Carnet de voyage

Working Holiday Visa in New Zealand

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Dernière étape postée il y a 1554 jours
Après 3 ans d'études à Besançon nous voila partis pour une aventure à l'autre bout du monde !
Du 19 octobre 2018 au 20 juin 2019
35 semaines
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Publié le 4 novembre 2018

Au bout de 3 ans à Besançon et après avoir validé nos licences il est temps pour nous de partir à l’aventure. Et pour découvrir le monde quelle meilleure façon que de faire un Working Holiday Visa (WHV) pour travailler tout en voyageant ?

Le Canada, l’Australie et la Nouvelle Zélande sont les 3 destinations principales proposées par le programme WHV. La Nouvelle Zélande séduit de plus en plus de monde alors pourquoi pas nous ?

Mais avant le grand départ nous avons dû passer par plusieurs étapes !

Tout d’abord il nous fallait décrocher notre place dans le programme WHV. Contrairement à certaines destinations, la Nouvelle-Zélande ne procède pas par tirage au sort. Nous étions donc assurés d’avoir notre Visa. Toutefois la demande de visa nécessite quelques obligations :

Premièrement nous devions disposer des ressources financières suffisantes pour subvenir à nos besoins pendant la durée du séjour. L’ambassade demande une garanti d’au moins 4 200 dollars néo-zélandais soit environ 2 300 euros. Avant de partir il était impératif de mettre de l’argent de côté. Cet argent va nous permettre de payer nos billets d’avion mais aussi d’acheter un van sur place ainsi que les achats de la vie de tous les jours. Pour se faire nous avons travaillé tout l’été et ce jusqu’au 10 Novembre. A l’issue de son stage d’Avril chez Mantion, une entreprise spécialisée dans les systèmes coulissants, Théo a été embauché afin d’améliorer la gestion des stocks. Pour ma part j’ai travaillé pendant plus de 4 mois dans une librairie. Nos salaires respectifs nous ont permis d’acheter nos billets d’avion fin Août ainsi que nos sacs à dos et quelques vêtements techniques.

Autre obligation pour faire notre demande, il faut bénéficier d’un billet d’avion retour ou d’une preuve de fonds nécessaires pour pouvoir quitter le territoire une fois le WHV terminé. Théo et moi avons pris le parti de prendre nos billets aller-retour et de prédéfinir notre itinéraire de voyage avant de partir. L’agence de voyage Cercle des vacances s’est avérée être une bonne option puisque l’agence prend tout en charge. Il nous a suffi d’appeler, de dire nos dates et les escales que nous voulions faire, 1h00 après nous avions un devis détaillé de notre itinéraire. Ce système de réservation nous permet en plus de pouvoir changer deux fois nos dates ainsi qu’une fois l’escale sans aucun frais supplémentaire.

Pour faire notre demande de visa nous devons avoir à nos côtés un passeport et une carte d’identité valide. Après avoir pris rendez-vous et attendu 2 mois, nous avions en mains les précieux papiers. En plus de nos papiers d’identités nous avons fait une demande pour un permis international. Ce permis nous permettra de pouvoir conduire notre futur van sur les routes néo-zélandaises. Mais il ne remplace en aucun cas notre permis français et ce dernier doit toujours accompagner le permis international.

Dernière étape avant de décrocher le graal, nous devons obligatoirement être couvert par une assurance qui couvrira toute la durée de notre WHV. Le site PVtistes.net propose un large panel d’assurance dont une en partenariat direct. Après avoir comparé les différents choix possibles nous avons souscrit à l’assurance « CCM ». Ce contrat prend en charge nos frais médicaux, une assistance en cas d’accident, une garantie pour nos bagages mais surtout, elle nous couvre pendant 90 jours en dehors du territoire de notre PVT. Etant donné que nous ferons une escale d’environ 2 semaines en Thaïlande, cette assurance nous a paru comme la plus judicieuse.

Voilà, une fois toutes ces étapes remplies il nous a suffi d’aller sur le site PVtistes.net et de suivre le tuto explicatif pour faire notre demande. La démarche est très simple, elle nous a pris moins d’une heure pour tout lire et tout compléter. 2 jours après nous avons reçu par mail notre visa et il ne nous restait plus qu’à patienter jusqu’au grand départ…

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Nous y sommes enfin, le jour du grand départ ! Après avoir bouclé nos sacs et vérifié mainte et mainte fois si nous avions bien tous nos papiers, nous partons direction Lyon et son aéroport. Décollage initialement prévu à 20h50. Nous passons la journée dans Lyon. Aux alentours de 16h nous nous dirigeons vers Lyon St Exupéry. Le temps passe vite et une fois les billets retirés, les bagages enregistrés et surtout pesés, il est temps de dire aurevoir. Pas facile quand on sait que nous partons pour 7 mois. Entre tristesse et excitation nous passons la douane et montons dans l'avion où nous passerons les 6 prochaines heures. Faute de ne pas avoir d'hiver cette année, la neige se met à tomber à gros flocons nous faisant ainsi partir avec 30 minutes de retard. Finalement l’avion est dégelé, on décolle enfin direction Dubaï. Escale de 4h dans un des plus grands aéroports du monde. Nous embarquons à 10h heure locale, cette fois-ci pour un vol d’une durée de 16h. 5 films visionnés plus tard on arrive enfin à Auckland. Nous atterrissons le mercredi 21 novembre à 11h bien après notre décollage de Lyon lundi à 21h.

Le survol de Dubai & la flotte Emirates

Pour nos deux premières nuits à Auckland nous avons réservé une auberge de jeunesse pas très loin du centre. Dès notre arrivée nous décidons de régler les affaires administratives pour être tranquilles. Première étape, faire du change en attendant l’ouverture de notre compte. Avant notre départ nous avons pris un abonnement Free afin d’avoir un accès à Internet mais surtout de pouvoir téléphoner à l’étranger. Une fois sur place nous devons tout de même nous procurer une carte SIM prépayée pour pouvoir appeler les locaux. Choses faites ! Il est déjà 16h, on profite de l’Happy Hour (bien plus tôt qu’en France) pour boire un verre dans un des nombreux bars de Queen Street. La fatigue accumulée dans l’avion ainsi que les effets du décalages horaires commencent à se faire ressentir malgré tout. De retour à l’auberge, une « petite » sieste s’impose avant de manger. Il est 19h, nous nous réveillerons que le lendemain à 3h du matin… 12h de décalage horaire ? Un plaisir ! Après une superbe nuit de sommeil nous allons à la recherche d’une banque pour ouvrir notre compte. L’attente pour l’ouverture d’un compte en Nouvelle-Zélande varie d’une banque à l’autre. 3 banques plus tard c’est à la KiwiBank que nous remplissons tous les papiers. Il nous reste toute la journée pour visiter la ville.

La célèbre Sky Tower à côté de Queen Street 

Auckland se découpe en plusieurs quartiers. D’ailleurs, le niveau de vie semble très aisé au vu des voitures et des maisons. Notre auberge se situe dans le quartier de Ponsonby. Nous arpentons Ponsonby Road, la route principale du quartier. Cette dernière est jonchée de bars, de cafés, de restaurants qui donnent tous plus envie les uns que les autres. Nous descendons finalement plus vers le centre-ville à travers le Western Park. Nous sommes surpris de voir à quel point la ville est extrêmement verdoyante. Pour cause il pleut au moins une fois par jour ! L’après-midi nous longeons le port d’Auckland et 15km à pieds plus tard il est temps de rentrer à l’auberge. Extinction des feux à 20h pour un réveil à 5h, il y a du progrès… Le check out de l’auberge est à 10h nous avons donc du temps devant nous pour essayer de tout remettre dans nos sacs à dos.

Le centre ville d'Auckland & Ponsonby Central

Vendredi matin nous nous rendons au Mount Eden, un volcan endormi qui culmine la ville du haut de ses 196m d’altitude. Ce sommet offre une vue à 360 degrés sur toute la ville. Le paysage est vraiment « de toute beauté » ! Nous descendons de l’autre côté du mont pour rallier à pieds le célèbre Auckland War Memorial Museum. Face au musée, s’étend le Auckland Domain, un des plus vieux parcs de la ville. Cet ancien volcan regroupe sur plus de 80 ha, un terrain de sport, deux serres, un café ainsi que de nombreuses sculptures.

Panorama sur Auckland depuis le Mount Eden & Auckland Domain

A 17h nous devons retrouver la famille chez qui nous allons loger pendant 10 jours en Helpx. Ce système nous permet d’être nourris et logés gratuitement en échange de 4h travail quotidien. La maison se situe dans le quartier de Remuera à 20 minutes en voiture du centre-ville. Pendant 10 jours nous devrons nous occuper de deux des petits enfants de la famille. Le couple nous donne accès à tout le sous-sol aménagé et comme nous arrivons en début de week-end nous avons deux jours de libre avant de commencer lundi matin.

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Publié le 8 décembre 2018

Avant de commencer notre semaine nous prévoyons deux visites de van. Dans les critères de recherches nous voulions tout d’abord que le van soit « self contained ». Cette certification garantie que nous pouvons vivre en autonomie avec de l’eau propre, des toilettes, un bidon d’eaux usées… Nous souhaitions aussi qu’il n’ait pas énormément de kilomètres et qu’il date des années 2000, le tout pour ne pas risquer de payer des réparations pendant le roadtrip. La première visite se fait au centre-ville d’Auckland le dimanche à 15h. Le quartier Remuera est excentré il nous faut donc prendre un train pour rallier la ville. En 10 minutes nous y sommes ! Le van en question est un Nissan Elgrand de 2001. Comme c’est sa première génération de backpacker et qu’il n’a « que » 209 000 kilomètres nous sommes particulièrement intéressés. Il est en bon état, l’intérieur est bien aménagé et le petit plus, il a un mini frigo ainsi qu’une seconde batterie. Théo part faire un tour avec le propriétaire pour voir si tout fonctionne bien. Il nous plait vraiment et après deux visites pas très concluantes nous ne voulons pas qu’il nous passe sous le nez. Le prix est fixé à 6500 euros, nous décidons de faire une offre à 6700 euros pour être sûr de l’avoir. La négociation est vite terminée et nous repartons heureux propriétaires de notre van. Pour une première voiture ce n’est pas si mal.

Le travail demandé  
La vue sur Auckland depuis notre chambre  

De retour dans la famille nous faisons connaissance des enfants. Ils ont 6 et 8 ans, et ont l’air plutôt calmes. Tant mieux ! Le matin réveil à 6h30. Nous devons préparer le porridge, préparer leur lunch box (repas du midi dans une boite) et habiller les enfants avant qu’ils s’en aillent à l’école. Une fois le porridge avaler, nous devons faire quelques travaux d’entretien dans le jardin. En début de semaine nous devons repeindre la terrasse ainsi que les fenêtres du sous-sol. Ensuite nous avons fait du jardinage autour de leur maison. Nous nous débrouillons pour terminer le travail avant midi pour avoir notre après-midi de libre. Le midi nous nous cuisinons nous même notre repas et le soir nous mangeons avec la famille après avoir doucher les deux enfants. En Nouvelle-Zélande on mange tôt. A 17h nous préparons le dîner pour les enfants et nous les douchons pour qu’à 19h ils soient au lit. Ensuite c’est à notre tour de manger. Pearl, nous laisse carte blanche pour les repas et nous devons tous les soirs trouver une nouvelle idée de recette. Nous avons libre accès à tout dans la cuisine. Et quelle cuisine ! Pendant toute une semaine nous avons aidé la famille Harper et le vendredi il était temps de dire goodbye pour le début de notre road trip en van. Après avoir tout rangé dans le sous-sol nous avons eu droit à un vrai English breakfast avec pancakes, banane, myrtille et sirop d’érable… Rien de tel avant de prendre la route !

Ready to go !  
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Publié le 14 décembre 2018

La famille Harper nous a conseillé de commencer par le nord d’Auckland pour monter jusqu’au Cap Reinga (point le plus au nord du pays). Nous décidons de monter par la côte Est de la Nouvelle-Zélande pour redescendre du côté Ouest et ainsi rallier Auckland dans une dizaine de jours. Mais avant de prendre la route pour de bon il nous faut régler quelques formalités avec la banque. Nous devons impérativement terminer l'ouverture de notre compte avant de partir pour pourvoir faire notre demande de numéro IRD. Ce numéro est indispensable si nous voulons travailler dans le pays. Nous prenons enfin la route direction Ruakaka. Avant de partir en road trip il y a quelques applications indispensables à télécharger pour aider les backpackers sur la route. La première est bien évidement Campermate, elle ressence dans le pays,tous les parkings, les campings, les douches, les points d’accès à internet… La deuxième, Mapsme, nous permet de mettre le GPS à tout moment sans pour autant avoir besoin de réseau. Et la troisième, Gaspy, compare les prix de toutes les stations essence de l’île pour nous aider à trouver le tarif le plus avantageux. Direction Ruakaka donc pour notre première nuit en van. Après le confortable appartement que nous avions dans la famille, vivre dans 6m2 risque de faire drôle au début. Sur la route on profite du magasin Packn’save pour faire quelques provisions pour les jours à venir. Cette enseigne permet d’acheter en gros à moindre prix. Parfait quand on veut faire quelques économies pendant le voyage. Le temps n’est vraiment pas clément et pour une première nuit nous sommes directement mis dans l’ambiance. Ruakaka est une petite ville qui donne directement sur une longue plage de sable blanc. Sur chaque free camp un panneau indique par deux flèches la zone où les véhicules ont le droit de s’installer. Heureusement que nous arrivons tôt car l’espace est assez limité et nous n’avons pas beaucoup de place. La première nuit se passe bien malgré la pluie qui ne cesse de tomber depuis notre départ d’Auckland. Le lendemain nous reprenons la route direction les Waipu Caves. Ces grottes dans les terres sont remplies de verres luisants et nous pouvons les voir seulement en prenant une lampe frontale. Pour rejoindre les grottes nous expérimentons notre première « Gravel road », c’est une route qui comme son nom l’indique, est en gravier. Après 20 minutes comme dans « Le convoi de l’extrême », nous arrivons aux célèbres Waipu Caves. Munis de nos frontales on s’enfonce dans la grotte mais pas assez profond pour pouvoir en voir. Malheureusement nous l’apprendrons après mais il faut aller relativement loin dans la grotte pour pouvoir avoir la chance de voir les fameux verres. A la place nous faisons notre première randonnée sur les valons néo-zélandais. Notre périple continue en direction de Whangarei (la plus grande ville du nord de l’île). A quelques minutes du centre-ville, se trouvent les Whangarei Falls. Ces cascades sont un des lieux emblématiques pour ceux qui voyagent dans l’île du nord. Un petit tour à pied est fléché pour descendre aux cascades et remonter jusqu’au parking en passant au milieu de la forêt. Dans la baie de Whangarei, se trouvent plusieurs monts dont le Mt Manaia. Le sommet du mont nous offre une vue à 360 degrés sur toute la baie… en théorie ! En théorie puisque c’est dans le brouillard que nous marchons jusqu’en haut. L’arrivée au sommet est vertigineuse d’autant plus qu’on ne voyait pas à 2m devant nous. Nous redescendons bredouille de la vue mais le chemin pour accéder au sommet est vraiment agréable.

