Tout ce que vous avez à faire, c'est de décider de partir et le plus dur est fait. - Tony Wheeler
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5 étapes
28 commentaires
De Bangkok à Chiang Rai, en passant par Sukhothai et Chiang Mai
Janvier 2020
4 semaines
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BANGKOK PREMIERE SOIREE ET Jour 1

De retour à Bangkok en provenance de Mandalay, nous tentons de prendre nos marques dans cette mégalopole. Après la Birmanie, tout nous paraît propre et plutôt occidentalisé ici.

Bangkok c'est 10 millions d'habitants et 19,5 millions pour le "grand Bangkok". Et c'est la capitale au nom le plus long du monde ! Les Thaïs utilisent plus couramment l’appellation Krung Thep "cité des anges" mais le nom complet de la ville est Krung Thep Maha Nakhorn Amon Rattanakosin Mhindraytthaya Mahadilikrop Noparatana Jajdhani Buriram Udon Rajnivet Mahasatan Amorn Pimarn Avatarn Satit... Ce qui signifie "grande cité des anges, autel suprême des joyaux divins, forteresse invincible, vaste et sublime royaume, capitale royale et sans pareil des neuf nobles joyaux, demeure magnanime du monarque", etc. Finalement "Bangkok", c'est bien !

Nous profitons de notre première soirée pour nous promener dans le quartier HYPER touristique de Khao San Road. Des bars, des restos, des gargotes de rues (pas très authentiques) des sièges de massages à touche touche sur les trottoirs et surtout beaucoup, beaucoup de touristes. On en ressort assez vite pour revenir vers le quartier de notre hôtel, Phra Su men Road.

Khao San Road 

Le lendemain, compte-tenu de la menace du coronavirus en provenance de Chine et des milliers de chinois qui arrivent à Bangkok pour fêter le nouvel an, nous commençons par acheter des masques. Ça nous sauvera aussi un peu de la pollution de la ville. Un tuk-tuk nous propose un tour de la ville et des principaux temples pour l'équivalent de 3 euros pour la journée.

Nous commençons par nous arrêter au Temple du Lucky Bouddha. Avant d'y entrer, un monsieur nous salue et nous propose de nous asseoir 3 min sur les marches pour attirer la chance : avec plaisir, si l'avenir tient à cela 😉 Nous en profitons pour discuter et il nous conseille de réserver dès maintenant le reste de notre séjour dans le nord de la Thaïlande au Tourisme Center, car ce sont les vacances scolaires de l'année des chinois (2 semaines) et ils voyagent beaucoup à l'occasion du Nouvel An.

Temple de Lucky Buddha - 700 ans 

Ensuite, nous nous dirigeons vers le Wat (Temple) Intharawihan et son Bouddha de 45 m de haut. Nous assistons par hasard à l'arrivée d'un officiel de la famille royale. Aucune idée de qui ça peut être mais tout le monde est au garde à vous ! Il arrive au volant de sa voiture rouge, précédé d'une parade de danseuses, toutes plus gracieuses les unes que les autres.

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Le Bouddha du Wat Intharawihan  et la table d'offrandes

Nous nous dirigeons ensuite vers le Wat Penchamadophit - Marble Temple. Ce temple fut construit en 1899 à l'initiative du roi Rama V sur l'emplacement d'un ancien sanctuaire.

Wat Penchamadophit 

Le tuk-tuk nous dépose ensuite devant le Grand Palais qui semble être l'équivalant Thaï de notre château de Versailles. Nous y arrivons malheureusement un peu tard. Vers 13h, la foule de visiteurs à l'entrée est immense et il fait extrêmement chaud. Nous tentons quand même notre chance mais Joël est refoulé à l'entrée car il n'est pas en pantalon. Tant pis, ce sera pour notre prochain passage à Bangkok, au retour de notre périple dans les autres pays d'Asie du Sud-Est.

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En fin de journée, après un tour à la piscine de l'hôtel, rendez-vous pris avec l'école de Chagnolet, Robin et Juliette échangent avec leurs deux classes réunies via Skype et Whatsapp. Les élèves leur posent des questions et terminent en disant "Tata" "Au revoir" en Birman 😀 Robin et Juliette sont très contents d'avoir discuté avec leurs copains, merci à leurs maîtresses, Christine et Muriel !


