12 étapes
5 commentaires
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Personne n'y va, c'est pour cela que nous avons choisi d'y passer deux semaines. Ceci est le récit d'un roadtrip plein d'aventures, agrémenté de dessins !
Du 22 août au 3 septembre 2017
13 jours
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22
août

La Bulgarie nous a accueilli dans l'après-midi du 22 août. Arrivées a Sofia, nous n'avons pas chaumé pour rejoindre au plus vite la gare routière de Sofia. Au premier abord, il semble compliqué de trouver son chemin dans le métro de la capitale puisque tout est écrit en cyrillique. Heureusement que les traductions anglaises ne sont jamais loin. Notre première rencontre bulgare s'est faite dans le métro. Un Français approchant la cinquantaine (voir La Bulgraffie de Jeanne) nous a entendu parler français et nous a interpellé. Il nous a donné beaucoup de conseils et nous a même offert une carte détaillée de Sofia.

A la gare routière, une multitude de petits guichets proposent différentes destinations. C'est au voyageur de savoir s'orienter vers la bonne compagnie de bus. Nous sommes allées nous renseigner au point d'information et quelque minutes plus tard, nos billets pour une nouvelle contrée étaient en poche !

Direction Pleven ! Après avoir quitté Sofia et sa banlieue, c'est un paysage de campagne bulgare qui s'est offert à nous. Il y a énormément de champs de tournesol et de maïs. Le vert des arbres s'ajoute à ce décor vallonné. Au loin on découvre des montagnes, des collines recouvertes de forêts.

Notre première découverte d'une ville bulgare s'est faite à la tombée de la nuit. L'Hôtel que nous avions réservé était dans le centre. Notre soirée fut composée d'une balade sur l'avenue piétonne et d'un bon repas en terrasse.

Gare routière Sofia 

Le lendemain, nous avons profité de la matinée pour visiter cette ville marquée par la guerre d'indépendance (1877-1944). En effet, de nombreux monuments sont dédiés aux 67 années nécessaires pour obtenir l'indépendance. L'épopée de la bataille de 1877 est un grand monument en béton érigé en mémoire de la guerre.

Les quartiers éloignés du centre sont beaucoup plus rustiques et dégradés. Le centre-ville est encore plus animé en journée. Des familles, des amis s'y promènent et mangent en terrasse le long du boulevard Vassil Levski.

Le boulevard piéton 
L'épopée de la bataille de 1877  
La Bulgraffie de Jeanne 
23
août

Vers midi nous avons décidé de quitter Pleven pour découvrir une autre ville plus à l'Est : Lovech. Une employée de la gare routière nous a indiqué où attendre pour prendre le bus. Un minibus s'est présenté à nous quelques minutes plus tard. Et nous voilà embarquées pour une somme dérisoire !

Meme pas une heure plus tard, nous débarquons donc a Lovech. Aux abords de la gare routière, ce n'est pas très accueillant. Le centre historique n'était pas très loin, notre direction était donc toute tracée. Une fois passé le quartier un peu délabré de la gare, les maisons revêtent leurs plus vieilles façades colorées.

Nous voilà débarquées dans une mignonne petite ville pleine de charme ! Un hotel nous a ouvert ses portes pour que nous puissions déposer nos sacs à dos. Les découvertes se sont ensuite succédées.

Après s'être restauré dans un très bon restaurant sur la place située devant notre hôtel, nous nous sommes dirigées vers le vieux pont couvert. Il surplombe une petite rivière coupant la ville en deux. Son style semble être d'origine, c'est ce qui en fait son charme. A l'intérieur, de nombreuses petites boutiques et des cafés s'y serrent les unes contre les autres. Des petites ruelles nous ont ouvert le chemin vers la forteresse médiévale. Nous avions remarqué qu'une gigantesque statue trônait au dessus de Lovech, perchée sur sa colline. Une centaine de marches en pierre nous ont guidées vers cette statue accolée à la forteresse. Nous avons alors salué Vassil Levski, révolutionnaire pendant la lutte contre les occupants ottomans.

Pendant la redescente, nous avons déambulé dans les petites rues d'un vieux Lovech, jusqu'à croisé le chemin de la petite rivière. Une pause s'est imposée au bord de l'eau. Puis nous sommes reparties en direction de la place où nous avions mangé le midi pour profiter du début de soirée.

