Par Tamy
L'Islande par sa nature nous fascine. Wow air nous offre maintenant d'y atterrir pour un prix dérisoire. L'Islande, c'est maintenant que nous la visiterons... en même temps que tout le monde !
Août 2016
7 jours
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aéroport de Keflavik 

Ma passion pour les volcans, les glaciers, les geysers et autres merveilles de la nature m'a fait rêver plus d'une fois à l'Islande. Nous y étions donc, et ce, sous un ciel sans nuage. On se sent chanceux: on s'attendait à de la grisaille. Nous récupérons la voiture louée à l'aéroport et nous partons, prêts à affronter cette horde de touristes qui comme nous, avons-nous lu, profitent des billets low cost pour enfin découvrir la terre islandaise. Mais, à 6h du matin, sur les routes de la péninsule de Keflavik, nous sommes seuls à admirer les champs de lave noire.

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Le premier arrêt bien mérité après cette nuit blanche passée en avion: le Blue Lagoon. Je suis assez fébrile. C'est la première image de l'Islande qui me fût présentée dans ma jeunesse. Les attentes étaient grandes. J'avais longtemps cru que le Blue Lagoon était une source d'eau chaude naturelle et bien... non. Mais, l'expérience n'en était pas moins décevante. L'eau chaude, laiteuse et relaxante, en plus des masques et du petit drink comprit dans notre forfait ont su donner le ton au voyage et nous ont vivifié un peu.

Blue Lagoon 
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Grindavik 

Le café Bryggjan de Grindavik est un arrêt apprécié. La bisque est à choisir.

En quittant le Blue Lagoon, nous sommes affamés et faisons un arrêt dans un petit café de Grindavik, le Bryggjan et filons vers Reykjavik. Nous sommes crevés de notre journée et rêvons à notre lit bien qu'il ne soit que 14h. Une petite sieste nous redonne l'énergie nécessaire pour survivre au reste de la journée. Question de remettre des sourires sur nos lèvres, nous allons au musée phallologique islandais et ensuite nous faisons une petite ballade sur le bord de l'Atlantique. Nous nous coucherons en même temps que le soleil, vers 23h30.

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parc national Thingvellir 

Excités de découvrir les vraies côtés naturels de l'Islande et aidés par le décalage horaire, nous trouvons l'énergie de nous lever à 6h. Le plan de la journée est de faire le cercle d'or, comme tous les touristes en Islande, et de revenir en soirée à Reykjavik. Le Cercle d'Or semble un arrêt presque obligé en Islande semble-t-il. La route pour se rendre au parc national de Thingvellir est magnifique et le soleil est une fois de plus au rendez-vous. Nous arrivons avant même l'ouverture du parc (mais l'accès est ouvert) et nous avons la joie d'avoir le parc à nous seul l'espace de quelques instants. Nous nous promenons le long de la grande faille, admirons la rivière et le lac. Nous rejoignons une cascade que nous trouvons magnifique sur le coup, mais nous comprendrons plus tard qu'elle ne possédait rien pour rivaliser avec les nombreuses et majestueuses chutes islandaises.

parc national Thingvellir 
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geyser Strokkur 

Nous continuons notre route de quelques kilomètres et rejoignons la horde de touristes qui se trouve à Geysir. Ce célèbre Geyser est tranquille ces dernières années et n'entre en éruption que très rarement. Heureusement, Strokkur, plus petit, mais fiable, explosait toutes les 5 minutes environ. La vue du haut de la montagne était magnifique: un geyser, une vallée et un glacier au loin.

Geysir 
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Dernière étape du Cercle d'Or : la magnifique cascade Gullfoss. Notre pique-nique prévu près de la chute sera finalement consommé sur des blocs de bétons dans le stationnement. C'est que ''tout le monde" est à la chute. Elle est impressionnante, certainement une des plus belles que j'ai vu de ma vie, mais ça reste une chute, et je ne suis pas une amoureuse des chutes.

Gullfoss 
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Le cercle d'Or achevé, nous entamons le retour vers Reykjavik un peu plus tôt que prévu. Nous boudons d'abord la visite d'un certain cratère sur la route du retour. Les photos ne sont pas invitantes et il s'agit d'une des seules attractions payantes de l'Islande. Mais, nous découvrons Reykjadalur. Nous suivons les indications de notre Lonely Planet et quelques kilomètres plus loin que le village Hveragerdi nous découvrons une randonnée de quelques kilomètres au travers d'une vallée géothermique menant à une rivière chaude où nous pouvons relaxer un peu. Au terme de cette journée, nous aurons marché 18 km et cette baignade est plus que appréciée.

