Asie du Sud-Est

Janvier 2019
120 jours
Dernière étape postée il y a 2221 jours
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Publié le 14 janvier 2019

Yo !

Petit préambule pour dire que je ne suis pas véritablement friand des blogs à la base mais dans le cadre d'un premier voyage solo, je me dis que ça peut être cool pour donner des nouvelles. Et puis à priori, ça intéresse pas mal de gens (coucou Maman) donc bon... L'idée est de rédiger un carnet de voyage pour partager mes découvertes, mes rencontres, mes emmerdes ect. Alors j'essaierai de tenir ça régulièrement à jour mais sans rien promettre.

Voilà voilà.

Petit point à quelques jours du grand départ donc :

- Tout l'administratif est désormais réglé. Hallelujah.

- Les vaccins sont à jour et c'est définitivement plus facile de piquer les autres que de se le faire soi-même.

- Un backpack de 46L, à peine rempli au 2/3 avec le stricte nécessaire et un daypack de 10L m'accompagneront lors de ce voyage.

- Enfin, le petit objectif durant ce périple va être de tendre vers le zéro déchet dans des pays déjà suffisamment pollués. Je ramène donc ma gamelle, la gourde filtrante et des bricoles style paille en inox... Et puis on verra bien comment ça se passe sur place. Bon, de toute façon, avec l'avion et les déplacements j'aurais ma grosse part de pollution quand même. Mais... tous les gestes comptent !

#ecolotoussatoussa

Le programme des premières semaines se dessine, y'a plus qu'à !

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Publié le 24 janvier 2019

Juste pour dire que je suis bien arrivée à Bangkok et en un seul morceau. Sacré choc thermique par contre entre la neige de Paris et les 22°C dès 6h ici.


Journée épuisante entre le décalage horaire, le peu de sommeil et 21km de marche en plein caniare. J'ai cependant pu visiter les deux principaux temples bouddhistes de Bangkok ainsi que le grand Palais.


Par ailleurs, la frénésie qui habite cette ville, la circulation dense et la concentration de touristes font que je n'accroche pas trop. Je vais rester un jour de plus, histoire de faire un tour tranquille puis rapidement descendre vers le sud.


Pas une journée facile en somme, mais c'est en sortant de sa zone de confort qu'on apprécie davantage tout ce qui nous arrive. C'était franchement cool. Une bonne première journée ponctuée par une belle retrouvaille inattendue et de belles rencontres avec des voyageurs plus chevronnés.


Vivement la suite !

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Publié le 1er février 2019

Après avoir rapidement fait le tour de Bangkok, me voici plus au sud dans la province de Krabi, plus précisément à Ao Nang beach. Mon corps s'est désormais habitué aux conditions météorologiques, ce qui rend les journées plus supportables et c'est appréciable !


Changement de décor assez radical avec plage, mer transparente, falaises gigantesques en veux-tu en voilà. Toujours beaucoup d'animation cependant mais ça reste plus viable à mon goût.


Ao Nang Beach

J'en profite pour visiter les plages voisines, à coup de long tail boat (les bateaux qu'on voit sur toutes les photos) et notamment celle de Railay. Celle-ci présente de magnifiques spots d'escalade à même les falaises. En arrivant tôt, on peut éviter la horde de touristes et ainsi avoir quasi la plage pour soi. Au bout d'un chemin escarpé, à peine balisé et pas du tout sécurisé, on peut découvrir un magnifique point de vue de Railay.


Railay

Puis direction Koh-Lanta, une "petite" île de 21km de long, séparée en deux partie. Je n'ai visité que la partie Sud pour ma part. C'est une île à 99% musulmane et ça ne change en rien les valeurs des Thaïs. Les gens sont toujours aussi avenants et souriants et c'est même plus facile de négocier les prix ici ! Nouvelle facette culturelle de la Thaïlande ! Une petite île charmante en somme, beaucoup moins touristique, franchement idéale pour se reposer.


Première épreuve sur l'île de Koh-Lanta : conduire un scooter pour la première fois, à gauche, avec un code de la route assez obscure et la jungle de véhicules sur les routes. Après deux heures de réflexion pour savoir si je ne suis pas trop jeune pour mourir, je me lance et je loue mon scoot'. Je me dis que ça ne doit pas être plus compliqué qu'un générateur de dialyse après tout. Je regarde même un tuto sur Youtube (sans déconner 😅) pour me rassurer.

Finalement ça se fait bien et c'est super agréable pour visiter l'île. Je suis libre de m'arrêter sur des plages plus tranquilles au bord de la route ou bien de me lancer sur des sentiers un peu plus reculés pour découvrir de magnifiques point de vue.


