je n'ai pas les moyens de payer quoique ce soit d'autre que la consultation et que je souhaite juste savoir si je dois repartir me faire soigner en France ou si ça peut attendre. Et le médecin me répète (au moins dix fois durant notre entretien) avec son gros accent asiatique ; "un petit coup de bistouri et ça va vous soulager". En gros, il peut rapidement m'"opérer" pour au moins me soulager. Du coup, je vous laisse imaginer la situation.. Je suis allongé, les fesses écartées par une infirmière avec un asiatique qui me répète avec son accent "un petit coup de bistouri et ça va vous soulager" tout en brandissant un scalpel.

Et bien sûr sans m'avoir anesthésié avant (je me suis d'ailleurs renseigné par la suite et normalement pour cette opération on est anesthésié localement).

Franchement, j’étais pas bien...

Du coup, il m'a incisé ma thrombose à vif. Et ça fait mal, vraiment mal.. Mais maintenant ça va mieux.

Du coup on vous fait la bise et on vous dit à bientôt pour de nouvelles aventures.

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No soucyyyy !!!!
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Publié le 26 février 2017

Sapa

17/02 => 23/02

2017

Après notre ville préférée, notre endroit préféré (c'est un peu kifkif avec Koh Rong).

Nous arrivons par un bus de nuit à la ville de Sapa. La ville est moche. Nous nous mettons en marche, sac-à-dos sur les épaules, à six heure du mat', pour atteindre huit kilomètres plus loin la petite localité de Ta Van où nous attend notre piaule.

Personnellement, je me suis rarement senti aussi bien dans un endroit. Les environs de Sapa sont pour moi un des plus beaux endroits du monde que j'ai eu la chance de traverser. Rien que durant notre ballade jusqu'à Ta Van, on en prend plein la vue.


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Et nous arrivons à notre havre de paix. C'est un homestay, c'est à dire que nous logeons chez l'habitant.

C'est spartiate mais nous sommes au cœur des montagnes. Tout les soirs, un nouveau groupe venait pour passer la nuit et repartait le lendemain matin. Du coup, tous les soirs nous faisions de nouvelles rencontres autour d'un bon repas arrosé d'alcool de riz, et la journée nous étions seuls, avec la famille, au milieu de rien sinon du bonheur.

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Les matins, je partais sur les coups de six heure courir à m'en éclater les poumons. Je courrais jusqu'aux sommets respirer l'espace, suer dans la brume du matin et boire l'aube. Je restais, le corps chaud et palpitant, entouré de la buée issue de mon corps, transis par un gros shoot d'endorphine. Rarement plaisir contemplatif et plaisir physique n'avaient valsés avec autant de fougue dans mes veines.

En haut d'une des montagnes, une sorte de chien loup (il avait tout du loup ; jusqu'à son absence d'aboiement, si ce n'était qu'il vivait sur un territoire où il n'y avait pas de loups) était là tous les matins. On jouait un peu ensemble et je repartais.

Les photos suivantes sont prises sur une partie du chemin que j'empruntais alors.

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C’était le bonheur. Le reste de la journée, on se posait dans notre homestay ou on se baladait. Le soir, c’était les nouvelles rencontres autour d'une grande tablée avec bien sûr, l'alcool de riz. L'alcool est placé dans un bol au centre de chaque table. À intervalle régulier, on doit y puiser notre alcool avec notre verre à shooters. Il faut alors hurler, tous ensemble, "mot, aïe, bah, zo (un, deux, trois, à l’intérieur)/ aïe, bah, zo/ aïe, bah, ouah (deux, trois, boit)", et boire cul sec notre verre.


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Un soir, c'est un groupe particulier qui investit notre homestay ; un groupe de vietnamiens qui fêtent leurs quinze ans d’après études. Nous sommes évidemment conviés. Et évidemment, tout le monde veut trinquer avec nous. Ce soir-ci, l'alcool de riz est différent. Il est vraiment bon, il a un goût de riz soufflé.


