Pour les 2 jours à venir, on va arpenter les Gorges de l'Ardèche et dormir au coeur de la Réserve Naturelle. Nos sacs de rando sont prêts avec nos tentes et notre équipement de bivouac. Les bâtons de marche ne sont pas vraiment utiles sur ce sentier. On stationne notre véhicule au pied d'un pont, proche du point de départ. L'itinéraires est bien indiqué et sans difficultés. C'est une mini-aventure en pleine nature au fil de l'eau.
On découvre des plages de sable blanc, de galets, des passages d'échelles, d'autres équipés de câbles. On traverse le cours d'eau à plusieurs reprises. Et on arrive à notre campement pour la nuit. On regrette nos repas lyophilisés avec tous les barbecues qui se préparent autour de nous. Au moins, on dispose de tables de pique-nique pour manger assis. Un point essentiel, Il y a des douches ! Pas de toilette à la lingette pour ce soir. En plus, notre emplacement est bien plat pour disposer nos tentes. J'avais fait ma réservation la veille par téléphone car elle est obligatoire au "bivouac de Gournier". On profite de l'ambiance des lieux quand tout devient sombre et que la réserve s'éveille.
Sur le matin, un invité dans nos chaussures, a bien failli nous surprendre. Chacun vérifie avant d'enfiler son pied, on secoue nos affaires, histoire de ne pas avoir d'autres surprises !
On déjeune tranquillement avant de reprendre notre étape. Les gourdes sont remplies, nous sommes prêts.
Et c'est reparti pour 6km avec passage dans une petite grotte au point de devoir retirer nos sacs et ramper jusqu'à la sortie. Passage mythique pour les enfants qui ont adoré cette partie !
Il fait chaud alors on n'hésite pas à se baigner régulièrement tout au long de notre parcours. Des petits poissons nagent autour de nous et peu de canoë à l'horizon. L'eau rafraîchie et nous stimule pour notre marche sur la roche. C'est vraiment beau !
On arrive sur St-Martin d'Ardèche vers 14h. Selon mon programme, une navette pour effectuer du canoë nous permettait de revenir à notre véhicule. La personne au téléphone m'indique que ce ne sera plus possible à cette heure. J'essaie de voir avec elle les options qu'il me reste pour notre retour. Elle m'indique une zone de bus où un chauffeur pourrait éventuellement nous ramener en fonction des places restantes. J'en profite pour réserver le canoë pour la fin de journée. Là encore, elle m'annonce que la réservation semble compliquée à cause de notre horaire retour qui selon elle, sera trop tardif. Je rage intérieurement. Les activités se sont bien imbriquées depuis le début, c'est bête de perdre une demi-journée de cette façon. Elle me propose de voir avec son collègue avant de me rappeler. En attendant, il faut remplir nos estomacs et les 2 restaurants ne servent déjà plus. Nos gourdes d'eau sont presque vides. En continuant un peu au hasard dans le village, on tombe sur un camion-restaurant avec des boissons bien fraiches à l'ombre. En mangeant, des navettes remorquent des canoë-kayak, tous dans la même direction. C'est par-là qu'il faut aller si on veut avoir une chance de rentrer sans avoir à appeler un taxi. Toujours pas d'appel. On quitte notre table. J'ai ma tribu en bruit de fond qui se plaint qu'il fait chaud et qu'ils ne veulent pas marcher dans ces conditions. Je créée une distance en pressant le pas jusqu'à arriver sur un immense parking. Au loin, un bus est à l'arrêt. Je marche dans sa direction et le chauffeur en sort. Mon gros sac de randonnée indique clairement mes intentions et le chauffeur vient au-devant de moi. Il a été notre sauveur du jour ! Il ne nous a pas seulement ramené, il nous a aussi déposé directement au pied de la compagnie de canoë après les avoir appelé. Mille Mercis à Denis, propriétaire d'un gîte en Ardèche et chauffeur de bus en pleine saison touristique, qui nous a été d'une grande aide !
Nous sommes arrivés les derniers au canoë. Le guide avait déjà préparé le groupe. On se presse pour ne pas les faire attendre en se plaçant par binôme et en enfilant gilets de sauvetage et casques. Les explications sont données, il ne reste plus qu'à se mettre à l'eau. Des bidons étanches mettent à l'abri les affaires sensibles de façon hermétiques. On a un kayak car nous sommes assis avec une pagaie double. Il est plus de 19h, et quasiment plus personne, à part notre groupe, n'occupe l'espace. On peut s'initier tranquillement au maniement de la pagaie. Ce n'est pas une première pour nous mais les eaux plus profondes et le courant plus puissant nous demande un temps d'adaptation. On s'éclabousse avec Nina et on a du mal à pagayer en rythme. Mais pas une chute ! Le guide a bien fait son job en nous indiquant les passages et les mouvements à effectuer pour traverser les petits rapides. Il ne fait pas trop chaud, on a une belle lumière et on est seuls sur l'eau. C'est idéal. On passe sous le Pont d'Arc, on se baigne, on prend des photos. On se repère vis à vis de notre rando de la veille.
Nager dans un aussi beau cadre, c'est du luxe ! On est dans un site naturel d'exception. L'arche est sublime. Le guide nous rappelle qu'elle est unique au monde avec ses 54 mètres de haut et ses 60 mètres de large. C'est magique d'y être sans une nuée de touristes. On en profite jusqu'au dernier moment mais il faut déjà repartir. C'est une réserve naturelle et les horaires sont stricts. C'était super de faire ces 8km sur l'eau dans ce décor. Notre guide accompagnateur nous a bien encadré jusqu'à la fin, on se sentait pro' au retour. Nina s'est essayée à des acrobaties sur canoë, encouragée par le guide pour réaliser un équilibre. Cette activité aussi a beaucoup plu !
Comme c'est assez contraignant de trouver où dormir en tente dans le secteur, on revient à notre 1er bivouac. Il est déjà tard, pas la peine de perdre du temps, on doit encore manger.
Demain, on a réservé de la spéléologie.