Whangarei Falls & Plage de Ruakaka 


Le dimanche soir nous dormons dans un camping au bout d’une des pointes de de la Bay of Islands. Il n’y pas grand monde dans ce petit coin de l’île. Nous sommes bien contents de pouvoir dormir ici ce soir-là, d’autant plus qu’il y a des douches et de quoi se mettre à l’abris pour préparer notre festin bien mérité. Le lendemain matin une belle averse nous accueille au réveil ce qui nous pousse à reprendre directement la route direction les deux villes les plus proches : Russell et Paihia que nous rejoignons par un ferry. Russell était connu autrefois pour être un point de passage et surtout de beuverie pour les marins. La ville est toute petite mais vraiment très agréable. Le long de la baie il y a de nombreuses boutiques de souvenirs et des petits restaurants. Pour seulement 13 dollars nous râlions Okiato à Opua (qui était d’ailleurs la première capitale du pays) ce qui nous fait gagner un temps précieux. Paihia est une station balnéaire assez touristique réputée pour son célèbre musée Waitangi. Le musée à l’air vraiment grand et intéressant mais quand nous découvrons le prix de l’entrée (50 dollars) nous rebroussons chemin et rejoignons directement le camping. Sur une base de confiance il nous suffit de verser 30 dollars et nous avons accès à une douche chaude, à une cuisine et à Internet. Nous profitons d’avoir du réseau Internet pour terminer notre demande de numéro IRD pour en finir une bonne fois pour toute avec ces démarches. Chose faite, nous partons découvrir les environs en courant. Une sortie de 14 km le temps pour nous de découvrir la magnifique Opua forest jusqu’aux Haruru Falls.

Bay of Islands  


Nous nous rapprochons de plus en plus du nord de l’île et avant d’atteindre le Cap Reinga nous passons deux nuits dans un free camp qui se trouve être directement sur la plage. C’est sans aucun doute le plus bel endroit où nous avons dormi jusqu’à maintenant. Le levé et le coucher du soleil depuis le van n’ont pas de prix ! En plus, Mangonui, la ville d’à côté a la réputation de servir les meilleurs Fish and Chips du pays… Le lendemain nous prendrons le départ pour la dernière ligne droite avant le sommet de la Nouvelle-Zélande.

La vue au petit matin depuis le Van & la ville de Russell
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Tôt le matin nous partons direction Cap Reinga, la pointe la plus au nord du pays. Il n'y a qu'une seule route pour y aller, un aller-retour sur deux jours. Il est 9h et nous quittons notre free camp pour rallier le fameux phare. Mais avant d’atteindre la pointe nous faisons deux arrêts. Le premier est primordial, acheter des avocats. Régulièrement le long des routes de campagnes, les fermes vendent certains de leurs produits. Il suffit de laisser 2 dollars dans une boite et le précieux sac est à nous. Premier arrêt terminé nous voilà repartis direction les dunes de sables géantes. En effet à quelques minutes du cap, à Te Paki, se dressent les impressionnantes Giant sand dunes, des dunes d’environ 150m. Il est possible de louer une planche de surf pour les dévaler à toute vitesse. Il y a énormément de vent et nous préférons monter jusqu’au sommet à pied. Le paysage est vraiment impressionnant. On se croirait sur Mars, rien d’autre que du sable à perte de vue. Une fois que nous avons gravis les dunes nous redescendons au van pour cette fois-ci aller jusqu’à la pointe.

Giant sand dunes & le fameux stand spécial avocats  

Au bout de l’île il n’y a rien d’autre que le magnifique phare. Une marche d’environ 1km nous mène jusqu’à ce dernier. En plus d’être à la pointe de la Nouvelle-Zélande, le Cap Reinga se trouve être le point de rencontre entre la mer Tasman et l’Océan Pacifique. Ce point de rencontre provoque d’impressionnantes vagues qui se heurtent entre elles. Le site est très touristique et en vue du nuage qui arrive nous ne nous attardons pas. Nous faisons bien car 2 minutes plus tard c’est l’averse… Nous passons la nuit dans un free camp en dessous du Cap Reinga. A 50 mètres de la plage, l’emplacement revête des airs de bout du monde. Comme il est relativement tôt nous en profitons pour courir sur une partie du chemin qui longe le littoral. Le chemin est très vallonné et nos mollets réclament une récupération… quoi de mieux qu’une petite séance de cryothérapie dans la mer ? L’endroit est paradisiaque et pour parfaire le tableau nous bravons le vent pour observer le coucher du soleil du haut d’un mont. Le lendemain nous nous levons tôt car nous voulons profiter du Cap avant qu’il ne soit bondé. Le rendez-vous est donné à 8h au phare. Théo part en van tandis que moi je le rejoins en courant par le littoral. 5km plus tard et pas mal de dénivelé positif dans les jambes nous voilà au bout de la Nouvelle-Zélande. L’endroit est désert ce qui fait de nous l’espace de quelques minutes, les personnes les plus au nord du pays. Il nous reste pas mal de route direction le sud, alors nous repartons laissant derrière nous le célèbre phare.

Sur la pointe nord de la Nouvelle-Zélande  

Encore un arrêt avocat et bientôt nous arrivons sur la route qui longe la côté Ouest du pays. De ce côté on trouve une plage qui mesure pas moins de 90km de long. Non seulement cette plage est célèbre pour sa longueur mais elle l’est aussi pour les conducteurs chevronnés… Après de longues discussions c’est d’accord pour un tour de van sur la plage. Le tour est bref mais pas moins sportif. Merci le van 4x4 !

Ninety Miles Beach 

Toujours sur notre route du retour nous traversons la Waipoua Forest. Une forêt extrêmement dense où l’on trouve les plus gros arbres Kauri. Le Tane Mahuta, un Kauri vieux de 2500 ans, est réputé pour être le plus grand de tous. Lors d’une randonnée nous avons pu découvrir aussi le Te Matua Ngahere (le 2ème plus large) et les Four Sisters (4 Kauri reliés par les racines). La Nouvelle-Zélande veille de très près à la conservation de ses forêts, si bien qu’avant chaque chemin nous devons passer par la station de lavage pour chaussures de rando.

Pour rentrer dans la  Waipoua Forest 

Nous passons notre dernière nuit dans le nord chez un maraîcher. La région de Dargaville est populaire pour ses plantations de Kumara, une sorte de patate douce. A peine arriver, le propriétaire nous offre le thé et nous propose d’aller visiter son jardin. Earnie est un sacré phénomène ! Il collectionne toutes sortes d’objets qu’il entrepose dans un grand hangar mais ce n’est pas tout, il est aussi l’architecte de la plus petite église du pays. Les hôtes sont vraiment gentils, nous avons droit à une visite gratuite de leur musée ainsi qu’à un sac de patates douces. Après une orgie des meilleures Kumara nous allons nous coucher car le lendemain nous avons beaucoup de route à faire. Fini le Northland, nous nous dirigeons désormais vers le Coromandel Peninsula et ses plages de sable blanc.

Le jardin de The Kumara Box 
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Publié le 25 décembre 2018

Depuis Dargaville il faut compter environ 3h30 pour descendre jusqu’au Coromandel. Une fois traversé Auckland la route est plutôt tranquille. Avant d’entamer le tour de la péninsule nous passons la nuit à Kaiaua. Nous décidons de commencer par le côté Est et de redescendre jusqu’à Thames dans une semaine environ. Le Coromandel est célèbre pour ses anciennes galeries souterraines où les mineurs cherchaient de l’or jusque dans les années 1950. Waihi est la ville où l’on trouvait la plus grande exploitation d’or du pays. A quelques kilomètres de là il est possible d’aller dans les gorges de Karangahake. Plusieurs randonnées longent les anciennes voix de chemins de fer des trains miniers et nous mènent tout droit dans les tunnels sous terrains. Munis de notre frontale nous avons pu faire un petit tour dans les mines. Le cadre ressemblerait presque à un décor de film avec des ponts suspendus, les chariots, les rails… En fin de matinée nous rejoignons le centre-ville de Waihi. 100m au-dessus des magasins, un cratère gigantesque représente tout ce qui reste de l’ancienne mine de Martha. Il est possible de faire le tour à pied de cette mine à ciel ouvert puisqu'elle ne fait pas moins de 4km de diamètre.

Les gorges de Karangahake 

Pas vraiment motivés nous préférons prendre la route pour notre prochaine destination : Hot Water Beach. Cette plage est réputée dans le pays du fait qu’une source géothermique se trouve pile à cet endroit. Deux heures avant et après la marée basse il est possible de creuser des piscines dans le sables et de profiter de l’eau chaude. L’eau peut atteindre plus de 60 degrés ! Tout le monde prend sa pelle est se met en quête du meilleur spot pour creuser. C’est un véritable chantier. Nous n’avons pas eu de mal à trouver un bon emplacement et très vite nous avons notre petit jacuzzi. Malheureusement au bout d’une vingtaine de minutes l’eau est vraiment trop chaude et ce n’est plus supportable. Impossible de mettre les pieds dans notre piscine sans se brûler. C’est incroyable car à une dizaine de mètres devant nous, l’océan affiche 20 degrés ! Nous essayons de creuser ailleurs mais sans succès étant donné que toute la zone est remplie… Le couple juste devant nous quitte leur piscine et nous propose de nous y installer. Cette fois-ci c’est la bonne ! Notre camping se trouve à 10 minutes à pied de la plage, le rendez-vous est donné le lendemain matin à 7h. Nous revoilà partis pelle à la main, mais pas que… Théo veut tenter de faire cuire un œuf dans une piscine. Comme les matins sont encore frais, la chaleur qui émane du sable se transforme en fumée sur la plage. De plus le soleil est en train de se lever, on ne peut rêver mieux comme vue au saut du lit ! Comme nous ne sommes que quelques courageux nous avons le choix de l’emplacement. L’œuf est en place et nous aussi, plus qu’à profiter avant que nos jacuzzis ne soient submergés de nouveau. 1h30 de cuisson plus tard, il est temps de voir si l’œuf est dur… c’est un échec ! Bref c’est à jeun que nous rentrons au camping pour préparer nos affaires avant de reprendre la route pour Cathedral Cove.

Jacuzzi à Hot Water Beach  

Direction la ville de Hahei où se dresse Te Hoho Rock et Cathedral Cove. Le parking est fermé l’été ce qui nous oblige à marcher plus de 60 minutes pour rejoindre la plage. L’effort en vaut la peine, c’est magnifique ! Une arche naturelle dans la roche nous laisse apercevoir Te Hoho Rock. La plage est vraiment belle et comme il fait grand soleil nous prenons bien notre temps pour apprécier. 10 km à pied ça creuse et après l’échec culinaire de ce matin pas question de se laisser abattre ! Quoi de mieux qu’un bon restaurant ? Après l’effort, le réconfort, The Pour House est une bonne adresse. Cette brasserie propose des produits frais accompagnés d’une bière locale. Ce sera burger d’agneau pour Théo et pizza vegan pour moi. Un délice ! C’est l’estomac bien rempli que nous reprenons de nouveau la route. Ce soir-là nous dormons dans un free camp à Matarangi, une ville plus au nord. Nous approchons de plus de plus du sommet de la péninsule.

Cathedral Cove ou le décors de Narnia 

Matarangi est une petite ville qui nous parait être dépeuplée. Toutes les maisons sont fermées et nous ne croisons personne à part les autres vans de notre camping. A 100m de notre emplacement, un ponton nous offre une vue incroyable sur les montagnes environnantes. A 20h30 c’est le grand spectacle avec le coucher du soleil. Une petite course tôt le matin nous permet de longer la plage et de découvrir d’énormes villas secondaires. Après avoir couru, passage obligé par la douche… moment agréable en réalité mais qui l’est moins quand il s’agit d’une douche (très) froide à la plage. Très bien réveillés pour le coup nous repartons pour la côte Ouest à Coromandel Town. Il ne nous reste pas beaucoup de chose à voir si ce n’est la pointe de la péninsule. La route pour s’y rendre est une gravel road de plus de 30km ce qui nous laisse perplexes. Coromandel Town est la dernière ville que l’on trouve avant de monter au sommet du Coromandel.

