Carnet de voyage

Vietnam du Sud

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Voyage de trois semaines dans le Sud du Vietnam.
Mars 2025
3 semaines
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Publié le 23 février 2025

Enfin nous sommes arrivés sur le sol vietnamiens après de longues heures de vol et un arrêt à Canton. Le vol entre Canton et notre destination finale s'est bien déroulé. J'ai eu l'occasion de partager ce vol avec un voisin "Masticateur- aspirateur compulsif". Un chinois, il avalait son repas à grands coups de succions pour ensuite mâcher la bouche grande ouverte, il nous regarde du coin de l'œil des fois qu'on y aurait pas prêter attention. A la fin de son repas, je me suis même dit qu'il allait m'éructer à l'oreille pour me faire partager son bonheur gustatif.

Good Morning Vietnam. 

Atterrissage paisible ce 1er Mars à 09H40 pétante, heure locale. Pour connaître le décalage horaire entre la France et le Vietnam, retirez 06 heures. Donc, 09H40, ça pique un peu.

Cette cité balnéaire accueille tout de même 300 000 Habitants. Elle borde la mer de chine méridionale et offre l'une des 20 plus belles baies du monde avec sa plage de sable blanc, longue de 7 kilomètres.

Notre hôtel est plutôt bien placé, nous percevons notre chambre à 11H00, elle est située au 19eme étage et nous offre une vue unique sur la mer.

Stèph s'écroule sur le gigantesque lit et se fait une petite sieste bénéfique. Quant à moi, je ressors afin de trouver un opérateur téléphonique. Comme toujours, nous mettons dans nos téléphones, une carte SIM du pays, ainsi nous disposerons d'une connexion internet partout. Je ne trouve pas tout de suite le magasin dédié. Difficile de me renseigner sans internet dont je ne dispose pas encore dans le pays. Je demande à un Vendeur de rue qui recherche sur son téléphone le dit magasin. Il appelle ensuite un Grab (l'équivalent d'Uber en France) afin que le conducteur m'amène directement au magasin. Un scooter arrive et je monte derrière le conducteur. Il peine un peu pour démarrer, je me demande bien pourquoi, serait-ce le passager qui fait peiner son moteur ? Il me dépose au pied du magasin de téléphonie où je suis reçu par une horde de jeunes vendeuses, tout sourire aux lèvres. Je passe les détails mais je repars bredouille car j'ai oublié mon passeport, rien ne peut se faire sans ce sésame. Sans me perdre, je retourne à pied à l'hôtel où je retrouve Stèph, dans le gaz. Je m'écroule sur le lit pour une petite sieste d'une bonne heure.

Réveillés, nous nous faisons violence pour nous lever, quitter la fraicheur de la clim pour retrouver la chaleur extérieure, elle est supportable malgré les 30 degrés affichés. Le ciel bleu nous fait un bien fou … Loin de la grisaille des derniers mois orléanais.

Ca y est, nos cartes SIM sont dans nos téléphones, nous allons pouvoir nous promener plus facilement. Nous errons sans but dans les rues afin de découvrir le quartier proche de notre habitation. Nous prenons un café frappé … il est sur un lit de glace et, comment dire, il est fort, très fort. Ca ne nous empêchera pas de dormir aujourd'hui, mais il faudra faire attention les jours suivants. La nuit tombe vers 18H00, un petit vent marin vient rafraichir les rues de la ville. Nous partons à la recherche d'un scooter, ainsi nous pourrons nous éloigner de la ville pour découvrir les alentours. C'est compliqué de trouver un loueur et, surtout, un scooter de disponible. On en trouve un dans une petite rue, le frein avant n'a pas l'air très opérationnel, mais ça devrait aller. Nous l'enfourchons et partons découvrir les rues animées de notre quartier bordant la mer. Nous trouvons un Night Market spécial touristes, nous le traversons rapidement pour arriver dans une petite rue adjacente où nous repérons un boui-boui dont les tables sont occupées majoritairement par des locaux. On s'y installe. On commande le plat local, un nem nuong. Une sorte de rouleau de printemps que nous composons nous mêmes avec le contenu du plateau qui nous est servi. Sincèrement, c'est délicieux, du porc fermenté avec plein de légumes, papayes, carottes, salade, des herbes que nous ne connaissons pas forcément.

Nem  nuong. délicieux

Les repas terminé, nous rejoignons la plage, nous trempons nos pieds dans l'eau fraiche de la nuit. Des enfants s'amusent avec des cerfs volants sur la grande place. C'est paisible. Nous retournons ensuite à notre hôtel pour nous coucher, non sans avoir plongé dans l'eau de la piscine qui nous rafraichit.

Lorsque j'ai rédigé cette bafouille, j'avais à ma gauche ce spectacle à travers la fenêtre de la chambre.

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Couchés à 20h00. Normal, après n'avoir quasiment pas dormis durant presque 36 heures, le corps a besoin de recharger ses batteries. La chambre est vraiment confortable, nous ne percevons aucun bruit pouvant troubler notre sommeil. Pourtant dehors, c'est Samedi soir et, alors que nous profitions de la douceur maritime du soir, des rues animées nous percevions les musiques ça et là.

Je me suis levé tôt, 04h30, le décalage horaire est très légèrement perceptible mais je ne ressens pas de fatigue. Une heure plus tard, le soleil a pointé ses lumières à l'horizon, juste au dessus de la mer de chine. Les couleurs offertes sont plutôt chouettes. Steph continue son somme, elle est capable de passer 12 heures dans son lit à se requinquer. Un peu plus tard, vers 08h30, elle se lève enfin et nous allons profiter du petit déjeuner proposé dans l'hôtel. Nous avons un très très large choix dans les plats qui nous sont proposés. Alors que Steph se contente d'un petit déjeuner occidental, je me jette sur les préparations vietnamiennes, c'est super bon. Nous prenons néanmoins un café, il est solide, très solide. D'ailleurs, qu'on ne me parle plus de café Italien pour me le présenter en ristreto ou autre car ici, le café est une vraie religion. Il nous est servi le plus souvent chaud dans un verre rempli de glaçons. Pour qu'il soit servi uniquement chaud, il faut le préciser. Le café est fort, très gouteux mais fort. D'ailleurs, le Vietnam est le deuxième pays producteur de cafés au monde.

Le petit déjeuner avalé, nous récupérons notre scooter pour partir au nord de la ville à une trentaine de kilomètres de là. Nous longeons la mer, quelques personnes se baignent déjà. Il faut préciser qu'il fait près de 28 degrés et que le soleil est déjà haut dans le ciel. Nous partons tout d'abord visiter un temple, le Po Nagar.

 Po Nagar

Nous reprenons ensuite la route direction les cascades de Ba Ho. La route est belle, notre scooter nous rappelle qu'il n'est pas de toute première jeunesse, la jauge de température flirte de près avec la zone rouge que nous atteignons de temps en temps quand la route monte un peu. J'atteins facilement les 45 kilomètres à l'heure, une bête de course ... Il n'y a rien à faire que s'assurer que nous ne prenions pas feu. Nous atteignions notre objectif sans tracas. Le site est sympa, de nombreux touristes sont présents, surtout des Russes. Il y en a partout de ces gens là, d'ailleurs c'est la troisième langue utilisée pour traduire les menus après l'Anglais et le Chinois.

Le site est très sympa, il y a de l'accrobranche et pleins d'autres activités de plein air. Nous, nous souhaitons seulement aller dans les piscines naturelles qu'a formées la rivière. L'eau n'est pas transparente, elle ressemble plutôt à l'eau qui sortirait d'une machine à laver le linge, un peu bleutée presque nuageuse. Elle ne fait pas du tout sale. Le chemin pour parvenir aux diverses piscines naturelles est fléché. Il y a des cordes, des pitons ancrés dans la pierre, des ponts en bambous bringuebalants de gauche à droite. Ce n'est pas si simple du tout pour accéder au graal, Il faut littéralement effectuer un parcours sportif mais nous parvenons à trouver un endroit où nous nous décidons de nous baigner. Nous évitons le choc thermique mais nous entrons dans l'eau qui n'est pas si froide que cela. Des poissons nous prennent pour cible et commencent leur repas en mangeant les peaux mortes de nos jambes, ça picote sans douleur.

Nous restons deux bonnes heures sur le site puis nous reprenons le chemin de Nha Trang (prononcez Nha Tiang). Nous nous arrêtons à un petit village de pêcheurs où nous abordons un jeune couple avec qui nous échangeons en Anglais. Ils venaient de passer une partie de l'après midi, sur une cabane plantée sur la mer à pêcher tranquillement et profitant du paysage. Au même instant, une femme s'arrête à côtés de nous et balance un sac plastique plein de détritus directement dans la mer ... Les jeunes nous expliquent, confus, qu'il est difficile de faire changer les mentalités des anciens qui ont toujours fait ainsi.

Nous reprenons notre route sur notre cheval de fer, pour retrouver la circulation dense de la ville. Nous nous arrêtons à un marché. Il est un peu trop tôt, 16h00, le marché sera totalement actif aux alentours de 17h00. Nous retournons à notre hôtel et nous délassons paisiblement. Nous ressortons plus tard, la nuit est déjà tombée. Nous trouvons une gargote en bord de rue où nous mangeons un délicieux Bo Bun. Puis, nous irons nous faire masser les pieds durant une bonne heure. De retour à l'hôtel, nous ne mettons pas longtemps pour nous endormir. Demain sera un autre jour.

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Mieu island

Jour 3

Publié le 3 mars 2025

07h30, c'est autant mon heure de réveil que le nombre d'heures où j'ai dormi sans éveil intempestif. Quel plaisir de retrouver une literie confortable, ferme, très ferme même, parfaite pour moi.

Le petit déjeuner avalé, nous chevauchons notre fidèle destrier pour aller conquérir Nha Trang et son grand temple, la pagode Long Son.

Nous allons tout d'abord vous faire part de ce qu'il s'est passé hier lors de notre retour de la cascade ba oh. Nous étions à une station service pour que le pompiste nous remplisse le réservoir (oui, au Vietnam on est servi). Alors qu'il venait de terminer le remplissage de notre véhicule, il va faire de même avec la moto d'un homme âgé stationné tout à côté de nous. Sans prévenir, l'homme venait de payer notre plein d'essence sans aucune raison. Nous l'avons remercié car nous ne savions pas quoi dire d'autre, il ne nous en avait pas laissé le temps. Nous avons échangé nos prénoms, un énorme Merci ... Et il est reparti, nous laissant là, interloqués. En questionnant le pompiste, celui-ci a haussé les épaules en souriant, voulant probablement dire "c'est comme ça".

Revenons à la journée, troisième du nom. Direction le grand bouddha blanc. On roule comme on peut tant la circulation est dense. Nous faisons un petit arrêt à la cathédrale du Christ-Roi de Nha Trang, mais un panneau indique les horaires d'ouverture ... Dommage. Nous reportons et je décide de couper à travers les ruelles. C'est un dédale qui, au fur et à mesure de notre progression, se rétrécit jusqu' à ce qu'un cul de sac m'oblige à faire demi-tour. Malheureusement, la rue ne me permet pas de le faire. Me voyant dans l'embarras, un homme ouvre la grille de son domicile. J'opère une manœuvre, puis nous repartons après avoir chaleureusement remercié l'homme providence. Nous récupérons un grand axe qui nous mène sur la voie de Bouddha. Vous verrez sur la vidéo de fin comment traverser une rue encombrée sans embûche.



Buddha couché

Le site est chouette, l'entrée est gratuite ce qui est assez rare ici. Il fait très chaud aujourd'hui, l'ombre est salvatrice. Des agents de sécurité 'gardent' les lieux. Ils sont assis sur de toutes petites chaises en plastique, comme celles de nos jardins mais pour enfants. Chacun a son ventilateur et son parasol, nous les envions presque vu la touffeur des lieux.

Après cette visite, nous avons roulé sans but précis. Steph me demande de nous diriger vers le port... Qu'à cela ne tienne, en voiture Simone... Un coup d'éperon dans le cyclo et notre vitesse atteint les 45km/h, c'est grisant.

Stopppppp, un café. Elle devient adepte du café Robusta... Servi chaud sur des glaçons. Elle me fait mentir, elle prend un chocolat chaud sur glace .... Beaucoup de glace. Ça nous fait du bien.

Nous repartons en traversant une sorte de quartier riche mais sans vie ou presque. Nous retrouvons plus loin l'animation typiquement vietnamienne avec son marché de rue, ses restaurants de rue, ses vélos, scooters ... La vie.

Plus loin, nous arrivons au port, ce n'est pas vraiment indiqué. Les maisons alentour nous font penser à celles de Montréal, gigantesques, les unes collées aux autres, une piscine et quasiment pas de terrain. Moche.