Nous avons déniché un restaurant au coeur de la vieille ville pour nous restaurer. Tous les guides de voyages mentionnent le fait que le service est très long en Bulgarie. C'est donc sans surprise que nous avons attendu nos plats pendant une heure. Malgré cela, ils étaient délicieux et bien servis. Nous avons remarqué que la plupart des plats bulgares sont mijotés et en sauce. L'accompagnement tourne toujours autour d'oignons et de poivrons.

Gare routière de Lovech 
Vieux pont couvert 
Différentes rues 
La statue de Vassil Levski et la forteresse médiévale
La rivière du bas Lovech
24
août

Ce matin nous nous sommes levées tôt pour profiter d'un petit déjeuner bulgare. Au menu, deux sortes de fromage bulgare, de la dinde, des œufs durs, du pain et de la confiture. Nous pouvions commencées la matinée !

En route vers la gare routière pour prendre un bus direction Veliko Tarnovo. C'est en minibus que nous avons traversé une forêt en quittant Lovech, puis nous avons parcouru la campagne vallonnée.

La gare routière ouest ne se situe pas du tout dans le centre-ville de Veliko Tarnovo. Nous avons mis une heure pour rejoindre le centre historique. Un peu perdue, un petit papi nous avait repéré de loin (voir La Bulgraffie de Jeanne). Il est venu à notre rencontre pour nous aider à trouver notre chemin. Une joyeuse énergie se dégageait de ce petit bonhomme. Il nous a mené en trottinant gaiement jusqu'à un hôtel qui n'avait plus de chambres de libre, avant de nous souhaiter bon voyage. Heureusement qu'il y en avait un autre juste à côté. Notre chambre offre une magnifique vue sur la rivière et sur le Monument aux Assen.

Pour ne pas perdre de temps dans un restaurant, comme la veille, nous avons choisi quelques viennoiseries bulgares dans une boulangerie. La serveuse nous a expliqué que d'ordinaire les Bulgares mangent ça au petit déjeuner. Les deux pains aux fromages nous ont largement contentées pour le midi. Ils étaient très bons ! Nous avons commencé à comprendre que le fromage fait partie intégrante de la gastronomie bulgare.

Nous avons mis cap sur la forteresse du Tsarevets. Construite sur une colline elle surplombe la vallée et la ville. Notre après-midi était toute tracée : découverte de cette forteresse d'un autre temps qui regorge d'histoire. Se promener sur les remparts, monter en haut des tours de guet, regarder par les meurtrières, admirer la vue ... sont autant d'envies à satisfaire en ce lieu. L'église qui se trouve tout en haut de la forteresse est ornée de différentes pierres qui lui donnent une architecture colorée et particulière. L'intérieur n'est pas moins déplaisant. Des peintures se rapprochant du style primitif décorent les murs de cet édifice. Cet ornementation donne toute son originalité au site.

Nous sommes ensuite revenues sur nos pas pour aller visiter une cathédrale. Elle était bien visible de la forteresse avec son toit vert. Elle nous a intriguées. L'extérieur est assez banal, et l'intérieur est extrêmement rustique. De vieilles enluminures sont accrochés aux murs sombres. Nous ne nous sommes pas attardées.

Notre après-midi s'est composé d'une vue en terrasse et d'un rafraîchissement après notre longue balade. Une fois reposées, nous avons repris le chemin de notre auberge en passant par la rue Gourko. Ce fut une découverte hasardeuse et plaisante ! L'atmosphère y est agréable et rustique. En fin d'après-midi, les couleurs des maisonnettes sont magnifiées.

Pour la soirée, le guide du routard nous a conseillées un restaurant avec vue sur la vallée et les montagnes de Veliko Tarnovo. Bien évidemment, tous les Français présents dans cette ville viennent s'y attabler sur les conseils de ce fameux guide. Le service était plus rapide que la veille et les plats étaient d'une bonne qualité. La cuisine traditionnelle vaut le détour. Un coucher de soleil pour agrémenter le tout et c'est une bonne soirée assurée.

Jamais fatiguées 
Vue sur le monument aux Assen (à gauche) 
La forteresse de Tsarevets 
La Bulgraffie de Jeanne 
25
août

La veille, nous nous étions contentées d'admirer la vue sur le monument aux Assen de notre auberge. Avant de reprendre le bus vers une nouvelle destination, le monument nous a ouvert ses portes. Un pont a été construit au-dessus de la rivière pour rejoindre l'intérieur du méandre. Plus on s'approchait du monument, plus une mélodie chatouillait nos oreilles. Un homme était assis à droite du pont, jouant des airs entraînants à la trompette (voir La Bulgraffie de Jeanne). Le monument était en face de lui, très imposant. Ce qui est vraiment impressionnant c'est d'être entouré de toutes ces petites maisons traditionnelles adossées à la colline. Elles surplombent la rivière qui s'est creusée un lit quelques centaines de mètres en contrebas. C'est un endroit idéal pour contempler le lever du soleil.

