Carnet de voyage

Sac 4 dos

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Dernière étape postée il y a 2 jours
Par Souch
Une parenthèse de six mois pour profiter de nos enfants et de la vie. Pas d'horaire, pas de contrainte, juste nous quatre et le reste du monde...
Du 17 février au 27 août 2023
192 jours
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Publié le 12 février 2023

Il ne reste plus qu'à tout faire rentrer dans nos sacs. J-5 avant le grand départ !

Au programme de nos 192 jours 😀

  • Galapagos du 17 au 27 février
  • Colombie du 28 février au 28 mars
  • Costa Rica et Nicaragua du 29 mars au 12 mai
  • Mexique du 12 mai au 8 juin
  • Escale à New York
  • Polynésie Française du 12 juin au 7 juillet
  • Escale à Singapour et Borneo
  • Afrique du Sud de du 19 juillet au 12 août
  • Zanzibar fin août
  • France ? Le billet de retour n'est pas encore pris...
J-3 Les sacs sont prêts 

Notre maison mobile pour les six prochains mois.

C'est le jour J désormais. On est le 17 février. Stella a dit au revoir à toutes ses copines, Jonas a fait son dernier entraînement de foot, Cyrièle a fini de lessiver les murs de notre appartement et Aurélien a vérifié pour la 30ème fois qu'il avait bien les passeports. Merci pour vos messages et vos cadeaux des derniers jours. On s'envole avec de belles images en tête.

 Tous les cadeaux reçus par Jonas et Stella. Merci 😘
 Pas d'inquiétude, les paysages des jours à venir seront plus attrayants pour nous

Au programme pour nous maintenant :

Vol de Paris à Madrid de 19h30 à 21h30

Vol de Madrid à Quito de 1h45 à 5h30

Vol de Quito aux îles Galapagos avec escale technique à Guayaquil entre 11h45 et 14h45

Puis barc et navette jusqu'à Puerto Ayora sur Isla Santa Cruz, notre première étape.

Au final, avec le décalage, près de 30 heures de trajet. Le bout du monde, ça se mérite !

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Publié le 21 février 2023

Après 32h de voyage, quatre avions, deux bus et une barque, nous voici enfin à notre première destination, les Galapagos ! Situé a plus de 1000 kilomètres des côtes équatoriennes, en plein Océan Pacifique, le parc national est un paradis de la nature : lions de mer, pélicans, tortues, iguanes...

Dès l'arrivée, on est mis dans le bain, avec de beaux iguanes sur le tarmac.

On comprend rapidement que les animaux font la loi ici. Ils sont en ville en toute décontraction.

 Les énormes crabes rouges des Galapagos 
 Les pélicans que l'on voit pêcher sur le port ou en bord de plage au milieu des baigneurs
 Les otaries sur des bancs publics 

Notre première ballade sera Tortuga Bay, une baie de sable blanc, entourée de mangroves, où on peut apercevoir tout un tas d'animaux. On est bien sous l'équateur, on a rarement eu aussi chaud. Contrairement à son nom, on n'a peu de chances d'y voir des tortues, mais c'est surtout le repère de l'iguane marin, un étrange spécimen à la couleur des pierres volcaniques et qui n'a pas peur de nager à côté de nous. On aura aussi eu la surprise de voir des otaries nager en bord de mer au milieu de nous.

On fait la course ? 
 Une otarie qui danse
 Les iguanes marins vont dans l'eau pour se rafraichir, puis bronzent de nombreuses heures pour se réchauffer...

Après cette première ballade, nous sommes partis à la rencontre des tortues géantes dans la réserve El Chato, dans les hauteurs de l'île de Santa Cruz, où elles vivent en totale liberté (passant de la réserve à un ranch en toute simplicité).

Une vie à la cool et solitaire. Elles dorment 14h par jour, se prélassent 4h et marchent 6h pour manger. Enfin, marcher... Elles font 1 kilomètre en 6 heures, soit une vitesse impressionnante de 0,17 km/h.

Bien vu Jojo 

On reconnaît l'âge des tortues au nombre de traits sur la carapace et à sa taille. Une tortue avec une grosse carapace et peu de traits aura certainement passé le centenaire. Les plus vieilles peuvent atteindre 200 ans. On a a priori croisé une tortue de plus de 150 ans.

