03/07 D'Arrens-Marsous à la cabane d'Arriousec
On profite de la matinée pour faire nos petites affaires dans la ville : retrait d'argent pour les refuges et bergeries, courses pour la suite et envoi d'un colis retour en Bretagne pour alléger les sacs de ce dont on n'a pas vraiment besoin. On en profite aussi pour visiter la Maison du Parc et sa petite exposition. Autant dire qu'après tout ça il est déjà midi, alors on s'avance à la sortie de la ville pour récupérer le GR et on pique-nique là juste à côté d'un joli petit pont en pierre.
L'objectif de l'après midi est d'atteindre tranquillement le lac d'Estaing en passant par des petits chemins de campagne. C'est beau, c'est tout vert, on longe des ruisseaux accompagnés de temps en temps par des petits moulins à eau. En remontant le Gave jusqu'au lac on tombe sur un nid de Girolles, on s'en cueille une bonne quantité mais on a pas grand chose pour les cuisiner... Arrivé au lac d'Estaing on demande à tout hasard à un restaurant s'ils peuvent nous vendre 4 œufs et un petit peu d'huile d'olive. Pour notre plus grand bonheur le cuisinier accepte ! On décide de monter un tout petit peu plus haut, au-dessus de la Sapinière de l'Escale, pour rejoindre la cabane d'Arriousec où on y plante les tentes. Quel bonheur que de déguster une grosse omelette aux Girolles cuite à l'huile d'olive !
04/07 De la cabane d'Arriousec au lac Supérieur de l'Embarrat
Lever tôt ce matin, à 5h, pour vaquer chacun à nos occupations : Hélène poursuit la montée jusqu'au col d'Ilhéou pendant que je pars prospecter la sapinière, habitat favorable pour le Grand Tétras. En vain, vers 10h, je récupère mon gros sac à dos que j'avais laissé de côté pour attaquer à mon tour l'ascension au col. On se retrouvera en début d'après-midi au lac d'Ilhéou après avoir casser la graine chacun de notre côté.
Le GR 10 descend ensuite jusqu'au village de Cauterets, mais étant donné qu'on a largement assez de nourriture et qu'on connaît déjà bien le secteur, on décide de partir sur une variante qui part plein sud jusqu'à la frontière avec l'Espagne, pour rattraper ensuite le GR au niveau du refuge des Oulettes de Gaube.
On vise les lacs de l'Embarrat pour le bivouac du soir après avoir passer le col de la Haugade. On y arrive vers 19h dans une ambiance dorée de soleil du soir avec des pêcheurs à la mouche en pleine action.
05/07 Du lac Supérieur de l'Embarrat au refuge des Oulettes de Gaube
Nuit paisible sur un petit gazon moelleux au bord de l'eau, que demander de plus. Une petite heure après le départ on atteint le lac du Pourtet coincé au pied des montagnes encore enneigées. Hélène n'a pas résisté à s'y glisser. Descente ensuite jusqu'au refuge Wallon pour la petite pause de midi. Souvenirs souvenirs... On a foulé maintes fois ce petit vallon lors de nos randos les étés passés.
Une bonne grimpette nous attend ensuite jusqu'au col d'Aratille, puis, petit passage en Espagne pour rejoindre le col des Mulets, et enfin attaque d'une descente bien raide pour atteindre la vallée sous le glacier du Vignemal où trône le refuge des Oulettes de Gaube dans un univers minéral gris et froid.
06/07 Du refuge des Oulettes de Gaube au refuge de Baysselance
Il est temps d'attaquer la grimpette vers la Hourquette d'Ossoue, passage le plus haut en altitude du GR 10 ! D'ailleurs le mot "Hourquette" est un nom féminin gascon utilisé fréquemment dans le langage pyrénéen où il désigne un col.
Après un bon petit déjeuner avalé et une météo favorable on démarre du refuge. Après avoir traversé plusieurs névés, on atteint assez facilement ce col à 2734m. La vue est impressionnante et la présence de petits drapeaux déchirés par le vent nous donne presque l'impression de toucher au monde des grimpeurs qui gravissent les sommets les plus haut.
En s'étant renseigné avant on a apprit qu'il était possible de monter du col jusqu'au sommet du Petit Vignemale situé juste en contre haut pour passer la barre des 3000m ! On a évidement pas pu passer à côté de cette occasion. Après un pique-nique bien mérité et délesté de nos sacs restés au col on monte en une bonne heure jusqu'au sommet à 3032m d'altitude. Quelle sensation... Quelle vue... Quel doux bonheur... Petite gorgée de Génépi oblige !
Charmé par cet endroit des plus sympathique on décide d'en profiter et de planter les tentes au refuge de Baysselance en contrebas du col à 2651m. Les Moineaux domestiques qui picorent habituellement autour des tables de pique-nique sont ici remplacés par des Niverolles alpines pour notre plus grand plaisir d'observation.
On aura le droit à un magnifique coucher de soleil sur une mer de nuages pour clôturer cette journée magique. Merci merci...
07/07 Du refuge de Baysselance à Gavarnie
Une longue descente nous attend aujourd'hui pour rejoindre la vallée du cirque de Gavarnie située environ 1200m plus bas. On passe par toutes sortes de paysages, on troc le minéral et les cascades pour les prairies fleuris et les torrents puis pour les routes et les villages. Après une pause en fin d'après midi on décide de pousser encore quelques heures pour établir un bivouac improvisé au niveau des Granges de Saugué avec une vue imprenable sur le cirque. On est baigné dans une atmosphère florale, entouré de champs d'Iris et de multitudes de fleurs.
08/07 De Gavarnie à Luz-St-Sauveur
Le GR part maintenant plein nord, parallèle à la vallée, direction Luz-St-Sauveur. On reste dans les herbages d'altitude une bonne partie de la matinée puis on descend dans le fond de vallon à travers une sapinière puis une forêt de hêtres. On longe la route un moment avant de remonter dans les bois pour amorcer la descente sur Saint-Sauveur et son pont Napoléon qui domine le Gave de Gavarnie.
On s'installe au camping Toy dans le centre ville de Luz où on décide d'y faire une journée de break pour se reposer, réparer du matériel et se ravitailler.