Carnet de voyage d'un tour d'Europe en train; récit d'un trajet d'un mois et demi de ville en ville avec l'interrail. Nous passons par le nord de l'Europe avant d'explorer la partie Est.
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Après 3 ans de volonté à partir, après 3 mois de dernières démarches administratives, nous voici bientôt au départ.

On démarre samedi et nous avons enfin reçu notre visa pour la Russie. Étape par laquelle nous passons fin juillet.

Plus qu'à boucler les sacs maintenant !

Les sacs se préparent. On a envie de mettre beaucoup de choses dans ces derniers. Quand on voit que les températures iront de 6 à 32°C et que le temps en un mois et demi passera du grand Soleil à l'orage, il y a de quoi vouloir prendre de quoi parer à toute éventualité. Mais c'est aussi ça le grisant de l'aventure. Pouvoir sortir de sa zone de confort et se contenter de ce que l'on a au moment où on le vit. Car tout ce que nous prenons avec nous devra être porté. Et chaque chose qui ne serait utile qu'un jour ou deux sur les 48 jours de voyage est un caillou pour le reste du séjour.

Autant dire que quand la logistique impose de prendre de quoi lessiver, on ne s'embarrasse pas de savoir si le seul vêtement de pluie qu'on emporte est un k-way bleu tout flashy.

Ça y est, on est prêt à partir. Dans 2h on a notre premier train !
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14h13, le Thalys pour Duisburg démarre et nous pouvons encore constater la rigueur allemande : toutes les villes par lesquelles nous passons se finissent par « hbf ».

C'est donc dans un train revenant de Disney sans doute que nous embarquons. Premier arrêt : Düsseldorf où nous avions déjà eu l'occasion de séjourner. Nous pourrons y constater le contraste entre la saison d'hiver de cette ville sur le Rhin et les chaleurs de cet été durant une bonne heure avant de prendre la correspondance pour Hambourg.

Portez vous bien !

Le départ de Liège 

Sortis du train à Düsseldorf : une heure de correspondance. Nous voilà partis visiter la ville dans laquelle nous avions passé notre premier voyage en amoureux il y a 6 ans et demi. La ville a pas mal changé entre temps : la neige a fondu, les tenues sont plus légères (tellement que les gens en limousine se dénudent :o). Une petite glace au passage pour se rafraîchir et nous voilà repartis vers la gare. C'est là que les soucis commencent... Le train a 45 minutes de retard (comme quoi en Allemagne aussi)... Pas de souci on se pose à un bar et on déguste « ein kleine bier ». Retour au panneau d'affichage : 1 heure de retard... 22h15 on arrive enfin à Hambourg ; quelque détour pour trouver l'auberge car certaines rues sont en travaux.

On pose les sacs et on tient à le trouver ce hamburger à Hambourg ! 23h15, en se baladant dans la ville à la recherche d'une cuisine de restaurant encore ouverte, on croise un SDF qui devient guide touristique pour nous dénicher quelque chose à manger. Ce soir, c'est son tour de faire à manger pour le groupe qu'ils sont. Et en échangeant, il nous indique le chemin où des restaurants seraient encore ouverts. Début de voyage oblige, la plus petite coupure est un billet de 20€. Il nous accompagne donc jusqu'aux restaurants pour qu'on puisse échanger le billet là-bas. Sur le trajet, il nous présente la ville et nous indique tous les coins. Finalement tous étaient fermés. Derniers renseignements pris, il nous conseille Burger Heroes à Reeperbahn (paraît que c'est bon et ouvert jusque 6h du mat'). On lui aura fait sa soirée en lui laissant les 20€.

Pour s'y rendre, il nous faut prendre le métro : quelle aubaine avec les travaux, tous les métros se rendant à ce qui semble être le quartier animé de la ville sont déviés. Après un aller-retour en métro, on nous conseille de s'y rendre en taxi, lorsque nous demandons renseignements à une personne, la moitié du quai décide de nous aider. Nous n'arriverons finalement jamais à Reeperbahn, ayant faim (il est 00h quand même) nous nous rabattons sur le burger King de la gare qui fait office de simple comptoir. Nous mangeons sur les mange-debout. Déçus nous retournons à l'auberge passer la nuit afin de poursuivre l'aventure d'un bon pied :D

La glace à Düsseldorf et le Burger King de Hambourg
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Après un bon petit dej' (comme des vacances dixit Pierre) pris sur le quai de la gare, nous voilà partis pour 5h de transport. Au programme : train, ferry, car. A notre grand étonnement, le train rentre dans le ferry ! Trajet super sympa avec apéro sur le pont. Arrivée à 14h15 dans la capitale danoise. Nous voilà prêts pour 3 jours de visite.

Au plaisir de vous raconter la suite plus tard.

Le transport jusqu'à Copenhague. 

Arrivés à København, nous nous dirigeons vers l'auberge pour pouvoir y déposer nos sacs et déjà entamer les visites des bons coins de la ville. A 14h, c'est pas comme si on avait prévu de finir la journée. A peine les sacs déposés, on voit qu'à 16h se tient une visite (des bénévoles danois qui décident de faire visiter la ville chaque jour) du quartier de Christianshavn. Rien à voir avec une communauté religieuse, le roi Christian the fourth était un roi apprécié qui a pu apporter beaucoup à la ville. Autre information retenue : les Danois, très civilisés, ont tenu une révolution sans verser une goutte de sang. Au coin d'un bar, le peuple voulant se rebeller est allé voir le roi qui a accepté les revendications. Fin de la révolution.

Lâchés, nous visitons le quartier de Christiana, quartier indépendant où street-arts et marchands de rue se côtoient. Nous remontons alors vers l'opéra, imposante construction face à la ville qui contraste avec le port derrière lui.

Sentant la faim, et ayant retenu la leçon de la veille, nous prenons le bateau pour visiter Nyhavn et les maisons bien connues de la capitale danoise avant de trouver restaurant à notre bouche.

Nous rentrons alors à l'auberge, heureux du voyage et impatients d'être le lendemain.

La première balade dans Copenhague. 

On se lève, on profite du déjeuner de l'auberge vanté être « le moins cher de tout København » ; l'équivalent de 10€ par personne quand même. Pas de problème, on prépare les sandwichs du dîner en même temps. Pas de remarque : ça doit être permis.

Trente minutes plus tard, nous voilà embarqués sur des vélos pris pour la journée. La ville est aménagée pour la petite reine, on en profite pour faire le grand København : parc royal, jardins botaniques, parc du palais royal et.... quartier Carlsberg. Pas de chance, le musée était fermé.

Les nuages couvrant le ciel depuis le matin, il commence à pleuvoir. Nous nous arrêtons donc pour se ravitailler. Un des bars les moins chers de la ville puisqu'on aura les deux Tuborg 33cl à 5€. Prêts à repartir vers la plage, nous devons repasser à l'auberge pour récupérer une veste. (Devinez celle de qui ?).

Bien décidés à se baigner, nous remontons en selle et nous dirigeons vers la plage. Superbe coin, si les méduses n'étaient pas au rendez-vous... Nous échangeons avec les maîtres nageurs, trop de vent pour se baigner et les méduses reviennent près de la côte pour remonter le courant : baignade impossible. Nous mettrons tout de même les pieds dans l'eau à la fin du ponton jusqu'à ce qu'une pluie torrentielle nous oblige à nous abriter.

Dix minutes plus tard, nous repartons pour Reffen : un marché de food trucks qui se tient toute l'année dans le port. Surprise, une brasserie y est également présente.

L'apéritif et le souper pris, nous repartons vers le centre : Nyhavn avant d'aller enfin voir la célèbre petite sirène et le Kastellet (sic).

On revient dans le vrai centre boire un verre avant de retourner à l'auberge. Bilan : 50 km de vélo.


Balade à vélo : Entre parc royal, plage, Reffen et la petite sirène. 

Dernier jour au Danemark, on décide de faire le musée national qui se trouve à 100m de l'auberge. Superbe collection d'objets préhistoriques mais comme on ne pouvait toucher à rien, c'était moins amusant. Dommage, le mécanisme de l'horloge à cailloux avait l'air vraiment bien !

On passe par la gare réserver le ticket du lendemain pour Stockholm. Une bonne heure d'attente avant d'être pris en charge mais on a le logement et le transport pour la Suède.

On retourne dans le centre ville où on prend encore quelques photos et on passe par le magasin Lego. On pousse plus loin vers les jardins botaniques pour tenter l'expérience du « magic ice bar » : un bar entièrement fait de glace. Coup de chance, c'est l'happy hour. Une seule place à payer et un cocktail chacun gratuit. On profite de l'endroit et repartons ensuite pour souper.

Rendez-vous pour la suite à Stockholm !

Musée national, musée Lego et Ice bar. 
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Voyage Copenhague-Stockholm:

Nous voilà levés de bonne heure afin d'avoir le train de 8h23 en direction de Stockholm. Après le check-out à l'auberge nous sommes partis pour 15 minutes de marche. Une fois à la gare, nous dépensons nos dernières couronnes danoises contre un petit déjeuner. Pendant ce temps, nous nous rendons compte que la voie se trouve à 15 minutes à pied des voies centrales. Nous étions à M-12. Course effrénée dans la gare pour rentrer 1 minute avant que le train ne démarre. Ouf ! C'est avec les muscles chauds que nous déjeunons et entamons notre périple de 5h.

Les paysages nous rappellent notre premier voyage en Suède ensemble : le trekking canoë et marche réalisé l'année passée avec Vacances Vivantes : beaucoup de lacs et forêts de sapins. Après des siestes, parties de Risk et autres petites occupations nous voilà arrivés à Stockholm Soudra. Quelques changements de métro à prendre et nous arrivons vers 15h chez notre hôte : Klaudia. Nous avons pris pour cette ville un airbnb (petit appartement d'une chambre avec salle de bain et cuisine partagée).

Stockholm : J4

Une fois installés (les sacs posés), nous partons à la découverte de la ville à pied (nous sommes à 20 minutes de marche de la vieille ville). Nous nous baladons dans les quartiers historiques ainsi que dans la ville. Très jolie capitale constituée de ces 14 îles reliées par des ponts. Par chance nous tombons sur la légendaire relève de la garde. Des gardes qui marchent au pas, et crient, sûrement pour le folklore. Un bon goûter pris (muffins et gaufres aux 3 chocolats, bananes #goulaffe), nous sommes requinqués pour la suite de la balade. Le soir nous décidons de rentrer, faire les courses et cuisiner nous même (cela soulage le budget car la vie est chère ici : 10 € la bière) de bonnes pâtes aux légumes.

Nous nous endormons fatigués de la journée et impatient d'être le lendemain afin de poursuivre nos visites.

Départ de Copenhague, découverte de Stockholm.

J5: Stockholm

Lever matinal : séance de jogging le long de l'ile de Södermalm, 7km sous un grand soleil (alors qu'il n'est même pas encore 8h). Bien plaisant malgré le manque d'entraînement...

10h nous nous retrouvons au départ du free walking tour de la vieille ville. Cette fois on comprend tout ce que le guide raconte (certainement que l'anglais n'est pas sa langue maternelle).

Chaque coin est son endroit préféré et le plus vieux de Stockholm. On y apprend que la tour du City hall, construite juste après celle de København, fait bien évidemment 40cm de plus. Même à cette époque on jouait à qui avait la plus grande. On y apprend également qu'ABBA est passé par une place où a eu lieu un tragique massacre de Suédois orchestré par des Danois. Les deux pays guerroyant durant de longues années.

La statue de saint-Georges tuant le dragon est d'ailleurs reprise comme symbole de la victoire du peuple Suédois, preux chevalier, face au Danemark représenté par le vilain méchant dragon.

Le temps n'étant pas au beau fixe, nous sommes forcés de rentrer car l'un d'entre nous a oublié son pull et était en short (devinez qui ?). On en profite pour dîner en terminant les pâtes aux légumes de la veille.

Stockholm: Södermalm, vieille ville

Et on repart visiter le city hall en déambulant à partir de la station de métro. On en profite pour prendre des photos du dit bâtiment à partir de l'ile se situant en face de celui-ci. Au city hall, on fait face a un très beau bâtiment avec de belles prises de vues. On y a la possibilité de monter au sommet de la tour en échange de quelques couronnes. Malheureusement, les montées se font en groupe et ces dernières sont sold-out. On passe donc notre tour (ahah quel jeu de mot), les photos rendent déjà très bien d'en bas.

On repart chercher le métro dans Kungsholmen pour se rendre à Djurgården où se trouve le musée Vasa. Sur la ligne, en plongeant dans les entrailles de la Terre, on y découvre de magnifiques grottes aménagées pour le métro Suédois. On regrette presque d'en sortir une fois arrivés à destination. Destination où nous prenons le ferry pour rejoindre enfin Djurgården où nous visitons le musée Vasa.

City Hall, métro et ferry 

Le musée reprend l'histoire du Vasa : un galion qui une fois construit sombra dans Stockholm lors de son inauguration. Sa remise à flot 333 ans plus tard a permis de mettre en évidence certains éléments d'histoire de l'époque. Le galion aurait coulé par manque de lest et par manque de place pour le lest. Trop instable, il chavira avant de sombrer.

A la sortie, la pluie aidant, nous nous dirigeons vers un stand installé d'une brasserie artisanale de Stockholm. Le gérant propose 10 bières à déguster, on prend deux plateaux de 4 pour goûter. Petite présentation de sa part des produits il est très curieux de savoir ce qu'on en pense après qu'il ait appris notre origine. Sa bière « à fermentation spontanée à la belge » dont il était fier semblait déjà moins impressionnante à nos yeux. D'ailleurs, sombre bilan de notre côté : sur les 8, quatre étaient à jeter, deux étaient très bonnes, et les deux autres étaient bonnes mais pas à notre goût : une Pilsner et un stout.

Après cette pause, on continue notre route en direction du parc de Skansen : musée en plein air dans lequel se trouvent des animaux. Censé être ouvert, il était fermé. On déambule toujours et croisons : un bus amphibi, le marché couvert de Östermalm, censé être fermé lui était ouvert et un concert folk où la pluie ne nous permit pas de rester plus de 15 minutes ; les sandales chaussettes, faut dire que ça prend l'eau par ce temps.

Le soir arrivant, on se rappelle du restaurant aperçu la veille et recommandé par le guide du free walking tour dans la vieille ville : le cochon poilu. Super repas avec des bières maison, des tacos aux rennes du père Noël (pauvre Rodolf) et de la saucisse de cochon sauvage. On quitte le restaurant à 21h30 et décidons de rentrer pour pouvoir prendre le train le lendemain à 7h13. De la vieille ville à l'appartement, nous prenons le grand tour dans Södermalm en s'abritant de la pluie sous les porches des magasins. Nous réussissons un objectif fixé : le Soleil était couché lorsque nous passons la porte d'entrée.

Musée VASA, marché couvert de Östermalm, souper au "cochon poilu"
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7h13 : départ du train pour Oslo. Aïe, ça pique les yeux! Nous voilà parti pour 10h de transport et quelle journée !

Petit déjeuner dans le train (yaourt-céréales), encore de beaux paysages s'offrent à nous. Transfert par Göteborg où nous avons le temps d'aller chercher de quoi mettre sur notre baguette et dîner en regardant des mini-concerts.

16h arrivée à Rygge où nous avons un transfert d'une heure en car pour enfin arriver à Oslo. V'la ti pas que 100 mètres après avoir démarré le car s'arrête. Sur les 4 cars présents il fallait bien qu'on choisisse le mauvais. Pierre s'improvise agent de circulation et 10 minutes plus tard nous sommes dans le bus en direction d'Oslo.

Bisous a tous

Voyage entre Stockholm et Oslo: changement à Göteborg

Sitôt arrivés, nous nous rendons à la gare pour réserver les trains de nuits qui nous attendent pour les prochains voyages. Un imprévu se glisse dans l'organisation. L'un de ceux que nous voulons prendre est complet. Zut, flute, nous allons devoir rester un jour de plus dans la cité du tigre.

Étape suivante : l'office des touristes ! On y apprend que chaque dessin coloré de bâtiment est à voir dans la ville car la dame nous les entoure tous. On prend également une carte de transport pour les prochaines 24h. Plus pratique pour se rendre à l'endroit où nous dormons : un dortoir de 20 personnes mais avec cuisine ! On s'y installe et allons faire des provisions pour le souper, le dîner du lendemain et du surlendemain ainsi que des déjeuners. Au programme : riz chili con carne et riz bolognaise pour les soupers et dîners. Et flocon d'avoine yaourt confiture (le même pot depuis Hambourg). Je vous le recommande ! La vie est chère ici, ce n'était pas un mensonge.

On terminera après le souper la journée par une balade dans le port d'Oslo : notre premier contact avec la ville. Bien qu'il soit tard, le soleil peine à aller se coucher.

Balade nocturne dans le port d'Oslo

L'arrivée à Oslo était ensoleillée, le deuxième jour est annoncé comme pluvieux. On organise donc le lendemain avec des musées. Lever matinal puisqu'on se rend au Folkemuseum, musée de la culture et de l'histoire nordique, en plein air. On profite de la matinée juste grisonnante avant la pluie.

Le musée est très intéressant. On passe différentes époques au détour de chaque chemin. On y découvre de nombreuses maisons sur pilotis avec des entrées à parfois 2m au dessus du sol en cas d'enneigement et des danses folkloriques. Le second musée sera quant à lui plus froid, bien qu'à l'intérieur, car il abordera les excursions polaires. L'occasion pour l'un de nous de réaliser un taquin (aah la pédagogie du Nord).

Matinée culturelle : Folkemuseum et musée des excursions polaires


Retour au port en ferry avant de partir sur une île au milieu du Fjord d'Oslo : Hovedøya. La pluie arrivant, on rentre boire un verre et s'abriter sur le seul café de l'île. On ressort une fois la pluie passée et découvrons un beau spot pour s'y baigner. L'eau paraît tout de même bien froide. Tant pis, on se lance à l'eau ! On avance jusqu'à avoir de l'eau à hauteur d'épaule et ressortons. Brrr... a temps, il recommence à pleuvoir. Le temps pour nous de remettre nos vêtements avant qu'ils ne soient trempés. On continue le tour de l'île avant de repartir à bord du ferry ; cinq minutes avant que notre carte transport ne prenne fin.

On commence d'ailleurs à l'avoir : la faim. On trouve en se baladant un restaurant sympathique le long de la cathédrale. Pavé de saumon pour l'un, steak de renne pour l'autre. Succulent. La localisation du restaurant se rappelle par contre à notre souvenir au moment de régler. Ah oui, on est dans la rue principale en face de la gare... 12€ une bière, c'est quand même un peu cher.

On rentre en direction du dortoir en étant à pied on en profite pour visiter le nord-est d'Oslo.

Baignade à Hovedøya. Visite du nord-est d'Oslo

Jour suivant, on se lève pour assister au free walking tour. On devient adepte de ces visites de la ville qui permettent d'apprendre quelques anecdotes sur les statues qu'on peut voir en se baladant. C'est d'ailleurs lors de ce tour qu'on apprend pourquoi Oslo est surnommée « la ville du tigre ». On y programme également les derniers coins à visiter pour le reste de la journée et le lendemain. Fin du tour, on se trouve devant le parlement et décidons de remonter le long de la grand rue pour se rendre au palais royal. Nous mangerons notre riz dans le parc avec vue sur la garde.

On retourne dans le centre pour visiter le city hall. De l'extérieur, on doit avouer qu'il ne paye pas trop de mine mais de l'intérieur, qu'est-ce que ça claque ! La Norvège, pays de contraste, on l'avait sous les yeux. Un immense hall dans un style contemporain avec des fresques représentant tantôt la vie en Norvège du nord au sud et de l'est à l'ouest tantôt l'évolution du pays durant l'occupation allemande. Fabuleux cadre pour la remise du prix Nobel de la paix. La guide nous propose de pousser plus loin la visite étant intéressés en accédant aux étages. On y découvre les salles de réceptions, les portraits royaux qui n'ont rien à voir avec l'idée traditionnelle qu'on a des photos de monarques dans les administrations communales, approuvés par les souverains, ainsi que la chambre du conseil de la ville.

Free Walking tour, Palais royal, City Hall

On ressort du City Hall pour visiter le port situé devant, sous le Soleil cette fois. On pousse le vice, on s'installe les pieds pendants une glace à la main. On passe de l'autre côté de la baie pour se rendre dans la forteresse de la ville qui permet d'avoir de belles prises de vues de la ville. On continue en traversant le musée de la résistance et en longeant les quais en direction de l'opéra.

On s'arrête en chemin à un coin aménagé food truck et sauna le long de l'eau. On en profite alors pour s'arrêter dans les hamacs. Le sauna ne sera par contre pas pour cette fois.

On reprend la route vers l'opéra et profitons de la vue à son sommet. On contemple le soir qui arrive et reprenons le tram en direction de l'auberge pour souper et se reposer dans les bons lits du dortoir avant les deux nuits qui nous attendent dans les trains.

Port d'Oslo, forteresse, food truck et opéra

Dernier réveil à Oslo, le temps de faire les sacs, déjeuner et poser les sacs à la gare, nous voilà dans le métro en direction du tremplin et musée du ski. Une pente impressionnante où se sont déroulés les jeux olympiques d'hiver. Au-dessus de ce tremplin, nous découvrons une vue sur Oslo et ses environs. Dans le musée, nous découvrons l'évolution des skis et les différents records de ce sport d'hiver.

Tremplin et musée du ski

Nous décidons de dîner dans le parc de sculptures de Vigeland. Où nous croisons pas mal de corps nus sculptés. Et le célèbre enfant en colère (on ne connait pas son histoire mais on le retrouve sur les cartes postales et il est beaucoup photographié). Les pieds de Pierre se souviendront de ce parc et des toilettes 😛 Retour par le centre pour aller voir un autre parc de sculptures sur un versant de la ville non exploré durant notre séjour. Un autre type de sculptures que nous dirons plus artistiques...