Monument aux Assen 
La Bulgraffie de Jeanne 

La gare n'était pas très loin. Nous nous sommes débrouillées à merveille pour obtenir deux tickets de bus. Le cyrillique n'est plus une énigme pour nous ! Pendant ce voyage de trois heures, nous avons traversé des forêts, des vallées couvertes de champs, des régions montagneuses ... La mixité des paysages était étonnante.

Arrivées a Varna, nous avons endossé nos sacs et marché jusqu'à la plage pour y retrouver des amis. Nous n'étions pas loin du port. Des bateaux et des voiliers se croisaient à l'horizon. Un peu de repos au soleil, et c'est parti pour une nuit sur la plage ! Beaucoup de bars et de night club jalonnent une partie de la plage. L'ambiance y est plutôt sympa. Tout le monde prend un verre les pieds dans le sable en discutant joyeusement.

Le soir, le centre-ville de Varna est calme. Les grands boulevards piétions sont accueillants. De jolis petits appartements colorés font tout le charme de cette ville.

Plage de Varna 
26
août

Réveillés tard, nous nous sommes mis en route à midi pour le monastère d'Aladja ! Il se situe à 30km au nord de Varna. Pour la première fois nous avons pris la voiture et non nos jambes pour nous déplacer.

L'entrée du monastère est simple, une porte en bois montre le chemin a emprunté, suivie d'escaliers en pierre. Nous ne savions pas du tout ce que nous allions voir. Nous avons donc été surpris de découvrir des grottes creusées dans la roche qui servaient de cloître au 13ème et 14ème siècle. La visite n'est pas très longue. Presque toutes les fresques et témoignages de la vie religieuse ont disparu. La vue sur la Mer Noire du haut des grottes est superbe ! Il ne faut pas oublier de faire un tour au petit musée pour en apprendre plus sur ce site. Aucune explication n'est donnée dans les grottes. Pour les curieux, une petite balade dans les bois alentours s'imposent pour découvrir les anciennes catacombes du monastère. Le lieu est plein de mystère.

Nous avons ensuite passé l'après-midi sur la plage à digérer notre repas du midi. Une petite baignade et quelques échanges de volley-ball ont suffit à nous occuper.

Le soir, forts de cette journée de fainéantise, nous avons pris notre courage à deux mains pour découvrir les rues du centre-ville. Ce sont de très grands boulevards piétons où il est plaisant de se promener. Les maisons de la rue Preslav sont collées les unes aux autres, mélangeant leurs diverses couleurs. Un restaurant s'est placé sur notre chemin pour dîner. Le service a été un peu chaotique et long, mais cela a eu le mérite de nous amuser. Le propriétaire était très gentil, finalement. Puis, nous sommes retournés profiter de la plage et du roulement des vagues dans l'obscurité.

Monastère d'Aladja
Maison de la rue Preslav  
27
août

Nous avons pris la route tôt en direction de Bourgas. Nos amis nous ont déposé en voiture avant de repartir vers Sofia. Le trajet fut le bon moment pour récupérer un peu de sommeil.

De nouveau, nous nous retrouvions à deux avec Jeanne. Notre réservation à l'hôtel nous a fait perdre beaucoup de temps, puisqu'il a fallu aller à la réception d'un autre hôtel pour se renseigner sur notre hôtel. Nous ne comptons plus les kilomètres accumulés. De plus, l'emplacement de notre hôtel (dans lequel il n'y a pas de réception) est très mal indiqué dans la rue.

La fatigue s'est emparée toute entière de nous deux aujourd'hui. Nous avions un espoir de reprendre du poil de la bête en nous reposant sur la plage le matin. C'était en vain ... Certes la mer était bonne et nous a réveillé, mais le soleil assomme n'importe qui vers midi.

Après avoir mangé sur le bord de la plage, nous sommes allées prendre nos clefs et poser nos sacs à dos. Nos guides de voyage indiquaient plusieurs visites à faire dans les environs. Malheureusement, la fatigue ne nous quittait pas et la motivation n'a pas montré le bout de son nez.

