8 étapes
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New York City à Noël, un rêve pour certain.es ? Une réalité pour moi. Me voilà partie pour profiter de la frénésie de cette ville avec la famille de mon compagnon.
Du 19 au 26 décembre 2021
8 jours
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19
déc

Arrivés à l'aéroport, un service prend en charge la voiture. Nous n'aurons pas à nous en soucier. Elle nous attendra patiemment garée sur le parking d'un hôtel et nous sera ramené à notre retour.

Formidable ! Seconde chose à gérer : le test PCR. Nos rendez-vous sont fixés, mais lorsque nous arrivons, beaucoup de voyageurs font la queue. Heureusement, le service est assez rapide et bien organisé. Quinze minutes et nous remontons à l'étage supérieur du Terminal pour attendre nos résultats pendant deux heures. Les sièges devant les portes d'embarquement sont une place de choix, loin de la frénésie des portes d'enregistrement, avec vue sur le tarmac. Chacun.e s'occupe : lecture, rédaction de mémoire, sieste, préparation du séjour. Deux heures passent et nous recevons enfin nos tests. Tout le monde est négatif !

C'est l'heure de s'enregistrer, remplir les attestations sur l'honneur, répondre aux questions pour savoir si on n'a pas reçu des petits cadeaux d'inconnus dans nos valises. Tout est en règle, mais qu'est ce que c'est long. Le nouveau système de dépose bagages n'est vraiment pas au point. Chacun.e le fait individuellement. Il n'y a plus d'hôte.sse.s pour le faire ... Donc c'est lent. Trop lent. Cela nous prend plus d'une heure.

Nous avons 40 minutes pour passer la sécurité, la douane, et embarquer. C'était sans compter sur un problème de dernière minute : Nathalie, la mere de Romain, n'a pas le bon document numérique. Ce n'est pas une carte d'embarquement, elle ne peut pas passer. Branle bas de combat ! L'enregistrement est terminé. Plus aucune carte ne peut être délivré. Il faut courir à l'accueil de la compagnie, leur faire les yeux doux pour avoir droit au précieux bout de papier. Romain et moi on avance, pour passer la sécurité et la douane et prévenir à l'embarquement qu'ils arrivent mais seront certainement en retard. C'est la course de dernière minute. En arrivant aux portes, l'embarquement n'a même pas commencé. Ils ont un retard incroyable. Une heure après le début prévu de l'embarquement, personnes n'est encore entré dans l'avion. C'est une chance pour nous quelque part. On les prévient, mais ils arrivent tout de même essoufflés, stressés comme jamais. Tout va bien. La pression retombe. Nous embarquons finalement et l'avion décolle avec deux heures de retard. Il est 21h. Au taquet la compagnie FrenchBee !

Le vol se passe bien, à base de films, plateau repas, musique, sieste et jeu de solitaire. J'explique les règles et les tactiques à Florian et Romain. Ils arriveront finalement à finir une partie avant l'atterrissage. Congrats !

Tout.e.s les passager.e.s retombent en enfance en contemplant les lumières des USA vue du ciel. L'excitation se fait sentir. Flo et Romain sont attachés au hublot : "Oh regarde les lumières !"

Nouveau contretemps : l'avion pourra prendre sa place de stationnement d'ici une demie heure. Les hôte.sse.s nous demandent d'être patient.e.s. Qu'à cela ne tienne, on rallume l'écran pour commencer une partie de solitaire.

Enfin l'attente prend fin. Nous foulons le sol américain ! Fatigués mais heureux.ses d'y être.

Petit passage au contrôle de l'immigration, on choppe la valise sur le tapis à la volée et on se dirige vers les taxi. Il est minuit passé. L'envie de dormir est omniprésente.

Après en avoir profité depuis les airs, les lumières de New York nous illuminent depuis la terre. Chacun.e s'émerveillent devant les pubs, la route, les buildings, etc.

L'hôtel est confortable bien qu'un brin étonnant au niveau des décorations. Cela ne nous empêchera pas de tomber comme des masses.

20
déc

J'ouvre un œil. Il fait encore nuit, mais je suis réveillée. On appelle ça le décalage horaire il me semble. Ma montre indique 11:30. Il serait temps de se lever si j'avais été de l'autre côté de l'Atlantique. Je referme les yeux. Malheureusement, malgré tous mes efforts, je n'arrive pas à me rendormir. Tout le monde n'est pas réveillé et l'alarme générale est prévue pour 8:30, dans deux heures.

Il est 9:00 lorsque nous sortons de l'hôtel, fin prêt à déguster notre premier petit déjeuner américain. La compagne du gérant de l'hôtel avec qui nous avons discuté, nous a conseillé d'aller au Sunflower. Ils servent ce qu'il nous faut apparemment. Nous sommes aucunement déçus en découvrant la carte : pancake, gaufre, omelette, toast ... La régalade est assurée !

Les portions sont titanesque et notre appétit n'est pas suffisant. Tout est délicieusement goutû. Nous repartons avec un plat sous le bras.

Avant de changer de lieu de résidence, nous décidons de découvrir le quartier. Les yeux se lèvent constamment pour contempler l'immensité des buildings qui nous entourent. Et encore, nous ne sommes pas à Manhattan. Le calme du quartier est parfait pour la matinée. Nous arrivons au Madison Square Park, ou n'importe quel point de vue offre une vision sur une Skyline urbanisée, mais surtout sur le Flatiron Building, connu pour son étroitesse.

Au premier abord, je ne suis ni impressionnée, ni stupéfaite. J'ai la sensation d'être bien loin des enchantements de Romain ou Florian. L'excitation n'est nullement présente. Bien que les réalisations soient, architecturalement parlant, comparables à de l'art, je ne trouve aucune beauté, aucun souffle de vie dans cet univers de béton, de verre et de fer.

Nous revenons à l'hôtel pour déménager dans notre location. Ah, non ! Changement de plan, la réservation a été annulée. Après quelques péripéties avec le propriétaire, nous voilà profitant du soleil dans la rue, à essayer de trouver une solution. Bingo ! Un hôtel nous accueillera. C'est parti pour 30 minutes de marche à travers les rues perpendiculaires.

C'est fou ici. C'est complètement hors norme. Aucun îlot de verdure. La nature semble totalement absente. Néanmoins, l'ambiance est décontractée, à l'américaine. C'est comme si on sentait dans l'air que n'importe qui peut devenir qui il veut ici. Les rues sont bondées. Les voitures croisent les vélos et les camions à chaque carrefour. C'est sur la route que se découvrent le mieux le "no limit" à l'américaine. Les voitures sont énormes pour pas grand chose. On ne risque pas de croiser une twingo ici. On en rentre quatre dans la moitié des véhicules qui circulent. L'abus. Le "toujours plus". L'Amérique comme on l'a conçoit en fait. Les stéréotypes ne viennent pas de nulle part.

