🇹🇭 Thaïlande, cap au sud

Après un mois au Laos, retour en Thaïlande. Nous filons vers les plages du sud, avant de rallier la Malaisie.
Du 18 février au 19 mars 2023
30 jours
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Vientiane, capitale du Laos, sur les rives du Mékong. De la ville, nous n'avons rien ou presque à dire, alors que nous y sommes restés 4 jours ! Nous avons fait deux cures : l'une de nourriture occidentale (pizzas 4 fromages, pâtes carbonara, burgers et frites "maison", pains au chocolat...). L'autre de nourriture "intellectuelle", en passant quatre après-midi à lire des BD à l'institut français du Laos, qui mérite le détour du fait de sa bibliothèque bien fournie.

Notre périple prend maintenant la direction du sud, nous sommes bien décidés à traverser l'équateur pour vérifier si les gens de l'hémisphère sud vivent bien la tête en bas. Depuis Vientiane, nous rejoignons en train le parc de Khao Yai en Thaïlande. Créé en 1962, c'est le plus ancien parc national du pays. Sur les deux milles kilomètres carrés protégés (2 fois plus grand que Chitwan au Népal), seule une toute petite partie est accessible au public. La frustration de ne pas avoir vu de vie sauvage au Laos est encore bien présente, j'ai bien l'intention de me rattraper ici !

Nous passons par un organisme pour le visiter à pieds et en pick-up sur une journée et demi. La demi-journée est consacrée principalement à la découverte de deux grottes abritant de nombreuses chauves-souris. La première grotte, sacrée et sur le terrain d'un temple bouddhiste, abrite un millier de chauve-souris. Nous y descendons équipés de nos lampes frontales.

Chauves-souris nichant dans la grotte

Les cavités, assez grandes et spacieuses au début, se resserrent peu à peu et la promiscuité avec les chauves-souris augmente en conséquence.

Ce petit mammifère de 13 grammes est fascinant, et ne peut laisser personne indifférent. Solène les trouve trop mignonnes, ce qui n'est pas le cas de tout le monde 😂 ! Parfois on sent des gouttes nous tomber dessus. Si c'est froid, c'est de l'eau d'infiltration de la grotte, si c'est chaud, c'est du pipi de chauve-souris 🥴...

 Hipposideros armiger

Nous nous dirigeons ensuite vers une autre grotte, dont l'entrée à flanc de montagne est interdite au public. Celle-ci abrite 2 millions d'individus et le guano (excréments) y est récolté. A la tombée du jour, on y observe un spectacle impressionnant : la sortie des chauves-souris pour aller chasser. Des faucons habitués à ce manège sont là aussi, chaque soir ils prélèvent quelques spécimens pour leur dîner. Tout à coup le signal est donné et les chauves-souris s'élancent dans un ballet tournoyant vers la nuit extérieure.

Ce flux continu dure une bonne vingtaine de minutes et nous pouvons sentir et entendre les battements des ailes lorsqu'elles passent à quelques mètres au-dessus de nos têtes.

Sur ce, on vous dit bonne nuit et à bientôt !

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Aujourd'hui, petit focus sur les reptiles rencontrés lors de nos journées dans et autour du parc. On commence par le jardin de la guest house et ce petit lézard peu farouche qui semble apprécier prendre la pause.

Agame arlequin
Agame arlequin

A quelques mètres, un autre se cache dans un arbre.

Lézard à crête bleue

On trouve aussi de nombreux geckos qui sortent à la tombée du jour et se régalent des insectes nocturnes attirés par les lumières des lampadaires.

Un squatteur très original dans une poutrelle métallique du bungalow. Le gecko tokay peut mesurer jusqu'à 35 cm de long, je n'ai pas été mesurer ce spécimen !

Gecko tokay

Partons dans la forêt maintenant. Ce magnifique serpent liane découvert par notre guide reste immobile. Il est facile à prendre en photo. Venimeuse, sa morsure n'est pas dangereuse pour l'homme.