La plage s'est alors offerte à nous pour la deuxième fois de la journée. A Bourgas, c'est un endroit est assez surprenant puisque les Bulgares profitent du soleil et de la baignade, à quelques centaines de mètres du port, avec ses grues et ses bateaux. D'énormes porte-conteneurs nous font face sur la Mer Noire. C'est une baignade très spéciale, mais agréable lorsqu'il fait chaud ! La plage reste un endroit partagé par des personnes de tout âge. Devant nous, se reposait une femme que Jeanne a imaginé comme la typique "Mama bulgare" (voir La Bulgraffie de Jeanne).

Nous nous sommes baladées un peu sur la jetée en bord de mer. Profiter des derniers rayons du soleil était notre but. Assises sur le ponton, notre regard a été attiré par un jeune qui lisait quelque chose sur un paquet de feuille tout en remontant son short de bain (voir La Bulgraffie de Jeanne). Nous sommes restées là à essayer de comprendre ce qu'il pouvait faire, jusqu'à ce qu'il entame des exercices de renforcement musculaire. Très rapidement, nous avons trouvé un restaurant. Le service, désorganisé, a au moins eu le mérite de nous faire rire. Les serveurs essaient toujours de bien faire, même s'ils ne comprennent pas tout ce qui est dit en anglais.

Demain nous allons nous rattraper de cette journée très peu productive et pauvre en découverte.

Les porte-conteneurs à l'horizon 
Le port jouxtant la plage 
La Bulgraffie de Jeanne 
28
août

Admirer le lever de soleil sur la plage ? Quelle bonne idée pour commencer une nouvelle journée ! Nous voilà donc assises sur le sable à regarder le reflet du soleil dans la Mer. Quelques petits gâteaux nous ont contenté à cette heure si matinale. Ce petit déjeuner, bien que chétif, fut le plus agréable des vacances.

Afin de profiter le plus possible de cette matinée bien réveillée, nous avons pris le bus à 8:00 pour Sozopol. A la gare routière, une mamie attendait sur un banc en face du nôtre. Elle était tellement mignonne avec son sac sur les genoux que Jeanne l'a dessinée (voir La Bulgraffie de Jeanne). La ville de Sozopol est décrite comme une petite ville paisible, entourée par la Mer Noire, mais encombrée de touristes en été. Nous n'avons vu aucun touriste quand nous sommes entrées dans la vieille ville. Les ruelles étaient agréables et nous y croisions des locaux. Toutes les maisons sont construites en pierre et en bois. Elles sont, pour la majorité, très vieilles. Beaucoup sont accrochées à la côte, surplombant la Mer. La vue est magnifique. Il y a également un petit port qui ne paye pas de mine. Nous avons été enjoué par la tranquillité du lieu.

Avant de repartir, nous nous sommes installées à la terrasse d'un café pour prendre notre deuxième petit déjeuner de la journée. La vue sur la Mer et la côte était superbe. Lorsque nous sommes retournées à la gare de bus, des centaines de touristes arrivaient en groupe. Nous avons eu bien de la chance de profiter de cette ville au petit matin.

Lever de soleil sur la Mer Noire 
La Bulgraffie de Jeanne 
Le charme de Sozopol 

En revenant à Bourgas, où nos sacs à dos nous attendaient, nous avons pris deux billets de train pour Plovdiv. Quelques minutes plus tard, la plage nous accueillait pour la dernière fois de notre voyage, en attendant le train.

Nous avons tellement profité de la plage que nous sommes arrivées juste à temps pour prendre le train. L'excitation nous a gagné en montant à bord. Nous nous retrouvions en première classe, dans un wagon aux allures du Poudlard Express (Harry Potter). C'est pourquoi nous appelons ce train le "Plovdiv Express". L'installation est vétuste, mais tellement dépaysante. On ne trouverait pas ça en France. Cela peut paraître bête, mais c'était vraiment fou comme voyage. Notre excitation ne nous a pas quittée pendant les 4 heures de trajet. Debout à regarder le paysage dans le couloir ou prenant des photos par centaines. C'est la première fois que nous montions dans un tel train.

Le Plovdiv Express 

En arrivant à Plovdiv, nous avons encore une fois été déçu par la ville aux abords de la gare ferroviaire. Heureusement le centre-ville est plus sympathique et animé. Notre auberge est très bien située. Il y a beaucoup de restaurant et la place principale est bien vivante en soirée.

Nous verrons demain matin ce qu'il y a à découvrir à Plovdiv.

Rue du centre de Plovdiv, en soirée  
29
août

Au réveil, une grosse brioche bien chaude s'est invitée au petit déjeuner. C'est la tradition bulgare le matin : une brioche au fromage ressemblant à de la feta. Riche, chaud et bon, que demandez de plus ?