Une dernière chose qui nous a fascinés. Pour pondre un œuf, la femelle redescend vers la mer et parcourt 12 km (imaginez le temps que cela prend à 0,17 km/h). Elle enterre ses œufs à 2 km de la mer. Au bout de 4 mois, la tortue va sortir. Elle va rester près de la mer pendant 25 ans, âge à laquelle elle remontera dans les terres (les fameux 12km) pour pouvoir féconder. La mère ne restera pas près de son bébé. En effet, les tortues n'ont pas d'instincts maternels/paternels et sont solitaires.

Sur cette île, nous sommes également allés au Centre Darwin (un centre d'information sur la vie sauvage des Galapagos) du nom de l'explorateur britannique et Las Grietas, une sorte de canyon formé par la lave, dans lequel on peut nager.

Nous finissions nos journées sur le port, le long de la malecon, pour observer requins, tortues, raies, pélicans et otaries.

Et boum ! 

La phrase de l'étape pour Stella : "Papa, pourquoi, quand tu t'assois, ton vendre dépasse ton pantalon ?"

On embarque maintenant ce vendredi 24 février pour notre seconde étape aux Galápagos, Isla Sant Cristobal.

Has

P-S :Merci pour tous vos commentaires. Vu le débit Wifi ici, on peut difficilement y répondre.

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Bienvenue à San Cristobal, l'île la plus orientale des Galapagos. Un petit paradis sur terre !

Ici, les lions de mer se comptent par centaines, les tortues montrent le bout de leur nez et la ville principale, Puerto Baquerizo Moreno, est agréable. Vous l'aurez compris, on a adoré nos trois jours sur cette île.

Tout d'abord, les lions de mer ou otaries ou phoques, comme vous voulez, les différences sont infimes (taille du nez, présence d'oreilles...). Les Equatoriens ne s'embêtent pas avec ce genre de détails et les appellent communément los lobos. Ils sont partout sur le port et les plages alentour. Et ils occupent l'espace sonore.

 What's the phoque ?

On a eu la chance de nager avec eux à plusieurs reprises. Les petites otaries adorent venir jouer avec les humains.

Nous avons également tous eu la chance de nager avec les tortues, une première pour Stella. Des moments uniques qui resteront à jamais à graver dans nos mémoires.

Cyrièle et Jonas ont également pu admirer l'autre curiosité du coin, les fous à pattes bleues, lors d'une sortie en bateau sur l'île de los Lobos. Promis, on n'a pas plongé leurs pattes dans la peinture !

C'est le cœur gros que nous avons quitté cette île lundi 27 février. Les animaux, l'hôtel avec ses hamacs, la boulangerie du coin de la rue, les ballades sur le port... On est déjà en manque.

Avant d'enchaîner avec la Colombie, où nous sommes bien arrivés le mardi 28 février, nos sacs à dos se sont posés à Guayaquil, pour une escale de quelques heures entre Santa Cruz et la Colombie. Et nous y avons retrouvé notre ami argentin Carlos. Nous l'avons rencontré il y a douze ans en Bolivie dans le salar de Uyuni (un endroit sublime). Un mec génial ! Carlos, qui est architecte, nous a fait faire le tour des rares choses intéressantes à voir à Guayaquil : le parc aux iguanes, la malecon et le pueblo (la vieille ville). Et on a goûté une superbe pizza équatorienne et des fruits improbables. Muchos gracias Carlos !

On se retrouve d'ici une dizaine de jours pour vous parler de notre première étape colombienne sur la côte caraïbéenne.

Hasta Luego

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Après un voyage qui aura mis près de 24 h (3 vols, 2 taxis et 2 trajets avec Carlos), nous voici arrivés le 28 février dans le Nord de la Colombie, à Cartagena de Indias, sur la côte caraïbéenne. Dépaysement total par rapport à la quiétude des Galapagos !

Ici, il fait 30 degrés, presque toute l'année. On n'aura pas vu un nuage pendant 4 jours.

On a posé nos sacs à dos pour 4 jours dans le quartier de Getsemani. Un quartier populaire, avec beaucoup de couleur, de street art, de musique, de vendeurs de fruits. Un quartier où se concentrent la jeunesse colombienne, les touristes et une certaine pauvreté. Avec la chaleur, on est surtout sorti le soir pour profiter des jolies petites ruelles. La journée, elles sont quasi vides. Quand vient le soir, tout s'anime. Spectacles de rue qui s'enchaînent, musique, danse...

Lorsque l'on s'assoit sur une place le soir, les artistes défilent un à un. 

Nous sommes également passés dans le centre historique, avec ses remparts, ses belles bâtisses coloniales, ses églises et ses spectacles de rues. Très joli aussi.

