🇮🇩 Indonésie 🇮🇩

Après la traversée en bateau du détroit de Malacca, nous débarquons dans le dernier pays de notre périple en famille, l'Indonésie. Ses jungles, ses volcans, ...
Du 30 avril au 22 juin 2023
54 jours
Dernière étape postée il y a 3 jours
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Publié le 29 mai 2023

Vallée d'Harau, on arrive sous des trombes d'eau 🌧️💧💧!

Nous avons choisi une guesthouse juste sous la falaise et sa belle cascade ; tout autour, des rizières. C'est très beau.

Guesthouse chez Abdi

On se pose un peu ; Sumatra est immense, les routes très sinueuses, et pour arriver ici nous avons passé 16h dans un bus de nuit, bu un thé puis partagé une voiture pour l'heure et demie de route restante.

Mais rapidement ça nous démange d'aller voir plus haut; est ce qu'on peut monter en haut de cette falaise ? Le fils de la guesthouse nous affirme que oui, mais avec un guide, car le sentier monte dans la jungle. Adjugé, nous irons demain.

Nous partons à la journée avec Frisky, jeune guide qui parle anglais, et Ouan, qui manie la machette. Mais pas que. Cet homme de 63 ans nous a beaucoup touchés. Sourire franc et bonne humeur communicative, il a rendu cette journée belle et gaie.

Tout d'abord ça monte raide, vraiment raide. Mais Maxime et Solène sont "tous terrains" maintenant, ça passe sans problème. Ouan doit éclaircir le sentier à la machette à plusieurs reprises, le sentier n'a pas été emprunté depuis 2 mois et ici la nature reprend vite ses droits. Les herbes sont hautes et envahissantes.

Première clairière, nous avons la chance d'apercevoir un très beau "Simpaï", nom local d'un singe avec une belle fourrure orange.

Singe aux feuilles mitées

Ouan offre un joli bracelet tressé à Maxime. Nous sommes étonnés, d'où sort ce bracelet? Ouan vient de le confectionner ! Et il va essayer de nous apprendre. Il arrache une longue tige de fougère, nous montre comment dénuder cette même tige, puis la tresse. "Left, right, one, one, two, don't forget"! Ça a l'air tellement facile quand c'est lui qui tresse ! Nos créations sont ... moins esthétiques :-)

Confection de bracelet 

Il nous fait ensuite découvrir une succession de très belles grottes. Nous y faisons une pause. C'est impressionnant : une énorme dalle de pierre nous abrite, elle a l'air de tenir en suspension.

Ouan sort de son sac à dos sa flûte traditionnelle en bambou; il est complètement autodidacte : il l'a fabriquée lui-même, et a appris à jouer tout seul. Encore une fois, nous essayons, et ce qui a l'air facile avec lui est bien plus complexe pour les novices que nous sommes ! On nous explique que la pratique de cet instrument se perd : on n'en joue que lors des occasions, comme les mariages par exemple, et les jeunes préfèrent apprendre à jouer d'autres instruments, comme la guitare.

Ouan nous joue un morceau traditionnel : il ne reprend jamais sa respiration, car la technique consiste à continuellement inspirer de l'air par le nez et souffler dans la flûte par la bouche.

La pause est terminée, Ouan nous montre une belle balançoire-liane! Le long du chemin, il nous fait sentir de la cannelle, de la cardamome. Nous montre un beau lézard, immobile sur sa branche. De belles plantes carnivores qui attendent patiemment des insectes.

Plante carnivore, piment, rizières...

Nous finissons cette journée par 2 cascades. Le chemin qui y mène serpente entre rizieres et plantations de piments, la base pour le quotidien !

Frisky se baigne dans la 2ème cascade, mais pas nous. Comme presque partout en Asie du Sud Est, les gens se baignent habillés. On se rafraîchirait bien aussi, mais l'idée de finir la rando avec nos habits mouillés ne nous séduit pas...

Frisky dans la cascade

Nous quittons Ouan devant sa maison toute simple où il vit avec ses petits enfants, et on le remercie encore chaleureusement pour cette belle journée en sa compagnie!