Nous sommes donc parties à la découverte de la vieille ville de Plovdiv. De la rue Aleksandar Battenberg, l'artère piétonnière, nous avons été jusqu'à la mosquée Djoumaia. On entend l'appel à la prière à des kilomètres. Nous nous sommes ensuite perdues dans le labyrinthe de ruelles de la vieille ville. Différentes maisons connues se sont succédées, des églises, des musées. Toutes les devantures sont ornées de peintures trompe-l’œil. La façade du musée ethnographique est magnifique. Son petit jardin est reposant. Les maisons Balabanov et Hindliyan sont ouvertes toute la journée. Il est très agréable de se promener dans les jardins. Sans le vouloir, nous sommes tombées sur la maison de Lamartine. C'est en fait, une demeure où il a séjourné trois jours pendant son voyage en Orient. Montées au sommet de la colline Nebet Tépé, nous avons pu profiter de la vue sur la vieille ville et la nouvelle. Ce n'était pas très harmonieux comme paysage. Quelques kilomètres plus loin, nous avons eu un débat autour des religions assises à côté de la Cathédrale de l'assomption.

Notre discussion nous a mis en appétit. Après avoir cherché un restaurant indiqué sur le guide du routard, mais introuvable, nous nous sommes réfugiées dans un autre qui fait également office de galerie d'art. Les plats étaient délicieux, et sans fromage !

Pour l'après-midi, il a été bon de monter en haut d'une colline abritant la tour de l'horloge. La vue sur la vieille ville était sympathique et le parc était calme. Malheureusement il a commencé à pleuvoir. Un retour à l'auberge s'est organisé pour jouer à des jeux de société et pour trier nos photos de vacances.

Quand nos ventres ont commencé à crier famine, nous avons ouvert nos guides pour choisir un restaurant. Le restaurant Trapezitsa a retenu notre attention. Nous nous sommes perdues dans les ruelles, faisant demi-tour, demandant notre chemin. Il faisait nuit et les ruelles étaient assez piégeuses puisque les pavés sont disposés de manière aléatoire. Heureusement que nous avions chaussé nos baskets ! Le serveur était charmant, il nous a aidé à trouver des plats typiquement bulgares. Nous avons dégusté la première soupe bulgare de notre séjour. Elle était délicieuse ! Des légumes et de la viande d'agneau flottait dans un bouillon bien relevé. Seuls des locaux étaient attablés à côté de nous pour déguster une bonne cuisine. Un homme a d'ailleurs été intrigué de notre venu dans ce restaurant éloigné du centre (voir La Bulgraffie de Jeanne). Nous avons discuté tous les trois du pays, de l'Europe, de Paris ...

La mosquée Djoumaia 
Maison Balabanov - Maison Hindliyan - Maison Lamartine
Une église et son jardin
Musée ethnographique 
Vue de Nebet Tépé 
Cathédrale de l'assomption 
La Bulgraffie de Jeanne 
30
août

La fatigue commence à se faire sentir. Il est difficile de garder le rythme quand on reste à peine deux jours dans chaque ville. Les voyages en bus sont assez longs. Heureusement que le paysage nous réveille.

Je commence le carnet de cette journée comme cela puisque nous nous sommes levées assez tard par rapport aux autres jours. En même temps, nous avons fêté la dernière soirée de mes vingt ans la veille au soir ... Il était prévu de quitter Plovdiv à 13:00.

La matinée fut consacrée à trouver un petit déjeuner et à le déguster dans un parc non loin de la gare routière. Ce parc est en fait le jardin du Tsar Simeon. C'est un grand espace vert avec de large boulevard piéton où les enfants jouent tous ensembles, essentiellement au roller. La fraîcheur y est bien présente grâce aux nombreuses fontaines et aux coins d'ombre.

Jardin du Tsar Simeon

A la gare routière, nous avons rencontré deux autres Français en roadtrip. Les discussions ont tourné autour de la Bulgarie, des études, etc. Nous avons comparé nos expériences bulgares ensembles. Le voyage en bus a paru plus rapide. De plus, les paysages étaient assez différents de ceux que nous avions vu jusqu'à présent. Le minibus a suivi des routes arpentant les montagnes. Plus le voyage s'allongeait, plus les conifères croisaient notre chemin.

Une fois arrivés à Blagoevgrad, nous nous sommes lancés à la recherche de l'office de tourisme. Il était, bien dissimulé, mais il ne nous a pas échappé ! Une fois les renseignements pris pour les horaires de bus du lendemain, nous nous sommes quittés pour rejoindre nos hôtels respectifs.