Nouvel An Chinois

En soirée, nous prenons un tuk-tuk direction Chinatown. C'est un des quartiers à voir à Bangkok, alors avec la fête du Nouvel An, nous avons envie d'y tester l'atmosphère ! Nous ne serons pas déçus, l'ambiance est à la fête, les lampions sont de sortie et les tenues rouges sont partout. Les stands de nourriture débordent des trottoirs et nous découvrons les premiers étals d'insectes grillés. Observés... mais pas testés !

  2020 est l'année du Rat. Happy Chineese New Year ! 

BANGKOK Jour 2

Réveil matinal en ce 2ème jour à Bangkok, un guide nous attend pour une sortie à une heure de Bangkok. Le trajet nous permet de constater l'étendue de la Mégalopole qui ne s'interrompt jamais sur plusieurs dizaines de kilomètres. Nous arrivons finalement dans une petite ville pour visiter un marché un peu particulier. Il s'agit d'un marché qui s'est installé SUR une voie ferrée !

Skyline de Bangkok vue depuis l'autoroute perchée à environ 20m du sol. 
Les étaux s'étalent jusqu'à toucher les rails. 

Ce lieu pittoresque commence à être connu et quelques étaux de souvenirs pour touristes se mêlent aux fruits et légumes habituels. Les clients et touristes déambulent à touche touche sur le balast, se frayant un chemin pour faire leurs emplettes. Soudain, les exposants replient auvents et parasols. Dans la foulée, ils rentrent leurs étaux montés sur roulettes dans leur échoppe. Au loin, un Klaxon retenti et la foule se disperse de part et d'autre des rails... Le train arrive !

Quelques touristes restent sur les traverses pour prendre des photos, ne réalisant pas encore l'emprise de la locomotive qui avance sur eux. Ils sont rappelés à l'ordre et réalisent qu'il n'y a presque plus de place pour se mettre en sécurité. Même au ralenti, le train est impressionnant et nous passe 10cm devant le nez.

Coincé le long des boutiques, on attend patiemment que le train s'éloigne, après qu'il ait fendu la foule comme Moïse la mer Rouge. Derrière lui, les marchands redéploient leurs stands et installent leurs auvents. la foule liquide se referme sur les rails ne laissant aucune trace du passage du convoi, le marché à repris ses droits.

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Après le marché ferroviaire, direction le marché flottant :

Notre expédition matinale se poursuit quelques kilomètres plus loin pour visiter un marché flottant très connu. Enchantés par l'expérience ferroviaire, nous avons hâte de découvrir l'originalité d'un deuxième marché, flottant celui là.

A peine arrivés, on nous propose un petit déjeuner composé de fruits frais (délicieux) sous une halle remplie d'autres touristes... pendant la dégustation, on comprend que petit à petit, nos voisins de table embarquent par grappes de 4 à 8 personnes dans des sortes de pirogues pétaradantes dont l'hélice de propulsion est déportée d'environ 3 mètres à l'arrière de l'embarcation (long tails).

Notre tour arrive, on peine à s'installer au fond de la pirogue et rapidement, le moteur vrombit sur les petits canaux d'une Venise Thaï. Nous naviguons quelques instants et commençons à comprendre que le tour en pirogue est peut-être en réalité une galère...

En effet, ce sont des dizaines d'embarcations qui avancent à la file indienne et se percutent lorsqu'elles doivent virer dans un canal perpendiculaire. Les pirogues sont trop longues et peu maniables, s'emboîtent et se frottent, on se croirait sur un périph' liquide à l'heure de pointe. Les gondoliers s'invectivent avant de se dégager à grand renfort d'accélérateur, nous laissant profiter des échappements judicieusement installés à la hauteur de nos visages.