Koh-Lanta

Et enfin aujourd'hui, découvertes des îles voisines à bord de long tail boat une nouvelle fois et sortie en mer pour faire du snorkelling.

Découverte de "L'Emerald Cave", un veritable repaire de pirate qui en fût un d'ailleurs. On y accède après une nage de 80m dans le noir dans un tunnel naturel creusé dans la falaise de l'île. On aboutit alors dans une sorte de grotte à ciel ouvert, assez impressionnante.


Emerald Cave

Au final, un véritable coup de cœur pour Koh-Lanta ! On sort un peu des sentiers battus pour retrouver quelque chose de légèrement plus authentique. Un séjour réussi en grande partie grâce à mon hôte, très avenant et aux petits soins pour m'aider à m'organiser, toujours le smile et ça ça compte beaucoup !


Maintenant direction Khao Lak pour profiter encore un peu des plages puis Khao Sok et son parc National sur les conseils des amis passés par là !

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Publié le 7 février 2019

Deux jours à Khao Lak, toujours en bord de mer d'Andaman. Pas de réel intérêt, une station balnéaire plutôt familiale, moins touristique, qui peut permettre de rejoindre les Similans que j'ai choisi de ne pas faire pour ma part. Un séjour farniente sur la plage pour économiser un peu sur les activités.

Une nouvelle fois hébergé chez une hôte adorable. C'est le jeu de l'hôtellerie mais c'est sensiblement différent je trouve. Il y a cette proximité chaleureuse et avenante qui fait qu'on se sent comme chez soi. Les barrières sociales sautent rapidement ici et c'est plutôt agréable. Mais c'est mon ressenti, il n'engage que moi et jusqu'ici j'ai toujours eu pas mal de chance sur mes hébergements et mes hôtes. Pourvu que ça dure.



Nouveau coucher de soleil, Khao Lak

Puis vient Khao Sok et son parc national. Une forêt vierge de plus de 700km² accueillant le Cheow Lan Lake, lac artificiel créé suite à la mise en place du barrage de Ratchaprapha. Il s'agit d'une jungle au climat tropicale et c'est la zone la plus humide de Thaïlande car bercée par les moussons de la mer d'Andaman et du Golf de Thaïlande. Une chaîne de montagne la traverse de nord en sud, son point culminant atteint quasi les 1000m et le lac peut atteindre 100m de profondeur.

Des gibbons, des macaques, des Calaos, divers serpents ainsi que des tigres, léopards, éléphants et ours y ont élu domicile selon notre guide.

Un tableau magnifique en somme. Difficile de retranscrire fidèlement le lieu tellement j'ai adoré cet endroit.


Khao Sok

On peut alors parcourir seul la jungle sur des sentiers balisés pour aller découvrir la faune et la flore locale, des cascades, des points de vue magiques une nouvelle fois. Une autre partie de la piste se poursuit sur des chemins plus escarpés nécessitant la présence d'un guide.


Puis découverte du Cheow Lan Lake donc. C'est juste grandiose de naviguer sur cette jungle noyée sous les eaux retenues par le barrage. Certains arbres dépassent encore de l'eau, c'est dire à tel point ils sont grands ! Une fois que le long tail boat coupe son moteur, on peut apprécié le silence du lieu, l'atmosphère apaisante du site et se laisser bercé par les seuls sons émis par la faune locale.


Cheow Lan Lake 

Et c'est parti pour une randonnée guidée de 3H à travers la jungle et dans une grotte inondée. Assez sécure, pas véritablement d'animaux rencontrés, juste des nids de tarantules et des arbres gigantesques, âgé de 400 ans pour le plus ancien aperçu sur notre route. Puis on s'engouffre dans une grotte inondée donc (similaire à celle où les jeunes thaïlandais étaient restés coincés plus d'une semaine récemment pour vous faire une idée). Des chauves-souris par centaines (qui te pissent dessus au passage), des criquets, des araignées énormes et une géologie surprenante, façonnée par les cours d'eau qui y circulent. A savoir que la cave est littéralement noyée dans l'eau lors de la mousson et donc inaccessible. Quelques glissades et quelques frayeurs plus tard, on ressort de là après 1h de marche et de nage.

Entrée et sortie de la cave

Puis après découverte des lieux, sorte de Safari à bord du long tail boat pour essayer d'apercevoir les animaux. Nous verrons beaucoup d'oiseaux dont des calaos similaires à des toucans et des petits macaques mais rien d'autre. Nous entendrons seulement des gibbons et un ours sans pouvoir les observer malheureusement.

Enfin, nuit sur des bungalows flottants où j'ai passé la meilleure nuit de mon séjour.

