Ce mercredi matin a de nouveau été cadencer, par le rythme incessant des canadairs et des sirènes de pompiers, le feu a été maîtrisé peu avant midi, l'affaire à été pour nous, bruyante et inquiétante. Une journée de route nous attend, et rapidement le camp est levé.
Nous empruntons la route côtière, près de deux cents kilomètres à suivre le littoral, le long du parcours, les tableaux se succèdent, montrant tour à tour, vues au large, traversée de ports de plaisance, plages bordées de palmiers, ou encore routes de montagne, tout ce qui fait patienter en douceur, une journée de transition. En fin de journée, un camping rudimentaire mais propre et tranquille, fera l'affaire pour deux ou trois nuits, avant d'attaquer dimanche, la suite de notre périple, vers l'Italie.
Ce matin, après mûre réflexion, nous décidons d'annuler la partie du voyage vers le Monténégro, le timing trop serré, nous obligerait à cavaler inutilement et serait fatigue et perte de temps.
Du coup, Dubrovnik la belle, nous ouvre ses bras, et surtout les portes du bus de la ligne dix, qui va nous emmener jusqu'à son cœur. La plongée vers le centre est magnifique, le bus légèrement énervé secoue un peu, mais les îles, au loin, et la forteresse en approche, donnent un caractère sobre et apaisant au parcours. Dès notre arrivée sur les hauteurs, le panorama est impressionnant, la fortification est admirable et en magnifique état de conservation. Un enchaînement d'escaliers, nous trace le chemin, pour accéder au mythique fort des Balkans, même si la fin de saison est proche, l'enceinte attire des touristes du monde entier. Nous entrons par une énorme porte en bois, une femme en tenue traditionnelle croate, vend ses articles de souvenirs, à l'intérieur, un nombre impressionnant de ruelles s'entrecroisent, le décor est somptueux, un chef d'oeuvre de découpes géométriques. L 'ensemble est un mixte, entre Saint Malo et un Mont Michel puissance dix, avec une touche méditerranéenne en sus, j'y vois bien un Jack Sparrow, déambuler avec sabre et mousquet, et bondir à tout vent, dans les veines de ce vaisseau terrestre.
Lors de la guerre de l'indépendance, en quatre vingt onze, la ville a subi des assauts violents dont plusieurs traces sont encore visibles, quelques impacts de balle sont toujours observables.
Assis sur un muret, nous grignotons un rapide sandwich, gras à souhait mais succulent, la moiteur est pesante, ma gourdasse est vide, heureusement des fontaines, à disposition, sont dispersées un peu partout.
Nous arrivons tout de même à pénétrer dans une église, très sobre, sans dorures à l'italienne, les vitraux sont absents et laissent place a de simples fenêtres, les piliers porteurs souvent taillés et travaillés, sont eux, revêtus de plâtre, l'ensemble est un peu fade.
Poucette réserve un billet pour une balade nautique, une virée en bateau à fond transparent autour de la vieille dame. On peut y contempler depuis la mer, toute l'étendue de Dubrovnik, approcher une île, et faire le tour de quelques yacht. On revient en longeant la côte vers le port, où se joue un match de water-polo, deux équipes locales s'affrontent dans un match officiel, les supporters et les vacanciers supportent leurs favoris, à grand coup de tambourins et de coups de canon. Quelques dernières ruelles, un visuel pour ne rien oublier de cette forteresse et la promenade touche à sa fin. Le retour est un calvaire pour mes guiboles, le bus se trouvant sur l'avenue en haut de la ville. Le seul chemin passe par une série d'escaliers, je traîne la patte et je peste comme un chartier, mais Poucette m'encourage, j'insiste et on arrive enfin. De retour au camp, Marko est en panne de jus, il a vidé sa batterie pour faire marcher le frigo jusqu'au bout, quelques kilomètres de route sont nécessaires pour le rassasier, nous en profitons pour aller faire deux trois courses, les train train de routine font aussi partie du charmes des voyages.
Vivement demain, encore plus, beaucoup meilleurs 👍🇭🇷