Carnet de voyage

Ahhhhhh Paris

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28 étapes
8 commentaires
Par Silvie
Oh là là les amies je commence à être énervée. Sans raison, nous sommes prêts. Un mois à Paris, près du Canal Saint Martin et des métros. On veut découvrir ce quartier et se la couler douce.
Septembre 2022
30 jours
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Eh bien, je ne parlerai plus du Salon VIP de l'aéroport. Je ne sais pas ce qui se passait hier, il y avait un monde fou à l'aéroport. Il y avait des filées à tous les VIP et tous les restos. On a trouvé un sandwich, parfait. Nous avons 7 heures de vol oufff

De l'aéroport à l'appart tout a bien été. Jean François, tu nous parlais des voleurs, ils prévenaient les gens partout. On a vu un groupe faire de la diversion. Nous sommes prévenus on fait attention.

Un ami du proprio nous attend, un gentil monsieur. En arrivant à l'appart, on fait le tour voir si ça nous convient, si ça correspond aux photos sur Airbnb.

Et bien non, sur les photos, il y avait un four grille-pain, là non. On est là un mois. Ça ne nous convient pas.

Le gentil monsieur a téléphoné au proprio, je lui ai parlé, la madame est pas contente mais je me suis bien entendue avec le proprio et le gentil monsieur est venu au magasin avec nous, nous avons choisi un petit four. Par la même occasion, il nous a fait faire le tour du quartier.

Nous retournons à la maison afin d'installer le petit four, on salue le gentil monsieur et on part faire de petites courses.

Nous sommes passés par la Place de la République, très grande place avec une grosse statue . Nous y passerons souvent, ne serait-ce que pour y prendre le métro, cinq lignes s'y croisent. Ça va être bien pratique.

Place de la République, il y a 7 grandes rues qui débutent ici ou se terminent là 
Les foufounes de la statue nous indiquent quelle direction prendre pour rentrer à la maison. 

De retour à l'appart, on est un peu fatigué mais nous sommes très content de l'emplacement. et oui, nous voyons bien le Canal de nos fenêtres. On aime!

Je te souhaite un beau vendredi, nous sommes 6 heures plus tard dans le Vieux Pays que j'adore.

La photo est prise de la salle à dîner, salon. Nous sommes le long du Canal Saint-Martin il y a des gens qui pêchent.
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Samedi, notre première journée complète à Paris. On a commencé par mettre l'appart à notre main. (Airbnb: Superbe vue sur Canal St-Martin)

La cuisine est minuscule mais bien organisée. Ce que j'aime c'est la fenêtre qui donne de la lumière et un passe-plat qui empêche de se sentir coincé. Il y a des étagères un peu partout. Une cafetière Nespresso que nous aimons beaucoup, ça commence bien le matin.

Pour avoir une meilleure vue, on a déplacé une grosse plante, on l'a mise dans la fenêtre de la cuisine où elle est très heureuse

Dans si petit, le lave-linge est là et le frigo est la même grandeur. Donc petite épicerie seulement ! Nous avons 2 ronds, ce qui est suffisant pour faire à peu près tout. Il ne faut pas oublier le petit four!

Regarde la carte que j'ai donnée à Yves, c'est une photo de nous deux au Bouillon Chartier à PARIS en 2011, beau rappel! .

Sur la première photo, tu vois bien le passe-plat, un bout du divan et sur l'autre photo on voit la fenêtre et la table que nous avons déplacée, approchée de la fenêtre, en biais on voit mieux dehors, on voit le canal.

La grande fenêtre fait entrer beaucoup de lumière.

En face du divan, nous avons la télé où nous branchons Chrome Cast donc nous avons la télé de Montréal, nos enregistrements, c'est super!

il y a un grand placard, c'est rare

La chambre a aussi une grande fenêtre qui donne, là encore beaucoup de lumière.

Je couche à droite. J'ai déplacé les livres de la bibliothèque ce qui me donne un bel espace pour mettre mes vêtements et cossins.

La vue de la chambre est bien agréable, elle donne sur un des nombreux ponts qui enjambe le canal, il y a toujours de l'action.

Quelle vue!

C'est la fête de Yves, notre repas était délicieux. J'ai même réussi mon selfie.

Nous avons passé une très belle journée, en plus, c'est la fête de Yves.

Nous avons mangé au resto juste en bas de chez nous. Nous allons certainement y revenir.

Ce que nous avons aimé le plus c'est de pouvoir placoter avec les gens, monsieur, madame tout le monde GRÂCE à la langue. Dans bien des pays visités, les gens parlaient très peu anglais alors il n'y a pas de longues conversations.

On a su qu'un des gars qui travaille au resto est un héros. Il a vu un clochard qui n'allait pas bien et qui s'est jeté dans le canal pour mettre fin à sa vie. Omar, notre serveur a immédiatement sauté à l'eau et a sauvé l'homme. Il est passé à la télé, sa photo dans le journal, ça fait longtemps mais c'est un geste qu'on n'oublie pas. Je ne sais pas ce qui est arrivé au clochard.

On a placoté avec nos voisins de table des Belges qui étaient venus passer 2 jours à Paris, les chanceux! Vous avez vu la grandeur de la table, on est coude à coude avec nos voisins

Et combien d'autres et ça, dans une seule journée ON AIME!

On en parlait avec Jean-François et Johanne samedi dernier, les échanges rendent le voyage encore plus intéressant.

Le canal est juste sous nos fenêtres, nous allons le voir tous les jours, un vrai rêve !
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Aujourd'hui, on a décidé de prendre le métro pour aller plus loin. Oh là là quelle aventure !

Tu connais les tuiles "métro" que l'on installe dans la cuisine ou la salle de bain. Ça vient de Paris il y en a partout dans chaque station.

La fameuse tuile ''métro'' que l'on trouve partout dans nos cuisines et salles de bain vient du MÉTRO de Paris!

Une chance que nous sommes habitués au métro de Montréal, le principe reste le même, les numéros de lignes et les couleurs.

À Montréal, nous avons 4 lignes, ici je crois que c'est 16 ! Une vraie toile d'araignée. Il faut chercher la bonne sortie sur les plans, ce n'est pas évident car les stations ne sont pas toutes écrites, il y a des points pour les indiquer et les stations comme Berri sont signalées et les connexions aussi. Là s'arrête la comparaison.

Tu sais où tu vas et il faut bien suivre les indications car souvent tu dois longer un quai, prendre les escaliers, un couloir, un autre escalier. Les escaliers roulants, c'est quoi ça! le métro est vieux donc il y en a très peu. Ce n'est pas tout, il y a les sorties, il y en a tellement c'est facile de se tromper alors qu'est-ce que tu fais, tu marches et tu marches encore. On s'est bien amusé.

Un des longs couloirs que nous avons pris. 
Le métro de Paris et celui de Montréal

Nous avons choisi une station, un peu au hasard, nous avons marché un peu et, on s'est retrouvé près d'une gare, ne me demande pas pourquoi ? Je ne sais pas.

Très belle gare 

C'est l'heure du dîner, on se trouve une terrasse qui est juste en face de cette magnifique gare. Il y avait des gens avec des valises partout.

On s'est promené, on a admiré.

Quelle belle architecture !

Là, le hasard nous amène le long d'un viaduc. Mais, qu'est-ce que c'est?

Tu vas voir que je vais parler souvent de '' hasard''. Comme on ne planifie pas trop, on a souvent de belles surprises.

Effectivement, c'est un ancien viaduc construit en 1859, pour soutenir la voie de chemin de fer le long de l’actuelle avenue Daumesnil dans le 12e. La voie ferrée n'est plus utilisée mais à la place de tout démolir, elle fut transformée. Depuis 1995, le viaduc est devenu le viaduc des Arts. En effet, depuis 1995, 37 artisans se sont installés dans les 62 arches où ils travaillent leur art et les vendent.

Malheureusement, c'est dimanche, tout est fermé. C'est unique comme construction à Paris. 

J'avais plus lu qu'une promenade avait été installée sur une ancienne voie ferrée. C'est le premier « espace vert » construit sur un viaduc. On l'appelle la ''La promenade plantée''. L'ensemble s'étend sur environ 4,5 km. On voulait y retourner mais, ce sera une autre fois.

On a repris le métro. On ne s'est pas trompé de ligne et de station mais on s'est trompé de sortie alors, qu'est-ce qu'on a fait, on a marché, marché.

Encore une belle journée et ça ne fait que commencer.

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Ah que c'est agréable un voyage où on ne se met aucune contrainte. On décide le matin ce que l'on veut faire.

On a enjambé notre canal et on s'est promené. Nous avons diné sur une terrasse évidemment, elle était de l'autre côté de la rue dans un parc. Encore une fois c'était délicieux. Yves a mangé du poisson et moi une énorme côtelette de veau. On a partagé miam miam!

Une belle petite place, comme on les aime!

Après, il fallait continuer à marcher pour ne pas accumuler les kilos.

On s’est retrouvé par hasard sur une butte, la Butte Bergeyre.

Belle vue du Sacré-cœur!

Les maisons sont couvertes de verdure, un quartier plein de charme.

Mon Yves dans la verdure ! 
C'est partout comme ça ! 
Le quartier est très bien, nous avons même croisé des gens qui tournaient un clip! 
Une rue en rond! 

Pour revenir chez nous, nous avons descendu les nombreuses marches de l'escalier, on voit bien que c'est une butte. On suivait une dame âgée, je suis curieuse de savoir combien de fois par semaine qu'elle les monte et les descend ces marches.

Chapeau madame! 

Un employé descendait également les marches en arrosant les plantes. Heureusement, il a eu la gentillesse de fermer son boyau d'arrosage pour nous éviter une douche non désirée. La douche, on l'apprécie à la maison ha ha ha

On a croisé plusieurs 2 Chevaux utilisées pour faire des tours aux touristes . Amusant!
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C'est beau, c'est grand Paris. Nous croisons une Porte, on en voit quelques fois, un peu comme les 2 portes qui donnent accès au Vieux Québec, si je peux me permettre cette comparaison.

Paris avec toutes ses portes 

Allons-y avec un petit peu d'histoire. Tu te doutes bien qu'il y a plusieurs siècles, Paris était plus petite et la ville était entourée d'un mur et certaines portes et arcs indiquaient l’entrée d’avenues royales et de palais.

Aujourd’hui, il ne reste que 4 portes qui sont plus des arcs de triomphe que de véritables lieux de passages. Nous avons croisé 2 des 4 portes.

Commençons par la Porte Saint-Denis qui date de 1672, qui est en réalité un arc de triomphe, inspiré de l’Arc de Titus à Rome (ça m'aurait bien étonnée si on n'avait pas parlé des Romains! ) et construit en l’honneur de Louis XIV.

Elle est gigantesque mais elle n'est plus utile, intéressant pour les touristes. Et moi, je suis bien petite à côté.

La 2e porte, la Porte Saint-Martin date de 1674. Elle est toute en calcaire et a deux petites arcades sur les côtés.

Cette porte était pour séparer la banlieue et la ville.

Évidemment, les sculptures représentent des scènes importantes représentant le roi de l'époque.

On a croisé aussi une banque oh là là comme au Québec, les vieilles banques sont magnifiques. 
Les Folies Bergères! Et hop, la jambe en l'air!

Cette banque est située à côté des Folies Bergères.

Je n'ai pas pris de photos de la foule sur les trottoirs, dans les rues. Il y a un monde fou partout. En plus, quand tu traverses la rue oh là là c'est loin d'être évident avec toutes ces pistes cyclables qui sont bien utilisées.

La journée est terminée pour nous, nous retournons à la maison. oh là là que ça aurait pu mal se terminer.

Je suis toujours un peu fatiguée, j'ai chaud et il faut toujours que je cherche quelque chose dans ma maudite grosse sacoche.

On traverse une petite rue je regardais à droite et je n'ai pas vu la ligne épaisse, en béton qui délimitait la piste cyclable.

Ben non, je ne l'ai pas vu cette barre de béton. zut de flûte! 

J'ai fait un vol plané, j'ai atterri sur mon épaule et mon genou. Ça m'a sonnée Yves est venu à mon secours et une dame qui passait par là ouffff rien de casser, rien de fouler.

Quelle chance dans ma malchance, nous sommes au début de notre voyage. je vais avoir un méchant bleu au coude, j'ai déchiré mon pantalon au genou! Grrrrr mais, pourquoi ne pas en profiter pour être originale. Ma m... sacoche, Je l'ai toute doublée avec du tissu, j'ai du fil et une aiguille, il faut que je trouve quelque chose pour faire une patche que je vais coudre pour empêcher le trou de s'agrandit. Bisous

Beau trou! 
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Nous sommes allés au Jardin des Plantes, on a peu visité, le temps était à la pluie, on ne peut s'attarder

C'est toujours fascinant un jardin, celui-ci est immense, il date de 1635 et fut créé par les médecins du roi. Ils commencèrent par un jardin de Plantes médicinales et ça grossit, il y a des serres, un zoo, un centre de recherche, plein plein d'autres fleurs et sûrement plein de choses que j'ai oubliées.

