Voyage de noces en terres australes

Après plusieurs heures d'attente dans l'aéroport, nous voilà enfin embarqués pour le plus long vol que nous ayons fait! 10h à 10km d'altitude le soir de Noël... Heureusement l'équipe à bord était là pour permettre aux plus petits (avec des peluches) et aux plus grands (avec du champagne) de vivre un réveillon digne de ce nom.

Mais 10h c'est tout de même long... Une fois la côte africaine dépassée, nous n'avons qu'une hâte : atterrir (même si notre voisine ne semblait pas très rassurée...)

Enfin, l'avion entame sa descente frénétique et les chiffres s'emballent, nous perdons 1000m en quelques secondes. Nous arrivons désormais à apercevoir la houle des vagues et au loin, une silhouette plus sombre ... l'Île de la Réunion!!

Enfin arrivés à l'aérogare, nous attendons patiemment nos valises sur le fameux tapis roulant. Puis nous nous dirigeons vers l'extérieur où une chaleur humide et tropicale nous attend de pied ferme...

Vous trouverez une petite vidéo qui résume notre voyage en avion, si vous aimez nos petites têtes en accéléré, n'hésitez pas à commenter!

Après un bon petit déjeuner et une nuit reposante malgré les averses, nous partons pour l'aventure... La route qui mène a Hell-Bourg est une impasse, nous repassons donc par les cascades du Voile de la Mariée où nous prenons le temps d'immortaliser ces belles chutes d'eau dont la source se perd dans la brume environnante.

Nous partons ensuite direction le Grand Etang. Né des coulées de lave du Piton de la Fournaise et du Piton des Neige, la faune et la flore y est abondante. Nous nous croyons en pleine jungle avec de belles cascades. Nous entreprenons le tour de cet étang. Nous nous retrouvons à traverser la rivière et des flaques de boues. Le temps est clément et nous nous ravissons des couleurs verdoyantes et des croassements des grenouilles.

Nous partons ensuite à la découverte du point de vue de Takamaka suivant les conseils de randonneurs croisés pendant notre tour de l'étang. La route est longue, sinueuse et étroite, mais qu'elle est belle! Nous passons sous des cascades, au plus près de la végétation, à côté de précipices... Et nous arrivons enfin aux barrages hydroélectriques de Takamaka, à plus de 800m d'altitude. La vue est splendide et nous n'arrivons même pas à compter le nombre de cascades qui tombent devant nos yeux.

Nous arrivons sous une pluie battante à la Plaine des Cafres. Impossible de distinguer le Piton de la Fournaise de la brume qui enveloppe tout. Nous apercevons de justesse le panneau de l'hôtel qui nous offre une magnifique vue panoramique sur ce qui semble être le volcan. Nous profitons d'un coucher de soleil en dégustant la Dodo, bière locale. Après une bon dîner nous nous couchons les yeux pleins d'étoiles avant de s'attaquer demain à ce géant de terre et de lave.

Réveil matinal pour prendre des forces avant l'ascension. Nous prenons la route à 7h30. Les virages sont de plus en plus serrés et la route ressemble désormais à un sentier un peu abîmé par le passage frénétique des touristes venus voir ce géant de lave. Le temps est peu clément (pluie, vent, brouillard), mais dans la voiture, rien ne nous arrête. Nous croisons beaucoup de véhicules dans l'autre sens. Nous nous disons qu'ils ont du commencer tôt (car la randonnée dure 5 à 6h). Nous nous garons sous une pluie battante au Pas de Bellecombe (2311 m d'altitude). Nous comprenons alors que les voitures que nous avons croisées faisaient simplement demi-tour car les conditions climatiques ne sont pas idéales.

Après beaucoup d'hésitation, nous décidons d'entamer l'ascension. Nous nous équipons de nos casquettes, sacs à dos, chaussures de randonnée, poncho de pluie et partons dans la brume et la pluie cinglante. Nous commençons d'abord à descendre le Pas de Bellecombe pour arriver dans l'enclos. Nous croisons d'autres randonneurs abandonnant à cause des conditions. Nous ne voyons pas grand chose, il faut juste suivre les marques blanches au sol pour ne pas marcher sur une coulée de lave fraiche (pas très rassurant...). Nous passons devant un petit cratère que l'on aperçoit sur les photos, puis continuons vers le Piton. Le vent est cinglant, la brume aveuglante et la pluie nous trempe.