Ahaetulla prasina

Notre rencontre la plus impressionnante, au cœur du parc et à quelques mètres d'un cours d'eau où il chasse grenouilles et autres batraciens. Il se fond dans le décor et vous pouvez passer à quelques centimètres sans le voir. Ce qui peut poser problème, car on estime que ce type de serpent est responsable de 50 à 70% des morsures sur l'homme en Asie. Trimeresurus est un genre de serpents de la famille des Vipères. On les appelle aussi crotales verts. Il y a une cinquantaine d'espèces décrites.

Crotale vert ou Pit Viper en anglais

Au rayon des gros lézards, nous avons pu observer des varans, que nous avions déjà croisé à Bangkok. Celui-là s'est pris dans un sac plastique... Un vrai fléau en Thaïlande. Tout est emballé et suremballé dans du plastique.

Impressionnant, mais il fuit l'homme

Et ce Dragon d'eau chinois, photo prise avec mon téléphone portable à travers la lunette d'observation du guide.

La suite de Khao Yai au prochain numéro !

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La topographie montagneuse de ce paradis terrestre permet à de nombreux cours d'eau d'y prendre leur source. Ainsi, des milliers d'espèces prospèrent, de la plus grande (200 éléphants sauvages sont recensés), à la plus petite. Cet ensemble complexe forme une immense chaîne alimentaire qui rend cet écosystème si vivant. Une multitude de plantes dépendent des animaux pour leur reproduction (abeille par exemple, mais aussi éléphants et autres herbivores qui dispersent des graines dans la nature par leurs déjections).

Parmi toutes ces espèces vivant près de l'eau, de nombreux oiseaux, comme les aigrettes.

Aigrette à l'affût au lever du jour
Aigrette au petit matin
Aigrette garzette se reposant sur une branche

On trouve aussi des cormorans.

Cormoran prenant le soleil du matin
Petit cormoran ou Cormoran de Vieillot

Ou des petits hérons.

Héron crabier ou Crabier chevelu,

Il y a aussi de nombreux Martin pêcheurs.

Martin pêcheur de Smyrne : Recto verso
Une belle photo prise par Maxime
Martin-pêcheur d'Europe

Plus rare dans nos observations, le Râle à poitrine blanche.

La plupart de ces observations ont été faites tôt le matin sur un tout petit périmètre. Pour ce faire, nous avons eu la bonne idée de dormir dans le camping installé à l'intérieur du parc. Et comme les thaïlandais sont hyper organisés, ils ont tout prévu. Il est donc possible de louer une tente, des matelas de sol, des couvertures et même des oreillers 😊 ! Un restaurant installé dans le camping permet de prendre les repas, voire même de commander son pique-nique pour la journée.

Il faut juste faire bien attention, car une mafia de macaques aidée d'une bande de cervidés alliée à deux porcs-épics dévalisent les têtes en l'air qui ont eu le malheur de laisser de la nourriture dans leur tente ⛺ ! Ce fût une super expérience, de se coucher en entendant barrir au loin les éléphants, et de se réveiller face à la rivière, entouré de biches gambadant entre les tentes.

Le camping 🏕️ et le porc-épic

Voilà pour aujourd'hui, la suite des photos de Khao Yai très prochainement !

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La série continue !

Aujourd'hui, nous allons vous présenter quelques stars de Khao Yai. Nous avons eu la chance de les croiser, parfois furtivement.

Je ne vous parle pas de ces macaques, qui se sont spécialisés dans le braquage des touristes pourtant pacifiques 😁 ! Ils sont mignons comme ça, mais il ne faut pas avoir de la moindre nourriture entre les mains, sinon ça peut vite dégénérer...