 Free camp à Matarangi

Après un café nous prenons finalement la route. Au bout de la péninsule il y a un free camp à Port Jackson et un autre à Port Charles. Nous choisissons Port Jackson et c’est une bonne décision, notre camping est incroyable. Encore une fois le van est à seulement quelques pas de la plage. La baie est vraiment sauvage, on se croirait une nouvelle fois au bout du monde. Rien d’autre aux alentours que l’océan et des étendues de champs. La route est longue mais elle vaut vraiment la peine d’être empruntée. La baie est bien trop belle pour ne pas être explorée. On renfile les baskets pour grimper sur les monts afin d’avoir une plus belle vue encore. C’est réussi ! De retour au camping le propriétaire nous explique que très souvent des dauphins viennent au bord de la plage et qu’il est possible de se baigner avec eux. Malgré tout le temps passer à scruter au loin nous n’aurons rien vu. Au bout de 5 jours sans une goutte de pluie, on s’est dit que ça devenait louche quand même… Réveil très pluvieux et orageux ! Comme la route n’est pas goudronnée et que nous devons traverser des ruisseaux il est préférable de partir tôt. Nous serions très volontiers restés plus longtemps car les paysages de Port Jackson sont indéniablement les plus beaux que nous ayons vu.

Le bout de la péninsule à Port Jackson  

Nous redescendons bien au Sud jusqu’à Tapu. Même si notre camping ne vaut certainement pas le précédent, nous avons de nouveau droit à un superbe coucher du soleil. La prochaine ville, Thames, se trouve à l’orée du Coromandel Forest Park. C’est là que nous nous rendons pour faire une randonnée à la journée dès le lendemain. Après quelques provisions pour notre marche, nous nous engageons sur une nouvelle gravel road. La randonnée des Pinnacles offre la possibilité de passer la nuit dans un gite (hut) pour ceux qui veulent la faire sur deux jours. Avec Théo nous prenons le parti de faire l’aller-retour sur la journée. Le DOC propose 9 free camp avant de rejoindre le départ des Pinnacles. Nous avons juste le strict minimum mais pour une nuit ce n’est pas un problème. A 8h30 nous passons au grand nettoyage des chaussures et c’est parti. Le temps n’est pas très clément mais nous pouvons tout de même profiter du paysage. La randonnée se découpe en 3 parties : Tout d’abord nous passons un long moment dans la forêt où nous longeons une rivière. On traverse plusieurs ponts suspendus et de nombreuses marches. Ensuite il y a toute une partie qui nous emmènent à la hut. Le gite surplombe la vallée, la vue est vraiment belle et nous voyons au loin le sommet des Pinnacles. A environ 45 minutes de la hut se trouve le point final de la randonnée. Cette dernière partie est bien plus technique que les précédentes. Elle n’est pas longue en termes de distance mais les échelles, les marches et les quelques pierres à escalader, rendent l’ascension relativement longue. Une fois au sommet nous avons une vue à 360 degrés sur toute la vallée. Le ciel s’annonce pluvieux (encore) alors nous ne tardons pas à redescendre. 14km plus tard et 800m de dénivelé dans les pattes, nous voilà de retour au van. Finalement nous aurons fait l’aller-retour en 5h00. Il est possible d’emprunter un autre chemin pour le retour et ainsi faire une boucle mais ce-dernier était fermé donc nous n’avons pas eu le choix. Théo et moi avons beaucoup apprécié cette randonnée, le paysage vaut vraiment le coup et la partie en escalade rajoute du piquant. Le soir nous sommes exténués et nos cuisses ne demandent pas mieux que de s’arrêter. Nous dormons dans un free camp à seulement quelques kilomètres des mines de Waihi. La boucle est bouclée, nous avons fait le tour du Coromandel. Cela fait bientôt 3 semaines que nous avons quitté Auckland pour le début de notre road trip. Nous voulons nous arrêter pendant deux semaines, le temps de se poser un petit peu dans un point fixe et de chercher du travail pour mi-janvier. A 60km au Nord d’Auckland un couple de maraîcher accepte de nous recevoir pendant deux semaines. Comme ils ont besoin d’aide pour ramasser leurs prunes, nous fournirons 4h de travail tous les jours en échange du logis. Nous sommes le 18 et nous pouvons avoir notre chambre le 22. La ville d’Hamilton est juste à côté alors nous décidons de passer ces quelques jours dans les environs.

Dernière journée dans le Coromandel  
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Publié le 4 janvier 2019

Avant de retrouver notre logement pour les deux semaines à venir, nous décidons de dormir deux nuits autour d’Hamilton et une nuit dans Auckland. Le centre-ville d’Hamilton est vraiment agréable. On trouve énormément de restaurants et de nombreuses petites boutiques. La ville est aussi dotée d’un immense centre commercial. A l’approche de Noël, celui-ci était bondé… juste le temps pour nous d’acheter un maillot des All Blacks, de manger un bout et nous prenons la direction de Waikato Museum. Le musée est gratuit (sur don), il nous a permis d’en savoir un peu plus sur la culture Maorie. Hamilton est aussi connu pour ses magnifiques jardins botaniques. Ils s’étendent sur plusieurs hectares au Sud de la ville. Il est possible d’y voir plus d’une vingtaine de jardins à travers 4 expositions différentes. On trouve par exemple un jardin japonais, un jardin indien ou encore italien. Tout est vraiment bien entretenu et l’espace d’un instant nous quittons la Nouvelle-Zélande pour découvrir une toute autre culture.

Hamilton Gardens &  Waikato Museum

Le lendemain nous sommes de retour sur Auckland et nous en profitons pour découvrir le musée d’art de la ville ainsi que son zoo. Le musée est aussi gratuit sur présentation de notre PVT. Sur 4 étages nous avons découvert toutes sortes d’œuvres d’art, que ce soit en peinture, en vidéo ou encore en happening. Certaines ont quand même eu le mérite de nous laisser vraiment perplexes…

Auckland Art Gallery 

Toute autre ambiance au zoo en revanche. Cette sortie au zoo représente pour nous une bonne, voir même, la seule occasion que nous aurons de voir un kiwi. On fait durer un petit peu le suspens en déambulant à travers les différents pays mais très vite la zone Nouvelle-Zélande nous fait de l’œil. Le kiwi est un oiseau qui ne possède plus d’aile et qui, pour survivre ne sort que la nuit, c’est pour cela qu’il est difficile d’en apercevoir à l’état sauvage. Nous entrons dans un petit tunnel qui est plongé dans l’obscurité et nous découvrons enfin le célèbre kiwi ! Difficile de bien le voir dans le noir mais nous arrivons tout de même à l’observer pendant quelques minutes. Théo et moi continuons d'avancer dans le zoo pour découvrir les autres espèces. Nous avons pu voir beaucoup d’animaux que nous n’avons pas forcément l’habitude de voir dans d’autres parcs. Par exemple le panda roux, les suricates, des loutres, des tortues… Mais ce qui est vraiment intéressant c’est de découvrir la faune néo-zélandaise. Grâce aux immenses volières nous découvrons de plus près les oiseaux de l’île et nous nous faisons quelques frayeurs devant les aquariums… mais étant donné la température de l’eau, il n’y a pas trop de risque de croiser ces gros poissons. Il est déjà 15h et il nous reste 1h de route pour aller jusqu’à Kaukapakapa, le village où nous allons vivre pendant 2 semaines.

Auckland Zoo  

Nous nous enfonçons de plus en plus dans la campagne, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Nos hôtes nous accueillent chaleureusement et nous présentent leur exploitation. Hal et Joanne cultivent des prunes, des figues mais aussi des Feijoas. C’est la saison des prunes, nous devrons dès le lendemain les aider à en cueillir pour qu’ils les revendent au marché le dimanche. Leur maison est incroyable. Joanne nous explique fièrement que Hal en est l’architecte. Leur maison est en réalité une serre. La cuisine ainsi que leur chambre sont aux deux extrémités de la serre. Ce sont les seuls pièces chauffées. Pour le reste tout est à l'air libre. La salle à manger se trouve sous un citronnier et nous devons enjamber les plants de choux pour aller nous doucher. Théo et moi logeons dans un petit chalet au fond de leur jardin. Nous avons accès à la douche, à Internet et surtout… aux champs de prunes ! Nous commençons la cueillette à 8h alors nous ne tardons pas à aller nous coucher pour être en forme.

Pour changer un peu du van  
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Publié le 3 février 2019

Il est 7h du matin, nous avalons de quoi tenir jusqu’à midi et nous voilà partis dans le champ de plums. Hal nous explique qu’il y a différentes variétés de plums mais que pour l’instant il n’y a que les jaunes qui sont mures. Pendant 4h nous passons d’arbres en arbres afin de récolter le plus de fruits pour le marché. La cueillette des plums est plutôt agréable. Nous ne devons pas manier les fruits avec trop de minutie puisqu’ils ne sont pas fragiles et les arbres ne sont pas très haut. Mais tout de même au bout de 4h nous sommes contents de terminer. 300kg de plums cueillies et 1kg avalé plus tard nous rejoignons notre cabane. Le deal est que nous devons travailler de 8h à 12h du lundi au samedi contre le logement et la nourriture. Joanne nous fait nos courses et nous offre des produits issus de son jardin. Que demander de plus ? Comme nous avons nos après-midis de libres nous en profitons pour découvrir les environs. Le village de Kaukapakapa se limite à une supérette ainsi qu’une école… Nous avons vite fait le tour mais la campagne est vraiment belle. Grâce à une sortie longue je grimpe dans les hauteurs du village pour apprécier la vue sur la mer. Il n’y qu’une seule route qui traverse le village de bout en bout, toutes les autres routes sont sans issue… Les tours en course à pied ne seront pas très variés.

Muriwai Beach  

Le dimanche c’est jour de marché alors nous ne travaillons pas. Noël approche et nous décidons de faire quelques achats pour nous préparer un petit festin. Ici en Nouvelle-Zélande les kiwis ne font pas de réveillon. Ils fêtent Noël et le Boxing Day le 26 Décembre. Qu’importe, nous fêteront Noël à deux. Nous travaillons le 24 et le soir nous nous organisons notre réveillon. Le 25 au matin Joanne et Hal nous invite pour un brunch. Un brunch sous 26 degrés le jour de Noël, ce n’est pas habituel mais étonnement nous nous adaptons plutôt bien… Joanne nous offre même une bouteille de vin comme cadeau. En théorie le jour du Boxing Day est un jour férié mais ici les plums n’attendent pas. Joanne, Hal, Théo et moi reprenons le travail dès 8h. Pendant toute la première semaine nous faisons du picking de prunes jaunes mais aussi de quelques rouges. Une fois que nous avions cueillis toutes les mures, Joanne nous a appris à les trier. Chacun d’un côté d’une table nous disposions de 4 box différentes. Dans la première, les plums récoltées ; dans la deuxième, celles qui ne sont pas assez mures ; dans la troisième, celles qui seront vendues dès le lendemain et pour finir toutes celles qui ne sont pas vendables et qui seront données aux animaux. A partir de ce jour nous ne ferons plus beaucoup de picking. Joanne passe deux jours à tondre les champs pour que nous puissions ensuite disposer l’herbe aux pieds des arbres. C’est ce qu’on appelle le mulching. Ce travail est beaucoup plus physique que le picking mais heureusement les plums nous reboostent. Nous sommes déjà le 31 décembre, ce soir nous auront droit en avant-première au changement d’année. A Auckland les feux sont tirés depuis la Sky Tower. C’est de l’autre côté de la baie, à Takapuna que nous allons admirer le spectacle. Les feux d’artifices sont vraiment beaux mais le spot est réputé ce qui nous obligera à passer plus de 2h dans les embouteillages avant de pouvoir rentrer à notre cabane. Heureusement le lendemain personne ne travaille. Nous décidons finalement de rester encore une semaine à Kaukapakapa. Pendant près de 10 jours nous continuons le mulching. Un matin Hal nous explique que cette fois-ci nous devons désherber les figuiers. Muni d’une pioche nous écartons les hautes herbes des rangées d’arbres. Heureusement pendant les derniers jours nous varions les différentes tâches. La fin de notre HelpX approche est avant de partir Hal nous demande de l’aider à déménager sa fille qui vit à côté de chez eux. Avec nos « gros » bras nous chargeons et déchargeons une remorque pendant toute une matinée. Pendant que Théo se chargeait de porter le frigo, je m’occupe de ranger les plus petits objets…

Le travail dans les champs de Plums  

Nous sommes le samedi 12 janvier et c’est déjà le jour du départ. Nous avons énormément apprécié travailler pour Hal et Joanne. Tous deux ont été d’une gentillesse incroyable envers nous pendant près de 3 semaines. Ils se souciaient chaque jour de notre confort et ne manquaient pas de nous apporter tout ce dont nous avions besoin. Nous serions bien restés plus longtemps mais nous devons travailler pour nous faire un peu d’argent avant de reprendre notre périple.

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Publié le 3 février 2019

En quelques clics nous trouvons un travail dans les champs de kiwis en dessous du Coromandel. Nous avons rendez-vous lundi matin au bureau pour signer notre contrat. Le travail dans les champs de kiwis se trouve à Te Puke. Avant de rallier Te Puke nous avons deux jours pour visiter les environs. A quelques kilomètres au sud, se trouve la ville de Rotorua. Rotorua est située sur un plateau volcanique ainsi la ville est réputé pour ses nombreuses sources géothermiques. Il est possible d’observer des sources d’eau chaude ainsi que des bassins de boue bouillonnante autour mais aussi dans la ville. De nombreuses visites guidées proposent de découvrir ces bassins mais ce qui est formidable c’est que nous pouvons y avoir accès directement en plein centre-ville. De la vapeur d’eau émane un peu partout de la ville.