Après s'être installées, nous sommes reparties en ville. Il y a un seul quartier qui est vivant. Un grand boulevard piéton le traverse. De nombreux restaurants et bars s'y amoncellent le long de l'avenue. De l'autre côté de la rivière Bistritza se rassemblent plusieurs maisonnettes d'un style ancien. Une église s'élève au milieu de ce charmant quartier Varosha. De là, la vue sur les montagnes alentours est étonnante. Certains arbres ont déjà revêtu leurs couleurs automnales.

Nous avons dîné dans un restaurant très prisé dans ce quartier. Même si l'attente des plats fut longue, nous nous sommes régalées ! La cuisine bulgare est vraiment délicieuse. Les vins ne sont pas mals non plus !

Pour fêter mes 21 ans, nous sommes retournées de l'autre côté de la rivière pour se poser à un bar. Il y avait de la musique et une bonne ambiance festive.

Rue des parapluies & Quartier Varosha 
Église dans le quartier Varosha
31
août

Ce matin, le réveil fut accompagné de deux croissants au fromage et d'un café très dilué. Vous l'aurez compris, le petit déjeuner proposé par l'hôtel n'était pas dans le guide Michelin. Ca nous a suffit pour enfourcher nos sac à dos et partir en direction de la gare.

Le voyage en bus fut assez court. Arrivées à notre ville étape, le conducteur du minibus nous a gentiment indiqué l'heure à laquelle passait le bus pour le monastère de Rila.

Nous avions deux heures pour nous promener dans cette petite ville entourée par les montagnes. Il y a une petite église en hauteur qui est très mignonne. Les maisons aux abords paraissaient délabrées, voire inhabitées. Nous avons pris notre temps pour arpenter chaque rue autour du centre. La vue sur les montagnes verdoyantes est impressionnante. C'est comme si cette ville était prisonnière de la végétation. Rila a le charme et le calme d'une petite bourgade des Alpes.

Après notre promenade, nous avons retrouvé les deux Français rencontrés la veille. Ils partaient, eux aussi, en direction du monastère. Retour dans un minibus pour la seconde fois de la journée.

Au Monastère de Rila, les touristes se pressent pour découvrir le lieu. Avant toute chose, nous nous sommes attablées en terrasse d'un restaurant. La cuisine était simple, mais bonne. Notre idée était de dormir au sein du monastère ce soir. Le but était alors de trouver la réception au sein de cet enceinte religieuse. Les clefs nous ont finalement été données. Nous n'avions plus que deux envies : poser nos sacs et prendre l'air.

La visite du monastère sera pour demain. C'est pour cela que je ne mets pas de photos de ce lieu aujourd'hui. Nous avions lu que des sentiers partaient pour aller voir différents coins de forêt. Les panneaux indiquaient très mal le chemin puisqu'ils étaient écrits en cyrillique. Nous avons donc choisi de suivre des balises sans savoir où cela nous mènerait. Nous étions à flanc de montagne, il a donc fallu mettre en route nos muscles et notre équilibre pour ne pas glisser. La randonnée, en pleine forêt, nous a offert une vue splendide sur l'autre versant de la montagne. Si nous avions continué pendant des kilomètres nous serions arrivées dans une autre ville.

Avant de partir manger nous profitons du calme du monastère, au coucher du soleil, pour dessiner et écrire ce qui nous a toutes deux marquées dans la journée (voir La Bulgraffie de Jeanne).

Le charme de RIla
Notre chambre au Monastère de Rila
La vue de notre chambre 
La forêt autour du Monastère 
La Bulgraffie de Jeanne 
1
sept

Tout a commencé avec un réveil au son du clocher du monastère. Prêtes à aller petit déjeuner, nous avons ouvert la porte de notre chambre pour y découvrir le monastère dans le soleil levant. Le cadre est propice pour passer une matinée dans le calme, avant l'arrivée de tous les touristes.

Nous nous sommes encore promenées autour de l'église, entre les arches. Jeanne a essayé de reconnaître toutes les scènes religieuses qu'illustraient les peintures. Elle m'en a expliqué quelques unes. Puis, comme il fallait laisser les sacs à dos à l'extérieur, nous sommes entrées tour à tour dans l'église. Il y faisait très sombre. Les murs, les plafonds, jusqu'au piliers, étaient couverts de peintures multicolores. De très grands lustres en or étaient suspendus juste au-dessus de nos têtes. Beaucoup priait, quelques-uns allumaient des cierges devant l'autel.