Très originale cette plante!
De belles fleurs jaunes m'entourent! 
Je me suis pââââmée 
Plein de fleurs, de plantes que je ne connais pas!
Musée national d'histoire naturelle 

Le ciel était noir mais nous sommes quand même allés manger sur une terrasse pas trop loin du métro. Nous étions bien, à l'abri.

Qu'est-ce qu'on voit passer devant nous? Une 2 chevaux de Citroën. Ce qu'elle a de la gueule cette voiture! 
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Cette fois-ci, nous prenons le bus pour aller voir Notre-Dame de Paris. On se rend à la station de bus, en arrivant au coin, le bus nous passe au nez zut de flûte. On doit attendre un gros 15 min.

Une mamie attend le bus aussi. On en profite pour placoter. Je lui donne 75-80 ans. Elle est née dans le quartier et, comme toutes les personnes âgées elle trouve que tout à changer... pas en mieux. Je ne sais pas ce qu'elle faisait comme travail mais son boss avait l'air bien sévère. Si j'ai bien compris, si elle se plaignait, le boss lui disait : tu n'as qu'à prendre la porte, tu seras facile à remplacer. Malheureusement il y a plein de boss comme ça dans les petits emplois où il y a de l'abus et pas de protection. OK, je reviens à nos moutons.

Je ne comprends pas toujours bien ce qu'elle dit, il y a beaucoup de circulation sur cette rue, beaucoup de camions. La mamie dit que c'était beaucoup mieux quand les camions livraient la nuit!

Bon le bus arrive, nous devons passer par devant et elle par derrière parce qu'elle a une grosse marchette où elle peut s'assoir et mettre ses commissions sous le siège. Elle crie au chauffeur PASSERELLE. Le chauffeur n'a qu'à peser sur un piton et la passerelle sort.

Il y a pas mal de monde dans le bus. Nous sommes debout, la mamie aussi. Comme chez nous, il y a des sièges réservés, ils sont occupés. Yves demande à une des dames si elle veut céder sa place à la mamie qui ne la veut pas, elle ne veut pas déranger. Nous insistons, elle s'assoie. Nous remercions la dame pour avoir céder sa place. Moi je trouve une place au fond et Yves aussi. La mamie nous envoie la main. Vraiment sympa. Comme il y a beaucoup de monde nous mettons notre masque, elle aussi.

Grosse circulation le 20 min de bus s'étire. Nous sommes bien contents, ça devient comme une visite. Je repère une épicerie où nous sommes déjà allés qui avait des mets préparés intéressants. Comme on l'avait fait en marchant je ne me souvenais plus où elle était. Là c'est noté.

la dame descend avant nous, elle nous envoie la main. Nous sommes bloqués dans un bouchon ce qui me donne le temps de la regarder traverser la rue en marchant vite. Bravo madame, il faut le faire à son âge partir comme ça toute seule faire ses commissions.

On finit par arriver à l'arrêt de Notre-Dame. La façade n'a pas été touché par l'incendie. Ouf il y a des échafauds, c'est sûrement fermé pour de nombreuses années.

Je me demande où se trouve Quasimodo ? A-t-il pu rester quand même ou s'installer ailleurs?

Notre-Dame sera toujours impressionnante même avec les échafauds tout autour. 

Et il y a la majestueuse statue de Charlemagne que nous connaissons tous grâce à la chanson: Qui a eu cette idée folle un jour d'inventer l'école? c'est ce sacré Charlemagne, sacré Charlemagne.

Et oui c'est bien lui et lui ne savait pas écrire ça doit être pour ça que, grâce à lui tout le monde pouvait aller à l'école gratuitement. Bravo Charlemagne, ça c'était un bon coup car il parait qu'il n'était pas gentil.

Sacré Charlemagne 

C'est fabuleux ces immenses statues de bronze, regarder les détails, je me demande si c'est Astérix qui est juste à côté ?

Le temps est encore incertain mais nous avons ce qu'il faut. On vient à Paris, il ne fallait pas manquer Notre-Dame.

On dîne sur une terrasse à l’abri de la pluie, ensuite on va près de la Seine, c’est toujours émouvant!

Voici quelques photos de la Seine qui n'est pas très large à comparer à notre Saint-Laurent, nos rivières des Mille-Îles, des Prairies pour ne nommer que c'est 2 là.

 Il y a beaucoup de bateaux pour les touristes!

On a croisé les Bouquinistes mais comme le temps était à la pluie, un jour de semaine en plus, la plupart était fermé. La dernière fois que nous sommes venus, Yves avait vu un livre sur l'inspecteur Maigret et s'était empressé de l'acheter.

Les Bouquinistes sont sur le quai à gauche et ils sont fermés. Dommage! 
Remarque les entrées de métro. Nous sommes sur Île de la Cité et on lâche notre fou! 
 Nous avons passé du temps dans cette boutique à placoter avec la vendeuse. Nous sommes revenus avec 2 montgolfières.
Le gentil lutin est trop gros pour le ramener tenir compagnie à celui que nous avons. Dommage! 

Nous quittons l'île de la Cité, nous longeons les quais de la Seine.

Crois-le, crois-le pas cette horloge date de 1350. Au début il y avait une lanterne pour la sécurité du palais. C'est en 1370 que la première horloge fut installée. La tour fut rénovée à plusieurs reprises, en ajoutant des détails.

Si tu veux mieux voir, clique sur la photo.  

Les 2 figures ont été ajoutées à une restauration, elles représentent la Loi et la Justice. La dernière restauration a eu lieu en 2012. Si j'ai bien compris le palais de justice et la Conciergerie vont ensemble. Il est possible de visiter les anciennes cellules où Marie Antoinette fut enfermée. Non merci!

Et là, nous croisons le Palais de Justice de Paris. Il est magnifique et il faut bien regarder les portes, c'est majestueux.

Les portes sont incroyables 
Nous sommes en plein cœur de Paris. Ah, je soupire! 

Il n'y a pas que la pointe de l'île de la Cité que l'on voit, il y a toutes ces péniches amarrées. La plupart ne navigue plus et les gens les utilisent comme maison ou comme chalet.

Nous approchons du Pont des Arts qui relie l'Institut de France d'un côté et de l'autre un bâtiment du palais du Louvres.

L'Académie française rassemble des personnalités qui ont illustré la langue française : poètes, romanciers, dramaturges, critiques littéraires, philosophes, historiens, scientifiques, et, par tradition, des militaires de haut rang, des hommes d'État et des dignitaires religieux.

Nous avons la chance d'avoir un Québécois qui est membre de l'Académie. Il s'agit de Dany Laferrière. Il faudrait bien que je me décide à lire un de ses livres.

Il y a aussi Maurice Druon, l'auteur des Rois Maudits que j'ai très appréciés.

Les premières réunions eurent lieu en 1634.

L'Institut de France d'un côté
de l'autre côté du pont voici un bâtiment faisant parti du Musée du Louvres. 

Avant de te montrer le pont des Arts, je te fais une petite histoire, sans trop de détails.

Le premier pont fut construit au début du 19e. Malheureusement il se détériora et après une longue fermeture, il fut remplacé par un pont d'acier.

Le pont des Arts ÉTAIT le pont le plus romantique de Paris. Les amoureux attachaient des cadenas gravés à leur nom sur les côtés du pont avant de jeter la clé dans la rivière en signe d'amour éternel.

Que c'est romantique! 
Où est passé le mien?  C'est vrai, je n'en ai pas mis!

Malheureusement, le poids de tous ces cadenas d'amour endommagèrent le pont. Ainsi, les autorités ont décidé en 2015 de faire retirer tous les cadenas d'amour du pont. Sniff sniff

Les côtés sont recouverts de verre, fini à jamais le romantisme des cadenas, du moins à Paris.

Je vous ai joué un tour, les 2 premières photos, je les ai prises en 2011.

Lorsque j'ai mis les pieds sur le pont, j'étais certaine de m'être trompée de pont. Quelle tristesse!

Notre journée est terminée, retour à la maison.

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Nous venons de passer une journée inoubliable.

Dans le quartier Mouffetard, tous les dimanches, beau temps, mauvais temps Christian Bassoul et son accordéon installe un bal populaire depuis 40 ans. Bravo monsieur Christian.

Il chante de vieilles chansons d'amour genre la Java bleue et tout le monde chante, une dame passe de l'un à l'autre pour remettre les paroles des chansons.

Ils chantent mais surtout ils dansent. Ce sont surtout des gens du quartier qui se sont mis sur leur 31, les femmes avec une robe ou une jupe qui virevolte au rythme des pas de danse.

La robe rouge virevolte au rythme de l'accordéon .

Et le plus beau dans tout ça, ils et elles sont pour la plupart, âgéEs. Depuis des années, les habitués viennent tous les dimanches, quelle belle activité, quel beau désennui. Tout le monde est souriant, ça placote. C'est énergisant.

Le bonheur! 

Les gens du quartier dansent.

 Il y avait 2 touristes québécois Yves et Silvie qui se sont bien amusés. 

Je ne sais pas danser ces danses là mais quand je regarde Yves dans les yeux, je peux le suivre.

Nous avons diné sur la Place, tu te souviens, c'est coude à coude nous sommes tassés sur nos voisins alors on en profite pour faire connaissance. Ma voisine de coude, pas jeune, vient tous les dimanches. Mais, elle ne danse plus, c'était son gagne-pain et aujourd'hui ses genoux ne sont plus bons comme elle dit. Elle doit marcher avec une canne mais adore venir au petit bal.

Monsieur Christian a pris une petite pause et se promène autour des tables pour placoter avec les gens et pour récolter quelques sous et vendre ses CD. On lui a dit que nous n'avions plus de machine à CD. Monsieur se modernise il avait des clés USB. On en a acheté une. Il est tellement gentil, il faut l'encourager.

Il nous a dit qu'il était pour chanter une chanson Québécoise et qu'il fallait venir danser. Plus tard quand il a commencé à chanter Le phoque en Alaska, il nous cherchait du regard mais nous étions déjà sur la piste. Évidemment nous avons chanté. Ne t'inquiète pas avec la musique personne ne m'entendait ouf! Mais nous avons vu une dame qui chantait, nous sommes allés la voir. Non, ce n'est pas une Québécoise, monsieur Christian la joue chaque dimanche.

Je soupire !

Un homme assis à une autre table nous raconte qu'il est venu quelques fois à Montréal. Un de nos chanteurs qu'il affectionne est Richard Desjardins. Il a les paroles de ses chansons chez lui et aime sa façon de s'exprimer avec ses mots imagés.

D'autres nous ont donné des adresses de restos.

Lorsque nous sommes partis, on envoie la main et c'est: À dimanche prochain! Ça m'étonnerait qu'on vive une journée aussi magique que celle-là.

Pince-moi, je rêve!

Tu te demandes ce qu'est la grosse boule transparente.  

Qu'est-ce que cette grosse boule transparente?

Après le petit bal, nous avons eu droit à la prestation de l'homme-cheval.

Un homme, torse nu entre dans la bulle. Il se met sur la tête, la tête d'un cheval et des sabots remplacent ses mains. Il commence par secouer sa crinière et là, la musique se met à jouer et donne un sens à l'homme-cheval. Ils se complètent parfaitement. L'homme-cheval suit très bien le rythme de la musique.

C'était stupéfiant, d'une grande originalité.

Nous prenons le temps de visiter l'église Saint-Médard qui est sur la place du petit bal.

L'église est là depuis le 12e siècle.  

Comme la population s'accroît, une église plus grande est construite. La construction prend beaucoup de temps et est achevée au 18e siècle. Elle mérite quelques photos.

Une vue d'ensemble 
 Je suis bien contente d'avoir réussi mes photos de vitrail! 
Après le sermon, un tour au confessionnal, il faut bien faire une prière. 
Pensée pour maman  

Retour à la maison le coeur joyeux.

9

Tu as vu, au petit bal, que je me suis achetée un nouveau sac mais c'est la galère y trouver quelques choses. Donc il faut que je fasse ce que je fais souvent, coudre des pochettes à l'intérieur pour mettre mon cell, ma bouteille d'eau et plein de cossins. Évidemment je n'ai pas de tissu mais au moins, j'ai une aiguille.

En passant j'ai réparé mon pantalon, ni vu, ni connu. Et oui, en allant à l'épicerie de l'autre côté du canal, sans chercher j'ai trouvé du fil gris.

J'aime ça les poches mais je mets toujours trop de choses, ça pèse 3 tonnes! 