Bon, on arrête les contretemps. Le temps de se poser dans la chambre d'hôtel, et de réserver des places pour un match de basket KnicksXDetroit et pour la comédie musicale Chicago et nous repartons.

Proche du nouvel hôtel, se trouve la High Line de New York. Ancienne ligne de chemin de fer en service entre 1840 et 1960, elle fut réhabilitée dans le début des années 2000 par un élan citoyen. Les habitants du quartier la voyant se détériorer en faveur de la nature, ils se sont rassemblés en association pour s'en occuper. Cette promenade d'environ 1,5km offre calme et tranquillité aux visiteurs. Ce n'est pas bien large, mais on s'y croise tranquillement, surtout en plein hiver. L'été, la high line se transforme en autoroute pour piétons tellement elle est prisée. Au delà des quelques plantes, des bancs, et des places où se poser, la vue est impressionnante et variée. Les architectures se chevauchent : brique rouges, mur de verre, poutre de fer. Du petit appartement miteux, aux résidences luxueuses en passant par les bureaux de grandes compagnies, tout y est ! Les buildings tantôt modernes, tantôt classiques, nous transportent dans des temporalités différentes. Quelques œuvres de street art ponctuent la promenade.

Au bout de la High line, nous tombons sur le Chelsea Market. Ce mythique marché couvert de New York abrite des boutiques et des places de restauration. Il y en a pour tous les goûts. Je m'attendais a quelque chose de plus impressionnant et confortable.

Comme c'est l'heure du goûter, nous ressortons avec des mini donuts aux différents goûts sucrés (citron, pomme, etc.) que nous dégustons sous la grande terrasse a l'extérieur.

Nous sommes tout près de la côte. Un îlot de verdure appelé Little Island semble être un endroit parfait pour profiter du coucher du soleil. Ce parc en plein air sur pilotis offre une vue panoramique sur la Skyline de Manhattan, l'autre rive et la statue de la liberté.

Le soleil décline. Nous n'avons que 30 minutes à attendre avant d'admirer le coucher de soleil. Les couleurs orangées couvrent le ciel et habillent les buildings d'une magnifique robe. On pourrait croire que le soleil se démultiplie à la surface des gratte-ciel.

Au coucher du soleil, le vent se lève. Nous espérions traverser le pont de Brooklyn de nuit mais la fraîcheur de l'air nous en dissuade.

Avant d'aller vers Brooklyn, je propose de découvrir GreenWich village qui se trouve à quelques blocks. Ce quartier résidentiel nous surprend par son calme de petit village urbain. Les petites maisons en brique sont toutes collées les unes aux autres, dans un alignement impeccable. Certaines sont décorées pour Noël. Ce qui rajoute un charme et une atmosphère magique. Des petites boutiques luxueuses sont les seules à éveiller la vie du quartier.

Nous nous arrachons de ce havre de tranquillité pour goûter au métro new-yorkais. En bref, il est sale, bruyant, et vieux, mais loin d'être bondé.

Nous voici à Brooklyn, au pied du pont. Il paraît immense. Il l'est avec ses 1,8 Km de longueur et sa structure impressionnante. C'est le premier pont qui a été construit à New York, pour permettre aux habitants de Brooklyn de rejoindre plus facilement "le centre urbain". Les lumières de la Skyline sont hypnotisantes. La lune nous offre son spectacle le plus remarquable : elle se lève tout juste au dessus de l'horizon, ajoutant une lueur des plus magiques.

Ce n'est pas le tout, les illuminations de New York ont peut être déjà nourris les esprits, mais certainement pas les estomacs. Les nôtres commencent à s'éveiller. Nous allons dîner au Time Out, grande chaîne de restauration. C'est comme un marché couvert avec différentes cuisines différentes. Chacun.e peut donc y manger ce qu'il veut. Après avoir trinquer à l'anniversaire de François, nous nous délectons d'excellents ramen dans une ambiance calme et décontractée.


La journée se termine par la traversée du pont de Brooklyn en taxi, avant de revenir à notre hôtel.

21
déc

Première mission de la journée : prendre le petit déjeuner. Ce qui peut sembler simple devient rapidement compliqué puisque certaines adresses conseillées par des proches ou indiquées sur internet sont fermées. De plus, si vous rentrez dans n'importe quel boutique, à Times Square vous pouvez payer un petit croissant garni a 8$ (6€). Autant vous dire que ça ne suffit pas. Nous finissons finalement chez Paris Baguette, le temple du plastique et du sucre. On s'y régale tout de même.

Cette péripétie nous a tout de même permis de découvrir Times Square de jour. Le temple de la publicité illumine même de jour. C'est indécent ! Le "too much" comme on le conçoit. Trop d'informations pour qu'on emmagasine quoi que ce soit. Certaines marques ont leur cadre publicitaire attitré. Comme si le trop d'informations en l'air ne suffisait pas, les rues sont également bondées. C'est fatiguant de traverser cet endroit. On sera plus au calme vers le Nord.

Broadway Street nous emmène directement sur Central Park, loin de l'agitation et du brouhaha urbain, bien qu'on est toujours le bruit de la ville comme fond sonore et un œil sur les gratte-ciel, au delà des arbres.

Nous entrons dans ce poumon new yorkais émerveillé.e.s par le contraste entre nature et constructions humaines. Ceci étant dit, Central Park a entièrement été façonné par la main de l'homme. Les travaux pour aménager ce grand terrain vague de 340ha débutèrent en 1857 et durèrent 16 ans. Avec ses 37 millions de visiteurs par an, il est un parc mythique, du déjeuner au soleil du businessman, à l'après-midi en famille jusqu'à la promenade d'une journée des étrangers. C'est ce qui nous arrive. Nous passons une bonne partie de la journée à arpenter les différents reliefs et paysages. Entre terre, arbres, lac, et rochers les écureuils mènent leur vie, peu farouches face aux visiteurs.

La faim apparaît et pour ne pas perdre de temps nous décidons d'essayer la street food. Ca ne paye pas de mine et la qualité n'est pas garantie mais tout le monde y trouve son compte.