On a également visité le château de la ville, qui défendait au 18e siècle la cité des assauts des pirates ou des puissances britannique et française. Ce n'est pas extraordinaire, mais Jonas était content de faire un petit plongeon dans l'histoire.

Attention, deux canons en vue sur les remparts

Nous n'avons pas visité les quartiers récents de bord de mer avec leurs grands immeubles. La plage, c'est pour demain, direction Rincon del Mar, un petit village des Caraïbes, à 3h de route.

Bisous à tous

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Publié le 8 mars 2023

Amoureux du farniente, de la glandouille et du rythme tranquille, bienvenue à Rincon del Mar ! Notre étape repos du 4 au 8 mars...

Après trois heures de route depuis Carthagène, où nous avons traversé des zones industrielles (exploitations pétrolières et/ou gazières) et des petits villages (habitations de fortune, rues en terre battue), nous avons posé nos sacs à dos à Rincon del Mar, un petit village de pêcheurs des Caraïbes où on se la coule douce. Le village n'est inscrit dans aucun guide de voyage jusqu'à présent et l'information se transmet de voyageur en voyageur. On est tranquille sous les tropiques !

Notre auberge, on vit en maillot les pieds dans le sable

Pas grand chose à faire ici à part profiter du temps qui passe, se baigner dans une eau incroyablement chaude (au moins 30 degrés), jouer au foot sur la plage, boire des jus de maracuja (fruit de la passion),d'ananas ou de lulo (pas d'équivalent chez nous)... Bref, 5 jours de décompression totale. La vie est belle 😀

Nous sommes sur la côte Caraïbes, mais ce n'est pas un paysage de carte postale pour autant: ni sable blanc ni eau turquoise. L'endroit est magique pour son authenticité et sa nonchalance. On y trouve une poignée de guesthouse les pieds dans le sable, entourées de petites maisons de fortune. La vie s'organise autour des retours de pêche, des enfants en uniformes qui vont à l'école, des étales de fruits dans la rue... Pas de racolage pour les excursions ou de ventes de souvenirs. Le jour où la rue du village sera goudronnée, ce lieu perdra peut-être de son charme.

 Les bateaux tout au long de la plage
Rue du village, superette (on est loin de Carrefour), scènes de vie 

Dès le premier soir, les enfants sont plongés dans l'ambiance de la vie d'un petit village reculé. Première nuit sans électricité. Cuisiner à la bougie vue sur plage et jouer aux jeux de société à la lumière d'un lampion, on savait déjà que ce ne serait que transitoire et qu'on allait adorer cet endroit qui nous rappelle tant nos voyages précédents, avant les enfants! L'occasion de rappeler aux enfants qu'ils sont nés dans un pays bien plus développé.

Durant nos 5 jours sur Rincon, on a juste fait une virée un soir pour aller voir les planctons luminescents. Cyrièle, Stella et Aurélien étaient enthousiastes. Jonas, lui, était très sceptique, en mode "je ne crois que ce que je vois. Les planctons qui brillent, ça n'existe pas". Après une grosse demi-heure de bateau, on a traversé une petite mangrove. Une fois la nuit tombée, on s'est jeté à l'eau. A chaque mouvement, les planctons font de la lumière. On a l'impression d'être des magiciens ! Pas très photogénique malheureusement.

En tout cas, Jonas peut vous confirmer que les planctons luminescents existent réellement. Il reste perplexe sur l'existence des dauphins roses. A suivre...

De l'autre côté de l'Atlantique on sait que c'était la reprise scolaire. Que les maîtresses ne s'inquiètent pas, entre deux sauts dans l'eau, ça bossait dur.

Jonas s'improvise même maître de CP 

Nous quittons désormais la côte pour nous rendre au cœur du pays, dans la Zona Cafeteria, dans une ambiance complètement différente.

Gros bisous à tous

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Publié le 13 mars 2023

Après les Caraïbes, changement de décor et de climat, nous voici depuis quelques jours à Salento, une petite ville tranquille dans la région du café, au centre du pays.

Une région bien verte, avec un fort taux d'humidité, nécessaire pour la récolte du café. Salento est un plaisir pour les yeux : des petites maisons aux portes et fenêtres colorées et des colombiens en chapeaux de cow-boy qui arpentent les ruelles.

La place de Salento et la ville vue du haut après une montée de 240 marches 
Ne pas faire plus d'1m80...