Il faut que je me trouve du tissu, je cherche sur internet s'il y a un magasin de tissu au mètre. J'en ai trouvé un et même plusieurs c'est pas loin d'ici.

On suit les indications de Maria, notre GPS. Évidemment c'est un quartier que nous n'avons jamais vu, il n'y a pas de touristes ici, ce sont des locaux. On aime!

On tourne sur la bonne rue, pas d'affiche, aucune indication. C'est loin d'être évidement mais on a pas pris tout ce temps pour revenir bredouille alors je met mon nez à l'intérieur de ce que je suppose être le magasin, c'était plein de rouleaux de tissu. J'avais l'impression de me retrouver chez les Juifs sur Saint-Hubert à l'époque où je cousais.

J'entre avec Yves, un homme est occupé avec un couple, je me promène, touche les tissus, au fond du magasin, je trouve un tissu beige, qui pourrait faire mon affaire. Il y a un jeune gars qui place des rouleaux de tissus. Je lui demande le prix. Il ne le sait pas, nous devons aller dans l'autre salle voir le proprio.

L'homme prend quelques minutes pour me servir. Pas trop souriant le monsieur. Il me dit le prix. Désolée, c'est trop cher, je veux faire des pochettes pour mettre à l'intérieur de mon sac alors ça ne me convient pas. Il commence à me dire platement qu'il a des tissus moins chers. J'en suis ravie mon bon monsieur, pouvez-vous me les montrer? J'en trouve un tout de suite à bon prix. Combien de mètres voulez-vous? Je ne veux qu'un seul mètre, c'est même beaucoup. On s'entend pour un mètre mais il n'est pas très content, pour lui, il a perdu son temps avec moi. Je lui fais une grimace.

C'est la première personne qui n'est pas agréable avec nous. Je m'en fous, j'ai eu ce que je voulais. Alors, je suis très contente de notre petite aventure. Belle expérience!

Sur internet c'était aussi indiqué ''mercerie''. Et non, il ne vend que du tissu mais il a quand même la gentillesse de nous indiquer une boutique à quelques minutes à gauche.

Yves met le nom dans le GPS et on part. On marche un peu, je vois écrit sur une affiche ''mercerie''. Ce n'est pas le nom du magasin mais tant pis. Un monsieur bien sympa me vend un rouleau de fil beige, il n'a pas de courroie, ni d'anneaux pour installer la courroie. On placote un peu.

On repart, on trouve le bon magasin. Madame a de la courroie beige mais zut de flûte c'est trop épais pour coudre à la main, les anneaux sont trop gros.

On repart, je réfléchis vite je retourne dans le magasin, j'achète ce que la dame m'a montré, je le ferai à Montréal. Ça va m'empêcher de chercher.

Ouf je suis contente, on se trouve un petit resto juste en face des Folies Bergères.

Je viens de te raconter la petite histoire d'une voyageuse qui, de fil en aiguille (c'est le temps de le dire) a su se débrouiller.

Qu'est-ce qu'elle fait la Silvie, elle fouille dans son sac pour trouver ses clés . 
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À Paris, il y a plusieurs passages. Qu'est-ce que c'est un Passage?

Voici la petite histoire des passages de Paris

Au début du 19e siècle, 150 passages ont été construits. C'était leurs premiers centres commerciaux.

Ils servaient à protéger la clientèle riche de la pluie, du gros soleil et de magasiner car plusieurs commerces s'y sont installés.

Malheureusement, Napoléon voulait sortir la ville du médiéval pour en faire une ville moderne. Ce fut l'époque d'Haussmann qui a permis l’ouverture des quartiers, de 1853 à 1870. Malheureusement, à cause de tous ces travaux, plusieurs passages ont disparu.

Le passage le plus ancien date de 1798. Il s’agit du Passage du Caire, situé près du Métro Sentier dans le 2ème arrondissement qui doit son nom aux 3 statues à l’effigie de la déesse Hathor. Par la suite plusieurs grandes villes françaises s’en sont inspirées et ont proposé à leur tour leurs propres passages. Nous ne l'avons pas vu.

Nous retournons au Passage indien où en 2011 nous avions bien mangé. Comme nous aimons beaucoup la bouffe indienne pourquoi ne pas aller se régaler.

Un beau souvenir de notre passage en 2011. 
le Passage indien. Il faut lever les yeux! 

La particularité des passages est que, très souvent ils continuent de l'autre côté de la rue en ne portant pas nécessairement le même nom.

Le passage des Panoramas est le premier passage couvert de Paris, créé en 1799. Il a gardé son cachet, on le voit en regardant les vitrines. Il y a plusieurs collectionneurs de cartes postales, de monnaies, timbres etc.

Dans le Passage des Panoramas s'est installé un Théâtre des Variétés en 1806. C'est trop vieux pour que ce soit la Poune ou Gilles Latulippe. Et nous ne sommes pas à Montréal mais à Paris.

Je te fais une histoire courte.

C'est une excellente comédienne et une courtisane, mademoiselle Montansier qui avait de l'influence sur l'empereur Napoléon qui lui permis de créer une nouvelle salle magnifique : le Théâtre des Variétés. Un vrai conte de fée. La façade fut classée Monument Historique en 1937 donc, il ne sera jamais démoli . Jean Paul Belmondo l'achète en 1991 et les grands succès se succèdent.

Le Théâtre des Variétés, écrit en lettres dorées. 

Nous traversons la rue, nous avons la belle surprise de découvrir un autre passage. Voici le Passage Jouffroy construit en 1836, il fut rénové en 1987. Il y a une grande variété de boutiques.

Dans ce passage en plus, il y a le Musée Grévin 

On traverse la rue encore une fois et c'est le Passage Verdeau du nom de son créateur. Il fut construit en 1847. Il y a de nombreux antiquaires, le Passage Verdeau a une très belle verrière qui apporte beaucoup de lumière.

Il y a de nombreux antiquaires, boutique de livres anciens et autres. 

Les 3 passages se suivent, sont à la suite l'un de l'autre mais ne se ressemblent pas. C'est comme ça pour plusieurs passages donc quand tu arrives au bout il faut bien regarder de l'autre côté de la rue, ils se rejoignent bien souvent.

Le premier passage fut créé en 1798, disons que c'était leur premier centre commercial. Chez nous, ce ne sont pas des passages qui ont été créés mais des centres commerciaux. Nous avions l'espace pour le faire. Petite question: où a été installé le premier centre commercial du Canada? Tu donnes ta langue au chat? Moi je le sais c'est le centre commercial Norgate en 1950. Non non, je n'étais pas à l'inauguration, je n'étais pas née mais j'y suis allée souvent. Il est situé sur le boulevard Décarie à ville Saint-Laurent. J'y suis née ça explique pourquoi je le sais. Il y en a d'autres mais il faut bien s'arrêter.

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Aujourd'hui, on voulait aller au Marché Saint-Quentin faire quelques courses et pourquoi pas dîner là-bas ! Nous étions prêts à partir, J'avais les clés dans la main mais il fallait attendre que la laveuse arrête pour qu'on puisse étendre le linge avant de partir.

Il fait chaud j'étais en jupe et sandale ET LÀ il s'est mis à pleuvoir des clous. Ouf on l'a échappé belle. Le temps d'étendre le linge et se changer, la pluie avait arrêté. On part pour le Marché.

Il est tout près, il est bien beau, tout en métal il doit être vieux. Il y en avait un marché de ce genre à Budapest. Il me semble que c'était un élève de Eiffel qui l'avait construit. Peut-être celui-là aussi

Un peu d'histoire

Le Marché Saint-Quentin est tout près de la Gare de l'est. Tellement près qu'au 17e siècle, il s'est tenu dans la cour de la Gare. À cette époque, il se nommait la foire Saint-Laurent. Cette foire prit fin au 18e siècle et fut remplacée par le marché situé cette fois-ci rue Saint-Quentin. Le marché fût enfin transféré en 1866 à son emplacement actuel, boulevard de Magenta.

Magnifique marché tout en métal! 

On fait le tour du marché, on ne sait pas trop où manger, un kiosque nous intéresse mais c'est plein. Au centre du marché il y a des tables libres alors je demande au serveur si on peut commander et apporter notre assiette là-bas. Encore un gars super sympa. Il vient nous reconduire à la table, reviens avec nappe, couverts, de l'eau.

À votre santé les amis! 

Le gars est un placoteux. Il nous a suggéré un vin d'un petit producteur du sud qu'il connait bien et il apporte toujours quelques bouteilles pour offrir à ses clients. C'est un vin corsé comme on les aime. On a pris le menu du jour, la bavette était très bonne mais le poulet au carry, c'est le meilleur que j'ai mangé DE MA VIE.

C'est bien une petite journée relaxe. On a pris notre temps au Marché, pris notre vin tranquillement et nous sommes revenus à la maison main dans la main.

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Aujourd'hui, nous avons rendez-vous avec notre locateur, Martin. Il devait avoir accès à l'appart parce que la copropriété avait eu des fuites d'eau qu'il fallait réparer. La maison a 6 étages, 3 apparts par étages. Nous avons donc rencontré quelques voisins. Une nous a dit qu'elle demeurait au 5e (donc) 6e pour les Québécois et que ça ne faisait que quelques années qu'il y avait un ascenseur. Au moins ils ont eu la chance d'avoir un coin pour l'installer, il suit les marches d'escalier. Il est petit mais il fait la job.

Nous avons pris seulement l'ascenseur. Un étage était en réparation, il y avait une toile de plastique glissante sur les marches. 

On a su que la maison datait de 1870. On comprend donc que dans les passages il y a des conduites d'eau et du filage électrique. C'est pas croyable, la plupart des apparts que nous louons en Europe sont vieux. Ils sont tous équipés de multiprises. C'est pas très sécuritaire. Mais ce n'est pas notre problème.

c'est la moins pire des multiprises! 

Donc, ça c'est terminé à midi passé, nous avons dîné à la maison.

J'avais regardé sur internet les plus belles stations de métro. On décide d'en faire 2. C'est super d'être à côté de la station République. C'est comme un gros Berri, plusieurs lignes partent de là. On choisit 2 stations qui sont sur la même ligne.

La première station est la station Les Abbesses. On l'a choisie parce que ses murs sont couverts d'une fresque en faïence blanche et bleue. Nous descendons à cette station pour réaliser que c'est la plus profonde avec ses 36 mètres. Oh là là elle a été inaugurée en 1912 et ses fresques sont dans l'escalier qui compte 181 marches oufffff. Il y a un ascenseur alors on a raté la fresque.

Très belle entrée de station! Il ne faut pas oublier qu'ils n'ont pour ainsi dire, pas d'hiver. 

À la sortie, il y a l'église Saint-Jean l'Evangéliste qui existe depuis 1904. Ce qui est étonnant c'est l'influence byzantine, le vois-tu sur les photos?

Sa particularité est qu'elle est construite en béton armée recouverte de brique. C'était rare à l'époque. 

On se promène et, là encore, nous nous pââââmons sur la décoration extérieure de 2 restaurants.

Que c'est beau toutes ces fleurs! 
En voilà un autre, c'est joyeux! 

Nous croisons une charmante petite place, une chance que je prends le temps de lire, de fouiller sur internet, dans les guides , ça m'aide pour trouver de petites merveilles.

Et quelle est la particularité de cette petite place? Son mur de JE T'AIME! oui oui, tu as bien lu.

Cette œuvre est imaginée par 2 personnes parce qu'elles trouvaient que la vie est difficile et qu'il y a de la violence !

Le mur, construit sur une surface de 40 m², est composé de 612 carreaux en lave émaillée, sur lesquels fleurissent 311 "je t’aime" en 250 langues. Les éclats de couleur rouge sur la fresque sont les morceaux d’un cœur brisé, symbole d’une humanité qui se déchire et que le mur tend à rassembler. Ce monument insolite et dédié à l’amour est érigé dans un square de la place des Abbesses, sur la butte Montmartre.

Et cette petite place est devenue un lieu de rendez-vous pour les amoureux du monde entier.

Il y avait 2 Québécois amoureux, Silvie et Yves .

As-tu trouvé le JE T'AIME en français, juste au dessus de moi ?

Il y a quelques cadenas un peu partout sur les clôtures séparant les sentiers.

J'espère qu'ils  vont les laisser ces cadenas-là! 

On repart, il ne faut pas se tromper, il faut descendre à la station Concorde.

C'est toute une station, partout sur les murs et le plafond, il y a des lettres. En 1990 un artiste a écrit le texte si important: la Déclaration Universelle des droits de l'homme de 1789. Oh là là Nous nous sommes amusés à trouver des mots, on en a eu quelques uns. Essaie-toi et là encore, clique sur la photo tu vas mieux voir les lettres.

Il est écrit la Déclaration Universelle des droits de l'homme! 