Le Museum of Modern Art (MoMA) est un incontournable à New York. Avec ses quatre étages on pourrait facilement y passer la journée. De nombreux mouvements artistiques y sont représentées grâce à une grande collection de tableaux, sculptures, objets d'art, etc. Les peintres Européens sont très présents et mis à l'honneur puisqu'ils occupent une place primordiale dans l'histoire artistique occidentale (Van Gogh, Matisse, Picasso, Cézanne ...). Très bien aéré et aménagé, chaque pièce présente un mouvement ou une thématique.

Personnellement férue de musée, je l'ai trouvé à la hauteur de sa renommée. Malheureusement, il faudrait y venir plusieurs fois pour emmagasiner toutes les informations.

Nous débarquons sur la 5ème Avenue, les "Champs Élysées" new yorkais. Cette avenue est des plus emblématiques, connues pour sa concentration de boutiques de marques internationales. Le luxe et le tape à l'œil y sont forcément au rendez-vous. Quelle plaie de se promener ici en fin de journée. Les rues sont noires de touristes et de New Yorkais venus faire quelques emplettes ou juste venus admirer les illuminations de Noël.

"Et là, une cathédrale. Ça va être bien ! Ça va être très bien !" Effectivement, en plein milieu de ce tumulte trône St Patrick's church. L'intérieur blanc est épuré, pas incroyable. En plus le calme de l'endroit n'est pas respecté vu le nombre de visiteurs.

On revient sur Times Square pour découvrir ce lieu de nuit, cette fois-ci. Je ne sais même pas quoi dire si ce n'est que c'est infernal. Ca donne l'impression d'être toujours en journée. On est assailli de publicités lumineuses qui ne laissent aucun répit. J'ai l'impression que la nuit n'existe pas à cet endroit.

Notre dernier rendez-vous de la journée approche : le match de basket Knicks X Detroit au Madison Square Garden. Le lieu est mythique, a peine j'aperçois le terrain et je me crois téléporté dans un film. C'est inimaginable d'être présente ici, de s'installer sur les gradins et de poser les yeux sur le centre de ce temple du basket où les joueurs s'échauffent avant le match.

Bon je ne connais rien au basket, c'est l'heure pour Romain de nous faire un petit brief des règles principales histoire qu'on ne soit pas complétement largués.

Au delà du match, tout ce qui se passe dans l'enceinte du Madison Square Garden est un spectacle. Déjà, chacun.e semble être à l'aise dans son salon. Ça se lève pour aller chercher à manger, et revient s'asseoir avec un gigantesque pot de pop corn. Toujours dans l'abus. Rappelons-le.

Les entractes sont des moments pour mettre le feu : musique, publicités, pom-pom girl, promotion de donations associatives. C'est un spectacle complet. On n'est pas la juste pour regarder des professionnels mettent des paniers. On vient prendre un bain d'énergie et de bonne humeur avant tout. Bien orchestré par les musiques, les effets sonores et surtout les écrans centraux.

22
déc

Aujourd'hui est le jour de ma revanche ! Nous sommes passés à côté du café que je cherchais hier pour le petit déjeuner. Il n'était pas du tout indiqué à la bonne place. Bref, on a encore vu trop gros.

Les poches pleines de gourmandises que nous ne pouvions pas manger, nous prenons la 8ème Avenue pour monter en direction de Central Park. L'ambiance est différente de ce côté du parc. La 5ème n'est que luxe, tandis que la 8ème Avenue est plus populaire.

Après une marche de trois quart d'heure, le Musée d'histoire naturelle apparaît enfin. Il s'étend sur 4 étages. Pour suivre l'ordre chronologique, il faut commencer au 4e pour descendre ensuite. Et quelle étage !!! Les reconstitutions de squelettes de dinosaures sont tellement impressionnantes ! Nous en prenons plein les yeux. Les informations sont très intéressantes également, mais tellement fournies ! Les différentes thématiques du musée sont les suivantes : la chaîne de l'évolution de la biodiversité terrestre et marine, les mammifère africains, asiatiques et d'Amérique, les populations d'Afrique, d'Asie et d'Amérique et les minéraux.

Nous passons presque cinq heures dans ce musée devenu mythique grâce au film "La nuit au musée" avec Ben Stiller en premier rôle. D'ailleurs les petits malins auront compris dès la lecture du titre de la journée. Toutes les salles sont couvertes d'informations. Comme le MoMA il faudrait des jours, voire des semaines pour tout emmagasiner. Ceci étant dit, si on est passionné par une thématique présente, c'est le musée à visiter !

Il fait presque nuit lorsque nous ressortons. Pour profiter des derniers rayons du soleil, nous entrons dans Central Park. Le "strawberry garden" financé et aménagé par Yoko Ono en hommage à John Lennon. En hiver, c'est pas fou, mais la mosaïque est jolie.

Fatigué.e.s, nous n'avons pas la motivation de marcher pour redescendre dans le centre-ville. Ça tombe bien, il y a un station de métro toute proche.

Comment vous d'écrire le métro new-yorkais ? Déjà je dirais qu'il est sale, bruyant et peu pratique. Heureusement qu'il y a peu de monde. Les rames sont vieilles. Prendre le métro est loin d'être un plaisir. Seul avantage : c'est plus rapide qu'à pied !


J'ai trouvé un petit bar d'un hôtel dans le Routard qui devrait ravir tour le monde : The refinery rooftop. Au 8eme étage d'un hôtel plutôt luxueux, son bar offre une vue direct sur l'Empire State Building. La décoration intérieure est parfaite pour Noël avec briques rouges et lumières tamisées. C'est tout ce dont nous avions besoin. La petite terrasse est un spot parfait pour faire des photos de touriste. Le seul inconvénient : on est obligé de commander à manger et il est 17h.

Le groupe se sépare pour le dîner : les jeunes rêvent d'un burger à l'américaine ; les parents veulent une salade. Let's go to Black iron burger ! C'est pile poil ce qu'on cherchait. Mais en fait, je n'ai pas assez faim donc je prends une salade, dans un restaurant de burger. Les gars se régalent comme il faut. Tout le monde est content !! Mais ... Mince !! On doit payer fissa et détaler pour arriver à l'heure au spectacle de la soirée !

On arrive juste avant la fermeture des portes. Je suis toute excitée ! Je vais profiter de ma première comédie musicale au théâtre, à Broadway ! "Chicago" est une comédie musicale historique avec son scénario entre amour, trahison, crime, désir de célébrité, mensonge, etc.

