Vous ayant laissé, dans l’article précédent, à quelques minutes de prendre notre bus de nuit en partance de Sydney ; voici la suite de nos aventures.
C’est à 9:30pm, que nous avons pris la route à bord d’un bus direction Byron Bay…13 heures et une nuit presque blanche plus tard nous avions enfin atteint notre destination. Comme dirait ma maman, « c’est beau d’être jeune ! ».
OZ style
Fraîchement arrivés à Byron, nous avons pu déposer nos gros sacs dans l’auberge de jeunesse où nous logions.
Afin de réduire les dépenses pour notre voyage de la côte est, nous avons choisi à 90% du temps des auberges de jeunesse en dortoirs de 8 à 10 personnes.
Une fois allégé de nos sacs, nous sommes partis à la découverte de cette ville côtière.
Byron Bay, la ville la plus à l’est de l’Australie, doit son nom à la présence à côté d'elle du cap Byron appelé ainsi par le capitaine James Cook en l'honneur du navigateur John Byron, grand-père du poète Lord Byron.
Ville à taille humaine (moins de 5 000 habitants), elle très réputée et connue pour le surf de la côte Est australienne. En effet la qualité des vagues que l'on peut trouver dans les multiples plages, permet aux surfeurs de tout niveau de profiter d'une bonne session de surf en général.
La première journée là-bas, fût pour nous l’occasion de se découvrir les alentours, profiter de l’ambiance vraiment relaxe et de marcher jusqu’au phare.
Le Cape Byron Lighthouse, est un phare toujours actif, le plus à l’est mais aussi le plus puissant d'Australie ! Après une marche de quelques kilomètres nous avons atteint le sommet de la falaise où il se trouve et ce fût également l’occasion d’observer la faune marine avoisinante. Au pied du précipice que constitue la falaise vient s’y cogner la mer Tasmane où nous avons eu la chance de voir des dauphins et une tortue !
Charmés par ces jolis paysages, nous avons décidé de nous y rendre dès le lendemain matin à l’aube pour jouir de la vue du lever du soleil. Le soleil se lève tôt en été donc ni une ni deux, le réveil programmé à 5:00am, nous avons sauté dans nos chaussures et en route pour quelques kilomètres de marche. Arrivés juste à temps, c’est un peu avant 6:00am que nous avons pu assister (encore une fois) à ce joli spectacle !
Marie-Jeanne, ton amie qui te veut du bien
Étant à Byron, une des visites très populaire est d’aller faire un tour à Nimbin.
Nimbin est une petite ville peuplée par une communauté de hippies mais a une histoire une peu particulière :
À la base, village rural du bush australien, son histoire pris un tournant quand, à l’été 1973 lors du festival du Verseau (équivalent du Woodstock australien), un grand rassemblement d'étudiants, d’altermondialistes, de hippies et de fêtards investirent les lieux. L'événement attira l'attention des autorités et des services de police qui constatèrent que les personnes présentes consommaient de la marijuana. Après ce fol été, de nombreux participants au festival se sont alors installés pour former des communautés, certaines fédérées autour d'une philosophie mais la plupart sans idéologie. Depuis lors, le secteur a attiré de nombreux auteurs, artistes, musiciens, acteurs, écologistes, adeptes de la permaculture, de petits fermiers et autres utopistes en quête d'une société nouvelle.
Officiellement, la culture, la commercialisation et la détention de cannabis sont illégales, à Nimbin comme dans le reste de l'Australie. Cependant, il y a une grande tolérance vis-à-vis de la culture du cannabis, et l'achat, la vente et la consommation du cannabis local se font ouvertement, dans la rue. Sans parler uniquement du cannabis/marijuana, les habitants ont monté une réelle économie autour de la culture du chanvre ; que ce soit pour des vêtements, des produits alimentaires que encore des cosmétiques, ce super ingrédient est au coeur de leurs vie.
Pourquoi avons-nous visité Nimbin ? Pour le fun ! Non pas pour la consommation de produits illégaux mais simplement car cette petite ville est restée comme bloquée dans le temps des 70’s avec ses hippies et ses idéologies.
Where is Brice ?
C’est à Byron Bay, ville de surf et de surfeurs, que nous avons eu notre premier cours de surf ! Impossible de venir en Australie en loupant ça !
Étant chauds comme la braise pour cette nouvelle aventure, nous étions vraiment impatients d’apprendre. Une fois arrivés à Lennox heads, une longue plage désertée des touristes, avec David et Scott (nos instructeurs) c’est avec tout notre groupe de débutants que nous avons commencé par les basiques : connaître les différentes parties de la planche de surf, comment la porter, monter dessus, se lever mais aussi tomber !