Avec Ouan, un guide super attachant
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Publié le 26 mai 2023

Pour ceux qui pourraient s'inquiéter de ne pas avoir de message sur le blog, nous sommes encore en vie et le voyage suit son cours 😊. Avec un message tous les 3/4 jours, nous vous avons trop bien habitués !

Avant d'arriver en Indonésie, je n'avais pas pris la mesure de l'immensité du pays... Et pourtant j'en passe du temps à regarder les cartes ! On avait bien lu que les transports prenaient du temps ici ; que les trajets, sur les routes sinueuses de Sumatra, allongeaient les distances...

Du nord de Sumatra à Bali : une broutille de 4200 km...

Nous avons 7 semaines pour rallier Bukit Lawang (Sumatra nord) à Bali, notre point de retour pour la France. 2300 km à vol d'oiseau et beaucoup plus par les moyens de transport terrestre (4200km). Avec notre décision d'éviter autant que possible de prendre l'avion (Une sorte de politique du "quoi qu'il en coûte" adaptée au voyage au long cours...), nous nous retrouvons à enchaîner depuis un moment des bus de nuit et des journées entières de transfert en "taxi". 16h de bus de nuit par ici, 13h de voiture par là, pour faire grosso modo à chaque fois environ 500km à 40 de moyenne... Bien que les conditions de voyage soient "globalement bonnes" cet enchaînement est assez fatiguant physiquement mais surtout moralement, d'autant plus que les lignes de train sont quasiment inexistantes sur Sumatra.

L'autre aspect concerne cette sensation d'enchaîner des spots touristiques (et pourtant ici nous sommes très loin du tourisme de masse, c'est tout juste si nous croisons 10 touristes par site) qui me laissent sur ma faim, qui ne provoquent plus ces sensations de découverte que j'éprouvais les premiers mois. L'impression d'être " «prisonnier»" d'un flux dont il est difficile de s'extraire, ou alors au prix d'efforts supplémentaires en termes de transport et de logistique. Et quand tu commences à être blasé dans des endroits pareils, alors que beaucoup de monde, j'imagine, rêverait d'être à notre place, c'est peut-être qu'il est temps de rentrer 😏...

Aucun frisson face à ce couché de soleil ? Ça pose question...

Un voyage au long cours, c'est aussi un défi lancé à sa propre famille. Ce huit-clos à 4 pendant 10 mois ne laisse pas de place à l'intimité et aux bouffées d'oxygène que nous aurions chacun dans la vie normale en France. Ce H24 qui m'était facile à gérer au début est un peu plus difficile à vivre aujourd'hui (me concernant). Plus positive, Anne-Laure garde en tête que cette année sabbatique en famille est exceptionnelle, et il lui tient à cœur d'en profiter pleinement.

Sur un site internet consacré aux volcans d'Indonésie, Anne-Laure repère le Bukit Kaba 🌋. Malgré sa facilité d'accès et son cratère fumant, il est très peu visité par les occidentaux. Nous nous écartons alors du "flux" pour rejoindre le pied de cette petite montagne. A 1000m d'altitude, le village de Curup est entouré de champs, la zone semble particulièrement fertile et le climat plus clément (plus frais) que celui des villes côtières et leur chaleur accablante. Ici on trouve des oranges🍊, clémentine, avocats🥑, et même des fraises 🍓.

A l'attitude des locaux, on comprend que nous sommes bien en dehors des sentiers battus comme on dit. Nous sommes devisagés, la plupart des gens nous disent bonjour en nous croisant et les demandes de selfies sont fréquentes 😎. Autant nous sommes anonymes dans notre propre pays, autant ici on a l'impression d'être des vedettes... Les gens sont tellement sympas et souriants que nous nous prêtons volontiers au jeu.

Selfies avec les locaux

La montée au volcan consiste en une randonnée de 2h, à travers une jungle assez dense dans laquelle vivent des Gibbons noirs (Siamang) que nous n'aurons pas l'occasion de rencontrer (ils ne sont pas amateurs de selfies...). Puis, vers 1800m, la forêt laisse place à des arbustes. La zone est plus aride, et le paysage se dégage. Pourtant, à part quelques odeurs d'œuf pourri liées aux émanations de sulfure d'hydrogène, rien ne laisse présager du spectacle qui va suivre. Il nous faut attendre le dernier moment, l'atteinte du point culminant (1950m), pour découvrir un immense cratère niché au fond d'une caldera de 200m de profondeur. On y distingue un petit lac acide, et de nombreuses cheminées dont s'échappent des fumerolles de gaz provenant des entrailles de la terre. Nous sommes absolument seuls au sommet et ravis d'admirer notre premier volcan actif.