Sur le port, un couple nous aide à effectuer un choix entre les différentes îles où nous rendre. Nous privatisons un yacht ... Heu... Un bateau de pêche. Il nous amène sur l'arrière d'une des îles, "Mieu island". Ce serait plus sympa s'il n'y avait pas toute cette population de Chinois, c'est impressionnant ce qu'il y a sur cette minuscule île. À Nha Trang, ce sont des Russes et là des chinois. Ils ne respectent rien. Nous avons choisi tranquillement un emplacement où personne n'était et là, la fourmilière arrive et s'agglutine à nous.

Ce n'est pas grave nous nous baignons dans une eau claire et tiède. Les poissons ne sont pas légion.

Avant de quitter les lieux et de rejoindre notre bateau, nous nous rinçons à l'eau douce. Une dame nous refile un seau d'eau et une casserole, nous indique la cabine moyennant 10000 Dôngs. Nous sommes millionnaires ici, alors 10 000 Dôngs qu'est ce que c'est.

Le capitaine du bateau est pile poil à l'heure. Nous sommes obligés de slalomer à travers la horde de chinois agglutinés sur le ponton.

Je remercie encore mes parents et la Police pour l'éducation que j'ai reçue... Aucun chinois n'a été poussé à la baille .... Je le regrette presque et, à voir le sourire de Stéph, elle aussi.

La traversée pour rejoindre notre monture se passe aussi bien qu'à l'aller. Le soleil descend à l'horizon pour se cacher derrière la montagne proche.

Nous avalons un ban mih ... C'est une sorte de sandwich avec du pain mais à la vietnamienne, nous adorons.

Ce soir, c'est un peu particulier car nous n'avons pas réservé de chambre. Nous quittons Nha Trang pour rejoindre Sai Gon. Nous allons tester le train de nuit.

Juste avant j'en profite pour tester le coiffeur local, c'est très bien surtout pour 150 000 Dôngs. Nous dînons à nouveau d'un bun bo (150 000 Dôngs repas et boissons). J'hésite à le comparer avec celui d'hier tant il est délicieux.

Nous sommes en Gare, le train arrive. Je cesse ma soulante diatribe.

Nous vous raconterons tout ça demain.

La bise à toutes et tous.

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Publié le 5 mars 2025

Une nuit mémorable dans le train qui nous a amenés de Nha Trang à Ho Chi Minh (Sai Gon comme ils disent ici).Nous avions réservé nos couchettes dans un compartiment de quatre couchages afin de nous sentir bien, à l'aise.Les deux lits supérieurs étaient occupés par deux femmes qui ne faisaient pas de bruit. Je me suis assuré qu'elles n'étaient pas mortes, on ne sait jamais, je suis sensible aux odeurs. Nous nous installons après avoir fait chacun notre lit. C'est spartiate, les couchages ne sont pas très larges et le matelas est raide. Tant pis.

Nous n'avons pas réussi à fermer l'œil de la nuit. Le train nous bringuebalais dans tous les sens, nous ressentions toutes les jonctions des rails. Pas top.

Nous arrivons à Ho Chi Minh ville, on prend rapidement un café et un petit encas, il est 06h00 du matin.

Café chaud sur glace et son thé
Encas du matin

Nous prenons un Grab pour nous rendre chez un lueur de scooters. Nous avons l'intention de faire une grande boucle à partir d'Ho Chi Minh en passant par le sud du Vietnam.

Pour ceux qui ne le savent pas Grab est une application nous permettant de commander un véhicule à partir du lieu où nous nous trouvons en indiquant le lieu où nous voulons nous rendre. Lorsque les lieux sont définis, l'application nous fournis une liste de véhicules en affichant clairement le prix de la course. Aucune surprise n'est possible et vous payez lorsque à l'arrivée sur votre destination. Aujourd'hui, nous avions 8 kilomètres à parcourir soit 30 minutes de Grab, nous avons payé le tout 2Euros40.

Nous sommes arrivés chez le loueur de scooter où nous avons pris un 110 cm3 avec extension de porte bagage. C'est l'engin idéal ici pour se mettre au rythme de la circulation locale. Tout notre bardas est installé, Steph a tout juste la place derrière moi et c'est parti.

Là nous ne sommes plus à Nha Trang, la circulation est vraiment, mais alors vraiment très différente. Beaucoup plus dense. Je verrais à vous le présenter un peu plus tard, là, je me concentre sur notre itinéraire. La route n'est pas agréable durant les 50 premiers kilomètres, il y a vraiment beaucoup de circulation et, comme partout ici, les véhicules peuvent venir de la droite, couper par la gauche, nous dépasser par la gauche ou par la droite, et même, venir en sens inverse par notre droite. Concentre toi Dam, concentre toi.

Steph me demande de m'arrêter, elle a repérer un magasin, une échoppe pleine de fourre-tout. Elle y achète deux coussins pour nos petits culs. Tant mieux, la route est chaotique bien que goudronnée et l'on ressent chaque bosse et chaque creux affligeant des douleurs à nos popotins. Les gens qui nous croisent et voient nos coussins se marrent, on s'en fout, nos culs vont mieux.

La route est longue, nous croisons de moins en moins de monde dès lors que nous entrons dans le delta du Mékong C'est très vert, nous croisons des plantations de fruit du dragon, des plantations de bananiers, de cocotiers. Le limon des 9 bras du Mékong enrichis les sols permettant ainsi aux plantes de croitre facilement. C'est très vert, nous croisons encore quelques rizières, cela dégage une odeur douce, comme celle du riz qu'on laisse tremper dans l'eau froide pour le rincer avant de le cuire.

Nous prenons souvent le bateau pour traverser les bras de rivière. C'est d'une telle facilité ici. Le bateau arrive, les véhicules montent, on s'acquitte de la somme demandée et c'est parti. A l'arrivée, le capitaine abaisse le plateau de descente et tout le monde repart, à peine la terre touchée. En tout, nous avons effectué 6 traversées avec ces bacs, nous en avons eu en tout pour 1euro30. C'est dérisoire vu le service proposé et la rapidité à laquelle tout se fait.

Sur le 6eme bateau. Là le bateau n'a pas de plateforme pour monter à bord notre véhicule. Un homme vient prendre les commandes de mon destrier pour monter sur le bateau. Le passage est tout petit mais il fait ça avec une telle dextérité, j'en reste pantois. Nous nous asseyons à l'ombre, sous la cabine de commandement, le bois du bateau craque, grince, tel un bateau de pirate pris dans un grain. Le Mékong est large et très remuant. La surface est ourlée de vaguelettes. C'est la traversée la plus chahutée par le mouvement du fleuve. Steph n'est même pas malade, je me demande si son problème d'oreille interne n'aurait pas réglé ses soucis de mal des transports. Tant mieux, tout va bien pour elle.

Je vous ai dit un peu plus haut, que nous nous étions mis à l'ombre alors que nous traversions à bord du sixième et dernier bateau de la journée. C'est parce que le soleil tape, mais alors il tape très fort. J'ai été contraint d'acheté des manchons pour les bras, tellement le temps de cuisson que mes bras venaient de supporter était dépassé. Je suis tout noir avec un peu de rouge quand même. J'ai pas de brulure.

Ca explique beaucoup mieux pourquoi nous croisions des gens habillés de la tête aux pieds. Certains mettent même des masques qui ne laissent que les yeux visibles. Nous comprenons beaucoup mieux maintenant.

Nous recherchons maintenant le premier hôtel réservé. Nous le trouvons, il borde la ville de BEN TRE, entouré d'une végétation luxuriante. Nous cherchons quelqu'un à qui nous adresser, en vain. Nous entrons sur la propriété, nous avons l'impression que c'est abandonné. Nous apercevons une piscine un peu plus loin et un homme qui brûle des végétaux. Aucun moyen de communiqué avec lui, l'anglais lui est inconnu. Un autre homme se présente, mais il ne semble pas savoir que nous avions booké une chambre. nous décidons de partir, l'ensemble ne nous paraît pas clean. Nous reprenons la route et encore une dizaine de bornes pour aller dans un second hôtel avec piscine. Oui, vue la chaleur et nos peaux cramoisies, nous avons envie de nous plonger dans l'eau fraiche.

Nous trouvons notre location toujours dans la proche banlieue de BEN TRE. L'hôtel est planté dans un complexe tout neuf, voire à peine terminé. Eureka, la réceptionniste parle Vietnamien et pas du tout l'anglais. Elle souris et est vraiment très sympathique. Nous obtenons tout de même notre chambre qui doit bien faire 50M². C'est propre. Nous nous changeons rapidement après avoir pris une bonne douche .Il ne faut pas oublier que le dernier rinçage remonte à la veille sur l'île et que nous avons passé une nuit dans un train et la journée sur la route pleine de poussière.

Nos maillots de bain sont sur nous, à nous l'eau fraiche bienfaitrice.

Une femme arrive devant nous et nous explique que la piscine est fermée pour entretien. Ils entretiennent quoi, il n'y a personne dans l'hôtel à part Steph et moi. Je regarde l'eau de la piscine et je me dis que je ferais mieux d'aller me baigner dans le Mékong. Déçus, nous retournons dans notre chambre climatisée, au moins la fraicheur de l'air nous fait elle du bien.

Nous ressortons un peu plus tard pour nous restaurer dans un bouiboui. Nous mangeons un Pho (prononcez "Feu".) au poulet et boulettes de bœuf. C'est parfait. Ca n'est que le second repas de la journée après celui de 6h du mat'. Je vois certains qui doivent dire que ça ne doit pas me faire de mal de manger moins ... mouais.

Nous nous enduisons les membres noircis d'huile de coco et nous partons nous pieuter. Les deux dernières journées ont été longues.6eme bateau. Un homme vient prendre les commandes de mon destrier pour monter sur le bateau. Le bois du bateau craque, grince tel un bateau de pirate en plein grain. Le Mékong est large et très remuant. La surface est ourlée de vaguelettes. On arrive bientôt.

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Malgré les quelques déboires avec l'hôtel, nous avons très bien dormi. Le petit déjeuner était correct mais sans plus. Il ne fallait pas demander un jus d'orange de plus que ce qu'il n'était fourni. Je ne recommanderais pas cet hôtel dont les personnels de l'accueil sont incapables d'aligner deux mots d'anglais afin d'être compris par les touristes. L'hôtel était désert, je sui certain que nous n'étions que tous les deux pour passer la nuit ici. C'était étrange cette sensation de vide. D'où ce sommeil dans un silence profond, jusqu'à ... l'alarme à 06h30 du matin. Heureusement que j'étais déjà sur le pied de guerre. Steph a été réveillée violemment et il ne faut jamais brusquer une Steph qui dort ... les cons.

Nous avons refait nos sacs et chargé notre destrier, nos coussins sous nos fesses, et en avant ... (non pas Guingamp), direction une petite 'Homestay' qui a l'air bien sympa. Nous n'avons fait qu'une vingtaine de minutes de route, mais nous sommes plus éloignés de la ville de BEN TRE. Nous sommes toujours dans le district du même nom. Arrivés sur place, nous sommes reçus par une femme à qui nous demandons de visiter la chambre, elle nous en donne le tarif, puis après quelques secondes de réflexion de notre part, le baisse un peu ... nous n'avions rien demandé et nous ne comptions même pas le faire. J'ai hésité à réfléchir de plus bel, histoire d'alléger la faible note d'hôtel. Nous prenons la chambre qui borde une rivière, un bras d'eau entre le Mékong derrière et la Ham Luong River devant (un bras secondaire du Mékong). La chambre est propre, épurée mais parfaite pour nous.

Nos sacs laissés dans la chambre, nous reprenons la route sans réel objectif sinon une pagode chinoise que j'avais remarquée ce matin juste avant de prendre la rue de notre logement. Les portes sont ouvertes, nous entrons sur le lieu qui est arboré de magnifiques bonzaïs. Nous profitons du lieu et de sa sérénité. En face, de l'autre côté de la rue, se trouve un vendeur de bonzaïs. Stéph qui aime beaucoup ce type d'arbre entre sur le chemin. Un premier chien aboie en venant à sa rencontre, un autre, puis encore deux autres arrivent. Le dernier qui les rejoint dans ce concert d'aboiements nous contraint à reprendre la route sans prendre le temps de visiter les lieux. C'est quand même dommage, ça aurait fait très bien à la maison un bonzaï de 8oo kilos.

L'autre objectif que nous voulions visiter était un verger. Nous apprenions qu'il n'était pas ouvert en cette période. C'est en le cherchant et à nos têtes interrogatrices que nous avons appris que le verger n'était pas ouvert à la visite. Nous le cherchions depuis une bonne heure et demi, parmi les nombreux chemins serpentant à travers le delta. Parce qu'ici, point de plan, point de panneaux nous indiquant ce que nous cherchons. Google est aussi paumé que nous et nous poursuivions la recherche de ce verger "fermé". En apprenant la nouvelle de cette fermeture, nous avons décidé de retourner sur nos pas, du moins en direction de notre lieu de résidence. Nous ne nous perdons pas, il ne faut pas non plus suivre les divers canaux car nombreux sont ceux qui n'aboutissent nulle part.