Macaques à queue de cochon du Nord

Non, je veux vous présenter les Gibbons, un primate arboricole. Il en existe plusieurs espèces, et elles sont généralement en danger d'extinction du fait, principalement, de la destruction de leur habitat. Dans le parc de Khao Yai, on peut observer deux espèces : le "Lar gibbon" (ou Gibbon à mains blanches) et le "Pilated gibbon". Comme leurs cousins les chimpanzés, les gorilles, les bonobos, ils ne possèdent pas de queue et sont assez proches de l'homme sur le plan génétique. Les photos ci-après concernent le Lar gibbon, la seule espèce que nous avons pu observer.

Famille de Lar gibbons

Ils ont des bras immenses, ce qui leur permet de se déplacer d'arbres en arbres, avec une agilité déconcertante.

Et je me balance !

Le lendemain, rebelote, nous en croisons trois en nous promenant seuls le long d'une petite route peu empruntée. Dont un qui saute par-dessus la route juste devant nous 🤩 !

Le Gibbon volant

The Big star, c'est l'éléphant 🐘 sauvage. Malheureusement (en voiture) ou heureusement (à pieds), nous ne les avons pas croisés.

En revanche, l'un des emblèmes de Khao Yai, c'est le Calao (Hornbill en anglais). Trois espèces sont présentes ici. Le Calao d'Austen (Oriental Pied Hornbill en anglais) semble être le plus commun. Nous en avons aperçu une vingtaine, notamment autour du camping le matin et le soir où ils venaient en groupe se nourrir de baies.

Calao d'Austen

Le Calao festonné ou Calao à casque ondulé est le plus rare, une chance de pouvoir le prendre en vol.

Calao festonné mâle

Le plus imposant et le plus grand s'appelle le Calao bicorne (ou great Hornbill en anglais). Avec 1,8m d'envergure, vous l'entendez arriver ! Il est vraiment magnifique !

Great Hornbill

Les deux dernières stars, ce sont les nôtres, de beaux spécimens capables d'être assez furtifs dans la forêt. Parfois, lorsqu'ils sont trop proches l'un de l'autre, un mécanisme de défense du territoire se met en place, et on a l'impression que 2000 km carrés de Parc National ne suffisent pas ! Curieux, faisant preuve d'une excellente capacité d'adaptation à tous les milieux, ils peuvent aussi se montrer très bruyants dans la chambre en fin de journée 😂 !

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Pour cette dernière note sur Khao Yai, je poste ici un peu en vrac les photos que je n'ai pas casées dans les articles précédents 😁.

Voici le cerf Sambar, une belle bête qui peut peser jusqu'à 180 kg. Certains individus du parc se sont tellement accoutumés aux humains qu'ils viennent ouvrir les tentes pour chiper de la nourriture...

Cerf Sambar

Celui-là est beaucoup plus petit (30 kg max à l'âge adulte) et craintif. C'est le cerf Muntjac ou cerf Aboyeur, du fait des cris qu'il pousse.

Cerf Muntjac

Écureuil géant oriental, avec une queue touffue de plus de 40 cm.

Écureuil 🐿️ géant

Des crocodiles sont présents dans certains bras de rivière, mais ils étaient trop bien cachés...

Bras de rivière

Dans la grande famille des bulbuls, voici celui à huppe noire.

Bulbul à huppe noire

Il y a beaucoup de magnifiques papillons, mais voici le seul qui a bien voulu se poser pour être pris en photo...

Drupadia theda renonga

Cette drôle d'espèce de fourmis possède des dards venimeux sur son thorax 😱 !

Une fourmie venimeuse

Des araignées se confondant avec l'écorce de l'arbre. Ou comment se fondre dans le paysage pour se protéger des prédateurs et tromper ses proies...

Lichen huntsman spider

J'aime bien cet oiseau. De loin, il ressemble à un merle. Mais en le regardant de plus près, son plumage, sous la lumière, renvoie de magnifiques reflets bleutés.

Arrenga siffleur

Voilà c'est fini pour Khao Yai, j'espère que vous avez apprécié comme nous cette richesse et diversité incroyable (ce blog n'est pas dédié à la vie sauvage uniquement... Mais là on avait de la matière...). Comme quoi, la nature est fascinante et a tellement à offrir lorsqu'on en prend soin.