Parcs de sculptures 

Nous décidons de terminer la journée en passant par le quartier de Sørenga, où nous trouvons un lieu de baignade. Zut que les maillots soient dans nos sacs à la gare ! Ça sera pour une prochaine fois. Nous trouvons un resto sympa (et pas trop cher !) où nous nous restaurons le temps que le soleil se couche. Nous admirons le coucher de Soleil puis nous regagnons la gare pour prendre un verre et profiter du wifi pour vous raconter nos aventures.

Le train arrive, tout excités nous montons dedans et apprenons que les couchettes sont complètes... Pas de chance, ça sera une bonne nuit trop confort assis dans le train d'où je vous écris ces lignes. Réveil à 6h30 car arrivée à Trondheim à 6h40, ça va être une grosse journée!

Bisous à tous, profitez bien de votre lit et à bientôt pour la suite des aventures!

Quartier de Sørenga, coucher de Soleil sur Oslo
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Bien le bonjour à tous, la nuit ne fut pas des meilleures mais nous voici à 6h40 sur le quai de Trondheim où il fait à peine 10°C. Brrr... On sent qu'on arrive dans le Nord... Quelques vêtements en plus et nous voilà prêts pour 17h de visite (prochain train pour Bodø à 23h40).

Nous déjeunons à la gare (brioches pas terribles mais le cacao fait du bien) et nous partons flâner dans la ville sans trop savoir où aller (tout est fermé). Nous déambulons dans le port de la partie est à la partie ouest de la ville. Nous tombons sur l'imposante cathédrale de Nidaros (=Trondheim en Viking). Il y a une visite en français à 11h, nous décidons de poursuivre notre chemin en attendant cette heure là. Nous passons à la maison du tourisme où nous recevons un plan de la ville et nous nous rendons compte que nous avons déjà vu pas mal. Nous montons vers la forteresse où nous pouvons admirer une vue sur la ville.

Arrivée à Trondheim. Visite forteresse. 

Nous en redescendons pour revenir à la cathédrale et faire la visite. Nous y apprenons l'histoire d'Olaf un saint qui a fait des miracles. Sa dépouille s'est retrouvée à l'église où de nombreux pélerins se sont rendus, puis a été pillée par les danois pour être perdue. La cathédrale a été brûlée et reconstruite plusieurs fois (pas de manière symétrique). Nous montons sur une des tours (172 marches d'un petit escalier étroit en colimaçon) et pouvons y observer une vue sur la ville.

Cathédrale de Trondheim

Après cette visite intéressante, nous dînons de baguette et salade de poulet et en profitons pour acheter le petit déjeuner du lendemain. Nous poursuivons la visite de la ville par une ballade de ses contours, et une petite sieste sur un banc (on sent que la nuit ne fut pas si bonne au final).

Une longue pause fut faite à une micro-brasserie où les bières étaient bonnes et la présence du soleil rendait la terrasse bien agréable. « C'est comme Louvain-la-Neuve, une ville étudiante où il y a de la bonne bière en terrasse » (parole de l'un de nous).

Balade et dégustation

Petite balade pour arriver au restaurant conseiller par l'Office du tourisme. On vous le recommande ! Autant pour l'ambiance que pour la nourriture locale (soupe de poisson, pain avec fromage typique, poisson/rennes, cheesecake et thé + alcool régional : aquavit). Vous ne le saviez pas (nous non plus) mais Trondheim a été élue ville de la gastronomie, nous vous le confirmons.

Sortis le ventre rempli, nous nous dirigeons vers la gare pour récupérer nos sacs et monter dans le train en direction de Bodø. Arrivée prévue à 9h16. Nous sommes repartis pour une nuit confortablement assis. Il est minuit passé et le Soleil est a peine couché. Nous verrons très certainement le soleil de minuit une fois le cercle polaire passé (c'est-à-dire dès demain déjà).

A demain pour de nouvelles aventures polaires cette fois !

Le calme de Trondheim
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23h40, le train quitte la station de Trondheim. Nous nous installons dans les fauteuils. Nul besoin de lampe de poche, le Soleil éclaire toujours.

On fixe les bandeaux et nous endormons. Le trajet sera parsemé de réveils. Le Soleil se relevant à 2h ne nous aide pas non plus. Mais ces réveils nous permettent de capturer les superbes paysages de Norvège. Le train passe de grandes forêts vallonnées à d'immenses lacs sur lesquels le Soleil se reflète. Les montagnes se dressent et nous apercevons les pics enneigés au mois de juillet !

La traversée du pays est fabuleuse et nous y voilà. Annoncé également comme la plus haute partie du réseau ferroviaire norvégien, nous contemplons de la neige à des hauteurs à peine plus élevées que nous. Nous sommes à 680m, il est 6h40 et nous traversons le cercle polaire.

Nous allons y rester quelques temps. Au moins une semaine jusqu'au 17 juillet.

Traversée du cercle polaire.

Une heure avant d'arriver, le drame se passe. On se rend compte que la réservation faite chez un habitant de Bodø était du 11 au 12 alors que nous arrivions le 10 et repartons le 11. On le contacte, on envisage les options, on attend et on a sa réponse : pas de problème. Ouf !

Nous arrivons à la gare et prenons le temps de déjeuner avec des petits pains et le nouveau pot de confiture. Petite marche jusque chez Per chez qui nous logerons. Le planning était clair en arrivant (s'installer, petite sieste, visiter), il le sera moins avec les propositions de Per. On décide quand même de partir randonner à 15km de là car Per pouvait nous y déposer dans la demi heure en allant au golf. Ni une ni deux, on vide un sac et y mettons ce que nous avons besoin pour la journée.

Arrivés en bas de la pente, on est impressionné par la hauteur de la colline. On va quand même se prendre 650m de dénivelé à 500m de la mer après deux nuits passées assis dans les trains. Mais l'ambiance du pays, le goût du voyage et le plaisir du moment nous pousse à y aller : baskets aux pieds. Arrivés à mi-chemin avant de grimper, la réalité nous rattrape : pas de carte, pas de diner et des nuages nous attendent au sommet. Mais on garde la tête haute. De là où on est, on a de très beaux paysages.

En chemin, on croise une magnifique cascade où nous remplissons la première gourde vide et arrivés sur le premier col nous dînons : un paquet de cookies et quelques chips. Un vrai repas d'athlètes !

Heureusement, on a une boussole et une super application de rando qui nous renseignent sur les chemins à prendre.

Le ciel se dégage,

on établit le chemin.

On voit de magnifiques paysages

et le moral revient.

Rando à Bodø

On aperçoit le long du chemin une plaque de neige et décidons de nous rapprocher pour en être convaincus. Oui, c'est de la vrai neige, véritablement froide à 600m d'altitude au-delà du cercle polaire au mois de juillet. On adore !

On continue le chemin et apercevons les décors de montagne. Lacs, sommets, forêts et rivières remplissent le paysage d'une immense beauté et nous même d'une immense fierté. Un peu plus bas, ce sont deux rennes qu'on apercevra. Pas du tout effrayés par les promeneurs d'ailleurs.

La randonnée continue et on redescend en altitude en suivant la rivière qui quitte les lacs que nous avons pu longer. L'un d'entre nous, distrait, se tord la cheville... Aïe... Ça fera du boulot pour l'équipe médicale mais ça changera un peu les options de randonnée pour la suite de la semaine.

On retrouve finalement de l'autre côté de la chaîne de collines/montagnes la route nous permettant de prendre le bus pour Saltstraumen.

Rando à Bodø

C'est Per qui nous renseigna sur Saltstraummen. Un détroit faisant la jonction entre la mer et le fjord intérieur. En résulte lors des marées un important courant, le plus important courant de ce genre, pour vider/remplir le fjord. L'eau de la mer peut alors atteindre pas moins de 40km/h et former des tourbillons de 10m de diamètre pour 5m de profondeur. Arrivés sur place, nous sommes effectivement impressionnés par le phénomène. Les photos ne passent pas bien mais on en gardera un très bon souvenir.

Les courants de Saltstraummen

Une fois rentrés, et après avoir souper nous discutons avec Per de la journée du lendemain, il nous conseille vivement Lofoten même si c'est très touristique. On s'arrange avec lui et il nous conduira au ferry. Petite séance kiné pour la cheville blessée et on s'endort dans un lit bien confortable, bien fatigués des trajets et de la journée. Nous nous réjouissons de poursuivre le voyage bien qu'il passe trop vite. Bisous à tous !

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Au matin, nous déjeunons avec Per. Nous échangeons encore sur la suite de notre voyage et il nous propose de nous conduire à la gare. Déjeuner pris, nous pouvons partir.

11h : Per nous dépose au ferry. Nous voici engagés pour une traversée de 3h. Le ciel est relativement couvert et il fait froid sur le pont. Certains n'hésiteront même pas à arborer pantalons de skis et grosses doudounes pendant que l'un d'entre-nous est en short. Accusé d'inconscient par les doudounes. Pendant presque 1h nous ne voyons que de l'eau autour de nous. Nous en profitons pour dîner sur le ferry.

Traversée en ferry.

14h : on arrive sur l'île de Moskenes. Vu la taille de nos sacs, nous sommes obligés de laisser passer les voitures avant de pouvoir descendre du bateau. A la sortie, nous sommes directement surpris par les paysages qui s'offrent à nous. La mer, les montagnes, le village de pêcheurs, juste Waouw !! Norvège, pays de contraste, si quelqu'un ne l'entendait toujours pas le Lofoten prouvait que rien n'était aussi proche de la vérité.

Unique déception quand aux possibilités de randonner qui constituent des boucles seulement pour atteindre les différents sommets ; la seule méthode pour passer d'île en île étant la route.

Nous avons planifié de marcher jusqu'à Ramberg afin de prendre le bus et de faire cela en 2 étapes. Objectif du premier jour : aller le plus loin possible afin de moins marcher le lendemain pour le bus de 11h en direction de Narvik.

Nous marchons principalement sur la route et lors des tunnels, des chemins spécifiques piétons/vélos longeant la côte sont aménagés. Les paysages magnifiques s'enchaînent sous nos yeux. Le village de Reine par exemple. On croise même de la neige alors que nous nous trouvons au niveau de la mer au mois de juillet !! Nous croisons pas mal de pilotis, on se demande à quoi cela peut bien servir. Nous apprenons par la suite, qu'ils sont utilisés pour faire sécher du poisson. L'odeur nous prend sous le nez. Le Lofoten exporte énormément de morues.

Lofoten

Le ciel se couvre et le froid se fait ressentir. Les pieds commencent à être douloureux. Il est 19h et il est temps de commencer à trouver un endroit où planter la tente : pas trop près de la route avec un terrain plat (surface de la tente au moins). C'est un peu avant 21h que nous trouvons un endroit au bord d'un bébé lac. Petit souper léger avant de nous endormir dans la tente illuminée pour toute la nuit par un soleil de minuit caché malheureusement derrière les nuages qui ont commencé à découper les montagnes en une ligne très nette.

Camping sauvage à Lofoten

La nuit fut un peu froide, mais nous arrivons le lendemain à Ramberg (même plus tôt que prévu, le temps pour nous de nous réchauffer avec un cacao). Arrivée prévue à Narvik vers 18h. Une longue journée de car où nous pouvons continuer d'admirer les paysages lors de la remontées de l'archipel.

On en gardera un souvenir exceptionnel de ce changement de plan !

Lofoten
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Narvik est la ville la plus au nord que nous visiterons. Dernière ville accessible en train, elle est ironiquement accessible uniquement depuis la Suède. Pour venir d'Oslo, les norvégiens doivent remonter depuis Stockholm. La raison principale a cette connexion unique avec la Suède vient du passé de Narvik : une ville construite autour de l'extraction du minerai de fer. Les mines sont d'ailleurs toujours en activité. Ce minerai était alors exporté vers la Suède principalement. Et s'il devait prendre une autre direction, il l'était par bateau grâce au Fjord entourant Narvik.

Nous arrivons en bus à 18h et avons pu, pour la première fois du périple, contacter une personne de la ville avec qui passer du temps chez qui nous avons pu également dormir. Le rendez-vous était pris à 19h et nous lui avons proposé un plat bien de chez nous : une chiconnade ! Jim nous apprendra n'avoir d'ailleurs jamais mangé de chicons !

Nous arrivons chez lui après avoir fait les courses et pu découvrir le centre ville pour rencontrer Jim : un homme qui a pu visiter l'entièreté du globe. Très sympathique, on discutera avec lui toute la soirée à propos du passé de Narvik, des problèmes liées aux trois langues nationales de Norvège qui ne permettent pas aux Norvégiens de posséder une carte d'identité, des tours à faire dans les environs, de la vie au-dessus du cercle polaire en hiver et en été. Ainsi que de ses voyages et du nôtre. On y apprend qu'il préfère se rendre en train autant que possible quitte à y passer parfois plusieurs jours. Lui permettant de contempler tous les paysages des toundras russes lorsqu'il se rend à Vladivostok. La soirée passe très vite !

Centre ville de Narvik

Le lendemain, il nous offre le petit-déjeuner. On rétablit les plans de la journée : ascension de la montagne de Narvik : Tredjetoppen (1272m). Malgré les nuages recouvrant le ciel et ne nous permettant pas de voir le sommet, nous sommes persuadés qu'ils se lèveront en journée, nous partons. Nous passons d'abord à l'office du tourisme pour prendre une carte et nous nous dirigeons ensuite vers le télécabine : premier arrêt à 600m. En plein dans les nuages. On continue la suite le long du chemin et nous croisons de grandes plaques de neiges. On ne peut s'empêcher de marcher dessus. En arrivant au premier sommet, nous passons au-dessus des nuages et pouvons alors contempler sous un grand Soleil chacune des pointes montagneuses dépassant des nuages autour de Narvik dans une mer blanche de nuage. Un spectacle encore une fois à couper le souffle.

Nous continuons alors notre ascension, toutefois sans eau, la gourde étant vide, et sans crème solaire, les nuages nous ayant induits en erreur. Dans notre ascension, nous décidons de remplir notre gourde avec la neige d'une des plaques de neige immaculée du sommet. Arrivés en haut nous dînons alors avant la redescente qui se fera dans les nuages à nouveau. Nous réalisons un arrêt au sommet du télésiège pour boire un verre et continuer notre descente plus sereinement !

Randonnée : Tredjetoppen

De retour en bas, nous ne nous engageons pas dans Narvik mais décidons de longer la ville par un sentier avant d'y retourner plus au nord. On traverse alors la ville avant d'aller souper : restaurant poisson ! Bah oui, il fallait bien à un moment en Norvège... Spécialité de la ville pour l'une et steak de baleine pour l'autre qui a du lutter entre la conscience et la curiosité. La découverte ne sera pas si exceptionnelle car la baleine étant un mammifère, le steak s'identifie complètement à un steak de bœuf. Rien à voir avec du cabillaud ou de la morue !

Nous quittons le restaurant pour visiter le vieux port avant de retrouver Jim qui nous propose un moment cocooning : thé et cookies dans son fauteuil avant d'aller dormir. Devinez qui a réussi à avoir un coup de Soleil en étant au pôle nord ? Demain on repart en Suède et on quitte la Norvège. Sans doute pas définitivement car on compte bien y revenir ! Mais ça aussi on vous racontera.

Le vieux port de Narvik
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Nous quittons Narvik par l'un des cinq trains de la journée : la même voie que le minerai de fer exporté vers la Suède. Après une bonne heure de route, le train fait tête à queue et repart avec une locomotive plus puissante pour rouler sur la portion suédoise.

Le trajet durera 7h jusque Luleå où nous passerons la nuit mais 30 min avant d'arriver, le contrôleur annonce que nous devrons rejoindre notre destination par taxi. Quinze minutes plus tard ont eu raison des problèmes sur la voie car nous repartons tout de même en train et arrivons avec « seulement » une heure de retard.

Voyage entre la Norvège et la Suède 

A Luleå, l'auberge où nous logeons est à l'image de la ville. Toutes les commodités et services sont à disposition, on y fera d'ailleurs toutes les lessives, mais une auberge vide. Oui, même pas de réception !

On devra passer un coup de fil pour obtenir le code permettant de rentrer dans le bâtiment et dans la chambre où les lits sont déjà prêts ; pas de clés, pas de personnel.

La friterie de la gare semblait pas mal pour se remplir le ventre. On ressort donc sous la pluie mais la friterie ferme à 20h. On n'aura pas le rappel de chez nous tout de suite. On va à côté, un snack d'appoint qui suffira avant qu'on ne rentre dormir sous la pluie.

Luleå

Le lendemain : départ pour Rovaniemi. On rejoint la station de bus de Luleå qui nous emmène à Haparanda, la ville frontière suédo-finnoise où nous devons reprendre le bus pour Kemi pour retrouver le réseau ferroviaire finnois. La station de bus d'Haparanda étant située en-dehors, nous sommes en plein zoning à côté du Ikea de la ville. On a pas hésité : on a fait la visite d'un Ikea en Suède ! Nous avons du passer par toute l'expo avec nos sacs de hike avant de trouver le restaurant. Par contre la file est trop grande pour y manger, on dînera donc à Kemi.

Arrivés à Kemi, on effectue nos premiers mots en Finnois. Plus aucune racine ni germanique ni romane ne transparaît dans la langue. Même les écriteaux de signalisation, censés être explicites, nous laissent dans l'ignorance. Cela ne nous empêchera pas de manger deux pizzas dont une au renne, frites et sauce mexicaine. On s'y fait à la cuisine locale !

On repart pour la gare cette fois pour arriver finalement à Rovaniemi. Le voyage en train sera l'occasion de se reposer encore avant d'arriver.

Visite express d'un IKEA suédois et restauration à Kemi.
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Ville la plus au nord accessible par le train finlandais, nous arrivons à 17h. Routine bien installée de début d'étape : on se dirige vers l'auberge où nous logeons !

On découvre une auberge toute mignonne avec seulement deux chambres dortoirs, une chambre familiale, une cuisine et un salon. Dire comme c'est familial, on est conviés d'enlever nos chaussures à l'entrée pour se balader pieds nus. Ce n'est pas Pierre que ça dérangerait !

Sitôt installés, on part en repérage et faisons des courses pour l'étape ainsi que l'apéro. Nous revenons à l'auberge pour cuisiner et manger avant de s'installer au salon. On suit les conseils avisés d'André : soirée cocooning Netflix !

Le lendemain, départ pour l'office du tourisme. Objectifs : dégoter les informations pour le village du Père Noël, sur les marmites et sur les randonnées à faire dans la région. On a bien compris que Rovaniemi n'était pas connu pour ses églises 😀

Le programme du matin est clair, on va aller voir le père Noël ! L'un d'entre nous est d'ailleurs très excité à cette idée ! Et pour y aller, pas le choix, c'est à bord du Santa Express qu'on monte !

Sitôt arrivés, on a droit aux chants de Noël et on aperçoit des maisons avec des toits pointus. On prend la carte du site et on est partis pour la maison du père Noël ! Là-bas, on y est accueillis par des lutins, on y décompte les jours avant Noël, on peut emballer des cadeaux et écrire des lettres pour que les personnes les reçoivent le jour de Noël ! Mais surtout, on peut LE rencontrer : le Père Noël ! Ce dernier parlant bien évidemment le français, on peut échanger avec lui et faire des photos qu'on a par contre eu un peu mal au cœur de se procurer, pingres que nous sommes.

On continue la visite ensuite du village mais on se rend vite compte que bien que l'accès soit gratuit tout y est par contre payant et pour des sommes conséquentes parfois. Nous ferons le tour du village de la grand poste du Père Noël à l'élevage de Husky et de rennes en passant par les igloos du Père Noël qui sont en fait les résidences des vacanciers au village. Le plus intéressant sur le site est finalement la grand poste qui exhibe les lettres rédigées par des enfants de tous pays à l'attention du gros barbu ainsi que l'expérience excitante de traverser la ligne représentant le cercle polaire à pied.


Le village du père Noël.

Après avoir fait le tour, on dîne et attendons le bus du retour. On rentre à Rovaniemi et nous baladons dans les rues avant de revenir à l'auberge pour une sieste avant de souper car nous prévoyons de partir en balade pour observer le Soleil de minuit.

C'est d'ailleurs ce que nous faisons début de soirée. En longeant la rivière et en traversant le pont, nous pouvons atteindre une boucle de randonnée amenant sur les sommets des pistes de skis de Rovaniemi. Une tour d'observation au sommet, un bel endroit où être à minuit ! Seul inconvénients : les moustiques, aïe ça pique !

Les sentiers sont caillouteux et bien agréables. Ils débouchent sur de très beaux points de vue et sur des boucles annexes en caillebotis. Nous nous égarons au gré des croisements pour revenir à la tour d'observation que nous avons atteints au début de la boucle. On monte au sommet pour ouvrir deux bières prévues pour l'occasion. Minuit sonne et on peut observer encore une fois le ciel encore éclairé.

Nous rentrons après cette pause au sommet, le froid nous gagnant et nous nous endormons pour la journée du lendemain (ou du matin).

Balade sous le soleil de minuit

Dernier jour à Rovaniemi, on prépare les sacs à dos pour partir randonner. On prend le bus pour s'y rendre et descendons à un arrêt le long de l'autoroute au milieu de nulle part. Un sentier démarre à 30 m de là pour initier la boucle. Vingt mètres plus tard nous faisons face à une belle rivière générant des rapides ça et là que nous pouvons enjamber. S'enchaînent alors une suite de caillebotis, chemins formés à même la roche et sentiers forestiers. La balade sera très agréable (si ce n'est l'invasion de moustiques) et nous dînons arrivés à la fin pour repartir ensuite dans l'autre sens.