L'ouverture promet un spectacle d'une qualité artistique sans écart. Tout est millimétré, au moindre battement de cils. Les pas sont réalisés avec une précision par des danseur.euse.s de talent. Ils ne font pas que bouger impeccablement d'ailleurs ... quelles voix !! Je suis scotchée. Les tonalités s'enchaînent entre les graves et les aigus, a la manière d'un orchestre. En parlant d'orchestre, les musicien.ne.s qui accompagnent les artistes font également parti.e.s du show. Iels sont placé.e.s sur une estrade centrale qui s'implante dans le décor de la scène. Iels interagissent tou.te.s ensembles avec agilité et élégance.

Les 2h30 de show avec entracte me font retomber en enfance. Je suis bluffée du début à la fin. C'est une prouesse spectaculaire.

23
déc

Lorsque la famille de Romain m'annonce qu'ils veulent aller faire les boutiques, je me dis que c'est le moment de faire ce qu'il me plaît. Romain est de mon côté. Notre programme se résume au Musée de la ville de New York.

Prenons l'histoire de manière chronologique, comme le propose le musée. Entre 1610 et 1898, New York s'appelle alors New Amsterdam. Ce n'est qu'un port, d'abord développé par les Néerlandais. Ils y ont vu le meilleur point d'encrage pour s'établir et organiser le commerce transatlantique. Le développement de cette ville prouve sa future place centrale dans l'économie et le commerce. La densité de population augmente rapidement, de 2.000 habitants en 1609 (autochtones et colons), la population grimpe à 96.000 habitants en 1810, puis se multiplie encore pour atteindre 630.000 habitants en 1855. La ville est alors composée à 50% d'étrangers. Ils y émigrent, attirés par l'économie grandissante, les idées novatrices et l'appât du gain.

En 1898, s'organise l'unification des différentes villes : Bronx, Brooklyn Manhattan, Queen's et Staten Island. Ils deviennent alors des quartiers de la ville de New York. La population passe de 1,8 millions d'habitants (correspondant à Manhattan) à 4 millions.

Le 20ème siècle est celui des avancées médicales, sociales, de santé publique, de logement, etc. En 1920, NYC est la ville des gratte-ciel devant Chicago. Son rayonnement la place à la première place des villes mondiales, devant Londres et Paris. C'est un tournant impressionnant. Malheureusement, elle n'est pas épargnée par la grande dépression en 1929. Pendant cette période, 1/3 des citadins sont au chômage. Mais les USA ne se laissent pas impressionner. Dès 1934, le New deal est mis en place par F. Roosevelt pour lutter contre les effets de cette crise en soutenant les plus démunis, réformant les marchés financiers et en redynamisant l'économie après le krach. A NYC, les Démocrates et les Républicains s'unissent pour se battre contre cette crise. Le maire, Fiorello La Guardia, utilise l'argent du New Deal en ayant pour but d'élever cette ville plus haut qu'elle ne l'était déjà. Ce qui donne à NYC, une influence accrue après la Guerre par son rayonnement économique, artistique, etc.

Dans les années 1960-70, les citadins partent s'installer dans les banlieues, moins chères. Cela est permis par le développement des infrastructures routières et des transports.

Pendant les décennies 1970-80, les temps sont durs pour NYC. La ville est ruinée. Les habitants bougent de plus en plus en dehors de la ville où dans le pays, mais d'autres restent persuadés que NYC est une ville de liberté et d'espace qui peut se réinventer. Les citadins dépensent de plus en plus pour les loisirs. En parallèle, la vie nocturne génère du business : club disco, punk rock, théâtre, hip hop. Tous ces divertissements s'exportent et engendrent une grande manne financière. Les investissements sont encouragés dans les années 1980-90. Ce qui bénéficie surtout à la finance ainsi qu'aux assurances. Mais les inégalités se creusent entre "ceux qui possèdent" et "ceux qui ne possèdent pas". Les leaders choisissent donc de promouvoir l'immigration pour insuffler une jeunesse à la ville. Les immigrés repeuplent NYC avec de nouvelles ambitions et une plus grande variété culturelle. A la fin du 20ème siècle, 36% de la population new-yorkais est née ailleurs. Certaines problématiques restent à surpasser : la pauvreté, la criminalité et l'insécurité.

L'année 2001 marque un tournant pour les USA. J'en parlerai lorsque nous irons au mémorial du 11 septembre. Malgré cette tragédie, les États-Unis et NYC continuent de se développer et restent des puissances. Une problématique se dessine pourtant à l'horizon : le changement climatique. Les phénomènes météorologiques instables, la sécheresse, la montée des eaux océaniques sont autant de menaces pour le territoire. Une partie du musée était consacrée à cette thématique, mais nous n'avons pas eu le temps de la faire.

Un petit mot sur le musée : bien documenté, présenté clairement, aménagement pédagogique.

Notre seul moyen d'arriver le plus rapidement dans le sud de Manhattan c'est de prendre le métro. Je suis toujours écœurée de rentrer dans ces bouches de métro. Tout parait sale et vieux, alors que c'est l'un des premiers métro où j'ai vu une personne nettoyé le sol. En arrivant à destination, le quartier des affaires nous accueille dans une toute autre ambiance. Je me dévisse encore le cou pour essayer de voir le haut des gratte-ciel, c'est tentaculaire.

Nous continuons de parcourir l'histoire des États-Unis et de NYC pendant l'après-midi avec la visite de Liberty Island et de Ellis Island.

Un bateau nous conduit jusqu'aux deux îles. Ce qui nous laisse le loisir de profiter de la vue sur Manhattan, Brooklyn et le New Jersey, qui s'éloignent petit à petit. Nous arrivons au niveau de la statue de la Liberté. Majestueusement drappée de sa robe en cuivre, son symbole resplendit du haut de ses 46m. Nous débarquons sur Liberty Island, qui n'a pas grand intérêt si ce n'est profiter de la vue sur la Skyline et prendre des photos de touriste avec la statue de la Liberté.

Nous reprenons le bateau pour débarquer cette fois-ci sur une île qui a vu passé des milliers d'histoires : Ellis Island. Le bâtiment est impressionnant. Je m'imagine à la place des milliers et des milliers d'immigré.e.s ayant foulé ce sol l'esprit plein d'espoir et de rêves.

Cette île fut la première terre américaine que des millions d'étranger.e.s foulèrent après un long voyage en Océan Atlantique. Le 1er janvier 1892, l'inspection de l'immigration est installé sur cette île. L'endroit se développe très rapidement, d'un petit îlot inhabité, les new-yorkais construisent une île d'accueil avec cantine, hôpital, parc, etc.