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Depuis Khao Yai, nous reprenons notre folle descente vers le sud. Nous repassons par Bangkok sans nous y arrêter, et filons directement à Hua Hin, ancien village de pêcheurs devenue une station balnéaire prisée des retraités occidentaux (paraît-il). Le peu que nous en découvrons ne nous donne pas vraiment envie de poursuivre l'expérience (plage bondée et bars "louches"🧐). Par contre, c'est une vraie satisfaction d'admirer la mer, et d'y tremper les pieds. La dernière fois c'était en août en Grèce, au départ de notre grand périple, une éternité en somme.... Ah oui, car nous venons de fêter nos 6 mois de voyage... Plus que 4, profitons-en 😊 !

Plage de Hua Hin

Le lendemain matin, nous ne traînons pas et mettons le cap sur Sam Roi Yot, 45 km plus au sud. C'est un village entouré d'un petit parc national (100 km carrés) à la fois terrestre et marin (créé en 1966). Nous n'y attendions pas grand-chose, c'est finalement le meilleur moyen de ne pas être déçu...

Nous arrivons sur une plage déserte, décor carte postale. Le contraste avec la veille est saisissant 🤩 !

Les enfants ne résistent pas et se jettent à l'eau 🌊🌡️.

C'est presque Alerte à Malibu...

Nous décidons de rester quelques jours pour profiter de la plage et explorer les environs. Anne-Laure n'étant pas motivée pour se mettre au scooter, nous trouvons une solution originale, car en Thaïlande, tout est facile, et presque tout est possible... Nous partons nous promener en side-car ! Attention les yeux, un vrai bolide, attachez vos ceintures 😆 !

Un magnifique side-car de compétition

Le truc à voir dans le coin, c'est la Grotte de Phraya Nakhon. Une curiosité géologique, un gouffre, au fond duquel pousse une forêt tropicale. Le sentier démarre dans un petit village.

Village de pêcheurs

Un sentier aménagé passant par une plage mène au fameux gouffre. Il a été visité par trois rois thaïlandais, ce qui donne encore plus de valeur !

Un décor qui n'a pas bougé depuis des milliers d'années

On fait un bon dans le passé, on imagine bien des dinosaures dans un site aussi grandiose.

Une famille au fond du gouffre 😁

Le matin, vers 10h30, le soleil passe à l'aplomb du gouffre et illumine un petit temple bouddhiste, construit à la demande du roi Rama 5 en 1890. Ce qui donne un des plus beaux paysages vus jusqu'ici 😍.

Phraya Nakhon

Sur le retour, nous croisons des singes. Des Semnopithèques obscurs ou Langurs dusky en anglais. Ils ne vivent que sur la péninsule entre ici et la Malaisie. Comme beaucoup d'espèces ils sont menacés à cause de la réduction progressive de leur habitat. Comparé aux macaques, ils sont bien calmes et pacifiques !

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Empiétant sur la mer et sur la terre, abritant des mangroves et des marais, Sam Roi Yot est le paradis des oiseaux. Sur un périmètre relativement restreint on dénombre au moins 350 espèces, dont la moitié étant des oiseaux migrateurs. Rien que dans le jardin de la Guest House, situé en bord de mer, mais hors de la zone du parc, j'ai pu enrichir ma "collection" de quelques beaux spécimens... 😊

Bulbul de Conrad
Martin forestier
Coucou koël femelle
Geopelie zébrée (colombe ou tourterelle)
Bulbul de Conrad
Bulbul goiavier

Concernant le Coucou koël, comme tous les coucous, il ne fait pas de nid, mais vient pondre dans celui d'une autre espèce. L'oisillon nouvellement éclot se charge alors de dégager les autres œufs pour se faire élever comme enfant unique par ses parents adoptifs...

