La magie de l' Alsace à Noël

Quatres heures de route nous attendent alors on se lève aux aurores en ce 4ème dimanche de l'Avent. On quitte notre magnifique petite ville de Troyes (Aube) pour se rendre à Strasbourg, avec notre véhicule. Pour stationner facilement, on choisit le parking relais "Baggersee". Avec le marché de Noël et son affluence, certains au centre ville sont fermés, d'autres sont accessibles à des prix nettement moins avantageux, sans compter le temps pour s'y rendre avec la circulation en cette période de l'année. On dépose la voiture au parking après avoir pris un ticket à la borne automatique. Ce même ticket nous donne accès a un aller-retour en Tram jusqu'à 7 personnes pour la journée (19H00 max.). Notre trajet par la Ligne A, pour se rendre au centre ville, arrêt "Homme de fer", a duré 20mn et le tram passe toutes les 10mn.

On arrive Place Kléber, LA place principale située dans la Grande Île de Strasbourg avec le "Grand Sapin" symbole de l'esprit de Noël. Il pèse 6 tonnes, mesure 30 mètres de haut avec une envergure de 10 mètres. Sa parure est composée de 7 km de guirlandes et 400 objets décoratifs. Il reste impressionnant même par ce temps nuageux où les photos ne lui rendent pas sa splendeur.

D'un point de vue historique, cette place abrite les cendres du Général Kléber, dans une crypte située sous sa statue. Le coeur de Strasbourg se caractérise par des rues étroites typiquement médiévales, comme celui de la cathédrale Notre-Dame et dans le quartier de la Petite France. La plateforme est ouverte aux visites. Je me range dans la file au pied de la cathédrale pendant que ma tribu part en quête de petites choses à grignoter. Il y a des chalets plein la Place du Château. Nos papilles succombent aux délicieuses odeurs qui se mêlent à la vue des spécialités. Ce sera des bretzels salés et sucrés avec un vin blanc chaud (le meilleur qu'on est bu !). Il sent bon les épices avec des dés d'agrumes.

Le temps se maintien et on a de la chance jusqu'au bout puisqu'ils ferment la plateforme juste après nous pour la pause de midi. 332 marches nous attendent pour arriver à la plus belle vue de Strasbourg, voir plus par une belle météo, sauf si on fait l'ascension fin décembre évidemment ! La montée est régulière et se fait sans difficulté jusqu'à la Maison des gardiens et la plateforme.

Une fois sur place on a un panorama à 360 degrés. On observe les petites rues enchevêtrées, le charme des maisons typiques, les grands monuments. On suit l'agitation de la foule pour le réveillon et l'effervescence des festivités.

La descente est ryhtmée de belles vues sous un angle différent, l'effort en moins !

La visite de l'intérieur de la cathédrale se fera une prochaine fois puisqu'en raison de la Messe de Noël, l'entrée n'est pas accessible au public. Ce chef d'oeuvre gothique est une merveille en grès rose travaillé avec finesse dans des proportions démesurées. Sa flèche à 141 mètres du sol est considérée comme la huitième merveille du monde. Pour rajouter au charme du lieu, d'anciennes maisons à colombages encadrent la cathédrale. Dommage qu'on ne puisse admirer la rosace, l'orgue et l'horloge astronomique à l'intérieur.

Si l'on en croît la légende, cet édifice majestueux repose sur une voûte qui soutiendrait les fondations de la cathédrale et un lac souterrain où flottaient les âmes des enfants en attente de naître. L’entrée se situerait dans une des caves d’une maison en face du monument.

Les autres cathédrales qui l' ont égalées en hauteur ont fini par s'écrouler sous leur propre poids ou ont été détruites par la foudre. Pourtant inachevée, elle reste debout depuis près de 600 ans et demeure légendaire par son aspect dissymétrique.

On continue notre découverte du patrimoine alsacien en passant par la Place Gutenberg où se dresse en son centre la statue de l’imprimeur Johannes Gutenberg, tenant dans ses mains un parchemin sur lequel on peut lire : « Et la lumière fut ». Ici aussi, il y a un marché de Noël et un carroussel. Le Neubau (ou Chambre de Commerce et d' Industrie ) sublime le lieu par son architecture traditionnelle.