Bungalows flottants

Une deuxième journée rythmée par la poursuite de la visite du lieu, de la faune et de la flore. Deux journées d'excursions géniales grâce à notre guide Flouk de son petit surnom, combinaison de full et Luck si j'ai bien compris. Et grâce aussi à notre petit groupe de 11 personnes: Hollandais, Suisses, Français, Allemands, Norvégiens et Canadiens. Une joyeuse bande de novices et d'expérimentés backpackers dont la bonne humeur et l'ouverture d'esprit ont rendu le moment d'autant plus appréciable.


La bonne humeur et ma calvitie sont présentes.

En définitive, Khao Sok, je dis oui à 10000%. Merci aux personnes qui m'ont recommandé ce lieu. Je me suis éclaté pendant ces trois jours !

Maintenant, on continue de remonter et direction Kanchanaburi et Erawan.

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La voie royale pour retrouver le nord de la Thaïlande désormais. J'ai l'impression de me répéter mais, de beaux paysages, de belles rencontres habillent ce voyage.


Kanchanaburi, ville étape, connue pour le pont de la rivière Kwaï et rendue d'autant plus connue par le film éponyme. Lors de l'invasion du Japon pendant la seconde guerre mondiale, ces derniers ont mobilisés les populations locales ainsi que les prisonniers de guerre (hollandais, australiens, anglais majoritairement) pour construire un chemin de faire reliant la Thaïlande et la Birmanie. Construction titanesques tant le relief montagneux ne se prête pas à la chose. Dans des conditions de non-soins, de violences, de malnutrition et j'en passe, une centaine de milliers de personnes y perdront la vie. Comble de toute chose, la voie ferrée ne sera utilisée que deux ans avant d'être bombardée par les alliés. Par devoir de mémoire, une partie du chemin de fer à été reconstruite ainsi que le pont de la rivière Kwaï, aux frais des Japonnais en grande partie. Lieu chargé d'histoire, des musées très intéressants, à faire !


Le pont de la rivière Kwaï

Visite du parc National d'Erawan et ses chutes d'eaux sur 7 étages. On grimpe aux sommets en moins d'une heure pour se baigner dans des piscines d'eau formées par le relief et les cascades. Si on vient tôt et qu'on monte au 7éme étage, là où les enfants ne vont pas généralement, on peut barboter tranquillement pendant que les poissons se font un plaisir de gober vos peaux mortes.

Erawan's Park

Ayutthaya et Sukhotai, visites de nombreux temples et vestiges de temples. Visite à vélo, en bateaux, à pied. Très touristiques mais bizarrement je me suis assez facilement retrouvé seul ! Florilège !

Ayutthaya et Sukhotai

Et enfin Chiang Mai, deuxième plus grande ville de Thaïlande qui se visite aisément à pied. J'ai visité les principaux temples et fait les principaux musées pour m'imprégner de l'histoire et de la culture locale. On peut facilement assister à des combats de boxes, suivre des cours de cuisine, découvrir les parcs d'éléphants, prendre des cours de massages. J'ai décidé de garder ça sous le coude pour un deuxième tour car j'ai prévu d'y revenir. C'est une ville à taille humaine, très appréciable. J'ai profité de mon passage ici pour prolonger mon visa car à force de papillonner à droite à gauche je ne vais pas avoir le temps de tout faire dans les 30 jours impartis.


Chiang Mai

Je suis à Pai désormais, encore plus au nord après 3 semaines qui sont passées à une vitesse folle, le voyage continue.

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Publié le 2 mars 2019

Long time no see !


Alors, après mon passage à Chiang Mai je me suis donc rendu à Pai durant deux jours. Il s'agit d'une petite ville, sorte d'étape incontournable pour le backpacker. L'ambiance y est très sympa et décontracté mais complètement orientée voyageur... Du coup, j'ai pas trop accroché sur la ville en tant que telle mais il y a pas mal de coins sympathiques à visiter aux alentours.

Pai et ses alentours

Puis direction Mae Hong Son, encore un peu plus au nord du pays, proche de la frontière Birmane. Ville de départ pour les treks, je m'attendais à croiser pas mal de touristes mais finalement non et yes que ça fait du bien ! De plus, les rares camarades de voyage croisés étaient quasi tous francophones et ça fait du bien de reparler un peu français ahah !

Une première journée pour découvrir la ville à pied, ses temples, sont point de vue magnifique pour admirer le coucher du soleil et son lac illuminé la nuit pour accompagner ses déambulations dans le night market.