Deux jours plus tard, nouvelle séance photo dans le jardin :

Shama dayal
Shama dayal
Souimanga (sunbird en anglais) à gorge brune
Souimanga (sunbird en anglais) à gorge brune
Barbu à plastron rouge
Huppe fasciée
Bulbul goiavier
Guêpier d'Orient

Je loue un scooter et part faire un joli circuit aux alentours du Parc National. Un premier arrêt m'amène à un point de vue, duquel on peut se faire une idée des paysages environnants. Ça me fait parfois penser à la Camargue, les montagnes en plus...

Sur le retour, en fin d'après-midi, je m'arrête dans un marais dans lequel il y a du mouvement. C'est un groupe de Tantales indiens qui vient de poser pour la nuit. En cas de danger, l'oisillon du Tantale fait semblant d'être mort, se mettant en boule et se ratatinant de façon très réaliste dans le fond du nid 🧐 (source : oiseaux.net).

Tantale indien

Au même endroit, un petit oiseau danse littéralement de branche en branche en faisant l'éventail avec sa queue. J'observe avec curiosité son magnifique spectacle. Je pense qu'il cherche à me séduire 😍 !

Rhipidure pie

Le lendemain, je pars de nouveau en scooter, avec Maxime qui fête ses 13 ans, vers un marais au sein de la zone protégée. Nous observons de nombreux oiseaux, certains vraiment magnifiques.

Tarier de Sibérie (femelle)
Gérygone soufrée
Langrayen brun
Couturière à longue queue
Capucin à tête noire
Voilà pour les petits

Nous croisons plusieurs spécimens de cette poule sultane aux reflets émeraude et turquoise, qu'on trouve également en France.

Poule sultane ou Talève sultane

L' Échasse blanche, très commune ici :

Le jacana à longue queue est aussi présent en nombre. D'ailleurs, ce qui frappe ici, c'est la densité d'oiseaux. Allez voir ici son plumage en période de reproduction, rien à voir avec celui-ci !

Jacana à longue queue

Une autre espèce de Jacana, le Jacana bronzé :

Mais aussi :

Chevalier Sylvain
Petit gravelot
Pipit de Richard
Grande aigrette asiatique

Le plus bel oiseau du marais est sans doute le Héron pourpré, doté d'un plumage du plus bel effet. Un bel échassier d'un mètre cinquante d'envergure. On le trouve également en Europe.

Et pendant ce temps-là :

Les pros du château de sable
Bon anniversaire Maxime !
Notre nouveau véhicule 😆
Et toujours les mêmes tee-shirts !
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Située dans le golfe de Thaïlande (à l'Est), Koh Tao (l'île tortue 🐢) est à 75 kms des côtes. Il nous faut 1h45 de "speed boat" depuis Chumpon pour la rejoindre. L'occasion de confirmer que Maxime est bien malade en mer, et que ce n'est pas non plus la tasse de thé d'Anne-Laure...

Point bleu : Koh Tao

Koh Tao est une petite île montagneuse, et voit les premiers voyageurs débarquer à la fin des années 70, une éternité. Ils devaient avoir l'impression d'être des pionniers, ce qui n'est plus trop le cas aujourd'hui, car 400 000 touristes par an la visitent. L'ambiance devait être bien différente 😏.

Sunset à Sairee beach, la plus grande plage de Koh Tao

Niveau logement, il y a tous les prix, mais c'est globalement bien plus cher que sur le continent. Comme nous nous y prenons un peu au dernier moment, comme d'habitude, les choix "petits budgets" ne sont pas légion.

Notre première île 🏝️ est réputée pour la plongée 🤿, et j'espère que les enfants vont bien accrocher à cette nouvelle activité... Nous prenons contact avec Patrick, un français installé sur place, pour un baptême de plongée, puis, s'il est concluant, le passage du diplôme OpenWater qui permet de plonger jusqu'à 12 mètres pour les enfants de moins de 12 ans, 18 mètres pour les autres.