A l'entrée de Rotorua  

La route a été longue et nous préférons prendre notre temps pour découvrir ces sources dès le lendemain matin. Pour l’heure un tout autre genre d’activité nous attend… Par chance, Rotorua est la seule ville de Nouvelle-Zélande où l’on peut trouver un bar à chat. Pendant une heure nous pouvons nous amuser avec les petits félins. Une fois la ronron thérapie terminée, direction le camping en attendant la nuit. Toutes les installations du camping sont en lien avec les sources d’eau chaude. Par exemple il est possible de faire cuire sa nourriture grâce à la vapeur, la piscine et les douches puisent l’eau de la source. Pour finir la journée en beauté il nous faut attendre la nuit. A 15 minutes seulement du camping se dresse la Redwoods Forest, une immense forêt de séquoias. Grace à une installation de ponts suspendus nous pouvons découvrir la forêt sous un tout autre angle. Ce qui est génial avec cette attraction c’est qu’il est possible de la faire de nuit. Perchée à 20m au-dessus du sol, cette balade de 30 minutes nous plonge dans un univers féérique. De grandes décorations lumineuses sont suspendues un peu partout au-dessus de nos têtes. Les arbres en contre bas sont eux aussi éclairés avec différents jeux de lumière. Le lendemain nous partons tôt du camping, il nous reste beaucoup de choses à faire avant d’arriver à la capitale du kiwi.

Redwoods forest 

Il nous suffit de traverser la route pour visiter le Kuirau Parc en plein centre de Rotorua. Il est possible de voir de nombreuses piscines géothermiques gratuitement. Il y en a de toutes les tailles mais la plus grande est sans aucun doute la plus impressionnante. Des pontons nous permettent de nous avancer dans cette grande étendue d’eau. Avec le vent la vapeur défilait à toute vitesse devant nous. Nous reprenons le Van pour rejoindre une nouvelle source d’eau chaude, mais cette fois-ci en pleine nature. Kerosene creek offre la possibilité de se baigner dans une rivière avec une température d’environ 40 degrés. Pas mal comme jacuzzi. L’odeur du souffre et la chaleur ne nous permettent cependant pas de rester très longtemps dans l’eau. Nous avons bien profité de Roturoa, nous prenons finalement la route direction Te Puke. A 15 minutes seulement de là, la ville de Papamoa propose plusieurs free camp qui donnent directement sur la plage. Malheureusement il est 17h passé et tous les free camp sont déjà occupés. Comme nous devons partir tôt le lendemain pour signer nos contrats, nous ne cherchons pas plus et nous prenons le premier camping qui s’offre à nous. Pas la meilleure nuit mais au moins nous sommes opérationnels dès 7h. Il est 8h et nous attendons l’ouverture du bureau. Après 2h d’attente nous pouvons enfin signer nos contrats. Pour ce travail nous passons par un contractor. Nous ne travaillerons donc pas directement avec propriétaires. C’est un jour pluvieux donc personne ne travaille, le directeur de l’agence nous enverra un message le soir même pour nous donner l’adresse du champ. Nous avons toute la journée devant nous pour visiter les alentours. Mis à part des champs de kiwis, il n’y a pas grands choses à voir à Te Puke même… Direction la ville de Tauranga. La pluie n’a pas l’air de vouloir s’arrêter. Nous visitons le village historique de la ville avant de nager un coup en attendant d’aller à notre nouveau camping. Le camping se situe dans les hauteurs de Meketu à 10 minutes des champs de kiwis. Nous avons accès aux douches, à la cuisine et à l’électricité. Solution de facilité après nos longues journées qui s’annoncent. Pas question de se coucher trop tard car le rendez-vous est donné à 7h30 dans le champ de kiwis.

 Kuirau Parc
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Publié le 19 février 2019

Nous retrouvons le groupe de français à 7h30 le lendemain matin. Malheureusement comme il a beaucoup plu la veille nous devons attendre que le champ soit sec. Début des hostilités à 10h30. Quand nos superviseurs arrivent nous ne perdons pas de temps et tout le monde s’enfonce sous les lignes. Notre travail va consister à trier les bons et les mauvais fruits. Les kiwis qui ne sont pas de forme standard doivent être retirés de l’arbre et jetés au sol. Au début c’est un peu difficile. Nous ne comprenons pas tout de suite quels sont les bons et les mauvais fruits. A la fin de la journée nous sommes vraiment fatigués. Lever la tête toute la journée ce n’est pas forcément très agréable… Au bout de quelques jours ce n’est plus un problème et les journées se passent plus tranquillement. L’ambiance au sein de notre groupe est vraiment cool. Tout le monde s’entend à merveille et nous rigolons bien dans les champs. Mais… il y a un mais, le problème vient de nos superviseurs. Leur rôle, en théorie, serait de nous montrer quels sont les bons et les mauvais fruits et de nous aider dans notre travail. Or ce n’est pas du tout le cas. Ils sont trois et parmi eux seulement un nous aide et nous explique clairement les choses. Les deux autres passent leur journée sur le téléphone ou enfermés dans leur voiture… Comme ils ne se mettent pas d’accord entre eux, notre travail n’est pas fait correctement. Pour nous faire comprendre qu’ils ne sont pas satisfaits, ils nous demandent de rentrer plus tôt et ils ne font venir que certaines personnes. L’ambiance est de plus en plus tendue, et au bout d’une semaine de travail nous décidons de partir travailler chez un autre propriétaire. Nous avons un autre plan qui débuterait dès le lendemain matin. Les plus ? Nous sommes logés gratuitement et nous travaillons directement avec le propriétaire. Comme le domaine est petit, notre groupe est forcément plus restreint. Encore une fois c’est un groupe de français. Nous arrivons le mardi soir à notre nouveau camp. Tout le monde peut garer son van sur la propriété et nous avons accès à la douche ainsi qu’à un grand hangar pour cuisiner. Le lendemain nous commençons à 8h et très vite nous sentons que l’ambiance au travail est bien meilleure. Le propriétaire nous aide et prend bien le temps de tout nous expliquer. Les premiers jours nous nous adonnons à de nouvelles taches. Nous devons couper les trop grandes branches des arbres pour faire rentrer la lumière dans les lignes. C’est ce qu’on appelle le « summer job ». Avant nous étions seulement dans les kiwis verts mais dans cette propriété nous avons accès aux kiwis gold. Le patron nous apprendra par la suite que cette variété de kiwis a été créée par l’homme et quelle ne date que de 2011. Comme le gold se vend beaucoup plus cher que le vert, les ¾ de la propriété en était recouvert.

Première journée sous les lignes de kiwis  

Le groupe est super. Nous mangeons toujours ensemble et nous organisons des soirées blind test, cartes ou bien crêpes… Nous trouvons même des adeptes de la course à pied. Les deux semaines passent vite et bientôt nous devons reprendre la route. Que retenir du travail dans les kiwis ? Le travail en lui-même n’est pas passionnant car très répétitif mais l’ambiance était vraiment géniale. Nous avons créé de vrais liens ce qui nous a permis de mieux apprécier nos journées de travail. Au final nous avons réussi à faire 150 heures en 3 semaines. Notre compte renfloué nous sommes prêts à repartir direction l’île du sud. Mais avant de découvrir de nouveaux paysages sur l’autre partie de l’île, il nous reste deux grandes étapes. La première, le Tongariro Alpine Crossing. La deuxième, la visite de la capitale, Wellington, en attendant de prendre le ferry lundi matin. Une dernière soirée au camp des kiwis et nous prenons le départ mercredi matin.

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Publié le 21 février 2019

Nous sommes mercredi matin et nous partons dans quelques heures pour la ville de Taupo, juste avant le Tongariro. C’est plutôt délectable de se lever en sachant que nous n’allons pas dans les kiwis ce matin. Nous profitons une dernière fois du camp et à 9h nous voilà déjà loin. La ville de Taupo se trouve à environ 2h de Te Puke. Pourtant nous ne nous attardons pas dans la ville. Juste le temps de manger au soleil au bord du lac et nous repartons direction notre camping. Le camping en question n’est qu’à 20 minutes du départ de la randonnée. Notre nuit s’annonce plutôt atypique. En effet nous allons dormir dans une ferme gérée par des hippies qui utilisent uniquement des ressources naturelles. L’énergie solaire va alimenter les douches ainsi que la cuisine. D’ailleurs cette douche à l’énergie solaire sera notre première douche chaude depuis 3 semaines… Pas négligeable du tout. Nous ne sommes que 6 à dormir ici ce soir-là. Nous mangeons tous sous une petite yourte et à 9h extinction des feux. Le réveil pique un peu mais nous sommes vraiment impatients de partir pour le Tongariro aka Le Mordor. Ce n’est pas une journée très ensoleillée mais tant qu’il ne pleut pas, on prend. La randonnée dure environ 6h et monte à 2000m d’altitude. Comme le temps change rapidement nous nous équipons en conséquence… C’est avec bonnets et vestes que nous prenons la navette qui nous amène au départ. La randonnée se divise en 4 grandes parties. Tout d’abord nous devons rejoindre Soda Springs. La première partie est plutôt plate ce qui n’est pas si mal pour nous mettre en jambe pour la suite.

La première partie du Trek  

Les températures avoisinent les 10 degrés, le vent et le brouillard n’arrangent pas grand-chose. Nous venons tout juste de commencer mais déjà le paysage est incroyable. Ça ne ressemble pas du tout à ce que nous avons l’habitude de voir en France. C’est une terre volcanique qui n’offre pas beaucoup de chance à la végétation. Le brouillard rajoute une certaine ambiance par-dessus ce panorama. De nombreuses scènes du Seigneur des Anneaux ont été tournées dans ces montagnes. Cela rajoute encore un peu de plus-value… Une fois cette partie terminée nous nous attaquons à la première montée. Cette partie est considérée comme la plus difficile de la randonnée. Le chemin s’enfonce de plus en plus dans le brouillard ce qui ne nous permet pas de profiter de la vue sur cette partie. Cette randonnée est l’une des plus touristique du pays. Du jamais vu sur les chemins de Haute-Savoie, nous devons faire la queue pour passer certaines portions. Avant de continuer notre ascension nous traversons un désert qui va d’autant plus contribuer à notre dépaysement. Une première pause s’impose au cratère sud avant d’atteindre le sommet du cratère rouge.

Une petite pause au cratère sud  

Le brouillard se découvre petit à petit. Nous apercevons la vallée en contre-bas. Nous sommes déjà haut et la vue est incroyable. Plus que 400m et nous atteindrons le point culminant du trek. Une fois au sommet nous devrions apercevoir le cratère rouge. C’est dans ce cratère de la montagne du destin, que Frodon va détruire l’Anneau. Malheureusement le brouillard ne nous permettra pas de l’apercevoir. De la fumée émane du cratère et l’odeur de soufre est de plus en plus intense. Si ce trek est autant célèbre c’est en partie grâce aux lacs émeraudes. On en compte 3. Ils obtiennent cette couleur à cause des minéraux acides. C’est sans aucun doute ici que nous aurons eu le plus froid. Après les 26 degrés de Te-Puke, les 4 ou 5 degrés du Tongariro sont assez violents. Cette partie est magnifique. Jamais nous n’avons eu l’occasion de voir un tel spectacle. La descente jusqu’aux lacs est assez vertigineuse et le nombre de randonneurs rajoute encore un peu de difficulté. En 10 minutes top chrono nous avalons de quoi reprendre des forces et c’est reparti pour la suite et fin de la randonnée. Le plus difficile a été fait et maintenant nous ne ferons que descendre jusqu’au parking. Nous descendons en zigzag le long du volcan avant de terminer dans la forêt. Plus de 19km plus tard nous revoilà au parking. Nous venons de terminer, sans doute, la plus belle des randonnées. Malgré le temps, nous avons énormément apprécié et nous sommes impatients de remettre les pieds sur ce trek dans quelques semaines.

Du cratère rouge jusqu'aux lacs émeraudes  

Le soir nous dormons à quelques heures de Wellington, que nous atteindrons le lendemain matin. On ne fait pas long feu et après un bon repas nous nous écroulons. Nos courbatures et nous prenons le départ pour la capitale où nous embarquerons pour le Sud.

Théo et moi avons prévu de rester 3 jours à Wellington pour bien profiter de la ville. Même si la ville est beaucoup plus petite qu’Auckland, il y a vraiment beaucoup de choses à découvrir. Le premier jour ou plutôt le premier après-midi nous sommes resté dans le centre-ville. Il y a déjà de quoi faire. On y trouve un nombre incroyable de petits cafés, de boutiques et de friperies. Wellington est aussi connu pour ses collines autour de la ville. Le célèbre funiculaire rouge nous monte tout en haut de Wellington Gardens et nous offre une superbe vue. Le lendemain matin nous allons directement prendre une place au free camp pour être sûr de pouvoir y rester jusqu’au lundi matin. Le parking de la marina où nous dormons se trouve juste en dessous du Mont Victoria. Une fois le van garé nous voilà parti pour la petite ascension. La vue depuis le sommet est encore plus incroyable que la précédente. Nous avons une vision à 360 degrés sur toute la ville.