Malgré tout, nous avançons tant bien que mal puis commençons l'ascension à proprement parlé. Nous montons et descendons le flanc du volcan et croisons différentes couleurs de roche que nous avons tout de même du mal à distinguer. Enfin, des randonneurs qui reviennent du cratère Dolomène (le cratère actuel) nous indiquent qu'il ne nous reste plus qu'une petite heure. Nous nous faisons violence, nous n'avons pas fait tout ce chemin pour abandonner si près du but! Nous nous abritons du vent quelques instants pour reprendre des forces avec un pique-nique acheté la veille mais nous avons oublié le pain... ce sera donc tranche de fromage nature avec du tartare et du thon pris au doigt. Une éclaircie nous remonte le moral et nous nous rendons compte que la pierre sur laquelle nous nous sommes assis est chaude. Nous reprenons la route avec la pluie et le vent qui fouette nos ponchos. Le bruit est assourdissant. Nous voyons enfin le panneau nous annonçant le sommet dans quelques minutes. Arrivés en haut du cratère, nous sommes encerclés de lignes blanches à ne pas dépasser à cause de la fragilité de la roche. La brume nous empêche malheureusement de voir le cratère réellement. Mais nous l'avons fait! Dans un élan de sentiment victorieux, nous rééchangeons nos voeux, signe que notre amour est plus fort que tout.

Après quelques secondes, nous entamons la lente descente très glissante. La brume fait lentement place à la lumière et nous rendrons compte que nous avons pris des coups de soleil aux mains et sur les mollets le soir. Nous pouvons enfin profiter du spectacle qu'offre ce géant : les couleurs, les textures, les formes semblent toutes venir d'un autre monde. La descente est difficile car nous sommes épuisés. Le plus compliqué sera de remonter les escaliers pour arriver au Pas de Bellecombe. Nous sommes trempés, exténués, sans force, mais ravis d'avoir réussi en 8h à voir le Piton de la Fournaise dans des conditions que seule une vingtaine de randonneurs a décidé de braver.

Nous reprenons la route direction la côte Sud à Saint Pierre. Arrivés à la chambre d'hôtes, nous nous couchons exténués, endoloris, rouges, mais heureux... à 19h!

Nous nous réveillons avec le son des tasses sur la table de la terrasse. Affamés, nous prenons un petit déjeuner réunionnais : salade de fruits frais, yaourt au lait du Piton des Neiges et la vanille bourbon, gâteau à la banane, gâteau au cumin, confiture à la tomate! Nous apprenons que le tour en hélicoptère prévu ne se fera pas car nous n'avons pas pu confirmer la veille, comme nous étions sur le Piton... Un peu dépités, nous nous préparons tout de même pour aller voir le marché forain de Saint-Pierre, qui, selon les dires de notre hôte, est le plus grand et le plus beau marché de France! Le climat est humide et chaud, et le ciel bien bleu. Nous arrivons au marché et nous rendons compte que nous ne sommes pas les seuls à vouloir le visiter. Nous peinons à trouver une place, mais au détour d'une rue, nous apercevons un temple hindou, malheureusement fermé, mais dont les couleurs vives nous font oublier les bouchons.

Sur le marché, nos sens s'affolent, nous cherchons le moindre courant d'air pour nous rafraichir, les épices titillent nos narines, les fruits colorés nous font de l'oeil... Nous faisons quelques emplettes puis reprenons la route direction les coulées de lave.

En chemin nous nous arrêtons à Cap Méchant pour déguster un énième cari bien fourni et profitons du spectacle des vagues sur les falaises noires.

Nous repartons pour voir les coulées de lave et réalisons soudainement que la veille nous étions en haut de ce géant qui donne à la côte Est ce visuel si particulier de désert noir où rien ne pousse. Nous apercevons la dernière coulée de lave qui fume encore (sûrement dû à l'évaporation de la pluie fraichement tombée)

Après avoir emmagasiné en nos souvenirs ces couleurs si particulières à l'île, le bleu de la mer qui se marie si bien avec le vert luxuriant et qui tutoie le noir basaltique... nous rentrons faire une petite sieste dans notre chambre d'hôte à Saint-Pierre.

Le soir nous repartons sur la croisette réunionnaise, bien décidés à profiter un peu de la vie nocturne de la ville. Nous sommes malheureusement coincés dans une course nocturne qui nous oblige à nous garer un peu loin du centre ville. Mais le temps est agréable. L'humidité chaude a laissé place à la douceur d'un vent marin. Nous prenons place dans un bar à tapas avec vue sur la plage éclairée par des néons violets. Nous sommes bercés par des bribes de musique jouées sur le littoral. Nous nous aventurons au Casino pour nous amuser un peu, et repartons avec une mise doublée!

Vous trouverez une petite vidéo retraçant le périple de cette journée haute en couleur!

Nous nous réveillons après une nuit de pluie et de vent. Après un bon petit déjeuner réunionnais, nous nous mettons en route pour Saint-Gilles les Bains car nous devons partir en hélicoptère à 10h30. Nous reprenons la route des 400 Virages mais après une journée et une nuit de pluie battante, les parois des roches se sont effritées et nous devons slalomer entre les cailloux plus ou moins gros qui jonchent sur le sol. Nous devons même nous arrêter deux ou trois fois pour déplacer certaines caillasses plus grosses que les autres sous le regard amusés des chiens errants qui se baladent. Nous apprendrons plus tard que la route a été fermée quelques heures après notre passage à cause du temps et des parois trop friables.