Mae Hong Son

Le deuxième jour, mon hôte me demande ce que j'ai prévu pour la journée. Mon trek étant le lendemain, bah j'ai franchement rien préparé pour aujourd'hui. Il me propose alors de les accompagner lui et une autre touriste coréenne, pour faire le tour des environs et revenir dans l'après-midi. Et quel tour ! Visite d'un parc national surnommé la petite Suisse avec son immense lac et ses conifères à perte de vue. Puis, rendez-vous dans un village chinois frontalier à la Birmanie pour une dégustation de thé et café. Ensuite, summum de l'embrigadement, je me fais faire un gommage + massage + masque à l'argile + bain thermal dans un spa (pour 10€ à peine). Enfin visite d'un temple au milieu d'une rizière surplombée par un sympathique pont de bambou. La journée se termine par une glace arc-en-ciel petit poney et un retour à la guesthouse à 19h (autant dire que mon hôte n'a pas eu de nouveaux clients ce jour-là).

Les alentours de Mae Hong Son et une personne non identifiée

Et puis le trek, sur trois jours et deux nuits via une "agence" conseillée par deux amis ayant réalisé un voyage similaire l'année dernière. Je suis accompagné par cinq francophones et de notre guide multifonctions, Mos.

Une première journée tranquille, un peu de dénivelé mais chemin plutôt tranquille à travers les champs de patates, de maïs, de choux, de choux et de choux... à flanc de montagne. Nous dormirons dans un village Karen, une des minorités ethniques vivant dans la région. Nous prendrons également le temps de faire une petite visite d'un village Mong lors notre marche. Retour à la vie simple, douche au seau d'eau froide, nuit dans une cabane en bambou sur une natte de paille. Cuisine au feu de bois, repas simple mais délicieux, petit thé aux herbes récoltées sur la route, servi dans des tasses en bambou. Les Karens n'utilisent pas le Thaï alors notre guide se fait traducteur et nous apprenons quelques mots Karen tel que "Tablou" pour Merci. Nuit difficile pour mes compagnons, personnellement j'ai dormi comme un bébé, après j'ai déjà expérimenté ce mode de vie par le passé donc bon... À moins que ce soit parce que j'étais le seul à ronfler..?

Le lendemain matin, on joue les modèles pour essayer les vêtements traditionnels Karen, fait main. Forcément la finalité, c'est qu'on achète mais c'était tout de même drôle.

Les habitants sont charmants, la veille au soir nous étions invités dans toutes les maisons pour prendre un thé avec eux. On ne se comprend pas mais le rire et les gestes sont communicatifs et remplacent aisément les mots.


Villlages Karen et Mong

La veille, on se plaignait de la facilité de notre aventure en terme de marche, le deuxième jour aura raison de nous avec la traversée de la jungle. Alors pour imager la journée, c'était comme dévalé un hors piste sujet aux avalanches sans skis au pieds. Une journée assez galère, avec pas mal de chutes sans trop de conséquences heureusement. Mais comme tout travail mérite salaire, au bout du tunnel nous découvrons deux magnifiques cascades perdues dans la jungle. Nous sommes seuls pour les admirer et nous y baigner. Un vrai régal pour les yeux et une vraie récompense pour le moral.

Le bon esprit de groupe y est aussi pour beaucoup. Nous avons rapidement brisé la glace, l'absence de barrière de la langue aidante, pour instaurer une bonne ambiance. On se taquine, on rigole facilement, on s'aide et on se soutient mutuellement : parfait.

Mos, notre guide, est issu d'un village Karen. C'est une personne très touchante et attachante, toujours le sourire aux lèvres. Il n'a cessé de nous donner de explications sur la culture des tribus, sur les plantes qu'il ramassait en cours de route pour soigner ses pairs, lui qui aspire à devenir shaman de son village. Un véritable plaisir de le suivre à travers la jungle même si parfois il nous a fait emprunter des chemins complètement fous !

Nous passons donc la nuit dans un camp aménagé dans la jungle. Conditions rustiques une nouvelle fois, repas autour du feu de camp, soupe aux plantes récoltées en cours de route. Terminant la journée en chantant autour du feu et à nous raconter des histoires d'esprits sous la nuit étoilée et la pleine-lune.

Le camp

Enfin une troisième journée plus tranquille niveau marche. Nous avons pu profiter du paysage sans être constamment à regarder où on mettait les pieds de peur de tomber. Seul bémol, les feux de forêts... Nous sommes littéralement passé à quelques mètres d'un début de feu de forêt, impuissants... Et c'est d'ailleurs très impressionnant le nombre de feu que l'on peut apercevoir sur les routes de montagnes. D'après notre guide, il s'agit de feux de forêt involontaires, consécutifs à des oublis de feu de camps ou de jets de cigarettes... Spectacle terriblement triste quand tu vois un pan de forêt partir en fumée sur un flanc de montagne. C'est très frustrant...

Troisième et dernier jour de trek

Puis deux jours de repos pour récupérer. Je me fais inviter à un mariage Karen via mon hôte (encore lui). Si au début notre présence semble un peu intrusive, nous sommes rapidement mis à l'aise pour partager leur délicieux repas.