Wellington Gardens  & Mont Victoria 

Du haut du mont nous voyons très nettement le fameux Te Papa Museum qui se trouve sur le front de mer. C’est ici que nous allons ensuite. Le musée se dresse sur 6 étages, il parait même qu’une journée ne s’aurait suffire pour tout découvrir. Chaque étage est dédié à une exposition spéciale. C’est une très bonne occasion d’en apprendre encore plus sur la culture maorie par exemple. Le temps fort du moment « The Scale of Our War ». Cette exposition retrace la vie de 8 Néo-Zélandais dans la bataille des Dardanelles. Ces 8 hommes sont représentés sous forme d’immense statue de cire, d’environ 3 fois notre taille. Les détails sont vraiment époustouflants. De l’implantation des poils aux gouttes de sueur, chaque petit détail est montré. Plus de 2h passées dans le musée nous partons profiter du soleil sur le front de mer. La ville est en permanence animée par des food truck, des parties de basket ou même des plongeons en plein port. Nous avons même droit à un concours de cornemuses…

Visite de Te Papa Museum  

Le dimanche matin nous retournons dans le centre pour profiter du marché. C’est là que nous retrouvons fois en la nourriture grâce à un stand de VRAI pain. Un pain avec de la croûte croustillante, un pain qui n’est pas déjà coupé dans un sac plastique, un pain normal pour un français. Aucune hésitation, ce pain sera entre de bonnes mains. Un peu plus loin un nouveau stand nous fait de l’œil… un stand de fromage ! Encore une fois du VRAI fromage, j’entends par là du comté, du morbier, de l’abondance… pas du camembert au gout de brie. Ici en revanche on hésite un peu. 80 dollars le kilo de comté 12 mois ce n’est pas possible. On attendra encore quelque mois pour déguster un bout de l’autre côté de la planète, et du 36 mois pour l’occasion. Nous terminons notre balade avec la visite des Weta Studios. L’occasion de voir certains costumes du Seigneur des Anneaux et d’Avatar. En 3 jours nous aurons bien profité de la ville. De notre point de vue Wellington est plus plaisant qu’Auckland. Le centre-ville, le front de mer et les monts rendent la ville vraiment agréable.

 Un bref passage aux Weta Studios 

Notre périple dans le Nord s’arrête ici pour quelques temps. Il est 7h, le ciel est magnifique, la mer est calme et nous voilà embarqués sur le Ferry direction le Sud de l’île.

Départ à 8h pour la traversée  
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Il est 8h quand nous quittons le port de Wellington. A peine sortie du port nous voyons déjà 2 dauphins jouer vers le bateau. Comme il fait grand soleil Théo et moi restons toute la durée de la traversée sur le pont. Le passage de l’Ile du Nord à l’Ile du Sud se fait en environ 3h. Malgré le vent nous profitons pleinement des paysages qui s’offrent à nous. L’arrivée sur l’Ile du Sud est à Picton, un village qui se trouve au cœur des fjords. Le passage dans cette région est vraiment magnifique. Les paysages diffèrent tout de suite de l’Ile du Nord. Notre van pose roue à terre aux alentours de 11h.

Passage du Nord au Sud  

Nous prenons le temps de manger et de flâner dans le petit port de Picton avant de débuter notre nouveau périple. Pour notre première nuit nous montons un peu plus au nord de la ville à Whatamango Bay. Ce camping du DOC, plutôt reculé de la ville, se trouve en bord de mer avec en fond montagnes et forêts. Une fois le campement installé je pars faire mon premier footing sur l’Ile du Sud. Le coin est tellement beau qu’il nous tarde vraiment de découvrir le reste de l’Ile. Le lendemain matin nous ne perdons pas de temps et nous prenons la direction de Nelson. Nelson est l’une des grandes villes du Sud. Cette dernière se trouve juste en amont de l’Abel Tasman, un parc national qui peut se faire à pied, en kayak ou en bateau. Nelson est d’ailleurs la ville la plus ensoleillée de toute la Nouvelle-Zélande… Bon à savoir ! Rien que la route qui mène à Nelson est magnifique. Nous longeons la cote tout le long du voyage et découvrons une autre partie des fjords. Nous profitons de la civilisation pour faire la vidange, des courses et prendre des informations à l’office du tourisme. Notre projet initial était de faire l’Abel Tasman sur plusieurs jours entre kayak et en marchant. Il y a énormément de possibilités et nous sommes un peu perdus… L’idéal serait de partir en kayak sur une journée, de dormir en tente et de redescendre le lendemain à pied ou alors de revenir en bateau taxi. Le parc est extrêmement prisé et donc les prix sont extrêmement élevés. Pour une journée en kayak il faut compter 80 dollars par personne. Ailleurs sur l’Île les prix tournent autour de 40 dollars pour deux… Il faut aussi prendre en compte le camping et le bateau taxi. L’idée revient vite chère et nous préférons essayer une journée de marche avec une nuit en tente et nous aviserons ensuite. Nous partons le lendemain pour aller directement au nord du parc. Nous garons le van et nous partons avec nos sacs pour aller jusqu’au camping de Mutton Cove. L’Abel Tasman fait partie des Great Walks, ce qui explique en partie sa popularité. Mais ce n’est pas tout, lors dans randonnées en kayak il est possible d’observer des phoques, des pingouins et certains oiseaux. Les ¾ des camps du parc sont accessibles uniquement à pied ou par la mer. La randonnée n’est pas longue et en moins de 2h nous sommes sur place. Il nous reste l’après-midi pour profiter de la plage. Tout l’après-midi nous prenons le soleil et une fois celui-ci couché il est temps pour nous de « dormir ». Nos matelas de 1cm d’épaisseur ne laisse aucune chance à la grasse matinée. Tant mieux comme ça nous avons droit au levé du soleil.

Une nuit à Abel Tasman  

Après l’Abel Tasman direction la pointe la plus au nord de Sud : Cape Farewell. La route se fait uniquement en aller-retour mais elle en vaut vraiment la peine. Ce soir c’est grand luxe : camping avec douche (chaude) et cuisine. Je profite du beau temps pour aller courir sur les hauteurs de Puponga. La vue est magnifique. La bout de l’île du Sud se solde par une avancé d’un bras de sable d’environ 4km. Le lendemain matin nous partons pour Cape Farewell. C’est ici que nous verrons nos premiers phoques. La roche forme une arche où viennent s’écraser les vagues, et où les phoques viennent s’amuser. Près de 40 minutes plus tard nous reprenons le van afin de rejoindre le bout du bout de la route. Wharariki Beach est une des plus belles plages de Nouvelle-Zélande. Impossible de s’y baigner à cause du vent mais le paysage compense très largement. En 20 minutes de marche nous sommes passé de la campagne, à de grandes dunes de sable et enfin à la plage. Nous avons de nouveau eu la chance de pouvoir observer un phoque qui prenait le soleil. Nous passons toute la matinée à profiter de ce petit coin de paradis et à midi nous allons directement à Motueka. Par chance nous avons une place au free camp.

Au Nord du Sud  

Le lendemain matin nous traverserons l’île pour rallier la cote Ouest. Nous ne tardons pas le matin car nous avons tout de même un bon bout de route à faire jusqu’à Westport. La ville est l’une des plus grande du Sud et pourtant on ne va pas y croiser grand monde… Lorsque nous sommes installés au free camp, un papi vient nous voir au van avec une ribambelle de prospectus, de plans, et de photos des environs. Il nous conseille de monter un peu plus au nord de la ville, vers Kokaihai. De nombreuse randonnées sont répertoriées dans cette parie là du pays. Nous en choisissons une petite, « Oparara Arch Track ». Nous partons pour notre camping qui se trouve un peu plus au nord. Encore une fois nous sommes juste en face de la mer. Une partie d’une grande randonnée part de notre camp alors nous en profitons pour en faire un bout en courant. L’endroit est désert, on se croirait dans la jungle tellement la forêt est dense. C’est donc ici que nous allons rencontrer nos premiers sandflies. Le camping en est infesté, à peine nous laissons la porte du van ouverte qu’une trentaine de mouches rentraient. Après une chasse de 20 minutes nous pouvons enfin dormir sereinement.

Kokaihai et ses alentours  

Nous repartons direction Westport, au cape Foulwind exactement. Cape Foulwind est l’un des nombreux endroits où nous pouvons observer des colonies de phoques. Entre deux parties de chasse les phoques viennent se reposer sur la plage et c’est à ce moment là que nous pouvons les observer. Nous avons de la chance car nous en voyons une cinquantaine dont des bébés. Entre les rochers se forment des petites piscines naturelles et les bébés phoques aiment y jouer. Après avoir observé ces petits boudins noirs nous roulons de nouveau un moment pour dormir à Fox River avant d’aller aux Pancake Rocks (des formations calcaires assez spéciales) le lendemain matin.

Seal Colony 

Le temps n’est pas vraiment aux rendez-vous mais nous arrivons tout de même à voir les fameux rochers. Juste au bord de la côte se forment de grosses cheminés de roche qui ressemble à un tas de crêpes. L’endroit est vraiment très touristique mais comme il se trouve le long de la route il vaut la peine de s’arrêter. Après notre passage aux Pancake Rocks nous terminons notre route à Greymouth. Greymouth se trouve aussi être une des plus grandes villes du Sud. Cette fois-ci c’est vérifié, victoire il y a du monde ! Le centre-ville est plutôt sympa, on retrouve l’ambiance minière un peu partout. C’est d’abord pour l’or que les premiers colons sont arrivés du côté Ouest. Une fois épuisé, le charbon est devenu leur nouvelle ressource. Aujourd’hui on compte 30 000 habitants seulement sur les 600km de côte. Nous avons lu récemment que cette côte est l’une des plus pluvieuse de la planète. Et effectivement ça s’est avéré être vrai. Nous avions prévu de quitter la ville au matin pour rejoindre Hokitika mais comme la pluie ne cesse pas nous décidons de rester en ville. Quand il pleut les journées en van paraissent très longues alors il faut forcément trouver de quoi faire. Le rituel jour de pluie, librairie et piscine. Mais après l’effort, le réconfort. Direction la brasserie Monteith. Pour 25 dollars nous avons droit à 5 verres et à une visite des locaux. Même s’il pleut toujours le lendemain nous nous décidons tout de même à bouger à Hokitika.

Un bref passage aux Pancake Rocks  

La ville d’Hokitika est connue pour ses pierres de Jade. C’est essentiellement ici que les touristes viennent les acheter. De nombreuses boutiques vendent ces pierres sous différentes formes (bijoux, porte clef, sculpture…) Il faut toute de même compter plus de 150 dollars pour avoir un beau bijou produit en Nouvelle-Zélande. Nous passons la nuit près d’un lac à une trentaine de kilomètres de la ville. Juste le temps pour nous de courir au bord du lac et voilà que la pluie revient… Il ne cesse de pleuvoir toute la soirée et toute la nuit. Dommage nous n’aurons pas trop profité du coin qui est pourtant très joli. Tôt le lendemain nous partons pour aller encore plus au sud vers les deux glaciers : Fox et Franz Joseph. Nous avons à peine roulé 20 minutes qu’un barrage nous empêche d’aller plus loin. Un homme nous explique que la route est fermée pour au moins 4 jours à cause d’un glissement de terrain… Si nous voulons aller aux glaciers il faut traverser l’île pour ensuite accéder à une autre route. Forcément comme il n’y a qu’une seule route sur le côté Ouest, le détour est de taille. Après une courte discussion il est clair que le détour n’en vaut pas la peine. Surtout que nous devons remonter à Nelson dans 5 jours pour travailler. Nous décidons donc de traverser l’Arthur Pass pour rejoindre les lacs de Tekapo et Pukaki avant de remonter le côté Est.

D'Hokitika à l'Arthur Passe  
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Publié le 7 avril 2019

Après une nuit glaciale au beau milieu des montagnes nous partons en direction des deux lacs. Le trajet est encore long et nous décidons de passer encore deux nuits avant d’arriver à Tekapo. La veille nous dormons à Timaru. Le port accueille tous les soirs des pingouins bleus. C’est un peu difficile de les apercevoir mais nous en distinguons tout de même 3 derrière les rochers. Nous partons tôt pour pouvoir profiter de la journée ensoleillée. Le premier lac se trouve à Tekapo. C’est magnifique. Le lac est au milieu de la vallée avec en fond la chaine de montagne. La couleur bleutée de l’eau tranche avec le jaune des montagnes. On aperçoit même de la neige au sommet. Le village de Tekapo est vraiment petit mais pourtant très touristique. Le tour est vite fait et nous prenons vite de la hauteur en montant à l’Observatoire. Du sommet nous pouvons contempler le lac dans toute son immensité. On a tendance à le dire souvent ici mais, ce paysage est l’un des plus beaux paysages que nous avons eu la chance de voir. Après avoir pris plein les yeux à Tekapo, direction Pukaki à 40 minutes de là.

Lake Tekapo  

A la sortie d’un virage le lac Pukaki s’offre à nous. Ici il n’y a pas de village, tout est plus sauvage. On retrouve tout de même beaucoup de touriste mais ça ne gâche rien à notre plaisir. Nous nous installons dans le freecamp à quelques mètres du lac. La vue est incroyable et nous profitons des derniers rayons du soleil pour aller courir. Ce n’est pas tous les jours que l’on fait un footing avec le Mt Cook en fond. Mais qui dit freecamp dit aussi pas de douche… Théo bien plus courageux que moi, décide d’allier l’utile à l’agréable en prenant sa douche dans le lac et en même temps de faire sa récup’. Forcément avec une eau à 15 degrés. Nous devons remonter vers Nelson dès le lendemain car nous avons pas mal de route mais nous prenons tout de même le temps de faire une randonnée. Tout au bout du lac Pukaki se trouve le départ de nombreux chemins de rando. Le Hooker Valley Track propose un aller-retour pour découvrir le glacier du Mt Cook. Le temps est encore avec nous. Nous avons vraiment bien profité de cette région et c’est à contre cœur que nous reprenons la route direction Nelson. Les deux jours qui ont suivi n’ont pas été haut en paysages, nous n’avons fait que rouler pour être dans les temps à Nelson. Nous passons une nuit dans un camping en bord de mer et très tôt nous allons nous coucher pour être à 8h au champ de pomme.