Le traffic s'éclaircie enfin et on fonce maintenant vers le fameux marché flottant. On imagine qu'il y a encore quelques années, vendeurs et acheteurs se retrouvaient sur l'eau avec leurs fruits, légumes et artisanat local. De cela, il ne reste rien, rien d'autre qu'une succession ininterrompue de boutiques de souvenirs installées sur les berges. On se croirait au Mont St-Michel au milieu des boutiques, à ceci prêt qu'il n'y a pas de Mont St-Michel au bout du chemin... Captifs sur nos esquifs, nous déclinons poliment les sollicitations de chapeaux éventails, bibelots en tout genre, dont le nombre n'a d'égal que le mauvais goût. Le calvaire durera encore et encore, irrités par les échappements, les embouteillages, et vexés de nous retrouver là, touristes parmi les touristes.

On croit qu'arrive la libération lorsque, au bout d'une heure, on nous débarque sur un ponton... mais ça serait trop simple. Le ponton donne accès à un îlot sur lequel le marché se poursuit... mais à terre. Des boutiques de souvenirs encore et encore, une heure de plus à attendre notre chauffeur. On rentre à Bangkok, en se jurant que l'on ne nous y reprendra plus... l'avenir dira si on y parvient...

C'était notre premier Bad Trip sur notre Road Trip...

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Partis en début d'après-midi de la gare routière de Bangkok, nous arrivons vers 20h30 dans la ville de New Sukhothai distante d'une dizaine de km de Old Sukhothai. Nous avons choisi de loger dans l'ancienne ville pour être au plus proche des temples pour démarrer notre journée au plus tôt et devancer les hordes de touristes qui arrivent de New Sukhothai. Oui, éviter la masse des touristes en Thaïlande est devenue notre activité quasi principale... Après la Birmanie, le contraste est un peu rude pour nous...

La Guest House où nous logeons prête des vélos. Nous partons ainsi dès 8h explorer le parc historique et ses quatre temples.

Les temples de Sukhotai datent du XIIIeme siecle et le site est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous commençons par le Wat Mahathat, l’édifice le plus important et le plus évocateur du parc historique. Après une imposante esplanade avec ses rangées de colonnes, se trouve le Chedî, sorte de monument funéraire qui aurait abrité un cheveu et une vertèbre du Bouddha. L'édifice principal est entouré de 4 Bouddhas, pris dans leur gangue de pierres. Les temples ont été en partie détruits, mais des panneaux les reproduisant en 3D situés au pied permettent de se rendre compte de leur taille (considérable) de l'époque.

Wat Mahathat  
Les arbres du parc historique sont magnifiques aussi !  Mais où est Charlie ? 😉

Ensuite nous nous dirigeons vers le Wat Trapang Ngoen visible depuis un îlot au milieu du lac, sur lequel on accède par une passerelle. Un élégant Bouddha debout se tient à côté du temple. De là, en regardant de l'autre côté du lac, la vue est superbe sur l'arrière du Wat Mahathat.

Wat Trapang Ngoen 

Nous nous dirigeons ensuite vers le Wat Sri Sawai et le Wat Sa Si pour finir. Tous les ans, les Thaïlandais se rendent au Wat Sa Si pour fêter la pleine lune du 12eme mois de l’année lunaire. En son cœur se tient un Bouddha au nez étrangement disproportionné.

Wat Sri Sawai 
Wat Sa Si 

Après une pause, nous ressortons en fin d’après-midi explorer les temples situés en dehors de l’enceinte du parc historique. Leur état de conservation est moindre mais cela leur confère un autre charme. Nous nous arrêtons au Wat Phra Pai Luang, l’un des plus anciens temples de Sukhothai, fondé par les Khmers au XIIème siècle. Y subsiste un édifice avec des reliefs en stuc copiés sur ceux d’Angkor au Cambodge.

Wat Phra Pai Luang 

La journée est terminée, nous rentrons vers l'hôtel et nous nous restaurons en chemin avec des plats "à la crate" 😛

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Chiang Mai Jour 1

Après un trajet en bus d'environ 7h, nous débarquons dans la ville de Chiang Mai. à 800km au nord de Bangkok. Bien moins peuplée avec environ 250 000 habitants, l'atmosphère qui y règne est très sympa. Tout le monde est à la "cool attitude", touristes, comme autochtones.

Nous logeons dans le centre historique. Notre chambre ressemble à une cellule, alors on est dehors le plus souvent possible. Ça tombe bien, flâner dans les rues se fait super facilement ici. La vieille ville, c'est plein de petites ruelles remplies de cafés et "restos bobo", c'est aussi beaucoup de végétation et de street art.