Nous sommes sortis du métro la Concorde pour arriver à la place de la Concorde et là j'ai réalisé où nous étions. Ouf c'est une très grande place.

Créée en 1772, la place de la Concorde a d’abord été connue pour avoir été l’un des lieux d’exécution pendant la Révolution Française. Louis XVI et Marie-Antoinette (entre autres) y furent guillotinés.

À cette époque, les exécutions devant la foule étaient très populaires comme on a vu dans bien des films. Non merci, ce n'est pas pour moi.

Il est difficile de photographier toute la place. 
 On voit l'Obélisque et la tour Eiffel au loin.

C'est de la place de la Concorde que débute l’avenue des Champs-Élysées que nous visiterons une autre fois. La place a été organisée sous Louis XV, elle se nommait Place Louis XV. À la chute de la monarchie, cette place « Louis XV » réalisée à la gloire du roi changera de nom pour devenir « place de la Révolution » puis « place de la Concorde » à partir de 1795.

Que fait un obélisque si loin de l'Égypte? 

Je te fais une histoire courte sur l’Obélisque.

L'obélisque était à l'origine au temple d’Amon de Louxor en Égypte.

C'est en 1836 que l'obélisque de 22 mètres de haut est installée sur la plus grande place de Paris et qui est la plus fréquentée. Cette colonne qui a 3.300 ans, devient le plus vieux monument de Paris et est classé Monument historique. L'obélisque est plus vieux que Paris.

L’obélisque symbolise un rayon de soleil, en hommage au dieu du soleil Amon. L'Obélisque est orné de magnifiques hiéroglyphes sur chacune de ses faces représentant des dieux ou pharaons égyptiens comme Ramsès II.

J'ai pris la photo le temple d'Amon sur internet.

C'est un vice-roi d'Égypte, en signe de bonne entente, offre à Charles X et la France au début de 1830 cet obélisque.

Le transport fut compliqué et très long, le voyage dura sept ans pour l'obélisque entre Louxor et la Concorde. L'histoire ne dit pas si Astérix et Obélix ont participé à ce grand exploit!

En échange Louis-Philippe Ier offre en 1845 une horloge en cuivre qui orne aujourd'hui la citadelle du Caire, mais qui ne fonctionna jamais, elle a été probablement endommagée lors du transport.

Il y a 2 grosses fontaines sur la Place! 

Belle journée, bien remplie, on reprend le métro pour revenir à l'appart.

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Nous sommes allés dans un des plus vieux quartiers de la capitale, Montorgueil, son origine remonte au 15e siècle. La rue Montorgueil est entourée de rues piétonnes. J'avoue que je suis un peu déçue, nous sommes allés dans plusieurs quartiers et les rues piétonnes sont rares à comparer à l'Espagne où il y en a beaucoup et où très souvent le centre-ville au complet est piéton. Ce n'est jamais bon faire des comparaisons.

Donc, on prend le métro et on descend aux Halles, un gros centre commercial. On regarde les boutiques, on va d'une boutique à l'autre et on se tient par la main comme on fait toujours.

Une fille nous approche, la trentaine, elle voulait nous dire qu'elle nous trouvait beau, elle nous trouvait chanceux d'être bien et souhaitait vieillir comme nous. Merci c'est très gentil, elle nous a posé plusieurs questions dont notre âge. Elle trouvait ça extraordinaire, nous ne faisions pas notre âge qu'on avait l'air en forme. Oh là là ça fait du bien de se faire dire des compliments. Merci beaucoup, elle nous a salués, souhaités bonne continuation et elle est partie.

C'est là qu'on a réalisé qu'on ne voit personne se tenir par la main.

Bon on se décide, on sort dehors en prenant un escalier roulant.

je n'avais pas réalisé que c'était profond! 

On entre dans une boutique où il y a toutes sortes de cossins. Je t'ai dit que je me suis achetée un sac et que je veux me coudre des poches à l'intérieur pour mon cell, etc. J'avais apporté une aiguille, je me suis battue avec le chas qui était petit pour enfiler mon aiguille. Je me souviens de grand-maman Eva quand elle me demandait d'enfiler son aiguille parce que le chas était trop petit. Et bien c'est mon tour. Tout ça pour dire que je me suis acheté un assortiment d'aiguilles à gros chat, je me trompe à gros chas.

Quelle est belle cette fontaine?

La fontaine des Innocents 1550 
On se promène, on croise une autre devanture de restaurant 
Un mur végétal immense, c'est rare qu'on en voit de si gros, il est vert, en santé 
 Nous entrons dans le quartier, un quartier tellement vivant plein plein de restos. 

Nous nous installons sur une terrasse, le serveur est un ti-comique, très gentil. Et notre voisine de table nous propose de nous prendre en photo. Merci beaucoup.

Encore un bon moment! 

On continue notre marche et au bout d'une petite rue woow une église, elle est vraiment dans un racoin. C'est vraiment une chance de l'avoir vue. En plus, on pousse la porte elle n'est pas barrée.

Voici l'église Saint-Eustache. Quelle chance que je l'aie vu et qu'on ait pu entrer. 

Un peu d'histoire

Sur le chemin qui mène de l’Île de la Cité à la colline de Montmartre, une petite chapelle est bâtie en 1213. Elle est consacrée à Saint-Eustache, en accueillant des reliques de ce martyr romain, données par l’abbaye Saint-Denis. Les reliques du Saint il y en a dans beaucoup d'église, cathédrale et autres. Au Québec on a pas ça, nous sommes un pays trop jeune et nos ancêtres ont laissé les reliques à l'église où dans leur famille. La relique peut être petite, une phalange, quelques dents, un tibia, brrr ça me donne froid dans le dos.

Les années passent, la population augmente, il faut agrandir l’église. La première pierre de l’église actuelle est posée en 1532, sous François 1er, la construction a duré plus d’un siècle. Le 26 avril 1637, l’église est enfin consacrée. Je ne peux m'empêcher de penser au livre de Ken Follet: Les Bâtisseurs de cathédrale.

L'histoire ne finit pas là mais pour nous oui.

Elle est magnifique! 

Nous sommes entrés par une petite porte, dans un racoin. Nous sommes sortis par la grande porte, on peut voir l’église dans toute sa splendeur.

Énorme 

Nous descendons un escalier pour prendre le métro et retourner chez nous.

Quel beau coup d'œil une fois rendu en bas. Quel drôle d'escalier! bien original!

Un peu de commission et retour à la maison.

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Nous aimons beaucoup notre quartier, c'est un très bon choix pour nous. Quartier vivant, on peut faire nos commissions à pied et nous sommes tout près de nombreuses lignes de métro. La vie est belle!

Vendredi, nous décidons d'aller visiter un marché de bouffe et aussi de cossins, le marché d'Aligre.

Petite histoire du marché.

Le marché vient de fêter ses 240 ans, c'est un véritable monument historique et il est considéré comme l’âme du quartier… Le marché est Inauguré le 5 avril 1781 sur la rive droite, près de la Bastille. Il est acheté par la Ville de Paris au début du 19ème siècle et prend son nom de marché d’Aligre dès 1867, en hommage à la fondatrice de l’hospice des Enfants-Trouvés qui se trouvait un peu plus haut. Il est grand et à de tout, fromage, fruits, légumes et brocantes. Des livres, des bijoux, etc.

Ce que j'ai aimé le plus c'est la vente à la criée. Ça arrive des fois au marché Jean-Talon mais c'est rare. Une crie son produit, un autre crie son prix ou son spécial, ça fait tellement une belle dynamique. Un criait 3 avocats pour 3 euros. Et bien j'en ai acheté.

J'adore la vente à la criée, c'est assez rare. j'en ai écouté et j'ai acheté des avocats, 3 pour 3E 
Dans les marchés,  il y a toute une variété d'olives, de couleurs, d'odeurs !

On s'installe pour manger, je ne sais pas ce que l'on fait au jeune serveur, lui aussi était charmant.

Une femme vient s'asseoir à côté de nous, on placote, elle vit dans le quartier, elle fait du télétravail et là, c'était sa pause "déjeuner" elle était venue acheter des légumes et prendre un petit café. Que c'est merveilleux pouvoir échanger avec les gens, avec les locaux. Ça donne encore plus de plaisir! Encore un autre bon moment.

C'est ce que nous voyons de la terrasse du resto. 

Le marché d'Aligre est le matin seulement. À 1 heure, il faut tout ramasser pour le lendemain. Ciel qu'ils travaillent forts ces gens là, ils arrivent souvent tôt le matin. Ils sont bien organisés pour tout défaire.

Ça a même pas pris une heure pour tout défaire. Ils font ça tous les jours. Chapeau! 

Nous habitons à côté du marché Jean-Talon. À l'automne, après le temps des citrouilles, ils ferment le marché pour la semaine. Ils ont en fait 5 jours pour tout défaire, monter les murs pour le marché d'hiver. Là aussi, c'est toute une organisation. Yves et moi allons les voir travailler, ils sont impressionnants. Au printemps, on recommence, à l'envers. Les murs sont enlevés pour faire place au marché d'été.

Retour à la maison

Nous avons eu toute une surprise, un beau téléphone de Jacques, un copain français.

C'est Pierre Cordeau qui me l'a présenté, n'oublie pas que j'ai été sa voisine pendant 10 ans. Jacques vient au Québec depuis mille ans, une à deux fois par année. Il couchait chez Pierre, à chaque fois je le voyais. Bien sympa l'ami Jacques.

Évidemment, ça doit faire 2 ans qu'il n'est pas venu au Québec à cause de la Covid.

Bref, il nous téléphone et nous invite à passer 2 nuits chez lui à Niort, disons que Niort est au Centre-Ouest de la France ça dit pas grand chose, c'est près de La Rochelle. Nous allons prendre le train, le TGV et en moins de 2 heures, nous serons à Niort, une région que nous ne connaissons pas.

Jacques va nous promener. Il est à moins d'une heure de l'île de Ré qui est, semble-t-il de toute beauté et qui est à peine plus loin que La Rochelle. Tu te doutes qu'il y a bien longtemps que je veux aller à La Rochelle où Pierre Dagenais, mon ancêtre, y est né en 1634 et a quitté pour la Nouvelle-France en 1650. Il est certain que je ne pourrai pas fouiner, me renseigner mais ça va peut-être me donner le goût d'y retourner.

Nous revenons vendredi fin de journée. Nous sommes à la moitié de notre voyage ça tombe très bien et Jacques est très gentil.

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Lorsque nous sommes venus à Paris en 2011, nous avons vu Jacques, il nous avait emmenés au Bouillon Chartier. Nous en avons parlé hier au téléphone avec Jacques, nous avons décidé d'y retourner, Jacques nous suggère d'aller dîner car il y a toujours une longue lignée et pas de réservation.

Mais c'est quoi un ''bouillon''?

voici la petite histoire du Bouillon Chartier.

Un boucher de grande réputation cherche une solution pour arrêter le gaspillage des morceaux les moins nobles de sa viande. Il décide d'ouvrir un resto pour les ouvriers des Halles. Il s'installe dans un ancien atelier de fabrication de cartouches et de douilles. L'atelier fut en activité de 1845 aux années 1880. Il faisait un pot-au-feu pour les ouvriers, bouffe à petits prix. Le décor n'a pas changé et il a été classé Monument historique.

Créé  à l'époque une bouffe à petit prix pour les ouvriers tout autour.

Ça ouvrait à 11h30, nous sommes arrivés à 11h30 et il y avait une grande lignée. Aussitôt qu'ils ont ouvert, fini la lignée, ils ont trouvé de la place pour tout le monde. Il restait des tables libres. On voulait être au 2e. On a eu notre place.

C'est une entrée continue jusqu'à minuit. Les tables se vident et se remplissent aussitôt. Nous étions près du gros escalier de bois, c'était fascinant de voir arriver les serveurs avec un plateau contenant environ 8 assiettes. J'en ai vu un avec 5 assiettes sur ses bras oh là là ça m'impressionne. J'étais essoufflée à les regarder courir, ils n'arrêtent pas, c'est un feu roulant jusqu'à la fermeture.

Ça ne dérougit pas 

Nous avons mangé un poulet fermier et une daurade. Le gros poisson entier dans l'assiette. C'est rare au Québec qu'on nous serve un poisson complet, il y a des filets, pavés, sans arrêtes. Le secret, il faut manger lentement.

Pas trop l'habitude d'avoir dans mon assiette un poisson complet! 

Nous quittons et je remarque, juste de l'autre côté de la rue, le théâtre Michel Polnaref. Il était populaire au Québec dans les années 60-70. Il chantait ''La poupée qui fait non'' et ''Love me please love me''. Ça te dit quelque chose ?

On croise un petit marché du samedi. Ça fait vivre les petites places. On aime. 
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Nous revenons du bal musette et nous sommes aussi ravis que dimanche dernier.