Voilà voilà... Si initialement j'avais prévu de ne rester que trois jours, j'y suis finalement resté sept jours tellement j'ai fait de belles rencontres et adoré cet endroit.

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Publié le 4 mars 2019

Du reste, en venant à Mae Hong Son, j'ai vécu quelques mésaventures. Je me suis d'abord trompé de bus (que j'ai quand même payé, normal), puis je me suis trompé de stop avec le second et bon bus pour enfin trouvé un van que j'ai surpayé pour arriver à destination... De cette péripétie découle la découverte d'un temple "perdu" entre Soppong et Mae Hong Son. Ce temple au cadre verdoyant, niché entre deux flancs de montagnes et isolé à 1km du premier village, offre la possibilité aux étrangers de s'initier à la méditation dans un monastère. Nous sommes logés, nourris et blanchis gratuitement et le fonctionnement du monastère se base sur les dons.

Moi qui m'initie en autodidacte depuis un peu plus de deux ans, je me dis que c'est une occasion en or qui ne se loupe pas. Comme quoi toutes les bonnes choses ont une fin, mais les mauvaises aussi (et surtout) ! Je reviens donc ici-même après ma semaine à Mae Hong Son.

Dès mon arrivé, je ne me suis pas trompé sur mes impressions extérieures. Le cadre est vraiment magnifique. On est isolé de tout, le soleil pointe le bout de son nez entre les deux montagnes. Des arbres, des montagnes de fleurs, une rivière, des cascades habillent le monastère paisible. Il s'agit véritablement d'un petit havre de paix.

Bien sûr, quelques règles de vie à suivre mais rien de bien contraignant lorsqu'on est dans la démarche de se former à la méditation dans un monastère. Je décide même de m'imposer d'autres règles quitte à vivre le projet à fond. Donc silence complet pendant mon séjour et pas de téléphone ( bon je suis obligé de tricher un jour car j'avais des réponses en attente et des réponses à donner concernant d'autres projets pour la suite 😉). Je pense que depuis mes 13-14 ans et que j'ai un téléphone, celui-ci n'a jamais été éteint plus de trois jours, c'est l'occasion pour lui de se reposer. Et puis on est dans la démarche de se libérer l'esprit de l'égo et du flux de pensées incessant dans notre tête, alors parfait !

A noter qu'il n'y a que deux repas par jour, le matin et à 11h et que ces derniers sont végétariens. Il n'y a pas de miroir, pas de musique et nous sommes tous habillés en blanc, juste des livres sur la méditation et le bouddhisme pour s'occuper. Oui ça fait un peu sectaire présenté ainsi mais ça fait véritablement beaucoup de bien. La vie en communauté est plus agréable, on s'entraide très facilement (on a seulement une heure de "corvée" par jour) et l'ambiance est calme et apaisée. Le fait est que, libéré de tout ce matérialisme et dans une démarche minimaliste, ça soulage énormément l'esprit, enfin personnellement en tout cas. On ne sent pas oppressé par les regards et les jugements, tout le monde semble bienveillant.

Enfin bon je me perds dans les détails. C'est une expérience à vivre (ou pas) selon nos envie et nos croyances ect... Donc mon propos est très subjectif.

Sans m'étaler d'avantage, la méditation est ici à un tout autre niveau que n'est le miens. C'est très dur physiquement de tenir la position sans aucun confort mais j'en tire beaucoup de positif dans la gestion de la douleur et la détermination. Quasiment 6h de méditation par jour en cours collectif, méditation en marchant, assise et allongée sous les principes du Samatha et du Vipassana. A cela s'ajoute 3h de méditation par nous-même.

Les moines sont très à l'écoute, répondent à toutes nos questions. Les cours sont dispensés dans un anglais parfait. On a le droit à quelques sermons bien entendus mais bon... Le message est le même dans toutes les religions finalement.

Une très belle expérience en somme, car celle-ci m'a permis de me tester et de tester beaucoup de nouvelles choses. Phrase bateau, mais j'en sors grandi.

Profitons du moment présent, ne nous laissons pas envahir par les regrets du passé et les craintes du futur. Pas besoin de se créér d'avantage de problèmes, ils viennent déjà sans qu'on ai rien demandé ! Si on a du temps à consacrer à la dépression, à la colère, à la tristesse alors on a du temps pour travailler à se libérer de toutes ces émotions, ne pas se laisser envahir par ses pensées et reprendre conscience de soi-même, de son corps et de son esprit. Reprendre conscience de notre respiration, de notre marche... reprendre conscience de la vie brute et mettre de côte notre égo et notre image. Se définir par le verbe Être plutôt que le verbe Faire. L'essentiel se trouve là et c'est ce que je retiens de cette semaine.