Au début, les Etats Unis s'ouvrent à l'immigration dans le but de faire venir de la main d'œuvre pour le développement de l'industrie (textile, fer puis acier). C'est ainsi qu'entre 1900 et 1924, près de 5.000 immigrés se rassemblaient dans la salle des registres, où toutes les identités étaient inscrites. Cette salle impressionnante est magnifique dans sa simplicité et sa grandeur. Derrière se trouvent toutes les salles par lesquelles passaient les immigrés pour se faire ausculter, répondre à des questions, faire des tests psychologiques, etc. Pour l'examen médicale, les médecins disposaient parfois de seulement 6 secondes pour examiner et reconnaître certains symptômes de maladies, épidémies, handicap, etc. Les personnes suspectées de quelque chose se voyaient marquées d'un signe sur le manteau et étaient redirigé pour des examens plus approfondis.

Dès le 19ème siècle, des restrictions pour plus de régulation de l'immigration sont mises en place. Les indésirables, soient ceux qui pouvaient devenir une charge nationale, sont refoulés. C'est au total 12 millions qui sont renvoyé.e.s vers leur pays. Pour donner une idée du nombre que cela représente face au nombre d'arrivée, il faut savoir que plus de 26 millions de personnes sont entrées dans le pays entre 1880 et 1924. Pendant le 19e siècle, la majorité des immigrants venaient d'Europe de l'ouest : Angleterre, Irlande, Allemagne et Scandinavie.

Seulement 1/3 des immigré.e.s restèrent à New York City, les autres traversent le pays en train majoritairement pour rejoindre des villes et des proches. La plupart se sont installés dans le Nord Est. Ils se rassemblaient ensemble pour se rappeler leur pays natal, mais aussi pour faire perdurer leur culture par delà les frontières.

Les aménagements sur Ellis Island sont laissés à l'abandon entre 1970-80, puis rénovés pour en faire un lieu culturel et historique ouvert au public. Ce qui fut un très bon investissement au vu du nombre de visiteur.euse.s qui viennent rencontrer l'histoire de l'immigration américaine. Ces deux îles sont le symbole de cette période de prospérité grandissante pour la ville de New York, et plus largement pour les Etats-Unis. Lorsqu'on met de côté la foule et qu'on pense à tou.te.s les émigré.e.s qui rêvaient d'une vie meilleure, qui venaient rejoindre des proches, qui se lançaient dans une nouvelle vie, on ne reste pas insensible à ces lieux. Ils portent l'histoire, leurs histoires.

Le soleil a passé l'horizon lorsque nous embarquons pour retourner à Manhattan. La spectacle est fantastique. Les lumières d'un coucher de soleil sont toujours plus intenses lorsqu'on est sur l'eau. Je sais ce que je dis.

Nous débarquons encore émerveillés par le spectacle du soleil. Nous nous dirigeons vers les lumières de Wall Street, impressionnantes, mais nettement moins éblouissantes. Le quartier des affaires est bien calme en fin de journée. Les rues sont quasiment désertes et tous les bars/restaurants ferment vers 18h. Nous ne trouvons qu'un Starbucks ouvert pour nous poser et planifier le reste de notre voyage. En repartant, nous passons à côté de la fameuse Trinity Church, mais il est interdit aux visisteur.euse.s d'entrer dedans.

Nous reprenons le métro pour remonter vers notre prochain rendez-vous. La station de métro s'arrête à la Ground Central Terminal, la gare la plus fréquentée du pays. Il s’agit à la fois d’une attractions touristiques et d’un hubs fréquentés par les voyageur.euse.s. Elle a plus de quais que toute autre gare ferroviaire dans le monde. Outre sa fonction première, c'est également une destination en soi pour ses œuvres d’art, bars et restaurants.

Son histoire commence vers le XIXe siècle, lorsque le transport ferroviaire se développe pour les marchandises et les voyageur.euse.s. La première ligne de chemin de fer de la ville de New York fut construite dans les années 1830. Avec le développement rapide des voies de chemins de fer, la nécessité d'un hub commençaient à se faire sentir. Le quartier Midtown était le choix logique. En 1871, le Grand Central Depot a alors ouvert ses portes. Le nom a été changé pour Grand Central Terminal après une rénovation en 1901. A cette époque, symbole de richesse et de puissance, la gare eue le privilège d'être façonnée par les meilleurs designers, architectes et artistes américains et français. Jusque dans les années 1950, les voyages en train de luxe étaient très prisées pour les personnes fortunées. Malheureusement, le développement des voies routières et aériennes changèrent la donne. A partir des années 1960, le Grand Central Terminal est devenu une gare de train de banlieue.

Elle n'en reste pas moins une gare merveilleuse et lumineuse. Son architecture est ravissante, jusqu'au moindre détail. Et malgré l'affluence, le lieu n'est pas trop bruyant.

Notre destination finale de la journée se trouve au 67ème étage du Rockfeller center, une des plus grandes tour de Manhattan. L'histoire de cette tour commence en 1920, lorsque l'idée d'un complexe commercial émerge dans la tête de John D. Rockefeller, héritier d'une entreprise familiale florissante (Standard Oil qui deviendra Exxon Mobile, société de raffinage et de distribution de pétrole). L'objectif affiché est de créer un centre économique aussi populaire que Wall Street. La tour et ses environs forment un complexe de plusieurs bâtiments dont les investisseurs viennent premièrement d'Europe (France, Grande Bretagne, Italie et Allemagne). Après la grande Dépression, s'ouvre la Rainbow Room, une nouvelle boutique avec piste de danse, orchestre, etc. Elle inaugure son restaurant au 65eme étage (le plus haut du pays à l'époque). Le projet de cette tour est de relier les centres commerciaux, de loisirs et les bureaux. Le maire de New York city en 1939 reprenait même le terme de “city within city” (“une ville dans une ville'') pour exprimer l’ambitieux projet de la famille Rockefeller.

Rockfeller Center est également un pilier lors de la seconde guerre mondiale puisque l'un des premier bâtiment américain devient la base britannique. Le bâtiment allemand quant à lui fut remplacé. Seuls les bâtiments de la France, de l’Italie et des Britanniques restèrent pour ensuite s’intituler l’International Building North. Elle servait de point de repère, notamment la ROOM 3603 qui était le centre des opérations avec comme chef William Joseph Donovan.

Après la guerre, Rockefeller s’élargit pour accueillir d’autres infrastructures. Quatre autres bâtiments sont construits. Pour harmoniser le lieu, le design Art Deco reste un dans le style des bâtiments. Chaque gratte-ciel composant Rockefeller comporte une cinquantaine d'étages.

