Carnet de voyage

CORSICA 2022

12 étapes
3 commentaires
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Une dizaine de jours en Corse du Sud, pour voir du pays, decompresser et se ressourcer, après un été un peu long au.x bureau.x. En mode camping, un peu roots.
Septembre 2022
9 jours
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4 septembre. Arrivée en nocturne sur la Seyne sur mer. Super kebab bien tendre, flânerie au port. Je tombe en amour devant L'ange des écumes.

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5 septembre. Embarquement sur le ferry à 7.00. Le bateau est à côté du Mistral, c'est la classe. Traversée agréable. Les campings d Ajacio sont complets, nous nous installons à Porticcio, bel emplacement ombragé et très calme.

On galère pour monter la tente (running gag) mais youpi, des biterrois ont pitié de nous et nous prêtent main forte. On les dédommagera avec une bouteille de blanc corse.

Tout est fermé quand on termine : on part chercher un repas à emporter. On trouve un snack américain où on patiente avec des locaux super sympas, éleveurs de spitz et de bergers australiens. Bon moment.

En approche...
En approche...
Ajacio
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6 septembre . Une petite bise sous un soleil franc. Petites courses gourmandes et pause rafraîchissante en terrasse ombragée. D'ici on savoure les vues sur le golfe d'Ajaccio.

Plage de Porticcio
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Belle crique et 1ere tour génoise à la plage de Capitellu. C'est d'ici que les Bonaparte ont embarqué pour le continent, en 1793, après l insurrection des Paoli.

Napoleon se refugia dans la tour avec 50 hommes, après avoir convaincu les Commissaires de la République d'envoyer une flotte dans la baie. L'operation fut un echec, les Bonaparte reussirent à fuir par la mer. Napoléon ne revint sur l'île qu'après la bataille d'Égypte.

La tour pointe à 11 mètres, pour 42 m de circonférence. Elle siège à l'embouchure du Prunelli et surplombe une plage naturiste.

L embouchure du Prunelli

Après cette séquence plage et balade, nous descendons de quelques km. Je cherche un spot pour voir le crépuscule sur les îles sanguinaires. Je vise la presqu'île d'Isolella (commune de Pietrosella) . Nous trouvons une plage confidentielle au pied de la tour génoise (Et de 2!): plage ... Umari.

"Umari, si tu savais, tout le mal, que l on me fait ... " oui, la descente s'est faite au son mélodieux du chant de rafa, avec cette inédite reprise de Johnny ...

Arrivés sur les rochers, le temps était suspendu, nous nous sommes installés sur un granit plat et nous avons savouré la lumière du fin du jour et une Pietra (bière corse, houblon, malt d'orge et farine de châtaigne).

Le soleil tombe sur les îles sanguinaires, derrière les rochers, à la pointe de Sette Nave .
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7 septembre. Aujourd'hui, direction Bastelica, dans la vallée du Prunelli, village corse vivant, perché à 850 m d altitude.

C'est le village de Sampiero Corso, chef mercenaire à la solde (entre autres) de François 1er . Il a participé à plusieurs expéditions pour libérer l île de la domination génoise.


Randonnée en forêt, chemin agréable, quelques raidillons. Nous suivons la rivière. Pause pic-nic et baignade. Parcelles de pommiers, cochons, bergerie, châtaigniers, chênes séculaires, maquis...

A propos de maquis : il y a même des petits trains touristiques, avant d arriver à Bastelica, pour découvrir le maquis corse !

"Copains comme cochons"
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8 septembre. Découverte d'Ajaccio. Nous commençons par une expérience immersive à 2 pas de la maison des Bonaparte : la Grotte de Napoléon. Nous dégustons des spécialités corses, vin compris, en regardant un film sur la vie de 'Nabulio'. Très belles images, et une version chantée en polyphonie de la Lettre, écrite à 20 ans par Napoléon à Paoli (l'ancêtre des indépendantistes).

Puis flânerie dans les ruelles et visite de la Cathédrale

La maison natale de Napoléon.

Petite halte à la citadelle : une expo et des artisans, mais pas de point de vue en hauteur pour surplomber la mer.



Puis direction Capo di feno. Très belles vues en surplomb de la route des Sanguinaires. A l'arrivée, petite plage délicieuse, comme l'eau, une baie au milieu du maquis. Halte à la paillote du pirate, avant le retour.


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9 septembre. Escapade à Corte, par le col de Vizzavona, qui culmine à 1163 mètres. Nous y mangeons notre pic nic, au pied du Fortin de Pasciola. Le général Moran, nommé par Napoléon et doté des pouvoirs de Haute-Police, brutal et tyrannique, y enferme et y fait parfois torturer brigands corses, insurgés et royalistes. "Che tu sia chjusu in Pasciola !" est d ailleurs une expression locale . (Qu'on t'enferme à Pasciola !)

Col de Vizzavona

Corte. Ville-capitale sous Paoli, ville universitaire, centre de la Corse.


La citadelle comprend le Musée de la Corse, les deux sont absolument à visiter.

Le musée propose une approche architecturale dans une 1ere salle d'exposition (temporaire)puis un angle de vue ethnologique pour la collection principale : on découvre majoritairement des objets de la vie courante, pastorale, agricole, rurale, commerciale ... jusqu'aux affiches touristiques !


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10 septembre.