Plus tard, après avoir retrouvé un peu plus de vie "humaine" nous passons devant une étale de fruits, certains attirent ma curiosité. Devant mon regard interrogateur, le maraîcher s'approche, saisi l'un des fruit, le lave pour me le tendre. J'y goute, ça croque un peu comme une pomme, ça n'a pas vraiment le goût de la pomme mais c'est presque de la même matière. C'est bon, mais la langue devient âpre selon Stéph. J'en achète quelques uns, on les mangera demain durant le trajet que nous n'avons toujours pas décidé.

Nous avons pas mal roulé à travers les dédales de canaux, de rivières, de bras de fleuve et de chemins si étroits qu'il est difficile de croiser un second deux roues. La végétation est luxuriante. De l'eau et de la chaleur, les plantes poussent sans difficulté. Nous décidons de trouver un endroit pour nous restaurer.

On le dégote, nous commandons un Bun Huei. Je ne sais pas ce que c'est ni ce que cela contient, mais on le mange. C'est délicieux, sans viande, avec du tofu, de l'omelette, des herbes en tout genre. La patronne se marre, car je lui dit en vietnamien le nombre "DEUX" et elle me reprend en rigolant de ma difficulté à singer son accent. On se comprend quand même. Des hamacs sont à disposition à l'arrière du restaurant. Nous nous y installons. Cinq minutes plus tard, je suis tout seul ... Stéph dort paisiblement. Un ventilo installé au dessus de nous brasse l'air chaud. Ca nous fait du bien. On y reste presque trois heures. La patronne m'apporte du thé glacé sans sucre, du bonheur. A son réveil, Stéph commande un smoothie à la mangue. C'est ça qu'elle préfère à son réveil et pas la sonnerie d'une alarme d'immeuble.

Nous rentrons à l'hôtel tranquillement. Il est 17H00, la circulation est nettement plus dense que durant la journée. Nous ressortons de notre hôtel dans la soirée et errons dans les rues pour trouver notre pitance. J'avais remarqué, durant notre passage dans l'après midi, un endroit avec des drapeaux colorés et un chapiteau. Mais il n'y avait rien d'autre lors de notre passage. Le soir, ça commençait à s'activer un peu.

On entre sur le terrain et on comprend qu'il s'agit d'un lieu de fête et, surtout ce soir, d'un BINGO, avec chanteurs ou chanteuses en prime. Le son est violent, on s'installe à une petite table après avoir commandé des brochettes en tous genres. A la table voisine sont installés deux ou trois couples, passablement éméchés. Un des hommes me tend un verre contenant une sorte de gnaule. Je gobe le contenu sans lui laisser le temps de me le reprendre. Il doit pas connaître Raoul le toto. Je le remercie chaleureusement tout comme l'ensemble de la tablée. Deux femmes me parlent. J'ai beau leur écrire que je ne parle pas leur langue, elles continuent à me parler. Je les laisse tranquilles, je sens que la vinasse les a bien touchés, ce n'est pas la peine de se mettre en galère. L'une des nanas, la plus belle moche des deux, celle qui est toute édentée me dit Stéph, revient à la charge avec un nouveau godet de gnaule. Elle me regarde fixement puis me chuchotte à l'oreille "gnatis tsachu kata diguchi" ou un truc du genre ... Je lui mime que je suis faible et que l'alcool n'est pas mon truc. Pinocchio sort de mon corps. Elle s'avale le verre en deux lampées et, après m'avoir redit une phrase du genre de celle juste au dessus, retourne voir ses copains. Trois jeunes filles se trouvent juste à côté de nous, elles observent la nana bizarre qui continue de causer dans sa langue éthylique. Elles me regardent et, avec leur bouche, sans son, nous disent "NO", "NO", "NO" . C'est couillon, j'aurais picolé, j'aurais peut-être compris la langue internationale de l'éthylique.

Nous avons terminé notre repas, le bingo n'est pas notre truc, nous décidons de rentrer. Nous quittons les lieux sous les chans des "chanteurs-chanteuses" qui s'égosillent sous les boum boum des grosses caisses.

Nous rentrons en évitant tous les scooters et vélos démunis de lumière.

Bonne journée à vous.

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Publié le 7 mars 2025

La journée d'aujourd'hui a été très fatigante, nous avons beaucoup roulé. Nous avons quitté la homestay assez tôt le matin après avoir récupéré le linge que nous avions mis au lavage chez la propriétaire. Nous allons prendre la direction de Sa dek ou normalement nous devrions trouver une hôtellerie.

Vu l'absence de Petit déjeuner au homestay, nous parcourons une bonne dizaine de kilomètres avant de nous arrêter au coin d'une rue et de profiter d'un petit déjeuner. Je choisis quelque chose que j'identifierais plus tard comme étant des grenouilles. C'est un peu épicé mais c'est vraiment très bon. Il nous est servi un café toujours aussi fort, il nous permettra de ne pas dormir sur la route.

Le revêtement du sol sur lequel nous roulons est un peu brutal, nous découvrons souvent des nids de poules, voire des trous pour des poulaillers entiers. J'évite de rouler dedans autant que je le peux tout en restant vigilant sur les autres véhicules qui passent près de nous.la conduite ici, je vais me répéter, demande de la concentration de chaque instant.

Nous sommes allés à trois homestays différents et aucun n'a pu nous héberger alors que Booking nous montrait leur disponibilité. Le premier avait tout simplement oublié de retirer sa disponibilité... Le second n'était pas là.... Et le troisième, hébergement sur le bateau .... Il était aussi absent.

Fâché de temps d'indifférence, je décide de partir plus dans l'ouest, à LONG XUYEN. Retour sur le célèbre destrier prénommé HONDA et en route. Il ne nous reste que 30 mn de route, Nos fesses nous encouragent à arriver vite. Nous sentons déjà l'eau de la douche couler sur nous et évacuer les kilos de poussières collées.

A gauche, je regarde devant, derrière, et en tous sens et je tourne. Wahou, la route est belle, neuve même.

Un peu plus loin, Stéph me dit que ce n'est pas la bonne route, que c'était après. Nous ne pouvons plus faire demi-tour, même ici car nous venons d'entrer sur une autoroute.

Il y fait encore plus chaud. Il n'y a aucune sortie d'annoncée. Après une bonne quinzaine de bornes, une station essence. Nous nous y arrêtons pour boire frais, très frais. Stéph regarde son téléphone qui a refroidi et me dit qu'il y a une sortie à quelques centaines de mètres. En selle ... Je roule et Stéph me tape sur l'épaule pour me dire que c'était là, à droite. Heu, je n'ai pas vu de sortie d'autoroute. Elle me dit que c'est quand-même à droite. Je fais demi-tour sur l'autoroute, a la Vietnamienne et pan, me v'là d'avant un petit chemin qui descend je ne sais pas où.

Je m'y engage. C'est bétonné, ça descend correctement et je me retrouve pas loin d'un bras de fleuve. Le chemin maintenant est goudronné. Ça sent bon le retour vers une civilisation quelconque. Le GPS nous donne une direction que nous suivrons jusqu'à un bac que nous prendrons pour atteindre la ville de LONG XUYEN.

Nous en avons plein le cul. Nous avons avalé pas loin de 110 bornes avec des chemins plus ou moins adaptés à la circulation.

L'hôtel est très bien. Nous prenons une chambre pour deux jours. Nous prenons une petite heure pour nous doucher et profiter de la fraîcheur de la clim. C'est bon, mais qu'est ce que c'est bon.

Nous sortons plus tard pour nous restaurer. Un mariage se déroule en pleine rue. Des barnums sont installés pour recevoir tous les gens présents. Les festivités prévoient un dragon que nous voyons virevolter.

Nous dînons un BBQ de fruits de mer, viande et légumes. C'est vraiment parfait. Stéph renonce à la sauce qui pique un peu.

En rentrant, elle en profite pour se faire masser. Je me pose au lit et boum, plus de son, plus d'image.

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belle journée à LONG XUYEN 

05H30, le réveil sonne et nous demande de nous lever. Stéph a pris rendez-vous avec le Mékong et, plus particulièrement, avec le marché flottant de la ville. Nous retrouvons le réceptionniste de l'hôtel, un jeune garçon tout timide qui aligne tant qu'il peut quelques mots d'anglais ou se contente de sourire en répondant Yes. Il est vraiment tout sympa mais ça ne permet pas d'échanger plus que ça. Nous partons à pas rapides vers les bords d'un des bras du fleuve Mékong. Nous patientons sur un banc en pierre avant de voir arriver un couple de français que nous venions de rencontrer la veille, Pascale et Michel (retraités). Ils sont accompagnés par une guide Vietnamienne et un second couple, eux aussi Français, Alice et Emmanuel (généraliste et psychiatre).

La particularité de ces deux couples est qu'ils ont quitté la France pendant plusieurs mois pour visiter plusieurs pays d'Asie. Tout le monde est très sympa et nous nous entendons rapidement. Nous montons à bord du bateau non sans mettre les pieds dans la boue du bord et nous partons. Le soleil pointe son museau face à nous, de la rive opposée. L'eau chargée de limon coule généreusement. Elle transporte ça et là des plantes invasives communément appelées Jacinthe d'eau. En les voyant, je me souviens de films de guerres où les soldats nageaient cachés sous cette plante pour surprendre l'adversaire.

Nous approchons de plusieurs embarcations, certaines ont un ananas fiché sur un mât, d'autres un autre fruit ou un légume. Cela annonce les produits vendus sur ce bateau. Nous accostons sur l'un d'eux et notre guide nous explique comme cela fonctionne. Une petite embarcation se met à nos côtés. Elle nous propose le petit déjeuner, un bol de riz avec du poulet et des légumes, ainsi que quelques petits piments. C'est parfait au réveil. Un petit café bien solide accompagne ce délicieux repas. Les deux médecins semblent fragiles du ventre et nous racontent un vécu concernant une personne qui avait sa marmite de soupe proche d'une rivière. Une vague plus grosse qu'une autre a projeté de l'eau du fleuve dans la gamelle. Depuis, ils n'osent plus trop manger de la sorte. Je ries sans me moquer. Là, je remarque un bateau où la personne lave ses bols directement dans l'eau du Mékong. Ce sont exactement les mêmes bols dans lesquels nous venons de finir notre repas. Tant pis, ça donne du goût.

Nous accostons à un quai proche d'un énorme marché terrien. Là sont présentés, des poissons (encore vivants dans très peu d'eau), des poulets qui caquetaient encore quelques minutes auparavant ont été débarrassées de leur plumage. Une femme nous donne à Stéph et à moi une mandarine verte. Elle n'est pas très sucrée, n'est pas acide non plus mais est gorgée de jus. Le marché est gigantesque, nous ne ressentons pas de vilaines odeurs comme celles que nous avions respirées au Pérou et qui m'avaient fait fuir le marché. Ce qui est étonnant, c'est le balais de scooters qui circulent dans les étroits passages et qui s'arrêtent à certaines étales pour y acheter les produits souhaités. Ici, ils ne descendent même pas de leur véhicule. Ils payent et repartent aussitôt.

Nous remontons dans notre embarcation qui nous ramène à bon port. Nous retournons ensuite, chacun dans nos hôtels respectifs. Il est 08h30.

Nous recherchons ce que nous allons faire du reste de notre journée. Stéph nous trouve une île du nom de l'île du dragon. Nous partons sur notre fidèle destrier HONDA. Il est tout frais reposer de cette nuit. Il a envie de rugir. Nous prenons la direction du marché "terrien" au bord du Mékong. Nous nous présentons à un embarcadère où un homme nous indique de ses bras qu'il faut aller tout droit, puis à droite et enfin il mime de tournée une manivelle pour enclencher le moteur. Ce n'est pas gagné. On se dirige quand même dans la direction indiquée pour arriver à un embarcadère. Là on nous dit qu'il n'y a pas de bateau pour les scooters alors qu'un homme nous dit le contraire en nous indiquant un bateau à quai.

Nous grimpons dessus. Il n'y a que des vélos et surtout que des enfants sur ces bicyclettes. Le matelot nous extorque 20K de dongs (moins d'un euro) et nous partons tous sur ce petit rafiot. Arrivés sur l'île, je me dis que ça va être coton de descendre vu le peu de place qui se présente pour débarquer. J'observe les vélos et je fais comme eux. Stéph, pas bête, est descendue du scooter pendant ma périlleuse manœuvre. C'est passé, HONDA ne s'est pas noyé. Nous circulons sur cette île qui nous semble minuscule. Stéph comprend que ce n'est pas la bonne île. Nous en faisons tout de même rapidement le tour nous sans avoir fait rire les villageois qui comprenaient notre erreur. Nous retournons au quai et nous tombons sur le même matelot qu'à l'allé. Je lui souris et nous ne lui donnons pas une tune. Nous avions aussi appris que personne ne payait se transfert en bateau, il s'était fait une gratte sur notre dos.