Le lendemain de cette belle balade, nous passons la matinée à la Guesthouse. Une voiture doit passer nous chercher à 12h30 pour nous emmener à la prochaine ville. Il y a une gare de train, nous pourrons avancer par ce moyen de transport plus reposant les deux prochains jours. En attendant, nous faisons un peu d'école, mais difficile de se concentrer, il y a tous les tubes de Coldplay qui passent sur un écran connecté à une sono et à YouTube. Les enfants découvrent Chris Martin et son groupe mondialement connu qui a rempli les stades du monde entier ou presque.

Quelques heures plus tard, nous arrivons comme prévu à Lubuklinggau. Après un passage par la gare pour acheter les billets de train pour le soir, nous finissons l'après midi dans .... un KFC (le genre d'endroit où on ne met jamais les pieds en France...) pour bénéficier du Wifi, de la clim, et manger des frites (soyons honnête, elles étaient excellentes). Nous croisons de nouveau des familles qui nous demandent de faire des selfies. Et une dame, vraiment très sympathique, qui me dit très sérieusement que je ressemble à.... Chris Martin ! A part l'année de naissance, je ne sais pas trop ce que nous avons en commun 🤣 !

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Rando, deuxième jour

Manquant cruellement d'inspiration pour la suite de nos péripéties dans le Gunung Leuser, je mets ici le résultat de nos observations de la journée.

Le singe Thomas's Langur (Semnopithèque de Thomas) et sa crête bien caractéristique. Endémique du nord de Sumatra, il est menacé par la destruction de la forêt.

Thoma's Langur

Le macaque à queue de cochon des îles de la Sonde. Classé vulnérable à cause de la disparition de son habitat.

Mâle avec un beau pelage

De nouveau des Orang-outans.

Une femelle de 12/13 ans

En vrac, quelques autres prises.

Nous nous prenons une averse tropicale avant d'arriver au campement. Seul Maxime a eu le temps de sortir sa veste de pluie. Les guides, prévoyants, récupèrent nos sacs à dos en quelques secondes et les rangent dans des sacs plastiques bien épais, la seule garantie de ne pas se retrouver avec l'intégralité de ses affaires trempées. C'est assez impressionnant, on se prend des seaux d'eau sur la tête et en une minute à peine, nous sommes humides jusqu'aux os ! Heureusement, 30 minutes plus tard c'est déjà fini et nous arrivons au camp sous un rayon de soleil. Je suis bien content d'avoir vécu cette expérience, sans quoi l'aventure dans la forêt n'aurait pas été totalement réaliste ☺️.

Des macaques ont investi le camp, il faut bien rester vigilant avec la nourriture qu'ils essayent de chiper dès que l'attention baisse.

On nous signale la présence d'une mère Orang-outan et de son petit dans un arbre tout proche. La nuit est en train de tomber, mais nous pouvons quand même en profiter. Nous voyons même la mère utiliser une liane pour se balancer et passer au-dessus d'une rivière (avec son petit accroché à ses hanches) : impressionnant !

Trop choupinou celui-là 😘

Le soir nous faisons une nouvelle excursion nocturne et découvrons des espèces de grenouilles totalement inédites 🤣.

Rando, troisième jour

La troisième journée est moins prolifique. Nous faisons tout de même quelques belles rencontres 😍.

Voilà, c'est déjà fini... Une expérience que nous ne sommes pas prêts d'oublier.

Encore un grand merci à nos guides Medhi et Haddid : teri makasi !

Avec la team !
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Rando, premier jour.

