Debout de bon matin, nous prenons un petit déjeuner copieux dans l'une des petites boutiques présentes sur la place de la Basilique. Aujourd'hui, notre but est de franchir le Danube ! L'habituelle balade au bord du Danube s'impose donc pour admirer la grandeur du Parlement. Sur notre chemin, sur les quais, sont disposées des Chaussures de fer. C'est en hommage aux nombreux juifs hongrois déportés que cette oeuvre a été intégrée aux quais. L'image de ces chaussures en fer, vides et usées toutes tournées vers le Danube, prend au cœur. Aujourd'hui encore, des personnes déposent des bougies, des fleurs ou des objets symboliques, dans les chaussures.
En continuant notre chemin, le Parlement hongrois se dresse enfin devant nous, immense et magistral. La façade est impressionnante dans son style néogothique. Nous n'avons pas été faire la visite guidée en français, l'horaire ne collant pas avec ce que nous avions prévu.
Après avoir fait le tour du Parlement pour admirer toutes les facettes de sa façade, nous décidons de prendre le tramway pour traverser le Danube. De l'autre côté, du côté de Buda, la vue sur le majestueux Parlement en jette un maximum ! On se rend compte de l'énormité de l'édifice.
Nous voilà prêtes à gravir la colline qui sépare les berges du haut de Buda. Sans jeter un œil sur le palais de Budavar, prévu pour le lendemain, nous rejoignons directement le Bastion des pêcheurs et Matthias Church. L'église paroissiale, qui se dresse devant nous, est également imprégnée d'un style néogothique. Son toit orné de différentes tuiles de couleurs ressort très bien sur le bleu du ciel. L'entrée était payante, nous ne sommes alors pas entrées à l'intérieur.
L'église est entourée de remparts qui forment ce qu'on appelle le Bastion des pêcheurs. Avec ces tourelles et ces créneaux, on se croirait dans un décor de Disneyland enneigé. Ces fortifications offrent une vue inouïe sur le Danube et sur Budapest, tout au long du chemin de ronde. Nous avons tellement apprécié que nous sommes revenues nous planter devant le spectacle après avoir déjeuner. Le soleil se couchait petit à petit.
En redescendant, la vue en contre plongé sur le bastion et sur l'église nous fait nous sentir tout petit. Les couleurs sont magnifiées en fin de journée.
C'est avec empressement que nous avons rejoint les rues de Buda, tantôt descendant un escalier gelé, tantôt apercevant une église ou une école. Ce côté-ci de la ville est beaucoup plus calme. Néanmoins, l'architecture des bâtiments est bien plus agréable que de l'autre côté du Danube. De plus, comme Buda a été édifiée sur une colline, la vue offre toujours un beau spectacle sur Pest.
Cette promenade nous mena à notre prochaine visite : le Bain Kiraly. Effectivement, cette étape est prévue pour se détendre après déjà deux jours de marche intensive et de froid polaire. A Budapest, il existe de nombreux bains qui utilise de l'eau thermal. Notre choix s'est arrêté sur le bain Kyraly car il est fréquenté par des locaux et que le cadre est très beau et rustique. Il nous avait été recommandé.
L'entrée n'a rien de magistral, on dirait même l'entrée d'une piscine. Pas plus d'émerveillement pour les vestiaires, malgré qu'ils soient très grands. On dirait un labyrinthe de pièces carrelées, de cabines et de casiers. Une fois arrivées aux bains, on entre dans une toute autre ambiance. De vielles pierres ornent les murs. Une coupole en pierre a été construite au dessus du bassin principal, trouée de petits puits de lumière. Il y a cinq bassins, tous de températures différentes (de 24° à 42°). Il y a également un accès à un hammam et à deux saunas distincts. De quoi bien se relaxer en fin de journée. L'obscurité et le calme du lieu permettent de détendre tous les sens.
En ressortant du bain, la différence de température est saisissante avec l'extérieur. Nous avons marché le long des berges pour garder notre chaleur corporelle. Nous sommes dons passées de nouveau devant le Parlement, illuminé de mille lumières. Pour retourner du côté de Pest, nous avons emprunté le Chain Bridge à pied. Au dessus du Danube, le froid est saisissant, mais le spectacle vaut la peine de se geler le nez.