Nous débutons cette première journée tôt pour aller visiter le Wat Doi Suthep. Situé à 15km à l'extérieur de la ville et presque au sommet du mont Suthep (1676 m), ce temple bouddhique fut fondé en 1373. Un trajet en "songthaew" le taxi local nous dépose au pied des quelques 300 marches à gravir pour accéder au Wat Doi Suthep.

songthaew 

Ce temple est un lieu de pèlerinage important pour les bouddhistes. Selon la légende, c'est un éléphant blanc portant sur son dos une relique du Bouddha qui choisit l'emplacement après avoir tourné 3 fois sur lui-même et barri 3 fois. (Il y en a beaucoup des reliques du Bouddha; il devait avoir beaucoup de cheveux et beaucoup d'os pour les retrouver disséminés dans toute la Thaïlande...)


Au centre du temple, les plus fervents (et nous en avons vus quelques uns) font 3 fois le tour du grand chédi doré une fleur jaune entre leurs mains jointes.

La hauteur du temple est censée permettre une vue imprenable sur Chiang Mai mais la brume nous empêche d'y voir grand chose (à moins que ce ne soit de la pollution ?...)

Dans un des petits temples annexes, Robin s’essaye à une pratique superstitieuse : soulever avec son petit doigt un éléphant qui doit peser une dizaine de kilos. Cela permettrait de réaliser un vœu : il finit par y parvenir 😀 Aux dires du principal intéressé, le vœu n'est pas encore réalisé...

Après ça nous redescendons vers le centre de Chiang Mai et nous nous dirigeons à pied vers le marché Warorot : énorme, coloré, odorant... Ici, on ne rencontre pratiquement que des Thaïs qui s'y ravitaillent. Nous y cherchons une polaire pour remplacer celle de Robin qui est restée dans un bus quelque part en Birmanie.

Warorot market 

Pour déjeuner, nous retrouvons dans un restaurant Christiane, la maman d’une des belle-sœurs de Anne, actuellement en vacances en Thaïlande. Son cousin Robert habite à Chiang Mai avec sa femme thaïlandaise, Sum. Ils nous accueillent chez eux, un peu en dehors du centre, pour un café. Leur jardin regorge de fleurs de frangipanier (mmmmm, ça sent divinement bon), de mini orchidées...


Chiang Mai Jour 2

Aujourd’hui, pas de visite de temples, on est parti pour une sortie à 1h30 au nord de Chiang Mai, avec un programme chargé. EGGY, notre guide nous embarque à 8h00 devant notre Guest House, dans son Pick-Up hors d’âge aux banquettes défoncées et rafistolées…



Après avoir respiré l’air pollué de la ville, ce sont les premiers virages de la montagne qui finissent de nous mettre le cœur au bord des lèvres.

Premier stop, le temps de se changer et on attaque une petite ascension sur 400m à peine, pour découvrir un lieu splendide : une succession de rochers polis par le petit cours d’eau qui s’écoule en cascades. On a immédiatement envie d’y glisser… jusqu’à ce qu’on ait trempé ses orteils. Il faut alors passer en mode « courageux », et seuls les enfants y parviennent !

C’est le sourire aux lèvres (bleues) que nous quittons cet endroit, pour aller 1km plus loin, rejoindre notre raft. On s’équipe de gilets, pagaies et casques et on embarque sans tarder sur le boudin rouge. Le temps de se positionner sur le raft et de se synchroniser nos mouvements de rame, nous voilà dans les premiers rapides…

La sécheresse en Thaïlande depuis plusieurs mois fait que le niveau de la rivière est bas et on risque plus l’échouage sur les rochers façon tortue maladroite que la culbute par-dessus bord. Pour autant, le décor est très plaisant et les rapides valent largement ceux d’un parc d’attraction… un bon moment durant lequel on alterne balade au fil de l’eau et slalom entre les rochers (voir vidéo).

canyoning + rafting 

Une heure plus tard, nous accostons à la base et nous nous posons autour d’une table pour un déjeuner « Pad Thaï » simple mais délicieux. On reprend des forces et on fait la rencontre d’autres touristes polonais, italiens et norvégiens qui partagerons notre activité de l’après-midi.