On reprend le bus pour Rovaniemi et nous baladons encore dans la ville avant de souper au restaurant sans doute l'un des derniers plats à base de renne du voyage.

On bouclera les sacs de retour à l'auberge et repartirons ensuite vers la gare de Rovaniemi pour faire le trajet en train de nuit vers Helsinki.

Bisous !

Rando à Rovaniemi
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Nous arrivons de bon matin dans la capitale du pays aux 1000 lacs. Nous descendons d'un train de nuit où nous avons encore passé la nuit sur des sièges. On doit vous avouer que nous n'avons pas de chance avec les couchettes, cette fois-ci, ce fut une mauvaise date de réservation... Un jour, on y arrivera ! Après 12h de train, nous déjeunons avant de passer, comme à notre habitude, au « tourism information » avant de poser les sacs à l'auberge.

Nous décidons de visiter la forteresse de Suomenlinna. A 20 minutes de bateau, c'est une grande île sur laquelle se situe une ancienne forteresse, une église et plusieurs habitations. Nous réalisons le tour de l'île. Le temps est de la partie, ce qui rend la visite très agréable. Nous réalisons une pause dîner face à la mer puis poursuivons notre visite.

Au retour dans la capitale, nous flânons sur le marché devant les 2 grosses églises d'Helsinki (on découvrira leurs noms et histoires le lendemain). Doucement nous rentrons nous faire à souper et aller au lit tôt. La mauvaise nuit dans le train se fait sentir et nous devons reprendre des forces pour la suite des aventures.

Forteresse de Suomenlinna, cathédrale luthérienne d'Helsinki, cathédrale orthodoxe Uspenski.

Le lendemain, on planifie d'assister au free walking tour. Malheureusement, des ennuis de location des velib nous obligent à rejoindre le rendez-vous situé de l'autre côté de la ville à pied. Dis comme ça ça paraît énorme mais pour une ville scandinave, l'autre côté de la ville c'est 20min. On arrivera donc 30min en retard.

Mais on récupère des super infos concernant les musées, églises, statues, participation de la Finlande dans la seconde guerre mondiale alors partisane de l'Allemagne pour se couvrir de la Russie qu'elle venait de quitter en 1917. Une statue également censée représenter la Finlande : une femme se cachant du Soleil rappelle que dès 1906, la Finlande autorisa le vote et l'élection des femmes. Faisant d'elle le premiers pays à élire en tant que député des femmes en 1907.

On en apprend un peu plus également sur le mode de vie finlandais : café et verdure pour supporter les mois d'hiver, site internet pour connaitre ce que gagne chacun des citoyens du pays et introversion des habitants. Décidément, les pays scandinaves sont tellement contrastés. C'est aussi ce qui fait qu'ils sont si attirants.

Après cette visite très chargée on flâne dans les marchés. Celui ouvert et celui couvert où l'on goûte une des pâtisseries locales. Un peu trop fade selon nous pour une pâtisserie. Après l'interlude midi, on s'enhâte d'aller visiter les deux églises se faisant face : la première, la cathédrale luthérienne d'Helsinki accueille un mariage à ce moment là mais semble très sobre comme celle visitée à Suomenlinna. La seconde, la cathédrale orthodoxe Uspenski, se veut plus faste. Des dorures et gravures avec de nombreuses représentations : peintures et sculptures parmi d'autres. On y apprend que celle-ci était le lieu de culte de l'armée russe lors de l'occupation.

Free Walking tour : cathédrale luthérienne d'Helsinki, cathédrale orthodoxe Uspenski, marchés

Sous les conseils de Christina, la guide du free walking tour, nous gagnons le nord de la ville pour y visiter une brasserie locale. Nous ne la trouverons malheureusement pas. Même les bars du coin ne savent pas de quoi on parle. On finira par boire un verre dans l'un des cafés du quartier. Un des clients s'approche alors pour nous conseiller sur les autres enseignes de bière de la région. On y trouve ainsi 100 mètres plus loin un bar proposant à la vente comme à la dégustation un ensemble conséquent de bières. On y lève encore une fois le coude avant de repartir vers le terrain des jeux olympiques de 1952. On comble les intérêts de chacun à tour de rôle comme ça.

Sur le site, l'objectif est clair : jouir de la piscine olympique en plein air. On y fera 30 longueurs en 30 minutes (une personne d'entre nous en tout cas, pas de perte d'entrainement ouf !) ainsi qu'une session sauna. Les coutumes locales sont claires : garçons/filles sont séparés car il n'y a aucun vestiaire. Une fois le ticket pris, tout se fait à poil jusqu'à la piscine. Les saunas étant aussi séparés, on se raconte nos expériences respectives par après.

Finalement, la piscine et les levées de coude précédentes aidant, ont prend le tram pour rejoindre le port où un restaurant nous a été recommandé. Celui sera jugé trop gros, bruyant et nous avons préféré nous installer à la terrasse de celui d'avant où nous avons pu contempler la vue sur la mer baltique une dernière fois depuis Helsinki.

On se dirigera ensuite en flânant dans la ville vers l'hôtel pour finir les sacs avant de prendre le bateau le lendemain pour Tallinn. On espère que tout va bien pour vous. Des bisous !

Port, brasserie non trouvée, souper à la mer le soir
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On se lève le matin et faisons nos sacs pour quitter la Finlande et les pays du nord de la Baltique. Nous traversons une dernière fois l'esplanade qui mène au port, au marché et aux cathédrales de la ville pour se rendre à la station d'embarquement. Horreur, on y voit là l'un des plus grands ferrys imaginable pour effectuer un transport de 3h. 8 étages de luxe et d'un monde hors de notre compréhension. Piscine, sauna, casino, mini golf, double bar, terrasse VIP, supermarché, tout y passe ! On se contentera de prendre le Soleil sur le dernier pont pour contempler Helsinki et accentuer la différence de teint Sergine/Pierre ! Trois heures plus tard, nous arrivons en Estonie.

Voyage en ferry trop classe pour nous, on préfère prendre le soleil sur le pont.

Grand Soleil en arrivant et les températures sont de retour. On avait presque oublié ce que voulait dire avoir trop chaud avec le nord 😛

Première étape, rejoindre l'auberge pour y déposer les sacs. L'office du tourisme étant sur le chemin, on en profite également pour y glaner les informations nécessaires. On traverse finalement la ville pour arriver où on veut. Charmante auberge où l'on peut jouer de la guitare et de la batterie pour se détendre. Certains des résidents s'y adonnent d'ailleurs à notre arrivée. On s'installe, on programme l'après-midi et les autres journées, on mange et on repart pour suivre le free walking tour de la vieille ville.

On y apprend que l'Estonie n'existe que depuis 1991 que plus d'un tiers de la population du pays vit dans la capitale avec 400 000 habitants pour un million d'estoniens. La vieille ville est dans un état impeccable, pas étonnant qu'elle ait été choisie comme site le plus représentatif de la vie médiévale au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Visite du centre de Tallinn

On profite ensuite du beau temps en allant prendre un verre sur la colline de la ville. Colline où s'échangeaient durant l'occupation russe et la guerre froide des vinyles entre passionnés de musique. On redécouvre encore la ville et allons nous renseigner pour louer des vélos le lendemain matin. Le patron nous renseigne encore sur des coins à visiter à vélo, une plage où on peut faire bronzette et nous donne l'emplacement d'une des brasseries de la ville. Le programme du lendemain s'annonce chargé !

On fait encore un tour de la ville et trouvons un bar un peu caché avec une ambiance très conviviale où de nombreuses bières sont proposées. On y effectue nos premières dégustations avant de chercher où s'installer pour manger. Ce soir, c'est trois services avec des assiettes estoniennes. On sent la différence de prix avec les pays du nord. On a plus pour la moitié du prix ! Et les assiettes étaient succulentes.

Après quoi, nous retournons à l'hôtel pour y passer la nuit.

Visite de Tallinn

Le lendemain, on part louer les vélos pour visiter le tour de la ville. Première étape : le grand parc ! Ce qui choque avec Tallinn c'est le nombre conséquent d'arbres, parcs dans la ville. Le pays a une réelle envie d'être connecté à la nature et cela se ressent. Le plus grand accueille musées et logements impériaux des temps modernes. On y voit fontaines, collection de rhododendrons et jardin japonais. On reprend ensuite les vélos : direction la plage de sable fin et la mer azur sous le grand Soleil !

Parc royal de Tallinn 

On arrive et trouvons de la place près de l'eau. On se change et Sergine s'étale de la crème solaire pour la seconde fois de la journée avant d'aller dans l'eau. Elle est super bonne, on décide de nager quelques temps avant de manger et de faire les crêpes sur la plage. On repartira sur les vélos 2h plus tard. Direction le port d'hydravions et la brasserie Põhjala où on s'arrêtera pour y déguster certaines bières locales.

Plage et brasserie : Põhjala

On retourne finalement dans le centre pour rendre les vélos loués et nous baladons encore dans les parcs et ruelles. La place du marché et l'église saint-Olaf ainsi que les artisans sont les grandes étapes du circuit. On a réservé un restaurant conseillé par une bruxelloise durant le free walking tour de la veille. Produits locaux et cuisine typique pour le menu du soir. Après le souper, on remonte sur la colline d'où on peut observer les couchers de Soleil. On arrive toutefois légèrement plus tard et assistons à la nuit qui s'installe.

On retourne finalement à l'auberge pour y passer la nuit.

Tallinn le soir

On se lève, on déjeune et faisons les sacs pour le check-out et pour aller chercher la gare des bus un peu excentrée. On s'y rend donc en tram : 1€ le ticket, on voit pas ça en Belgique ! Pour cette journée, la pluie est de mise. Pour un jour de transport, on dit pas non.

Arrivés à la gare des bus, nous allons au guichet pour prendre les tickets. 30min avant le départ, on a de la marge. Mais après 15min d'attente, la dame du guichet nous explique que cette compagnie de bus ne vend pas ses tickets au guichet de la gare des bus mais dans leur propre bâtiment en face de la gare des bus. Ça commence à être serré niveau timing et arrivés dans le bâtiment de la société de bus elle ne peut nous vendre les tickets pour le bus démarrant 5min plus tard faute de temps. On devra donc attendre 1h dans la gare des bus pour prendre le prochain départ. On dînera donc dans le hall avant de monter dans le bus pour Riga, toujours plus au sud !

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Nous arrivons enfin à Riga après 4h de bus et deux films (Solo et aquaman). Pas mécontents de pouvoir en descendre !

Nous arrivons assez rapidement à l'auberge où nous nous posons autour d'une bière lettonne pour réfléchir à l'organisation du séjour. On y lit qu'il y a un souper burger organisé par l'auberge pour 8€, let's go ! Quel guet-apens (on ne le comprendra que le lendemain).

Le souper se passe bien, on discute avec des canadiens, australiens (difficiles de les comprendre, ils parlent vite et n'articulent pas beaucoup, mais on tient la discussion).

Après le souper, on nous propose d'aller dans un bar pour boire un verre ensemble. C'est à partir de là qu'on a commencé à enchaîner les bars, les bières, cocktails,... Notre anglais est de plus en plus fluide, on rencontre même des compatriotes flamands, que c'est difficile pour le cerveau de passer d'anglais à néerlandais !

La soirée se terminera vers 3h du mat' (la forme nous direz vous ! Le lendemain on se rend bien compte qu'on n'a plus 20 ans 😛). On rentre avec un taux certain d'alcool et une affirmation : les bières lettonnes sont bonnes !

Riga, les premiers souvenirs que nous avons...

C'est avec difficultés que nous nous levons le lendemain... Mais pourquoi a-t-on fait ça ? Comment faire partir cette gueule de bois ? On n'a plus l'endurance de notre époque guindailleuse 😦

Vu l'heure, le free walking tour sera pour demain. Nous vaguons dans la ville tels deux zombies, nous trouvons un petit resto où la soupe fut salutaire et le plat réparateur. L'eau et le coca nous ont parus si bons. L'un avec un plat plus typique eu un peu de mal à boire son yaourt avec ses pois et bacon.

Nous reprenons notre visite en meilleure forme et traversons le fleuve (Daugava) pour avoir une vue sur la vieille ville. Il nous faut réaliser quelques détours avant de retraverser l'eau. Nous nous baladons dans la vieille ville avec une petite pause milkshake et coca pour se réhydrater. Nous passons par un joli parc, observons le monument de l'indépendance, la cathédrale orthodoxe de Riga puis passons dans le quartier russe ou se trouve l'Académie des sciences (premier bâtiment haut de la ville).

Nous soupons dans un restaurant typique : soupe de pois et bacon dans un pain et un mélange de porc, patates, fromages,... Très bon! Nous nous baladons encore un peu dans la ville avant de se poser à l'auberge et vous écrire.

A demain pour de nouvelles aventures!

Visite de Riga

Nous nous levons de bonne heure pour réaliser le check-out, déjeuner et pouvoir suivre le free walking tour de la ville. L'auberge accepte que nous laissions nos sacs, ouf un poids à ne pas porter la journée.

Le tour de la ville démarre à la cathédrale Saint-Pierre, nous y apprenons pas mal sur l'histoire de la ville, les bâtiments, les habitants. Savez-vous par exemple pourquoi on appelle Riga la ville du chat noir ? Il y a une statue de chat sur le toit d'une maison se dressant face à la maison du commerce afin que le chat puisse surveiller ce qu'il s'y passe. La ville fut de nombreuses fois détruite lors de l'occupation russe et allemande. Bien que l'indépendance de la Lettonie fut déclarée en 1918, ce n'est qu'en 1994 que les troupes russes quittent le pays !

Après ce tour de ville, nous décidons de retourner à l'Académie des sciences car nous pouvons avoir une jolie vue sur la ville, le port, le Daugava. De fait, c'est pas mal beau sous le soleil ! Du haut du 17ème étage de la tour.

Nous dînons ensuite un peu plus loin, hors de la vieille ville, difficile de comprendre ce qu'on commande mais ce fut bon et pas cher !

Nous rejoignons ensuite le musée de l'occupation, musée très intéressant où de nombreuses écoles s'y rendent. On se rend compte qu'il ne fut pas bon d'être letton ! L'occupation russe et son régime communiste (à l'excès) suivi de l'invasion allemande. Une fois la deuxième guerre mondiale finie, les russes ont repris l'occupation. Et ce n'est que depuis 25 ans que le peuple est en paix. Plus de 2% de la population a été exportée dans les goulags russes, hors de la Lettonie suite au régime communiste et à la résistance marquée. Musée très intéressant, on ne pensait pas que cela pouvait encore exister alors que nous étions nés (ou en conception).

Nous terminons la journée par une bière sur une place pour dire au revoir à Riga et aller chercher nos sacs pour prendre le bus en direction de Vilnius. Nous y arriverons pour 22h en théorie.

Bisous à tous, à bientôt pour nos aventures lituaniennes.

Visite de Riga : ville, vue depuis l'académie des sciences
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On arrive en bus à Vilnius, il est 22h, dans les temps. On se dirige vers l'auberge et croisons un cinéma en plein air. Après quelques instants où le film à l'audio et aux sous-titres nous semblent incompréhensibles, nous continuons notre chemin pour retrouver l'auberge, s'y installer et passer la nuit.

Cinéma en plein air

On a pu récupérer une carte de la ville à l'auberge avec quelques mots de lituaniens et les heures du free walking tour. On programme donc la journée du lendemain. Lever 8h30 pour assister au tour. Toutes les douches sont prises au moment où on souhaite se laver du coup, on repasse nos vêtements de la veille (Bêêêêêk). Et la machine à laver de l'auberge est en panne (zut). On ira les mettre au lavoir. Assez perdu de temps, on va à l'hôtel de ville pour assister au tour. On prend quelques photos des bâtiments qu'on croise en chemin. Mais comme l'auberge est déjà dans la vieille ville, nous y sommes très vite.

Là-bas on forme un groupe de 15 avec Jurate : la guide. On commence fort puisque, sur l'hôtel de ville, elle nous montre une plaque commémorant la visite de Georges W. Bush en Lituannie énonçant : "quiconque se fait ennemi de la Lituannie, se fera également ennemi des États-unis." Phrase qu'il énoncera à nouveau dans les pays entourant la Russie (évidemment). Les lituaniens en restent fiers car l'indépendance du pays encore sous occupation russe en 1990 reste toujours présente dans l'esprit de chacun. Par la suite, on passe devant bon nombre d'églises et nous traversons le ghetto juif.

Vilnius : free Walking tour

Plus tard on apprend également qu'au sein de Vilnius se trouve un état indépendant : Užupio res publika. Un quartier d'art nouveau proclamé indépendant par les artistes qui y vivent. La Lituanie par jeu accepte et le quartier se voit dès lors pourvu d'un "barlement" où les décisions pour l'avenir sont prises au comptoir. Des ambassades se dressent : une pour le fromage français, une pour les bières belges, une pour les femmes grandes et une pour la Chine (sise place du tibet). On comprend bien le tableau, la république a surtout d'indépendant l'âme de ses résidents. Fun fact : la fête nationale est toute décidée : le premier avril et la fontaine à eau de la place du quartier pour l'occasion permet aux résidents de remplir leur verre non plus avec de l'eau mais avec de la bière tout au long de la journée.

On retourne ensuite dans la vieille ville avec un mur dédié à des célébrités ayant impacté, touché ou simplement visité la Lituanie. Jean-Paul Sartre aura une plaque d'une de ses peintures pour y être resté trois jours par exemple. Nous passons également par une impasse où de nombreux films ont été tournés. La série Chernobyl dernièrement sortie était l'exemple phare puisque nous l'avions vue lors du trajet de Narvik à Luleå.

Nous finirons ensuite place de la cathédrale, au pied de l'unique tour restante de la forteresse de la ville. Vu l'heure, nous retournons au lavoir mettre le linge dans le séchoir et allons manger la spécialité locale : une soupe de betterave froide et des cepelinai : une purée de patates et de fromage de chèvre farcies à la viande.

On retournera une dernière fois au lavoir pour ranger le linge histoire d'avoir l'après-midi et la soirée libres.

Užupio Res publika et Vilnius

Nous nous dirigeons vers l'ancienne forteresse. Le ciel étant bien dégagée (c'est pas la canicule mais on se balade en t-shirt quand même) nous aurons là-bas une belle vue sur la ville. On passe devant le palais présidentiel sur le chemin qui n'est pas du tout gardé.

Arrivés au pied de la tour, nous ne sommes pas déçus. Ça claque ! Vue d'ensemble sur la vieille ville et les parcs qui l'entourent. Vue sur la république d'Užupio et sur les rivière Neris et Vilnele qui séparent Vilnius en quartier. Nous avons également la possibilité d'accéder au musée dans la tour pour monter encore plus haut. La carte prof ne sera hélas pas utile (elle n'a pour le moment octroyé aucune réduction...) bien que notre groupe soit composé d'une étudiante. Le musée ne contient pour ainsi dire rien... une maquette et une armure. Mais a le mérite d'être présent. A Riga, c'était plus cher et il n'y avait que la vue.

On finit par redescendre voyant de notre position les nuages qui arrivent. On a cru comprendre qu'il y avait une microbrasserie à 5min de là, on y trouvera bien de quoi s'abriter. (Promis, c'est vraiment que pour l'abri.) Nous arrivons à temps car le vent commence à souffler très (très) fort lorsqu'on atteint la porte. A l'intérieur, ambiance très calme, du bois partout, des frigos pleins. On discute au comptoir avant de s'installer dans les fauteuils le temps que l'orage passe.

Nous ressortons réhydratés et les jambes reposées. Nous explorons le dernier tiers non visité de la vieille ville sur le chemin de l'auberge où nous devions récupérer un pull. L'orage a rafraîchi quelque peu la température. On y voit un restaurant italien à notre goût et réalisons l'aller-retour. On finira la soirée en retournant à l'auberge, 23h30 nous sommes rentrés.

Vilnius avant et après l'orage

Dernier jour à Vilnius. Nous faisons les sacs et nous prenons notre douche. Nous postposons le déjeuner pour le manger dans un des cafés de la vieille ville : déjeuner à l'anglaise de prévu. Nous y organisons la suite de l'interrail, on vous tiendra à jour une fois qu'on aura plus de précisions 😎.

On ressort direction le Vingis park, un immense parc à proximité de la ville. On s'y balade avant d'arriver dans un quartier atypique : mélange de bâtiments modernes type béton-verre et de maisons en bois. On visite l'église de l'immaculée conception ainsi que l'église Notre-Dame. Nous retraversons la rivière Neris vers la vieille ville en passant devant le parlement et la bibliothèque nationale. On s'arrête près de la cathédrale pour déguster une glace avant d'aller rechercher les sacs pour prendre le train. Bises et à bientôt !

Vilnius : Vingis park, églises, cathédrale
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Nous avons décidé de faire étape à Klaipeda pour rejoindre la Russie par l'isthme de Courlande, une fine bande de terre démarrant de l'oblast de Kaliningrad, notre étape Russe.

Arrivés à Klaipeda, nous tentons de récupérer les tickets pour Kaliningrad impossible à avoir en ligne ni au guichet de bus de Vilnius. Hélas, les guichets sont fermés. On prévoit de revenir tôt le lendemain avant l'heure du bus pour les prendre. Nous montons dans le bus en direction du centre-ville de Klaipeda : gratuit apparemment. Et il y en a du monde ! Ah mais le bus démarre. Il y a du monde aussi en rue et puis oh tiens, les rues sont bloquées, le tracé de bus dévié, des stands et des attractions et plein de monde dans le centre. A la sortie du bus, on apprend que ce sont les c-days ("city-days") durant lesquels les transports sont gratuits et tout le centre ville est animé : pour 3 jours !