La plongée sous les tropiques (eau à 27°C), c'est juste incroyable, et le moyen de pouvoir observer, presque sans effort, des milliers de poissons multicolores, des coraux de toutes formes et de découvrir cette sensation d'apesanteur enivrante.

Photo prise par Lise, ma binôme de plongée

Mais avant de tester la plongée, nous nous rendons à la plage de Hin Wong pour barboter. Nous nous prenons alors la plus belle averse depuis longtemps ! On oublie la baignade et on médite sous la pluie 😂⛈️🌧️☔. Quelques mois après les vagues de Chorefto en Grèce, voici les vaguelettes de Koh Tao !

Heureusement le lendemain, la météo est bien meilleure ! Nous débutons en piscine, pour se familiariser avec le matériel, son utilisation et les règles élémentaires de sécurité. Attacher la bouteille au gilet stabilisateur, brancher le détendeur, vérifier le manomètre, cela fait beaucoup d'informations à intégrer.

On en profite pour faire un peu de physique 🧑‍🔬 : Tous les dix mètres sous l'eau la pression augmente de 1 bar - La bouteille de plongée contient 11 L d'air comprimé à 200 bars, ce qui fait une réserve équivalente à 2200 Litres, ou bien 2,2 m3... Vous suivez 😁 ?

Les premières respirations sous l'eau se passent globalement bien, puis les exercices s'enchaînent : enlever et remettre le détendeur en bouche sous l'eau, enlever l'eau du masque, équilibrer la pression des oreilles en se bouchant le nez... Les enfants se débrouillent bien. Anne-Laure n'est pas fan, mais suit le mouvement. Je suis confiant pour l'après-midi et les plongées en mer.

Malheureusement, cela ne se passe pas comme je l'avais imaginé... Maxime, victime du mal de mer, n'est pas dans son assiette et Solène est très impressionnée par la profondeur au niveau de la mise à l'eau (il doit y avoir 10 mètres, et cela peut donner une sensation de vertige). La plongée est écourtée et je me retrouve tout seul à plonger avec Patrick. Sous l'eau la magie opère et je me désole de ne pas être accompagné de ma petite famille pour assister à ce spectacle 🥹. Je n'ai pas de matériel pour faire des prises de vues sous-marine, en revanche j'ai trouvé ce film réalisé par d'autres plongeurs sur notre site du jour (Site de Twins) :

La plongée étant mise de côté pour les enfants, nous faisons la tournée des plages pour nous initier au snorkeling (regarder les poissons avec l'aide d'un masque et d'un tuba).

Freedom beach

Freedom beach, l'une des plus belles plages de l'île. Nous y retournerons une deuxième fois. Pour le snorkeling, la visibilité étant limitée, ce n'était pas l'idéal, mais le paysage et l'ambiance intimiste valent le détour.

Freedom beach et Taa Toh Lagoon Beach

Sur cette plage pourtant fréquentée, nous avons l'occasion de voir l'attaque fulgurante d'une couleuvre arboricole (la fameuse couleuvre volante déjà observée au Laos) sur une grenouille. Elle prend le temps d'avaler son butin devant des touristes médusés puis repart tranquillement dans son arbre.

Couleuvre volante avalant une grenouille 🐸

Le jour suivant, direction Tanote bay. Exposée plein Est, cette plage récolte pas mal de déchets les jours de vent, nous en faisons l'expérience.

Aigrette sur déchet dérivant

A part ça, la plage est magnifique... Il suffit de regarder au bon endroit...

Plage de Tanote bay

Entre-temps, le matin, je continue de plonger avec Patrick. Le récif de Chumpon est assez emblématique et héberge un banc de milliers de fusiliers jaunes et argentés. Une belle vidéo met le site bien en valeur. Je n'y ai malheureusement pas croisé le mastodonte de la région, totalement inoffensif, le requin baleine, alors que c'est la saison. Mais comme pour Chitwan et le tigre, c'est la nature qui décide !