Débarqués sur le même quai qu'au départ, nous cherchions comment trouver le bateau qui pourrait nous emmener à notre destination, Un couple en scooter s'est approché de nous et a bien compris que nous cherchions à nous rendre sur l'île du Tigre. Ils nous demandent de les suivre. Ils nous amènent jusqu'au début de la rue qui nous amène au quai ad hoc. Ici, pour monter sur un bateau il y a deux solutions. Soit c'est un petit bateau sans gestion des entrées sur le quai et l'on paye sur le bateau, soit il y a une guitoune à l'entrée du quai, un passage obligé où l'on paye sa traversée avant de monter sur le rafiot. Ici, encore, un homme a payé notre transport sans raison, nous avons eu à peine le temps de le remercier qu'il avait disparu parmi les dizaines de scooters embarquant sur le bateau.

L'île est longue et belle, elle se nomme "Con Pho Ba". Elle est bordée de plantes aquatiques et de piscicultures. Certains garçons pèchent à la ligne à côté des bacs de pisciculture.

Après avoir déjeuné une soupe avec des herbes que nous ne connaissons pas du tout, nous repartons errer sur cette île. Nous dégotons un petit bouiboui où nous sirotons une boisson glacée. Pas le choix, il faut boire frais car le soleil est violent. Les bras rouges de Stéph en sont la preuve. Nous repartons ensuite et Stéph nous trouve l'endroit parfait. On peut y boire un thé frais, à l'ombre et surtout, surtout, dans un hamac bercé par la brise légère (et chaude). Après une petite heure, nous sommes reconnus par deux français, Alice et Emmanuel, qui se joignent à nous pour savourer les délices de la "tranquilitude".

Plus tard, Stéph décidera de se faire manucurer par une spécialiste locale. Cette femme a deux filles âgées de 7 et 5 ans qui viennent tenter de discuter avec nous. Google, notre ami à tous, nous aide dans les traductions. Nous montrons les photos de nos enfant, d'Orléans, de la France, de Maxime qui, actuellement est au Ski. Les deux gamines s'émerveillent devant la neige et les montagnes blanches. Elles rient beaucoup et tapent dans leur mains de joie, semble-t-il.

Nous passons un bon moment dans cet "institut". C'est la maison de la dame avec tout l'outillage pour effectuer un travail parfait. Stéph est satisfaite du résultat. Nous repartons et empruntons de nouveau un bateau pour retourner à notre hôtel et nous rafraichir un peu.

Nous ressortons manger un peu plus tard que d'habitude. Nous sommes Vendredi, les Vietnamiens sont de sortie. A notre entrée dans le restaurant un homme me regarde et m'adresse la parole avec sympathie. Il me tend un verre de bière, je décline poliment. Le serveur, un jeune homme tout timide, n'ose pas regarder Stéph pour lui prendre commande. Une cliente attablée, s'approche de notre table et, dans un très bon Anglais, converse avec nous tout en traduisant au jeune homme. Elle reviendra à plusieurs reprises pour échanger sur nos sentiments concernant le Vietnam et ses habitants. Sa fille nous offre un sachet de pamplemousse pelé que nous acceptons. Sa maman nous explique que demain c'est Samedi et que c'est un jour de fête. On ne sait toujours pas de quelle fête il s'agit. Nous verrons demain

Nous rentrons fatigués de la journée et nous couchons. Demain, nous reprendrons la route en direction de la plus belle île du Vietnam, PHU QUOC.

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Publié le 9 mars 2025

Nous quittons notre hébergement tôt ce matin. Nous souhaitons profiter de la fraîcheur toute relative. Nos sacs sont ligotés entre eux et attachés sur l'extension de notre porte bagage. 140 ... Nous avons 140 kilomètres à parcourir pour rejoindre le port de HA TIEN, tout au Sud du Vietnam, à quelques kilomètres de la frontière cambodgienne.

Nos postérieurs ont bonne mémoire, nous ressentons tout de suite l'empreinte des kilomètres passés ... Ça va être long, très long. Nous aurions pû le faire avec une étape mais nous avions envie de changer complètement de paysages.

Après quasiment une heure de trajet, nous garons notre destrier HONDA, a l'ombre et nous avalons un petit déjeuner composé d'un ban mih et d'un café glacé. Tout est bon. Je me marre en observant Stéph qui se régale de son sandwich. Ha oui, un ban mih est une sorte de sandwich composé d'un pain comme chez nous, quoique plus léger en densité, d'herbe, de carottes râpées, de concombres et d'une sorte de saucisse coupée en lamelles.

Le café, quant à lui, a un petit goût de Coco très léger. Le sucre fait passer sa force. Je le répète, mais c'est un café pour amateur avisé.

Nous reprenons la route, nous traversons des paysages de rizières à perte de vue. Un peu comme en Beauce lorsque les blés ondulent au gré du vent, mais ici, ce sont bien des épis de riz. Le vert tendre contraste avec le bleu du ciel, c'est très beau.

Rizières bordées d'eau

Nous quittons un très joli revêtement de route pour arriver sur une sorte de chemin de halage goudronné. Goudronné mais par étapes et pas toutes en même temps, ce qui génère des ondulations sur des kilomètres. Tous les cinq ou six mètres ça monte et ça descend légèrement. Suffisamment néanmoins pour que les amortisseurs de HONDA, cognent violemment à chaque fois. La mousse très fine de la selle permet à nos fessiers de bien ressentir le choc. La douleur est vive, aucun de nous ne sait comment se placer mieux sur cette selle. Ça pique et il nous reste presque deux heures de route.

Ici, le temps indiqué par le GPS ne compte pas exactement comme chez nous. On ne peut pas vraiment connaître la moyenne à laquelle rouler sur 140 kilomètres.

Nous avons fait plusieurs haltes salvatrices pour nos culs et , enfin nous avons eu la mer en vue.

Étrangement, à l'approche de notre objectif, nos postérieurs étaient moins douloureux.

Nous trouvons rapidement l'embarcadère et on nous indique le quai et l'heure d'embarquement.

Juste le temps de prendre un petit encas afin que le ventre de Stéph soit rempli pour cette traversée de 3h00.

La Mer est calme, le soleil brille et les poissons se baignent, du moins je l'imagine. Il fait super froid dans le bateau, heureusement que nous avions prévu nos cache cou.

PHU QUOC est à vue.

 L'île de PHU QUOC 
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La nuit que nous avons passée a été parfaite. Le lit, quoi qu'un peu dur pour Stéph, était parfaitement adapté pour moi. La clim fait du bien car la température extérieure descend péniblement à 26 ... la nuit.

Nous décidons d'aller vers le nord visiter les plages des étoiles de mer. L'eau serait limpide et peuplée par les étoiles de mer .Nous en avions déjà vues aux philippines et je me souviens que Juju (Notre fille par le nom du scooter du moment) les trouvait "Kawai". Pour les anciens, il va falloir chercher un peu ce que ça veut dire. Peut être que des vidéos les montrant donneront un sens à ce mot pour vous.

Nous retrouvons "HONDA", sagement stationné à l'abri. Oui, ici, les scooters sont souvent stationnés à l'ombre, des fois qu'ils prennent un coup de soleil sur la carrosserie. Nous repartons vers le nord. La selle est toujours aussi dure, mais nous avons retiré les bagages, ce qui soulage les amortisseurs. J'imagine qu'il y en a qui rigolent en pensant que les bagages n'y sont pour rien ... je me demande bien pourquoi.

Nous empruntons une route qui nous fait passer à côté d'une ville fantôme. Réellement fantôme. C'est à dire qu'il y a des bâtiments en grand nombre mais qu'ils ne sont pas occupés. Il y a même des autocollants sur les devantures des "magasins" pour indiquer là un fleuriste, là un coiffeur ... c'est hallucinant . Nous voyons même une grande roue qui ne tourne pas. Les routes sensées passer au milieu de ces bâtiments sont murées. C'est incroyable. Nous poursuivons notre chemin et croisons de la vie, des vietnamiens qui commercent comme ils le font partout ici.

Le littoral est très joli, la mer turquoise est calme. Les cocotiers et palmiers se balancent doucement au gré du vent qui souffle par petites bourrasques. Le sable blanc reflète la lumière aveuglante du soleil. Le sol chaud avale goulument la chaleur qu'il restitue pendant toutes les heures de la journée. Ca tape fort aujourd'hui, nous avons hâte de nous baigner et de profiter de la fraicheur de l'eau. De ce côté, c'est le golfe de Thaïlande. Stéph me dit que Maps lui montre une route évitant un détour. Je l'emprunte, content de ne plus avoir à poser mes fesses sur HONDA. La route est sympa, au bout de quelques centaines de mètres, la bitume laisse place à un chemin de terre. De la belle latérite, bien rouge. Ce sont ensuite des cailloux, du sable et de très grosses pierres qui viennent garnir les trous de la "belle route". Neuf kilomètres à rester en seconde et éviter les pièces du sable. Neuf kilomètres à supporter la rudesse de la selle. Les alentours du chemin sont sympas selon Stéph, moi, je ne vois, je reste bien concentrer à ne pas prendre une belle gamelle sur cette put... de "belle route".

Enfin, le goudron arrive mais il faut rester vigilant, le sable s'est placé dans les virages, apporté par le vent marin. Tout s'apaise, nous retrouvons la civilisation et nous nous arrêtons pour boire un bon jus de canne à sucre. La dame y ajoute des petits citrons qui n'ont pas l'acidité prononcée de ceux que nous connaissons. C'est vraiment rafraichissant.

Un peu plus tard, nous arrivons enfin à destination (comme le tournoi). Le lieu est splendide, il n'y a pas beaucoup de monde. La vidéo parlera mieux que mes mots.

Nous y passons quelques heures, Stéph en profite pour y faire une sieste à l'ombre d'un palmier. Il vaut mieux éviter de se mettre sous un cocotier, les chutes tuent.

Nous retournons en direction de notre hôtel. Sur le bord de la route, nous remarquons des bâches étendues, ils font sécher des choses au soleil. Nous avions déjà vu du riz sécher, des piments, des herbes à thé mais là, c'est des grains de poivre. La couleur des grains nous permet de constater l'avancée du séchage. En effet, les premiers sont bien ronds, verts et certains encore rouges, quant aux plus éloignés sur ces bâches, ils sont ratatinés et entre le gris et le noir.

Nous poursuivons notre retour lorsque notre attention est attirée par des cerfs-volants. Nous nous dirigeons vers la zone d'envol et nous découvrons une plaine avec quantité de familles qui font voler leur cerf-volant. Au loin, au dessus de la mer, le soleil décline doucement. Les couleurs sont superbes. Les cerfs-volants donnent un aspect particulier à ce moment où le soleil part éclairer une autre partie du monde. C'est apaisant.

De retour dans PHU QUOC city, nous nous arrêtons pour profiter des derniers instant du coucher de soleil du jour. C'est magnifique. Nous en profitons tranquillement tous les deux.

Demain, nous quitterons notre logement pour partir explorer le sud, il paraît que le plus grand téléphérique, au dessus de la mer, s'y trouve.

Nous vous raconterons ça. Bonne vidéo. Je suis désolé pour le montage express, mais je n'ai pas beaucoup de temps pour le faire. J'espère que nous vous faisons partager une partie de ce que nous vivons au Vietnam.

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Publié le 11 mars 2025


Nous arrivons dans le sud de l'île . La route pour descendre est une sorte de rocade au revêtement lisse. Nous repartons dans la foulée sur HONDA qui se sent soulagé des sacs dont nous l'avons délivré.

Direction le plus grand téléphérique du monde avec ses 7900 mètres de long et ses 6 pylônes. Il part de l'île de PHU QUOC, passe au dessus de l'île de HON DUA pour finir sur l'île de HON THOM.

Avant d'emprunter ce téléphérique nous traversons de nouveau une ville fantôme.

Je m'explique. Les bâtiments sont neufs, superbes, les couleurs des murs et leur style nous fait immédiatement penser à l'Italie. D'ailleurs nous y croisons un restaurant nommé 'ROMA'. Les façades des locaux du rez-de-chaussée supportent des inscriptions comme celles vues hier. On ne comprend pas les raisons de cette architecture 'italienne' et, surtout, pourquoi n'est ce pas occupé ?

Nous n'aurons pas la réponse tout de suite mais en soirée, une rencontre nous permettra d'extrapoler sur ce phénomène local.


Enfin, nous empruntons le téléphérique après nous être acquitté de la somme de 27€ chacun. Quelques japonais montent dans la même cabine que nous. Un guide les accompagne.

Le départ est rapide, nous passons au dessus d'une baie où de nombreux bateaux sont amarrés. C'est tout simplement époustouflant. Je n'ai pas de souci dûs à la hauteur. C'est tellement fantastique.

A travers la vidéo de fin d'article, je tenterai de vous partager notre ressenti.

L'île où nous arrivons devait être totalement arborée avant qu'ils ne construisent ce parc géant. Car cette île n'est plus qu'un immense par d'attraction. Un Aquaboulevard des temps modernes, avec ces dizaines d'attractions aquatiques. Se construisent des manèges comme un grand huit spectaculaire.