Christian, l'âme de ce bal, nous a reconnu tout de suite et nous a demandé si nous avions écouté sa clé USB. Et non, nous allons l'écouter à Montréal. Plus tard, on le revoit, il se promène de table en table avec un chapeau haut de forme, à l'envers pour ramasser des sous et il essaie encore et toujours de vendre son CD.

Cet homme respire le bonheur, il a toujours un grand sourire. Il doit être fier de lui, d'attirer autant de monde tous les dimanches beau temps, mauvais temps. Nous avons reconnu les habitués qui sont toujours là, à placoter et à danser et là encore il y avait 2 Québécois qui dansaient en se regardant les yeux dans les yeux, Yves et Silvie. Je l'aime mon chum c'est certain mais je ne sais pas danser, je le regarde dans les yeux pour me concentrer et ne pas lui piler sur les pieds. On s'est collé joue contre joue. Que c'est romantique!

Un couple dans la cinquantaine, des touristes. Ils ont dansé une danse, les 2 avaient l'air sérieux pour ne pas dire l'air bête. La toune finit, ils placotent un peu et ils dansent à nouveau. La magie du bal musette a opéré. Les 2 dansaient et ils souriaient, semblaient heureux. On les a applaudi.

Ce dimanche ce n'est que du bonheur. Christian, l'âme du bal, fait souvent le tour des tables. Il vient nous voir avec une femme, une Québécoise. Elle est avec sa tante de 81 ans. Là encore, un moment magique, Yves a dansé avec la tante un twist. C'était de son époque, elle s'est brassé les foufounes et sa nièce filmait. Elles partent demain. Je suis certaine que la vidéo va faire le tour de la famille. 81 ans mais encore capable de profiter des petits bonheurs quand ils passent.

Il faut que je te parle d'une des habituées, une petite rouquine pleine d'énergie. C'est un plaisir de la voir danser. Elle a un jeu de pieds incroyables et ses gestes sont délicats comme une danseuse. Tu me connais, le premier dimanche, je suis allée lui parler pour lui dire que j'aimais la regarder danser. Elle m'a fait un de ses sourires! Je l'ai questionnée, et je ne m'étais pas trompée. Elle a fait de la danse classique, elle était ou plutôt avait été comédienne et mime. Ceci explique cela.

Elle danse comme personne et c'est elle qui conduit son partenaire ou plutôt ses partenaires. Elle suit la musique mais disons que les pas sont très différents de ce que l'on est habitué de voir. Elle m'a dit que ses partenaires, des habitués, ont accepté de jouer le jeu avec elle. C'est-à-dire de se laisser conduire par elle donc de sortir de leur zone de confort. Elle a réussi haut la main.

Il y a un autre couple d'habitués, tout de noir vêtu. Ils sont beaux à voir aussi mais ils sont trop concentrés, ils sont sérieux.

Le couple en noir sont aussi des habitués. Ils sont beaux à voir aussi mais ils sont trop concentrés, ils sont sérieux. 

Que du bonheur ce dimanche et on y retourne dimanche prochain pour notre dernier dimanche. Ah je soupire, de bonheur. Quel beau voyage !

Au retour, nous croisons la place Contrescarpe. Ça me dit quelque chose. C'est une belle place, animée. Tout autour il y a des cafés, des restos, il y a plein de monde. Les gens profitent de la chaleur du soleil.

Une chanson de Brel il me semble! 

Avant d'arriver à la maison, on croise un petit marché du dimanche. Les marchés c'est le matin et là il est 2h30, il ne reste plus grand chose.

C'est de cette petite place que nous prenons le métro. 

Nous avons 14 stations de métro avant d'arriver à notre station. En ligne droite, ça va très bien et il y a toujours une gentille personne qui cède sa place. J'apprécie beaucoup même si ça fait un petit pincement au cœur, je suis une vieille personne. Non, absolument pas, je suis une retraitée joyeuse ha ha ha

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Nous nous sommes enfin décidés à nous promener sur les Champs-Élysées.

L'autre jour, nous étions à la place de la Concorde où commence ou finit les Champs-Élysées. Un bout c'est la Concorde, l'autre bout c'est l'Arc de Triomphe. Nous prenons le métro jusqu'à l'Arc de Triomphe qui est aussi nommé l'Etoile. En effet, il y a 12 avenues dont la plus importante est les Champs-Élysées.

Vois-tu toute la circulation qu'il y a? Je ne voudrais pas être en voiture. Oh là là

On a demandé à un gentil monsieur de nous photographier. Habituellement, les photos où nous sommes tous les deux se passent dans un resto et nous ne sommes pas en train de manger. Ça fait différent, j'aime bien ces 2 photos !

Un petit bec! 

On se promène sur l'avenue, on entre aux Galeries Lafayette bien jolie, on a regardé quelques étiquettes ça nous a refroidis. Cependant, Yves a failli s'acheter une paire de lunettes de lecture, verte et pas mal flyée sauf qu'elle est égratignée. Le vendeur a fouillé partout, il est même allé dans la réserve mais il est revenu bredouille.

Un tout petit aperçu des Galeries Lafayette 

Nous continuons notre promenade, je m'arrête à un kiosque à journaux, une photo a attiré mon attention. La reine Elisabeth vient de mourir, elle fait la une du Paris Match. J'ai acheté la revue pour maman qui aime les photos et l'histoire d'une vie. La reine Elisabeth a le même âge que maman, 96 ans.

On s'arrête devant une superbe façade.

À qui a appartenu cet ancien hôtel particulier.  

Comme j'ai l'imagination fertile, je vais imaginer que cette belle maison, avant d'être transformée en resto, était un hôtel particulier, on voit ça dans les livres!

Je continue dans ce même esprit. En face de de bel hôtel, il y a une terrasse au centre du trottoir. Terrasse couverte c'est parfait pour la température qu'il fait.

Un maître d'hôtel bien stylé nous reçoit. Il nous conduit au centre de la terrasse, une table inintéressante, nous lui demandons une table près de la fenêtre, il y a plein de tables vides. Sur le bord de la fenêtre, ce sont 2 tables collées ensemble pour 4 personnes. Monsieur finit par accepter de séparer les 2 tables.

D'autres couples arrivent et eux aussi veulent une table comme la nôtre. La terrasse se remplit peu à peu.

Un couple, dans la cinquantaine arrive. Le maître d'hôtel les emmène au centre de la terrasse comme nous et ça continue, les gens veulent une table sur le bord de la fenêtre. NON, ces tables sont pour 4 personnes. Ces gens ne sont pas fous, ils voient bien qu'il y a des couples sur le bord de la fenêtre.

Après avoir passé leur commande à un jeune serveur, ils changent de place pour être sur le bord de la fenêtre. Yves et moi on voulait applaudir. C'est la première fois que je suis témoin d'un geste raciste. Le maître d'hôtel avait pourtant un accent, peut-être Europe de l'est, le couple était arabe. Une chance nous avions terminé, j'étais contente de partir. J'ai travaillé avec de nombreuses communautés, je ne tolérais pas de commentaires racistes. Ouffff passons à autre chose.

Nous avons fait toute l'avenue des Champs-Élysées, de l'Arc de Triomphe à la Place de la Concorde. Nous cherchons une station de métro pour revenir à la maison. Qu'est-ce que nous voyons, la Tour Eiffel. Ce sera pour un autre jour!

La Tour Eiffel sera pour un autre jour. 
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Hier, nous avons pris le TGV pour se rendre chez Jacques à Niort.

Nous sommes arrivés mercredi fin pm chez Jacques. Il nous a très bien accueilli.

Il est retourné vivre à la ville où il est né et où sa famille se trouve à Niort pas loin de La Rochelle. Son frère a repris la ferme familiale et son fils (Thibault) y travaille aussi. On a rencontré les 2 gars, ils étaient en train de trier des patates. Son frère en cultive et cette année une bibitte s'est installée dans les patates. Il va perdre une grande partie de la récolte qui va aller nourrir les cochons. Pas évident d'être agriculteur.

Thibault, le fils de Jacques, cultive la fleur d'ail que Jacques avait rapporté une fois du Québec. On a placoté un peu ensuite ce fut la présentation de maman qui reste seule à la ferme mais qui est bien entourée. 96 ans, elle utilise un déambulatoire et malheureusement, il y a des marches pour sortir de la maison donc elle ne peut pas sortir comme elle veut, elle a absolument besoin d'aide. J'étais contente de la rencontrer, je connais Jacques depuis au moins 20 ans. Je l'ai vu au Québec surtout et une fois à Paris. Voilà la présentation de la famille est faite.

Ensuite Jacques nous a emmenés au Marais Poitevin qui est tout près de chez lui. En fait, il vit au Marais.

Petite histoire du marais

Henri IV fait appel a un ingénieur hollandais afin d' entreprendre les premiers travaux d' assèchement des Marais du royaume de France. On sait ce qu'ils ont fait au Pay-Bas, bon choix. Mais quand tu lis l'histoire, c'est compliqué et ça pris un temps fou pour faire tout ça.

Aujourd'hui il est très agréable de louer une barque et se promener. Nous n'avons pas fait la barque, nous avions d'autres priorités. Jacques nous a promenés dans les minuscules routes du marais et c'est un bon conteur toujours intéressant de l'écouter.

Depuis le temps que j'entend parler de ce marais. Enfin, je l'ai vu!

Les gens, dont la terre touchait le marais, avaient la responsabilité de nettoyer leur canal. De nombreux villages à UNE RUE ont été fondés. La rue, des maisons de chaque côté et chaque maison à accès à un canal et a son bateau. Les animaux au premier plancher, ensuite le foin et dernier étage pour la famille.

Aujourd'hui ce n'est qu'un souvenir et, comme les gens ne nettoient plus leur petit canal, le marais va étouffer. Des gens essaient de trouver une solution. J'ai tellement aimé ce paysage qui ne ressemble en rien aux nôtres.

Les gens peuvent louer une barque et se promener sur le marais! 

Retour chez Jacques où on a eu un bon souper.

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Notre journée de jeudi a commencé par un beau ciel bleu et Jacques était allé chercher des croissants miam miam. C'est gentil.

Direction Brouage dont je ne connaissais rien. Ville importante pour nous Québécois, Samuel de Champlain y est né. C'est le fondateur de la ville de Québec.

Voici la petite histoire de Brouage.

Dès le 7 ième siècle, Brouage est née grâce au commerce du sel, appelé l'or blanc. En effet, pendant très longtemps, le sel fut le seul moyen de conserver les aliments (en particulier le poisson). Pensons aux Français qui pêchaient près de Terre-Neuve. Ils pêchaient tout l'été la morue et devaient la rapporter en France. Pour la conserver, ils la mettaient dans le sel.

Nous, on n'achète pas de la morue salée, les Européens oui, ils y sont habitués.

Donc, Brouage était un port de commerce de sel important. Des marais salants ont très tôt été aménagés dans la zone marécageuse. Les moines de l'Abbaye Sainte Marie de Saintes y créent une véritable Industrie du sel. Les navires anglais, flamands et hollandais viennent y chercher par bateaux "l'or blanc" qui fait la fortune de Brouage.

Le village de Brouage 

A partir du 11ème siècle jusqu'au 17ème siècle la renommée de Brouage ne fait que grandir, intéressant d'abord la noblesse, puis le roi.

Tous tirent de l'exploitation du sel de substantiels revenus: entre autre, la gabelle qui est un impôt indirect sur le sel.

A l'apogée de Brouage au 17ème siècle, la cité devient le grenier à sel du royaume de France, et même de toute l’Europe du nord. Environ 300000 tonnes de sel sont extraites de l'exploitation des salines dont 150 000 partent en exportation.

En 1626 appareillent 200 navires. En 1649, 1703 bateaux emportent "l'or blanc" du port très actif et bien protégé de Brouage. La richesse dégagée par Brouage suscite de nombreuses convoitises. Alors, la ville se dote de fortifications pour faire face aux multiples conflits qui accompagnent son histoire: conflits entre catholiques et protestants qui se disputent la citadelle jusqu’en 1578, année à laquelle le roi Henri III proclame la cité ville royale.

Brouage est entourée par 2km de remparts, elle fut transformée en place forte en 1627 sous les ordres du Cardinal de Richelieu, son gouverneur. Réputée imprenable, la cité abritait 4000 habitants civils défendus par 500 à 2000 soldats en garnison.

Tout au long des 16 et 17° siècles, Brouage va accueillir nombre de personnes illustres, telles que le Cardinal de Richelieu, le roi Louis XIV. Elle verra naître le fondateur de la ville de Québec Samuel de Champlain. En fondant en 1608 la ville de Québec, premier établissement permanent français dans la vallée du Saint-Laurent, Samuel de Champlain, ancrait la présence française en Amérique du Nord, sous le nom de Nouvelle-France.