Reykjadalur est de loin le coup de coeur de cette journée. Les photos ne rendent pas justice à l'endroit. Cette randonnée fera partie de mes coups de coeur de ce voyage en Islande. Pour moi, c'est Reykjadalur l'arrêt obligé.

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Fljotshlid 

Partis très tôt de Reykjavik, nous faisons un premier arrêt au Bonus de Selfoss pour faire le plein de provision. Ce fût une excellente idée, car par la suite, la route est pauvre en épicerie bon marché, et nous refusons de payer 12$ pour 4 pommes. Nous faisons un premier arrêt pour voir la chute Fljotshlid. Jolie. Nous pouvons même l'admirer de derrière.

Nous rejoignons la route 1 et nous décidons de bouder la chute que nous apercevons au loin. Après tout, nous venons tout juste de sortir d'un détour de 45 minutes pour en voir une. Erreur..un peu plus tard nous comprendrons que nous venions de louper Seljalandsfoss...

C'est la journée des chutes, car quelques km plus loin se pointe la célèbre Skogafoss où nous rejoignons "tout le monde". L'endroit est parfait pour un pique-nique. Nous montons tout en haut de la chute pour avoir une vue sur les environs. Le ciel est encore une fois sans nuage.

Skogafoss

Enfin! Un glacier à quelques minutes de la route se présente devant nous, le Solheimajokull. Je dois avouer qu'il fût une, sinon la, déception de ce voyage. Le glacier bleu que je m'attendais à apercevoir était en fait gris sale. Tout-à-coup, les glaciers néo-zélandais me manquaient. Je suppose que les glaciers islandais se refond une beauté pendant l'hiver.

Solheimajokull 

En Islande, les beautés naturelles apparaissent dans tous les sens et nous avons du mal à parcourir les quelques 3 heures de route planifiés. Nous sommes constamment arrêtés pour admirer l'un et l'autre paysage. Près de Vik, nous arrêtons à la réserve naturelle de Dyrholaey. Les vagues impressionnantes viennent se briser sur un rocher. Et, nous pouvons apercevoir un promontoire avec un arche troué qui nous rappelle notre Rocher percé. Le vent y est d'une telle intensité que les déplacements y sont difficiles. Dire que nous y avons perdu momentanément nos clés de voiture...


Dyrholaey 
plage de sable noir de Vik 

Nous quittons Vik vers notre auberge de Kirkjubaejarklaustur. Il est déjà 20h. Par chance, il nous reste plusieurs heures d’ensoleillement. Les pâturages verdâtres refont place aux champs de lave. Nous voyons un renard arctique traverser la route 1. Nous contournons bon nombre de moutons intrigués par notre passage. L'auberge se pointe, au pied des montagnes. Nous sommes crevés. Mais, l'Islande est belle.

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L'attrait avec un grand A de cette journée est la visite de Jokulsarlon. Je rêve, depuis longtemps, de voir ce lagon de iceberg. En chemin, nous nous arrêtons voir une autre glacier sale: Skaftafell. À l'entrée du parc, nous avons la possibilité de faire une rando de quelques km pour voir une chute (encore!!) ou marcher 30 minutes pour voir le glacier de plus près. Après une vive discussion, nous choisissons le glacier. Après tout, c'est quand même plus rare de voir un glacier qu'une chute dans la vie, non? Eh bien, nous avons marché une heure aller-retour pour mieux voir la grisaille du glacier. Je m'ennuyais encore plus des glaciers néo-zélandais. Bref, si vous y allé en été, faites la marche pour voir la chute, le glacier n'est pas plus beau de près.

Skaftafell 

La prochaine étape est enfin Jokulsarlon. Après avoir fait tous les arrêts possibles pour trouver de la glace pour notre glacière maison qui est dans le coffre de l'auto, nous trouvons bien amusant de s'apercevoir que tout-à-coup nous faisons face à une quantité de glace inépuisable. Jokulsarlon que nous découvrons sous un soleil amplifiant le bleuté de la glace est fabuleux. Nous nous sommes arrêtés dans les premiers stationnements rencontrés et nous avons pu explorer le lagon sans la masse de touristes qui observaient le lagon depuis le visitor center.

À partir du visitor center, nous avons traversé la route 1 pour aller prendre notre dîner. Comme panorama nous voyions des icebergs trouvant enfin la sortie du lagon et se précipitant rapidement vers l'océan avant de se mesurer aux vagues. Tout cela, en apercevant des phoques qui semblaient se prêter au même jeu que les icebergs.