On commence à avoir faim, on s'arrête dans l'herbe près d'un concert pour y manger burgers et boire une des bières de la ville. En levant les yeux, on s'aperçoit que ce qu'on boit vient de la brasserie juste devant nous. Mais avant d'y passer, nous allons chercher les clés de l'appartement où nous passons la nuit. Le festival étant sur le chemin entre la réception de l'hôtel où nous avons pu récupérer les clés et l'appartement où nous logeons, on repasse y faire un tour pour boire un verre dans la brasserie. Mention spéciale pour la déco, les menus sont affichés comme un panneau de terminal d'aéroport.

Après la dégustation, nous prenons la route de l'appartement, le lever demain étant prévu à 5h15 pour prendre les tickets de bus pour Kaliningrad.


C-days à  Klaipeda

Le lever se passe, on croise des fêtards rentrants chez eux, les bus étant gratuits pour 3 jours, on ne se gêne pas pour retourner avec à la gare des bus. Arrivés là-bas, nous nous adressons au guichet : Aïe, pas un mot d'anglais... elle nous explique qu'elle ne peut vendre les tickets pour Kaliningrad, cela doit se faire dans le bus. La veine... ça valait bien la peine d'arriver là 1h avant. On attend donc le bus et lorsqu'il arrive, surprise, lui aussi ne parle que russe ou lituanien. Mais la réponse est assez explicite :

"- ticket Kaliningrad

- Niet"

Nous lui expliquons qu'il reste pourtant des places et que le guichet nous a indiqué de s'adresser à lui et de ce que nous comprenons, il prétend ne pas vendre de ticket car il ne peut transporter d'argent. Nous accourrons au guichet, ça semble sans appel, la dame derrière sa vitre fait montre de ne pas comprendre... nous regardons le car pour Kaliningrad partir.

Deux car par jour, le suivant par contre est annoncé complet. Nous voilà bloqués, il est 6h50, nous constatons que les tickets pour Kaliningrad se vendent à la borne automatique. Nous aurions pu les acheter la veille lorsque les guichets étaient fermés : déception.

Nous cogitons, réfléchissons aux dates et aux options : prendre un bateau ? Prendre un taxi ? Du covoit ? On décide finalement de prendre un des départs pour Nida, dernière ville Lituanienne située sur l'isthme et de réserver via la machine, les tickets du lendemain pour Kaliningrad à partir de Nida. Il est 7h30, nous retournons dans Klaipeda profiter des 3h que nous avons encore avant le départ. On en profite pour longer les quais, observer le bastion de la ville et les stands des c-days reprendre vie dans la ville.

Une atmosphère beaucoup plus joyeuse qu'à la station de bus s'installe. Les changements de plans sont derrière et nous profitons de l'ambiance. On ira enfin déjeuner à l'ouverture d'une croissanterie avant d'aller voir la mer et de reprendre le bus pour la station et le car pour Nida.


Visite matinale de Klaipeda

Le trajet est un peu plus long qu'estimé. Avec les c-days plus de personnes prennent le ferry pour sortir/rentrer de Klaipeda et se rendre sur l'isthme juste en face. Dans le car certains sont en tenues de cyclistes avec les vélos à l'arrière. Sans doute feront-ils le retour en deux-roues pour profiter du cadre. Car une fois arrivés à Nida, nous nous trouvons dans un charmant village typé pêcheur. Des maisons en bois le long de l'eau, un petit port. A la sortie du bus, on tombe sous le charme, on y a peut-être gagné au change ! On va glaner quelques informations, une carte, le camping, la localisation de la plage,... on est prêts pour une après-midi de visite. Le lendemain matin le car est prévu à 8h.

Premier objectif : le camping, on fait un petit détour le long de la plage et par la plus haute dune de l'isthme. Ascension avec les sacs s'il-vous-plait ! Une fois en haut, on constate ce qu'ils appellent : la vallée de la mort. Une zone recouverte de sable a cause de le désertification suite à l'exploitation forestière de l'isthme. Aujourd'hui, elle n'existe plus et ils repartent pour endiguer le phénomène mais la vallée est impressionnante. Ce qui ne rassure pas vu le nom, c'est qu'elle est en direction de la frontière avec la Russie. On redescend de là, le camping se trouve en-dessous. On s'installe et faisons la sieste, la journée est longue et le lendemain on se lève encore tôt. Au réveil, on prévoit d'aller sur la plage, côté mer Baltique. On prend les maillots et nous voilà sur la plage. Des petits panneaux nous indique à gauche la plage nudiste et à droite la plage avec vêtements. Les petits pictogrammes sont très explicites. On va donc s'installer à droite. En même pas deux minutes, un des maîtres nageurs nous explique que nous nous trouvons sur la plage réservée aux femmes. La plage mixte était plus loin. Comme quoi les pictogrammes n'étaient en fait pas assez explicites.

Après s'être réinstallés, on enfile les maillots et on plonge dans l'eau. Un peu plus froide qu'à Tallinn mais bien meilleure qu'Oslo. On nage et on profite de se rafraichir avant de retourner sur la plage. Pas de bronzette ici, on se rhabille pour retourner au camping prendre une douche avant de retourner dans le centre de Nida pour souper.

Après manger, nous nous baladons sur le quai avant de retourner voir le coucher de Soleil sur la plage, côté Baltique.

Nous finirons par prendre un verre au bar du camping avant d'aller dormir.


Nida : dunes, plage… Un petit coin de paradis

Le lendemain, réveil plus tard que la veille pour ranger la tente et se rendre à la station de bus, direction Kaliningrad. On y rencontre une famille venue de Suisse qui vont également tenter l'expérience de passer la frontière russe pour la première fois. On va bien voir. Gros bisous à vous !

En route vers l'épopée russe
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Voilà, rien qu'avec le titre, vous voyez déjà à quoi nous allons être confrontés durant cette étape !

Nous sommes dans le bus, le départ à 8h, nous sommes censés arriver à 10h. Un court trajet par rapport au reste du voyage. Premier arrêt : la frontière lituanienne, dernier bastion de l'union européenne. Le message est déjà clair, un douanier en uniforme demande à voir tous les passeports. Il les récupère pour les scanner à la douane. Pendant ce temps nous restons dans le bus. On se dit que ça n'a pas l'air de déconner en tout cas les passages à la frontière. 20minutes plus tard, nous voilà sortis d'affaire. Nous récupérons nos passeports et le car repart... pour 2min. Car c'est désormais la frontière russe qui nous attend pour entrer. Et là, ça s'annonce plus gros : tout le monde prend ses affaires et doit descendre du car. On nous place dans un sas d'attente et la porte est fermée à clé. Une seule voie : un couloir où nous devons présenter le passeport pour vérification également. Pas un mot échangé, pas une phrase en anglais. Tout est en russe. Le passeport est alors passé sous uv, feuilleté, inspecté, refeuilleté avant d'être tamponné ! Victoire, nous voilà passés. C'est désormais le tour des sacs de passer dans le scan. Rien qui n'attire l'attention des douaniers. Ouf, notre saucisson et nos bières de Finlande ne nous seront pas retirés !

Une heure plus tard, nous remontons à bord du car. Nous sommes en Russie. De l'autre coté, les routes sont plus étroites, l'isthme se veut moins touristique car aucune zone n'est aménagée pour que les voitures s'arrêtent. Il nous faudra 1h30 supplémentaire pour rejoindre Kaliningrad. Sur le chemin, des écriteaux illisibles et une image de Poutine à l'arrêt de bus. Ça s'annonce bien ! Ah oui, orange nous a prévenu, 6€/min en cas d'appel. On évitera de passer des coups de fils en Russie donc.

A la gare des bus, nous allons nous renseigner pour les trajets jusqu'à Elbag. La dame du guichet ne parlant que Russe, on écrit sur un ticket de caisse ce qu'on souhaite et nous indique les horaires. On choisit un bus pour le lendemain et nous avons nos tickets. Seconde étape, obtenir des roubles. Un distributeur nous permet de les obtenir à bon taux de change. La devise étant très faible, on se trouve riche avec 2000 rb. Dernière étape, rejoindre l'auberge. Le Soleil tape fort et nous avons nos sacs à dos. On part en quête d'une carte de la ville. Nous demandons à la gare où nous pouvons nous en procurer une. Coup de chance, une carte se dit "carte" également en russe. On nous indique le kiosque où nous récupérons une carte de Kaliningrad. On place l'auberge, on est partis pour près d'une heure de marche. Ça nous fera traverser la ville. On aura un avant goût de la maison des soviets, vieux building désaffecté reste de l'union soviétique ainsi que la cathédrale. On s'installe à l'auberge une fois arrivés et on programme le tour.

Découverte de Калининград

Nous repartons à l'est de la ville pour trouver un magasin et prendre du pain et du fromage pour dîner. On cassera la croûte de l'autre coté des lacs qu'on a pu longer à l'aller. Le temps est beaucoup trop beau, on atteint 33°C à 13h. On se cache sous les ombres des arbres pour avancer et on descend vers le sud en direction de la Pregolia, le cours d'eau séparant Kaliningrad. Là-bas, nous entrons dans le parc autour de la cathédrale. Située sur une île au milieu de la Pregolia, la cathédrale contraste très fort avec le reste de l'architecture russe faite essentiellement de gros buildings bétons. Nous cherchons à rentrer dans la cathédrale mais nous comprenons vite qu'elle n'est pas ouverte au public pour cause d'office. En ressortant, nous prenons une glace, difficile de se faire comprendre, et nous allons nous allonger dans le parc. Au bout de 40min de sieste pour moi (celui qui a besoin de dormir plus), sur l'îlot, nous retournons dans le quartier pêcheur pour boire un verre en terrasse. Tiens, les seules bières à la carte sont européennes : Leffe blonde pour Sergine et Hoegaarden pour moi. Ça fait du bien par ce temps. Nous programmons le reste de l'après-midi et nous remettons en marche après cet arrêt rafraichissant. Nous longeons les quais et avons vue sur le port. Des reconstitutions d'avions, bateaux, torpilles jonchent ça et là notre itinéraire. Nous repassons de plus près devant la maison des Soviets véritable quartier de Kaliningrad à lui seul car c'est un immense terrain vague autour du building.

Nous remontons désormais la partie ouest de la ville pour arriver dans le centre d'activités : galerie commerçante et restaurants. Nous choisissons bien sûr celui arborant un panneau "craft beer" et entrons. Bilan : les bières sont infâmes mais la vodka est bonne. La serveuse a pu formuler ses premières phrases d'anglais en situation réelle et était bien mignonne d'essayer. Elle nous conseille sur les plats, les desserts et les vodkas d'ailleurs. Suivant ces recommandations, je pris un Kiev cake, une part de gâteau au goût de pâte à crêpe. Plutôt réussi le mariage des deux ! Je conseille.

A la sortie, nous remontons dans la partie ouest en direction du nord et de l'auberge où nous prenons une douche avant de préparer la journée du lendemain pour notre départ vers la Pologne. Finalement, on y a bien gagné au change de s'arrêter à Nida, un jour c'était suffisant pour Kaliningrad.


Калининград

Le lendemain, réveil à 6h pour prendre le bus à 7h. Nous rangeons la fin des sacs et sortons de l'auberge. Nous allons prendre le bus pour refaire le trajet vers la gare. Dernière photo du McDonald russe, gag des restes de la guerre froide et montons dans le car. Après 40min de trajet, nous voici de retour à la frontière. Premier contrôle en russie où nous devons tous descendre du car cette fois sans les bagages pour un contrôle du visa. La même organisation se met en place : tous dans un sas pour passer un par un devant le poste de douane. Le visa est feuilleté, refeuilleté, retamponné. 40min et nous sommes à nouveau dans le car qui roule 2min avant d'atteindre la frontière pour l'union européenne, l'entrée en Pologne. Cette fois, on ressort en prenant les bagages avec nous. Le car est inspecté pendant que nous passons un à un à la douane déclarant ce que nous avons emporté et les visas également contrôlés. Certains se voient relever leurs empreintes digitales. De notre côté, elle a souri d'entendre que nous avions une bière dans notre sac en feuilletant notre visa belge. Pas de doute, un sourire, on est de retour en union européenne !

Au revoir Калининград
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Nous arrivons dans la capitale polonaise début d'après-midi avec plusieurs objectifs : réserver les trains de nuit pour le futur, obtenir des zloties (monnaie polonaise) et par après trouver l'auberge. Nous passons ±1h à la gare à attendre et faire les réservations (en anglais cette fois) peut être qu'on pourra enfin dormir dans des trains couchettes :D. Nous décidons de nous rendre à l'auberge à pied, nous en avons pour ±20min, cela nous permet d'avoir un premier aperçu de la ville : de grands bâtiments imposants relativement neufs (la 2eme guerre mondiale y est sans doute pour quelque chose). Une fois arrivés à l'auberge, en étant passé par l'info touriste, nous posons nos sacs et réfléchissons au programme des 2 jours dans Varsovie pendant que la pluie tombe et que la machine à lessiver tourne (il était temps, l'un de nous n'avait plus de sous-vêtement propre).

Premiers pas dans Varsovie

Nous décidons pour le programme du soir, de se balader le long de la Vistule (fleuve de la ville), en passant par la bibliothèque universitaire et de passer dans le quartier Praga (seul quartier qui n'a pas été détruit lors de la guerre). C'est sous une pluie que nous nous baladons. Lorsque la pluie fut trop intense, nous avons fait une pause cacao et smoothie ce qui nous a permis de reprendre notre marche sous un bel arc-en-ciel. Le temps passe et le compteur kilométrique aussi. Nous sommes dans le quartier de Praga où nous pensons trouver un restaurant, sans succès. Ça sera repas de type aïki + chips à l'auberge. Nous y sommes de retour vers 22h, où nous soupons avant de s'endormir et reposer les petits petons, demain sera une grande journée bien remplie !

Varsovie sous la pluie puis la nuit

On se lève pour faire tourner une seconde machine le temps qu'on déjeune et on constate avec joie que le réceptionniste a fait tourner notre seconde machine et l'a également suspendue ! Quel binamé bonhomme !

Après le déjeuner, on se prépare donc pour le free walking tour du matin. On retrouve un groupe sur la place du palais où nous démarrons la visite de la vieille ville. Nous sommes les premiers touristes wallons que le guide rencontre. Et les premières informations tombent déjà. Tout est faux dans la vieille ville. Il ne resta que 10% des bâtiments après la guerre suite à la révolution du ghetto de Varsovie et à l'insurrection de la ville.

Premier arrêt, le palais royal reconstruit selon ce qu'ils avaient comme information du royaume de Pologne. On y apprend que la place située devant n'est apparue qu'au moment de la première occupation russe. Le gouverneur ayant peur d'une révolte décida de raser les bâtiments faisant face. Comme ça, il ne pourrait pas être attaqué à partir des bâtiments. Simple, efficace...

Un second arrêt nous indique sur une façade les pièces d'époques : un encadrement de fenêtre et la voûte de la porte sont les seules pièces récupérées des débris. Les seules portant des impacts de balles. En face, une église dont la plaque devant est également très explicite : 1370 - 1956. Les deux dates de construction. Seule une représentation de la croix ayant survécue est remise dans l'église.

Nous passons devant une statue d'une sirène armée, protectrice de la ville selon une légende et soeurette de celle de Copenhague, elle n'a pas bien fait son boulot selon le guide.

La visite continue tantôt consacrée à la légende d'un homme faiseur de cloche qui sauva le monde de la destruction annoncée, tantôt montrant les restes de murs de la vieille ville ayant survécu grâce aux maisons construites par-dessus, détruites. Ironique.

On finit la visite en passant devant la maison de Marie Curie, polonaise avant de se marier à Pierre Curie en traversant la limite du ghetto de Varsovie et en s'arrêtant devant le monument commémorant l'insurrection. Durant les explications de la vie et des évènements tragiques du ghetto, le silence est complet, lourd de sens. Petite pensée aux Allemands du groupe qui ne devaient pas se sentir à l'aise.

A la fin du tour, nous finissons sur des notes plus joyeuses concernant les adresses à aller voir pour manger/boire un verre. Sans surprise : éviter la vieille ville, ça tombe bien, on comptait prendre le bus pour aller visiter le palais royal et le palais de Jana III.

Varsovie: free Walking tour

Nous arrivons dans le parc du palais royal, alors qu'une timide pluie pointe le bout de son nez. Nous cassons la croûte devant une statue de Chopin (très important pour les polonais, car il est né à Varsovie) en écoutant un saxophoniste. Nous continuons notre route dans ce grand parc jusqu'au palais, en croisant des écureuils peu peureux venus jusqu'à nos mains. Le palais royal d'un style classique consiste en un magnifique bâtiment situé sur un îlot accessible uniquement par deux petits ponts. Nous remontons le parc gentillement pour attendre le bus en direction du palais de Jana III.

Palais royal et son parc

Après un certain temps de bus où nous voyageons dans la banlieue de Varsovie, nous arrivons au palais de Jana III, aussi appelé "le Versaille de Pologne". Le palais consiste en fait en la résidence de vacances désirée par l'un des rois de Pologne et tombée ensuite dans les guerres de noblesse pour sa possession.

Sur place, une petite glace pour se rafraîchir et nous nous retrouvons à visiter le palais de l'intérieur. De somptueuses salles, parfois très kitch avec des représentations d'habits d'époque, d'objets de la vie quotidienne. Nous nous retrouvons tels des rois et reines. Il est vrai que cela ressemble à Versailles en plus petit. Nous sortons du palais et nous nous retrouvons dans les jardins constitués d'une orangeraie, un lac, un pavillon chinois, un vieux pont romain et pleins de statues de dieux grecs et romains. On peut dire que ça en jette !

Après le palais et les jardins, nous reprenons doucement la route vers le bus sous un ciel qui se couvre de plus en plus.

Palais de Jana III

Nous passons le trajet de bus sous la pluie. Ouf, heureusement que nous sommes à l'intérieur ! Nous repassons par l'auberge pour récupérer le linge qui séchait et attendons quelques minutes que la pluie se termine. Nous repartons vers la vieille ville car pendant le tour du matin, nous avions vu une petite brasserie qui nous plaisait. Nous profitons du chemin pour monter sur une tour et avoir une vue sur la vieille ville. Nous arrivons à la brasserie où nous commandons une bière chacun (les voilà Muriel, les premières de Pologne), le prix diminue par rapport aux autres pays visités et la qualité ne cesse d'augmenter ! Après ce moment rafraîchissant, nous nous dirigeons vers un restaurant recommandé lors de la visite du matin. Il ne se sont pas trompés, c'était très bon ! Un bouillon avec pain de viande pour l'un et soupe aux carottes pour l'autre. Pour le plat, du boeuf pour l'un et du poisson pour l'autre. Pour digérer tout ça, nous marchons jusqu'à un petit bar recommandé toujours par le guide de la visite (tous les conseils sont écrits sur une carte). On y trouve des bières polonaises mais aussi des bières belges. Nous prenons évidemment des bières de la région (3ème bière de la journée, on a rattrapé la journée sans de la veille). Nous rentrons gentillement vers l'auberge sous les lumières de la ville.

Visite de la "vieille" ville de Varsovie

Le lendemain matin, nous nous levons et partons avec nos sacs. Nous avons le train à 11h40. Nous profitons de la matinée pour aller voir les jardins situés sur le toit de la bibliothèque universitaire. Et pour monter en haut de la tour de l'Académie des sciences. Du haut du 30ème étage, nous avons une vue sur le grand Varsovie ! Et on aperçoit un peu la vieille ville qui parait toute petite en comparaison de la capitale.

11h30 nous voilà sur le quai à attendre le train. Il est bondé, nous passerons les 3h de trajet assis par terre sur la plateforme.

A bientôt pour la prochaine étape : Cracovie !

Bibliothèque universitaire, académie des sciences, vue sur le grand Varsovie.
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Nous arrivons à Cracovie, toujours plus au Sud, toujours plus chaud. Nous descendons du train et respirons l'air (un peu) plus frais de la gare située à l'ombre. Nous nous installons sur un banc derrière la gare pour casser la croûte. A la fin du repas, nous laisserons la fin du pain à une dame qui demandait de l'argent pour manger. Elle ne semblait pas enchantée d'avoir ce qui aurait pu être notre futur repas...

Nous nous dirigeons vers le centre avec l'office du tourisme et l'hôtel où nous allons loger.

Il y a un free walking tour deux heures plus tard dans le quartier juif de Kazimierz et nous organisons pour y aller après avoir déposé les sacs à l'hôtel.

Le quartier est situé de l'autre côté de la ville. Nous y arriverons donc à temps puisqu'on était partis plus tôt. On ne sera décidément jamais en avance ! Là-bas le rendez-vous se trouve devant la synagogue du quartier. La synagogue car un quartier n'en comporte nécessairement qu'une seule. Le truc ? Les autres sont privées mais tout le monde peut y entrer. Malin !

Dans ce quartier, on y découvre des restaurants juifs ouverts le samedi qui servent du porc. On y découvre qu'on ne peut prendre l'ascenseur un jour de shabbat. Et le guide essaie tant bien que mal, comme il nous l'a promis de parler de tout ce qui a eu trait au quartier juif en-dehors de la seconde guerre. Ayant prévu d'aller visiter le site des camps d'Auschwitz deux jours plus tard, on ne dit pas non. Pari réussi, seul un mémorial érigé dans le quartier fera parti du tour. On termine dans le quartier animé de Cracovie situé dans le quartier juif où nous prenons l'une des tendances culinaires locales : le zapiekanka. Une demi-baguette sur laquelle on dispose les garnitures désirées avec beaucoup de fromage à l'instar d'une pizza puis qui est passée au four. Je fais la délicate erreur de répondre à la question : "which sauce ?" par "something a bit spicy please". Ce sera du pili-pili sur mon zapiekanka 4 fromages. Je n'ai pas pu goûter le fromage... Sergine s'en sera mieux sortie avec juste des cornichons à la place de ses concombres.