Les écuries ont été retapées et sont occupés par des artisans. 
La garnison a été restaurée 

La garnison était à l'abandon depuis très longtemps. Ils ont réussi à restaurer une bonne partie du village, la garnison, l'église, etc. De 40 habitants il y a quelques années, ils sont passés à 170. En partie, ils vivent du tourisme. La population doit certainement grossir en période touristique.

Les Québécois se sont attachés à Brouage à cause de Champlain. Je ne savais pas qu'il était né à Brouage mais c'est connu car, lors de la restauration de l'église, des Québécois et Canadiens, offrirent des vitraux pour quelques fenêtres. Les vitraux racontent l'histoire de la découverte du pays et de la fondation des villes de la Nouvelle France. Clique sur les photos pour bien les voir.

Des Québécois ont offert ces vitraux à Brouage. 

L'église est intéressante à visiter. C'est encore un lieu de culte, mais il y a une exposition qui retrace l’établissement des premières colonies de peuplement et les premières tentatives d’évangélisation de ce territoire alors méconnu. J'ai bien aimé.

Brouage, direction Nouvelle-France, le Québec! 
De grosses rénovations ont été faites voici un mignon petit café.  Avant et après 
Le café est placé sur une belle petite place. C'est bien qu'ils aient réussi à faire revivre ce village. 

La rue principale s'appelle Québec. Et oui, c'est pour nous. Là encore photo avant et après.

Agrandis la 2e photo, tu verras bien le nom de la rue.  

J'ai bien aimé cette visite mais je suis très étonnée d'apprendre que beaucoup de gens sont partis de Brouage pour la Nouvelle-France. J'ai plus entendu parler de La Rochelle qui est tout près.

Ce n'est pas pour aujourd'hui La Rochelle. Jacques nous emmène dans un village occupé par des artistes. J'ai bien hâte de voir ça.

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2e étape de notre journée après Brouage, l'île d'Orléon.

C'est charmant de voir toutes ces anciennes cabanes d'ostréiculteurs (éleveurs d'huîtres) transformées par des créateurs, des artisans. Les cabanes font partie d'un village complètement différent de ce qu'il était. Une trentaine d'artistes et d'artisans se sont installés dans les cabanes.

Il y a plusieurs endroits que les artistes ont donné une nouvelle vie à un endroit abandonné. 
Je profite de ce beau village coloré pour vous présenter Jacques.

Les artisans leur ont donné une seconde vie en peignant les cabanes de belles couleurs vives, en y installant leur atelier et en accueillant les touristes pour leur vendre leurs œuvres.

L'Ile est aussi reconnu pour son élevage d'huîtres exceptionnel dont bien des gens se régalent dans le temps des fêtes.

Aussi, ils ont trouvé une façon charmante de remplacer les cadenas sur les ponts par des écailles d'huîtres avec un mot d'amour écrit à l'intérieur. C'est bien romantique et en plus d'être légères les écailles font une petite musique en s'accrochant les unes et les autres selon le caprice du vent.

Les écailles d'huîtres remplacent les cadenas. C'est léger, ça virevolte au vent. Brillant! 

J'ai été déçue, triste quand j'ai vu le Pont des Arts à Paris, la ville n'a pas seulement enlevé les cadenas elle a dénaturé le pont en mettant de la vitre ou du plexiglas. Une touche moderne inacceptable dans un tel environnement.

Les artisans et les ostréiculteurs se côtoient. Les petites cabanes colorées, les bateaux servant à la culture des huitres, tous semblent vivre en harmonie.

Les artisans et les ostréiculteurs se côtoient en harmonie! 

Je n'aime pas les comparaisons mais j'en fais une. Ça m'a fait penser à la Grave des Îles de la Madeleine . Là aussi plein d'anciennes cabanes de pêcheurs qui aujourd'hui laissent la place aux artistes et aux artisans. J'ai toujours dit que les Madelinots ramassaient du sable, quelques galets, des bouts de bois et voilà une œuvre d'art est créée. J'ai senti ça aussi chez les artisans de l'île d'Orléon. Plein d'ingéniosité.

Un désert bien original plein de cactus.... en métal. 
J'aime bien ce qu'ils font avec de vieux vélos. Clique sur la photo, ça va l'agrandir.
Là, c'est un vél'eau de mer. J'aime !  À marée basse, c'est moins joli!

Comme aux Îles, des œuvres avec trois fois rien, ici ce sont des cannes de bines. J'ai un grand respect pour les artisans !

 Regarde bien, des girafes, une roulottes de Voyageurs.
Celle-là, c'est mon coup de coeur. Je lui ai donné un nom: Hommage à la mère 

Voici la dernière photo, le ti-couple est bien heureux.

Nous devions retourner à la maison mais Jacques nous offre de faire un détour pour aller visiter un endroit historique. Lequel? il y en a tellement.

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Quel bonne idée ce détour. L'ami Jacques est un excellent guide.

Nous voici à Rochefort à l'Arsenal de la mer.

Nous allons franchir cette porte! 

Voici la petite histoire de l'Arsenal

Au XVIIe siècle, Louis XIV veut régner en maître sur terre comme sur les mers… Il a donc besoin d'un lieu pour construire ses bateaux de guerre. En 1666, il choisit Rochefort et la Charente, (qui est un fleuve) pour y installer le plus bel arsenal du royaume, rien de moins. La région devient un immense chantier dédié à la construction navale.

L’Arsenal de Rochefort sera pendant plus de deux siècles et demi, un lieu d’innovation technique en matière de construction navale. Environ 550 navires de guerre y ont été construits de son ouverture en 1666 et sa fermeture en 1927.

Le tout premier bâtiment construit dans l’arsenal, dès 1666 est la Corderie. Elle vit son âge d’or au temps de la marine à voile, de 1669 à 1862 environ.

La Corderie servait autrefois pour la marine de guerre, aujourd'hui, c'est un bâtiment classé et le plus grand site historique de Rochefort.

Ce monument historique a 374 mètres de long au bord de la Charente. 

Pourquoi une corderie ? parce qu'il faut des cordages pour les bateaux à voile. Donc il faut une manufacture, royale, une corderie qui sert à fabriquer les cordages nécessaires aux bateaux à voile de la marine de guerre.

Pourquoi 374 mètres de long? parce qu'il fallait fabriquer une corde d'une seule longueur de câble, comme ça elle était plus solide. La corde était fait de chanvre venant des terres royales.

Ce que l'on a vu aussi dans l'Arsenal est la réplique exacte de l'Hermione, il a été mis en service de 1779 à 1793. Ce magnifique trois-mâts appartenait à La Fayette qui a traversé les mers pour atteindre les États-Unis en 1780. La Fayette a fait ce long périple pour soutenir les rebelles de la guerre d'indépendance américaine.

C'est incroyable de penser que la réplique de l'Hermione a été reconstruite exactement au même endroit que la première.

Très bonne idée ce projet car la ville avait besoin de renaître, ce fut un succès.

Sa reconstruction, à l'identique pris plus de 20 ans. oh là là, il ne faut pas être pressé faut dire qu'elle fut reconstruite de la même façon qu'à l'époque, avec le même genre d'outils. Ce n'était pas la vitesse qui comptait c'était attiré des gens. Sur 20 ans, les visiteurs devaient payer un droit d'entrée ce qui finançait sa construction. Bonne idée!

Il fallait aussi former un équipage habilité à faire naviguer ce type de bateau.

L'Hermione est lancée à l’eau le 7 septembre 2014. C’est aujourd’hui la plus grande réplique d’un navire ancien jamais reconstruit en France.

J'avoue qu'être si près d'un magnifique Trois Mâts de l'époque des Grands Voiliers, l'époque aussi de la Nouvelle-France même si le navire n'y est jamais venu.

Quel voilier! c'est une frégate. La première avait 32 canons, ce n'est plus nécessaire aujourd'hui. 

On termine notre visite en passant devant un ancien corps de garde transformé en restaurant: Les Longitudes.

Il est bien placé et malheureusement fermé.
Nous sommes  passés par plein de petits villages. J'aime!

Là c'est vrai que nous retournons à la maison avec un petit arrêt dans une épicerie où Jacques va souvent. Il m'a demandé de faire plaisir à la caissière en lui parlant..... avec mon accent québécois. Elle était ravie et moi aussi.

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C'est notre dernière journée chez Jacques, nous prenons le train à la fin de l'après-midi.

Là, on se dirige vers notre 3e étape, La Rochelle. Je suis bien excitée plus qu'à Brouage que je ne connaissais pas. Il y a tellement de gens qui sont partis d'ici, des Filles du Roy aussi. Je frétille!

J'ai souvent vu des photos des 2 tours mais là j'y suis, en personne. Pince-moi, je rêve!

C'est émouvant, mon ancêtre Dagenais est passé entre les 2 tours pour venir en Nouvelle-France. 

Il y a 3 tours, 2 à l'entrée du port et une autre un peu à l'écart. Les tours sont bâties sur de longs pieux de chêne enfoncés dans la vase et calés par des pierres. Comme à Venise où toute la ville est bâtie sur un marais donc sur des pieux tassés, l'air ne passe pas, pas de pourriture. Fascinant !

Les 2 tours à l'entrée du port de La Rochelle sont sur toutes les photos de pub.

Comme premier coup d'œil, ça promet.

La 3e tour est un peu à l'écart, près du stationnement.  

Les 3 tours une derrière l'autre.

Elles sont là depuis longtemps les 3 tours. 

Jacques et moi avons choisi la plus haute tour pour la monter et avoir une belle vue.

L'escalier est étroit, tourne tout le temps mais a une bonne rampe en acier pour s'y accrocher! 

C'était pas si pire, il y avait des paliers. Yves est resté en bas et m'a photographiée, la 1ere je suis grosse comme un pou, sur la 2e, on me voit bien.

Clique sur la 1er photo, tu vas voir plus qu'un pou. 
Ça valait le coup! 

Il y a eu de nombreux bateaux qui sont partis de La Rochelle pour la Nouvelle-France. Les marchands catholiques et protestants rochelais contrôlent une part croissante du commerce entre la métropole et la Nouvelle-France. Le transport de passagers qu’ils assurent avec leurs navires participe grandement à l’établissement de colons. Il y a beaucoup de huguenots (protestants) à La Rochelle et en France. Malgré que la Nouvelle-France doit être catholique, les huguenots sont tolérés en Nouvelle-France... car la colonie a besoin d’eux. En plus, plusieurs protestants se font passer pour des catholiques afin que leur intégration soit plus facile.

ET j'ai mon ancêtre du côté de maman, Pierre Dagenais né à La Rochelle en 1634 et qui a quitté en 1650, SEUL à 16 ans comme tailleur de vêtements.

Il a laissé son ainé Simon qui ne semble pas avoir quitté La Rochelle !!

Je vois la même chose que mon ancêtre  

La Rochelle n'a pas changé depuis que cette photo a été prise. Je peux dire que je vois la même chose que lui. Il a quitté il y a 375 ans.

Pause dîner sur une belle place avec un gros arbre. J'adore ces petites places où on peut manger. Il faut bien regarder la couleur des tables. Chaque couleur est associé à un resto.

C'est donc beau une place avec un gros arbre! 

Il me fait de l'effet mon Yves, je le regarde et j'ai les yeux dans la graisse de bines !

Je l'aime mon Yves! 
Il n'y avait pas de vélo du temps de mon ancêtre! 

Une grande place avec beaucoup de vélos.

Ça donne de l'ombre et ça protège de la pluie. 

Il y a plein d'arcades à La Rochelle pour protéger les gens de la chaleur. Sous les arcades, ce sont des boutiques, des restos. On en voit souvent, c'est joli!

Bizarre l'ardoise sur le colombage!

J'ai souvent vu des maisons à colombage en Europe mais c'est la première fois que les poutres sont recouvertes d'ardoise !

Est-ce que je vois des dames avec de longues robes et une ombrelle? et non, c'est dans mon rêve 

Les marchands étaient riches, ils vivaient dans des hôtels particuliers. Ça nous ramène à une autre époque!

L'église des marins! 

Nous avons visité l'église Saint-Sauveur qui est tout près du port.

L'église est près du port, c'était peut-être l'église des marins, des pêcheurs. Je dis ça à cause des bateaux suspendus. J'ai vu des bateaux suspendus à la chapelle Bon-Secours dans le Vieux-Montréal et j'en ai vu dans la petite église de Saint-Irénée dans Charlevoix.

L'église des marins 

L'église était là du temps de mon ancêtre. Y a-t-il mis les pieds, je l'ignore. Ce que je sais c'est qu'il a été baptisé à la chapelle de l'abbaye Sainte Marguerite. S'il a été baptisé, ça veut dire qu'il était catholique et non huguenot. Ça été très très dur la guerre de religion. Comme toutes les guerres!