Top of the rock est le nom donné à la plateforme panoramique présente au 67e étage, fermée pendant des années et rouvertes en 2005. C'est d'ailleurs pendant la construction de cette tour qu'a été prise la photo des ouvriers assis sur une poutre, les pieds dans le vide. Le panorama est impressionnant. C'est un Océan de lumière sur lequel nous naviguons. Tout semble figer et pourtant tout est en mouvement. Nous avons même droit au spectacle des lumières de Noël sur les bâtiments de la 5eme Avenue.

Nous redescendons sur Terre les oreilles bouchées par le voyage vertical assez rapide. Quoi de mieux que de retrouver un peu d'authenticité après une telle attraction ? Nous optons pour un restaurant thaï trouvé dans le Routard. Délicieux !

24
déc

Aujourd'hui on part sans avoir regardé le parcours à faire à pied. L'Empire State Building devrait se voir de loin ! Nous allons visiter ce gratte-ciel légendaire de New York city. L'intérieur est magnifiquement restée d'époque, dans son style Art Déco. Les visiteur.se.s sont plongé.e.s dans l'histoire du building à travers une belle exposition avant d'admirer la vue.

La construction débute le 17 mars 1930 sous l'œil avisé de son propriétaire : John Raskob. L'homme a pour ambition de battre un double record, celui de la hauteur et de la vitesse de construction : la plus haute tour du monde érigée en 18 mois. La tour grandit au rythme de 4 étages et demi par semaine. Au terme de 1 an et 45 jours de chantier, soit le 13 novembre 1930, l'Empire State Building est terminé. A partir de cette date, il règne sur le monde du haut de ses 381m (102 étages), avant d'être détrôné en 1972 par les tours jumelles du World Trade Center. Il reste aujourd'hui le symbole du XXe siècle et de ses prouesses technologiques.

La forme pyramidale de l'Empire State Building rappelle le style Art Déco. Son élégante façade est recouverte de pierre de taille, avec de larges fenêtres, qui reflète de nombreuses formes géométriques typiques de ce mouvement architectural. Le bâtiment se compose d'une grande cavité centrale, qui comporte les ascenseurs, escaliers et les conduits nécessaires, autour de laquelle sont disposés les étages. Son hall d'entrée, se compose de trois étages de marbres polychromes et de granit. Son plafond est décoré d'aluminium, de platine et de feuille d'or.

Sa plateforme d'observation au 86e étage voit défiler entre 10 et 20 000 personnes chaque jour. Les visiteurs, bénéficient d'une vue à 360° sur Manhattan et ses alentours depuis la terrasse qui se trouve à 320m d'altitude. Une deuxième plateforme, au 102e étage, plus petite est également accessible pour celleux qui ont envie de payer un peu plus cher. Par beau temps, on peut voir à 130 km à la ronde. A l'origine, le haut de l'Empire State Building était surmonté d'un mât pour accrocher des dirigeables, la terrasse étant prévue pour l'embarquement des passagers. Mais un seul dirigeable s'y est arrêté le 16 septembre 1931. Après plusieurs essais dangereux, le système a été abandonné.

Au sein du building se trouve des entreprises, telles que LinkedIn, qui bénéficient de locaux somptueux. Mais l'Empire State Building n'a pas toujours été occupé. A cause de la Grande Dépression, la moitié des bureaux sont longtemps restés vides. D'où son surnom de l'époque : "Empty State Building". Revendu par son propriétaire en 1951, il sera finalement acheté en 2000 par Donal Trump à la suite d'une grande bataille judiciaire. Il le revend à la suite des attentats du 11 septembre 2001, puisqu'il perd de sa valeur. Depuis 2006, il est détenu par l'entreprise W&H Properties.

Fait peu connu : Le 28 juillet 1945, un bombardier américain s'encastre dans le 79e étage. Ce jour-là, un brouillard épais recouvre la ville, et le pilote survole avec difficulté l'île de Manhattan. L'accident provoque l'explosion du réservoir de l'avion et déclenche un incendie dans une partie du bâtiment. Les Etats-Unis ayant instauré la semaine de six jours de travail pour soutenir l'effort de guerre, l'immeuble était très fréquenté ce samedi là. Le crash n'a fait que 14 victimes, dont 11 personnes travaillant dans la tour.

Le panorama est impressionnant de jour, bien plus que de nuit, puisqu'on se représente mieux les distances. On a une meilleure vue sur le quartier des affaires avec la One World Trade Center. On se sent tout petit mais en même temps on surplombe cette immensité. Les émotions sont mitigées. En tout cas, cette tour a bien plus de charme et de cachet que celle du Rockfeller Center.

On redescend de plusieurs étages, pour aller découvrir un quartier à taille humaine, depuis lequel il est plus facile de voir le ciel entre les constructions. Le quartier de Soho est un ancien quartier d'artistes et d'architectes qui abritait nombre d'ateliers immenses. Son architecture typique du 19e siècle nous fait traverser le temps. Les bâtiments baignent dans le jus art-déco, façonné de divers matériaux symboliques de ce mouvement : fonte, brique rouge, etc. Tout est géométriquement pensé et conçu.

Au fil des décennies, ce quartier est devenu de plus en plus luxueux. Les loyers ont grimpé en flèche depuis son expansion. Aujourd'hui, seules les grandes marques peuvent se payer le luxe d'établir leur boutique dans ces bâtiments historiques. D'où la présence de Prada, Converse, et j'en passe. Certaines boutiques sont connues pour leurs intérieures somptueux mais nous ne voulons pas passer des heures dans les queues pour y entrer.

Férue d'architecture, ce quartier m'a beaucoup plu. Son esthétisme dénote vraiment avec les constructions qu'on retrouve en plein centre de Manhattan. Ici, le charme opère, les yeux sont sans cesse attirés par tel ou tel détail d'ornementation. Sa c'est du quartier qui a de l'allure ! Dommage qu'on y trouve toutes les boutiques de luxe.

Oeuvre de street art d'un artiste japonais

Le quartier adjacent n'est autre que Little Italy. L'architecture est plus populaire et modeste, mais les bâtiments portent fièrement leurs briques rouges. La rue principale ressemble à une rue commerciale avec boutiques de souvenirs et restaurants/bar collés les uns aux autres. Si on sort de ce constat, on retrouve un quartier avec une ambiance plus tranquille, moins pesante qu'en plein centre de Manhattan. Je ne dirais pas qu'on se croirait en Italie, mais je peux comprendre que les immigrés italiens se soient installés ici.