L'enceinte du monastère commençait à se remplir de touristes. Nous avons donc décidé d'aller nous balader de l'autre côté du monastère. Un petit chemin pavé mène jusqu'à un pont. Il surplombe la rivière qui s'écoule à côté du monastère. La forêt environnante est verdoyante. Nous sommes restées là quelques temps, puis nous sommes reparties pour déjeuner. Le restaurant de la veille au soir nous avait tapé dans l’œil. C'est pourquoi nous y sommes retournées.

Le ventre plein, nous avons attendu le bus au soleil devant la porte du monastère. Nous avons rencontré une Allemande qui rentrait elle aussi à Sofia. J'avais lu dans le Routard qu'il y avait souvent du monde qui prenait ce bus. Il était donc nécessaire d'arriver en avance. Pour le coup, nous avons suivi les conseils au pied de la lettre, mais il n'y avait pas tant de monde que ça.

Le bus nous a débarqué dans une gare assez loin du centre pour que nous décidions de prendre le taxi avec l'Allemande. Nous avons bien discuté et le chauffeur était très sympathique, même s'il était compliqué de le comprendre parfois.

Nous avons quitté notre taxi et notre rencontre de la journée pour trouver notre auberge de jeunesse. Encore une fois l'entrée n'était pas facile à trouver. Les Bulgares aiment beaucoup cacher les enseignes. Nous logeons donc dans une auberge où des jeunes de plusieurs nationalités se regroupent. L'accueil a été le plus chaleureux du séjour.

Nous sommes sorties en ville pour aller manger. En nous rapprochant du centre, nous avons beaucoup aimé l'architecture, les statues et édifices. Un très bon restaurant végétarien : Dream House, lui aussi caché au premier étage d'un immeuble, nous a invité à venir dîner. La musique et la décoration offre un cadre décontractant. Le service est efficace et souriant. Nos plats composés de quinoa, tomates, poivrons, champignons ont ravi nos fins palais.

Une petite promenade digestive fut la bienvenue. Nous avons découvert un Sofia nocturne, mais lumineux. Les rues étaient chargées des terrasses des restaurants et cafés. Toutes les boutiques sont éclairées. Les jeux de lumière sont vraiment envoûtants. Nous sommes même tombées sur un bâtiment en ruine dans lequel des spots avaient été placés pour jouir de cette architecture détruite.

Monastère de Rila 
The river side 
Notre dortoir 
Sofia by night
2
sept

Pour notre dernière journée, les jeunes propriétaires de l'auberge nous ont servies le meilleur petit déjeuner de notre séjour. Certes, ce n'était pas composé d'ingrédients typiques, mais il était complet.

Un homme rencontré à Rila nous avait parlé du "Free Sofia Tour". Cette association existe depuis 7 ans. Elle propose des visites gratuites ou payantes dans Sofia sur divers thèmes : les vestiges du communisme (Communist Tour), le patrimoine et la culture bulgare (Culture Tour), les édifices présents à Sofia (Sofia Tour). Ces visites sont faites par des étudiants énergiques, attentionnés et bilingues, voire trilingues.

Nous avons choisi de nous intéresser à la culture bulgare le matin et de revenir en fin d'après-midi pour en apprendre plus sur les monuments principaux à Sofia. La visite a commencé par le petit déjeuner typique. Nous avons goûté deux boissons : l'ayran et la boza. La première vient de Turquie. C'est une sorte de yaourt liquide que tous les Bulgares adorent. Ce laitage est fait à partir de lait de vache fermenté par une bactérie propre à la Bulgarie. Son goût n'est pas dérangeant, bien qu'un peu salé. La boza en revanche n'est pas aimé de tous les Bulgares. Soit on l'aime, soit on la déteste. Elle est faite à partir de farine fermentée. La boisson en elle-même ne donne pas forcément envie. Elle est de couleur marron et est un peu pâteuse. Pour ma part, ce n'est pas mon dada. Pendant cette dégustation, il y avait également une patisserie typique faite de pâte feuilletée et de fromage. Nous avions déjà goûté et nous aimons bien, mais avec modération. Il faur savoir que les Bulgares peuvent manger du fromage à tous les repas. Ils en mettent dans presque tous les plats. On s'y fait.

Nous sommes, ensuite, entrés dans un musée pour que la guide nous dévoile les secrets des costumes traditionnels. Les robes et les habits pour homme sont ornés de broderies. Chaque dessin et chaque couleur a sa signification. Par exemple, si sur un costume, deux maisons sont brodées, cela signifie que la femme ou l'homme a deux enfants. Au niveau des couleurs, le vert se rapproche du travail dans les champs, tandis que le rouge évoque un métier dans l'administration. A l'époque, en regardant les vêtements, tout le monde savait quelques éléments de la vie des autres. Les tapis sont aussi des pièces traditionnelles. Ils ont été importés par les Turques. C'est un signe de richesse. Généralement, les tapis se transmettent de génération en génération.