De la cabine, nous observions le défrichage de grandes parcelles avec quelques bâtiments en construction.

Lorsque l'on voit les villes fantômes qu'ils construisent, on est pas certain de la finalité de leur projet.

Tant pis, nous profitons du parc aquatique. Stéph et moi empruntons un long escalier. Au sommet, un caisson nous attend, chacun de nous entre dedans. Nous croisons jambes et bras, rentrons le menton et attendons ... D'un coup d'un seul, le sol se derobe sous nos pieds et nous tombons littéralement. Notre corps contact la base d'un toboggan qui semble accélérer avec l'eau qui s'écoule en permanence dedans. Impossible d'ouvrir les yeux, ça va très vite. D'un coup l'eau nous freine en douceur ... C'est l'arrivée.

Drôle de sensation de sentir le sol se dérober sous nos pieds

Ça provoque chez Stéph une nouvelle crise dans son oreille interne. Plus question pour elle de refaire un de ces manèges qu'elle aime pourtant tellement.

Nous nous amusons à faire des photos kitch.

Nous repartons par le téléphérique en milieu d'après-midi pour visiter la côte Sud de PHU QUOC. C'est un peu compliqué pour se repérer. De temps en temps, il nous semble que le chemin que nous empruntons passe chez des gens. Personne ne nous dit quelque chose. La mer est belle, elle le serait encore plus sans les plastiques qi flottent en grand nombre. Quelle tristesse d'avoir un paysage si beau et si pollué par notre consommation humaine.

Nous retrouvons notre hôtel. Dans ma piscine un homme, un hongrois entame la discussion. Cela durera presqu'une heure trente. Il parle un français impeccable avec de l'argot en plus.

Il nous donne sa version concernant les villes fantômes. Il explique qu'ici c'est communiste. Un ou plusieurs grands groupes ont voulu investir dans de tels projets. Une haute autorité a donné son aval sans effectuer un audit sur la viabilité à cours ou moyen terme. Il nous explique qu'il y a une troisième ville "fantôme". Elle est la copie de Venise avec des canaux sur lesquels des gondoles voguent. Il précise que ces gondoles sont de même taille que celles de Venise.

La nuit tombe, nous sortons manger dans un restaurant de fruits de mer, c'est bon mais pas éclatant. La nuit dans cet hôtel devrait être régénératrice. A demain.

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Publié le 11 mars 2025

Le bateau 'express' quitte l'île de PHU QUOC, il est 09h pétante. La ponctualité est de rigueur chez les sociétés de transport. La traversée allée avait mis deux heures quarante.

Nous venons de passer la meilleure nuit depuis le début de notre séjour. Pas de bruit, un couchage idéal, une climatisation réglée aux petits oignons... Bref, nous avons reposé nos petits corps.

La journée sera roulante, nous nous rendons à CHAU DOC plus au nord.

Effectivement, c'est un express, nous avons débarqué, chargé les sacs sur HONDA et avons repris la route moins d'une heure trente plus tard. La vue du bateau n'était pas des plus intéressantes sinon que des pylônes électriques joignaient l'île de PHU QUOC au continent.

La route que nous empruntons longe une sorte de canal. A notre gauche, se trouve le Cambodge dont nous longeons la frontière jusqu'à notre arrivée. C'est long et monotone, des rizières à perte de vue. Leur couleur verte égaie notre voyage. Le revêtement de la route est lisse ce qui est un plus non négligeable.

13h30, nous arrivons aux abords de la ville. Nous nous mettons à table dans un boui-boui qui nous sert un repas très savoureux. Nous buvons également un jus de canne, c'est frais, c'est délicieux. Je montrerai comment ils procèdent pour faire ce jus qui est pressé à la commande.

Stéph trouve un hôtel à 10€ la nuit. Nous nous y rendons, il est vraiment très bien quoi qu'au bord de la route. Nous verrons bien.

Nous laissons nos bagages pour ressortir visiter des pagodes. Elles se trouvent non loin de nous, elles encerclent la seule montagne présente appelée Nui Sa.

La première pagode, 'Phuoc Dien Tu' est située en bas de la colline. Nous commençons la visite gratuite et sans guide. Précisons que les lieux de culte sont ouverts à tous et gratuits.

Nous passons une bonne heure sur le site de cette qu'il sera mieux que vous voyez en vidéo pour comprendre la beauté des lieux.

En rentrant, nous passons à côté d'une seconde pagode 'Chua Huynh Dao'. C'est également grandiose. Des serpentins d'encens sont suspendus sous les toits des bâtiments. L'odeur est douce, puisqu'elle se diffuse dans l'air, portée par le vent.

Nous poursuivons sur le marché de la ville qui, malheureusement se termine. On achète tout de même deux gâteaux que nous goûterons plus tard.

Nous sommes retournés à l'hôtel, fatigués. Nous avons faim et la flemme de ressortir. Les gâteaux ! A l'ouverture du plastique protégeant le gâteau, je sens une petite odeur singulière. Mince, j'ai pris du gâteau au durian. Ce fruit est particulier, tellement spécial, qu'il est interdit d'en avoir avec soi dans les gares, aéroports et autres transports en commun. Il sent le méthane. Il est sucré, mais vous avez une haleine de pet. Vraiment, ça sent le pet. Je ne peux pas le décrire autrement.

J'en mange un morceau et Stéph refuse le bisou de bonne nuit, étrange non ? Heureusement que le second gâteau n'est pas au durian ... C'est bon.

Nos yeux se ferment. À demain.

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Publié le 12 mars 2025

Couchés à 20h30, levé plus tôt. Au singulier car Stéph profite encore de la fraîcheur de la chambre.

Aujourd'hui, nous conservons notre chambre une nuit encore. Nous allons nous rendre dans une mangrove appelée Rung Tram Tra Su. Ce n'est qu'à une vingtaine de kilomètres de notre logement.

Nous déjeunons en route d'un bon bol de soupe au poisson. Il y a quantité d'herbes que nous ne connaissons pas ainsi que de la menthe fraîche. J'y ajoute du Capi, de la pâte de poisson fermenté. Elle est fermentée et pimentée, je ne m'attendais pas aux piments. Pas autant du moins.

On avale notre bol accompagné d'un café chaud servi sur son lit de glace. Toujours aussi costaud le bougre.

Nous longeons des canaux, passons des ponts en bois qui supportent le poids de HONDA. Nous sommes encerclés de rizières, certaines sont vertes (en pousse), d'autres déjà récoltées. Nous croisons des bateaux avec des sacs jaunes en cargaison. Ces sacs contiennent du riz qui sera ensuite répandu sur des bâches, elles mêmes posées sur le sol au bord des routes. Je ne connais pas le temps de séchage des graminées, je ne suis pas certain non plus que j'arrive à communiquer avec les Vietnamiens sur cette question.

On arrive aux mangroves non sans que le GPS nous ait promené à droite et à gauche. Nous nous engageons sur un chemin de terre couvert par une voute d'arbres semblant s'incliner sur notre passage. Quelle réception.

L'endroit est calme, il n'y a quasiment pas de touristes. On prend un bateau à moteur qui nous trimbale à travers les canaux. Nous croisons quelques oiseaux aux longs cous, des échassiers. Nous entendons des 'houhouhou' roulés. On sait qu'il s'agit d'un oiseau mais ça ressemble au singe hurleur.

Le bateau accoste et nous descendons dans ce qui pourrait s'apparenter au paradis du jardinier.

 Quelques fleurs 

Il y a des fleurs, des arbustes, des orchidées de toutes les couleurs et de très belles tailles. L'eau est omniprésente, rien d'anormal à ce que ce soit aussi vert.

Nous trouvons une cabane où personne ne passe. Elle est sur pilotis au cœur du marais. Les oiseaux bruissent à cœur-joie, nous sommes tranquilles. Un thé glacé aux kumquats et aux zestes de citron confit. C'est délicieux je vous le promets.

Stéph s'allonge sur une planche en bois servant de banc. Elle sieste malgré l'inconfort. Nous reprenons le chemin inverse pour retourner sur la ville.

La chaleur complique les activités de la journée. Rouler apporte un air un peu plus frais.

Stéph me dit qu'elle vient de voir des flamants roses derrière les maisons. Je fais demi tour, des flamants roses. Ce serait bien étonnant ici. Mon regard est attiré par quelque chose de rose, en effet. Mais ce ne sont que des canards. Nous demandons aux propriétaires des lieux si nous pouvons voir les bestioles roses. Pour cela, je mime le canard avec mes bras et imite le son de l'animal par des coins coins qui les font rire.

Nous traversons plusieurs cours des maisons avec une des femmes présentes. Tous les gens nous sourient agréablement. L'un sort une chaise pour que l'on puisse venir s'asseoir avec lui, nous déclinons poliment. De nouveau je mime le canard. (non je ne vous le ferai pas). Ils sont là. A vue de nez ils doivent être plus de 300. Ils sont effectivement tous roses. N'étant pas anasaphile, Stéph et moi ne connaissions pas cette espèce. Elle doit être endémique ... ha ben ça, elle l'est endémique. Malgré les difficultés à communiquer avec les locaux, nous finissons par apprendre que les anatidés ont été peints ... oui peints. Par contre, on ne sait pas nous dire pour quelle raisons ils l'ont été et ça les fait rire. Quand on pense que ces oiseaux pataugent dans l'eau, la peinture est sacrément tenace sur leur plumage.

Après avoir circulé à travers les canaux irrigant les rizières à perte de vue, nous arrivons dans la fraicheur de notre chambre. La douche est la bienvenue, et la sieste est salvatrice. Dehors, on entend un peu moins les véhicules. Normal, en regardant sur internet, nous apprenons que les locaux se posent entre 11H00 et 15H00. C'est donc pour cela que l'ont voyait des Hamacs mis à disposition dans les restaurants de rue. Nous en avions déjà testés, bien sur, mais nous comprenons mieux leur utilité pour les locaux. Il faut dire qu'à partir de 04H30 du matin, on commence à entendre la vie reprendre dans les rues.

Vers 15H30, nous ressortons rafraichis. Rapidement, la chaleur nous fait sentir qu'elle n'est pas totalement partie. Nous allons sur la montagne sacrée (la colline sont j'ai parlé brièvement hier). HONDA peine à gravir la route qui nous mène à un hôtel où nous prendrons un cocktail. La vue de l'emplacement où nous sirotons ces cocktails est magnifique.

Malheureusement, la brume de chaleur qui nimbe les cultures empêche de vous montrer des photos parfaites.

Après un long moment de contemplation du paysage, nous repartons de l'autre côté, vers l'urbanisation. Stéph voudrait tester une pédicure. Nous réussissons à trouver un endroit où elle prend contact avec la commerçante. Je patiente dehors sur une place publique non sans m'être pris un petit jus de mangue bien frais. La place s'anime. A côté de moi, je vois une dame poser une enceinte et de la musique commence à s'entendre. Une cohorte de femmes et un homme arrivent. Les 60 ans sont déjà passés depuis quelques printemps. Ensemble, ils commencent à effectuer une chorégraphie pas toujours bien orchestrée. Au début, je croyais que c'était une musique un peu martiale. Je pensai qu'ils faisaient une sorte de gymnastique collective comme je l'avais déjà observée en Thaïlande. Mais non, ils dansent.

Je passe un moment sympa à les regarder se mouvoir.

Stéph revient enfin, ses ongles de pieds parfaitement travaillés. Je lui demande le prix. 20 000 Dongs pour le tout. Oui, cela fait seulement 80 centimes d'euros. Incroyable.

Nous commandons un Bahn Mi que nous dégustons en matant les danseurs puis nous retournons à notre chambre. Demain, nous reprenons la route en direction de SAI GON.

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Publié le 13 mars 2025

Nous quittons CHAU DOC pour nous rendre non loin d'HO CHI MINH (à une centaine de bornes tout de même). Nous allons longer la frontière cambodgienne et faire étape dans la ville de KIEN TUONG. En fait, notre hôtel sera 9 km après cette ville en pleine Pampa. Le choix des hébergements était limité, celui que nous avons choisi nous convient parfaitement.

En semaine il est plutôt vide alors qu'il faut s'y prendre tôt pour réserver les weekends. En effet, il dispose d'un parc naturel à travers lequel on peut naviguer, pêcher, faire du vélo et moultes activités encore.

Nous avons décidé de partir beaucoup plus tôt demain afin de rejoindre la ville de TAY NINH encore plus au nord de notre position actuelle.

Ça n'est qu'à 90km mais ici on ne roule pas du tout comme chez nous et les revêtements ne sont pas un billard français.

Nous mettons environ 3h aux cent kilomètres, pauses boisson comprises.

La route est longue et monotone. Nous traversons des rizières à perte de vue. Ici, ce sont les machines qui ont pris le pas sur la main d'oeuvre humaine.

Stéph a pris un coup de chaud. Il faut dire qu'il fait 37° et que la chaleur s'accumule sur les revêtements de la route.