Nous partons de bon matin de chez Bobi pour rejoindre l'entrée du Parc National de Gunung Leuser, accompagnés d'Haddid notre guide et de Medji son assistant. L'objectif est de faire un maximum d'observations, pas d'enchaîner les km à un rythme effréné ("No rush, no competition !" comme le dit si justement Haddid). Nous n'avons pas encore franchi la limite du parc que nous rencontrons déjà notre premier Orang-outan, un jeune mâle, on ne pouvait mieux commencer cette journée ! Nous sommes en admiration devant cette nonchalance qui se dégage de son attitude si paisible. Le déplacement, d'arbre en arbre, se fait doucement avec une grande maîtrise, en jouant sur la flexibilité des troncs et des branches. En mode économie d'énergie, l'orang-outan ne saute pas, contrairement à d'autres espèces de singes comme les macaques ou les Thomas Langurs, qui sont aussi présents dans le parc.

Notre première rencontre

A peine plus loin, une mère et son petit de 3/4 ans. Nous n'en revenons pas... Nos guides nous expliquent que nous avons vraiment de la chance !

Le jeune Orang-outan reste 6 à 8 ans avec sa maman, une relation fusionnelle, le temps d'apprendre comment survivre dans la jungle : se déplacer, faire un nid quotidien, choisir les fruits, les feuilles... On est loin des petites tortues marines totalement livrées à elles-mêmes...

Dans les plantations d'hévéa

Nous finissons par passer l'entrée du parc, déjà 3 Orang-outans, que nous réserve la suite ? Cette région du Gunung Leuser est très montagneuse. Les sentiers sont une succession de montées/descentes escarpées. Il faut parfois attraper les racines pour grimper le sentier de terre, qui doit sûrement se transformer en patinoire à la moindre pluie.... Et ici, il pleut ! Tous les jours depuis que nous sommes sur Sumatra. De bonnes averses orageuses, des seaux d'eau qui tombent du ciel ! But "so far so good" (jusqu'ici tout va bien) comme disent nos amis british.

Au bout de 2 heures de marche, Medhi nous prépare un magnifique plateau de fruits tropicaux pour nous requinquer ! Ce n'est pas pour les singes, c'est bien pour nous ☺️ ! Nous faisons la danse de l'orang-outan pour nous attirer les bonnes grâces de la forêt...

La danse de l'orang-outan 🦧

Quelques mètres plus loin Haddid repère cette vipère arboricole (crotale de Wagler). Parfaitement immobile, on peut la prendre en photo sous toutes les coutures.

Crotale de Wagler 🐍

On admire aussi ces belles fourmis 🐜 géantes. Impressionnantes mais pacifiques et inoffensives avec nous, malgré leurs mandibules surdimensionnées.

Nous n'avons pas trop loin à marcher, un groupe de Gibbons à mains blanches se nourrit dans des arbres. Assez farouches, on ne peut les observer que de loin.

Gibbons à mains blanches

Au même endroit, alors que nous avons les yeux rivés sur les Gibbons, à essayer de les distinguer à travers les feuillages, Anne-Laure nous interpelle, un animal se déplace sur un tronc... C'est un lézard "caméléon" qui passe d'arbre en arbre.

🦎🐉

C'est la pause déjeuner. Haddid sort de son sac du riz frit aux légumes. Ils ont tout prévu 😋 ! Nous faisons le bilan de ces premières heures, c'est incroyable la chance que nous avons eue. Certains touristes ne voient pas tout ça après trois jours de randonnée...

On pensait l'après-midi plus tranquille. C'était sans compter sur ce mâle qui est venu à notre rencontre. Qui observe qui ? Nous restons ainsi 30 minutes à se dévisager mutuellement en silence.

La journée est bien avancée. Nous arrivons sur le territoire du grand faisan d'argus. Un magnifique oiseau (surtout le mâle) doté d'un plumage très élaboré et connu pour sa parade nuptiale absolument fascinante.

Faisan grand Argus mâle

Nous n'avons pas vu la danse, mais vous pouvez la voir ici (allez directement à 4 mn sur la vidéo), ça vaut le détour !

Nous arrivons finalement au campement pour passer notre première nuit dans la forêt. Encaissé entre deux versants abrupts, au bord d'un cours d'eau, c'est sommaire mais suffisant. Des armatures en bambou sont recouvertes de bâches, ce qui permet de passer la nuit au sec en cas de pluie (ce qui arrivera).

Campement en bord de rivière

Après un super dîner mieux qu'au restaurant, nous faisons une petite sortie de nuit avec Maxime et nos guides, en remontant la rivière à la lumière de nos lampes frontales, histoire de découvrir la faune nocturne des environs. Nous trouverons quelques beaux spécimens de grenouilles.