Lake Pukaki  
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Publié le 12 avril 2019

Après ces quelques semaines où nous en avons vraiment bien profité il est temps de retravailler un peu. Nous avons eu le contact d’un maraîcher qui travaille dans les pommes. Théo et moi décidons de rester environ 3 semaines avant d'aller à Christchurch pour retrouver le papa de Théo. Nous arrivons un vendredi matin et très vite le boss nous met dans l'ambiance: ce sera un travail difficile physiquement et mentalement, il faudra porter des sac de plus de 20 kg, il faudra monter sur une échelle... Sur ces bonnes ondes positives nous commençons notre première journée. Heureusement nous ne sommes pas que deux à débuter, nous sommes avec un couple de deux jeunes allemands. Pour nos premiers jours nos horaires sont plutôt tranquilles en comparaison aux kiwis. Nous ne faisons "que" 8h30 de cueillette. Mais ça nous suffit parce qu'effectivement porter 25 kg sur le dos ce n'est pas forcément agréable. Mais rien de compliqué dans le travail à effectuer: il nous suffit de cueillir les pommes avec leur tige, de les mettre dans le sac à l'avant et une fois ce dernier rempli, d'aller le vider dans la bin. A savoir qu'une bin fait environ 500 kg. Le premier jour se passe bien mais nous sommes bien fatigués en fin de journée. Georg, Raya, Théo et moi allons partager une maison toute équipée pendant toute la durée de notre contrat. C'est pratique comme ça nous avons tout sur place et nous n'aurons pas à utiliser le van. Les premiers jours passent et nous sommes payés comme dans les kiwis, au minimum légal. Nous travaillons en binôme ce qui facilite la cueillette et nous maintient plus motivés. Un soir le boss vient nous voir et nous prévient que dès le lendemain nous serons payés au rendement. Maintenant les vacances sont terminées, il va falloir être plus rapide si nous espérons être payés au minimum légal. La seule condition pour être correctement payé c'est de faire le nombre de bin minimum. Si ce n'est pas le cas alors nous ne sommes pas assez rentables. En théorie il faudrait qu'un binôme remplisse 9 bin à la journée. Et la bonne nouvelle c'est que devenir rentable prendra du temps: environ 2 semaines. Super c'est pile le moment où nous avons prévu de partir... Ce sera compliqué pour nous d’être décemment payés donc. Le soir nous sommes tous les 4 un peu dépités car il est clair que faire 9 bin à la journée s'avère être compliqué. C'est faisable évidement mais ça prend du temps. Certains cueilleurs remplissent même plus de bin que demandée et c'est là que ça devient intéressant pour eux. Nous réussissons à négocier un jour de plus payer à l'heure mais c'est tout. Le surlendemain donc nous devrons remplir nos 9 bin. Plus motivés que jamais nous pressons le pas pour remplir c'est maudites caisses de pommes. Le premier jour nos arbres sont accessibles et les pommes sont plutôt en bon état. Comme nous ne bougeons pas trop l'échelle nous ne perdons pas trop de temps. Premier jour: 7,5 bin. Ce n'est pas si mal... Les jours s’enchaînent et nous ne parvenons toujours pas à être rentables. Ce n'est pas une bonne saison et les pommes sont très petites ou alors abîmées. Les arbres sont plus hauts et donc il faut beaucoup soulever l'échelle... Nous perdons beaucoup de pommes et de temps si bien que nous n'arrivons pas trop à faire nos 8 bin. L'ambiance est de plus en plus tendue car les autres cueilleurs se plaignent du fait que nous ne sommes pas payés normalement, que les pommes sont trop mauvaises et que par conséquent on perd du temps. La réponse du boss est claire: si tu n'es pas content tu rentres chez toi. C'est enregistré et dès le lendemain le groupe qui demandait un arrangement n'est pas revenu. Avec cette bonne ambiance au travail l’envie n’est plus trop au rendez vous. Les jours passent et nous avons hâte de terminer. Les conditions de travail ici sont totalement différentes de chez nous: les contrats sont obsolètes, chaque demande prend bien trop de temps, la communication n’est pas transparente, les femmes portent le même poids que les hommes... bref ce n’est pas tout à fait normal. Nous terminons notre semaine et nous sommes ravis de reprendre notre van dès le lendemain matin. Si nous devions faire un bilan de ce travail c’est que ça n’aura pas vraiment été une partie de plaisir. Pas sûr le plan physique mais plus sûr le plan moral. Nous étions motivés mais le fait de savoir que le boss ne nous paie pas correctement, ça n’arrange rien. Finalement nous aurons fait de notre mieux et cette toujours une expérience à prendre. Mais heureusement ce travail nous aura aussi apporter des choses positives. Tout d’abord nous nous sommes vraiment bien entendus avec Georg et Raya. Ils nous on beaucoup aidé et c’était bien plus agréable de partager ce travail avec eux. Ensuite nous avions un self service de pommes à longueur de journée. Et pour finir nous aurons de bonnes anecdotes à raconter en rentrant en France. En attendant il nous reste d’autres aspects du pays à découvrir et ceux-ci sont sans aucun doute beaucoup plus agréables.

25 kg de pommes pour remplir notre bin  
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Après notre épisode des pommes nous reprenons gaiement la route direction Christchurch. Michel et Nathalie arrivent le lendemain à 15h. Nous avons réservé un AirBnB pour le premier soir avant de partir sur la route avec le Van de location. L'appartement se trouve sur les hauteurs de Christchurch, il nous offre une vue incroyable sur la ville et ses environs. Nous nous faisons un festin en profitant de cette cuisine toute équipée. Le décalage horaire pointe le bout de son nez et après toutes ces heures d'avion la fatigue commence à se faire sentir. Nous partons tôt le lendemain pour récupérer le Jucy Van qui va nous accueillir pour les 3 prochaines semaines. Théo et moi avons décidé de laisser notre Van dans un camping afin de ne pas rajouter trop de kilomètres au compteur. Le Jucy est muni d'une tente sur le toit, c'est là que nous dormirons. Après avoir fait les quelques vérifications et papiers nécessaires nous prenons la route. L'itinéraire est déjà tout tracé. Ainsi nous ne perdons pas de temps et nous pouvons voir un maximum de choses. Théo a travaillé dur pour nous préparer ce trajet.

Vue panoramique sur Christchurch  

Premier arrêt: Les deux lacs de Tekapo et Pukaki. Pour nous se n'est pas une découverte mais nous sommes vraiment contents d'y retourner. Le temps est de notre côté alors que demander de plus pour une première étape en Nouvelle-Zélande ? Nous arrivons en fin d'après midi aux lacs. Nous décidons de dormir dans un camping au bout du lac Pukaki afin de pouvoir partit tôt le lendemain matin pour la Hooker Valley Track. Pour mettre directement dans l'ambiance Van, ce soir pas de cuisine, pas de salle de bain mais surtout il fait froid. Le premier soir nous prenons nos repaires et nous nous organisons peu à peu. La première nuit se passe très bien et le décalage horaire offre même à Michel un magnifique ciel étoilé. A 8h le matin nous partons pour la fameuse marche qui nous mène en bas du glacier du Mont Cook. Encore une fois il fait grand beau. Pour le moment le temps du Sud n'a pas encore frappé.

 De retour aux lacs 

Une fois la marche terminée nous nous dirigeons vers Dunedin. Un petit arrêt aux "moeraki boulders" et nous allons à notre camping. Nous passons la nuit un peu plus au sud de Dunedin. Le camping donne directement sur la plage. C'est vraiment agréable de profiter de la plage tôt le lendemain matin. Il nous faut faire un peu de route avant d'arriver à Te Anau. Cette ville se trouve au bord du lac (du même nom) qui est le plus grand lac de l’île du Sud. Après cette ville nous nous engageons sur une route en cul de sac qui se termine aux Milford Sound. Ces derniers sont l’une des merveilles incontournables de la Nouvelle-Zélande. Rien que la route pour y aller est magnifique. Au cœur des montagnes on se sent vraiment petits mais ce n’est rien en comparaison à la croisière qui nous attend le lendemain matin. Nous avons réservé la première croisière de la journée. Nous sommes une vingtaine sur le bateau qui nous promène au milieu des fjords pendant plus de 2h. C’est incroyable, jamais de notre vie nous n’avons vu de tels paysages. Les cascades terminent leur course directement dans la baie. Le bateau se rapproche d’ailleurs bien trop proche des cascades et tout le monde se retrouve trempé à l’avant du bateau. Il y a un peu de brouillard ce qui nous empêche de voir les sommets des montagnes mais ça n’enlève rien à la beauté du paysage. Nous avons même la chance d’apercevoir des phoques qui se reposaient sur leur rocher. Après cette superbe croisière nous repartons en sens inverse pour Te Anau.

Croisière dans les fjords  
Des œufs de dragon ou les moeraki boulders 


Le soir nous dormons à quelques kilomètres seulement de Queenstown. Nous longeons le lacs avant d’arriver en plein centre-ville. Ici aussi c’est extrêmement touristique. Nous profitons du soleil pour flâner toute la matinée en ville. Queenstown est réputé pour les sports extrêmes. C’est ici que les amateurs de sensations fortes se retrouvent : saut à l’élastique, jet boat, luge et même un bateau requin… Après un bon repas, direction les télécabines pour avoir une superbe vue sur toute la ville. On retrouve les petits plaisirs du ski : les touristes, les files d’attente, les sensations… tout est là, sauf la neige ! Une fois en haut c’est vraiment magnifique. Une terrasse nous permet d’être au-dessus du vide et de profiter pleinement du paysage. Après une courte marche nous reprenons le Van pour trouver un endroit où passer la nuit.

 Une journée à Queenstown 


A une vingtaine de minutes de Wanaka se trouve un free camp. C’est là que nous dormirons avant d’aller visiter la ville le lendemain matin. Nous ne faisons qu’un bref passage en ville car il nous faut rallier le côté Ouest. Juste le temps de prendre en photo l’arbre le plus célèbre du pays et nous repartons. Nous voilà déjà de l’autre côté de l’île du Sud. Nous passons la soirée dans un camping à quelques kilomètres d’Hokitika. De retour dans la ville de Jade. Cette fois-ci nous en faisons tout de même quelques achats. La ville est petite mais vraiment agréable. Durant cette journée nous n’aurons pas trop visité mais nous nous rapprochons de plus en plus des Pancake Rocks.

L'arbre le plus photographié du pays  


La veille des Pancake Rocks nous dormons dans un super camping. Le terrain est tout neuf et les propriétaires proposent pour seulement 5 dollars une visite de la forêt où il est possible de voir des vers luisants. C’est l’ultime occasion de pouvoir en apercevoir. Toutes nos tentatives se sont soldées par un échec alors cette fois-ci c’est la bonne. Tous les campeurs s’équipent de leur frontal et nous voilà parti pour une exploration nocturne. Au milieu du bush dans le terrain se dresse un mur végétal rempli de vers luisants. C’est incroyable, on dirait une galaxie. Quand il n’y a aucune lumière nous sommes entourés de ces petits points lumineux. Ensuite nous avons droit à une observation de la voie lactée. Après une heure à regarder les étoiles nous allons nous coucher.


Pancake Rocks épisode deux. Cet épisode se fera sous le soleil ! Ce qui n’était clairement pas le cas de la fois précédente… Mais cette fois-ci la mer est calme alors nous n’avons pas droit aux éclaboussures par-dessus les cheminées. Nous l’aurons fait par beau et mauvais temps donc pas de regret.

Les fameuses piles de crêpes  


Les Pancake Rocks terminés, direction L’Abel Tasman. Nous avions déjà fait plusieurs parties avec Théo mais cette fois-ci nous ferons l’aller à pied et le retour en bateau taxi. Nous faisons quelques 12 kilomètres de marche et après un repas bien mérité au soleil nous repartons en bateau. Même si nous n’aurons pas vu de dauphins ou de phoques, la randonné est vraiment agréable. Le chemin est plat et nous avons une superbe vue sur les plages, que demander de plus ?

 Anchorage dans L'Abel Tasman 


Notre périple sur l’Île du Sud se termine et le lendemain matin il nous faut prendre le ferry pour rallier le Nord. Une dernière nuit à quelques minutes du port de Picton et le lendemain à 11h nous sommes en mer. Une mer bien agitée d’ailleurs… Après une traversé pas des plus agréable nous arrivons enfin à la capitale.


Nous sommes vraiment contents de revenir à Wellington. Même si ce n’est que pour un bref passage nous prenons le temps de visiter la ville et de profiter du Mt Victoria. Nous sommes le 25 Mars et aujourd’hui c’est l’anniversaire de Théo. Fêter son anniversaire en Nouvelle-Zélande c’est bien, avec son père c’est mieux. Alors pour fêter ça quoi de mieux que de trinquer au champagne sur le Mt Victoria ? Il commence à faire froid alors nous allons vite nous réchauffer dans un restaurant Italien où nous pouvons enfin déguster une véritable pizza. Le ventre bien plein nous allons dormir à notre camping avant de retourner dans le centre-ville le lendemain matin. Au programme visite du musée Tepapa, dégustation de bière artisanale et visite de la ville. Programme plutôt sympa. Une fois toutes les étapes validées nous reprenons notre cher Jucy Van pour aller au prochain camping.