On prévoit un prochain séjour sur la capitale européenne où on disposera de plus de temps, de ce fait on ne visite pas le Palais Rohan et on se dirige directement Place Broglie. C'est dans les maisons alentour que Rouget de Lisle a composé La Marseillaise. Cette place accueille un marché de Noël tout en longueur encadré par l' Opéra et l'Hôtel de Ville.

Une dernière étape dans le vieux Strasbourg : La Petite France. Nom donné à ce quartier par les allemands quand ces derniers ont qualifiés la syphillis de maladie française et regroupés les malades dans ce secteur.

On oublie vite ce triste épisode en arpentant les rues jusqu' à la Place Benjamin Zix. L'endroit est buccolique à souhait surtout du côté des quais où les vieilles bâtisses colorées nous plongent dans un autre temps. Passage obligé devant la Maison des Tanneurs ainsi que par la rue du Bain-aux-Plantes. On emprunte le Pont du Faisan (pont tournant) direction les Ponts Couverts et le barrage Vauban. Les photos ne rendent rien avec ce ciel gris et tout ce monde mais les vues sont magnifiques. Le barrage, composé de 13 arches, est une invention de Sébastien Le Prestre de Vauban, passé maître dans l'art des fortifications, pour inonder les terres au sud de la ville et empêcher l'ennemi de progresser jusqu' à Strasbourg. Une terrasse panoramique offre une très belle vue sur les Ponts Couverts et la cathédrale. On termine notre escapade de quelques heures sur une très belle note de fin.

En quittant Colmar, on cherche encore pourquoi on s'est retrouvé sur la route des crètes au lieu d'un axe routier plus tranquille et surtout, ouvert à la circulation. On s'est retrouvé sans signal GPS sur des petites routes à faire demi-tour à cause d'une portion barrée non déneigée. Finalement on est arrivé après 2 heures de route, contents de couper le moteur. Suite à un désistement, on a eu une table au restaurant pour 20h00. L'hôtel nous a contacté la veille pour confirmer. Une chance ! arriver aussi tard et ne pas avoir avoir de reservation un soir de réveillon c'est prendre le risque de fêter Noël devant une pizza !

Le temps de se changer pour l'occasion et nous voilà prêts pour les festivités au restaurant Le Diamant. Très bon repas, agréable service et assiettes pleines de textures et de couleurs avec d' excellents vins à déguster pour chaque mets.

Après une bonne nuit de sommeil, une super activité nous attend ! J'ai croisé les doigts jusqu'aux orteils pour qu'il y ait de la neige surtout aujourd'hui ! Un petit pincement en voyant cette pluie fine dans toute cette grisaille... Pas un flocon pour les chiens de traineaux, ce sera donc en chiens de kart.

Les mushers nous accueillent avec présentation des chiens, de leur capacités et du déroulement du parcours.

Nos vêtements de ski nous auront été utiles au moins pour cette activité. Seule la station de La Bresse Hohneck est ouverte car ils ont un canon à neige plus performant mais ça ne donne pas envie de chausser les skis avec cette pluie. On change nos plans en envisageant la luge sur rail. Une navette "abri voyageurs" à 5mn de notre hôtel transporte les touristes gratuitement aux stations tous les jours pendant les vacances scolaires.

Finalement en visionnant la webcam de la station, on décide de faire quelques courses de produits locaux avant de retourner à l'hôtel profiter de l'espace détente.

En réservant, on envisageait de skier sur une journée en profitant des services du bus hivernal. L'hôtel correspond à nos attentes avec piscine, jacuzzi, hamam et sauna. Il dispose d'un parking sécurisé, restaurant sur place et d'une baignoire !

Le personnel a même pensé à notre Dogue en lui offrant une balle et des friandises de bienvenue. Geste fort apprécié dès les premières secondes !

Après avoir profiter un peu de l'hôtel, on se prépare pour visiter Eguisheim. On arrivera vers 16H30, heure à laquelle la ville s'illumine.