Nous arrivons à l'héliport impatients de découvrir les cirques de Mafate et Cilaos vus du ciel. Malheureusement, le climat n'est pas de cet avis et après quelques minutes de réflexion, le pilote nous annonce qu'il ne peut pas voler.

Dépités, nous repartons direction une plage pour faire un bain, la côte de Saint Gilles étant protégée des requins grâce à une barrière de corail. Mais la chance n'est pas avec nous et arrivés à la dite plage, nous nous prenons des seaux d'eau tellement la pluie est forte. Nous décidons donc de nous abriter dans un bar de plage avant de regagner notre hôtel. Le temps semblant plus clément, nous nous risquons à nous baigner dans la piscine de l'hôtel malgré la cendre qui vole autour de nous (un incendie ayant ravagé le champ voisin la semaine dernière).

Nous partons alors dîner en apprenant que l'aéroport de Maurice est fermé toute la journée car la tempête Calivinia dont nous subissons les conséquences est passée en alerte 3 cyclonique... Nous nous couchons espérant que le temps nous permettra de rejoindre l'île Maurice demain...

Nous nous levons tant bien que mal après la fête de la veille. Après un bon petit déjeuner, un chauffeur vient nous chercher pour nous conduire à l'Est de l'île Maurice.

Nous arrivons à la pointe Maurice où nous prenons un bateau pour l'Île aux Cerfs.

Nous prenons alors un speed-boat pour arriver aux cascades de l'île aux Cerfs. Nous commençons l'ascension après avoir croisé trois petits singes. Notre guide emmène David dans l'eau et lui explique les accidents survenus dans ce courant.

Nous repartons direction la plateforme de parachute ascensionnel. Nous y faisons le plein de sensations fortes tout en prenant de la hauteur. Notre capitaine nous accompagne près des coraux pour faire du snorkling et observer des poissons.

Après deux heures de navigation, nous rentrons à la plage où nous déjeunons un repas mauricien. Un petit oiseau s'invite à notre déjeuner.

Nous passons une bonne heure à la plage avant de nous faire surprendre par la pluie battante. Nous repartons alors à l'île Maurice où notre chauffeur nous attend pour nous déposer à l'hôtel.

Nous nous baignons alors dans la piscine avant de dîner et nous coucher après une journée haute en couleur. Vous trouverez une petite vidéo résumant cette journée.

Merci pour vos commentaires, ils nous font toujours chaud au coeur.

Nous nous réveillons pour notre dernière journée mauricienne. Nous prenons un mini-bus avec une guide, un chauffeur, une stagiaire et un autre couple. Nous partons pour la route des thés. Notre guide nous explique la vie mauricienne.

Nous arrivons au Domaine Les Aubineaux, une maison coloniale. Nous y découvrons la bâtisse des Guimbeau, famille française présente à l'île Maurice depuis plusieurs génération.

Nous partons ensuite direction la production de thé de Bois Chéri. Nous y découvrons les secrets de fabrication du thé. Les plantations vieilles de plus de 400 ans produisent les feuilles que nous dégustons ensuite dans un chalet surplombant le domaine des Guimbeau.

Nous continuons la route direction Le Saint-Aubin, autre maison coloniale des Guimbeau transformé en restaurant. Nous y découvrons la fertilisation de la vanille et un alambic pour la fabrication de rhum artisanal que nous goûtons.

Nous terminons la visite à La Vanille Nature Park, au milieu des crocodiles, des tortues géantes et de singes.

Après une belle journée, nous rentrons sous le soleil à l'hôtel et nous profitons un dernier instant de la piscine, du soleil et des cocktails. L'hôtel nous offre un repas aux chandelles avec vue sur la mer pour notre voyage de noce et nous nous couchons car nous partons à 5h. Un petit résumé de notre journée est présenté dans cette vidéo :

Le réveil pique un peu, nous bouclons les valises et filons à l'aéroport de Maurice. Notre petit avion décolle en avance.

Nous atterrissons à l'île de la Réunion pour une escale de quelques heures. Nous en profitons pour déguster une dernière fois quelques samoussas et bouchées créoles. Puis nous embarquons pour Marseille.

Le vol est long mais de jour, nous profitons de la beauté du désert de Nubie. Nous arrivons à Marseille, récupérons nos valises et filons à l'hôtel. Nous nous perdons malheureusement dans des sortes de marécages et sommes obligés de sortir nos lampes frontales et de tirer nos valises dans la boue. Nous arrivons tant bien que mal à l'hôtel.

Nous nous réveillons et prenons un covoiturage, notre train a été annulé. Nous arrivons enfin à la maison, la tête remplie de souvenirs, la peau pleine de couleurs et totalement heureux de ce magnifique voyage. Merci de nous avoir suivis durant ce magnifique voyage de noces.