Aujourd’hui direction la ville géo-thermale de Rotorua. Nous y avons déjà passé 2 jours avec Théo mais nous y retournons avec plaisir. La première journée nous faisons un tour dans le parc de la ville avant d’aller à la forêt de séquoia. Nous essayons un nouveau camping à seulement quelques mètres du lac. Le temps est de moins en moins clément dans le Nord… Pour un coup qu’il fait meilleur dans le Sud. Le lendemain nous n’avons rien de prévu avant 16h. Nous en profitons pour faire le plein de souvenirs avant d’aller à Matamata.

Bref passage dans Rotorua 


A 16h ce n’est pas n’importe quelle visite qui nous attend… Direction La Terre Du Milieu et ses Hobbits. Nous avons réservé la dernière visite de la journée pour profiter pleinement de la Comté. Notre guide est vraiment super et nous en apprenons plus sur la trilogie du Seigneur des Anneaux et sur celle du Hobbit. Nous en prenons plein les yeux pendant 2h. Les décors sont identiques aux films de Peter Jackson. Après avoir photographié environ 500 fois les trous de Hobbits et avoir dégusté notre bière au gingembre nous rentrons dormir à notre camping.

"Stupide Hobbit Joufflu"  


Le temps passe vite (trop vite) et il nous reste encore beaucoup de choses à voir. Nous quittons la Terre Du Milieu pour aller à la péninsule du Coromandel. Lors de nos premiers temps sur l’Île du Nord nous sommes restés une semaine dans cette belle partie. Mais là nous avons prévu deux jours pour en faire le tour. Première étape : Hot Water Beach. Muni de notre pelle nous retournons à la fameuse plage pour y creuser notre piscine chauffée. Malgré l’hiver qui arrive on retrouve encore beaucoup de monde. Le chantier est toujours aussi impressionnant. Deuxième étape : Cathedral Cove. En 30 minutes de marche nous arrivons à la plage où nous profitons du soleil. Le Coromandel était notre dernière étape avant le retour à Auckland.

De retour à Narnia


Nous passons notre dernière nuit en Van à Piha. A une trentaine de minutes du centre-ville d'Auckland c’est l’endroit idéal. Toute la journée nous restons sur la plage à profiter du beau temps. Ce n’est pas une mauvaise idée puisque le lendemain matin c’est l’averse. Une fois le Van déposé, direction le AirBnB pour notre toute dernière soirée. Il nous reste une journée tous les 4 dans Auckland alors autant en profiter, au programme visite du mont Eden et du quartier de Ponsonby. Nous en avons aussi profité pour nous balader sur le port et dans la célèbre avenue de Queen Street.

Sky tower by night 


Il est déjà temps de se dire au revoir… Mais cette fois-ci pour une bien plus courte durée. En 3 semaines nous avons réussi à faire les deux îles et à voir tout ce que nous voulions. Ces 3 semaines s’achèvent ici mais pour Théo et moi ce n’est pas encore terminé. Après une nuit incroyablement confortable sur le sol de l’aéroport nous embarquons à 6h direction Christchurch.

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Publié le 28 avril 2019

Cette nuit dans l’aéroport s’est avérée être la nuit la moins confortable de notre trip (voir même de notre existence). Pour résumer nous avons dormi par terre, les lumières au-dessus de nos têtes et avec les annonces toutes les 30 minutes… Mais nous n’avons pas eu à payer une chambre pour 4h alors sans regret. Nous n’avons pas perdu de temps et aux alentours de 8h nous récupérons notre Van. C’est avec joie que nous prenons la direction de Fairlie, à quelques kilomètres de Tekapo. Autant dire que notre journée n’aura pas été folle en rebondissement… Nous n’avons fait que rouler et dormir, étonnant ! Le lendemain matin nous prenons pleinement conscience que l’hiver arrive puisqu'il ne fait pas moins de 4 degrés. Qu’importe puisque ce soir nous dormons dans notre nouveau HelpX.

Après notre nuit de 12h nous repartons en direction du village de Tarras. C’est là-bas que nous attend notre future chambre, notre futur lit, mais surtout, un chauffage. Il y a environ une trentaine de personne qui vit à Tarras. La maison de Kerry et Martin se trouve à 25 minutes de la ville la plus proche. Nous sommes en pleine campagne, aux pieds des montagnes. La maison est incroyable. Elle est vraiment spacieuse et super lumineuse. Nous avons une vue fantastique tous les matins.

Les montagnes du Central Otago  

Théo et moi devons rester environ 2 semaines. Leur terrain est immense alors nous aurons toujours quelque chose à faire. Il est tellement immense qu’il accueille : 4 moutons, 2 vaches, un cochon, 3 chevaux, 3 chats et de nombreuses poules. Nous travaillons tous les jours 4h et en échange nous avons une chambre et nous partageons les repas avec eux. Kerry et Martin sont extrêmement gentils avec nous. Ils travaillent tous les deux énormément donc on ne les voit pas beaucoup la journée. Le soir ou le matin ils nous expliquent quel est le travail à faire la journée. Nous avons carte blanche sur notre planning, nous pouvons faire 8h un jour pour avoir le lendemain de libre ou alors 2h le matin et 2h l’après-midi… Nous prenons parti de faire nos 4h le matin pour être tranquille ensuite.

 Le terrain de Kerry et Martin

Le travail demandé n’était pas très compliqué et nous étions suffisamment équipés pour bien le faire. Les 3 premiers jours nous avons dû nous occuper du bois pour chauffer la maison. Il fallait défaire une pile de bois pour la refaire plus proche de leur maison. Ensuite nous rangions le bois qui venait d’être fendu à l’emplacement de la pile… Après nos très nombreux allers-retours en quad nous nous sommes attaqués au potager. Ils souhaitent le changer de place alors nous démontons toute la clôture et nous désherbons. Une fois le potager terminé Martin nous a demandé d’aplanir avec de la terre leur terrasse et l’entrée de la maison. Grâce à tous nos déplacements en quad Théo est devenu un véritable pilote. Cette partie du travail nous aura pris beaucoup de temps et les derniers jours étaient beaucoup plus tranquilles… Faire de la sauce tomate pendant 4h de temps ce n’est pas si difficile.

Comme nous n’étions qu’à 40 minutes de Wanaka nous en avons profité pour faire une petite randonné. Nous retrouvons Marine avec qui nous travaillions dans les kiwis. La marche dure un peu plus d’une heure et nous offre une vue à 360 degrés sur toute la région. Nous redescendons ensuite dans le centre-ville et nous longeons le lac. C’est là que par hasard nous rencontrons Mathieu qui travaillait aussi dans les kiwis… Le hasard fait bien les choses ! Nous profitons du centre de Wanaka avant de rentrer à notre HelpX. Ce soir-là Martin et Kerry reçoivent des amis alors nous avons passé une soirée comme de véritables kiwis.

La vue depuis Mt Iron 

Il est déjà temps de quitter nos hôtes pour de nouvelles aventures. Les nuits sont de plus en plus froides dans le Sud et nous souhaitons nous faire un peu d’argent avant de rentrer alors nous décidons de remonter dans le Nord. Prochaine étape : Te Puke et ses champs de kiwis. Avant de retrouver nos fruits fétiches nous faisons une dernière randonnée sur l’Île du Sud. Isthmus Peak est une marche d’environ 4h qui nous permet de voir le lac de Wanaka et le lac Hawea. Il fait grand soleil et la marche est vraiment magnifique. Nos courbatures et nous même reprenons la route direction Picton pour prendre le ferry dans deux jours.

Isthmus Peak 
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Notre voyage sur l’Île du Sud touche bientôt à sa fin... Cependant avant de retourner dans nos champs de kiwis il nous reste deux petites étapes. Au terme de notre marche nous décidons de passer la nuit aux Lac Pukaki. Mais comme la nuit tombe aux environs de 18h et qu'il fait très froid nous développons une nouvelle technique de survie. On mange tôt (très tôt), on prépare le lit, on s'habille bien et nous roulons jusqu'au lac. Après avoir roulé 1h le van est chauffé et il ne nous reste plus qu'à aller dormir. Pratique. Encore une fois le soleil est au rendez-vous et nous ne regrettons absolument pas de prendre notre petit déjeuner en bonnet.

Petit dej doudoune, gants & bonnet  

Au programme aujourd'hui: gastronomie française. Du moins c'est ce que l'on souhaite trouver à Akaroa. A 70 kilomètre de Christchurch cette ancienne colonie française nous permet de soigner notre mal du pays. Les noms des rues et des restaurants sonnent très français. Une fois le van garé nous partons faire un tour dans ce petit village en bord de mer. Les rues sont très jolies et c'est vraiment agréable de s'y promener. C'est encore plus agréable quand on découvre une épicerie française. Et qui dit épicerie française, dit... pain ! Pour alimenter encore un petit peu les clichés de la ville, nous rentrons au van la baguette sous le bras.

Cliché mais très plaisant  

Plus que deux nuits et nous sommes déjà de retour sur l'Île du Nord. Un dernier au revoir aux phoques de Kaikoura et nous voilà à Picton. Le lendemain matin nous prenons le ferry à 8h afin de pouvoir rouler en arrivant à Wellington. Cette fois il n'y pas vraiment d'excitation à prendre le bateau... Notre périple dans le Sud s'achève et même si notre voyage n'est pas terminé, cette étape marque la fin d'une belle aventure. Comme pour enfoncer encore plus le couteau dans la plaie, il pleut des cordes à notre arrivée. Le bon côté des choses c'est que dans deux jours nous serons à Te Puke pour commencer la cueillette des kiwis.

Petit bain de soleil  

Nous signons notre contrat le mardi matin et le lendemain nous sommes dans les champs. Encore une fois nous avons constaté à quel point le monde était petit. En allant nous présenter aux superviseurs, je rencontre Julie, qui était dans ma promo l'année dernière. Nous avons quitté Besançon pratiquement en même temps, nous avons visité les mêmes lieux à quelques jours d'intervalle sans jamais nous croiser. Et c'est là, à Te Puke, que par le plus grand des hasards nous nous retrouvons. Cet épisode aura eu le mérite d’égayer notre journée. Toute comme dans les pommes, nous avons un sac à l'avant et nous le vidons dans une bin. Nous travaillons en équipe et nous sommes payés à la bin. Le travail n'est pas difficile, il ne faut pas réfléchir puisqu'on cueille tous les kiwis. Ce qui est difficile cependant c'est de porter le sac en permanence. Le sac est très lourd et étant donné qu'il y a énormément de kiwis il est en permanence rempli. De plus comme nous travaillons en équipe, il faut être efficace pour être rentable. Très vite nous allons nous rendre compte que le boss ne travaille pas vraiment dans les règles. Le paiement arrive avec plus de deux jours de retard, sans fiche de paie et il nous manque de l'argent... Bref la moindre demande prend énormément de temps et il n'y a pas vraiment d'organisation concernant le calcul de nos heures. Toutefois nous profitons d'être à proximité de Tauranga pour faire quelques travaux sur le Van. Nous quittons la Nouvelle-Zélande dans un peu plus d'un mois et nous souhaitons vendre le Van dans deux semaines. Tout d'abord nous procédons à un check mécanique. Heureusement il n'y a pas grand chose à faire et après un passage chez le garagiste, le Van est comme neuf. Nous voulons travailler une dizaine de jours dans les kiwis afin de rembourser les réparations et ensuite nous repartirons direction Auckland. Mais l'ambiance est de pire en pire. Le boss nous mène tous en bateau et nous ne sommes toujours pas payée correctement. Finalement nous partons plus tôt. Les réparations sont remboursées alors c'est le principal. Nous passons notre dernière soirée avec Julie et Ronja avant de repartir chacun de son côté. Il leur reste encore deux semaines de voyage avant de prendre l'avion. Nous nous donnons donc rendez vous à Auckland à la fin de leur périple.

 Entre deux bin de kiwis, grimpette au Mont Maunganui

De notre côté nous avons trouvé un HelpX à une vingtaine de minutes du centre-ville. C'est chez Estelle et André que nous passerons nos derniers jours avant de quitter le pays. Nous avons prévu large au niveau du temps pour être sur de pouvoir vendre le Van. Comme ce n'est pas la bonne saison ça s'annonce compliqué. Nous pensions mettre énormément de temps avant de pouvoir vendre le Van. Finalement après avoir envoyé plusieurs messages nous avons notre première (et unique) visite. Le couple qui est intéressé à déjà visité de nombreux van mais le notre leur parait être le bon compromis. Nous ne voulions vraiment pas vendre le Van à un garage et nous ne voulions pas non plus le laisser pour 1000 dollars deux jours avant de partir. Nous négocions un petit peu avec nos deux intéressés et au terme de la visite le Van est vendu. Le rendez vous est donné le lendemain matin à 10h pour procéder au changement de nom et ainsi nous séparer de notre compagnon de route. Une fois les papiers signés il est temps pour nous de leur laisser les clefs... Cette étape nous rapproche encore un peu plus de la fin du voyage. C'est un étrange sentiment que de vendre notre Van. Nous sommes à la fois soulagés car la période ne s'y prête pas mais nous sommes surtout attristés. Depuis Décembre nous avons fait le tour du pays avec et il nous aura permis de découvrir des choses incroyables.