Plus on y réfléchit, et plus Lucie et moi-même avons du mal avec la consommation sans modération de la viande. On a décidé de vraiment faire attention à l'origine de la viande qu'on achètera désormais en France. Après, on aime trop la viande pour s'en passer et nous n'avons de toute manière aucun problème moral dans le fait de mettre des animaux à mort afin de les manger.

Bref !

Si je vous fait part de cette réflexion, c'est qu'ici on n'a, mais carrément pas, de culpabilité à manger de la viande comme ce cochon de lait par exemple. Ici, les bestiaux (bovins, caprins, gallinacés et porcins) gambadent librement (y a même pas d’enclos si ce n'est autour des potagers pour les protéger). Et leurs mises à mort sont toutes simples ; on attrape la bête et on la saigne (ou on tord le coup pour les gallinacés), vite fait bien fait, pas de souffrance, et de la bonne bouffe (même si les asiatiques ne savent vraiment pas cuisiner la viande..).

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Lors de cette étape, j'ai tout de même connu une grosse déception. Ce qui est l'occasion d'exprimer un petit ras le bol concernant l'Asie du sud-est.

On voulais faire l’ascension du Fansipan ; le plus haut sommet des quatre pays que l'on a traversés en Asie (3 143 mètres), et le redescendre en téléphérique (le téléphérique détient deux records ; celui de la longueur et du dénivelé). Mais on a pas pu. Pourquoi ?

Parce que déjà, le téléphérique est cher et n'est disponible qu'en aller-retour et donc pas en aller simple..

Mais surtout, parce que l’ascension est rendue interdite sans guide (depuis l'installation du téléphérique), ce qui est un gros foutage de gueule..

L'ascension fait environ 8 kilomètres de long pour 1 500 mètres de dénivelé. C'est pas du petit niveau mais ce n'est pas du niveau d'alpiniste non plus... De plus, c'est une montagne verte ; elle n'est pas recouverte de neige. Et les commentaires que l'on trouve de personnes l'ayant faite confirment ce jugement, c'est fatiguant mais c'est d'un niveau carrément accessible.

Et quand on sait ce que c'est que les guides de là-bas... Petit exemple, en arrivant à Sapa, on part comme on l'a exposé précédemment à Ta Van. On tombe (ils sont partout) sur une guide locale qui nous demande si l'on désire faire un trek. On lui dit que pour l'instant on va à Ta Van. Et elle nous annonce que c'est difficile de se rendre à Ta Van... huit kilomètres en descente douce... Une guide de montagne ? Plus tard, d'autres guides semblent impressionnés que l'on fasse Ta Van/Sapa aller-retour, à pied et dans la journée (16 kilomètres).. Et c'est les mêmes dont on est obligés de louer les services pour gravir le Fansipan ? Ceux pas foutus de faire huit kilomètres ? On s'est renseignés sur les treks et effectivement, c'est pas plus de sept kilomètres à la journée. Ils font surtout passer les gens dans leurs villages pour qu'ils y dépensent leur argent.

Bref, pour finir, non seulement les treks pour monter le Fansipan sont très chers, mais ils se font en deux jours (avec un refuge vraiment dégueulasse) et en groupe.. Si l'on désire le faire en un jour c'est le même prix alors que le guide ne bosserait qu'une journée..

Donc on a décidé de ne pas y aller, surtout en apprenant que le sommet est désormais envahis de centaines de personnes qui viennent en téléphérique. C'est plus de la montagne qui se mérite, c'est un Disney Land payant !

Du coup, j'ai eu un gros coup de mou, pour moi c'est un peu comme si un gros fan de musées visitait Paris mais ne pouvait pas se rendre dans les musées..