Au-delà du charme du village, l'intérêt majeur de Salento, c'est la Valle de Cocora et ses palmiers de cire. Contrairement aux palmiers qui poussent au soleil, ceux-ci vivent en altitude dans des forêts de brume et ont besoin d'ombre et d'humidité pour se développer. Centenaires et jusqu'à 70m de hauteur, ces palmiers sont les plus hauts du monde.

En voie d'extinction, ils sont désormais protégés par le gouvernement. Leur cire était utilisée comme imperméabilisant et pour faire des bougies, leurs feuilles coupées pour les dimanches de rameaux, leurs fruits pour les animaux... Et la forêt où ils se développaient est devenue une plaine pour l'agriculture, ce qui empêche de nouveaux arbres de pousser.

Partis tous les quatre en jeep, nous nous séparons en deux équipes pour découvrir la vallée. Chacun à notre manière.

Départ ensemble de la place de Salento - 30 minutes de jeep pour arriver en bas de la Valle de Cocora

Ce sera randonnée pour les garçons et à dos de cheval pour les filles, en grande partie dans une brume mystérieuse.

Retrouvailles "surprise" à un mirador pour notre plus grand plaisir 
 Jojo "el caminante" (randonneur)
Stella "la jinete" (cavalière) 

Qui dit région du café, dit visite d'une finca de café. Nous marchons 5 km pour aller chez celle de Don Elias, une petite entreprise familiale de production de café colombien & arabique, agriculture sans produits chimiques, avec récolte et moulinage à la main. On nous pare de la tenue traditionnelle et c'est parti pour la visite.

Nombreux bananiers aux milieu des arbres pour apporter de l'ombre, de l'eau, éloigner les insectes, faire du compost. 
Plusieurs écorces à retirer sur chaque grain 
Séchage et cuisson avant d'obtenir le café en grain ou en poudre
 En Colombie, les enfants boivent du café très jeunes, dés 5 ans potentiellement. 
La nature est belle ici 

Au-delà des visites, on ne pouvait pas partir de Salento sans tester le jeu traditionnel de là-bas, le Tejo. C'est un mélange de pétanque, de palais breton et de 14 juillet. On lance un palet sur un arc en fer de 20 centimètres de diamètres et on essaie de faire exploser des pétards. Autour d'une bonne bière, c'est parfait.

Une pente en terre anglaise, un cercle en métal avec des pétards dessus, des palets à lancer pour les faire exploser.  

On a tous réussi 😀

Notre séjour à Salento touche à sa fin, avec des souvenirs plein la tête. Demain, 14 mars, on fera une halte dans des cascades avant de nous diriger vers le sud du pays.

Hasta luego !

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Ay Caramba ! Bienvenue dans le Far West colombien, près du village de Villavieja. Un désert gris, un désert rouge, des gens adorables, c'était el desertio de Tatacoa.

Mais aller jusqu'au désert, ça se mérite. Mardi 14 mars, nous quittons Salento en fin de matinée. Après une heure de route, nous arrivons à Pereira à midi, une grande ville du centre du pays où il n'y a rien à faire, avant de prendre un bus de nuit à 21h. Pour occuper nos 9h, nous prenons les choses en main.

 Que mangent des Français dans une gare routière colombienne ? Du fromage bien sûr. Deux chèvres et un "camembert"

Après une pause repas (avec nos bons fromages de Salento) à la gare routière, nous prenons un bus d'une heure (pour seulement 15 km) pour la ville de Santa Rosa de Cabal. De cette ville, nous prenons une jeep pendant une grosse demi-heure pour atteindre les Termales de Santa Rosa de Cabal, une station thermale avec une cascade de 90m de haut, des piscines d'eau chaude (source naturelle de la montagne) et un décor magnifique.

Après cette halte de quelques heures très agréable, nous refaisons le même chemin jusqu'à Pereira (une jeep et un bus). Nous prenons ensuite le bus de 21h pour Neiva. Nous arrivons le lendemain à 5h du matin. De là , nous reprenons une camionnette pour une heure de route jusqu'à Villavieja, la porte d'entrée du fameux désert. 21 heures de road-trip ! Un désert qui se mérite 😀

Désert gris
Ce ne sont pas des roches mais du sable rigidifié 
Avec le changement climatique, le désert gris devient vert en raison de pluies régulières depuis deux ans
Sur les cactus poussent des fleurs qui deviennent des fruits "Aji" - Très appréciés par Stella
Le désert rouge 

En route pour de nouveaux horizons !

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Après un transit d'une nuit à Bogota, nous avons posé nos sacs à dos samedi 18 mars en plein cœur de l'Amazonie, pour démarrer notre deuxième mois d'aventures. Bienvenue à Puerto Nariño, un bijou perdu dans l'Amazonie, dans sa partie colombienne.