Nous devons désormais repartir à notre HelpX, en bateau... Après 6 mois à dormir dans le Van nous voulions avoir un petit peu de confort. Le temps pour nous de préparer nos affaires et d'organiser nos deux semaines en Thaïlande. Çà tombe bien la maison est très grande ce qui nous permet d'avoir notre propre espace. Le garage est aménagé pour recevoir des HelpX. Tout comme chez nos précédents hôtes nous devons travailler 4h par jour en échange du lit et de la nourriture. Estelle et André sont très gentils mais nous regrettons de ne pas avoir beaucoup de contact avec eux. Nous ne partageons pas les repas avec eux alors les échanges sont limités. Nous sommes à une étape un petit peu étrange de notre voyage. Il nous reste encore deux semaines ici et malheureusement nous n'allons pas découvrir de nouvelles choses. Alors il nous faut juste patienter avant de partir en essayant de profiter des quelques jours restant. Heureusement le quartier est très agréable et pour courir c'est idéal. Nous allons aussi assister à un match de rugby dans quelques jours. Encore quelques petits plaisirs avant de quitter ce beau pays.

Musik Point 
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Publié le 11 juin 2020

Avec un peu (beaucoup) de retard mais mieux vaut tard que jamais non ?

Nous sommes le 3 Juin et notre voyage en Nouvelle Zélande s’achève (déjà). Même si nous ne rentrons pas tout de suite en France, c’est le cœur lourd que nous faisons nos sacs. Après 7 mois dans ce merveilleux pays, il est temps pour nous de prendre l’avion direction la Thaïlande. Nous aurons passé 3 semaines au total chez Estelle et André. Le temps pour nous de vendre notre van, de trier et préparer nos affaires ainsi que d’organiser notre dernier périple. Même si nous ne pouvions plus nous déplacer et découvrir de nouveaux lieux, se fut compliqué de quitter Auckland. Nous avons passé 7 mois au cours desquels nous avons : rencontré des personnes formidables, admiré les plus beaux paysages, découvert une superbe culture… Nous ne regrettons rien de ce voyage, nous avons appris énormément de chose et il va sans dire que désormais nous appréhenderons certains problèmes différemment.

Notre avion direction Bangkok est prévu à 6h30. Quoi de mieux pour notre dernière soirée sur le territoire néozélandais qu’une bonne nuit à l’aéroport ? Rien de tel. Après une nuit blanche sur le sol de l’aéroport nous prenons l’avion pour Sydney. Ça commence bien… 3h de retard pour Bangkok. Une fois embarqués il ne nous reste plus qu’à patienter 10h avant de retrouver ma sœur en Thaïlande. Ce fut les 10 plus longues heures de notre vie. Nous n’avions pas vraiment pensé que nous avions 10h de vol d’affilées. Interminable. Mais ça y est nous y sommes enfin. L’aéroport de Bangkok est énorme et nous devons patienter encore un peu avant de sortir. Une fois la douane passée, les bagages récupérés, et la monnaie changée nous retrouvons ma sœur. C’est tout euphorique que nous sortons de l’aéroport pour prendre notre taxi. Une fois les portes passées, nous arrivons dans un véritable sauna. Il est 21h et il fait plus de 35 degrés. Nous ne sommes clairement pas habitués à ce genre de température si chaude et humide. Une fois à l’hôtel nous déposons nos valises et nous nous précipitons dans la rue pour déguster notre premier plat thaï. La nourriture locale est incroyable et il nous tarde déjà d’être au prochain repas.

Premier repas Thaï 

Nous avons prévu de rester 2 jours à Bangkok pour ensuite prendre un vol interne direction Phuket. Comme nous ne restons que 18 jours nous avons décidé de faire uniquement le sud du pays. Nous allons donc passer d’île en île pendant toute la durée de notre voyage. Nous ne restons que 2 jours dans la capitale nous n’aurons pas le temps de tout voir. Le premier jour nous partons en direction d’un temple à quelques minutes de notre hôtel. Malheureusement la reine est de passage aujourd’hui alors nous ne pourrons pas y entrer. En chemin nous rencontrons des locaux qui nous conseil de faire un tour en bateau dans le canal. Au moins nous avons pu découvrir d’autre temples ainsi que différents quartiers. Ce qui nous a le plus marqué c’est la disparité entre les quartiers. D’un côté il y a de superbes immeubles, décorés, très modernes… et de l’autre de toute petites cabanes en pilotis le long du fleuve. L’eau ronge les poutres et la pollution du fleuve se retrouve à même leur jardin. Une fois accostés nous mangeons et nous nous empressons de repartir pour le quartier chinois. La chaleur est vraiment écrasante, mêlée à la pollution et au monde, l’air est vite irrespirable. Nous décidons de retourner à l’hôtel en attendant de ressortir le soir. Pour se faire nous prenons notre premier tuk tuk… après 5 crises cardiaques nous arrivons dans notre rue. Le code de la route ici est totalement différent du nôtre. C’est simple, il n’y en a pas. Rond-point à contre sens, feu rouge grillé, aucune priorité… Mais ça passe alors tant mieux.

Premiers jours en Thaïlande 

Le soir nous sortons dans la rue la plus célèbre de Bangkok. Pour le meilleur et pour le pire d’ailleurs. Sur chaque extrémité des dizaines de stands et de marchands ambulants nous proposent d’acheter des vêtements, de la nourriture, de l’alcool… Ici ce n’est pas un verre d’alcool qu’on achète, c’est carrément un seau. La rue est bondée et on y trouve vraiment de tout. Ça nous change quelque peu de la Nouvelle-Zélande et du calme. Le lendemain nous restons tranquilles aux alentours de notre hôtel avant de prendre l’avion.

Nous sommes en pleine saison des moussons alors le temps n’est pas toujours très clément. Notre arrivée à Phuket se fait sous un rideau de pluie. Mais ici quand il pleut il fait toujours aussi chaud alors se balader en maillot de bain sous la pluie ne pose de souci à personne. Phuket est l’une des plus grandes îles du pays. On en profite pour prendre un taxi et partir à la journée. Première étape : la plage. Les plages sont paradisiaques, l’eau est à 35 degrés (pas très rafraîchissant), bordées de palmiers… Pour le coup on se sent vraiment dépaysés. Une fois nos smoothies sirotés et nos plats avalés, direction le Big Boudha. La religion occupe une place très importante dans la culture thaïlandaise, alors quand ils décident d’ériger une statue à l’effigie de Boudha ils ne font pas les choses à moitié. Cette statue est incroyable et de nombreux fidèles s’y retrouvent pour y déposer leurs offrandes.

 Direction Big Budha en tuk-tuk

La plage ça fatigue tout de même alors quoi de mieux pour récupérer qu’un bon massage ? Les massages sont une institution ici en Thaïlande, pas question de passer à côté. Mais il faut savoir que le massage traditionnel est relativement brutal en comparaison aux massages que l’on connait. Nous choisissons l’option « douce » en théorie. C’est parti pour une 1h de massage. Heureusement que nous nous sommes contentés de cette option. Personnellement j’ai bien aimé mais Alicia et Théo beaucoup moins. C’est vrai que c’est assez violent, les masseuses ont tendance à faire craquer les os et à appuyer exactement où il y a les contractures.

Le lendemain matin nous partons tôt direction notre prochaine destination, Koh Phi Phi. Après deux traversées en bateaux nous arrivons dans notre nouvel hôtel. Bien loin du gros building de Bangkok nous sommes dans de petites maisons sur pilotis en plein milieu de la forêt avec vue sur la mer. Nous n’avons jamais dormi dans un tel endroit, c’est incroyable. Chaque maison est équipée d’un lit double, d’un balcon et d’une douche sans plafond avec une fenêtre qui donne directement sur la mer. Il est prévu que nous restions 4 jours sur cette île. Elle est vraiment petite et malgré tout nous trouvons toujours quelque chose à faire.

L’île est connue pour son magnifique point de vue. Le moindre effort est épuisant étant donné qu’il fait environ 40 degrés mais pour le coup ça valait vraiment la peine de transpirer. La vue est incroyable et nous avons même la chance de voir un singe à l’état sauvage. Le lendemain matin nous profitons du beau temps pour partir en kayak découvrir la baie avant l’arrivée des gros bateaux touristiques.

De l’autre côté de l’île se trouve un village accessible uniquement à pied. Il n’y a aucune voiture sur l’île, seule la police se déplace en scooter. L’occasion pour nous de découvrir un peu plus la jungle thaïlandaise… Chenilles, serpents, milles pattes de la taille d’un pied… que du bonheur. Pour parfaire nos coups de soleil nous nous baladons sur la plage avant de rentrer à notre petite cabane. En longeant les plages on fait le triste constat qu’elles sont remplies de plastique. Ici il n’y a rien pour faire de tri, on nous donne 2 pailles en plastiques à chaque boisson, les bouteilles sont toutes en plastiques… Les plages nous ont vraiment pousser à revoir notre consommation en France.

Nous avons énormément apprécié cette île. Les locaux sont d’une gentillesse incroyable, les paysages grandioses et le temps très agréable. Mais ce qui nous a un peu déçu c’est l’ambiance nocturne. Tous les soirs la plage se rempli de touristes qui viennent ici uniquement pour faire la fête. Le problème c’est que l’île est extrêmement polluée et que la musique est omniprésente tous les soirs. Nous ne sommes restés que 3 nuits mais même à 20 minutes à pied du centre nous l’entendions toujours. Ce n’est pas un problème pour nous mais nous doutons que les locaux supportent ça toute l’année…

Pour rallier la prochaine île c’est un sacré périple. 8h de trajet au total, 2 bus et 3 bateaux plus tard nous débarquons à Koh Tao. Alicia part toute la journée en excursion plongée, c’est l’endroit le plus réputé pour la pratiquer. Théo et moi, abonnés aux points de vue, partons à la recherche de celui de l’île. Après avoir marché 40 minutes et perdu 3 litres d’eau nous y voilà. L’île a pour surnom « l’île des tortues on la surnomme ainsi à cause de sa forme qui rappelle l’animal. Depuis notre perchoir nous avons la chance d’observer sa forme particulière. Notre escapade terminée nous retrouvons Alicia pour un débriefing de cette journée en mer. Nous profitons de notre dernière soirée pour boire un cocktail sur la plage avant de changer d’île le lendemain après-midi. Mais avant de repartir en bateau nous louons un masque et un tuba pour plonger à Shark Bay. Nous n’aurons pas la chance de voir des requins mais les nombreux poissons et coraux nous consolent très largement.

La fameuse forme de tortue & Shark Bay 

Voilà nous sommes arrivés sur Koh Phangan notre dernière escale. Cette île est très réputée pour sa célèbre Full Moon Party. Mais avant nous avons 3 nuits à Salad Beach. Notre dernier hôtel est sans doute le plus paradisiaque de tous. Nos journées ne sont pas très compliquées : manger et profiter de la plage. Plutôt adeptes de la randonné que de la bronzette, on se laisse tout de même tenter… Nous profitons pleinement de cette incroyable plage avant de rejoindre le tumulte de la Full Moon. Une fois notre bronzage bien rodé, direction Haad Rin.

Salad Beach 

Nous mangeons dans un excellent restaurant de humus et ensuite il est temps de faire quelques emplettes pour notre tenue spéciale Full Moon. La pleine lune n’est qu’un prétexte pour faire la fête puisqu’on trouve aussi la Half Moon Party… La particularité de cette soirée c’est que tout le monde s’habille en fluo. T-shirt Fluo, bandana, fleurs… nous sommes parfaitement équipés. La ville entière s’organise autour de cet événement. Chaque magasin propose son stand de bucket, de vêtements, de tatouages. Il y a un monde fou sur cette plage, c’est vraiment impressionnant. D’un côté la plage est remplie de stand d’alcool et de nourriture, au centre on trouve des cerceaux et des cordes à sauter en feu ensuite nous sommes directement les pieds dans l’eau. Nous y allons par curiosité comme nous sommes sur l’île en même temps mais il faut tout de même avouer que c’est une ambiance particulière.

Notre dernière journée à Koh Phangan sera consacrée à nous reposer et à boucler nos sacs avant notre retour à Bangkok le lendemain à 6h. Après avoir empruntés tous les moyens de locomotion possible nous arrivons enfin à la capitale. Pour notre dernier soir nous nous faisons plaisir au restaurant ! Il va s’en dire que la gastronomie thaïlandaise va nous manquer… Mais tout de même l’appel du fromage se fait de plus en plus fort. Voilà il est temps de boucler nos sacs une toute dernière fois. Réveil à 5h pour rejoindre l’aéroport.

Nous aurons énormément apprécié la Thaïlande. Pour le coup nous étions vraiment dépaysés. La culture est totalement différente de la nôtre. Ce qui est vraiment notable c’est leur sens de l’accueil. Les thaïlandais sont toujours souriant et prêts à vous aider au moindre problème. En tout cas dans notre cas. Mais nous aurons aussi découvert de nouvelle façon de circuler… sur ce point nous préférons tout de même la conduite à la française. La gastronomie est fantastique et les habitants en sont très fières. Ce voyage en Thaïlande nous aura réellement donnée l’envie d’en voir plus de l’Asie.

Nous sommes arrivés au terme de notre long périple à travers la Nouvelle-Zélande ainsi que de la Thaïlande. Le départ est un peu compliqué après tous ces beaux mois passés à voyager… Mais il faut tout de même revenir à la réalité pour apprécier encore plus les prochains projets. Maintenant il est temps pour nous de reprendre notre vie Bisontine, de retrouver nos proches et amis, mais aussi de retourner travailler… Il ne nous reste plus qu’à montrer nos 5000 photos à nos proches et nous auront bouclé la boucle. Mais je crois que ce voyage n’est que le début d’une longue série. Nous nous accordons un peu de temps pour laisser mûrir nos idées… mais pas trop quand même !