Nous restons dans le quartier animé et allons boire un verre. Histoire de goûter la bière dès le premier jour. On programme la journée du lendemain, nous avons entendu parler d'une mine de sel qui vaut le détour dans le coin. On termine la soirée dans le bar avant de retraverser la ville en direction de l'hôtel. Bonne nuit !

Le quartier juif de Kazimierz

Le lendemain, on se lève tranquillement et nous préparons pour le free walking tour de la vieille ville. Au programme cette fois-ci contrairement à Varsovie, des bâtiments de plus de 100 ans !

Le rendez-vous est à 5min de l'hôtel nous sommes donc en avance (no way ! Dirons les mauvaises langues.). Première info qui tombe : les bastions servaient à défendre la ville. Jusque-là on est pas trop perdu. Information suivante : "les murs de la ville seront préservés lorsque la ville s'étend pour préserver les cracoviennes du vent soufflant dans la grand rue jusqu'à la grand place qui pourrait soulever leurs jupons." Ah là par contre, c'est la première fois qu'on l'entend celle-là !

On avance de place en place. Le guide nous montre les fautes architecturales entre les étages de deux tours qui se veulent jumelles, la cour intérieure de l'université où une horloge mécanique met en action des marionnettes afin d'illustrer la construction de l'université. Le début du spectacle étant le gaudeamus, nous avons un grand sourire en reconnaissant les premières notes.

Nous finirons par voir le château en remontant la voie royale. Au château, une très nette différence se voit au niveau de la fresque ornementale. Des suites d'expériences scientifiques d'un roi un peu trop curieux, une partie du bâtiment a en effet brûlé. Le palais étant hors d'usage, la famille royale s'installa alors à Varsovie qui devint la capitale de Pologne. Cracovie garde donc un souvenir amer de ce roi et de cette histoire qui leur ôta le statut de capitale. On sent la rivalité entre les deux villes, encore plus quand on nous apprend à dire en Polonais "Je n'aime pas Varsovie".

A la fin du tour, nous traversons la vieille ville en direction de la gare. L'objectif de l'après-midi est de visiter les mines de sel, accessible en train. Sur le chemin de la gare, on s'arrête pour manger et essayer des plats typiques polonais : grosse soupe avec des saucisses et choucroute avant une galette de pommes de terre et carbonnades pour l'un et bouillon de poulet-nouilles et raviolis farcis aux champignons pour l'autre.

Cracovie : free Walking tour

Une fois repus, nous prenons le train en direction de Wieliczka pour les mines de sel. Arrivés là-bas, les heures de la visite en français ne se mettant pas bien, nous prenons notre billet pour la visite en anglais. Première étape : descendre près de 350 marches pour atteindre le premier sous-sol. Ça refroidit, certaines sortent les pulls et la guide annonce déjà la couleur : "vous pouvez goûter les murs si vous le souhaitez mais pas les statues !". Et comme première sculpture, ça fait fort. Ni plus ni moins que Nicolas Copernic, le polonais ayant remis sur la table le modèle héliocentrique. Léger sourire lorsque la guide nous demande si on connait le personnage.

Nous continuons et ce ne sont plus des sculptures que les mineurs laissent derrière eux mais des immenses salles taillées. Souvent des chapelles ou des salles pour contenir les treuils permettant de remonter les blocs de sel d'étage si le minage amène à une couche plus profonde. Un passage dans une église sous-terraine faite entièrement de sel, ça vaut le détour !

On finira par remonter après plus d'une heure de visite en ascenseur (plus pratique que les escaliers).

Mine de sel de Wieliczka

Nous reprenons le train avec en-tête d'assister deux heures plus tard à un free walking tour de nuit sur les histoires de fantômes/vampires/meurtres de Cracovie. On s'arrêtera pour cela non pas à la gare centrale mais de l'autre coté de Cracovie pour remonter la ville en prenant à manger. Au menu : zapiekanka de la veille sans sauce pili-pili cette fois !

On traverse ainsi la ville sous une petite pluie, avec nos demi sandwichs et arrivons au point de rendez-vous. Alternatif, sur des histoires d'horreur, le tour reste néanmoins historique. Nous allons devant LA maison où un immortel vivait (après avoir reçu 3 balles), devant l'église où un prêtre fût tué et dont selon la légende, il revient toujours hanter l'église. Une scène est également mise en place pour expliquer les mises à mort qui soit étaient des pendaisons soit des décapitations. Mention spéciale pour l'histoire du vampire de la ville qui naît d'un tueur en série relèchant son couteau après ses actes sanglants. Comme quoi, toujours un fond de vérité dans les légendes !

Nous finirons par nous asseoir en terrasse pour aller boire un verre avant de retourner à l'hôtel en prévision de la journée du lendemain dans les camps de concentration. Mais ça, c'est une autre histoire !


Cracovie by night
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Dégoter une visite des camps en pleine période de vacances la veille était plus stressant que difficile. Sur les conseils de la responsable de l'auberge on a pu trouver une visite avec deux places de libres en français pour la matinée des deux camps : Auschwitz 1 et Birkenau. Le jour-J, on prépare nos sacs, on les dépose dans la réception et nous partons au lieu de rendez-vous du car au coin de la rue.

Nous en avons à partir de Cravovie pour 1h30 de trajet où nous continuons tous deux notre nuit. Une fois arrivés, nous rencontrons la guide qui nous suivra pour les deux camps. Nous enfilons les casques et récepteurs radios pour pouvoir suivre la visite ensemble. Le camp est assez grand et rien que dans l'entrée l'inscription "arbeit macht frei" (le travail vous rendra libre) est lourde de sens. On passe dans divers baraquements entreposants tantôt des photos, tantôt reconstituant les conditions de (sur)vie des détenus, tantôt des tas de vêtements, chaussures, cheveux ayant appartenus aux détenus. On apprend qu'à la base Auschwitz servait de camp pour les personnes influentes/malines des pays occupés pour éliminer les révoltes et que ce n'est qu'en 1942 que les Allemands lancèrent la "solution finale" en ouvrant les chambres à gaz. Avant cela, les décès apparus dans les camps étaient des mises à mort pour insurrection/crime commis/exemples ou bien des décès dus aux maladies, à la famine, aux conditions de travail. Birkenau, ouvert fin 1941, était dédié à l'extermination. Les rails de trains entrants jusque dans le camp, trois voies et les quais constituent la première des zones où les juifs déportés arrivent. Séparés entre hommes et femmes, les affaires restent sur le quai tandis qu'ils sont amenés jusqu'aux chambres directement. Le terme de "camp d'extermination" prend alors tout son sens, ici, il n'est plus question de tirer sur la corde jusqu'à ce qu'elle se casse. Il est question de directement mettre un terme à la vie des arrivants.

Ce n'est qu'en janvier 1945 que l'armée rouge libéra les camps désertés par les nazis qui dynamitèrent les chambres et brûlèrent les preuves de l'extermination de masse.

Auschwitz 1 et Birkenau

Nous finissons les visites des deux camps avant de visiter la ville adjacente polonaise qui donna le nom au camp : Oswiecim.

On va s'installer sur la grand place pour faire le tri dans les informations reçues, les digérer et manger un bout. On organise l'après-midi également entre la visite de la ville, l'idée de se faire couper les cheveux et le retour à Cracovie où l'on reprend le train à 22h pour Budapest.

Après le repas, on fait donc le tour de la ville, assez petite. L'église réalise une office, on ne regarda donc pas plus loin que l'entrée. Durant le tour de la ville, on repère un coiffeur qui pourra me dégager la tête et me délivrer, partiellement, de la chaleur des pays du sud. Si tôt finis, nous reparcourons la ville en direction de la gare pour prendre le train pour Cracovie.

Oswiecim

Une fois revenus dans la seconde ville de Pologne, nous soupons dans le quartier nommé le ghetto juif avant de récupérer nos sacs à l'hôtel et de prendre le train pour Budapest. Sur le quai, nous échangeons avec une famille qui a passé ses vacances ici et qui retourne à Budapest. On y apprend nos premiers mots en hongrois, langue tellement différente du reste de l'Europe. Le train arrive et nous quittons la famille pour nous installer dans nos couchettes. Notre premier train de nuit du voyage sur des lits, le trajet se déroulera merveilleusement bien ! Je recommande vivement les trains de nuit avec des couchettes ! Bisous à tous !

Cracovie : ghetto juif et dernière visite de nuit
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Nous arrivons vers 8h35 après une bonne nuit dans le train. Nous commençons par déjeuner à côté de la gare sous un soleil cuisant (déjà à cette heure là !). Première étape faite, deuxième poser les sacs à la consigne car nous avons réservé l'auberge à 13h. Nous la trouvons mais n'avons pas de forint, il nous en faut donc mais les taux de change des machines de la gare ne nous vont pas. Nous nous éloignons un peu pour en trouver des corrects et repartons avec 15 000 forints, nous sommes riches ! Les sacs sont dans les consignes, nous pouvons partir visiter et chercher l'info du tourisme.

Arrivée à Budapest

Nous en profitons pour passer dans le grand parc heroes et observer le château Vajdahunyad. A l'info, nous apprenons que le free walking tour démarre d'ici 20min. C'est jouable à condition de prendre le métro (nous l'apprendrons plus tard, cette ligne fût la première d'Europe continentale).

Budapest : Château Vajdahunyad, place et métro

Nous sommes pile à l'heure pour le free walking tour de Pest. Comme vous le savez peut-être, le Danube sépare la ville de Buda de celle de Pest. Ce tour sera constitué de beaucoup de marche (Pest est grand) et peu d'explications historiques comme on aime recevoir. Nous visitons l'opéra, bâtiment en rénovation dont l'intérieur vaut le détour. Nous passons par la basilique de Saint István, allons faire une pause dans un marché couvert où nous recevons les infos sur la nourriture et boissons. L'un d'entre nous en profite pour se prendre quelques tranches de salami... Après la visite du marché, nous allons voir le parlement. Immense bâtiment que Freddy Mercury a voulu racheter tellement il était beau. Mais les hongrois en sont fiers et ont décidé de le garder. Nous passons le long du Danube à un endroit où il y a des sculptures de chaussures, mémorial pour les juifs pendant la guerre. Nous terminons la visite sous un pont très apprécié des hongrois et visiteurs.

Visite de Pest : Basilique de Saint István, marché couvert, parlement,...

Après le tour, nous nous rendons à l'auberge après avoir acheter une carte de 48h nous donnant accès à tous les transports, musées, bains,...

Nous reprenons nos sacs à la gare et nous arrivons à l'auberge, gros soucis celle-ci est complète. Le site de réservation ne le disait pas et le réceptionniste se retrouve surchargé. En cause : un grand prix de formule 1 qui se passe ce week-end là et un festival de musique qui commence lundi. Nous avons vraiment choisi les bonnes dates de visite. Nous croisons un couple à l'auberge qui cherche un logement depuis plus d'1h et il ne reste que les hôtels hors budget pour nous. Nous retrouvons vite notre réflexe de chercher un camping et nous en trouvons rapidement un qui à de la place, il est un peu décentré mais facilement accessible en métro et en bus. Encore bien qu'on a la carte transport.

Nous arrivons au camping en mangeant une part de pizza durant le voyage prise à la gare, nous nous y installons et en profitons pour prendre une petite douche avant de repartir pour visiter.

Retour à la gare prendre les sacs et changement de plan pour le logement

Au programme de ce qui reste de l'après-midi, visiter le côté de Buda. On commence par un parc puis montons (avec une pause glace pour se rafraichir) vers le château royal de Buda d'où nous pouvons observer une magnifique vue sur Pest. Nous passons par l'église de Buda et ses magnifiques remparts. Puis redescendons vers le pont des lions et la pierre du Km 0.

Buda : château royal, remparts

Nous traversons le pont des lions (il a un autre nom, mais on va l'appeler ainsi pour plus de facilité). Et cherchons un endroit pour souper tout en se baladant dans la ville et le long des quais. Nous trouvons un restaurant où nous avons mangé des plats typiques hongrois et goûté les bières (un peu déçus, elles étaient meilleures en Pologne), au menu : goulash (soupe avec viande et légumes), saucisses potatoes pour l'un et poulet au curry avec des pâtes pour l'autre. Nous terminerons le repas par un dessert à la pomme et des palinka (on a goûté mais pas trop aimé). Après ce repas délicieux, nous rentrons gentillement au camping pour y faire une lessive et s'endormir pour recharger nos batteries. Bonne nuit.

Un bon repas pour terminer la journée

Le lendemain, Budapest étant une très grande ville, nous organisons la journée méthodiquement selon les points d'intérêts. Après un petit-déjeuner au camping, nous prenons les transports pour rejoindre le grand cimetière de la ville où reposent indistinctement juifs, soldats soviétiques, hongrois de tous horizons. Non loin de là se trouve un parc d'une personnalité chère aux yeux des pays proches de la pologne : le parc Jean-Paul II où se trouve le théâtre de la ville.

Cimetière et parc Jean-Paul II

Nous reprenons ensuite le métro pour deux arrêts histoire de visiter le musée national pour lequel il est fait mention d'une belle exposition retraçant l'histoire du pays. Ça tombe bien, c'est ce qui nous intéresse. C'est donc sous un soleil de plomb qu'on entre dans un bâtiment de style classique pour visiter le musée. A l'intérieur, nous voyageons au cours du temps de l'époque romaine à la chute du régime soviétique en passant par les invasions turques et l'empire napoléonien. Pour un territoire comme la Hongrie flanquée au milieu de tout, le pays a été disputé à de nombreuses reprises par tous les côtés. Pas étonnant que la langue ait évolué de manière très distincte du finnois dont elle est censée être cousine.

Musée national

Nous ressortons de là pour reprendre le métro et passer sous le Danube : direction la citadelle ! Mais avant de gravir la centaine de mètres qui nous sépare du haut de la colline surplombant la ville, à la sortie du métro, nous nous installons en terrasse pour dîner et boire un verre. Une fois repus, nous attaquons ainsi l'après-midi en rejoignant la citadelle de laquelle nous avons une superbe vue sur Budapest.

Citadelle et vue sur Budapest

L'objectif suivant est de rejoindre la tour de Buda dans le quartier du château. Pour cela, nous descendons de l'autre côté de la citadelle et longeons les quais en tram. Arrivés au pied du château situé en hauteur, nous allons pour prendre le funiculaire. Ce dernier n'est hélas pas compris dans la budapest card mais dans la Budapest card +. On se contentera donc de prendre le bus qui amène au même endroit. Nous longeons cette fois les remparts dans ce qui est la vieille ville de Buda et repassons devant l'église vue la veille. La tour de Buda se situe de l'autre côté par rapport au château. Mais de là-haut, nous avons une vue encore plus imprenable sur les alentours de la ville. Le ciel étant dégagé, on en profite vraiment.

Tour de Buda

Nous redescendons ensuite de la tour et de la vieille ville pour rejoindre l'île Margaret avec un point d'eau. Compris de tous deux comme étant une zone de baignade dans le Danube, il se fait que c'est en réalité un complexe sportif où se déroule des championnats du monde de natation. Sergine est contente. Nous continuons jusqu'au suivant où se trouve la piscine communale : un complexe aquatique de détente composé entre autres de piscines thermales à 36°C, d'une piscine à vague, de plusieurs coins massages et de TOBOGGAAAAAAAANS !!!! Pierre est content. On y restera jusqu'à la fermeture où l'eau chaude thermale nous remettra les muscles d'aplomb pour la suite du voyage. Faut dire qu'on ne les ménage pas nos mollets !

Ile Margaret et piscines thermales

Pour repartir, nous reprenons les transports afin de rallier un endroit recommandé par Marcelline. Une zone où l'entrée se fait sur présentation de la carte d'identité. A l'allure clandestine et décalée, l'ambiance se veut non-conforme. Et cela contraste très fort avec les autres châteaux, parlements et citadelle que nous avons vus dans la ville. Tant mieux !

On y mangera un burger et on retentera les bières hongroises aux différents bars de l'endroit. Le monde afflue pour danser et nous décidons de partir à ce moment là pour une autre ambiance recommandée par Marcelline : le ruin bar. Celui-ci sera, on pense, fermé car aucune enseigne n'en fait état et aucune personne ne fait la file au numéro 1b qui ressemble plutôt à une résidence. Nous reprenons alors la direction du camping pour passer la nuit.

Souper et soirée dans les bars de Budapest

Le lendemain, on range la tente, on refait nos sacs et quittons le camping. Lors de la remise des clés, la réception nous offre une bouteille de vin pour, je cite : "car les personnes sur TripAdvisor peuvent être très critiques.". Bouteille de vin ou non, l'avis sera le même de toute façon : super camping !

On déjeune dans le restaurant universitaire à côté puis nous reprenons les transports pour profiter encore une fois des bains avant la journée transport jusque Belgrade. Le temps d'arriver là-bas et de se préparer, on a eu des ennuis de casiers/cabines, il ne nous restait plus que 30min dans l'eau. De quoi profiter des courants et des zones de jets mais surtout pour se rafraîchir dans l'eau thermale réputée la meilleure de Budapest.

Merci le camping ! Détente aux thermes avant de reprendre la route.

A la sortie, nous n'avons que 40min pour rejoindre la gare et nous voyons le tram nous filer sous le nez. Nous attendons le suivant 7min plus tard pour faire correspondance avec le métro que nous avons directement. Hélas, à l'une des stations intermédiaires, une annonce en hongrois fait descendre tout le monde du métro. Nous apprenons que celui-ci est "kaput". Forcés d'attendre le suivant nous avons de plus en plus peur pour le train. Mais à la force des jambes nous propulsant au sommet des escalators, nous traversons la gare une fois descendu du métro et montons dans le train pour Novi Sad. La ligne directe étant en travaux, nous avons deux changements à faire et des contrôles aux frontières pour rejoindre la capitale Serbe. Bises !

Stress avant d'avoir le train, direction la Serbie.
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Nous démarrons en train de Budapest en direction de Novi Sad. Arrêt à la gare frontière pour changer de train. La ligne étant déviée nous passons dans un matériel diesel serbe. Vingt minutes d'attente et le train démarre pour s'arrêter 100m plus loin à la frontière hongroise. Contrôle des cartes d'identité/passeports. Le garde frontière n'arrivant pas à lire nos cartes d'identité, nous lui tendons nos passeports qui passe plus facilement dans le lecteur.

Après 20min, le train redémarre enfin, nous sommes en route pour la Serbie ! Enfin, pour la frontière serbe car 100m plus loin, le train s'arrête et ce sont désormais les gardes frontières serbes qui prennent un à un tous les passeports. Nous devrons à nouveau attendre une vingtaine de minutes avant de pouvoir repartir, enfin sur le territoire Serbe ! Première surprise, les messages automatiques d'entrée et sortie de pays nous informent que nous quittons l'Union européenne. Seconde surprise, la minute d'appel est facturée 7€. Désolés si on ne passe pas de coup de fil !

Après 2h de train, nous arrivons à 19h20 à Novi Sad. Nous n'avons rien dîné d'autres qu'une banane chacun et la moitié d'un œuf cuit dur pris au restaurant du petit-déjeuner. Mais on ravale notre estomac et on se dirige vers la station de bus car aucun train ne démarre pour Belgrade en raison des travaux. Nous avons nos places dans le prochain départ à 20h. Il nous reste 20min pour trouver quelque chose à manger, le manger et revenir au bus avant qu'il ne démarre. Rien à la station de bus qu'on ne puisse payer par carte. Avec aucun dinar serbe sur nous, nous sommes obligés de prendre à contre cœur des menus chez mac Donald... Fast-food, ça n'a jamais si bien porté son nom. Nous sommes là à temps et montons dans le bus pour Belgrade.

Voyage vers Belgrade: frontière, Novi Sad

Nous arrivons à 22h à côté d'une gare en ruine. Rassurant pour le départ deux jours plus tard pour Zagreb. A la sortie, nous demandons à un taxi des informations sur notre position dans la ville. Sans connexion internet (les tarifs roaming étant exhorbitants), il nous indique le chemin. Nous en avons pour 20min de trajet à pied durant lequel nous avons rencontré un accident de bus. Sans encombre, nous continuons le chemin pour l'hôtel : Bed'n'beer. Accueil très charmant, nous trouvons une chambre air conditionné, trois lits, télévision,... tout ce qu'on veut !

On dépose les sacs et décidons de profiter un peu de la soirée à Belgrade en ressortant boire un verre dans la rue à coté de l'auberge. Les bières sont les bienvenues mais ne sont pas les meilleures du voyage. On verra les jours suivants ce que ça dit. Bisous !

Arrivée à Belgrade 

Le lendemain, nous nous levons de bonne heure pour rejoindre le free walking tour portant sur l'histoire et l'héritage de Belgrade. Le départ a lieu place de la république en complète rénovation. Le rendez-vous là n'y est pas anodin. Bien qu'à la limite de ce qu'on pourrait appeler le centre de Belgrade, c'est le point de rencontre de tous les rendez-vous. La place accueille la statue du premier ministre qui libéra le pays des Ottomans, l'homme pointant du doigt la direction à surveiller et de l'autre main, tenant une épée prêt à protéger le pays. L'homme est également apprécié des Serbes pour avoir érigé sur cette même place le théâtre national bâti avec les pierres de la porte de la ville donnant vers la Turquie. Porte devant laquelle de nombreux Serbes ont été mis à mort par les Ottomans. Tout un symbole !

L'arrêt suivant est l'hôtel Moscou, le plus important de la ville car il accueille toutes les personnalités politiques en déplacement. Mais également important endroit car Belgrade possèdant de nombreuses rivières désormais souterraines rejoignant le Danube, possédait à cet endroit une séparation de la rivière sur les deux versants qui sont encore représentées par les avenues présentes en surface. Nous avançons et découvrons par la suite des bâtiments détruits par le bombardement de 1999, bâtiments devenus maintenant des monuments, vestiges des guerres d'indépendance yougoslaves.