Nous végétons tous les deux sous la clim de la chambre. Nous ressortons peu avant la tombée de la nuit pour découvrir, à pieds, les alentours de l'hôtel. C'est charmant, personne pour interrompre notre promenade bucolique. La nature bruisse de toute part, c'est enchanteur.

Stéph et HONDA.

Avant de finir par nous égarer, nous rebroussons chemin et reprenons HONDA pour nous rendre dans la ville de KIEN TUONG.

La pénombre est piégeuse, les trous de la chaussée deviennent invisibles. Les véhicules ne semblent pas trouver d'intérêt à allumer leurs phares et c'est au dernier moment que l'on croise un scooter, un vélo. L'accident est évité.

La ville est sympa. Nous posons notre destrier et nous errons sans but dans les rues où il semble avoir des commerces.

Nous trouvons de quoi nous restaurer. De là une brochette de viande, ici un rouleau de printemps, encore là des crêpes de riz fourrées de plein de bonnes choses. On accompagne le tout d'un jus de lichee bien frais et le tour est joué.

Les gens nous dévisagent comme si nous étions les premiers occidentaux qu'ils croisent. C'est bizarre mais leurs réactions sont pacifiques et positives. Au bout de quelques minutes, nous nous fondons dans le décor.

Stéph à tremper son rouleau de printemps dans la sauce fournie, elle grimace et je me marre. Elle n'est pas très tolérante aux piments,et là, il y a ce qu'il faut dans cette sauce.

Nous finissons tranquillement notre repas et reprenons le chemin de retour. La nuit nous semble plus fraîche malgré les 30° annoncés. On est très bien.

A demain.

 Courte journée
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Publié le 15 mars 2025

Nous avions décidé de nous lever tôt, c'est chose faite à 06H30. Nous avalons un petit déjeuner assis au dessus d'un étant rempli de poissons. Ils ressemblent à un croisement entre un silure et un poisson chat. Le repas est correct, sans plus. Je ne finis pas mon café qui n'est pas le meilleur que j'ai bu.

Nous nous trouvons dans un de ces hôtels qui vivent surtout le weekend avec une grosse affluence de monde ce qui explique que les menus ne sont pas fous fous.

Nous retrouvons HONDA qui, de nouveau, s'est fait honorer par les oiseaux perchés sur l'arbre juste au dessus. Un petit coup de nettoyage et il sera comme neuf. Nous croisons quelques jeunes filles, des élèves qui passent en vélo électriques. Comme d'habitude, ce sont de grands "HELLO" qui nous saluent, ponctués de rires sans qu'on en connaisse la raison. On y va aussi avec nos "SIN THIAO" pour leur dire bonjour. Nous entamons l'asphalte et roulons vers notre prochaine destination, TAY NINH. Nous avons un peu plus que 100Km à faire.

La route est sympa, moins monotone que celle d'il y a trois jours. La campagne alentour est toujours plantée de rizières. Nous apercevons un drone qui survole les plantations. Nous nous en approchons. Il est énorme, il se pose non loin de nous. Le pilote a les yeux rivés sur sa télécommande, son aide change la batterie et remplie le réservoir d'une sorte de granulés blancs. Il reprend rapidement son vol, nous ne voyons pas ce qu'il répand mais c'est certain qu'il traite les cultures. Vues les surfaces, c'est aussi bien de le faire en drone.

Nous sommes sur une route avec à droite des drapeaux Vietnamiens. Notre GPS nous montre que nous sommes à cheval sur le Cambodge. Le territoire n'est pas marqué par des drapeaux flottants aux vents. On peut voir nettement que les terres ne sont pas autant cultivées que du côté Vietnamien. Pourtant les rivières serpentent tout autant sur les deux pays. Nous ne rencontrons aucune frontière, nous avons le sentiment de rouler sur une bande apatride, un long ruban de béton craquelé.

Dans un petit village, nous nous arrêtons à une buvette. Je ne dis pas boui-boui car ici, tout est propre, peint et bien structuré. Nous commandons une Thé Matcha glacé. Des femmes sont attablées non loin, elles taillent des fruits qu'elles consomment. Elles nous invitent à les rejoindre, des chaises nous sont apportées. Les fruits sont des mangues vertes. Nous en prenons, je les trempe dans un petit bol contenant du sel et du piment. Le goût de la mangue légèrement acide est relevé, c'est bon. Le second fruit ressemble à une mini mangue mais moins ferme. J'en goute après l'avoir trempée dans la mixture. J'ai les yeux qui clignotent tant c'est âpre. Stéph fait aussi une jolie grimace en ne consommant que le fruit sans la mixture. Vous savez cette grimace qui fait qu'on cligne un œil en ouvrant plus grand et en mettant sa bouche en cul de poule sur le côté. Et bien ça fait ce truc ce fruit très âpre.

Nous nous prêtons au jeu des photos, ça devient habituel que le gens nous prennent en photo. Nous devons repartir avant que la chaleur ne soit trop intense. Nous ne voulons pas réitérer le coup de chaud de la fois dernière.

Nous arrivons à destination. La ville de TAY NINH est grande, elle compte tout de même un peu plus d'un million d'habitants. Je trouve un garage car après 1000km, nous devons faire la vidange de notre destrier. C'est fait.

Nous déposons nos affaires dans notre hôtel, allons nous baigner dans l'énorme complexe aquatique disponible et profitons d'un peu de fraicheur. Nous ressortons afin de visiter un temple iconique de la ville et même de la région, le temple CAO DAI.

Le temple considéré comme le Saint Siège de la religion Caodaïste est coloré, et c'est un euphémisme. Je vous laisse juger les images qui vous seront présentées. La visite est assez protocolaire, on entre par cet endroit, on circule dans le temple sur le chemin que nous indiquent les gardes puis nous ressortons par l'endroit désigné. Nous ne pouvons pas librement baguenauder. En sortant, notre regard est attiré par un panneau sur lequel nous lisons le nom de Victor HUGO.

Comme vous l'avez lu, il est considéré comme un Saint dans ce temple.

Le lieu où se trouve ce temple principale, en regroupe un autre, plus petit. Nous le visitons et les couleurs sont toutes autant omniprésentes. Plusieurs parcs entourent ces temples, leur entretien ne fait aucun doute vue la beauté des plantes et la taille des bonzaïs. C'est magnifique.

Nous circulerons un peu dans la soirée à travers les rues de la ville à la recherche d'un endroit où manger autre chose qu'une soupe ... c'est compliqué de lire les panneaux (quand il y en a) et de savoir ce qui est proposé. On peut vite se retrouver avec un plat de poumons ou de tripes. Je sais, j'ai eu les poumons hier dans ma soupe. J'ai gouté mais la texture ne m'a pas plu.

Demain, nous resterons dans cette ville car nous voulons visiter un temple en haut d'une montagne.

A demain les potos.

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Publié le 16 mars 2025

Réveil en douceur et petit déjeuner. Ce matin nous partons sans bagage pour visiter un nouveau monument, la vierge noire. Elle se situe au nord de la ville à une dizaine de kilomètres. Perchée au sommet d'une montagne, la seule de la région, bien visible tant les reliefs sont plats. On ne peut vraiment pas la rater malgré les brumes qui nimbent le sommet.

C'est une grande attraction touristique. Les parkings sont immenses et les véhicules garés nombreux. Nous sommes samedi, il va y avoir du monde.

Nous arrivons au guichet, payons l'entrée ainsi que le téléphérique. Et oui, c'est en téléphérique qu'il faut accéder au sommet. Il y avait bien une petite marche, mais lâchement j'ai décliné, trop chaud. Nous avons 31° et c'est le matin.

Nous accédons aux cabines en quelques petites minutes. Tout est réglé pour accélérer les temps d'attente ici comme sur les autres sites précédemment visités.

Nous avons pris l'option 'visite de la pagode ' au milieu du parcours. Là, c'est plus compliqué de se frayer un chemin parmi la foule. Les gens portent des offrandes . Certains ont des fleurs, des paniers de fruits, des cochons entiers grillés... C'est hallucinant.

 Exposition de Bouddhas

À cette strate de l'ascension, ce n'est clairement pas pour nous, pauvres pécheurs. La dévotion est de mise, chaque parcelle de terrain est occupée par une divinité que les dévots prient avec ferveur. C'est beau et touchant.

Il n'y a pas que les français qui sont dévots. (Hein Charles !)

Nous reprenons le téléphérique pour atteindre le sommet. J'ai été fort, j'ai même pas pleuré avec la haute altitude ...

Nous visitons les lieux. Il y a une statue immense qui tutoie le toit du monde et un peu plus bas, un Bouddha rieur tout aussi volumineux qui semble avoir été construit de légos de pierre. Nous assistons à un cours spectacle auprès de ce Bouddha, un balais de jets d'eau.

Malgré la légère brume cachant le soleil, c'est très chouette. Les végétaux plantés sont magnifiques. Nous visitons les trois étages du bâtiment de la vierge noire. Tout est fait avec beaucoup de goût.

 Le jardin d'enceinte de la Vierge noire 

La visite depuis notre arrivée jusqu'à notre départ du site a duré 4heures. La descente en cabine pour nous deux était très sympa. C'était vraiment beau. Tout de suite, nous songeons à rentrer pour prendre une bonne douche suivie par une immersion dans les piscines de l'établissement où nous dormons. Il fait 37°, ça cogne.

Je passe les détails de la piscine où nous sommes restés jusqu'à ce que Stéph me dise qu'elle avait un petit frisson.... 37°, un petit frisson, la blague.

Nous sommes ressortis en soirée et avons trouvé un restau qui nous proposait autre chose que de la soupe et du ban mih.

C'était délicieux.

Quand vous nous lirez, nous serons sur la route d'HO CHI MINH où nous resterons plusieurs jours. A bientôt.

15 ème jour
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Publié le 17 mars 2025

Départ de la ville de TAY NINH après un petit déjeuner parfait pour la route. Une bonne soupe avec du sang coagulé et plein d'herbes pour moi, deux œufs et des légumes crus pour Stéph.

C'est le dernier trajet où nous transportons toutes nos affaires. Nous resterons ensuite à HO CHI MINH pour quelques jours. Ainsi, nous prendrons le temps de visiter cette ville de presque 9 millions d'habitants. Le trajet est l'un des plus simples tant la route à quatre voies est lisse. Nous n'avons qu'une centaine de kilomètres à parcourir jusqu'à notre destination.

Il ne nous reste qu'une vingtaine de kilomètres lorsque nous ressentons la circulation se densifier. Les bus doublent à grands coups de klaxon, aux deux roues de s'écarter s'ils ne veulent pas finir broyer. Ma concentration est beaucoup plus intense maintenant que nous pénétrons dans les faubourg de SAIGON, l'ancien nom de la ville après la fin de la guerre en Juillet 1976. Elle aura pris le nom du père de la nation HO CHI MINH. Nous n'avons quasiment jamais entendu dire le nom de HO CHI MINH Ville, couramment ils utilisent SAIGON pour la nommer.

Les scooters se pressent de plus en plus dès lors qu'on arrive dans la ville. C'est complétement dingue cette masse de véhicules deux roues. Il y aurait dans cette ville pas loin de 7,3 millions de motos (comprenez scooters, mobylettes et motos). C'est le paradis du deux roues.

Nous retrouvons notre hébergement. C'est un studio super propre, au quatorzième étage, surplombant la rivière Rach Ben Nghé (à vos souhaits). Nous nous installons non sans être allé faire un tour à la piscine de l'immeuble histoire de nous rafraichir. Puis nous sortons nous perdre dans la ville, direction le quartier Chinois. Nous déposons HONDA dans une rue et nous partons, à pieds, découvrir ce qu'il s'y passe.

On sait immédiatement que nous sommes dans le quartier chinois. Des devantures de magasins sont écrites en chinois. Nous ne parvenons pas à déterminer si les habitants sont réellement chinois car nous ne trouvons pas de différence. Nous nous souvenons qu'à BANGKOK, il y avait vraiment une différence dans la population, mais ici rien de formel.

Nous trouvons quelques trucs à grignoter, à boire. Sur une place se trouvent réunis de nombreuses personnes avec autant de cages renfermant des oiseaux. Ils prennent les cages et les postent près d'une seconde cage. Les oiseaux s'agitent, font des cabrioles. Nous ne connaissons pas le sens de ces actions mais nous pensons que les oiseaux guerroient à travers leur prison. Il y a vraiment de très beau oiseaux. Nous n'écoutons pas Pierre PERRET et repartons baguenauder.

 Ouvrez, ouvrez....

Nous passons l'après midi et le début de la soirée dehors. Le propriétaire du logement a eu la gentillesse de nous communiquer quelques adresses pour manger. Nous nous dirigeons vers celle-ci. Ce n'est pas un restaurant mais une rue entière de restau de rue. Il y a beaucoup de commerçants qui proposent plein de plats différents. Des brochettes, des crêpes fourrées, des rouleaux de printemps fais devant nous. Je ne vais pas tout énumérer tant il y a du choix. La rue est longue mais pas très large, ça n'empêche pas les gens de circuler en scooter et de commander à manger sans quitter les selle de leur bolide.