Une pensée pour maman et pour notre ancêtre Pierre Dagenais  
Le Tribunal et sa cour intérieure 

Nous quittons la vieille ville par une ancienne porte qui se nomme la porte de l'horloge. La première photo s'est la sortie, la 2e photo c'est l'entrée de la ville.

La tour de l'horloge d'un côté de la ville ou de l'autre, elle est imposante. 

Nous arrivons au stationnement et je ne peux m'empêcher de regarder la petite maison rouge. Je n'ai pas cessé d'être attirée par elle. Pourquoi elle plus qu'une autre? Comme j'ai beaucoup d'imagination je me dis qu'un Dagenais y a vécu !

Je ne sais pas pourquoi, elle m'attire la maison rouge! 
Fort Boyard 

Ça te dit quelque chose? Il y a des excursions qui partent de La Rochelle pour aller à Fort Braillard ouest je me suis trompée c'est fort Boyard!

Bon, toute bonne chose a une fin. Nous faisons un petit arrêt chez Jacques chercher nos sacs à dos et il a la gentillesse de nous accompagner à la gare.

Merci pour tout Jacques.

Vive le TGV, nous arrivons rapidement à Paris. Nous prenons le métro et nous voilà de retour à la maison.

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Voilà, notre escapade chez Jacques est terminée, nous sommes de retour à Paris. Ce fut un séjour très agréable. Merci l'ami Jacques pour ton hospitalité.

Aujourd'hui, petite journée. Nous allons dîner au Marché Saint-Quentin et faire des courses au Marché Saint Martin. Les 2 sont tout près.

Le Marché est tout près de chez-nous! 

Nous y étions déjà passés et nous avons gardé un très bon souvenir d'un restaurateur. C'est chez lui que nous voulons dîner. Le restaurateur nous a reconnus, il nous a installés au comptoir. On a parlé de vin, il ne savait pas qu'il y avait du vin au Québec pour lui comme bien d'autres il pensait que l'hiver durait 8 mois. J'ai parlé du vin de glace, il était estomaqué.

Ensuite, nous avons parlé avec nos voisins de coudes (les bancs comme les tables sont tassés, tassés). On a bien rigolé!

Un petit bec, c'est toujours bon! 

Yves a pris de l'agneau au cari et moi, je me suis faite convaincre par le restaurateur de prendre le menu du jour, de l'andouillette, spécialité locale. Disons que ça ressemble à une saucisse et c'est servi avec une sauce moutardes. Nos voisins de coude ont pris aussi de l'andouillette.

 C'était bien bon!, surprenant.  

La panse bien remplie, nous saluons nos petits amis et en route pour l'autre marché, le marché Saint-Martin.

Voici, l'histoire du Marché Saint-Martin, l'histoire est rigolote.

Le marché est construit en 1854 et en décembre 1879, la toiture s'effondre et détruit entièrement le bâtiment.

Pourquoi le toit s'est effondré, parce qu'il était SURCHARGÉ DE NEIGE. C'est trop drôle !

Un nouveau marché est reconstruit.

Le Marché Saint-Martin 

Nous y sommes déjà allés faire quelques courses et la dame de la dernière fois nous reconnaît.

Bonjour les Québécois ! C'est toujours agréable d'être reconnu. On placote, on achète, on paie, on choisit autre chose, on paie. La dame nous ajoute une dizaine de petites prunes. C'est bien gentil.

Retour à la maison.

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Qu'est-ce qu'on fait le dimanche à Paris? On va au petit bal de la rue Mouffetard. C'est un incontournable, tout pour te mettre de bonne humeur.

J'ai téléphoné à maman samedi, elle m'a demandé si j'allais au petit bal. Je l'ai dit à Christian, ça lui a fait un grand plaisir.

On a de nombreuses stations de métro à faire mais, c'est une pilule de bonne humeur qui nous attend.

Nous arrivons, c'est déjà commencé, Christian l'accordéoniste, l'âme du petit bal nous envoie la main. On finit par se trouver une place mais pas n'importe laquelle, on veut être bien placé pour ne rien manquer.

Plus tard, Christian est venu nous voir en nous disant que c'était notre dernier dimanche. Je lui ai dit qu'on penserait à lui dimanche prochain. Il nous a suggéré d'écouter sa clé USB, de prendre un verre de vin, de fermer les yeux et de danser.

Le petit bal de la rue Mouffetard est mon coup de cœur pour tout mon séjour à Paris.

Un instant de bonheur que j'ai plaisir à partager avec toi!!

Une fois le bal terminé, nous avons fait nos adieux à Christian et envoyer la main à des habitués.

On revient à la maison, on fait un grand bout à pied avant de prendre le métro.

On a un peu le coeur gros en pensant qu'on ne reviendra peut-être jamais au petit bal.

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Encore une fois, ma curiosité est payante.

Des Expositions immersives ce n'est plus rares, il suffit de faire une recherche sur internet et voilà, on trouve.

À Paris, c'est à l'Atelier des Lumières qu'est présenté les Expositions immersives. C'est pas loin, ça se fait à pied et on peut réserver.

Cézanne et Van Gogh, je vous lève mon chapeau! 

C'est présenté dans une grand salle au plafond haut les images bougent sous fond sonore.

Je me suis promenée et je me suis pââââmée.

La première fois qu'on a eu la chance de voir ce genre d'exposition c'était au Bau de Provence dans une ancienne carrière. Je me suis roulée par terre tellement c'était féérique. C'est la plus belle que j'ai vu jusqu'à maintenant et je pense que rien ne va battre ce lieu, cette ancienne carrière. Pour une première, c'était époustouflant!

Une autre fois, encore par hasard à Malaga. Une affiche a attiré mon oeil, j'ai fait des recherches et voilà.

Ensuite à Montréal à l'Arsenal 2 fois et là il paraît qu'il y en a au Palais des Congrès à la nouvelle salle du théâtre Saint-Denis, le Studio-Cabaret. Je me suis abonnée à l'info lettre. Je ne veux rien manquer.

Les images bougent et le son joue un rôle très important.

C'est magique!

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On se décide enfin à faire une excursion en bateau sur le Canal. Il y a une compagnie qui nous prend presqu'à la porte, il y a un guide à bord qui va commenter. J'aime beaucoup. Ça dure entre 2h, 2h30.

Le bateau navigue sur le canal, ensuite sur la Seine et il nous laisse au Musée d'Orsay. Une fois débarqués, on cherche le métro, il y en a partout et envoye à maison.

On a tout ça devant chez nous.

Ici on voit une écluse et 3 passerelles qui se suivent. 

Ces passerelles sont typiques du canal.

Ici, on voit une passerelle et un pont tournant qui s'ouvre pour laisser passer un bateau. 

La maison de l'éclusier est encore là mais c'est devenu un poste de commandement. Derrière une série d'écrans, trois éclusiers surveillent la circulation des bateaux. Ils sont assistés par quelque 200 caméras réparties sur le parcours du canal. Toutes les écluses sont automatisées.

En 2002 je crois, j'avais loué une péniche pour faire le canal du Midi. J'ai eu une grosse formation de 5 minutes. À l'époque, il y avait des éclusiers et j'ai toujours apprécies leur conseil et on leur donnait un coup de main car les écluses n'étaient pas électriques.


Maison de l'éclusier du Temple 

En France, ils ont dû creuser des canaux partout pour le transport. Au Québec, nous avions le fleuve et toutes nos rivières se jetant dans le fleuve.

Et les camions sont arrivés ce qui donna un grand coup à Paris et au Québec ce fut la fin des goélettes.

Il reste quelques péniches de travail quand même, ce n'est pas juste pour les touristes.
Les chanceux, c'est un bateau privé. On en a vu quelques-uns! 

Aujourd'hui l'environnement est sympa, il y a plein de restos ou de cafés autour. Tous les jours nous voyons énormément de gens utilisés les nombreux ponts dans un sens ou dans l'autre. Il y a aussi des pont-tournants pour les voitures et des écluses. Tout ce beau monde vit en harmonie et c'est juste à côté de nous.

Vue de la fenêtre de la chambre. Quelle chance! 
C'est un va-et-vient constant, d'un bord ou de l'autre du canal. 

Il y a aussi plein de gens qui s'assoient sur les bancs publics ou par terre les pieds pendant au bout du ciment.

Où est Charlie?  Oups, je me suis trompée. Où est Yves ?    

Et les touristes sont ravis de pouvoir faire un tour sur le Canal. Aujourd'hui, c'est nous sur ce bateau. Nous écoutons bien le guide et ouvrons les yeux grands.

Le pont tournant est complètement ouvert pour laisser passer, cette fois-ci, c'est notre bateau. 

Ce canal, est ensuite souterrain entre l’écluse du Temple et le port de l’Arsenal. Les bateaux circulent ainsi sous un boulevard et sous la place de la Bastille.

Devant nous, nous voyons l'entrée du souterrain. Les gens sur la passerelle nous regardent passer.

Avant de s'engouffrer dans le souterrain, il nous manque quelque chose d'important:

La petite histoire du canal

C'est Napoléon 1er qui exigea qu'un canal soit creusé pour apporter de l'eau potable à Paris qui en manquait. Le canal Saint Martin a été creusé entre 1822 et 1825.

Au début c'était de l'eau potable, par la suite, on transporta tout ce qui se transportait.

Le canal est long de 4,5 kilomètres, 4 écluses délimitent les bassins. De plus, il est traversé par six passerelles, deux ponts et deux ponts tournants.

Nous sommes sur le bateau. As-tu remarqué que le centre de commandement des écluses est installé dans la maison de l'éclusier du TEMPLE? j'écoute bien le guide qui nous parle des Templiers. On va pouvoir faire le lien.

Avant tout, expliquer qui sont les Templiers.

Se sont des moines soldats, ils participaient aux croisades et veillaient à la sécurité des gens pour reconquérir Jérusalem. Ils sont de plus en plus puissants et de plus en plus riches. Le roi Philippe Lebel est jaloux et veut récupérer la fortune des Templiers. Alors il les accuse de mauvaises mœurs et les condamne au bûcher.

Jacques de Moley, le grand prêtre lorsqu'il est sur le bûcher, lança:

Pape Clément, roi Philippe, Chevalier Guillaume, avant qu’il soit un an, je vous cite à comparaître au tribunal de Dieu ! Maudit ! Maudit ! Soyez maudits jusqu’à la septième génération ! ».

C’est autour de cette phrase que se tisse le mythe de la malédiction des Templiers. Je n'ai pas trop saisi le lien avec le canal. Peut-être que l'argent des Templiers a financé des travaux. Il m'en manque un bout. Le guide en a parlé longtemps alors ça vaut la peine de le mentionner.

Si tu as lu Les Rois Maudits de Maurice Druon, tu dois connaitre l'histoire de Philippe le Bel et les Templiers.

Lorsque j'ai visité les Châteaux de la Loire, j'ai visité le château de Chinon où Jacques de Molay, le Grand Maître de l'Ordre du Temple a été incarcéré. J'ai vu graver sur un mur, le nom de Jacques de Molay, graffiti qui date de 1308 et qui est protégé par une plaque de plastique. J'ai beaucoup aimé toute cette saga alors j'étais très émue de penser que j'étais au même endroit que le Grand Maître.

Ça y est, on voit le début du tunnel. Le tunnel mesure 2 kilomètres, nous allons passer sous la Bastille.

On voit le début du tunnel qui débute juste après l'écluse. 

Le tunnel est sombre, la seule lumière vient de plusieurs ouvertures percées dans la voûte. ET qu'est-ce que je voies au bout du tunnel LA LUMIÈRE.

La lumière au bout du tunnel, là ça veut tout dire!
La lumière ouvre sur la Seine! 
Ça y est, nous sortons du tunnel! 

À la sortie du canal, nous continuons sur la Seine et, qu'est-ce qu'on voit, des péniches, des péniches, des péniches. La plupart pour ne pas dire toutes, ne navigue pas et il y en a qui n'ont plus de moteur. Il y en a de petites et il y en a de grosses aussi. Les grosses sont d'anciennes péniches de travail qui sont à la retraite et servent de chalet. Plusieurs sont fleuries, certaines ont même de petits arbres. Un salon confortable avec table pour manger et BBQ. Je me souviens avoir lu il y a mille ans, que Gilbert Bécaud habitait à Paris, sur une péniche. Elle devait être très grande, belle et confortable.

Je me vois très bien prendre l'apéro sur un des ponts. Un rêve! 

La plupart ont des vélos dessus comme ça, les gens peuvent faire leur course, visiter, sortir.

J'en profite pour faire une parenthèse sur les pistes cyclables qui sont présentes partout et qui sont bien identifiées, les gens roulent sur un couloir peinturé vert.