La Zona Amazonia de Colombia en quelques chiffres :

- 109 665 km² (20% de la France)

- 38 000 habitants dont 33 500 à Leticia, la "capitale"

- 0,68 habitants / km². Il n'y a pas foule...

Nous arrivons à Leticia après un vol de 2 heures depuis Bogota. De là, nous prenons un bateau de 2 heures (70 km) jusqu'à Puerto Nariño, un village bien entretenu. Sur le chemin, nous en prenons déjà plein les yeux : la végétation, le fleuve amazone, des maisons au milieu de nulle part.

Arrivés dans le village, nous prenons un bateau pour un petit quart d'heure de traversée jusqu'à notre refuge, une adresse magnifique : mirador, vue sur un lac, piscine au milieu des oiseaux et de la végétation, nourriture excellente, hôtes adorables... On y a passé trois jours merveilleux.

La principale attraction de l'Amazonie, ce sont les dauphins roses. Ils naissent gris. En grandissant (jusqu'à 2,5 m et 300 kg), ils deviennent rose en raison de leur alimentation . Nous en apercevrons plusieurs lors de notre balade au lac Tarapoto. Un très beau moment difficile à prendre photo. Stella était ravie et Jonas a dû reconnaître que les dauphins roses existaient bel et bien. On en a même vu depuis notre refuge. Cette balade nous a permis de nous engouffrer loin dans l'Amazonie.

On en a également profité pour pêcher des piranhas. Les locaux nous ont dit que les piranhas dangereux, ce n'était que pour les pellicula. Peu de chances de se faire manger par un banc de piranhas en vrai !

 La pêche des petits piranhas

On est également allé visiter un petit village. Nous avons passé quelques heures avec une famille. Ils nous ont fait découvrir les anciennes coutumes amazoniennes qui se perdent progressivement pour plusieurs raisons : éducation, arrivée de la modernité... Ils ont créé un lieu à destination des écoles pour montrer certains savoir-faire ancestraux. On a tiré avec des arcs, Stella et Cyrièle ont eu un petit tatouage, on a fait des bracelets... Ca peut paraître folklorique, mais nous étions absolument seuls, on prenait le temps. C'était avant tout un moment d'échange avec des habitants de l'Amazonie.

 Tatouage qui dure environ une semaine, juste avec un fruit de la forêt 
 Feuille prélevée à la source, pinceau taillé dans le bois et peinture végétale dessus
 Tir à l'arc ( oui on sait, quelle classe nos bottes) - cacao de l'amazonie ( texture banane mais goût citronné)

La famille nous a également montré plusieurs plantes aux vertus médicinales. On vous assure que ce n'est pas du pipo. Aurélien a eu un coup de chaud avec un beau mal de tête (30 degrés, humidité). La dame lui a alors concocté un remède à base de plantes et d'eau. Elle lui a ensuite tout versé sur la tête. En 30 minutes, fini le mal de tête, fini le mal de ventre. Un paracétamol du potager!

En repartant, nous passons devant une ecole et demandons à pouvoir la visiter. Une seule pièce dans cette école : une maîtresse pour 25 éleves de 5 à 10 ans ( 6 niveaux). Pour le collège, il faudra prendre le bateau pour aller étudier sur un autre village. Notre venue à légèrement excité la classe ;)

Quand on pense à l'Amazonie, on pense immédiatement aux animaux. Pourtant, ce n'est pas si simple de les voir. L'Amazonie, c'est grand. Surtout, en pleine saison des pluies (on aura seulement eu une nuit de pluie), avec des rivières qui débordent. Les animaux partent loin. A cette période, c'est quasiment impossible de voir des caïmans. Les jaguars se cachent... On a quand même observé plusieurs singes, vu les fameux dauphins roses, admiré les oiseaux colorés... L'Amazonie, c'est avant tout l'immensité de la nature, magnifique, pure, limpide.

On a tenté une randonnée de nuit pour observer la faune nocturne. Une première tentative en famille, rapide, car les enfants ont été pris de panique à la vue des premières araignée. Nous avons donc rebroussé chemin. Et une seconde où Cyrièle est partie plus longtemps avec un guide.

 Tarentule qui porte son oeuf 
 Serpent discret
 Magnifique papillon de l'amazonie

On repart de l'Amazonie, mardi 21 mars, heureux et marqué à vie. Demain, changement radical de paysage avec l'île de Providencia.

Des bisous à tous