Avant de se jeter à l’eau il était aussi primordial de voir quels sont les facteurs à prendre en compte pour surfer : le vent, les courants, la marée et les vagues.
Ce jour-là les conditions océaniques n’étaient pas les meilleurs, les vagues étaient assez plates, le vent violent et les courant très fort…mais on y est allé !
Pour s’acclimater à la température très fraiche de l’eau nous avons fait le « grand saut » en groupe.
Voilà, tous bien mouillés nous étions prêts à nous lancer.
Pendant deux bonnes heures nous avons pris des vagues et tenté de pratiquer les cours donnés précédemment..pas si facile que ça mais très fun !
Ce n’était que notre premier cours de surf mais amoureux de l’eau et convaincus par l’expérience, c’est avec impatience que nous allons louer des planches pour retenter de surfer par nous-même pour nous perfectionner !
Welcome to Miami
Ayant quitté Byron et l’état du NSW (Nouvelle Galles du Sud), le lundi 6 janvier entre midi et deux, l’étape suivant fût Surfer Paradise - Gold Coast.
Surfer Paradise fait parti de la Gold Coast qui est une région métropolitaine au sud de Brisbane dans l’état du Queensland. Elle est surtout connue pour ses longues plages de sable et ses spots de surf. Également appelé le « Miami australien » en référence à tous ces buildings accolés à une plage dont on ne voit pas le bout, nous avons été heureux de n’y passer qu’un jour et demi….les murs de buildings et la surconsommation, les voitures « tap’ à l’oeil » et cette mentalité superficielle concentrée sur le physique ce n’est pas trop notre tasse de thé dira-t-on !
Pour vous donner une idée de la vue, voici le panorama dont on profite quand l’on monte à l’une des plus hautes tours de la ville au Sky point observation deck.
Cependant, après avoir jeté un coup d’oeil à la ville et avoir esquivé toutes ces tours de béton, nous avons trouvé notre chemin jusqu’à la plage où nous avons loué un bodyboard. Surfer Paradise porte bien son nom, cette après-midi-là avec deux autres amis rencontrés au backpack’, nous avons profité des rouleaux impressionnants que formaient les vagues pour passer super un bon moment !
Les emblèmes australiens
Arrivés à Brisbane dans la matinée mercredi 8 janvier, c’est après la prise de possession de nos “appartements” (dortoir de 10 personnes) que nous nous sommes lancés à la découverte de la ville.
Avant de parcourir Brisbane, nous nous sommes rendus au Lone Pine Sanctuary dans la banlieue sud de la ville. Le Lone Pine Sanctuary existe depuis 1927 et est à ce jour la plus grande reserve de koalas au monde. Le nom Lone Pine (Pin Solitaire) a été donné au parc en référence à un grand pin qu'avait planté la famille Clarkson, premiers propriétaires des lieux. À ses débuts, le parc ne comptait que deux koalas : Jack et Jill. Le parc a commencé à se faire connaître durant la secondaire guerre mondiale lorsque des américains visitèrent le sanctuaire pour découvrir la faune et la flore australienne. Petit à petit, le parc gagna en notoriété et évolua, jusqu'à devenir la plus grande réserve de koalas au monde.
Ce parc est engagé dans la lutte pour la protection de l'environnement. Soucieux de la destruction des espèces animales et végétales il essaie de sensibiliser ses visiteurs au mieux pour le respect des animaux et de la végétation. De plus, ce sanctuaire participe à un programme de plantation d'eucalyptus et de récupération d'eau. Il soutient également la recherche pour la sauvegarde des koalas, notamment contre la chlamydla qui infecte de nombreux koalas et peut entraîner leur mort. Avec les bushfires en Australie, ils ont aussi recueilli des spécimens pour les soigner ou des petits orphelins pour leur donner les ressources nécessaires à leurs croissances.
Plus que des koalas, sont aussi présents tous les animaux emblématiques de l’Australie tels que des kangourous, wallabies, wombats, diables de Tasmanie, ornithorynques, serpents, grenouille, cacatoès, kookaburras etc....
Assez de texte, voici quelques photos !