Voilà, c'était la petite parenthèse spirituelle de mon voyage, si jamais vous avez des questions, pas de soucis. Pas trop de photos cette fois-ci étant donné que je n'avais pas de portable du coup mais il s'agit du Wat Pa Tam Wua si jamais ça vous intéresse et si vous voulez voir des photos.


Wat Pa Tam Wua

Prochainement, je retrouve ma famille avant de changer d'air vers le Cambodge !


Keepthefireburnin'

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Publié le 22 mars 2019

Après quelques jours passés en famille et des retrouvailles bien méritées 9 années plus tard, départ pour le Cambodge.

Il s'agit donc d'un séjour express dans ce pays suite aux changements d'itinéraire et de plan de voyage. Une semaine seulement à consacrer à Phnom Penh et aux temples d'Angkor près de Siem Reap.

En si peu de temps, il s'agit de faire des choix pour "rentabiliser" la visite des lieux si j'ose dire. En chemin je rencontre Hélène, une autre française en vadrouille ayant le même plan que moi. Nous "survolerons" donc le pays ensemble.

Je consacre donc deux jours à la Capitale Khmer pour me rendre dans le palais royal et la pagode d'argent dans un premier temps. Le style plus épuré, tout en sobriété, ainsi que l'architecture plus simple contrastent avec ce que j'ai pu voir en Thaïlande. Assez sympa mais bon sans plus personnellement.

Puis nous pourrons en apprendre d'avantage sur la période noire des Khmers rouges durant laquelle bon nombre de Cambodgiens perdront malheureusement la vie. Visite de la prison S21, ancienne école reconvertie en prison où des centaines de Cambodgiens et d'étrangers seront enfermés. Enfermés mais aussi affamés, maltraités et torturés pour leur soutirer des pseudos aveux de collaboration avec la CIA (dont ils ignoraient même l'existence) à l'encontre de la clique de Pol Pot. Ceux qui ne succombaient pas à ces atrocités étaient menés aux Killing Fields, à quelques kilomètres de là, pour être exécutés de diverses manières dont je vous épargne les atroces détails.

Moi qui ne connaissais que très sommairement ce pan de l'Histoire Cambodgienne, ce fût un moment très difficile. Des visites accompagnées d'audioguides franchement bien mis au point qui nous mettent directement dans l'ambiance. Personnellement, dès que j'ai pénétré ces différents lieux j'ai pu ressentir une pesanteur sur mes épaules, un malaise, des frissons d'horreur. La manière dont les gens ont été déportés dans les campagnes, les familles déchirées, les pseudos opposants torturés et même les bébés exécutés de façon si brutale... Complètement inhumain, gros sentiment d'incompréhension car rien n'est logique du début à la fin de cette période, c'est un non-sens total... Nous avons essayé de recueillir les avis des Cambodgiens eux-même. La plupart du temps, au sein des familles, les parents ayant vécu cela ne veulent pas en parler et juste oublier. Les jeunes veulent reconstruire et avancer.

Très triste d'apprendre tout ça mais enrichissant tout de même...

Puis quelques jour sur Siem Reap pour se consacrer aux temples d'Angkor. J'ai détesté. Bon se chopper une Tourista la veille de commencer le tour, la chaleur accablante et les touristes par milliers n'auront pas aidé. En soi, le site est beau, l'architecture magnifique malgré les vandalismes ect... Mais bon, difficile d'apprécier le site dans ces conditions. Et je suis désolé mais franchement quand tu vois les bus de chinois débarquer, t'as plus la place pour apprécier, car la moindre pierre est prétexte pour faire un shooting photo... Et si seulement ils faisaient attention aux autres, mais non...

Bref, je ne garderai pas un souvenir impérissable du Cambodge mais c'est entièrement ma faute. C'est un pays qui mérite plus de temps, d'être mieux visiter et de sortir des sentiers battus. Tous les gens avec qui j'ai parlé ont véritablement apprécié ce pays, en visitant les autres coins.

Pour autant, les gens sont souriants comme toujours, très aidants, ça je m'en souviendrai !

Visiter ce pays sur un rythme effréné, de manière très très très touristique, ça ne me correspond pas du tout. J'aime prendre mon temps et me perdre dans les lieux que j'apprécie, chose que je n'ai pas pu faire ici ! Ça tombe bien, je pars à la conquête du Laos et de ses habitants qui ont la réputation de vivre tranquillement et lentement !

A charge de revanche, je reviendrai Cambodge !