Après quelques recommandations et consignes de sécurité, on nous invite à nous délester de nos chaussures, sacs, téléphones et autres… On va rencontrer les éléphants !

Notre circuit nous amène à la rencontre de pachydermes qui vivent en liberté dans cette vallée. Leur groupe est constitué de 13 individus qui vivent dans la forêt depuis plus de 10 ans. Ils sont malgré tout habitués à chercher leur nourriture sous une cabane qui permet de les approcher.

On prépare tout d’abord un mélange qui leur garantira les compléments alimentaires utiles à leur bonne santé. Pour le reste, ils absorbent jusqu’à 500kg de végétaux par jour !

Cet après-midi, 3 individus nous attentent déjà, on a juste le temps d’écraser au pilon les bananes, de les mélanger au sel, au sucre et à la farine de riz, pour en faire des boulettes de la taille d’une balle de tennis. Déjà les trompes gourmandes nous signalent qu’il faut faire vite car les éléphants ont faim !


Au signal d’un « Bom-Bom » les gloutons lèvent la trompe et il faut leur déposer nos offrandes directement sur la langue qui doit faire 15kg à elle seule… Avec une délicatesse surprenante, ils engloutissent les boulettes et en redemandent.


Une fois rassasiés, on peut les approcher et solliciter des «Chioup-chioup » sur la joue, comprenez des bisous de trompe, gluants et ventouseux… imaginez le bisou baveux d’un bébé mais sur la moitié du visage… Miam !


Nos éléphants n’ont pas souhaité aller prendre un bain de boue, on a dû s’y coller pour les aider à se couvrir d’une argile protectrice et réparatrice, toujours un peu plus gluant mais pas désagréable.


Dernière étape, balade jusqu’à la rivière pour aller nettoyer tout ça. On voit aisément qu’ils ont plaisir à se faire arroser, bien plus que nous… mais ça reste un vrai plaisir de côtoyer de prêt ces colosses. Certainement un moment fort de notre séjour en Thaïlande.


NB : Depuis quelques années, nombreuses sont les réserves qui ont supprimé les balades à dos d’éléphants même si cela existe encore. Certaines revendiquent des éléphants en liberté, sans chaînes certes, mais prisonniers d’enclos. Les plus « responsables » interdisent d’approcher et de toucher les pachydermes, mais cela reste marginal et difficile à trouver. Les temps changent mais lentement, et l’équilibre doit se faire avec une activité touristique importante dans le secteur et des mentalités très différentes entre l’Europe et l’Asie par exemple…


Suivant une logique naturelle et biologique, notre dernière étape de la journée nous conduit à l’usine de « Poo Poo Paper » : traduisez « Papier Caca »…

Il ne s’agit pas de papier toilette mais de papier dont les fibres sont issues des excréments des éléphants. Leur consommation gargantuesque effectue un travail de séparation des fibres des végétaux et permet d’obtenir un papier artisanal en seulement quelques étapes assez simples.

Les bouses sont d'abord nettoyées, puis les fibres issues sont séparées et teintées (naturellement) puis séchées sur des cadres


C’est avec plaisir que nous avons découvert ce modèle original de Blue Economy*, où rien ne se perd, mais où tout se transforme, apportant une belle valeur ajoutée au caca d’éléphant !

A la fin de la visite, un atelier permet de customiser un marque-page par exemple 

La Blue Economy est un concept conçu par l’entrepreneur belge Gunter Pauli qui prétend suffire aux besoins de base en valorisant ce qui est disponible localement et en s'inspirant du vivant. Ce concept se base sur les principes de l'économie circulaire et considère les déchets comme dotés de valeur.