Et c'est ça qui est emmerdant en Asie. Tu ne peux rien faire si tu ne paies pas. Et il faut toujours que l'on te tienne la main. Tu veux voir une chute d'eau ? Il faut payer. Tu veux visiter un village ? Il faut payer. Tu veux te balader hors du village où tu es ? Il faut payer sur chaque route qui en sort. Tu veux faire une randonnée ? Il faut payer une somme folle, un guide qui est aussi sportif que ma grand-mère.. Et les randonnées sans guide font max sept kilomètres. On a quand même vu des ballades (Khao Yai) de deux kilomètres avec un chemin constitué d'un petit ponton en bois.. Et voilà la prix que l'on paie pour ça..

Le fait de payer est très compréhensible pour cette partie du monde, mais parfois on un peu l'impression d’être au Puy du Fou. Il te faut payer pour le moindre chemin ou le moindre point de vue. C'est plus des trajets que l'on effectue mais plutôt une ballade d'attractions en attractions au sein d'un parc qui sonne faux.. Surtout quand on est constamment harcelés par des vendeuses plus déguisées qu’habillées de façon traditionnelle.

Du coup, l'Asie du sud-est se visite mais ne se vit pas. C'est le Disney Land pour les backpackers. Le tourisme s'est trop modelé au backpacking. Tout est fait pour nous aider, nous guider, nous faire rêver, nous faire voir les choses, nous prendre la main, nous torcher et surtout pour nous faire payer.

Alors, c'est pas le cas tout le temps et on continue à grave se régaler ! Mais franchement, on en est venu à une conclusion aussi étrange qu'elle peut paraitre chauvine. Si on veut se confronter à l'exotisme ou voir quelque chose de différent, alors l'Asie du sud-est vaut le coup. Si on veut se perdre en pleine nature et en prendre plein la vue, bahhh, faut d'abord visiter notre pays.. Et ça coûte le même prix voire moins! Seul le logement est plus cher. Pour le reste, il n'y a pas de billets d'avion, et de visa à payer. Les transports sont moins chers (bus, BlaBlaCar ou stop). La bouffe vaut le même prix (si l'on se rend aux marchés et dans les grandes surfaces). Et non seulement, les ballades en France sont riches et variées, mais elles sont pour la grande majorité gratuites ! On a vu de belles choses en Asie, des choses uniques et vraiment magnifiques (Koh Rong, les temples, Ta Van, Khao Yai et tant d'autres choses) mais selon moi (Lucie n'est pas d'accord) ça rivalise pas avec la diversité naturelle française ; le Larzac, les Corbières, les Cévennes, le marais Poitevin, la Loire, la Camargue, les Calanques, nos montagnes, nos littoraux et tant d'autres choses.

Du coup, en rentrant on va se consoler de notre Fansipan en faisant les 4 000 marches de l’Aigoual. Et on pense à un projet tour de France. Bref, c'est dans longtemps, on verra bien..


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Encore une fois, on se régale et l'Asie est géniale, mais juste un peu décevante. La manne que représente le secteur touristique a fait son affaire. Nous sommes des clients et eux sont des fournisseurs. Passer entre les mailles s’avère plus difficile que prévu, surtout quand le fait de sortir des sentiers battus est soit impossible, soit tout bonnement interdit.


Mais on continue, on the walk again.. Parce que ça vaut trop le coup de marcher. Parce qu'il y a des endroits comme à Ta Van où on respire le bonheur. Parce que le plaisir du voyage ne se retrouve pas sur la route et ses abords, mais se situe dans le déplacement lui-même. Je n'ai jamais connu une activité aussi bouleversante et profonde que le voyage. On en deviendrait mystique. Un peu comme lorsque l'on fixe un feu on ressent des sentiments profonds et presque ataviques qui nous relient au début de notre humanité. Peut-être que marcher et voyager, nous rappelle la première fonction qui a fait de l’humanité ce qu'elle est devenue. Car l'Homme n'est devenu l'Homme que lorsque se redressant, il a renversé son cerveau reptilien pour permettre au cortex cognitif de se développer. L’Humanité est née lorsqu'un primate est devenu un walker.

Franchement, voyagez, c'est de la bombe ! Faites ça au moins une fois dans votre vie, bande de primates !