Il fait toujours une bonne température en soirée, 28° mais un vent circule au travers des bâtiments, c'est agréable. On rentre, il est l'heure. Nous nous retrouverons demain.

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Publié le 18 mars 2025

Comme annoncé dans le précédent post, nous restons à HO CHI MINH Ville jusqu'au 20 Mars. Nous retournerons ensuite à NAH TRANG, un peu plus au nord.

Aujourd'hui, c'est visite historique d'un passé proche, le musée de la guerre. Nous prenons comme toujours HONDA qui nous attend dans son parking souterrain.

Nous ne pouvons pas louper l'entrée du musée, il y a beaucoup d'engins de guerre, des avions, des chars, des lanceurs d'obus ... Nous nous acquittons des 80 000 Dôngs pour nous deux (3€ environ).

 Engins motorisés

Nous regardons avec intérêt ces engins que nous n'avions vu qu'à travers des films comme Platoon, l'enfer du devoir et autres œuvres cinématographiques racontant cette période de l'histoire. Puis, nous rencontrons des murs hérissés de barbelés, nous entrons dans l'enceinte, c'est la reconstitution, en partie de prisons telles que celles de PHU QUOC ou CAN DAO. Ce sont deux îles dont on nommait le lieu "l'enfer sur terre". On comprend très vite que les conditions d'incarcération étaient misérables. Une enceinte crache des cris, des lamentations. C'est glaçant.

 Cage à tigre

Cette cage enfermait des 'opposants'. Elle n'est Haute que de 40cm, empêchant le prisonnier de s'asseoir. Il pouvait y rester des jours, des semaines et même des mois sans jamais en sortir. Un calvaire pour le prisonnier, cette cage hérissée de barbelés à même le sol sous les conditions climatiques compliquées était impitoyable.

Nous poursuivons notre visite du site par une exposition des tortures faites aux prisonniers. Âmes sensibles s'abstenir, c'est dur, les images présentées parlent d'elles mêmes. Je ne prends aucun cliché de ce qui est exposé à nos yeux. Je m'efforce de rester pour lire ce qui est traduit en anglais. Je me dis que les hommes et femmes photographiés méritent qu'on ne les oublie pas. J'en chie car c'est vraiment raide toute cette horreur.

Nous ressortons et l'air extérieur fait du bien malgré la chaleur qui monte au fil du temps.

Un grand bâtiment central accueil les principales expositions sur trois étages.

Au rez-de-chaussée, nous découvrons une salle des badges contre la guerre. Stéph a le sentiment que ce serait les américains qui l'auraient financée pour 'racheter' toutes ce qu'il s'est passé durant cette guerre. Les murs sont tapissés de slogans contre la guerre, d'affiches de tous genres en opposition au conflit armé.

Nous montons au premier étage et entrons dans une salle dont les murs sont couverts de dessins d'enfants. Évidemment, cela décrit des soldats, le temps de cette guerre. Les couleurs cachent l'horreur vue par les enfants. Dans leurs mémoires seront gravées à jamais des scènes insupportables.

 Dessins d'enfants.

Arrivent les deux salles les plus difficiles à visiter. La première est d'une belle couleur orange, tout comme l'agent du même nom. Il ne faut pas confondre l'agent orange et le napalm. Les deux ont été utilisés par les américains durant cette guerre mais le premier a fait des dégâts encore plus importants dans la population civile, principalement agricole.

L'agent orange est un défoliant arc en ciel que les avions américains répandaient par les airs au dessus des campagnes. Cela exterminait les humains et les animaux. Les dégâts sont tels que des monstres apparaissaient à la naissance. Quand je dis des monstres, ce sont des images monstrueuses qui nous sont présentées. Des hommes, des femmes, des enfants difformes les conséquences seraient encore d'actualité.

Je n'ai pris aucune image, j'ai senti monter en moi une sorte de dégoût, de malaise face à cette présentation. J'étais pourtant prévenu que beaucoup de scènes étaient insupportables ... Si vous y allez un jour, assurez-vous bien de l'équilibre mental des personnes qui verront cette salle ou de vos enfants.

La salle suivante présente les armes et les dégâts subis par leurs victimes. C'est moins dur que la précédente salle, mais tout de même pas facile à voire sur certains clichés.

Nous poursuivons la visite en accédant au dernier étage. Une première salle est dédiée à l'éducation des enfants au regard de cette guerre passée. Ça leur est réservé, nous n'y entrons pas.

La seconde salle est dédiée au reporters de guerre. Là aussi, des photos partout sur les murs.

Les clichés nous raconte une histoire à plusieurs temps. Je prends l'exemple de la photo d'une forêt rasée ou un enfant torse nu se tient debout. Le présent dans la photo que l'on observe ; le passé en imaginant la forêt luxuriante avant le ravage de la bombe et enfin le futur à travers ce jeune qui reste là malgré la désolation alentour. Chaque image raconte quelque chose, c'est compliqué de s'attarder dessus pour les regarder toutes. Un tableau énumère par pays d'origine, en les nommant, les reporters de guerre décédés ou portés disparus.

 Quelques extraits

La dernière salle concerne les statistiques sur le nombre de cartouches tirées, d'obus envoyés, de millions de litres d'agent orange répandus. Nous clôturons notre visite et repartons. Etrangement, nous n'avons pas faim. Nous allons dans la direction de la Cathédrale de SAIGON, mais elle est fermée à la visite. On aurait dû avoir la puce à l'oreille en observant les échafaudages ceignant l'édifice religieux. Tant pis.

Nous retournons au marché aux fleurs que nous avions vu hier, en fin de soirée. Les rues que nous empruntons sont pleines de marchands de fleurs. Les couleurs chatoyantes remplissent nos yeux émus par l'horreur rencontrée une grande partie de la matinée. Cela fait du bien un peu de paix dans ce monde de brutes.

Tout est plus frais sur ce marché à ciel ouvert. La chaleur devient bien présente, il est 15H00 environ, nous décidons de rentrer à notre appartement.

Après une petite sieste rafraichissante, nous descendons à la piscine qui, pour le coup, est bien fraiche aujourd'hui. On y reste un long moment.

Il est 20h00 quand nous décidons de partir boire un verre sur un roof top proche de notre hôtel. On le voyait de notre fenêtre et on avait très envie d'y aller. C'est fait. Perché au 15ème étage d'un immeuble, nous profitons de la vue sur HO CHI MINH Ville, c'est très lumineux. En dessous, les scooters éclairés forment des longs serpents lumineux. On entend le bruit de la ville, un grondement permanent un peu usant à la longue. Les cocktails sont délicieux.

Sur le chemin pour venir au roof top, nous avions vu des restaurants avec des locaux attablés. Nous nous y rendons et on se régale de plats que nous n'avions pas encore goûtés. Nous nous sommes gavés pour la première fois du séjour, nous en avions besoin.

En rentrant, Stéph voit un centre SPA, elle souhaite se faire papouiller la tête et laver les cheveux. Ici, ça existe et ce n'est pas un coiffeur. On entre dans l'établissement. C'est parti pour une demi heure à se faire shampouiner la tête, masser le cuir chevelu et les épaules. J'en profite, quitte à attendre sur place autant que l'on s'occupe de moi. Les cheveux de Stéph reprennent forme humaine, fini la paille sur la tête. Nous ressortons à 23H00 du SPA et nous rentrons profiter de la bonne literie de l'hôtel.

A demain.

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Nous avons terminé hier par une très belle soirée. Ce matin, réveil tranquille au son des véhicules qui nous parvient de la rue. Rien de gênant, il s'agit d'une sorte de bruit continue presque, je dis bien presque, comme l'écoulement d'une rivière, le côté bucolique en moins.

Nous ne déjeunons pas tout de suite. Nous rejoignons HONDA et nous partons direction le quartier Chinois et plus particulièrement 'Cho Binh Tay' le marché de Binh Tay.

C'est un marché qui a vu le jour il y a un peu plus de 90 ans, créé par un homme d'affaires Chinois honoré par la présence de sa statue au cœur de l'édifice. Les tuiles du toit sont de type asiatique, tout est construit dans un style sino-vietnamien. Nous n'y croisons pas beaucoup de touristes mis à part quelques petits groupes guidés par une personne.

Nous rejoignons rapidement l'espace 'cuisine'. Sur chaque marché, il y a des marchands en tout genre et il y a les commerçants de nourriture. Les plats sont typiques. Je vois des tripes qui bouillonnent un peu plus loin, j'hésite ça m'a l'air super bon. Stéph prend une assiette contenants des galettes de légumes tout juste préparées, je me laisse tenter par du riz avec ce qui ressemble à de la courgette mais n'en a pas le goût, du tofu, des gratons et des lanières de porc fris, des cœurs de cives et d'autres herbacés. C'est une tuerie au petit déjeuner. Nous accompagnons le tout d'un café glacé local. Nous sommes les seuls occidentaux attablés. Les gens sont très sympathiques avec nous, il faut dire que nous n'hésitons jamais à remercier, à commander et à saluer dans la langue locale. Je remercie d'ailleurs mon ami Minh Toan pour les quelques mots qu'il m'avait enseignés il y a plus de trente ans de cela. Ça m'a servi plusieurs fois surtout pour compter.

Ce marché de Binh Tay est un marché de gros. J'en vois qui rigole, ce ne sont pas les plus malins du groupe.... 🤣 ici, tout est en grandes quantités, nous parvenons tout de même à acheter quelques articles à l'unité. Je crois qu'il va falloir que nous achetions un nouveau sac cabine.

La chaleur monte encore depuis ce matin. Notre selle brûle gentiment nos popotins déjà bien calleux depuis les kilomètres parcourus. Nous nous rendons à un second marché, Cho An Dong. Celui-ci est différent, il propose une grande quantité de tissus et de produits cosmétiques. Il a l'avantage d'être climatisé, le bonheur.

Nous continuons d'acheter, c'est fou tout ce qui attire notre regard. J'ai retrouvé trois poivres différents. Je les ai goûtés ; deux iront parfaitement dans ma confection de saucissons.

Nous déambulons entre les étales. C'est très étroit. Dans un coin nous voyons un commerçant manger assis par terre, une autre est allongée à attendre le chaland. Pas de précipitation, tout se passe calmement.

Nous reprenons la route de notre hôtel les bras et les anneaux de chargement de HONDA chargés. Avant cela, le gardien de parking arrive avec un chiffon trempé et humidifie notre selle. Il nous la rafraîchit, il doit avoir pitié de nos fesses. Nous passons à coté d'une église dont le nom détonne dans cette ville ... L'Eglise Jeanne d'Arc.

La fraîcheur de notre chambre est agréable. Nous n'en profitons pas longtemps car nous filons à la piscine. L'eau y est fraîche, que ça fait du bien. Le thermomètre n'affiche qu'un 35° avec 39° en ressenti. On s'y est habitué aux fils des jours de circulation à scooter dans le delta du Mékong.

On ressort en fin d'après midi pour nous rendre au Landmark 81. En chemin, nous trouvons l'adresse de l'un des fabricant de Banh Mi les meilleurs d'HO CHI MING. A voir. Il y a la queue devant le magasin, c'est la première fois que nous observons cela ici. Je commande les deux sandwichs. Ce sont deux gros pains contenant une pâte tartinée, une sauce aigre douce, une sorte de pâté de viande coupé en lamelles. Comme si ça ne suffisait pas, on nous donne trois autres sachets avec un gant plastique chacun. Un sachet contient du concombre en lamelles, un autre des crudités vinaigrées (carottes et navets en lamelles fines), et enfin le dernier sachet contient une myriade d'herbes parfumées. On met le tout avec notre gant dans le pain et on enfourne dans la bouche. Je n'ai pas pu en finir la première moitié. Stéph l'a quasiment terminé mais elle est repue. Je referme le sachet et je l'emmène en doggy-bag, on ne sait jamais, la faim !!!

Ma main et le Banh Mi. 

Le ventre rempli, direction Landmark 81. Il s'agirait du 17ème gratte-ciel le plus haut du monde avec ses 469 mètres d'altitude. Il y a un Bar lounge au 75ème étage, nous y allons. L'immeuble est majestueux, il abrite à sa base un ensemble de magasins sur 6 étages, on y trouve, les plus grands parfumeurs, les cuisines de tous les pays, un hypermarché ... de tout. Au départ nous voulions aller au 81ème et dernier étage en nous acquittant de 24 €uros pour nous deux, juste pour l'accès. En nous rendant au Lounge du 75ème étage, l'accès est gratuit. Nous déboursons un peu moins que le montant total pour le 81ème étage et consommons 2 cocktails magnifiques que nous sirotons devant la vue. Superbe.