CHIANG MAI Jour 3

Aujourd'hui c'est journée tranquille; il en faut pour gérer les "à côté" du voyage : gérer nos mails professionnels, trouver une laverie (entre 2 shorts et 3 T-shirts... il faut trouver de quoi laver régulièrement) et travailler avec les enfants... Le travail scolaire, c'est ce qui permet de nous repérer entre tour du mondistes ! Justement, à la guest house en cette fin de matinée, Robin et Juliette ne sont pas les seuls à plancher sur des maths et du français : Tristan et Hélio, CM2 et CE1 comme les nôtres, étudient eux aussi. La discussion s'engage, leur famille arrive du Sri Lanka avant d'aller en Birmanie. Nous en venons, alors hop ! Rendez-vous est pris pour dîner ensemble ce soir 😀

Entre tout ça, nous flânons encore un peu dans les ruelles si agréables de Chiang Mai. Juliette veut à tout prix tester le "Fish Spa" et Robin se devoue pour l'accompagner... L'un et l'autre vont vite regretter... des poissons... un peu trop gros leur aspirent...un peu trop les pieds !

Nous rentrons pour un lavage et une désinfection de pieds en règle et ressortons passer la soirée avec Ludivine, Xavier et leurs enfants.

Ça fait plaisir de passer une soirée avec des personnes qui vivent le même type d'expérience. On se suivra désormais sur nos blogs respectifs et sur le tracker Polarsteps.

POLARSTEPS suit automatiquement votre itinéraire et les endroits que vous visitez pendant vos voyages.

Ludivine, Xavier, Tristan et Hélio 

CHIANG MAI Jours 4 et 5

Nous devions initialement partir à Pai dans les montagnes à 3h de route d'ici, mais changement de programme de dernière minute; nous restons 2 jours de plus !

Entre massages Thaï, promenade dans un petit Arboretum qui nous faisait de l’œil ou autour du temple juste derrière la guest house et cours de cuisine Thaï, nous nous mettons au rythme indolent de Chiang Mai, sous 33°C aujourd'hui...

Le massage Thaï, c'est une véritable institution ici. On en trouve à chaque coin de rue et on peut même se faire masser les pieds en pleine rue. Robin Juliette et Anne en ont fait un le premier jour et les filles y sont retournées pour un deuxième hier !

Un massage d'une heure pieds + épaules +  dos  coûte moins de 8 euros

Ce matin, nous participons à une "cooking class". Nous pouvons choisir parmi un panel de recettes et chaque binôme a quatre plats à préparer : Robin et Joël choisissent de cuisiner un "Stir Fried Chicken with cashew nut", une "coconut soup" et un "massaman curry" tandis que Juliette et Anne vont s'attaquer à un "Hot Chicken Fried Rice", une "hot and sour soup" et un "Panang Curry". Et tout le monde apprend aussi à faire des nems !

Nous commençons par une explication des ingrédients. Nous nous rendons dans le propre petit jardin potager bio que possède l’école de cuisine, puis nous allons en groupe vers le marché, découvrir les autres produits que nous allons cuisiner.

Mieux vaut ne pas avoir pris de petit déjeuner pour laisser la place aux quatre plats que nous allons engloutir ! 

L' école de cuisine a été créée par deux jeunes sœurs thaïlandaises dont la devise est : "we want to show everyone in the world that Thai women can run a business without a rich boyfriend" => Bravo les filles !

Ambiance très sympa, produits ultra frais, cuisine délicieuse... expérience au top !

ON A AIME

  • La journée à l’extérieur, cascades et éléphants
  • La fabrique artisanale de papier "Poo Poo Paper" un bel exemple de valorisation de déchets !
  • L'atmosphère super cool du centre historique de Chiang Mai
  • Passer une soirée avec des amoureux de voyages comme nous
  • Le cours de cuisine Thaï 👍
  • Les petits dej de fruits frais (miam... les fruits de la passion !)

ON A MOINS AIME

  • Robin et Juliette : le Fish Spa (les poissons étaient trop gros !)
  • L'air ambiant qui pique la gorge (pollution due aux échappements ou aux brûlis agricoles ?)

CHIANG MAI EN IMAGES

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CHIANG RAI Jour 1

Un trajet en bus de quelques heures nous amène jusqu'à Chiang Rai, tout au Nord de la Thaïlande. Sur la route le paysage se transforme, on croise de plus en plus de rizières...