Nous passons devant le palais royal et le parlement se faisant face ainsi que devant le musée Nikola Tesla. (Non, ce n'est pas celui qui fait les voitures...). La file étant énorme à cause de la fermeture du lundi, nous passons notre tour aujourd'hui. Nous terminons finalement en arrivant dans le temple de Belgrade, apparemment plus grand temple d'Europe. Assimilé par notre guide à la Sagrada Familia puisque la construction débutée fin des années 1800 continue toujours aujourd'hui. Les guerres et le régime soviétique ayant freiné l'avancée du projet. La crypte est toutefois entièrement terminée et elle est, d'un avis unanime (tout le monde s'est exclamé par un "Waaaaw" en arrivant), magnifique.

Belgrade, free Walking tour : Hôtel Moscou, Parlement, Palais royal, temple

Le tour fini, nous sommes de l'autre côté de la ville et notre petit programme semble serré. Une heure pour retraverser, passer au magasin prendre le dîner et le déjeuner, retourner à l'auberge le déposer, dîner et retourner à la place de la république pour le second tour à propos du centre-ville cette fois.

Sur le chemin de l'auberge on croise un delhaize, ok, on a tout. On continue de marcher, ok, on est à l'auberge, on dîne, ok, il nous reste trois minutes pour retourner place république. On s'active pour marcher dans l'autre sens et on y est, prêts à démarrer la seconde visite.

Le groupe est peu nombreux. Nous sommes cinq au total. Si bien qu'au troisième arrêt, nous avons tous pu discuté avec chacun. Le guide aide d'ailleurs bien car il met à l'aise tout le monde. Le début réaborde la place de la république avant de détailler l'autre côté de la ville. Nous passons ainsi à côté de notre auberge car la rue est la représentante du quartier bohème. Mais en Serbie, bohème a une signification différente : un bohème est une personne qui boit mais qui réussit sa vie et ses études (Nous sommes des bohèmes 😉 ). La rue comporte d'ailleurs une statue d'un bohème légendaire qui selon l'histoire aurait souhaité arrêter de boire pour ne pas sombrer dans l'alcoolisme et ayant pu y arriver pendant une journée, il décida de fêter ça avec ses amis au coin du bar, évidemment. Comme quoi chaque ville a sans doute son Tchantchès

A la moitié du tour, le guide nous propose de s'installer dans un bar et de boire un verre. L'offre est simple, pour n'importe quelle verre pris, une Rajike (prononcé Raïka) est offerte. Autant dire que cela donne d'autant plus l'occasion d'échanger avec tout un chacun.

Nous continuons le tour en passant par la forteresse de la ville construite 2000 ans plus tôt par les romains de laquelle nous avons une superbe vue sur le confluent entre la Sava et le Danube. Et nous finissons par une église située en contrebas où seraient enterrées deux anciens rois de Serbie.

Belgrade free Walking tour : quartier bohème, forteresse de la ville

A la fin du tour, nous demandons quelques informations sur une location de vélo et sur comment rejoindre la gare pour réserver nos tickets du lendemain (et si elle fonctionne toujours) et échangeons encore avec une des personnes du groupe. Un anglais voyageant seul ici dans les Balkans, on lui propose de venir avec nous le lendemain à vélo. Le programme est clair, longer la côte pour visiter le quartier de Zemun, plus traditionnel et la plage de la "great war island" : une île au milieu du Danube qui fait désormais office de réserve naturelle mais qui doit son nom à la première guerre mondiale durant laquelle elle était le dernier bastion des Serbes retranchés par l'armée austro-hongroise. L'anglais est séduit et nous fixons le rendez-vous au lendemain.

Après le tour, Sergine et moi allons boire un verre pour se poser, nous qui courrons partout, avant de se rendre à la gare en bus pour réserver les tickets pour Zagreb.

Nous revenons dans le quartier bohème en bus pour manger après une balade de soirée dans la ville. Voyant des cigarettes allumées à l'extérieur, nous décidons de nous installer à l'intérieur et une fois installés à une charmante petite table, nous constatons que les deux tables alentours fumaient également à l'intérieur. Nous expliquons donc au serveur que nous nous installons finalement à l'extérieur quand même. En terrasse ce n'est pas un mais deux orchestres de rue qui jouent pour nos oreilles. A cheval entre les deux, les musiques se confondent de manière assez étrange mais l'ambiance festive est vraiment agréable. Nous finissons nos assiettes et nous dirigeons ensuite vers notre chambre au coin de la rue.


Soirée à Belgrade : apéro, balade, resto.

Le lendemain, on se lève pour ranger nos affaires et libérer la chambre ainsi que pour rejoindre le magasin de location de vélo où nous retrouvons notre compagnon de la veille à 10h. 10h30, tout le monde sur les vélos, nous démarrons pour rejoindre la côte du Danube. Rouler ici est tellement agréable, nous profitons du Soleil et prenons pleins de photos des paysages que nous offre la capitale Serbe. Arrivés non loin de la plage, plus que le ponton improvisé par des blocs de l'armée serbe à traverser, nous nous demandons comment organiser la baignade. Vous savez, ce dilemme compliqué entre manger/nager ou nager/manger. On décide de profiter de notre élan pour aller se rafraîchir directement dans l'eau.

On s'installe et faisons les premiers pas : elle est super bonne. La zone de nage n'est pas très étendue mais nous en profitons à fond. Exploration du fond de l'eau avec les lunettes, tentative de remonter le courant, courses, tout y passe.

Balade et baignade le long du Danube

Lorsque nous rejoignons la rive, nous décidons du planning pour la suite, Zahid ayant le bus pour Dubrovnik à 17h et nous le train à 21h, nous nous séparons en prenant des photos ensemble de ce moment. Sergine et moi continuons la visite en vélo du quartier de Zemun et nous installons pour manger le long de la rive. Au menu : restaurant poisson, spécialité du coin apparemment. Une fois repus, nous reprenons les vélos pour visiter le fort de Zemun. Mais arrivés en haut, le Soleil étant torride, nous décidons de nous réarrêter pour boire un verre au sommet. Limonade et jus de fruit, dire comme il fait chaud ! Bien que le plaisir était bien présent, je ne recommande pas de faire du vélo par 37°C.

Le soleil un peu calmé, nous reprenons le chemin du retour vers 17h pour rendre les vélos.

Quartier de Zemun et retour sur Belgrade centre

Nous passons une dernière fois dans le centre ville pour manger avant de récupérer les sacs et partir en direction de la gare.

Nous arrivons 30min en avance pour notre train, fait notable, et pouvons nous installer tranquillement dans nos sièges. Prochaine étape : demain matin 4h à Zagreb ! A bientôt !

Au revoir Belgrade, en route pour la Croatie. 
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4h30 nous voici arrivés à la gare de Zagreb. Nous tombons dans une ville spacieuse et déserte (normal pour cette heure). Nous marchons 20min tout en découvrant la ville plongée dans la nuit (on serait en Norvège ça ne serait pas le cas) pour arriver à l'auberge. Heureusement que la réception est ouverte H24 et qu'ils ont bien reçu notre mail pour les prévenir de notre arrivée tardive/matinale. Nous tombons endormi une fois dans le lit. Une bonne petite nuit nous attend.

Nuit blanche dans le train

Nous nous levons vers 10h encore un peu fatigués mais il fait trop chaud que pour continuer à dormir (malgré le ventilateur). Nous prenons une douche, déjeunons et nous revoilà dans la ville où nous étions arrivés il y a moins de 6h. Au programme (on sait qu'on est trop tard pour le free walking tour): info touristique chapeau et robe pour Sergine et t-shirt et marcel pour Pierre, passer à la poste chercher des timbres et aller à la gare pour les réservations futures. Nos objectifs sont atteints, seul soucis on ne pouvait pas réserver le train de Ljubliana à Vienne, on le fera quand on sera à Ljubliana du coup. Petite pause pour se réhydrater et goûter les bières Croates. On visite en plus la vieille ville dont sa cathédrale. Nous dînons dans un petit resto de délicieuses pâtes, flanons encore un peu avant d'aller faire une sieste avant le free walking tour de 17h. Nous sentons bien que la nuit n'a pas été suffisante.

Découverte de Zagreb

17h, la sieste a fait du bien et nous arrivons au free walking tour. Le groupe est assez grand mais Lucas, le guide, n'a pas de problème pour se faire entendre et parler clairement. Du voyage, c'est lui qui tient le mieux la visite !

Nous démarrons avec des informations concernant la Croatie et Zagreb : 20% des croates dans la capitale, ça fait une bonne partie quand même. On apprend également que la ville vient de la réunification de deux plus petites qui se faisaient face de part et d'autre d'un cours d'eau. Aujourd'hui, le cours d'eau a été dévié et les deux villes qui n'étaient pas très amicales sont désormais réunies.

La distinction est pourtant encore aujourd'hui visible : le lit de la rivière asséchée accueille désormais la rue animée du soir : bars/restaurants, sur la colline ; la ville en hauteur correspond à une zone plus rurale et résidentielle tandis que la ville de l'autre côté possède toute la sphère religieuse : cathédrale, églises, maisons du clergé. De nombreux bâtiments appartiennent d'ailleurs toujours à l'église qui les loue à des commerces.

Durant le tour, nous remontons donc la colline pour observer la dernière porte encore visible de ce centre historique. La porte possède d'ailleurs le tableau de la vierge Marie dans son passage. Ce tableau est très précieux car il est le seul à ne pas avoir brûlé lors des incendies : un miracle donc.

Une fois la porte passée, nous pouvons observer la plus vieille pharmacie d'Europe qui est toujours en activité. Un peu plus loin, c'est le parlement et l'hôtel de ville qu'on aperçoit avant d'arriver dans le quartier du bord de ville au sommet de la colline où s'étend une place avec vue sur Zagreb et où tous les soirs s'installent un cinéma nocturne. Des escaliers permettent de rejoindre soit la promenade des amoureux soit la place du départ. Nous les empruntons pour revenir non loin du point de départ pour traverser le "pont sanglant" qui mène à la rue qui remplace l'ancien lit de la rivière avant de remonter dans l'autre coin de ville plus religieux. L'arrêt est forcé à la cathédrale où nous observons également les murs de la ville et deux tours encore présentes avant de revenir rejoindre le point de départ.

Lors du tour, un petit monsieur français s'est approché du guide, le routard à la main pour demander et je cite : "vous ne pouvez pas parler français car je ne comprends rien.". Très gênant pour deux autres français du groupe, nous discuterons avec eux à la fin du tour pour nous retrouver le lendemain et passer une après-midi ensemble.

Zagreb, free Walking tour: porte et tableau de la Vierge, église, parlement, cathédrale,...

Le tour terminé, nous nous dirigeons vers les tunnels de la ville construits lors des bombardements et pouvant être empruntés. En chemin, on tombe sur le plus petit funiculaire du monde et l'hôtel où logent les deux français rencontrés 40 min auparavant. Nous remontons ensuite sur la promenade des amoureux où nous observons les différentes aubettes qui s'installent. Un théâtre de marionnette se déroule. L'intonation et les apparences des marionnettes ne laissent pas de doute quant à ce qui s'y déroule, nous ne comprenons néanmoins pas un seul dialogue des poupées en croate. Pourtant, à entendre les enfants, ça à l'air amusant !

Zagreb: funiculaire, tunnel et la promenade des amoureux

Les paysages sont très beaux en haut de la colline et nous profitons de l'ambiance avant de redescendre en direction de l'entre deux villes (appelons la rue du lit de la rivière ainsi) pour retrouver une adresse conseillée où nous dégustons un plat local : le Strukli. Au nom bizarre, ce plat est une pâte rallongée au fromage blanc dans laquelle on peut ajouter ce que l'on souhaite : mûres en dessert, poivrons ou fromage salé en plat. Le plus souvent gratiné mais peut également être mangé juste cuit. Une belle découverte !

Souper: découverte des Strukli

Une fois rassasiés, nous passons encore par le quartier religieux pour observer cathédrales et églises de nuit avant de rejoindre notre auberge en passant par un parc.

Visite nocturne du quartier religieux

Le lendemain, le jour des 25 ans, nous profitons de la matinée pour souffler un peu avant de partir voir l'extérieur de Zagreb. Le cimetière est décrit comme très beau et pas loin du parc Maksimir qui est une grande étendue verte. Pour rejoindre ce coin, nous prenons le bus qui nous amène directement au cimetière. Et on ne nous a pas menti, il y en a de toutes les couleurs au niveau des tombes et sculptures. Le cimetière reste néanmoins très rangé, quadrillé et organisé et a du mal à proposer de la fantaisie en dehors de l'aspect architectural. Les mausolées sont très fastes et sont à eux seuls une bonne raison d'aller y jeter un coup d'oeil.


Cimetière de Zagreb

Nous partons rejoindre le parc à pied. Arrivés sur le coin, on ouvre la carte pour savoir de quel côté du parc nous allons nous diriger et un croate nous demande si on a besoin d'aide. Très heureux de pouvoir décrire le parc, il nous explique que le parc est juste devant et que si on continue vers le bas, nous pourrons trouver le zoo du parc. C'est pas vraiment l'objectif de la balade mais nous le remercions pour l'aide très appréciée !

Lors de la balade, nous nous posons sur un banc pour remettre, pour la seconde fois de la journée déjà, de la crème solaire. Nous longeons ensuite le zoo avant de revenir du côté du tram où nous prenons une pizza comme dîner.

Parc de Maksimir

Le rendez-vous était pris avec nos amis français du free walking tour 1h plus tard au lac de Jarun où nous avons prévus de nous baigner. Le tram était toutefois plus long que prévu et nous avons eu quelques soucis pour rejoindre l'endroit où ils se trouvaient. Le lac faisant 8km de tour, nous avons dû en faire 6 avant de les retrouver. Mais le tour du lac vaut la peine ! Le club d'aviron et toutes les infrastructures sportives étant placées dans le quartier, la route est une sorte de "walk of fame" où tous les 10m se trouvent un panneau affichant un sportif croate célèbre avec sa biographie. L'eau est d'un transparent et nous contemplons les beaux paysages que le lac dessine avant de finalement rejoindre le lieu de rendez-vous.

Vu la température, ni une ni deux nous sommes dans l'eau qui est excellente ! Nous arrivons à nous rassurer de faire la traversée à la nage jusqu'à un îlot du lac avec Rémy. Nous prenons finalement une bière sur la plage avant de reprendre le tram dans l'autre sens pour rejoindre le centre.

Lac de Jarun

Une fois arrivés, nous cherchons un coin pour manger à 4 mais n'arrivons pas à trouver un vendredi soir une place qui ne soit pas complète dans les adresses recommandées. Nous faisons donc le tour dans la rue des restaurants et décidons de donner sa chance à un restaurant indien. La cuisine était excellente mais la rue étant très animée, le bar d'en face avait mis la musique à fond (sans qu'aucun client n'y soit présent) ce qui était un peu exaspérant. Nous finissons de manger et rejoignons l'hôtel de nos deux compagnons pour y boire un verre avec nos derniers kunas et s'installer dans le parc à côté qu'on a pu traverser en journée la veille pour rejoindre les tunnels souterrains de Zagreb.

Nous finissons la soirée là avant de rentrer dormir pour finir la nuit. Le lever était prévu à 6h pour partir à Ljubljana en Slovénie.


6h, le réveil pique mais nous avons le train à l'heure. A bientôt pour nos aventures à Ljubljana. Bisous !

Zagreb: personne à notre arrivée, personne à notre départ
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Après avoir passé la frontière où de nouveaux nous avons du montrer nos passeports 2 fois. Nous arrivons dans les alentours de 9h dans la capitale slovène. Quelques soucis pour laisser les sacs dans les consignes (pas d'euros sur nous, pas de monnaie,...), nous trouvons une carte et nous sommes sur le chemin vers le centre de Ljubljana. Ville que nous avons visité il y a deux ans avec Vacances Vivantes. La ville est comme dans nos souvenirs, mais cette fois, nous aurons plus que quelques heures pour la visiter, nous reprenons le train pour Vienne à 23h55.

Nous allons à l'info touriste où nous avons quelques informations mais aucune à propos du free walking tour, nous regardons sur internet et réalisons qu'il nous reste une heure avant ce dernier. Cela nous laisse le temps de prendre un jus frais en terrasse car même si il n'est que 10h, il fait déjà super chaud ! Nous nous baladons ensuite sur le marché et arrivons à 11h pour le free walking tour où nous sommes accompagnés de 200 personnes. Plus gros free walking tour depuis notre départ (ça change de celui où nous étions 5 à Belgrade), heureusement il y à 5 guides avec micro et nous nous retrouvons par groupe de +-40. Nous nous rapprochons des villes plus touristiques apparemment….

Arrivée à Ljubljana

Durant le tour, on commence directement : Ljubljana a été désignée comme capitale de la Slovénie parce que c'était celle qui abritait le plus de monde mais la ville est vraiment petite. A peine plus d'habitants que Charleroi-ville par exemple. Ljubljana étant créée surtout comme ville étape à la croisée de deux routes importantes d'Europe : le couloir vers l'est du sud des Alpes et la route de l'ambre reliant la baltique à la Méditerranée. La grand place donne une belle idée de la vision même de Ljublajana pour les slovènes : "certains érigent des statues d'hommes de guerres, de politiciens célèbres, de roi ou de prix nobel, nous la statue sur la grand place est à la gloire d'un poète qui écrivit en Slovène.". Le poète, anecdote, courrait d'ailleurs après une demoiselle qui ne l'aimait pas. La statue du poète regarde dans la direction de la maison où vivait la belle. Une représentation y est d'ailleurs présente montrant la demoiselle effrayée par la statue du poète la regardant.

Début du free Walking tour: grand place, Ljubljanica

Nous continuons et 10 mètres plus loin nous traversons l'un des trois ponts qui traverse la Ljubljanica en partant de la grand place. Trois ponts côte-à-côte qui mènent de l'autre côté. Celui du milieu étant le principal, les deux autres ont été ajoutés au même endroit pour absorber le traffic voulant entrer/sortir de la vieille ville. Chose curieuse, la grand place n'est pas dans la vieille ville.

Les trois ponts

Nous passons sur le marché où la guide nous explique que tout le monde vient faire ses courses. Elle en veut pour preuve que nous venons de croiser le bourgmestre de la ville et un autre homme politique du pays. D'une part car ils veulent des légumes, d'autre part car ils souhaitent être vus dans les mêmes endroits que la population. Ça fait sens.

Marché de Ljubljana

Nous continuons en voyant un pont sur lequel se trouve des statues de dragons. Véritable mascotte de la ville, le dragon habitait selon l'histoire dans la colline sous le château. C'était lui qui, lorsqu'il avait faim, déclenchait les tremblements de terre en secouant la queue. Dans les années 1600, il devait être bien énervé. Ljubljana a subi près de deux tremblements de terre, des inondations, des incendies et les guerres ottomanes.

Les statues de dragon

Après le pont, nous allons voir l'église de la ville sur laquelle se trouve une porte sculptée représentant l'histoire de la Slovénie. Les racines, la préhistoire, les croisades, les ottomans, l'apparition de la langue, tout y est représenté et les explications aidant, la porte est très claire sur le passé du pays et de la ville.

Eglise et sa porte retraçant l'histoire de la Slovénie

L'arrêt suivant met en avant une fontaine sculptée par un italien mégalomane, ayant commandé trois blocs du plus beau marbre pour la création de la fontaine. Cependant, arrivés au port, le bateau et les blocs coulèrent mettant fin au rêve du sculpteur. Ce dernier pour honorer son contrat pris des blocs de pierre blanche et une fois la fontaine terminée partit en courant. En effet, sitôt allumée elle s'effrita et les roches utilisées, légèrement poreuses, absorbent l'eau et éclatent en hiver. Autant dire qu'elle est désormais au musée national et que c'est une reproduction qui se trouve dans la rue.

La fontaine de l'italien mégalomane

Petite pause sur le trajet où on se voit offrir un fond d'alcool local. Une sorte de liqueur dont on ne retiendra pas le nom et se déclinant en de multiples goûts. On avait fruit de la passion, mûres et miel par exemple. Une sorte de peket local finalement.

Enfin nous finissons sur la place de l'université, bien plus grande que la grand place, face à laquelle Tito énonça ses discours du temps de la Yougoslavie.

Visite de Ljubljana, place de l'université

A la fin, nous revenons du côté de la vieille ville pour manger. Il est passé 13h et nous avons déjeuné tôt dans le train pour arriver. Une fois repus, nous empruntons les rues de la vieille ville pour longer la colline du château et atteindre le sommet. Arrivés au-dessus, nous nous installons dans le parc du château avec superbe vue sur la ville et fermons les yeux pour digérer.

Diner à Ljubljana, sommet de la colline du château.

Au réveil, nous longeons le sentier du parc pour arriver au pont-levis du château. À l'intérieur, nous explorons les sous-sols et les murs d'enceinte. Dans l'un de ceux-ci se trouvent une exposition d'un tailleur slovène un peu particulier. On vous laisse juger !

Dans un autre, c'est l'histoire du château et de la Slovénie en général qui est racontée. Guerre ottomane, occupation romaine, déclenchement de la première guerre mondiale, la Yougoslavie sous Tito, tout y passe. Nous ressortons d'ailleurs de cette exposition après une bonne heure et demi. (Certains ayant pris plus de temps que d'autres 🤓).

On finira par monter au sommet de la plus haute tour pour avoir une superbe vue de la ville avant de boire un verre dans la cour du château : et non pas une bière, un smoothie à la fraise ! Même en marcel, la chaleur a raison de nous.