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"Qu'est ç'y dit?"                                     "Y dit tape la bise en duckface style!"
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Salut à tous, cette étape n'en est pas une mais est une invitation à visionner un documentaire sur lequel nous sommes tombés il y a peu.

Ce dernier illustre bien notre colère à l’égard du tourisme et de ses répercutions en Asie du sud-est. Son sujet est le "volontourisme" ; l'action humanitaire utilisée à des fins touristiques pour les uns et à des fins commerciales pour les autres. La première partie du docu se passe au Cambodge et expose le genre d'arnaques qui nous fatigue et le genre de tourisme qui favorise notre objetisation en bornes de retrait ambulantes..

http://www.francetvinfo.fr/monde/video-envoye-special-avec-les-meilleures-intentions-du-monde_2074165.html#xtor=EPR-502-[newslettervideo]-20170303-[video5]


See you !

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Publié le 13 mars 2017

Cát Bà

27/02 => 04/03

2017

La suite se déroule sur l'île de Cát Bà, passage obligé pour pouvoir observer la célèbre baie d'Halong... que nous n'allons pas visiter. La baie d'Halong est une cuvette remplie de touristes en bateaux, et vous aurez compris que nous les touristes...

De plus, la baie d'Halong n'est que la plus connue des baies du coin (coin qui constitue le plus gros karst marin au monde) mais n'est pas la seule. Il y a un autre endroit à côté tout aussi joli (peut-être un poil moins impressionnant) et surtout beaucoup plus sauvage ; la baie de Lan Ha. C'est là-bas que nous partirons, et en kayak.

Le karst, en gros, est une structure géomorphologique constituée de roches solubles (souvent calcaires), ayant subies une érosion hydraulique ou hydrochimique. Sinon il y a l'explication vietnamienne ; un dragon est descendu se mesurer au monde marin et en touillant la terre avec sa queue ; ça fait des massifs karstiques !

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En attendant nous grimpons au sommet d'un massif à côté de Cát Bà pour y découvrir une ancienne installation militaire indochinoise transformée en expo.

Selfie duck face ! 
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Sur l'île de Cát Bà, on aperçoit de nombreux rapaces, qu'on pas su identifier.

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Le jour où nous avions décidé de partir visiter la baie de Lan Ha, je me lève avec la crève. Mais on ne peut pas rater l'occasion, il fait soleil, ce qui est rare dans le nord Vietnam qui est, la plupart du temps, sous les nuages. Le tour en kayak ne sera donc pas de tout repos..

Voici une partie de notre itinéraire vue de haut.

Le village flottant que nous traversons au tout début.

C'est assez floklo de se balader seuls sur un petit kayak au milieu des ces maisons flottantes et des quelques bateaux locaux qui passent. Certains nous disent bonjour, d'autres rigolent un peu en voyant les galériens qu'on fait sur notre kayak. C'est presque si les gens du coins n'apprennent pas à naviguer avant d'apprendre à marcher alors en nous voyant zigzaguer avec notre embarcation, on doit bien les faire marrer..

Sur la photo suivante vous pouvez apercevoir en haut à gauche une plage, c'est la Monkey Island où nous passerons l’après-midi.

Cette île n'est pas appelée la Monkey Island pour rien. Non seulement elle est pleine de singes mais ces derniers se la jouent bandits de grand chemins. C'est la bouffe ou les crocs. Ils agressent littéralement les touristes pour leur piquer leur nourriture. Et il ne se laissent pas facilement démonter si l'on crie ou l'on gesticule ; ils n'ont pas peur de l'Homme. Du coup, il n'y a qu'une seule méthode face à eux, les pierres ou les coups de pagaie dans la gueule. Se défendre à mains nues est trop craignos avec leurs morsures qui peuvent s'infecter.

J'ai réussi dans l'histoire à sauver toutes nos bananes sauf une et un paquet de chips déjà entamé.. Qu'on se le dise ; on ne touche pas à mes bananes !!