En traversant une rue, on se retrouve en Chine. Bienvenue à Chinatown ! Cette fois-ci, on pourrait s'y croire lorsqu'on y est jamais allé (je suppose). Les devantures sont en mandarin, le nombre de spa de massage augmente, les loupiotes, les produits dans les épiceries. Tout y est. Seule l'architecture des bâtiments nous ramène à New York city. C'est bluffant ! J'aimerais bien revenir dans ces deux derniers quartiers pour plus ressentir l'ambiance qui les habite.

Nous bifurquons sur la droite pour retrouver les gratte-ciel du quartier des affaires. Ils étaient juste derrière le havre de paix qu'étaient les trois derniers quartiers visités. C'est incongru de changer aussi rapidement d'ambiance et d'architecture en quelques rues. Les grandes bourses, les banques internationales, etc. Tout ce qui me passionne en soi.

Nous arrivons rapidement à un lieu tristement connu : le Memorial du 9/11. Les alentours sont assez colorés par le côté où nous arrivons. Beaucoup d'hommages aux victimes ont été réalisés en street art. L'espace est assez aéré. L'émotion est forte lorsqu'on s'approche de la première fontaine. Tous les noms des victimes entourent les gouffres que forment les fontaines. Sur les noms de celleux qui auraient dû fêter leur anniversaire, il est de tradition de planter une rose blanche. Cet endroit est pesant de tristesse et d'effroi. Plusieurs sentiments se mélangent et ils sont difficiles à canaliser. Je ne suis pas subjuguée par la beauté du lieu, mais plutôt happée par les émotions qu'ont pu ressentir les victimes et spectateur.rice.s de ce désastre. Je me surprend à retrouver en moi une atmosphère présente en ces lieux vingt ans auparavant. Je reste sans voix.

Nous entrons dans le musée qui se trouve au niveau des fondations des tours, sous terre. Je ne reviendrai pas sur les événements qui se sont déroulés ce sombre jour. La documentation à l'intérieur du musée est grandiose. Le travail qui a été fait pour tout référencer et mettre en scène l'est tout autant. Deux salles sont visitables dans les sous-bassement des anciennes tours. De nombreux objets retrouvés dans les décombre y sont entreposés dans une mise en scène réglé au millimètre.

C'est définitivement un musée à visiter, en oubliant de passer par la boutique souvenir. Cette découverte fait l'indignation de ma visite. Une boutique de souvenirs ? Ici ? Du merchandising sur la tombe de milliers de victimes ? Je suis sidérée. Nul ne devrait avoir besoin d'acheter un pull "Never forget" ou "Forever in my mind" pour se rappeler. Je ne sais pas comment sont utilisés les fonds des recettes de cette boutique, mais pour moi, c'est un non-sens.

A la surface, la nuit est tombée. Nous avons un dernier rendez-vous en fin de journée. Pour s'y rendre, nous empruntons l'entrée de la station de métro qui se trouve dans le nouveau centre commercial Oculus, implanté à 100m du Mémorial. Pourquoi pas ... J'aurais plutôt optée pour un parc mais je ne dois pas avoir l'esprit très new yorkais. Comme d'habitude, ça déborde de "Waouh", de luxe, de décoration et de riches enseignes. Boring .!

Avant d'aller fêter le réveillon, nous grimpons pour la deuxième fois de la journée en haut de l'Empire State Building pour admirer la vue sur la ville de nuit. On repère bien Times Square de loin, où tous les buildings sont illuminés. C'est très lumineux, encore une fois. Je ne sais pas combien d'électricité consomme la ville de New York en une nuit mais ça doit être ahurissant.

Pour fêter le réveillon de Noël, nous avons jeté notre dévolu sur : The Standard Grill. Un excellent restaurant connu pour la qualité de ses pièces de viande. Le cadre est chaleureux, le service est très convivial grâce à Max, notre super serveur. Il parle un peu français, mais lorsqu'il s'exprime dans notre langue, il le fait de manière très directive, comme si notre langue n'était utilisé que dans l'énervement. Ca nous fait tous beaucoup rire ! C'est agréable d'échanger une conversation avec lui et de lui apprendre qu'en France pour commander une carafe de manière pompeuse, on demande "une bouteille de Château La Pompe". Il est amusé aussi, je crois.

Nous passons une très bonne soirée, comblés d'un excellent repas.

25
déc

Devant la difficulté de trouver un centre de dépistage mobile du COVID-19 le jour de Noël, nous abdiquons. Un centre indique ouvrir demain pour des résultats sous 15 minutes. C'est devenu une contrainte de voyager ... Quelle plaie !

Et en même temps, tout semble fermer : boutique, restaurant, etc. Même sur Times Square ! Décidément, ça me rappelle un autre Noël à l'étranger. Nous n'avions pas prévu. Pour Noël à NYC, nous nous attendions à plus d'animation. C'est le jeu !

Nous apprécions au moins le spectacle de Times Square sous la pluie. Le sol se transforme en miroir, reflétant les lumières des publicités.

Nous trouvons une activité disponible dans le Routard. Au Radio City Hall, une célèbre salle de spectacle, un show musical se joue à Noël toute la journée. Let's go ! Un peu cher mais ça promet d'être fantastique !Ah bah non ... C'est fermé et le show n'a pas lieu car trop compliqué avec la pandémie ... Décidément !

Bon un petit tour à la boutique m&m's pour l'amusement, parce qu'elle est ouverte, elle. Rien d'incroyable si ce n'est du merchandising autour d'une marque de friandises chocolatées. C'est fou tout ce que les marques sont capables de créer dans le but de faire dépenser de l'argent. Un jeu à même été installé pour savoir quel est ta couleur de m&m's de la journée. Je suis electric green ! Yes, ça me fait une belle jambe.

Que faire maintenant ? Ah, j'ai une idée !! François avait parlé de Stardust, un restaurant ou les serveur.se.s sont également des chanteur.se.s et s'arrêtent de servir pour faire le show. Habituellement blindé, avec un temps d'attente incroyable, aujourd'hui ça semble faisable ! Hop, on se met dans la queue.

Lorsqu'on nous invite à entrer, un show est en cours entre deux chanteu.se.s. debout entre les tables. J'ai l'impression d'avoir atterri dans une comédie musicale, moi qui déteste ça. La blague, je suis morte de rire. Mais quelle ambiance ! Certain.e.s client.e.s ont des étoiles dans les yeux. C'est vrai que l'ambiance est entraînante. Les plats correspondent à un bon diner américain avec burger, sandwich, frites et milk shake. Il n'y a pas une minute répit pour les serveur.se.s. Les chansons s'enchainent et il y a très peu de temps de pause. Ce qui fait que ça devient fatiguant à un moment. Par contre, quelles voix ! Les musiques de tube sont reprises avec brio et en offrant un show central.