Visite du château de Ljubljana

A la sortie du château, un concert se déroule dans les douves asséchées. Comme on n'a pas appris le Slovène à l'école, on comprendra pas tout et on ne restera pas jusqu'à la fin. Mais les chansons sont très envoûtantes. Tellement que certains enfants dansent devant la scène.

Nous redescendons du château en passant à côté du funiculaire. Une fois en bas, nous explorons la ville neuve à la recherche d'un coin sympa où prendre le repas du soir. Après un tour, nous revenons finalement sur les quais pour manger à la terrasse d'un café un hamburger. On y rencontre un français qui est sur la route depuis fin juin également avec qui on papote apparemment les trains en Roumanie ne seraient pas des plus confortables. Heureusement qu'on a décidé de ne pas prendre l'option où on faisait le grand tour !

On se dit au revoir et nous marchons finalement en direction de la gare en prenant un chemin que nous n'avons pas pris encore. Une petite heure de mise en jambe avant la nuit en train jusque Vienne comme ça. Dans la rivière, nous apercevons un ragondin qui nage et rejoint la rive en bas du pont. Il se balade sur la zone verte avant de repartir dans l'eau. Une belle surprise en pleine capitale !

Concert dans les douves, couché de soleil et soirée à Ljubljana

Arrivés à la gare, nous reprenons nos sacs et nous dirigeons vers le quai. Le train qui nous amène à Villach arrive, de là nous aurons correspondance avec le train pour Vienne. Quinze minutes de changements, ça va. Mais... le train démarre avec 20 de retard, aïe !

Nous trouvons deux places cependant et nous installons pour les deux heures de train. Une française est dans notre compartiment, elle retourne à Annecy.

Arrivés à Villach, le train nous a attendu. Sans réservation, la dame de la gare à Ljubljana nous a indiqué de les régler directement à bord, nous allons vers le contrôleur. Le choix s'impose, il est 1h du matin et nous arrivons à 8h à Vienne. Prenons-nous des couchettes ou non ? On choisit le confort tout de même n'ayant pas des heures de sommeil d'avance et on sera installé dans un compartiment à deux. Le lendemain matin, le contrôleur nous réveille et nous explique que nous avons bien fait car de nombreux voyageurs ont dû dormir dans les couloirs, faute de place. Nous descendons du train, petite course matinale pour retirer de l'argent et régler les réservations uniquement en cash, nous sommes désormais à Vienne !

Dur les correspondances
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Réveil par le contrôleur : "Nous arrivons à Vienne". Malgré une courte nuit, ça a fait du bien de pouvoir être couché. Nous arrivons dans une grande gare. Après avoir retiré de l'argent pour payer le contrôleur, nous partons en direction de l'auberge. Nous décidons de prendre le métro, et de s'arrêter dans le centre pour déjeuner. Nous ne sommes pas déçu, nous déjeunons au pied de la cathédrale Stephan. Un petit déjeuner anglais pour Pierre et un croissant et brioche pour Sergine sans oublié nos cacao chauds. Nous repartons ensuite en direction de l'auberge.

Arrivée à Vienne: Cathédrale Stephan et arrêt de métro

Une fois arrivés à l'auberge, nous réalisons le check-in et en profitons pour prendre une douche qui fera du bien après les chaleurs de Ljubljana et la nuit en train. Nous faisons tourner une machine et pendant que notre linge tourne, nous partons dîner dans un restaurant dans le quartier. On ne sera pas déçu, chouette cadre, nourriture super bonne mais copieuse. On y goûtera les bières autrichiennes, une soupe pour deux et des plats qui ressemble à la goulasch hongroise. Nous retournons ensuite pour mettre le linge dans le séchoir et faire une petite sieste qui sera bénéfique, on ressent la fatigue de la petite nuit en train.

Diner et balade dans Vienne

Pour la suite de la journée, nous décidons d'aller visiter le palais Schönbrunn, la résidence royale d'été détenue par la famille Habsbourg dont l'impératrice Sisi faisait partie. Grande famille qui avait le bras long sur l'entièreté du monde. Nous nous retrouvons devant un magnifique palais de style baroque selon le guide, rococo selon Wikipédia et classique pour nous (on vous laisse juger). Nous décidons de visiter les jardins. Au sommet de ceux-ci se trouve la Gloriette, depuis laquelle nous pouvons avoir une vue sur le palais et sur Vienne.

Palais Schönbrunn

Après la visite, nous décidons d'aller visiter les alentours des canaux du Danube. De fait, le Danube est séparé en deux en plus d'un canal qui est construit, dire comme ce fleuve est grand! Après quelques kilomètres, la faim est bien là et nous nous arrêtons à un restaurant végan. Soupe, burger et purée de pois chiches indienne, très bon ! Jusqu'au dessert où évidement le tiramisu et le gâteau sont faits sans oeuf, lait ou mascarpone. Un goût surprenant on va dire ^^

Une fois le ventre plein, nous retournons gentillement à l'auberge pour passer une nuit complète. Bonne nuit 😀

Balade le long du Danube et dans la ville le soir

Le lendemain, le réveil sonne afin de rejoindre le free walking tour à l'heure. Nous déjeunons sur la route avec quelques viennoiseries (ben oui, on est à Vienne, d'ailleurs saviez-vous que le croissant n'est pas français mais autrichien ?). Nous y sommes à l'heure ! Moins de monde qu'à Ljubljana mais quand même de quoi faire un groupe d'Espagnol, et deux en anglais. Nous nous retrouvons à +-40 de nouveau.

Viennoiserie à Vienne

Le free walking tour débute sur la place Albertina dédiée à Albert et Marie-Christina. Le guide nous parle pas mal de la famille des Habsbourg qui ont conquis une grande partie de l'Europe et en-dehors via des mariages arrangés, pour en citer quelques connus : Marie-Antoinette avec Louis XVI, Marie-Louise et Napoléon,... Je vous avoue c'était compliqué comme arbre généalogique, si vous voulez plus d'infos, allez sur internet ;p. Le guide reprend ensuite sur l'Opéra qui est en travaux pour le moment.

Nous nous dirigeons ensuite vers le palais d'hiver des Habsbourg où se trouve le parlement temporaire dans des blocs le temps de rénovation. Nous circulons dans plusieurs endroits extérieurs du palais pour terminer à l'entrée du musée Sisi où se trouve une collection d'art. Dans la rue en face, se trouve une écurie où les chevaux sont dressés pour des spectacles. Ce sont des chevaux chanceux car ils sont en congé durant juillet-août.

Par après le guide nous parle beaucoup de café, que c'est important pour les Viennois, que le café a été apporté lors des invasions ottomanes, il nous conseille un café où Mozart allait boire le sien. Il nous donne également des conseils sur la cuisine autrichienne: les schnitzels, les strudels,...

L'opéra et le palais royal

Un petit arrêt à la cathédrale Stéphan qui fut détruite plusieurs fois pendant la guerre et reconstruite par la suite.

Nous partons après pour la maison de Mozart. Ce célèbre compositeur, né à Salzburg et décédé à Vienne a passé beaucoup de temps en Autriche en plus de ces tournées. Vous le savez sûrement mais à l'âge de 4 ans, il savait déjà jouer de la musique et à 6 ans il composait déjà, un véritable artiste ! Le guide nous parle d'autres autrichiens célèbres tels que : Ferdinand Porsche qui créera la marque allemande de voiture ou bien Dietrich Mateschitz le directeur de la société Red Bull.

Nous terminons la visite dans le quartier juif de Vienne, le guide mentionne peu la seconde guerre mondiale, sujet sensible en Autriche à cause du soutien au mouvement faschiste. De plus, Hitler est né en Autriche et y a étudié l'art mais a été refusé par deux fois à l'école de dessin. Quand il est venu faire ses discours nazi, il fut bien accueilli à Vienne.

Vienne, free Walking tour: cathédrale Stéphan, maison de Mozart, quartier juif

Après ce tour de 2h30, l'estomac nous guide vers un petit restaurant. Pierre y mange de la soupe, des schnitzels et un apfelstrudel, Sergine une soupe et des crêpes fourrées aux épinards. C'était bon, mais difficile de finir l'assiette.

On teste les spécialités: schnitzels et crêpes fourrées aux épinards

Par la suite, nous décidons d'aller visiter la partie "business" de la ville près de laquelle se trouve une plage pour se baigner dans le Danube. De fait, quand on y arrive ce sont de grands building (pas très jolis), le long de l'eau, se trouve des pontons et des escaliers pour se baigner. Le timing étant un peu serré et l'eau ne donnant pas trop envie, on y a juste mis nos pieds, rafraichissant pour eux qui n'arrêtent pas de marcher. Nous retournons ensuite vers l'auberge pour prendre une douche et bien s'habiller car...

Quartier des affaires et endroit de baignade le long du Danube

Nous allons à l'opéra ce soir ! Pas dans l'opéra même car il est en travaux (comme un peu partout en Europe là où on va) mais à la maison de la musique. Nous essayons de nous rendre le plus classe possible (pas facile quand on est sur la route avec les mêmes vêtements et chaussures depuis plus d'un mois). A la sortie de l'auberge, pas de chance, c'est la drache ! Nous devons rechercher nos kway (wouw la classe d'aller à l'opéra en kway ou pas...) et traverser tant bien que mal la tempête comme ils appellent ça ici pour aller chercher le métro.

Nous arrivons à l'heure (presque sec grâce à nos kway) et avons même le temps d'aller manger des nouilles au chinois d'en face.

Nous nous retrouvons dans une petite salle où plusieurs instruments de musiques s'offrent à nous, cela s'annonce bien ! Pendant 1h15 nous nous laissons porter par les airs de Mozart, Strauss (père et fils), Vivaldi et Haydn,... nous avons droit en plus de la musique à opéra, opérette et une ballerine qui accompagne la musique. Nous en sortons enchantés, contents d'être aller voir un opéra à Vienne.


Tout beau pour l'opéra

Après nous décidons de profiter de la suite de la soirée pour se balader dans la ville. Nous repassons par la cathédrale Stephan pour y voir ses éclairages nocturnes, le cityhall (rathaus), le parlement en construction, le festival du film,... nous réalisons une petite pause glace, crêpes et cacao sur le passage. Ensuite nous regagnons l'auberge pour y passer la nuit. La dernière à Vienne.

Vienne by night

Le lendemain nous nous levons pour visiter Vienne la matinée avant de prendre le train pour Bratislava. Nous déjeunons dans un restaurant où Pierre prend oeufs, bacon, pain et Sergine déjeuner viennois : pains avec confiture d abricots, oeuf à la coque et croissant, tout deux avait un smothie comme boisson pour bien débuter la journée. Après ce plein d'énergie, nous partons visiter le belvédère, un palais baroque contenant un musée et de beaux jardins. Nous en visitons seulement l'extérieur et cela nous suffira. Une belle architecture, des fontaines, des arbres, des parterres de fleurs,... De quoi satisfaire notre vue. Nous poussons la porte du belvédère inférieur pour voir l'intérieur et profiter des toilettes.

Nous repartons ensuite en direction de la gare pour avoir le train en direction de Bratislava.

A bientôt pour la suite des aventures :D

Le belvédère
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Nous arrivons à Bratislava, l'un d'entre nous ouvre malencontreusement la gourde d'eau présente au sommet de son sac. Mouillant de par ce fait son sac, le siège du train et le sol. Heureusement, le train ne redémarre que 15min plus tard, on arrive à essuyer ça avec le papier toilette et l'essuie pour se laver.

Nous quittons la gare, on la reverra le lendemain soir. On voit que le centre ville et notre auberge sont à 20min de la gare. Nous marchons donc en leur direction avant de trouver sur le chemin un panneau très aguicheur : "Fabrika the beer pub". Nous décidons, après vote consultatif, d'y diner.

Arrivée à Bratislava 

On reprend la route et prévoyons, malgré les sacs sur le dos, de passer par l'office du tourisme avant l'hôtel pour avoir une carte et se renseigner sur ce qu'il y a à faire en ville et dans les environs. Nous passons ainsi devant le palais présidentiel avant d'arriver dans la vieille ville. Après l'office du tourisme, nous avons la surprise de constater que l'hôtel est en fait SUR la grand place de Bratislava. Plutôt pratique pour les visites. On s'installe donc et prenons une bière à l'hôtel. Vendue au prix d'1€, difficile de dire non. Ca permet de rassembler les informations en notre possession. Entre ce qu'on lit, ce qu'on nous donne à l'office du tourisme et à l'arrivée à l'hôtel, on a beaucoup à faire. Nous prenons ainsi le temps de nous organiser.

Découverte du centre ville

Le planning en place, nous prenons le chemin de l'《église bleue 》. Une église qui est particulière à Bratislava car elle est comme son nom l'indique, toute bleue. Après quoi, nous continuons à faire le "grand Bratislava" en visitant le bâtiment de la radio, pyramide inversée construite sous le régime communiste et élue comme l'un des 50 bâtiments les plus moches du monde avant de nous rendre au palais présidentiel devant lequel nous étions juste passés à l'aller.

Bratislava: église bleue, pyramide de la radio, parc et palais présidentiel.

Nous flânons dans Bratislava où nous cherchons de quoi souper, nous suivons finalement le conseil de l'office du tourisme et de l'hôtel qui nous ont renseigné une très bonne adresse : le Slovak Pub, un cadre très charmant qui se place effectivement dans la case des cuisines slovaques : soupe à l'ail, ravioles de patates, choucroute en fromage et lardons. N'y allez pas si vous souhaitez perdre votre embonpoint 😉 !

Nous sortons pour nous balader de nuit dans la capitale slovaque avant de rejoindre notre hôtel sur la grand place. Demain free walking tour pour le centre-ville et châteaux (oui il y en a deux 😀 ) !

On teste la cuisine slovaque.

Nous nous levons et refaisons nos sacs, nous ne dormons qu'une nuit à Bratislava puisqu'au soir, nous prenons le train de nuit pour Prague. Nous laissons donc nos sacs à l'hôtel pour la journée et partons déjeuner : croissant et vrai chocolat fondu pour certain, déjeuner anglais pour l'autre. Avant d'assister au free walking tour dont le rendez-vous était situé en bas de l'auberge. Un groupe de taille moyenne, une vingtaine de personne et un guide très agréable doté d'un sac à dos Star Wars 😎 !

On remet les pendules à l'heure point de vue historique dans un premier temps : la Slovaquie n'existe que depuis janvier 1993 lors de la scission avec la République Tchèque. Scission qui se veut très second degré puisque le guide nous explique que c'est par intérêt politique principalement, 4 personnes cherchant à être élue pour seulement deux sièges, la Tchéquoslovaquie s'est donc scindée en deux pour fournir 4 postes politiques. Les deux peuples étant très solidaires l'un et l'autre, les langues étant très similaires, l'histoire étant identique, seule les rencontres sportives entre les deux pays suscitent les rivalités, amicales toujours.

Nous redescendons un peu sur la grand place et nous arrêtons devant la tour de l'ancien hôtel de ville : un boulet de canon présent sur la façade témoigne des assauts de Napoléon dans sa route vers la Russie. Un peu plus loin, toujours sur la grand place, c'est la statue d'un dandy poli qui est représenté. L'homme saluait les passants à longueur de temps, leur souhaitant de passer une excellente journée. L'homme était très apprécié, si bien qu'il se voyait offrir les repas et une riche noble lui offrit un veston qu'il portait à longueur de temps en signe de gratitude.

Plus bas, dans les rues de la vieille ville, c'est une statue érigée pour aucune raison connue si ce n'est celle de créer du rassemblement, de la curiosité et une attraction pour les Slovaques. Le 《men at work》 a vu ainsi de nombreuses personnes se rassembler pour simplement se demander : "Quelqu'un sait qui est cet homme et à quoi sert cette statue ?". La Slovaquie, décidément un pays décalé.

Les statues

Plus bas, on retrouve des bâtiments plus traditionnels. Le Carlton hôtel où les personnalités célèbres viennent loger lors des déplacements ainsi que le théâtre de la ville. De manière similaire à la Slovénie, une statue d'un poète est également érigée pour remercier ce dernier d'avoir contribué à l'émancipation de la langue slovaque. Plus loin sur l'allée, c'est un mémorial/talisman pour protéger la ville des épidémies de peste noires. Après cinq grandes vagues, le monument a ainsi été érigé. Depuis, il n'y a plus eu d'épidémie à déplorer. Le guide a ajouté que comme ce talisman fonctionnait, trois autres ont été placés de part et d'autre de la ville pour être sûr.

Théatre, poète slovénien et mémorial de protection de la ville

En remontant, nous passons devant la cathédrale de la ville. Fait rare, elle n'était pas située à l'intérieur de la ville. Les murs démarraient à partir d'un coin pour aboutir à l'autre coin, la façade faisant donc office de mur. Toutefois, celle-ci n'a pas été détruite car du même côté, se situe le château de la ville sur la colline ce qui rend cette face très peu propice aux attaques. Ou alors les suicidaires. Toujours est-il que personne ne s'y est essayé.

A côté, se trouve un mémorial slovaque demandant pardon à la communauté juive déportée. Les slovaques ayant contribué en dénonçant les juifs voir en payant le 3ème reich pour chaque dénonciation faite pour que les nazis "s'occupent" de la personne dénoncée. Une face noire du pays.

Cathédrale de la ville et mémorial.  

Nous remontons désormais vers le château situé plus haut. On peut voir sur le chemin les premières "fraudes fiscales" avec des boulets de canon cette fois placés à la main. La ville ayant déclaré comme dédommagements de la guerre napoléonienne que les bâtiments touchés seraient exemptés de taxes pendant deux ans. Certains n'hésitaient donc pas à remplir ce critère eux-mêmes donnant lieu à des situations discutables : la Slovaquie, un pays décalé on vous dit !

Montée vers le château

Arrivés en haut, le château n'est pas des plus séduisants. La raison est simple, le château se veut être une forteresse ! Et de ce côté, ça ne souffre d'aucune sorte. La forteresse n'est jamais tombée. Se trouvent au-dessus des portes du château 4 représentations des armées qui ont essayé d'envahir la ville mais qui n'y sont jamais arrivées, trônant comme des trophées de guerre.

Du château, nous avons une superbe vue sur les alentours. Le Danube, les éoliennes autrichiennes, la frontière hongroise, la jungles communiste de Bratislava faite d'immeubles hlm en ciment érigés pendant la période soviétique et bien entendu, la vieille ville.

Château de Bratislava

Nous redescendons ensuite en direction de la vieille ville où nous retrouvons le point de départ. Le programme pour la suite pour nous étant de prendre le bus pour se rendre à 30km de là dans le second château, nous nous rendons à une des autres adresses conseillées par le guide pour dîner. Une ambiance similaire au Slovak pub cette fois installée dans un ancien théâtre. Le cadre est vraiment beau !

 Diner dans un ancien théâtre. 

De là, nous rejoignons les quais pour prendre le bus 29 en direction de Devin où se trouve le second château. Devin est un petit village et lorsque nous arrivons tout semble indiqué que c'est le château la seule activité non-résidentielle du lieu. Le château a été érigé pour sa position géographique, au confluent du Danube et de la Morava. Sur un rocher trônant à une soixantaine de mètres au-dessus des eaux. Le site ne reprend plus que des ruines mais reste très beau à visiter. Il possède également une symbolique pour le peuple slovaque car c'est de cet endroit que quelques semaines avant la chute du mur de Berlin et du régime Soviétique, des Slovaques ont traversé le Danube marquant la frontière du rideau de fer. Symbole de liberté repris par les Slovaques qui a sans doute contribué à la fin de l'occupation russe.

Château de Devin 

Nous redescendons après les séances photos pour prendre le bus et retourner à Bratislava.

Une fois de retour, nous nous rendons à la brasserie de la capitale : Stupavar. Les bières sont plutôt bonnes même si on s'en contentera d'une seule. L'heure filant, il est 18h30 et nous devons encore manger avant de prendre le train à 22h. Nous ressortons donc et marchons dans la vieille ville pour trouver un coin sympa. Nous en trouvons un à côté de l'hôtel précisément où Sergine prendra une croquette de fromage/salade/frites. Le mal du pays se fait sentir. A la sortie, nous passons par l'hôtel récupérer les sacs avant de nous rendre à la gare pour prendre le train de nuit.

 Dernière visite de la ville avant de repartir

Nous arrivons avec 20min d'avance mais le train a 20min de retard. Nous patientons donc calmement avant qu'il n'arrive en gare. Nous nous installons dans notre compartiment avec 4 autres personnes déjà installées venant de Budapest. Un couple venant des Etats-Unis, la soixantaine, compose les 4 personnes et madame a vraiment très envie de parler. Nous échangeons donc à propos du voyage et nous endormons. Le réveil se fera à Prague, c'est vraiment bien les trains de nuit !

Bises !

Bye bye  Bratislava 
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8h05: nous voilà descendu du train, après une nuit en couchette, pas très confortable mais bien plus que dans une place assise. Nous établissons le planning de la journée et cherchons de quoi déjeuner. La gare en impose, nous profitons du petit parc devant celle-ci pour manger nos pains au chocolat et cacao. Après, nous partons pour l'info touriste et l'auberge. L'objectif : être à 10h pour le free walking tour. L'objectif est atteint, l'auberge est bien située et à seulement 20min à pied de la gare.

Découverte de Prague 

Nous démarrons le free walking tour, nous ne sommes qu'une dizaine alors que la ville est envahie par les touristes. Le guide vient de Grande-Bretagne mais sans doute écossais ou irlandais, il est un peu plus difficile pour nous à comprendre.

La première information sonne fort : la république tchèque possède la plus grande consommation de bière au monde par habitant. (Il va falloir qu'on explore ça). On se trouve sur la grand place sur laquelle, ou à côté de laquelle, se trouve la cathédrale et l'hôtel de ville. Sur l'hôtel de ville, un bijou d'horlogerie. Une horloge capable, en plus de donner l'heure, de donner le mois, l'inclinaison du Soleil ou de la Lune.