Nous reprenons la route. Nous en avions beaucoup à faire avant de gagner Stöðvarfjörður. Petits arrêts à Hofn et Djupivogur. La route linéaire se transformait de plus en plus en serpentin. Nous devions contourner les fjiords les uns après les autres. Interminable et majestueux. Nous nous sentions petits. Et surtout, nous étions seuls. "Tout le monde" étant repartis vers Reykjavik je suppose. Très tard, nous gagnons Stöðvarfjörður. Nous y mangerons le meilleur des hamburgers au petit dépanneur du village.

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Après toutes ces heures intensives à passer en voiture, une journée de randonnée pour dégourdir nos jambes était plus que bienvenue. Nous avons fait la route pour nous rendre à Seyðisfjörður souvent considéré comme étant le plus charmant des villages de fjiords de l'est.

Le visitor center nous a proposé une randonnée de 4-6 heures pour de rendre au sommet d'une montagne jusqu'à un lac gelé et à la grotte d'une viking momifiée. Cette randonnée sera mon plus beau moment du voyage.

Nous avions la chance de faire cette randonnée sous un ciel sans nuage parmi les 5 plus belles journées de l'année nous a-t-on dit. Des touristes, il n'y en avait à peu près pas. Il y avait nous et les moutons. Les plateaux et les cascades s'enchaînaient. Ici, les bottes imperméables sont essentielles.

le lac gelé 

Après avoir grimpé plusieurs plateaux, nous sommes finalement arrivés au lac gelé qui surprise, n'était pas gelé. Émerveillé par cette randonnée, notre enthousiasme nous poussa à parcourir les quelques km supplémentaires pour aller voir le tombeau de la viking momifiée.

Nous arrivons enfin à ce qui semble être le bout du chemin. Les piquets que nous suivons ont disparu. Mais, où est la caverne de la viking? Nous l'avons désespérément cherchée et émis multitudes d'hypothèses, mais en vain. Le froid qui s'installait, le soleil qui déclinait et le trajet à refaire nous forcèrent à abandonner nos recherches.

Où est-elle cette "tiny cavern" ?

Épuisés, le retour fût un peu plus difficile, mais la vue du soleil couchant sur le fjiord était magnifique. Les moutons s'imposaient, rois de la montagne.

Nous nous sentions assommés par ces 22 km de randonnée et nous avons filé tout droit vers les bains communautaires d'Egilsstaðir. Nous avons pleinement profité des bains chauds, même s'il ne restait que 15 minutes à leur ouverture. Nous avons ensuite rejoins notre airbnb : une roulotte stationnée sur une fermette. Bon plan pour y passer une nuit (de toute manière courte) en autant d’accepter de dormir à l'étroit.

Airbnb près d' Egilsstaðir (Eiðar). Le nom de l'annonce est Fiat Motorhome.

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Nous avions une seule journée pour revenir dans la péninsule de Reykjanes puisque nous reprenions l'avion le lendemain. Plutôt que de revenir sur nos pas, nous avons décidé de compléter la boucle par le nord, même si nous n'aurions pas le temps d'en voir les joyaux. En partant d'Egilsstaðir, la route nous mène sur la lune, semble-t-il. La paysage me plait. '' Tout le monde'' est nul part. Nous sommes seuls sur la route. Un peu avant d'arriver à Mývatn, nous apercevons une vallée fumante à deux pas de la route, nous n'avons pas le choix de s'y arrêter. Nous prenons le temps de prendre quelques clichés de Hverir. J'adore ! Et je regrette le temps qui nous manque. Ensuite, nous croiserons" tout le monde" au célèbre Mývatn.

Hverir 

Nous regrettons un peu le nord. Nous aurions aimé y passer un peu plus de temps. Peut-être lors d'un futur voyage qui aura lieu sûrement. Nous observons la route. La route. Le paysage de l'ouest à première vue est plus sobre. Le ciel bleu laisse place à la grisaille. Arrivés à Þorlákshöfn, c'est le déluge.

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Au petit matin, le déluge continu. L'Islande au climat difficile nous la vivons pour la première fois. Le retour à l'aéroport se fait moins difficilement tout-à-coup. Dernier petit arrêt sur le chemin de l'aéroport: Krýsuvík.

 Krýsuvík
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Ce voyage aura rempli ses promesses. Une journée, il est possible d'y voir un geyser, une immense chute, une faille tectonique, en plus de pouvoir se baigner dans des sources chaudes. Le lendemain, tu y vois un glacier, des icebergs et des fjords. Je pense qu'il est difficile de retrouver un plus grand condensé de beauté naturelle.

Mes plus beaux souvenirs resteront les quelques randonnées que nous y avons faites, même si elles ne faisaient pas parties des "tops" du Lonely Planet. L'Islande est elle-même quand nous esquivons "tout le monde" ce qui finalement n'est pas tellement difficile à réaliser.