Le minibus nous dépose à 1,5 km de l'hôtel, que nous finirons à pied, chargés comme des mules. Car nous refusons de payer le chauffeur qui essaye de nous soutirer plus d'argent pour les derniers mètres... marre de se faire prendre pour un portefeuille sur patte...

Après avoir pris possession de notre chambre (3 lits pour 4…) nous apprécions un confort et un peu d’espace pour s’installer ; et cherry on the cake, une connexion WIFI de compèt’.


On se pose 2-3 heures avant de ressortir en ville pour découvrir le Marché nocturne où la ville entière semble se rassembler. Sur le chemin, on ne peut résister à une originalité et on décide de prendre un café au milieu d’une vingtaine de chats. Les habitués des lieux nous snobent superbement, trop habitués à être caressés, ils se baladent sans se laisser toucher. Il semble que seule la nourriture permette de les amadouer. Malgré tout, l’ambiance "chat" est plutôt apaisante.

On poursuit notre marche alors que la nuit tombe, les commerçants installent tout juste leurs stands. On se rend vite compte que la plupart sont destinés aux touristes, mais bonne surprise, pas de chinoiseries bas de gamme ici, mais de l’artisanat local et des objets de bon goût. La ville de Chiang Rai, qui n’a pas beaucoup de cachet de prime abord, cache pourtant une ambiance décontractée et une respiration qui nous plaisent bien. On flâne un peu, avant de s’installer à une table, au milieu du marché pour dîner, au son d’un groupe folklorique local qui finit par nous lasser avec sa musique d’ascenseurs interminable…

Chiang Rai Jour 2

Le lendemain, on se motive pour visiter La principale attraction locale, à savoir le White Temple. On s’y rend en "Tik-Tik" en 15 minutes. Le prix de l’entrée a simplement doublé depuis l’édition du guide du routard, mais on ne regrette pas la visite. Ce temple, construit il y a tout juste 23 ans, est l’œuvre d’un artiste Thaï qui l’a conçu comme une œuvre d’art façon « Palais du Facteur cheval » et continue de la faire évoluer. Le monochrome blanc est impressionnant, on comprend la symbolique bouddhiste avec des extérieurs représentant le mal et les démons. Des dragons, des mains surgissant des profondeurs et des têtes coupées pendues aux arbres entourent le temple.

White Temple 
Les dragons démons et autres représentations du mal  par l'artiste Chalermchai Kositpipat 

On franchit ces obstacles grâce à un pont d’écaille pour se présenter devant le temple. On se déchausse et on pénètre dans ce temple où Bouddha nous contemple. Autour de lui, une fresque monumentale nous propose de retrouver un grand nombre de représentations de la POP culture et qui symbolisent (pour l'artiste) "le mal". On a reconnu, Dark Vader, Hello Kitty, Terminator, Superman, le coup de boule de Zidane en 2006, les tours du World Trade Center. Ces icônes sont peintes dans la gueule de monstres qui sont perfusés au pétrole. On profite du parc et on découvre des bâtiments annexes, notamment de monumentales toilettes publiques dorées, ou grottes artificielles sculptées de visages et autres statues abritant des cloches que l’on peut faire tinter en actionnant des cordelettes.

Un lieu impressionnant et apaisant, que l’on quitte déjà, laissant la place aux groupes de touristes qui commencent à arriver en masse.

NB : chacun se doit d’être pieds nus pour visiter un temple ainsi que les épaules et les jambes couvertes.

L’après-midi, on profite de la bonne connexion internet de l'hôtel pour se mettre à jour professionnellement, faire les leçons du jour avec les enfants et se reposer un peu.

Le soir, on retourne en ville en direction de la Clock Tower, une sorte de monument de 10 m de haut, dans le pur style Thai, à savoir chargé et doré, judicieusement installé au milieu d’un carrefour. Rien de très attirant, si ce n’est les quelques bars et restaurant alentours qui nous semblent plutôt sympas.

Clock Tower 

En explorant une ruelle on est attiré par un joueur de guitare et des jeux de société disposés sur les tables. On joue au puissance 4, au UNO et au Jenga. Le guitariste reçoit le renfort d’un irlandais de passage et voilà la moitié du bar en train de chanter. Quelques bières plus tard, c’est tout le bar qui chante debout les standards du rock anglais et US.

