Aujourd'hui, ce sont les parents de Pierre qui s'y collent. Ils sont venus nous rejoindre en Inde pour faire un bout de chemin avec nous, en bus, en train, en tuktuk.... et même en chameau !! Ils nous livrent leurs impressions sur une journée de voyage.
- Le premier bonheur : celui de retrouver les vadrouilleurs, Pierre-Antoine et Anne-Laure.
- Le deuxième Bonheur : celui de découvrir l’Inde, pays aussi désarmant, qu’étonnant, que touchant. Pays aux contrastes multiples : couleurs, odeurs, ordures, belles demeures délabrées, femmes en sarees, rues grouillantes où se côtoient dans un bruit infernal de klaxon : auto-rickshow, scooters, vélos, motos, vaches, cochons, chèvres, chiens errants, chameaux, charrettes, gamins pieds nus et où s’écoulent à ciel ouvert les égouts... Nous sommes retournés au Moyen-âge. Nous sommes tombés sous le charme de sites architecturaux comme les forts, les mosquées, les temples, les mausolées tels le Taj Mahal, la perle de l’Inde.
- Le troisième bonheur : celui de partager pendant vingt jours la vie de nos vadrouilleurs.
Vous êtes prêts ? En route pour l’Aventure!
1- A leur contact nous rajeunissons de plusieurs années : sac au dos, chaussures de marche, l’inévitable bob sur la tête, la bouteille d’eau et surtout l’indispensable guide pour ne pas le nommer « Lonely Planet ». Il sera notre bréviaire. Un peu de tourisme en famille, ça faisait bien longtemps !
2- Destination : Delhi – Bîkaner: 450Kms - 16h30, nous prenons le train à la gare de Delhi et quel train !!! D’une extrême rusticité et saleté. Installés à nos places réservées, nous voici vite rejoints par de nombreux indiens rejoignant leur village après le travail. Nous nous entassons. Les échanges sont sympathiques. Etonnés, ils le sont, de voir une famille française voyager ainsi. Pendant un long moment, la voie ferrée longe des bidonvilles... Quelle misère, mon Dieu quelle misère... La nuit tombe et nous nous retrouvons tous les quatre dans le compartiment. Nous installons les couchettes, peu confortables ma foi. Beaucoup de bruit, d’arrêts, le cri des marchands ambulants, les vibrations du train de toutes parts, on croit que tout va se disloquer, le froid qui nous gagne, font que notre nuit est bien mouvementée. On essaie de dormir, on se recroqueville. Si vous avez une petite envie, mieux vaut vous retenir ! La propreté des toilettes laisse à désirer...
3- Arrivée à Bîkaner - Arrivons avec 3h de retard, il est 6 heures du matin. A peine descendus, les chauffeurs d’auto rickshaw se précipitent, nous harcèlent... 100 roupies, c’est trop ! 80 non ! 60... 50 roupies. OK pour nous conduire à l’hôtel, et nous voilà tous les 4 entassés dans ce petit triporteur conçu pour 2 ou les Indiens s'entassent à 6 ou 8!
4- Direction l’hôtel - Nous l’avons repéré sur le guide, catégorie « petits budgets ». Après une visite nous nous installons. Les chambres sont toujours très simples, sans décoration, éclairées au néon, les draps souvent d’une propreté douteuse (heureusement, nous avons nos sacs à viande). De petites bestioles peuvent nous y accueillir comme d’assez gros lézards (mais pas de danger, ouf !). Quant à la salle de bain (un bien grand mot) : une pomme de douche qui vous éclabousse, ou un mince filet d’eau, ou rien du tout, alors on nous propose un seau d’eau chaude. L’eau du lavabo s’écoule sur nos pieds. Et les toilettes ? Pensez-vous ! A la turc ou à l’occidentale, elles ne sont pas des plus modernes.
Soyez rassurés, nous nous accommodons de ce confort relatif et nous n’avons attrapé aucune maladie. Alors pourquoi payer plus cher ? C’est ce que pensent les vadrouilleurs. Un peu reposés, nous prenons un copieux petit déjeuner, café ou thé, pancake, bananes, confiture, miel... et nous voici en forme pour les visites : fort, mosquée, vieux quartiers... On nous interpelle : hello ! hello ! Nous répondons : hello ! Namaste ! On nous remarque. Les Indiens sont très accueillants et souriants, les enfants nous courent après et réclament : pen…pen…money... money... Pour tout achat ou transport, il faut marchander. Un jeu qui devient pesant, voir épuisant surtout pour nos deux vadrouilleurs qui le pratiquent depuis plus d’un mois (ou plus d'un an, ça dépend du référentiel...). Déjeuner dans un petit resto où nous nous régalons de riz accompagné de plusieurs sauces aux légumes ou au fromage, petits beignets, ceci plus ou moins épicé et arrosé de coca, d’eau ou de thé. On mange végétarien pour 250 roupies soit 5 euros pour 4.
L’après midi nous poursuivons notre visite. Pierre toujours prêt à déclencher l’appareil photo au grand bonheur des Indiens tandis qu’Anne Laure note sur son petit carnet. Nous regardons les échoppes : de véritables bric à brac, les étales de légumes et de fruits d’une superbe fraîcheur, les mouvements incessants de la rue, les vaches sacrées qui se nourrissent de plastique et de carton, les tas d’ordures, les enfants qui déambulent, les mendiants, les femmes aux sarees colorés qui accomplissent toutes tâches dans cette tenue et les multiples petits oratoires dédiés aux différents dieux.
Internet. La nuit est tombée, la ville s’éclaire et prend une toute autre atmosphère. Toujours beaucoup de va et vient, c’est l’heure de trouver un cybercafé et nous voici tous les 4 devant l’écran à donner et recevoir les nouvelles. Nos deux vadrouilleurs y passent du temps pour maintenir leur blog à jour, correspondre et se tenir au courant.
Dîner. Retour à l’hôtel, prenons le repas très souvent sur le toit en terrasse et découvrons d’autres spécialités indiennes.
Bonne nuit ! Nous regagnons nos chambres parfois sans lumière (vive la frontale!). Un bon sommeil nous permet de récupérer afin d’être d’attaque pour une nouvelle journée.
Merci à nos vadrouilleurs. Vous avez été des guides parfaits. Sans vous, nous n’aurions jamais fait ce voyage et surtout nous n’aurions jamais voyagé de la sorte (comme quoi, tout arrive). Les journées se sont déroulées ainsi durant tout notre séjour, avec autant d’intérêt et de plaisir. Nous sommes revenus enchantés de notre « grande vadrouille ».
Bernadette et Jean-Pierre