Grand place et horloge 

Nous continuons en contournant l'hôtel de ville et croisons : l'ancienne place de torture/exécution, la dernière ancienne synagogue debout du quartier juif, le cimetière juif, un musée de la seconde guerre mondiale.

Prague est construite à plat du côté de Prague 1, et a été surélevée au fil des années pour éviter les inondations et solutionner le problème des déjections et poussière qui s'accumulent sur le sol avec les années. Au total, une différence de trois mètres. Le même problème est rencontré à Cracovie d'ailleurs. Si bien que certains bâtiments semblent être en contrebas alors qu'ils sont juste plus anciens.

Nous passons par une église de la vieille ville encore en activité contenant un reste de bras pendant à côté de l'entrée. Ce serait les restes d'un homme attaché qui ne pouvait se détacher sans y laisser son bras. Le bras est toujours présent et plutôt en bon état !

Nous passons ensuite dans bon nombres de ruelles pour atteindre la dernière porte de la ville encore debout et le café central qui est un des rares bâtiments cubistes de la ville. Nous finissons ensuite au théâtre national sur le mur duquel se trouve une statue représentant l'esprit de Don Giovanni, le personnage principal de la pièce de Mozart.

Free walking tour: Eglise, ruelle, théâtre, statue de l'esprit de Don Giovanni. 

A la fin du tour, nous allons dîner dans un endroit recommandé par le guide : une brasserie. On y commande deux bières qui sont bien bonnes (à rajouter sur tes statistiques Alain 😉) et un spaghetti bolo (ça manquait) pour l'un et des carbonnades purée pour l autre. Après le repas, nous retournons vers l'auberge pour y faire le check-in et en profiter pour faire une sieste. Celle-ci fut nécessaire et bien appréciée bien qu'elle ait changé un peu les plans de visite puisque le temps passe toujours trop vite !

Brasserie de Prague 

Après cette sieste réparatrice (on sent que l'on n'a plus la même énergie qu'au début du voyage). Nous décidons de prendre le tram pour remonter le cours d'eau jusqu'au pied d'une colline sur laquelle se situe la basilique Saint Pierre et Paul. De là, nous avons une belle vue sur Prague. Nous en redescendons tranquillement en se baladant le long de l'eau et dans la ville. Pour trouver un petit café dans lequel nous décidons de nous restaurer. On a bien fait, les bières sont bonnes et le repas aussi : goulash et steak (le manque du pays se fait sentir encore aujourd'hui), les bières sont tellement bonnes qu'on en reprend une.

Basilique Saint-Pierre et Paul et ses vues sur la ville, descente dans la ville et souper. 

Nous retournons vers l'auberge lorsque tout à coup, une enseigne attrape notre regard : le café du musée de la bière, plus de 20 bières au fut. Évidement nous y entrons et en commandons une (pour la goûter). Nous y rencontrons un couple américain bien sympa et échangeons avec eux. Ils nous offrent un verre, on leur en offre un tout en discutant des différences de cultures, pensées, voyages,... Il parait que notre anglais est très bien :D

Nous ressortons du bar vers 1h et en ayant bu sur la soirée 2,5l de bières (elles ne titrent pas autant qu'en Belgique, on vous rassure) et allons dormir. Le lendemain journée chargée !

Café du musée de la bière,  balade nocturne.  

Nous ouvrons les yeux vers 9h, prenons le déjeuner à l'auberge (pour la première fois compris dans le logement). Nous partons ensuite à pied en direction du parc Letná qui se trouve de l'autre côté de l'eau et à côté du château (classé par l'UNESCO). Pour entrer dans le château, il nous a fallu faire la file pendant 20min et pouvoir passer les portiques de sécurité. C'est très joli, mais beaucoup trop de monde à notre goût, d'ailleurs on préfère quand il drache et que tous les touristes vont s'abriter au moins on a de la place pour visiter. Nous passons devant des présentations de rapaces, Pierre apprécie beaucoup ! Nous nous baladons ensuite dans les rues et observons des églises, le château, le palais,... Nous redescendons face au centre de Prague, le long des vignes.

Parc Letná et château de Prague

A la fin de la descente, nous nous arrêtons pour dîner et en même temps s'abriter car il pleut vraiment fort. À la fin du repas, nous sortons sous un grand soleil, nous passons par le pont Charles (un des plus vieux ponts de la ville), bondé de personnes qui le rend moins appréciable. Nous décidons de quitter le centre (et son monde) et de partir visiter Kutna Hora, une ville classée par l'UNESCO à 1h de train. Nous nous dirigeons vers la gare tout en continuant à apprécier l'architecture qui s'offre à nous.

Pont Charles et départ pour Kutna Hora 

Nous arrivons à la petite gare de Kutna Hora après une petite sieste pour certain. Nous marchons +-1km pour arriver à la cathédrale de l'Assomption de la Vierge Marie et Saint Jean-Baptiste. Nous décidons de commencer la visite par une petite chapelle sous laquelle se trouve un ossuaire. Tout y est fait en os humain : chandeliers, armoiries, calices,... Assez impressionnant et intéressant de voir quels os sont utilisés afin de respecter les formes des différents objets. Il y a également des pyramides constituées d'os, impressionnant que tout tienne ensemble ! Après la visite de la chapelle et de son ossuaire, nous visitons la cathédrale imposante de par son architecture et ses voûtes. Nous avons pu aller dans le toit et avoir une vue globale de l'intérieur de l'église.

 Chapelle et ossuaire.  Cathédrale de l'Assomption de la Vierge Marie et Saint Jean-Baptiste.

Nous décidons d'explorer plus loin(3km) Kutná Hora et son centre ville historique où se situe une seconde cathédrale. Nous prenons un verre (bière et smothie) sur la grand place une fois arrivés avant de faire le tour. Superbe vue sur la vallée comportant de nombreuses vignes sur ces flancs. Et en remontant la vallée, nous apercevons la seconde cathédrale de la ville.

Plus imposante que la précédente, elle est de style gothique et plus récente contrairement à la cathédrale de Sedlec visitée précédemment. Nous parcourons encore le tour de la ville et remarquons un monument érigée pour protéger la ville de la peste similaire à ceux présents à Bratislava. Dire que la véritable protection tient dans une main : un savon. Durant le tour nous avons noté un chouette coin pour souper. Une table de libre en terrasse, nous prenons l'apéro et une soupe pendant que les plats cuisent. Un poulet pour l'une et une tranche de porc pour l'autre. A la fin du repas, nous reprenons la direction de la gare, 4km a pied pour digérer avant de reprendre le train pour Prague.

Visite de Kutna Hora: monument de protection de la peste, cathédrale et ses alentours

Lorsque nous revenons à Prague, nous nous baladons dans les villes en direction de l'auberge. Lorsqu'une fois arrivés, nous constatons avec amertume que d'autres personnes ont investis nos lits et que nos sacs ne sont plus présents. On relativise, heureusement que ça arrive dans la dernière ville...

On descend à la réception pour demander quelques informations et on apprend que nos sacs/affaires ont été déplacés dans le local à bagages car nous devions changer de chambre pour la seconde nuit mais que nous n'avons pas été mis au courant à cause d'un problème en interne. Il s'excuse pour le stress occasionné. Plus de peur que de mal mais quand même. A 23h se rendre compte que les sacs transportés pendant un mois et demi ne sont plus là où nous les avons déposés, ça fait drôle. Nous nous réinstallons donc bien que nous quittions la chambre sept heures plus tard. Demain c'est le retour au bercail, mais ça, on vous racontera dimanche !

Bises 🤗 !

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5h50 le réveil sonne, le lever est plus difficile car c'est moins chouette de se lever pour rentrer que de se lever pour visiter de nouveaux horizons. Nous arrivons à la gare en temps et en heure, c'est parti pour 4 trains et 9h de transport au total. On a connu pire.

Au revoir Prague  

Les correspondances se font sans soucis (paraît qu'il y a grève en Belgique), nous discutons pas mal avec une famille anglaise qui fait une partie du trajet en commun. Arrivés à Frankfurt ( main) nous dînons avec une saucisse. Ben oui, hamburger à Hambourg et saucisse à Frankfurt. L'Allemagne n'aura été que pays de transit pour nous.

 Diner à Frankfurt

16h44 : arrivée à Liège Guillemins. Programme du reste du we: retrouver les familles, faire les lessives (de vraies) et se reposer afin de reprendre le travail le mieux possible. Et trier toutes les photos aussi !

On est de retour à Liège 

Résumé du voyage : 50 jours de voyage, 18 pays visités, de nombreux kilomètres parcourus en train, plus de 850 km parcourus à pieds dans les différentes villes.

Les préférences on vous les dira en vous racontant le périple parce que ça dépend à quel niveau. Le Nord fut très apprécié pour ses paysages, la nature et le climat pas trop chaud. L'Est pour ses découvertes, ses prix, son architecture. Le "Sud" on ne savait pas à quoi s'attendre, agréablement surpris. Bref, on a adoré tout ce voyage et le partager avec vous, vous prendre dans notre valise. Tristes de rentrer mais heureux de l'avoir fait ! Quelle belle aventure !

Meilleures bières : on doit encore se mettre d'accord entre nous mais les tchèques, polonaises et les microbrasseries prennent le dessus mais ne détrônent pas nos bonnes bières belges !

 Notre pass interrail 

Projet pour la suite: les pass sont valables jusqu'au 27, on a encore un week-end pour partir où bon nous semble :D

A suivre... 😉

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Fin de semaine, nous sommes le vendredi 23 août, on démarre de Liège-Guillemins à nouveau pour Bruxelles-midi. L'avantage avec le train c'est de ne pas avoir de longue attente ou des check-in avant l'embarquement comme pour l'avion. Oh..Wait... C'est juste, pour notre dernier week-end, nous avons choisi de prendre l'eurostar pour Londres. On doit donc arriver une heure avant l'embarquement tout de même. Mais la joie et l'excitation de repartir et de représenter nos tickets sont au rendez-vous !

Le départ : contents d'être de nouveau en route! 

A l'arrivée à Londres, on admire la gare et nous sommes immédiatement plongés dans la célèbre agitation londonienne. La gare de Saint-Pancras est située non loin du cœur de la ville. Le grand Londres s'étendant sur une quarantaine de kilomètres, on pourrait même dire qu'on est en plein centre ! Nous nous dirigeons alors vers l'hôtel où nous logeons qui est à mi-chemin entre la gare et le centre avec une bouche de métro au bout de la rue. Nous récupérons les clés pour déposer les affaires avant de trouver un coin sympa pour manger. Ce soir, c'est restaurant italien sur Covent Garden.

L'arrivée à Londres 

Le lendemain, on démarre pour le traditionnel free walking tour de l'étape. Le rendez-vous est à Covent Garden là où donne l'opéra de Londres. Le guide, même en étant portugais d'origine, parle un anglais impeccable et très compréhensible. On nous conduits dans l'allée des embrumes d'Harry Potter qui est à contrario du film, plutôt charmante. On repasse sur Trafalgar Square où une statue de Sir Horatio Nelson trône pour commémorer sa victoire face à la flotte franco-espagnole de Napoléon et assurant la suprématie britannique sur les mers.

Free walking tour: Covent garden, Trafalgar Square 

Plus loin, c'est sur The Mall que nous rejoignons Buckingham Palace. L'avenue rouge voit tous les jours un cortège de soldats britanniques assurant la relève de la garde, débouler sur l'avenue. Le long de la voie se dresse divers palais construits au cours de l'histoire du royaume. Le célèbre palais contraste fort avec le faste de la résidence d'été de Vienne. Plus petit et plus à taille humaine, il faut dire que le bâtiment n'avait pas vocation à la base à accueillir la famille royale. Mais l'aménagement alentour fait de lui un point central pour les londoniens.

Buckingham Palace. 

C'est en remontant St-James's Park que l'on peut apercevoir des pélicans et écureuils avant de rejoindre le quartier de Westminster. Avec l'abbaye où se trouve la tombe de Sir Isaac Newton ou encore la célèbre tour Elisabeth recelant Big Ben. Cette fois-ci, le sommet est en réfection et on ne pourra contempler le bâtiment sous son plus beau jour. On va devoir revenir !

St-James's Park, quartier de Westminster 

Le quartier de Westminster longe la Tamise qu'on rejoint avant de traverser le pont donnant sur le London Eye et la station de métro de Waterloo. La balade sur les quais est très agréable avec le Soleil du mois d'Août qui réchauffe comme il le faut la capitale Anglaise. Rien qu'à voir les photos, les chemises et tops sont au rendez-vous ! Sur le chemin de la station de métro, nous nous employons à trouver un truc sympa à manger sur le pouce mais rien qui ne nous convient. Le quartier est plutôt résidentiel. Nous empruntons donc l'underground direction : la cathédrale Saint-Paul.

Balade sur les quais de la Tamise 

Sur place, nous prenons un sandwich que nous avalons avant de rentrer dans l'édifice religieux. A l'entrée, à la question des réductions enseignant/étudiant, on nous rétorque que seuls les joueurs de foot ont droit à une réduction sur le tarif d'entrée. Aaaah l'humour anglais ! Nous entamons alors notre visite avec un audio-guide nous permettant de visiter la cathédrale dans l'ordre voulu et selon les affinités de chacun. Pour l'une, ce seront les statues, pour l'un, l'acoustique et l'architecture. Pendant la visite, un accès au toit est organisé duquel nous avons une superbe vue sur Londres. Les escaliers n'étant pas été conçus pour l'afflux de visiteurs, on aura pris près d'une heure pour monter et descendre ; la majorité du temps, dans les escaliers. Mais on ne s'y trompe pas, la vue en valait le détour !

Cathédrale Saint-Paul 

Après une visite riche en culture et haute en altitude, nous décidons de nous asseoir un peu pour prendre un verre dans un pub donnant le long de la Tamise. L'objectif suivant est un lieu historique d'un personnage fictif décorant la station qui lui est dédiée. Et oui, 221B Baker Street, nous voilà ! Le musée Sherlock Holmes n'est pas loin mais une file d'une cinquantaine de personnes nous freine. Le musée fermant ses portes dans une heure, il ne nous est pas permis de revenir plus tard. Toutefois, l'attente est brève et nous pouvons visiter par groupe de cinq à dix personnes le bâtiment exigu dans lequel Sherlock et le Dr Watson ont œuvré à résoudre les plans de nombreux vilains.

Musée Sherlock Holmes - 221B Baker Street 

Après le musée, nous nous dirigeons vers la Tour de Londres. Qui tient plutôt du bastion ou de la forteresse que de la tour d'ailleurs. Mais l'ensemble des édifices avoisinants ont pris cette dénomination : Tower of London, Tower Bridge, Tower Hill, White Tower. Si bien que cela tient plus du quartier que d'un réel édifice. Nous n'y entrons pas, l'heure avançant, nous avons encore un projet de visite avant l'heure du souper.

Tower of London 

Nous reprenons le métro pour le quartier des affaires. Pas que le business économique soit vraiment notre cup of tea mais le quartier rien que dans son emplacement tient du dément et se tenir au pied de tels édifices de verre à quelque chose de... fascinant. Situé sur l'île au chien, le district de Tower Hamlet était assez défavorisé et le choix était de créer une extension à la city qui soit plus simple à bâtir. Désormais, le quartier mêle les docks, immenses immeubles, grandes places de pierre et étendues d'eau pour le plaisir des promeneurs et des business man.

Canary Wharf - Le quartier (à)ffaire(s)

La journée touche à sa fin, le Soleil est déjà sous l'horizon et nous reprenons alors la route vers le centre Londonien pour souper. Dans le métro, le message est clair : « J'ai faim ». Nous quittons à la station Green Park pour s'enfoncer dans le quartier de Mayfair et Covent Garden. Au rythme des pas, ce sont surtout les enseignes de luxe qui se succèdent mais au détour d'une ruelle nous dégotons le pub où nous pouvons assouvir notre faim (et la soif). Tartes salées et patates douces au menu. Ça fait du bien aussi de s'asseoir !

Tartes salées et patates douces. Mmmh... 

Nous quittons le pub pour prendre l'ambiance nocturne des places de Londres : Oxford Circus et Piccadilly Circus. L'atmosphère est cependant très agressive sur les jeux de lumière. Chaque enseigne de Piccadilly Circus est en effet ornée d'un panneau publicitaire permettant d'éviter d'installer des lampadaires de ville. Quelques artistes de rues se produisent rassemblant de nombreuses personnes.

Oxford Circus et Piccadilly Circus 

Nous revenons sur Trafalgar Square, très belle la nuit avec les lumières dans la fontaine et la colonne éclairée. Des personnes se tiennent sur les marches devant la galerie nationale et faisant face à la colonne de Trafalgar. Nous demandons alors à l'une d'entre elle de faire des photos. Un endroit rêvé pour concrétiser un projet de vie à deux. Nous nous tenons l'un contre l'autre et les photos sont déjà prises. Inspectant scrupuleusement ces dernières, je souligne que la colonne présente en arrière-plan est toutefois coupée. On ne me la fera pas, j'ai une idée photo pour ce voyage à deux. J'explique qu'il faut reprendre une photo et la personne surprise accepte. La première prise cette fois, je n'attends plus, je prends une profonde inspiration, la main dans la poche de mon short retirant ce que je transportais depuis le début de la journée. Je pose un genou au sol et lui prend la main. Sur Trafalgar Square, ce 24 août 2019, elle m'a dit oui !

She said : « yes ! » 

Félicités et applaudis par le square entier, nous discutons avec notre photographe improvisé. Encore sous l'émotion, nous décidons de fêter ça de la plus belle des façons : au bar du pub !

Le lendemain, après un bon petit déjeuner anglais pris en-dehors de l'hôtel, nous empruntons le bus pour nous rendre à Greenwich. Après l'excitation d'avoir traversé le cercle polaire, voilà que nous allions nous tenir sur la ligne 0° séparant les deux hémisphères ouest et est. Sur place, un grand parc nous accueille ainsi que le musée Greenwich, témoin des essais scientifiques/humains, retraçant les avancées pour établir une horloge sans décalage qui permettrait aux navigateurs d'établir avec une plus grande précision, leur avancée sur la carte et donc leur position.

Greenwich - marché, musée et méridien 

Après cette visite, nous traversons le parc entourant le musée pour aller manger. Nous trouvons un chouette restaurant faisant le coin où nous sommes installés à l'étage. Après quoi, nous errons dans Greenwich et les docks avant d'emprunter l'underground pour revenir dans la ville de Londres.

Parc et docks de Greenwich

Nous nous arrêtons à la Tour de Londres pour marcher jusqu'au Tower Bridge. Le fameux pont bleu présent sur les cartes postales de Londres. Pièce d'orfèvre des structures mécaniques, le pont devait assurer le transit sur la Tamise aux véhicules motorisés et aux bateaux circulant le long du fleuve. La journée est très belle et les quartiers juxtaposant le pont valent le coup d’œil. Comme nous avons fait le tour de la tour la veille, nous longeons le quai sur la rive droite en remontant le fleuve jusqu'à prendre l'underground pour Buckingham.

Tower Bridge et le quai rive droite. 

Au palais de la Reine, nous faisons marche vers la face sud pour contourner l'édifice et déboucher sur Hyde park. L'immense parc fait office de véritable poumon pour la ville et ses larges étendues vertes pour les pique-niques ou ses étangs aménagés sont les témoins du sourire des passants. Dans ce même parc, se retrouvent des statues telle que Peter Pan en hommage à l'écrivain écossais J.M. Barrie ou encore des perruches que les gens attirent sur leurs bras couverts. Nous quittons le parc par son extrémité nord-ouest pour emprunter le bus nous menant au carnaval de Notting Hill.

Tour de Buckingham et Hyde Park 

Notting Hill est un quartier résidentiel où se déroule tous les ans le troisième week-end du mois d'août, un carnaval très populaire d'Angleterre. A notre arrivée toutefois, les festivités touchent à leur fin et l'allure des personnes ne semblent pas indiquer que c'était un évènement tous publics. Le carnaval justifiant, nombreux étaient ceux qui affichaient un bout de sein, un bout de fesse ou tout simplement un bout de gras. Les déchets jonchent le sol et les aubettes/stands sont désormais fermés. Nous prenons une bière (canettes 50cl à emporter) à ce qui s'apparente être un restaurant disposant des planches d'OSB devant pour empêcher quiconque d'y entrer durant le carnaval. Les gérants vendent ainsi leurs consommations par dessus les planches. La police veille pour que le retour de tous puisse se dérouler en bon ordre et sans heurt. En bon ordre, c'est d'ailleurs un problème car les liaisons de bus, métro et autres moyens de transports ont été empêchés pour éviter les débordements et lorsque nous arrivons à la première station de l'underground ouverte, c'est un monde conséquent qui s'engouffre également dans les bouches du métro.

Carnaval de Notting Hill 

Le soir tombant sur le retour, nous nous arrêtons pour manger le dernier repas de Londres. Une cuisine que nous n'avions pas goûté de tout l'interrail, un grec ! Les plateaux sont disposés en tour pour être amenées à table et ce ne sont pas deux assiettes mais une ribambelle de plats dont on peut se servir selon les goûts. Nous faisons nos derniers pas dans Covent Garden en nous dirigeant vers l'hôtel où nous passons la dernière nuit de notre voyage.

Au matin, nous rassemblons nos affaires et allons rendre les clés. Le gérant a aménagé l'horaire de la cuisine pour qu'on puisse déjeuner avant de partir prendre l'eurostar qui nous ramènera en Belgique.

Retour en Belgique et fin du voyage. 

Ceci clos la fin d'un magnifique voyage et le début d'une nouvelle aventure à deux !