Notre coup de cœur familial restera Nang Yuan, trois îlots reliés entre eux par des bancs de sable blanc. Si vous arrivez suffisamment tôt le matin, vous avez le site pour vous, mais cela ne dure pas 😁.

Nang Yuan

Pour le snorkeling, c'est le top. En longeant les rochers, on a accès assez rapidement à des champs de coraux et à des dizaines d'espèces de poissons, du plus minuscule à de beaux morceaux comme des balistes titans ou des poissons perroquets. Mais aussi à deux bébés requins pointe noire !

Requin pointe noire juvénile

Vous l'avez compris, la vie à Koh Tao n'est pas facile tous les jours, n'est-ce pas Maxime ?

En pleine réflexion...

C'est sur Koh Tao que Solène passe le cap des 11 ans, et le voyage celui des 200 jours... Une occasion pour déguster un bon gâteau au chocolat 🍫🍫🎂!

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La musique de Jamaïque se marie bien avec l'ambiance nonchalante des îles de l'Ouest de la Thaïlande.

Après Koh Tao, nous voici donc à Koh Muk, l'une de ses antithèses. Autant sur Koh Tao il y avait de la frénésie, des infrastructures plus ou moins réussies, des scooters qui roulent à fond, des bars électro, des coffee shop qui vendent du cannabis ("Papa, c'est quoi le cannabis ?" "Alors ma chérie, tu vois cette bouteille de lait..." 😂). Autant sur Koh Muk, il y a ........... rien....... Une vraie invitation au farniente 🏖️🌅.

Charlie beach

Nous arrivons à nos bungalows, à 5 mn à pied de la plus belle plage de l'île. Au moment de gravir les 3 marches qui mènent à la terrasse, nous manquons d'écraser un chiot 🐶🐕. En faisant bien attention, il y en a 9.... 9 de la même portée ! Nous venons de trouver le fil conducteur de notre séjour ici...

Un tas de... neuf chiots

Une vie de chien en Thaïlande, ce n'est pas vraiment comme en France. Les gens s'en occupent à peine, beaucoup errent dans les rues sans véritable propriétaire. Alors pour ces petits chiots, c'est une véritable épreuve qui les attend. Leur mère fait du mieux qu'elle peut, mais pas facile de donner la tétée à 9 petits lorsque vous êtes affamé...

On la voyait plusieurs fois par jour se faire poursuivre par une horde lancée à ses trousses ! Deux petits faisaient particulièrement de la peine, ils étaient deux fois moins épais que les autres... C'est ainsi que Maxime et Solène, mais aussi d'autres touristes, se prirent d'affection pour ces petits chiens. On leur donne de l'eau, on donne la fin du repas à la mère, on attrape les plus petits pour les faire téter... Nous sommes bien conscients qu'il faudrait laisser la sélection naturelle opérer mais c'était trop dur de ne rien faire...

Bon à part ouvrir une nouvelle antenne de la Fondation Brigitte Bardot, qu'est-ce que vous avez fait sur Koh Muk ?

On a fait une très belle rando, qui nous a menés à un joli point de vue, deux plages désertes, idéales pour organiser des courses de Bernard L'ermite 🐚. En partant suffisamment tôt le matin, la chaleur était gérable. Et le petit effort en valait largement la peine. Autrement on était mieux dans l'eau 🥵.

Rando dans la jungle de Koh Muk

Qui dit jungle, dit papillons et oiseaux et j'ai pu faire le plein sur l'île !

Bindahara phocides phocides
Common Palmfly

Avec certains spécimens particulièrement imposants :

Papilio memnon ♂
Troides helena

Côté oiseaux :

Hirondelle de Tahiti
Bulbul aux ailes olives
Souimanga à dos vert
Souimanga à dos vert
Martin pêcheur de Smyrne
Calao pie

Mais aussi, des singes, lézards, Bernard L'ermite ou Geckos...

Macaque
Bernard L'ermite
Calotes versicolore
Junonia orithya ou Pensée bleue
Gecko tokay

Peu de choses à raconter finalement. Nous y avons passé un bon moment. Les enfants ont beaucoup profité de la plage et ça leur a fait du bien.