Nos amis les kangourous et wallabies. Quatre espèces sont présentes au sanctuaire :
- Kangourous : les grands rouges et les gris de l’est (1,80 m pour 90kg ou plus)
- Wallabies : les bicolores et les nuques rouges (88 cm pour 20kg)
Arrivés prêt de l’endroit où se trouvaient les koalas, nous avons senti une très forte odeur...et oui, ces petits filous mangent tellement d’eucalyptus qu’il le transpirent également ! Au niveaux de leur gabarit il est d’environ 80 cm pour 10 à 14 kg (un peu comme notre Java pour ceux qui la connaissent...hihi). Les koalas sont des animaux endémiques, ce qui signifie qu’ils sont uniquement présent dans un seul pays en l’occurrence l’Australie.
Est venu le tour de nos amis les wombats, pour votre culture G : sachez que ce sont les seuls animaux au monde à faire des crottes carrées ! Ils sont assez court sur pattes et font environ 40 kg.
Ici nous avons les diables de Tasmanie, non pas à l’image du cartoon et de Taz des looney tunes, il fait une soixantaine de centimètres pour 10 à 14 kg.
Voici une créature vraiment trop mignonne : l’ornithorynque ! C’est comme un croisement entre un canard, une loutre et un castor ; il fait également parti des animaux endémiques de l’est de l’Australie et est le seul mammifère à être venimeux.
N’oublions pas les oiseux, entre le kookaburra, les loriquets et toutes les sortes de cacatoès...magnifiques !
Pour finir, les reptiles et les chauves-souris !
À la suite de ces belles rencontres, nous avons fait la visite de la ville en fin de journée puis à la tombée de la nuit.
Brisbane est une ville très urbanisée de l’est australien mais non côtière. À cette occasion et pour rafraîchir les habitants de ce pays chaud une piscine/plage publique gratuite à été construite et s’appelle le Lagoon.
Voici quelques photos de la ville ci-dessous ; vous y trouverez le ANZAC memorial, le CBD et quelques monuments ainsi que le quartier de South Bank.
Une île et ses naufragés
Pour notre journée complète à Brisbane et ayant déjà fait le tour de la ville la veille, nous avons décidé d’aller sur une île à proximité de la côte : Moreton Island.
On vous avoue, on pensait finir l’article en beauté en vous racontant une excursion incroyable...mais malheureusement il n’en est rien.
Sur le papier ça avait l’air génial : Moreton Island, magnifique île sable sauvage (habitée à l’époque par des aborigènes et découverte par James Cook) où sont échouées des épaves de bateau..ce qui en fait un spot génial pour faire du snorkelling (plongée masque/tuba) et lieu de vie de tortue de mer, dauphins et lamantin.
Normalement ça ressemble à ça :
Ça semblait extraordinaire ! Ne pouvant pas y aller par nos propres moyens, nous avions choisi une compagnie qui proposait une excursion d’une journée sur l’île..au programme : surf des sables sur les dunes, plongée et kayak transparent pour voir la vie marine. Nous avions particulièrement choisi cette compagnie car, ayant une conscience écologique forte, elle était certifiée “eco tour” et se disait respectueuse de l’île (qui est une réserve protégée). Sur leur site web ils expliquent que le minimum est un groupe de 6 personnes et le maximum de 12....en arrivant sur place nous étions 100 ! (Et ça juste pour notre compagnie)
Après deux heures de transport nous sommes enfin arrivés sur l’île où nous avons découvert un tout autre paysage : tâches “arc-en-ciel” dans l’eau qui parquait la présence de pétrole, des bateaux de tourismes et de particuliers à la pelle autour des épaves des dizaines et des dizaines de 4x4 sur la plage...nous étions assez choqués..et ce n’était que le début.
Sans aller dans les détails ça n’a vraiment pas été une bonne journée, ne fournissant pas de matériel adéquat pour le surf des sables...je me suis blessée à la main. Pour la plongée ; nous étions tellement nombreux qu’il était impossible de nager sans se prendre un coup de palme ou un coup de genou...les gens étaient complément irrespectueux, ils se tenaient debout sur les coraux (ce qui les fait mourir), un guide a même attrapé un poisson à la main après l’avoir appâté avec du pain à burger...enfin bref, un bel et triste exemple du tourisme de masse qui est l’une des causes de la disparition de nombreux magnifiques endroits qui font partis de notre majestueuse planète terre.
Malgré cette mauvaise expérience, notre voyage se passe très bien. Nous n’avons, pour le moment, pas été impactés par les feux ou leurs conséquences. Nous continuons notre remontée de la côte vers Cains et les températures et l’humidité grimpent en flèche !
On vous embrasse fort et vous retrouvons pour un nouvel article très bientôt.
Xoxo 😘❤️
Yann & Marine
Petit avant-goût du prochain article