Tu sais ce que ça veut dire: pout pout le piéton, dégage. Une fois que tu le sais, tu surveilles car ils roulent très vite. Ça, ce sont les vélos et il y en a énormément en libre-service comme nos Bixie.

Il y a aussi les vélos de "transport" il y en a beaucoup avec une boîte en avant ou en arrière. Il y en a qui ont de lourdes charges. Heureusement Paris est relativement plat. Il y a des enfants qui sont transportés à vélo, souvent c'est un ou 2 sièges derrière.

On en voit souvent des vélos qui servent à transporter... TOUT! 
vélo de transport sous la pluie 

Eh bien, quand je te dis que les péniches servent souvent de chalet et ne bougent pas. Ici, j'en ai la preuve avec cette péniche qui a à son bord une auto amphibie. J'ai pris la même photo en 2011.

J'ai la même photo dans mon album de 2011. Facile à reconnaitre avec la voiture amphibie. 

En sortant du tunnel, il y a les péniches mais il y a aussi de nombreuses beautés, j'en ai choisi quelques-unes.

Commençons par la Conciergerie qui devient un des hauts lieux de détention pendant la Révolution française avec l'installation du tribunal révolutionnaire.

La plus célèbre prisonnière fut Marie-Antoinette. 

Le Musée d'Orsay est un musée à Paris, sur la rive gauche de la Seine. Il est installé dans l'ancienne gare d'Orsay, une gare ferroviaire Beaux-Arts construite entre 1898 et 1900.

Ce n'est pas une gare mais un musée installée dans une ancienne gare! 

Le pont Alexandre qui symbolisait un pacte d'amitié entre la Russie et la France. Il fut Inauguré pour l'exposition universelle de 1900.

Avec la guerre en Ukraine, je ne pense pas que la France est encore ''amie'' avec la Russie.

Le pont Alexandre. Les statues brillent 

L'Académie française rassemble des personnalités qui ont illustré la langue française : poètes, romanciers, dramaturges, critiques littéraires, philosophes, historiens, scientifiques, et, par tradition, des militaires de haut rang, des hommes d'État et des dignitaires religieux. Je mentionnais Maurice Druon auteur des Rois Maudits, il est membre de l'Académie et nous avons le Québécois Dany Laferrière qui est aussi Académicien.

Elle fut fondée en 1634.

 L'Académie française

Quand les gens pensent à Paris ! C'est la tour Eiffel qui nous vient à l'esprit. Elle est belle même sous un ciel nuageux.

La Dame de fer dans toute sa splendeur! 

Et là, c'est la Statue de la Liberté! Je ne m'attendais pas à ça. C'est une copie exacte de la Statue de la Liberté à New York. Cette statue a été offerte à la ville de Paris en 1889 par la communauté américaine de Paris pour commémorer le centenaire de la Révolution française.

La Statue de la Liberté de New York fut offerte par la France pour le centenaire de l'indépendance des États-Unis.

Tu m'en donnes une, je t'en donne une. 

Les nuages sont là, on trouve un métro et nous revenons chez nous. Quelle belle excursion!

Où est Charlotte?.......Oups, je me suis encore trompée. Où est Silvie?
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Nous approchons de la fin du voyage et nous n'avons pas fait Montmartre encore. Nous y sommes allés en 2011 mais le Sacré-Cœur mérite bien une deuxième visite.

Nous prenons le métro encore une fois et ce qui est bien apprécié c'est que nous sommes toujours à 30 min de ce que nous voulons visiter. Le fait d'être tout près de la station République et de la station Gare de l'est nous facilite la vie. De chacune de ces 2 stations partent de nombreuses lignes, pas les mêmes donc c'est exceptionnel quand nous avons un transfert à faire.

Nous descendons à la station Blanche et, que voyons nous à la sortie, le Moulin Rouge. Qui n'a pas entendu parler de ce lieu mythique. Combien de peintres ont été inspirés par les belles dames légèrement vêtues qu'on y retrouve.

Ça fait partie de Montmartre, on ne peut passer à côté sans faire clic clic.

 Le fameux Moulin Rouge

Nous commençons à monter la butte en passant par la rue Lepic. Le 3e étage du 54 rue Lepic a été habité par Théo Van Gogh, qui y a hébergé son frère Vincent Van Gogh (1853-1890) de juin 1886 et 1888. Théo a toujours pris soin de son frère, il a toujours payé tout pour lui. Au rez-de-chaussée se tenait la galerie d’Alphonse Portier, ex marchand de couleurs qui exposait Corot et Cézanne ; un des premiers à soutenir les Impressionnistes.

À cette époque Van Gogh, fait la connaissance de Henri Toulouse-Lautrec. Il peint de sa chambre les toits de Paris, les jardins de Montmartre. Il entame alors l’extraordinaire série des autoportraits.

On continue, on croise une autre maison qui a abrité Renoir et plusieurs artistes. 

Il y avait plusieurs moulins à vent à Montmartre 44 je crois. Il n'en reste plus que 2. Le premier est sur une résidence privée, on le voit très peu à cause des branches qui le cachent.

Le 2e est le Moulin de la Galette, où un resto gastronomique champêtre est situé devant le moulin à vent.

Le Moulin de la Galette 

Voilà la petite histoire du Moulin de la Galette.

Ce moulin a été très important dans son quartier. Avant d'être un resto gastronomique, le Moulin de la Galette a longtemps attiré une clientèle beaucoup plus pauvre. Le moulin était une fabrique de farine depuis 1622, il se transforme, dès 1834, en authentique guinguette (le mot représente un endroit où l'on peut danser et manger).

J'ai lu que, sur une petite place, il y a un passe-muraille! C'est quoi ça et bien ce sont des parties d'un homme qui passe au travers d'un mur. Il est bien de lui serrer la main, ça porte chance clic clic

Amusant ce passe-muraille! 

Je vais te raconter la petite histoire du Passe-Muraille

Cette œuvre en bronze a été pensée et réalisée par Jean-Marais. Il n’est pas de mon époque, je croyais qu’il était acteur seulement.

Ce Passe-Muraille est la représentation de l’une des nouvelles de Marcel Aymé, que je ne connais pas non plus.

Cette courte nouvelle fantastique parue en 1943 raconte l’histoire d’un employé de bureau nommé Dutilleul qui, un jour, se découvre une capacité hors du commun : il est capable de traverser les murs ! Utilisant son pouvoir à tout-va, il finit par le perdre et se retrouve bloqué dans un mur situé non loin de son domicile de Montmartre.

Il semblerait que cette statue représente bien la nouvelle écrite par Marcel Aymé. Ce qui est cocasse est que Jean Marais a choisi le visage de Marcel Aymé pour sa sculpture.

Je suis bien contente d’avoir trouvé cette toute petite place pas évidente du tout. Nous serrons la main à ce monsieur pour la chance!

On continue et là il y a un petit groupe de maisons colorées.

Le lierre lui donne de la gueule 

Nous commençons à avoir faim et la petite maison rose au bout de la rue nous attire.

Il ne reste qu'une table dehors.  

Zut de flûte il est marqué RÉSERVER je tente ma chance et j'entre dans le resto..... ou bien c'est la cuisine, je ne sais pas trop mais un serveur est là : pouvons-nous nous installer sur la table dehors? (je me croise les doigts). Mais oui, qu'il me répond, allez vous installer et j'irai vous voir.

Ouf! Yves était resté à côté de la table et il y a plein de monde qui est arrivé juste après nous. Une fille demande pour 6 personnes, il n'y a rien. Elle demande alors une table pour 2. Le gentil serveur lui répond que eux, il nous pointe du doigt, vont occuper la dernière table. Reouf

Nous sommes servis, ce qui est bien amusant c'est la foule qui nous prend en photos, c'est que nous avons tellement l'air sympa. Ha ha ha mais Non, ce n'est pas nous qu'ils photographient mais la petite maison rose.

Le ciel est de plus en plus noir. Zut de flûte il ne devait pas pleuvoir.

Ça doit être mon béret turquoise qui les attire! ah ah ah
Tiens, le petit train qui passe. Il arrive du Sacré-Cœur. Au revoir petit train?

Juste à côté, il y a la fameuse vigne de Paris. Oh là là je suis curieuse de savoir combien coûte une bouteille de vin dont la vigne pousse en pleine ville. Les raisins sont déjà cueillis faut dire que nous sommes fin septembre.

Je me demande qui a la chance d'acheter une bouteille! 

On continue à descendre, ce sont des escaliers, heureusement il y a des paliers.

Ben là, il pleut fort, c'est pas agréable du tout , le haut de nos pantalons est mouillé et le métro est encore loin, on a pas fini de descendre.

Ouf sur un des paliers, il y a un resto. Il n'y a personne..... je vois une tête au fond. Je tente ma chance une autre fois. La chance nous sourit encore, la tête appartient au serveur et il fait du café. On prend notre temps, la pluie cesse et nos pantalons sont secs. Le serveur nous dit que le métro est plus proche qu'on pensait. Parfait, on finit par voir au loin METRO et hop, direction la maison.

Nous croisons une 2  Chevaux sur notre route! 
28

Voilà nous sommes de retour après un mois à Paris. Un mois, et non, nous ne nous sommes pas ennuyés.

Le retour s'est bien passé, l'avion était plein ! La bouffe n'était pas très bonne mais la veille de notre départ, sur notre rue, nous avons découvert une biscuiterie. Nous avons placoté avec un jeune gars. Il nous a dit que c'est lui qui arrive tôt et fait les biscuits. Ils peuvent bien être excellents. Une chance que nous avons découvert cette biscuiterie à la fin car nous y serions allés très souvent. Pas très bon pour les calories, nous avons plus mangé gâteaux et pâtisseries comme si c'est mieux pour la ligne.

Ça été difficile pour mes parents mais j'ai téléphoné à quelques reprises et, ce qui a été extraordinaire, c'est la préposée de maman Hélène qui était sur ma liste d'envoi et qui c'est fait un plaisir de faire la lecture à maman. Je lui en suis très reconnaissante. Revenons à Paris.

On parle souvent de l'importance de l'emplacement. La situation de notre appart était super. Nous pouvions voir le canal Saint-Martin de nos fenêtres avec les bateaux qui passaient et le pont où il y avait un va-et-vient constant.

J'aime ça voir le reflet de l'édifice dans le canal. 

Nous étions près de deux stations de métro importantes, nous étions à une demi-heure de tout.

Il y a l'emplacement mais aussi, l'appart. Il y avait minuscule ascenseur qui fut très apprécié. Nous étions au 4e étage et après une journée de marche, on réalise que ça va être essentiel pour les prochains.

La cuisine était minuscule mais pour un mois, on s'adapte. 

Paris, un mois sans planification sans faire les incontournables, c'était déjà fait. Un Paris où on se promène dans les quartiers surtout le nôtre.

C'était agréable d'aller à l'épicerie où la caissière me reconnaissait. Connaître les rues, savoir où trouver les bons croissants, les plats cuisinés, les pâtisseries.

Nous n'avons pas fait les incontournables mais nous sommes allés voir Notre-Dame, nous avons marché sur les Champs-Élysées.

Nous avons vu plusieurs édifices fait en coin, en triangle. Paris, c'est beau, beau partout.

Nous sommes au coin de chez nous. 
Bizarre, bizarre 

Mon coup de cœur, j'en ai plus qu'un.

Premièrement : la langue. C'est tellement extraordinaire de parler la même langue. On a pu placoter avec plein plein de monde. Je parlais de la caissière mais aussi de la dame qui est dans la ligne d'attente, nos voisins de coudes (les tables sont très petites, nous sommes coude à coude).

Je les appelais mes voisins de coude! 

Deuxièmement tu te doutes bien que je vais parler du petit bal. L'âme du petit bal, Christian fait le bonheur de nombreuses personnes. Juste à y penser je souris.

ah ce petit bal! 

Troisièmement, La Rochelle. Le fait de marcher sur les traces de mon ancêtre Pierre Dagenais qui est né à La Rochelle qu'il a quitté pour l'aventure de la Nouvelle-France. J'étais émue. C'est bien important de cliquer sur la photo.

Y a-t-il encore des Dagenais à La Rochelle? 

Ce qui m'a déçue, c'est le pont des Arts avec tous ces cadenas laissés par des amoureux. C'était bien romantique. Hé oui c'était lourd, trop lourd cette preuve d'amour. Paris, la ville romantique, a trouvé une solution. Tous les cadenas ont été retirés, le fer forgé aussi. Maintenant ce sont des plaques de plastique, ça fait moderne, c'est dénaturé ce pont. La première photo, je l'ai prise en 2011, la 2e en 2022.

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Ça m'a fait plaisir de partager nos aventures avec toi. Nous sommes de retour à Montréal et nos escapades vont commencer. Je t'emmène avec nous.

Je termine avec des murales, les artistes de la rue