Se balader en kayak, au milieu de ces massifs karstiques est un régal. On est seuls, au calme, sans bruit, au milieu de la flotte.

Par contre, naviguer au milieu des massifs est éreintant. Les courants vont dans tous les sens. C'est vraiment très fatigant, surtout avec mon angine. Ça n'a rien à voir avec le canoë en rivière.

Je suis vraiment pas bien.. 
VANDALES !!! 
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Pour finir notre visite de Cát Bà nous visitons son parc naturel vraiment sympa.

Départ en scoot 



Encore une fois, l'ambiance nous fait penser à Jurassik Parc.

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Ce sera tout, des bisous et à bientôt !
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Publié le 29 mars 2017

Kanchanaburi

08/03 => 11/03

2560

Ça y est, c'est le début de la fin. On retourne en Thaïlande pour terminer notre boucle. On commence à ressentir le décompte. On réfléchit à la direction à prendre non plus pour poursuivre notre trajet mais pour le terminer.

Notre passage en douane se passe plutôt bien.

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On décide de visiter le sud de la Thaïlande que nous n'avions pas fait la première fois.

Dans le sud, la prostitution est plus présente. Mais ce qui est visible paraît moins "sale" que ce que l'on peut apercevoir à Bangkok ou au Cambodge. C'est surtout de l'escort, on y croise pas de bordels.

Le tourisme est différent de celui du nord. On s'approche des cités balnéaires et de leur population plus BCBG ou plus "beauf". Et comme l'offre répond à la demande et s’imprègne de celle-ci, les professions liées au tourisme (logement/nourriture/excursion) se font plus désagréables, généralement plus chères et assez dégradantes à notre égard. Lorsque l'on prend des transports collectifs de touristes, on a la désagréable impression d’être menés comme on mènerait un troupeaux de bétail ; sans aucune considération humaine à notre égard, nous sommes juste de la matière première qui rapporte de l'argent point. C'est propos sont bien entendu à modérer mais un coup de gueule ça m'a toujours fait du bien.

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On commence par une visite du parc national d'Erawan. La végétation est jaunie par le soleil et la sécheresse. Ici, l’humidité se fait plus rare et les incendies font rage, du coup, c'est surtout du bambous qui repousse un peu partout.


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Des offrandes accrochées aux arbres.

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On vous laisse le plaisir d’écouter les "cigales" thaïlandaises. Pendant les premières secondes on a cru que c’était des travaux..

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À Kanchanaburi, se trouve le célèbre pont de la rivière Kwaï du film homonyme et du roman dont celui-ci est tiré.

Ce pont est construit par l’armée impériale japonaise lors de la construction d'une voie ferrée de 415 kilomètres à travers la Thaïlande durant la seconde guerre mondiale. L'objectif d'alors était de joindre la Birmanie britannique. L’armée impériale japonaise emploie pour cela 100 000 travailleurs forcés asiatiques et 30 000 prisonniers de guerre occidentaux. Les morts sont nombreux en raisons des mauvais traitements, des maladies tropicales et des bombardements américains. 16 000 personnes périrent pour la construction de ce pont.

On marche un peu le long de la voie ferrée toujours en fonctionnement.

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Puis nous visitons un temple bouddhiste qui a pris place dans une grotte.


Bouddha déprime..  

Dans la grotte, nous devons faire attention aux chauve-souries qui volettent un peu partout.

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Pour finir, nous visitons les musées du coin connus pour leurs inexactitudes historiques et leurs bizarreries..

La préhistoire vue par le peintre du musée :

La construction du chemin de fer avec vue sur le pont :

Et voici un ministre prussien de 1971..

De Gaulle ?

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Et nous avons en dessin, la bataille la plus sensuelle et la plus langoureuse de l'Histoire. Houlala..