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Malacca - Dumai - Medan - Bukit Lawang en ferry puis bus : un voyage de 24h qui nous a bien rincé !

Bukit Lawang : le point bleu sur la carte

Nous voilà donc en Indonésie 🇮🇩, sur l'immense île de Sumatra (474 000 km² pour 60 millions d'habitants), la plus grande du pays. Le deuxième pays après le Laos où nous sommes de véritables millionnaires (100 euros = 1 600 000 rupia 🪙💰).

Bukit Lawang est l'une des portes d'entrée du parc national de Gunung Leuser et ses 8000 km². Deux fois plus grand que le Taman Negara Malaysia, 8 fois plus grand que Chitwan au Népal. Quelques chiffres pour avoir une idée de la surface de jungle qui est protégée et la difficulté à surveiller ce qui s'y passe.

Située de part et d'autre de l'équateur, Sumatra est un réservoir de biodiversité aussi important que l'Amazonie. Et il est menacé de la même manière : exploitation forestière, pratique du brûlis pour étendre les zones agricoles (palmiers à huile), braconnage... Malheureusement, l'histoire se répète partout et j'ai l'impression de faire un tour d'Asie du sud-est des espèces en voie d'extinction... On voit de belles choses, mais c'est déprimant de constater que les actions mises en place pour encore sauver ce qui peut l'être semblent aussi dérisoires face à cette machine humaine implacable qui engloutit tout sur son passage... 😵‍💫 🤯

Sumatra abrite de nombreuses espèces endémiques (= qu'on ne trouve qu'ici), parmi lesquelles : le tigre 🐯, le rhinocéros 🦏, l'orang-outan 🦧... pour les plus emblématiques. Toutes, évidemment, sont en danger d'extinction 😏.

Bukit Lawang

Si les touristes viennent à Bukit Lawang, c'est qu'il est assez facile d'y observer des Orang-outan dans leur milieu naturel. Le village s'est développé car un centre de réhabilitation y a vu le jour en 1973 sous l'impulsion de deux femmes suisse zoologistes. Elles récupéraient les bébés Orang-outan capturés illégalement (les mères étaient tuées par les braconniers qui prélevaient les bébés pour les vendre comme animaux de compagnie...). Cette pratique, en plus de la déforestation du XXème siècle a décimé la population de ce grand singe qui partage 96% de son génome avec les humains : Nous pourrions lui témoigner plus de respect !

Mâle Orang Outan

Le centre a fermé en 2016, en ayant réintroduit les derniers singes, qui habitués au contact de l'homme, sont restés dans la forêt proche du village. Les Orang-outan que l'on rencontre ici sont donc appelés "semi-sauvages", du fait de cette acclimatation à l'homme. Les Orang-outans sauvages étant tellement craintifs qu'il est extrêmement difficile de les apercevoir.

Une femelle de 12/13 ans

Sur les bons conseils de Vincent (Les 4 à l'Est), nous prenons nos quartiers chez Bobi qui a monté une agence un peu différente des autres : SUMECO (Sumatra Ecoproject). Bobi est zoologiste, conservationniste, spécialiste des serpents. Il participe avec la police indonésienne à la traque des trafiquants d'animaux sauvages. Il va aussi récupérer les serpents (comme les cobras royaux) qui se sont aventurés dans les habitations pour les remettre dans la nature (auparavant, les gens les tuaient). Allez voir son site, c'est vraiment intéressant. Les treks qu'il organise pour les touristes servent à financer ses actions. Actuellement, un aigle blessé est en convalescence dans l'une des volières.

Aigle serpentaire convalescent, vivarium pour serpent, et volière

Nous allons donc passer, avec deux membres de son équipe, les trois prochains jours dans la jungle, à la rencontre des Orang-outans et autres animaux sauvages. Pour l'heure, après une belle averse, nous prenons le temps d'observer ces belles grenouilles venues s'installer sur la rampe d'escalier 😊.

Polypedates leucomystax, une espèce dont la femelle est beaucoup plus grosse que le mâle.

Mâle et femelle
Mâle attendant son heure...