On a du mal à quitter ce lieu mais on retourne quand même au marché de nuit pour goûter à une fondue chinoise, repérée la veille. Les stands de la « food court » encadrent une place ou s’entassent des tables en fer. On nous apporte un mini brasero et un bouillon dans lequel on fera tremper des herbes, légumes, champignons, et des morceaux de bœuf et poulet, un régal dans une ambiance joyeuse.



Chiang Rai Jour 3

Dernier jour à Chiang Rai, l’endroit est connu pour ses randos. mais ne propose pas grand-chose d’autre, résolus à ne pas tomber dans la routine, nous voilà partis à pied pour visiter… un autre temple… 40 min de marche et nous voici devant le Blue Temple. Il est plutôt joli et original grâce à ses couleurs, mais après le White Temple, la comparaison lui est peu flatteuse.

Blue Temple 

On l’abandonne rapidement pour prendre un "Tok-Tok" et nous rendre au parc de la Ville. Le lieu est joliment aménagé, la balade autour d’un lac est calme est reposante. On découvre sur le parcours un bâtiment musée construit en Teck. La structure est majestueuse et respire la sérénité. En son cœur, un tapis de sable blanc représente les océans. Un pilier central symbolise les montagnes et abrite en son sommet, Bouddha qui domine le monde.

Mae Fah Luang Park 

On se repose un instant à l’ombre des arbres, avant de retourner à l’hôtel. Il est temps de faire quelques emplettes et de déjeuner car demain, on quitte la Thaïlande pour 2 jours de bateau sur le Mekong, direction le Laos !

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Levés à 5h du mat', nous partons pour 1h30 de route vers Chiang Khong, dernière ville Thaïlandaise avant la frontière avec le Laos. Les paysages au lever du soleil sont superbes, les nappes de brume s'élèvent au dessus des rizières et des champs, dans une atmosphère toute rosée... Pas évident de rendre compte de tout ça à travers des photos prises derrière la vitre de la voiture, mais on partage quand même 😉

Après du repos pour les uns et de l'émerveillement pour les autres, nous arrivons au poste frontière. Les formalités douanières effectuées, nous attendons une navette qui nous fera traverser le "pont de l'amitié" au dessus du Mékong.

Le Mékong, frontière naturelle entre Thaïlande et Laos 

Bye-Bye Thaïlande, Bonjour Laos !

Quelques mots de Thaï

POST SCRIPTUM

A bien y réfléchir, nous trouvions cher le package vendu par "l'office du tourisme" à Bangkok. Après quelques recherches sur le net durant le trajet vers Sukhothai, nous tombons sur un forum où d'autres personnes témoignent de la même arnaque : depuis le tuk-tuk jusqu'au tourism center en passant par le "gentil monsieur" assis sur les marches qui nous a conseillé de tout réserver tout de suite pour cause de Nouvel An chinois, tout était organisé pour nous conditionner à acheter au prix (très) fort des prestations d'hôtel et de trajets. Tellement bien organisé que nous n'avons rien vu venir. On s'est laissé vendre tout un pack que nous avons payé plus de 2 fois le prix...

Lors de la sortie pour aller voir les éléphants, le groupe de touristes auxquels nous nous sommes joints l’après midi a subi la même arnaque que nous ; Seuls les moyens d’arriver au temple du « Lucky Bouddha » divergeaient : certains se sont fait aborder par une avocate, d’autres par un (faux) policier…

Bref, cette « expérience » nous aura laissé comme un petit goût amer de Bangkok qui, cumulée au tourisme de masse rencontré en Thaïlande, ne nous a pas donné envie de rester plus longtemps ici. Ayant trouvé le nord déjà très touristique, nous décidons aussi de ne pas aller du tout en Thaïlande du Sud après notre boucle Laos Cambodge Vietnam, pour lui préférer des îles paradisiaques, paraît-il, au large de la Malaisie.

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"On peut tromper mille fois une personne mais on ne peut pas tromper mille personnes mille fois... non euh..."

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Devinette : Comment les thaïlandais mangent-ils la papaye ?

Pour revenir au sommaire :

Pour nous suivre au Laos :

Réponse : avec une foufourche 😛