Temples d'Angkor

Passage de la légendaire frontière terrestre Laos-Cambodge avec pots-de-vin pour obtenir son visa et ses tampons. Officiellement, le visa c'est 30$ pour les Français. A la frontière Cambodgienne, on commence par me demander 2$ pour le tampon de sortie sur mon passeport. C'est illégal, les tampons sont gratuits. Je lâche les riels Cambodgiens me restant pour à peine un dollar, histoire de chopper mon passeport déjà tamponné. Entre les deux frontières, j'échappe à la pseudo visite médicale de pseudo médecin en blouse blanche qui te prennent juste la température en échange d'1$ supplémentaire. A la frontière Laotienne, on me demande 31$ pour le visa au lieu des 30$ sous prétexte d'Overtime. Comprendre qu'on arrive après l'heure de fermeture qui est à 16h30, or il est 15h50... Yes super. Et enfin, avant de me rendre mon passeport, on me redemande 2$ pour "frais de dossier", puis après on me dit que c'est du "Overtime", puis après "Activation du visa" et enfin dans une ultime négociation pour le tampon d'entrée... Faut se mettre d'accord les gars, quitte à vouloir me raquetter faut bien ficeler le truc... Bref corruption bonsoir. Épuisé par la Tourista, le trajet en van sur les routes dégueulasses, sous la pression du transporteur et étant seul à poser des questions, j'ai pas cherché trop loin et j'ai payé les 35$ au total donc. C'est toujours aussi rageant en y repensant. 5$ ce n'est pas grand chose dira-t-on, mais participer à cette mascarade c'est rageant.

Bref.

Première étape aux 4000 îles à l'extrême sud du Laos, sur l'île de Don Det pour être plus précis. Lieux très peace, très tranquille, les Laotiens font honneur à leur réputation. Visite de l'île et de la petite voisine (Don Khone) à vélo sur chemin chaotique mais sympathique. Découverte des grandioses cascades de Li Phi ! Un endroit merveilleux et impressionnant ! De nombreux Français sur l'île avec qui j'ai sympathisé et fait la fête durant trois jours consécutifs ! Ça fait du bien de se relâcher après le Cambodge !


Paisible Laos

Ils sont drôles ces européens qui veulent se mesurer aux Français à la pétanque ! Bon par contre les Laotiens, c'est une autre paire de manches, des tireurs d'élite, des snipers même ahah !

Maintenant direction Paksé puis Thakhek pour réaliser les loops à scooter !

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Publié le 17 avril 2019

Ça fait longtemps que je n'ai pas écrit mais je suis toujours en vie ! C'est juste que je ne prends pas le temps de le faire... so don't worry !

Promis, je m'y attaque prochainement ! Plein de bonnes choses à raconter, paysages, rencontres, tout ça tout ça !

La bonne bise !

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Publié le 23 avril 2019

Direction Paksé donc avec la découverte des transports Laotiens. 1h de pause toutes les 1h30 de routes, autant dire que chaque voyage devient rapidement une épopée fantastique... Mais bon, l'essentiel est d'arriver à bon port et toujours avec ma Tourista !

Paksé est une toute petite ville en bord de Mékong, point de départ d'une boucle souvent réalisée en scooter traversant le plateau des Bolavens. Région du Laos qui regorge de cultures de cafés, de minorités ethniques et de cascades. Tourista oblige, je décide de prendre un tour organisé pour réaliser la boucle de quelques centaines de kilomètres en un jour seulement et en van climatisé. Riche touriste que je suis. Pas trop de regret au final, les cascades sont jolies mais rien de fou non plus, le café est très bon cependant et les routes chaotiques ne me font pas regretter d'avoir pris ce tour.


Plateau des Bolavens, Paksé

Puis direction Thakhek. Un trajet annoncé de 6h en bus VIP, finalement, ce sera 11h30 en bus local ou plutôt dans un vrai four.

Mais là encore, l'essentiel est d'arriver à bon port. Durant ce périple sans fin, je fais la connaissance de Finn, un Allemand avec qui je me lance dans la boucle de Thakhek, soit 450km en scooter dans le cœur du Laos. La route est belle et parfaitement praticable, le paysage montagneux magnifique à observer tout en conduisant.

Une première journée dédiée à la visite des grottes, à l'observation de cascades.

Premier jour sur la boucle de Thakhek

On se trouve un petit Bungalow à Thalang, pour pas cher et on profite d'un sommeil bien mérité après une partie de pétanque gagnée aisément (désolé les Allemands).

Le lendemain poursuite de notre route et nouvelle visite de la grotte du dragon, puis petite pause bien méritée dans un "Cool Springs" pour se rafraîchir dans un décor de rêve. Nous finissons notre journée en atteignant Kong Lor, point d'orgue de la boucle de Thakhek. Un petit village du même nom jouxte cette grotte et ses 7,5km navigables.