Nous quittons le toit du monde de SAIGON pour visiter la place de l'hôtel de ville. Devant trône la statue du bien nommé HO CHI MINH. Ici, tout est lumineux avec des écrans géants partout. Ca nous rappelle New York et ses illuminations nocturnes. Nous voyons un immeuble bardé d'écrans lumineux et publicitaires. Nous apprenons que c'est un immeuble d'habitation mais que tous les appartements sont maintenant des bars différents les uns des autres. C'est incroyable. N'oublions que le pays est sous le régime Communiste, ça peut prêter à sourire.

Nous repartons vers notre hôtel, la fatigue a raison de nous. Juste avant, en bas de notre immeuble, nous passons par le Seven Eleven et achetons une bouteille d'eau.

Un 7/Eleven est un magasin de proximité ouvert 24H sur 24. On y trouve à peu près de tout pour le dépannage. Le mieux, c'est que les achats ne sont pas plus onéreux dans le magasin que dans un autre en journée. Dans quasiment toute l'Asie du Sud Est on en trouve, c'était beaucoup plus rare au Vietnam, mis à part dans les très grandes villes rencontrées durant notre périple.

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Publié le 20 mars 2025

1300 .... 1300 kilomètres parcourus avec HONDA que je viens de laisser au loueur. Pour le reste de la journée nous utiliserons Grab, ce n'est pas pareil. C'est plus compliqué de découvrir des endroits insolites au gré de nos passages .

Avant de le laisser dans son garage d'origine nous en avons profité ce matin pour nous balader un peu. Nous avions en tête de visiter le jardin botanique d'HO CHI MINH, ce que nous faisons en début de matinée.

Sur le chemin nous nous arrêtons près d'une pagode. C'est celle que nous voyons de la fenêtre de notre chambre. Le lieu est très sympa, nous demandons pour entrer et nous débutons la découverte de ce lieu. Des voix lointaines nous parviennent, lancinantes. Plus tard, au second étage, nous arriverons où se célèbre un office religieux. C'est d'ici que viennent ces voix. Elles semblent réciter des mantras. C'est étonnant.

Nous quittons cette belle pagode pour reprendre le chemin de notre objectif. Hier soir nous étions au 75 ème étage d'un building à siroter un cocktail. Cette tour est très proche du zoo, nous y sommes presqu'au pied.

Juste avant d'entrer, nous découvrons une dame assise au ras du sol. De nombreuses personnes s'arrêtent devant elle pour lui commander à manger. Je m'approche, il y a plein de choses différentes proposées. Elle a même un QR code faisant office de menu. Deux chauffeurs de Grab nous regardent. Ils mangent. Comprenant que nous hésitons, l'un d'eux nous approche deux tabourets d'enfants nous proposant de prendre place. Il ajoute un geste international nous faisant clairement comprendre que l'endroit est très bon. Pas de souci pour nous, nous sommes rodés. C'était délicieux et copieux. Parfait pour poursuivre notre visite.

C'est plus un zoo qu'un jardin botanique. Il est très sympa à visiter, il y a des animaux un peu partout. Les tours s'élevant vers le ciel détonnent un peu, ou alors est-ce le zoo qui détonne dans cet univers bétonné ?

Les animaux semblent en forme, pas comme ceux du zoo de Vincennes que nous avions visité avant sa récente réfection. On est très loin de la qualité du zoo de Beauval mais tout de même, au centre d'une ville de 9 millions d'habitants, c'est vraiment très bien.

Le zoo

Nous croisons de nombreux enfants revêtus de l'uniforme correspondant à leur école. Ils ne sont pas trop bruyants. Rien à voir avec le tumulte de la ville, les moteurs incessants qui vrombissent à longueur de journée. C'est fatiguant à force. Nous avons hâte de retrouver Nha Trang même si cela annonce la fin du voyage.

Il est l'heure de faire des achats. Nous reprenons HONDA pour une session dernières chevauchées dans HO CHI MINH. Direction le marché de Ben Thanh.

Là, il y a de l'occidental au mètre carré. J'entends même un français dire à sa compagne "je vais faire le tour du tour". J'ai ri, il a vite compris qu'il avait dit une connerie, quoique ...

Nous achetons pas mal de choses, c'est bien avant de prendre l'avion demain pour Nha Trang. Je vais être obligé d'acheter un nouveau sac ...

Comme souvent, nous retournons à l'hôtel prendre un peu de fraicheur tant dans la piscine que dans l'appartement.

Nous n'avons plus HONDA pour nous promener durant cette dernière soirée. Nous décidons de retourner dans le quartier de la Street Food, Ho Thi Ky. Nous goûtons à plusieurs mets jamais testés. Le premier est une saucisse comme celles à la thaï, citronnelle et piment. La viande est au porc mais ils y ont ajouté les cartilages et tendons grossièrement hachés. C'est bon mais il faut avoir les dents qui conviennent.

Nous tentons aussi une sorte de petit caquelon dans lequel la dame casse trois œufs de caille, des huîtres sans leur coquille et diverses petites choses. C'est braisé, c'est chaud ... Mais qu'est ce que c'est bon. Je me suis aussi essayé à des gros escargots. Leur coquille est cassée sur l'arrière permettant ainsi d'en retirer tout le système digestif. L'escargot est cuit, remis dans sa coquille mélangé avec une farce. Une fine branche de citronnelle est entrée préalablement dans l'escargot afin que les deux extrémités saillantes permettent d'extraire le contenu du gastéropode sans difficulté. C'est très bon, mais ça manque du goût de l'escargot tel que je le connais.

On se prend une belle portion de sushis. Il y a différents poissons qui ornent ces sushis. C'est beau, bon ... On n'en peut plus.

Nous rentrons préparer nos bagages pour le départ demain matin D'HO CHI MINH. À demain.

 Belle dernière journée à HO CHI MINH
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Publié le 21 mars 2025

Nous venons d'arriver à NHA TRANG après un petit vol interne d'une heure à peine. Ce qui nous avait paru comme une ville animée le jour de notre arrivée sur le territoire vietnamien nous semble maintenant calme au regard de la circulation D'HO CHI MINH.

D'ailleurs, le chauffeur du Grab qui nous a pris en compte à l'arrivée sur Nha Trang a eu la gentillesse de nous prévenir du danger de la moto ici. Je lui ai montré un petit passage vidéo où nous sommes en scooter à l'heure de pointe au cœur D'HO CHI MINH. Il a fait un bruit guttural, impressionné. Visiblement il n'avait jamais conduit à HO CHI MINH.

Il nous dépose à bon port. L'hôtel est gigantesque, face à la mer de Chine. Les plages sont fermées. Nous sentons que la mer est agitée, les vagues bruissent avec fracas.

Nous laissons nos bagages et nous partons avec le nouveau scooter loué dans le shop du coin. Il est clairement plus confortable qu'HONDA, mais nous n'avons pas la même intimité.

Stéph cherche et trouve un vendeur de graines en tous genres puis nous trouvons un boui-boui amélioré pour y manger un Pho (prononcez 'Feu'). Visiblement, ce restau a été primé nationalement pour ce Pho, il est délicieux et généreux.

Stéph nous dégote le Cho Dam. Le marché 'dam'. Nous nous écartons du centre touristique pour le trouver. Nous avons plein d'emplettes à faire. Nous nous chargeons les bras, nous n'utilisons pas nos téléphones pour générer de l'image.

Nous passons l'après midi à chercher des objets que nous voulons rapporter.

Nous finissons la soirée dans un restaurant aux spécialités vietnamiennes et c'est vraiment délicieux, non sans avoir bu un cocktail dans un bar étonnant.

Nous l'avions découvert sur Google maps et, dès l'entrée nous a fait une drôle d'impression. Il a fallu pousser une porte, emprunter un couloir vide de tout, monter par l'escalier pour arriver dans une pièce obscure. Je me suis posé la question si nous n'étions pas arrivés dans une maison de passes. Un jeune homme nous a reçu, sourire ax lèvres, très sympa. Nous lui avons indiqué le balcon après qu'il ait confirmé qu'il s'agissait d'un bar à cocktails.

Il nous a aidé à choisir et nous a servi. C'est lui qui a imaginé et créé ces cocktails divins. Le mec est un artiste dans le domaine. Il a une cloche sous laquelle il a fumé le contenu du verre avec un tabac noble. Le parfum est fin, rien à voir avec l'odeur de la clope ou du cigare.

D'un cloaque nous sommes passés à une belle surprise. Les joies de la découverte.

Nous sommes ensuite rentrés pour passer une bonne nuit.

Avant de vous laisser, je voulais décrire l'usage des toilettes en Asie. Rien de scabreux ni de scato, non, seulement expliquer comment cela fonctionne ici.

 Lisez les légendes

Ce sont deux wc dans deux établissements différents. Vous pouvez constater la présence d'un petit tuyau sur la gauche des deux wc. Lorsque vous avez terminé votre petite affaire, il faut prendre ce tuyau et faire en sorte que le jet d'eau produit par la pression de votre main s'oriente précisément vers la sortie de votre corps. Je précise cela car, lors d'un récent voyage en Thaïlande, l'un de mes camarades en a mis partout dans la salle de bain. De l'eau je précise. Hé oui, si le jet n'est pas précis ça vous arrose tout le fessier, par rebonds, ça touche le dos et ça se déverse où ça peut.

Passée cette obligation de précision dans le jet d'eau, c'est très agréable et surtout plus hygiénique. On ecrase pas ses déjections avec du papier.

Mais alors, après ce jet d'eau, on a quand même le cul trempé ? Oui, et c'est là que le papier intervient, pour ôter l'humidité.

Hop hop hop, je vous vois venir, après vous être essuyez, vous jetez le papier dans la cuvette. Non, non. Il y a la poubelle à côté, elle est là pour recevoir toute autre chose que les déjections. Ils ne traitent pas bien les eaux usées ici.

Un dernier truc. Mis à part dans des hôtels un peu huppés, il faut penser à retirer le papier toilette de la pièce. Très souvent, voire toujours, la douche et les wc sont dans la même pièce mais dans très peu d'espace. Ici, nous pouvons facilement prendre la douche assis sur la lunette. Sans le précieux papier, la durée du temps de séchage du popotin est beaucoup plus longue.

Bonne journée.

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Publié le 22 mars 2025

Dernière journée et l'avion.

Immanquablement, il n'y a pas de vacances sans travail, il va donc falloir rentrer. Compliqué de partir d'ici, non pas que ce soit le Paradis sur terre mais je m'y sens bien.

Pour ceux qui me connaissent un peu depuis que nous voyageons avec Stéph, j'ai pris l'habitude de me poser une question importante pour moi. Pourrais-je venir vivre ici, au Vietnam ?

Oui, il possible pour moi de venir y passer un moment de ma vie. Tout le reste de ma vie ? Non, je ne me vois pas spécialement vieillir ici. Je ne connais pas les modalités de l'expatriation au Vietnam. Sur la durée, ce serait compliqué, beaucoup plus compliqué que ce ne serait en Thaïlande. C'est du moins mon avis.

Nous n'avons pas eu de souci particulier, sinon que certains hôtels étaient indiqués disponibles sur Booking alors que leur propriétaire n'avait pas avisé du contraire. Ca nous est arrivé trois fois et ce, dans la même ville. Le seul problème récurent pour moi, c'est la réelle difficulté à communiquer avec les gens. C'est vrai nous n'avons fait qu'une partie du Sud du Vietnam mais sur 1300 km tout de même. Ca permet de se forger une idée. Autant à HO CHI MINH, il n'y a quasiment pas de difficulté pour échanger, autant au Sud du Delta du Mékong, c'était problématique. J'ai tenté de parler, de répéter le mot comme le disait Google mais les gens me regardaient avec des yeux de merlans fris. Il est arrivé qu'une personne me montre sur son téléphone le plat qu'elle me propose qui, très explicitement, m'indiquait une soupe, que j'acquiesce et qu'elle vienne avec une assiette de crudité ne correspondant absolument pas à ce qu'elle m'avait présenté sur son téléphone.

Il ne faut pas oublier le passé de ce pays. Passé récent qui pourrait bien être la cause de cette difficulté à vouloir parler anglais. Je n'en sais rien.

Nous passons quand même une partie de cette dernière journée à graviter sur le marché Dam. 'Cho Dam' c'est le nom du marché. On finalise les achats de dernière minute.

Ça va me manquer tout ça.

Tout de suite, nous sommes le 22 mars et nous venons d'atterrir à CDG. Le voyage s'est très bien déroulé mis à part le contrôle poussé dont j'ai fait l'objet à l'aéroport de NHA TRANG. Tout s'est bien terminé, une batterie dans la GoPro laissée au fond du sac....pffff

Nous avons voyagé sur la compagnie Southern Chija. Le personnel était vraiment sympa et au top. L'avion confortable. Stéph était allongée, j'ai aussi pu dormir quasiment 07h00 d'un coup, rare en ce qui me concerne.

Ça y est on retrouve notre voiture, il est 08h00. Avant11h00 nous serons à la maison.

 Un dernière pour la route.