Le lendemain matin, comme le veut la tradition, un petit tour du propriétaire pour découvrir les oiseaux du coin.

Coryllis à tête bleue
Pie-grièche tigrine
Zéosterop du Japon
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Publié le 8 mai 2023

Le parcours en Malaisie, notre pays précédent.

Notre itinéraire en Malaisie, 1600 km environ

On a fini par trouver le ferry ! Celui qui relie Malacca en Malaisie, à Dumai sur l'île de Sumatra en Indonésie.

Le bruit courait parmi les voyageurs que cette liaison en ferry n'avait pas survécu au COVID. Et nous n'arrivions pas a trouver un site internet qui propose des billets pour la traversée. C'était un coup dur. Car nous avons vraiment planifié notre itinéraire selon une continuité géographique, de façon à pouvoir passer d'un pays à l'autre par les frontières terrestres ou maritimes, en réduisant l'avion au maximum (nous n'avons pris l'avion "que" pour arriver à Kathmandou, en repartir, puis le reprendrons depuis Bali pour rentrer à la maison).

Aussi, quand j'ai vu ce post sur Facebook, indiquant qu'un ferry assurait la traversée tous les jours, c'était à la fois la surprise que ce soit soudain si simple, et le soulagement d'avoir une solution sans passer par les airs.

Je précise au passage que le sujet n'est pas anodin, car en Asie du Sud Est il existe de nombreux vols internes ou locaux à très bas prix. Ce qui signifie qu'il faut parfois être vraiment motivé pour passer une journée ou plus dans un bus, quand l'équivalent peut être parcouru en 2h maximum en avion, et à bas coût... Et c'est ainsi des liaisons maritimes "coulent". Par exemple, en Malaisie, Langkawi - Penang coûte 15€ seulement en avion pour 25mn de vol. L'équivalent en ferry n'a pas survécu à cette concurrence. Et le trajet par la terre, 5h...

Le ferry pour Dumai

Mais nous voici à Dumai. C'est un tout petit port : la douane et rien de plus. Le premier contact avec les indonésiens est sympathique : le douanier prend le temps de nous expliquer comment renouveler notre visa pour aller au delà des 30 jours accordés. En revanche, pas un distributeur ni un bureau de change. On n'a pas une roupie indonésienne en poche, mais des Ringgit de Malaisie.

Scénario classique, les chauffeurs de taxi nous "tombent dessus" dès qu'on pose un pied dehors. L'un d'eux a l'air sympa et moins collant, on négocie un peu et on convient qu'il nous emmènera à la gare des bus avec un stop pour retirer de l'argent. Il ne parle par anglais mais est très gai, il plaisante. On voudrait aussi changer nos derniers ringgits, mais les bureaux de change sont fermés. Pas de problème, il nous emmène chez un épicier qui fera le job !

Après avoir été habitués au niveau de développement de la Malaisie, nous avons un peu l'impression de retrouver le Népal. Les constructions ont l'air moins bien finies, mais on retrouve aussi les vendeurs et marchés de rue, les klaxons musicaux des bus !

Bus de nuit version Mad Max !

A la gare des bus, la jeune femme au guichet fait de son mieux pour nous aider : une fois les billets achetés, on aimerait bien manger mais il n'y a rien autour ... qu'à cela ne tienne, elle nous commande un "Grab" (équivalent de Delivroo) depuis son téléphone, le riz (super épicé !) et les noodles (très bonnes) arriveront jusqu'à nous !

Pendant notre attente, la femme de la petite boutique de boissons vient nous offrir des épis de maïs bouilli. Comme ces attentions sont sympathiques ! Notamment un jour d'arrivée dans un nouveau pays, et dans un bled paumé !

Terima Kasih! Merci beaucoup ! C'est facile, ça se dit comme en Malaisie 😊. Pratique, pour le premier petit mot que nous apprenons systématiquement à l'arrivée dans un nouveau pays.

Prochaine étape : 12h de bus de nuit pour rejoindre Medan, 3ème ville du pays et capitale de Sumatra, puis Bukit Lawang, la porte d'entrée pour aller voir les Orang-Outan. On a acheté les 4 dernières places du meilleur bus (avec la clim et les toilettes !) mais du coup on sera assis ... à côté des toilettes 😂 !

A suivre :-)