Houlala on a des fusils... 
...et nous de belles épées 
Petit somme en pleine bataille.. 
So sexy.. 
Houhou les filles, regardez mon gros canon..
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Vues de notre guesthouse

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La biz et du coup à très bientôt !
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Publié le 29 mars 2017


Phetchaburi

11/03 => 14/03

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Et c'est parti pour un trajet en train.

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Lors de notre étape, on assiste à un festival de cerfs-volants.

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Durant le festival, on peut assister à des chorégraphies de cerfs-volants.


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Phetchaburi

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Et voici notre petite guesthouse. C'est une bâtisse en bois centenaire qui fût le premier hôtel de Phetchaburi. Elle est située le long d'un cours d'eau rempli de varans malais.

Martin-pêcheur
Making of
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Des bisous et à bientôt pour notre dernière étape !
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Publié le 29 mars 2017

Tonsaï

15/03 => 23/03

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Pour se rendre à Tonsaï, on prend un train, un bus et un bateau.

Pas celui-là... 
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Puis on arrive à ce qui devait être une étape intermédiaire mais qui sera en fait notre dernière étape avant le retour à Bangkok tant le lieu nous plaît.

Nous sommes accueillis par des langurs.

Il y a trois races de singes à Tonsaï ; les macaques (présents partout), les gibbons (rares et très présents ici) et les langurs.

On craque. Ils ressemblent aux mogwais des films Grimlins. Leurs nouveau-nées ont un pelage jaune qui les fait passer pour des peluches. Bref, du coup on prend pas mal de photos.

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On se trouve une petite cahute en bambous à l’orée de la jungle. On nage dans le bonheur. Le matin et le soir ont se retrouve en pleine jungle dans notre cahute, et la journée, on fait du snorkeling sur un littoral de rêve.

Tout autour du bungalow, il y a des veuves-noires (ce n'en est pas une ici-bas). Vaut mieux ne pas se faire piquer mais elles ont tendance à nous fuir.

Lorsqu'il pleut, des grenouilles bleues sur le dessous, descendent à reculons la cime des arbres.

Le matin on est réveillés, par les gibbons.

Le matin, il nous suffit d'ouvrir la fenêtre sur le côté de notre lit pour voir les gibbons passer.

Il faut savoir que les gibbons sont très difficiles à apercevoir, même dans les parcs qui se vantent de leur présence. Du coup on a que deux vidéos d'eux où on les voit furtivement.

Non seulement ils sont timides, mais il sont d'une rapidité hallucinante sur la cime des arbres. Comme les orangs-outans ; avec lesquels il partagent la particularité de faire partie des grands singes les plus éloignés génétiquement de l'Homme, ils se déplacent avec leurs seuls bras sans utiliser leurs jambes comme les autres singes. On dirait des fantômes. On les appelle les gentlemen de la forêt tant il sont gracieux dans leurs déplacements.

C'est de notre petite maison en bois que l'on en verra le plus de tout notre voyage.

Sur la vidéo qui suit, le fond sonore désagréable est celui des insectes. Ils te foutent un bordel en jungle..

Puis au petit matin on se ballade dans la jungle.

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Les journées ont les passe à la plage à faire du snorkeling. On est plongés au milieu de poissons d'aquarium. On passe des heures dans la flotte.

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Ci-dessous, l’araignée aux plus grandes toiles du monde (jusqu'à 12 m²) ; la nephila pilipes. L'araignée mesure environ vingt centimètres mais n'est absolument pas dangereuse pour l'Homme. Le truc c'est de ne pas tomber dans sa toile qui s’étend entre les arbres. Sa toile est très solide (autant que le kevlar) et peut arrêter des petits oiseux en vol.

Et nos potes les langurs !

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Un concombre de mer ; un genre de mollusque.

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Heuuuu Lara Croft ou.....

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Et voici le lagon de la princesse..

Devinez pourquoi son nom..

Et de l'autre côté..

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Et voila, merci de nous avoir suivi. C'est la dernière véritable étape (avant Bangkok et peut-être une petite conclusion. Des bisous et surtout à très bientôt !