Deuxième journée sur la boucle

Une troisième journée rythmée par la visite de la fameuse grotte, présentant une immense hauteur sous plafond, plongée dans la pénombre. Le navigateur semble connaître la grotte comme sa poche et manœuvre notre barque avec une dextérité déconcertante, évoluant grâce à la simple lumière de sa lampe frontale. Au terme de cette expérience, nous arrivons dans un village proposant des tissus de manufacture locale, des boissons fraîches ect... Ici, les gens vivent du tourisme majoritairement.

Kong Lor Cave et ses alentours

Pas trop de photos de la grotte en elle-même, la faute à l'obscurité.

Suite à cette visite, je reprends mon scooter pour parcourir plus de 150km de Highway et retrouver mon point de départ, laissant Finn à Kong Lor.

Trois journées riches en paysages grandioses, j'ai pris un énorme pied à parcourir ces 450km en scooter.

Sur ma lancée, je décide de prendre un sleeping bus de nuit pour rejoindre Vientiane, sans m'y arrêter, pour ensuite atterrir à Vang Vieng pour ma prochaine étape. Un nouveau trajet qui ne fût pas de tout repos, mais je garde mes anecdotes pour un article dédié à mes péripéties de voyage !

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Publié le 23 avril 2019

Vang Vieng, petite ville du nord Laos, connue et reconnue pour son caractère festif. Il y a quelques années encore, la principale activité était de pratiquer le tubing. Le principe est simple, descendre la rivière à bord d'une chambre à air de pneu de tracteur, s'arrêter à tous les bars donnant sur la même rivière pour consommer de l'alcool. Pas besoin de vous faire un dessin, c'était très dangereux et de nombreuses personnes perdirent la vie ici. Et c'est sans compter sur les divers "Happy Cocktail" et diverses drogues qui tournaient dans le coin. De ce fait, le gouvernement fît une grande Razzia il y a quelques années en durcissant les lois, en faisant fermer la plupart des bars et en punissant les dealers de drogues. Depuis, la ville s'est assagit, restant tout de même encore très fêtarde. De plus, il ne faut pas se leurrer, on trouve toujours "tout ce qu'il faut" sur place.

Bref, tout ceci n'étant pas véritablement mon dada, mon séjour ne sera que succinct. Je décide de prendre mon sac à dos et mes jambes pour parcourir les alentours, à travers les villages, à la recherche de point de vue à escalader. Durant ma marche je suis sans cesse dépassé par de bruyants buggy, remplis de chinois et de coréens se rendant dans un fameux blue Lagoon, pour y reproduire un scène de film. Très peu pour moi.

Non sans mal, je gravis trois points de vue magnifique, offrant un panorama à 360° sur la vallée et la ville de Vang Vieng.

Viewpoints à Vang Vieng

Je déjeune dans un petit restaurant, géré par une asso locale. Des bénévoles, en majorité Français quand j'y suis allé, donnent des cours d'Anglais aux enfants locaux. Ils vendent également des produits (savons, bijoux...) destinés à financer la scolarisation des enfants. Une belle initiative mais j'ai malheureusement oublié le nom du restaurant... Sao quelque chose d'après mes souvenirs. Les jeunes Laotiens sont avides de savoir et se démènent pour apprendre l'anglais. Souvent je les ai vu parler anglais entre eux, le plus possible, pour s'entraîner et s'améliorer.

Une belle échappatoire pour profiter des magnifiques paysages de Vang Vieng et pour éviter sa frénésie. Prochaine étape Luang Prabang !

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Publié le 23 avril 2019

Ancienne Capitale royale jusqu'en 1975, il s'agit d'une charmante ville à taille humaine, longeant le Mékong.

Pour faire simple, j'y suis resté 5 jours et je n'ai rien fait d'autre que de m'y reposer... Après avoir parcouru tant de kilomètres, c'est toujours appréciable de se reposer. Une sorte de mise en abîme, des vacances à l'intérieur des vacances. J'ai simplement flâné dans la ville, gravit le Mont Phousi, point culminant de la cité, lu mes livres et chillé dans un bar très sympa au bord de la rivière Nam Kham.

C'est d'ailleurs dans ce même bar que je retrouve Nicolas et Virginie, un couple de français que j'avais rencontré à Thakhek, ainsi qu'Adeline, une autre Française avec qui j'avais pris contact pour avoir des infos sur Laos.

Le lendemain, Alban, un de mes anciens colocataire à La Roche sur Yon, me rejoint pour une semaine de vacances. L'alchimie opère entre nous cinq et nous décidons de poursuivre la semaine suivante ensemble.

Luang Prabang

Je profite de mon séjour ici pour faire ma demande de visa pour le Vietnam et nous voilà partis à la conquête de Nong Khiaw !