Des paysages à couper le souffle tout au long de notre descente à Bonifaccio.

Olmeto, Sartene, ou le littoral, nous multiplions les haltes, avec une nouvelle fois un instinct de gagneurs pour le pic nic et la halte à la plage: punta di figari, une plage à l'accès caché entre deux propriétés privées (comme souvent ici), dans une petite baie ventée, paradis des veliplanchistes.


Commençons par Propriano


Et le spot sensationnel de la journée : le cap de roccapina, et sa tour génoise (Et de 3, mais en vrai on en a déjà vu bien plus !)

Petite plage de la baie de Figari, pic nic, et trempette légère.

Et enfin, installation au camping des îles, Bonifaccio. Un vent à décorner les boeufs et un sol dur comme de la pierre : avec obstination (et quelques jurons), nous voilà installés sous les oliviers . C'est superbe ici. On opte pour la piscine, rapport au vent et l'horaire : immense ! Petite séquence natation, je me régale. Rafa aussi, vu qu' il suit le match sur son transat au soleil ... et en plein vent : mais on s'en fout quand Bayonne gagne 31-25 contre le Racing 92. 😀


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11 septembre. Visite, contre-visite et sur-visite de la perle corse. Impossible de ne pas tomber amoureux de cette ville chargée d'Histoire et d'histoires. Septembre semble la bonne période, je n'ose imaginer ce que donne la visite de la haute-ville en juillet et en août : ruelles étroites, escarpées, Et un monument, un panorama ou une architecture particulière tous les 50 mètres.

Ici comme partout en Corse, tout se mérite ! Ça monte, ou c'est mal (pas) indiqué , ou il faut marcher ... ici, en plus, il faut payer. Tout. Le parking à 0,70 € le quart d'heure (mais on prend son temps quand même), les toilettes, l'accès aux remparts .... ah, les coquinous ! Mais ils ont raison, parce que ça le vaut ! Je me demande juste comment se gère l'accès PMR.


Pour débuter, on prend la route dans ce qui ressemble à une garrigue, ensachée dans des entailles de calcaire très blanc, lumineux, friable, comme des falaises de craie. On redécouvre la vue superbe observée hier, mais en prenant le temps. Accès par l'est de Bonifaccio.



Bonifaccio, vue est.

Nous commençons par la haute-ville : Nous découvrons un incroyable cimetière marin. Je ne visite jamais les cimetières, mais ne regretterai jamais cette exception.


Vestiges génois et antérieurs. Vues ouest.


Vue ouest.

Le long de la mer.


Le tour des chapelles et églises. Notez le chat corse en mode détente 😉. Notez aussi les chasses, chasubles et lampes des confréries. Et les autres décors intérieurs très riches.


Église St Dominique, des marqueurs gothiques, très rares en Corse.

Chapelle St Jean Baptiste

Confrérie de la Sainte Croix


Église Ste Marie Majeure, la plus ancienne de la ville, la construction a débuté au XIIeme siecle. Sa loggia, devant, est le lieu où les 'anciens' se reunissaient pour délibérer des lois de la ville.

De la Haute-ville vers le port.


Et pour terminer, cap à l'est, plage du Petit Sperone, en face de l'île Piana, atteignable à pieds si on est grand...

Plage du petit Sperone, vue sur l'île Piana.

Et en conclusion, un petit resto : assiette de la mer pour moi, pâtes à la bonifacienne pour rafa, et degustion de fromages corses, du plus doux au .... il n'y a pas de mot approprié... Du plus doux au plus corse ! 😉

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12 septembre. Rando au lac d'Ospedale, artificiel, 950 m au dessus de la mer, et au niveau très bas. Pic-nic corse au bord de l'eau, à jouer à nourrir les gardons.


Vue sur le golfe de porto vecchio


Et plage à l'eau cristalline, avec les poissons visibles à l'oeil nu : Palombaggia.

Au retour, Rafa tente un nouveau chemin : magique de senteurs, on remonte par la garrigue, vue splendide sur la mer.


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14 septembre. Aujourd'hui farniente à fond. Plage du petit Sperone, à nouveau. Baignade et lecture. Au retour au camping, le jeune oiseau observé hier soir, perché sur l'olivier au dessus de nous, devient familier. C'est un jeune geai. Des voisins l'appellent Gégé. Il nous parle, se perche sur un fauteuil pendant l'apéro, boit un peu au bol que nous déposons, picore des curlys (pas bien...), du pain mouillé et des graines d'une barre de céréales depiotée exprès pour lui. Il ne nous quitte plus : perché sur la tente ou le fauteuil, voire même en exploration dans la tente.

Gégé, il ne veut pas nous laisser partir ... déjà qu'on n'avait pas envie ...





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30 septembre. Nous sommes rentrés il y a 15 jours, il fait 13 degrés et il pleut sans discontinuer ...

C'est le moment de clore ce journal.15 septembre : Retour sur Ajaccio pour prendre le ferry de nuit. Balade en ville, petit croc du côté de la Cathédrale, shopping, flânerie. La nuit sur le bateau est belle et douce : nous restons un moment sur le pont supérieur, et quand la nuit devient lourde et enveloppante, nous rentrons dérouler nos sacs de couchage sur la moquette, comme de nombreux autres voyageurs. Reveil très matinal : toilette de chat et petit déjeuner à bord, copieux. Le continent est devant nous. Ciao Corsica.