Puisque tout semble fermé aujourd'hui, nous finissons par nous diriger sur Roosevelt Island. Cette île située entre Manhattan et le Queens est tout à fait surprenante. 14 000 personnes vivent ici, dans des immeubles populaires. Les enfants peuvent aller jouer dans les squares au pied des immeubles. Une longue promenade a été aménagée tout autour de l'île. Sur le côté Ouest, elle offre une vue sur les gratte-ciel et les voies rapides. Le côté Est est plus sauvage avec ses grandes friches et son usine immense. Ce lieu est assez étonnant à quelques pas de l'agitation urbaine.

Originellement appelé Minnahannock, cette île était l'acquisition de la famille Blackwell. En 1828, elle est rachetée par l'Etat qui en fait un lieu cloitré pour accueillir une prison et un hôpital pour soigner la variole, aujourd'hui en ruine. En 1886 l'hôpital devient une école d'infirmières. Puis tout ferme dans les années 1950. Laissée à l'abandon cette île retrouve un intérêt en changeant de nom dans les années 1960. Elle est alors appelée Roosevelt Island pour rendre hommage à l'homme qui défini les quatre libertés humaines essentielles : liberté de parole et d'expression, liberté de culte, l'absence de manque, l'absence de peur.

Nous reposons les pieds à Manhattan après avoir pris le "Tramway aérien" au dessus de l'East River.

Romain et moi décidons de passer cette dernière soirée à New York city en amoureux. Trouver un restaurant ouvert le 25 décembre se révèle être plus difficile que prévu ! Notre choix se pose finalement sur le Roxy Hotel. Etant un hotel, il sera forcément ouvert. Nous espérions que la salle de spectacle de Jazz le soit aussi, mais malheureusement pas à Noël ... Aucun show musical n'est prévu ce soir non plus, en raison de la date ... Dommage ! L'ambiance est tout de même très cosy et relaxante. Les cocktails et vins sont excellents, et je n'en dirais pas moins de la carte des plats et des desserts. Un sans faute pour une belle soirée !

26
déc

Nous perdons littéralement notre matinée (plus de deux heures) à faire la queue pour pouvoir faire un test antigénique. L'attente est longue, il y a beaucoup de monde, l'organisation est chaotique. J'en profite donc pour poster mes cartes postales à la poste centrale de NYC, située non loin. Et pour rattraper mon retard sur l'écriture de mes épopées new yorkaise.

Une fois cette formalité faite, nous nous dépêchons de rejoindre Brooklyn en métro. On mange rapidement dans le seul restaurant ouvert : un thaï. Les ramen nous remettent d'aplomb et nous réchauffent avant d'aller affronter le vent sur le pont de Brooklyn.

Nous allons enfin travers le Brooklyn bridge à pied !! Avec le soleil qu'il y a, c'est un enchantement ! Le paysage est magnifique. C'est certainement celui que j'ai préféré de toute la semaine de vacances. Le coucher du soleil parent de couleurs orangées toutes les structures de la ville. C'est parfait comme dernière image sur NYC, avant de reprendre l'avion.

Avant de revenir à l'hôtel, Romain et moi partons à la recherche d'un speakeasy. C'est une des curiosités culturelles que nous n'avons pas faites ! Malheureusement, il est difficile de trouver ce type de bar ouvert pour un week end de Noël. Je suis si déçue ... Plongée dans le guide du Routard, je trouve un bar : Oscar Wilde. Alors certes, il est bien dans l'ambiance de Noël mais il y a un monde ahurissant. Avant de rentrer bredouille à l'hôtel, nous passons à côté d'un petit bar plus tranquille juste à côté, dont la sobriété contraste avec le "too much" de l'Oscar Wilde. Une petite boisson pour profiter de la bonne musique, qui est toujours au top dans les bars et restaurants. Profiter d'un dernier moment à deux, avant de redécoller.

Nous revenons à l'hôtel à pied en passant par la poste centrale où j'ai posté les cartes dans la matinée. Ca tombe bien, je n'avais pas pris le temps de la prendre en photo !

Nous rejoignons le reste de la famille à l'hôtel et nous prenons la direction de l'aéroport à bord d'un taxi Humer bien américain. La classe !

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Ce que je retiens de ce voyage

New York city est une destination incroyable. Je dirais que c'est à faire, pour visiter tous les monuments mythiques qui façonnent la vision que l'on a de cette ville. Tous les lieux qu'on visionne des centaines de fois malgré nous dans les milliers de films qui s'y passent. J'ai apprécié plongé dans son rayonnement culturel et historique. Ce sont des musées, des buildings qui représente de grandes prouesse, une architecture typique, des ponts colossaux, des lieux gorgés d'histoire. Le côté positif de cette ville réside là-dedans pour moi.

La proximité avec n'importe qui, qui m'avait beaucoup surprise au départ m'a en fait enchanté. Ce que c'est bon de retrouver un peu d'humanité, de chaleur humaine, de conversation avec une personne lambda que tu ne connais ni d'Eve ni d'Adam à qui tu dis "A bientôt" mais que tu ne recroiseras surement jamais. L'accueil est excellent, il n'y a pas à dire.

Néanmoins, je n'ai pas apprécié son ambiance globale écrasante, son goût du toujours plus haut, toujours plus. Il faut dire que je suis surement plus du côté de l'authenticité et de la sobriété que dans l'excentricité. Forcément, à un moment, il ne fallait pas se faire de film. Des voitures, aux gratte-ciel en passant par tout ce qui peut être fait, on plonge dans le too much. Tellement que tout parait fake et "m'as tu vu".

Pour finir, venant d'une amoureuse de la nature, il est facile de deviner ma dernière critique : C'est gris ! C'est béton ! C'est irrespirable. Où sont les arbres ? Où sont les espaces calmes ? Où est la vie animale, autre qu'humaine ? Je trouve cette ville fade et répétitive. Il n'y a pas de surprise. Tout est pareil.

Je ne vais pas clôturé ce carnet de voyage là-dessus. C'est tout de même une ville à visiter. Je resterai plus longtemps qu'une semaine, pour prendre le temps de découvrir d'autres quartiers, plus calmement. J'ai commencé à réellement apprécier la ville pour ce qu'elle est au bout du troisième jours je dirais. Le must serait encore de rester plus longtemps et d'aller faire un tour à Washington, Boston ou dans l'Etat du New Jersey pour respirer un autre air.