Le tour comprenait également une dégustation de rose. En effet, il y a énormément de champs de rose en Bulgarie. L'huile des pétales de rose est utilisée dans les cosmétiques. Les roses sont aussi utilisées pour parfumer le thé. Cependant, le "Tea house" où la guide voulait nous emmener était fermé ... Dommage !

Nous avons donc poursuivi notre chemin pour aller dans un parc. C'est ici que les instruments de musiques bulgares nous ont été présentés. Je n'ai pas très bien retenu cette partie de la visite puisque je n'ai pas tout compris. Il y a trois instruments de la culture bulgare : une sorte de cornemuse, une flûte et un violon. Tous ont leur sonorité propre. Après cette présentation, nous avons bien entendu appris deux danses bulgares au rythme de la musique. Une en duo dans laquelle une garçon et une fille danse face à face selon des mouvements spécifiques. A l'époque, cette danse permettait à certains jeunes hommes de conquérir une demoiselle. A la fin de la danse, si la fille avait été conquise, elle pouvait donner la fleur qu'elle avait dans ses cheveux au garçon en signe d'engagement. L'autre danse, aussi rythmé se danse en cercle, sauf qu'il n'est pas fermé. Dans les croyances bulgares, seul Dieu incarne la perfection, or un cercle fermé est une forme de perfection. Ainsi, les danseurs ne fermaient jamais le cercle, parce qu'ils n'étaient pas parfaits. Cette danse de groupe est entraînante et favorise le rapprochement puisque tout le monde se tient par la main. Pour nous récompenser d'avoir bien danser, nous avons pu goûter la Rakya, le fameux alcool bulgare. Il atteint entre 40 et 60 °. Servi dans un petit verre à shot, il se sirote patiemment, généralement à l'apéritif.

Pour finir, Viki, notre guide, nous a présenté une coutume bulgare. Nous avions remarqué que dans certains arbres, des bracelets rouges et blancs étaient accrochés. En fait, ce bracelet s'appelle le martenitsa. Il est composé de deux fils, un blanc qui est sensé apporter la bonne santé et l'autre rouge qui éloigne les mauvais esprits. Ce bracelet est vendu en masse le 1er mars de chaque année. Tout le monde en achète pour en offrir à ses proches comme porte-bonheur. Cette journée signifie l'entrée dans le printemps pour eux. Les arbres sont aussi parés de ces bracelets pour qu'ils soient en bonne santé et donnent plus de fruits.

Nous avons remercié Viki et nous sommes parties vers la Cathédrale Alexandre Nevski. Cette édifice trône au milieu d'un carrefour pavé. Un petit marché aux puces est installé dans un parc devant cette édifice. Nous avons acheté quelques souvenirs dans ce marché aux puces. Il y avait plusieurs étales avec des peintures, des icônes, des martenitsas, des magnets, etc. A notre plus grande surprise nous avons également trouvé des objets datant de l'ère communiste et des objets nazis. Nous n'avons aucune explication quand à la vente de ces objets assez spéciaux.

Nous nous sommes installées à la terrasse d'un café dans un parc pour profiter d'un moment de calme l'après-midi.

Vers 18 heures, nous sommes retournées au point de rencontre du Sofia Tour. Pendant deux heures, une autre guide, Alissa (voir La Bulgraffie de Jeanne), nous a présenté les principaux édifices, monuments et vestiges présents dans la ville de Sofia. Des anciens bâtiments construits sous l'ère communiste, aux églises orthodoxes, en passant par les ruines romaines, le tour mêlait histoire et architecture. Nous avons appris énormément sur la Bulgarie.

Un autre jeune était dans notre groupe de visite. Nous avons fini la soirée tous les trois par un restaurant servant la fameuse Moussaka. Puis nous sommes allés dans un club histoire de finir notre voyage en Bulgarie en vivant une nuit bulgare typique.

L'effet de la Rakia dès le matin
Bracelets, broderies, costumes et tapis typiques 
La Cathédrale 
Le marché quotidien et le marché aux puces 
Eglise orthodoxe 
Anciens bains turques, réhabilités en musée
Eglise orthodoxe et ruines romaines 
Le théâtre 
La Bulgraffie de Jeanne