Après avoir hésité, je me suis dit qu'il serait dommage de partir de l'Amazonie sans avoir été au Parc National de Madidi qui est l'une des plus importantes réserves mondiales de biodiversité de la planète. Depuis Rurrebanaque, il y a deux façons de découvrir la Jungle : soit en dormant en Lodge, soit mode "Survivor". J'ai naturellement choisit la deuxième option et j'ai motivé 2 personnes dans la ville pour venir avec moi : Benjamin (un Marseillais) et Affrein (un Belge Flamand).
Départ pour la Jungle dans le Parc MadidiC'est parti pour 3 jours de découverte de la faune & flore amazonienne en apportant juste un tapis de sol, une moustiquaire, une bouteille d'eau, une trousse à pharmacie, deux machete, une bâche, un arc et des lignes de pêche.
Le premier jour, notre extraordinaire guide José a commencé par nous montrer la plante la plus importante selon lui. Il s'agit en fait d'un antidote très puissant qui peut guérir notamment des morsures des différents serpents de la Jungle (j'y reviendrai plus tard...).
Ensuite, nous avons continué à apprendre sur beaucoup d'autres arbres & plantes guérissant les sinuosites, maux d'estomacs et de tête, sciatiques, hernies etc. Passionnant ! Puis nous avons monté notre premier camp grâce à des bambous coupés à la machete et à des ficelles faites à partir de branches.
Construction de notre premier campEnfin, nous avons allumés un feu et nous sommes tous les quatres allés pêcher dans la grande rivière à côté. Après deux heures sans aucune touche, nous nous sommes résigner à aller chercher de nuit des bananes plantain dans la jungle. Une fois le bananier trouvé, je me suis demandé comment nous allions grimper cet immense arbre pour y attraper les fruits. La réponse de José fut assez simple : "on va couper l'arbre en entier tiens".
10 minutes plus tard et un arbre en moins, nous avons mis quelques bananes dans les cendres du feu afin de pouvoir manger un peu après cette longue journée.
Barbecue de bananes platain Après ce repas assez fade, José nous a réalisé une heure de cérémonie invoquant les bonnes ondes de la fameuse Pachamama (= considérée comme la déesse de la terre pour de nombreuses communautés en Amérique du Sud). C'était un peu bizarre mais très intéressant à voir.
Puis nous avons retenté notre chance à la pêche pour au final se retrouver à 1h30 du matin sans un seul poisson (merci Pachamama...). Sur cette defaite, Benjamin, Affrein été moi décidons d'aller nous coucher. José, lui, souhaite rester car il a vraiment envie de viande.
SURPRISE à 3 heures du matin quand José nous réveille en trombe en criant "il y a des alligators et des serpents dans le camps, reveillez-vous vite !!". Nous sortons tous les trois en même temps de notre moustiquaire avec la peur au ventre et en fait nous découvrons le guide planté debout avec un alligator vivant d'1m60 dans les mains. Attrapé dans l'eau à mains nues bien sûre...
3 heures du matin dans la jungle Il l'aurait sans doute mangé si nous n'avions pas été là mais Affrein étant très sensible au respect des animaux, nous avons donc relâché cette mère aligator peu de temps après.
Le lendemain matin, nous commençons la journée par apprendre à pêcher à l'arc afin d'augmenter nos chances d'attraper un poisson en fin de journée.
Entraînement au tir à l'arcPuis nous partons le ventre creux chercher du coeur de palmier qui est beaucoup plus savoureux que la banane plantain. Encore une fois, pour manger les 50cm du coeur de palmier, nous coupons entièrement deux arbres d'une quinzaine de mètres à la machete : c'était impressionnant et le résultat est délicieux !!
Préparation du coeur de palmier Ensuite nous marchons encore plus au coeur de la Jungle en se faisant le chemin à la machete et toujours en apprenant beaucoup sur les plantes, notamment sur les lianes comportant de l'eau : ce qui nous a permis de remplir nos bouteilles.
Deux arrêts ont marqués cette deuxième journée. Le premier fut lorsque José nous a appris à réaliser des chapeaux traditionnels à base d'une feuille de palmier.
Chapeau fait maison Le deuxième, plus impressionnant, fut quand Affrein a failli marcher sur un énorme serpent et qu'il a bondi en arrière. José, lui, a naturellement bondit directement en avant pour attraper avec dextérité ce serpent de plus de 2 mètres. Après quelques photos nous relâchons le serpent et le guide nous fait part qu'il s'agissait d'un Pucarara, un des serpents les plus venimeux du monde...
Nous finissons cette journée pleine d'émotions par pêcher (toujours rien...) et par aller se coucher à un nouveau camp que l'on a construit au bord d'un lagune.
Le troisième jour, nous avons repris la route pour un grand camps où un très bon repas nous attendait (enfin...).
Avant de repartir pour la civilisation, José nous a appris à fabriquer des bagues à partir de simple noix ramassées plus tôt dans la Jungle.
Résultat final de la bague Infos :
- Pour réaliser le Tour "Survivor", je recommande vraiment José comme guide qui était excellent de À à Z. Sa ligne directe : +591 (7) 309-7859 : entre 180 et 200 BOL par personne/jour. Je regrette un peu de ne pas avoir fait au moins 5 jours dans la jungle. Sinon vous pouvez aussi passer par les agences de la ville (Escorpion par exemple) mais cela vous coûtera minimum 250 BOL par jour par personne + 200 BOL pour l'entrée du Parc.