La météo prévoyant une certaine quantité de pluie pour cette journée, nous avons décidé la veille au soir de réserver cette journée aux diverses visites culturelles et historiques. Un gros programme nous attend ! J'espère que vous êtes prêts parce que je vais essayer de restituer tout ce que je vais apprendre.
Notre journée débute avec la visite du Palais impérial, résidence de la famille des Habsbourg jusqu'au 18e siècle. Elle est la plus grande famille impériale d'Europe, dont les alliances politiques par le mariage ont été les plus développées en Europe. La dernière héritière du trône est Maria-Theresien. Elle règne à la tête du royaume des Habsbourg en Europe Centrale de 1740 à 1780. Si l'histoire de cette famille et de l'Autriche vous intéressent, je vous invite à aller vous renseigner sur ce site qu'il est inutile de paraphraser.
Nous nous promenons dans les différentes pièces dans lesquelles vivaient la famille : le grand hall, les chambres, les cabinets, la salle du trône, etc. Le mobilier est d'époque et les agencements sont reconstitués comme à l'époque. Je me demande toujours comment les personnes enquêtent pour rendre aux lieux leur apparat d'antan. Les pièces sont toutes magnifiquement décorés, le mobilier est tiré à quatre épingle. Tout cela est finalement très contemplatif et il est bien dommage que les photos soient interdites. Soit dit en passant, cela attisera la curiosité de certain.es d'entre vous !
Une exposition temporaire sur Maximilien Ier est également accessible. Empereur de 1493 à 1519, il réaffirme le pouvoir des Habsbourg sur leurs terres à cet époque (actuelle Autriche et Belgique et une partie des Pays-Bas). Pendant son règne, il lie sa lignée avec les souverains d’Espagne. En même temps, la maison d’Autriche conserve des liens familiaux avec les souverains de Bohême (une partie d'Allemagne) et de Hongrie. L'exposition le décrit comme un héros. Il grandit dans ce mythe, et poursuit cette image mégalomane. Son règne permet de développer la culture et le divertissement à travers le Royaume (joute, spectacle, musique, etc.). Mis en avant comme un chef de guerre, il irait lui-même sur les champs de bataille, dicter ses tactiques de guerre, et ce jusqu'à la fin de sa vie. Fin de vie qui suscite bien des interrogations puisque son tombeau construit dans l'église impériale ne renferme pas ses restes, qui sont finalement enterrés dans le tombeau familial quelque part en Autriche, comme il finit par le demander sur son lit de mort.
Maximilien 1er permet à la ville d'Innsbruck de se développer considérablement. Elle s'est déjà toujours distinguée par sa localisation puisqu'elle était située sur la route pour l'Italie, ce qui en fait une base militaire, un hub économique et un centre de commerce depuis l'époque romaine. Depuis 1420, c'était aussi la résidence du duc de Tyrol. Son importance a nettement augmenté quand Maximilien est devenu empereur du saint empire Roman en 1486 et duc du Tyrol en 1490. Elle est alors devenue une capitale culturelle et administrative. 5000 personnes y vivaient, dont 300 appartenant à la cour.
Globalement, le musée est intéressant et bien présenté. Seulement, cela manque de documentation, d'explications générales. C'est comme s'il était admis que tous les visiteurs connaissent l'histoire de l'Autriche et de la famille des Habsbourg. Selon moi, il est nécessaire de se renseigner autrement pour apprécier au mieux la visite.
Le palais impérial et ses alentours Nous avons besoin de prendre l'air après tant d'informations. La Stadtturm nous fera prendre bien assez de hauteur. Cette tour de l'horloge située sur la Maria-Theresien Platz, juste à côté du petit toit d'or mesure 51 mètres. Construite en 1450, elle multiplie les usages au cours des siècles. Dans un premier temps simplement pour indiquer l'heure (une horloge sur chaque côté), elle est équipée d'une cloche pour alarmer et informer d'un incendie en 1468. Une sentinelle passe ses journées à son sommet de 1529 à 1967. Sa fonction est d'annoncer les heures, alerter d'un feu ou toute autre problématique. Les deux premiers étages font également office de prison au Moyen-Age. Aujourd'hui, elle accueille les visiteurs en quête de hauteur et de sport. Pour se rendre à son sommet, il faut gravir les 133 marches en colimaçon. L'intérieur n'a pas grand intérêt si ce n'est les mécanismes qui permettent aux aiguilles des quatre horloges de tourner. La vue panoramique vaut le détour puisqu'elle est exactement à la bonne hauteur pour admirer la ville sous un autre angle.
Il reste encre un peu de temps avant d'aller se délecter d'un bon plat autrichien. Pour clore cette matinée historico-culturelle nous décidons d'aller visiter l'Eglise impériale, accolée au Palais. C'est en son centre que trône la tombe de Maximilien Ier dont je parlais plus-haut. C'est assez drôle de se dire que ce chef d'oeuvre ne renferme rien. Les 26 statues qui entourent le tombeau représentent les princes de la maison des Habsbourg et leur descendance. Ce fut une commande de Maximilien 1er. Le détail des statues en bronze (je suppose) est absolument hallucinant. Les drapés et décorations des habits sont merveilleusement bien forgés.
Il est l'heure d'aller manger pour éviter les hordes de touristes pour le déjeuner. Encore une fois, nos choix se portent sur des plats typiques autrichiens, qui tiennent bien au corps.
La ville et notre repasNos choix de ripaille expliquent certainement l'activité que nous choisissons en ce début d'après midi : le bus touristique. Ce bus fait le tour de la ville en passant par les principaux lieux principaux en nous comptant l'histoire de la ville. Nous traversons les quartiers résidentiels que nous n'avions pas du tout visité, où de belles villas colorés et arborés se succèdent, puis nous nous dirigeons vers le quartier dans lequel nous résidons, plus excentré. Le bus file ensuite vers le tremplin de Bergisel. Le tremplin olympique et le saut à ski de la tournée internationale des quatre tremplins ont fait du Bergisel une attraction sportive et touristique de premier rang. Cette installation a reçu les honneurs olympiques lors des Jeux Olympiques de 1964 et 1976, où la flamme olympique fut allumée. Equipé d'une terrasse panoramique qui s’élève à environ 250 mètres au-dessus d’Innsbruck, on y admire à 360° le paysage montagneux surplombant Innsbruck et ses environs.
Quelques éléments du centre ville et du parc panoramique Cette journée n'est décidément pas assez remplie. Nous prenons la voiture pour pour rendre au Musée du crystal Swarovski. Haut lieu du "bling-bling", ce musée est plus une expérience sensorielle qu'une démonstration du saveur faire de l'entreprise. Elle met en avant différentes oeuvres artistiques co-créées par l'entreprise avec divers artistes mondiaux. Les univers s'enchainent les uns après les autres alors que nous déambulons de salle en salle. Les expériences sont tantôt déroutantes, tantôt hilarantes, tantôt simplement contemplatives. Le parc est verdoyant. Il met en lumière certaines oeuvres spectaculaires, et d'autres qui sont plus incompréhensibles. Nous sommes finalement heureuse de pouvoir profiter des jeux pour enfant avant de repartir. Je n'oublierai pas de mentionner l'immense boutique qui se trouver à la fin du musée ... qui renferme des trésors inestimés de décoration improbable taillée dans du crystal.
Finalement, ce musée, assez contemplatif, n'a aucune vocation à compter l'histoire de cette entreprise, et encore moins à décrire la confection d'un crystal. Ce qui m'a énormément manqué. L'expérience reste chouette à vivre et ravira les amoureux.ses de la marque et de la bijouterie en général.