Nous prenons maintenant la direction de l'île Koh Ngai, notre dernière escale avant de rejoindre la Malaisie pour de nouvelles aventures un peu plus palpitantes 😁!

Bateau direction Koh Ngai, oui, la vue est pas mal 😍
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Dernière étape de la Thaïlande du sud, au son du reggae 🎤🎸🥁...

Alors autant sur Koh Muk il n'y avait pas grand chose : un chemin sableux sur lequel circulaient tranquillement quelques scooters, un village de pêcheurs endormi, une petite mosquée, une mini épicerie... Autant sur Koh Ngai il n'y a rien... Mais rien de rien...

Ambiance relax

C'est bien simple, avant l'arrivée de quelques bungalows au bord de la plage, l'île était déserte. Ou comment l'homme a su transformer un enfer en presque paradis ou lieu de lune de miel... Car il faut quand même se le dire, un endroit comme celui-ci, sans un minimum de confort amené par bateau (oui, aller en vacances sur une île ce n'est pas du tout écolo...), c'est un véritable enfer... Il n'y a pas d'eau douce, il fait une chaleur incroyable, et l'île est trop petite pour espérer y survivre de ses seules ressources (on peut dire ça de toutes les îles ici finalement).

Ces quelques semaines en Thaïlande du sud, auront été de véritables vacances à l'intérieur du voyage et Koh Ngai en sera le point d'orgue. Qu'avons nous fait ici ?

Une exploration d'un hôtel abandonné 🧐. Comme si tout avait été laissé en plan du jour au lendemain... Il n'aurait pas survécu au COVID 🤔 ?

Une belle ambiance de fin du monde, avec les chants des oiseaux en fond sonore... Est-ce un avant-goût du monde futur une fois qu'il n'y aura plus de pétrole 😵‍💫 ?

Nous avons assisté à une séance de bécotage d'un groupe de Calaos... Socialisation ? Rapprochement amoureux ? Je ne connais pas la signification d'un tel comportement, mais c'était fascinant.

Ici, nous avons la chance de les voir voler juste au-dessus de nos têtes, ils se posent dans les arbres en bord de mer. Nous sommes ravis et cela amuse les locaux qui ont l'habitude.

Calaos Pie

On nous a montré un "dugong" depuis la plage. Nous avions vraiment envie de voir cette "vache de mer" mais avons juste aperçu la silhouette de sa tache brune sous l'eau. Victimes des filets de pêche et du plastique qu'ils ingèrent, les Dugongs sont en voie de disparition.

Et l'essentiel du temps a été dans l'eau, surtout pour nos jeunes, à qui nous donnons en ce moment des habitudes de cadre idyllique ! Nous avons apprécié une belle session de snorkelling au départ de la plage. Nous n'avons pas de photos, mais nous avons beaucoup admiré les coraux. De toutes formes : arrondis ou en bouquets, roses, violets ou verts.

Et on a pris quelques cartes postales... car quel que soit l'endroit où l'on porte le regard sur cette île, on peut prendre une photo "carte postale".

Voilà pour vous, c'est cadeau ✉️📨📬 !

Bons baisers de Koh Ngai 😘

Une dernière plongée me permet d'observer du corail mou, un banc de seiches, un hippocampe et un curieux poisson pierre posé immobile sur le fond marin.

Corail mou (soft Coral)
Poisson pierre
Merci à Nutchanon, le moniteur de plongée pour le partage de ses photos

Notre séjour en Thaïlande touche à sa fin. Nous filons vers Satun, à l'extrême sud-ouest. Les mosquées 🕌 se multiplient, un signe annonciateur de notre passage imminent en Malaisie, que nous visiterons en plein ramadan.

Merci pour vos commentaires que nous lisons avec attention et qui nous font toujours plaisir 🤗. A bientôt 😊.

Bye bye la Thaïlande