Par Samira
Mon dernier projet d'écovolontariat avec les gibbons de Thaïlande. My last volunteering project with the gibbons in Phuket, Thailand.
Février 2017
6 jours
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Depuis mon dernier projet d'écovolontariat avec les grands singes du Cameroun en 2014, j'avais un peu mis ma carrière de côté pour des raisons qui étaient hors de mon contrôle et cette situation commençait à réellement me peser. C'est alors en pleine réflexion sur mon avenir et avec le soutient moral de ma mère, que je me suis replongée dans le monde de la conservation des grands singes qui tient une grande place dans mon coeur et dans ma vie. Il m'a donc fallu peu de temps pour me décider à rejoindre le centre de réhabilitation des gibbons en Thaïlande que je connaissais depuis longtemps, pour y travailler comme bénévole durant quelques semaines. Ce projet fut une expérience inoubliable et l'amour et l'investissement des soigneurs thaïlandais en font un projet extraordinaires qui donne envie de s'investir un maximum.

Since my last volunteering project in Cameroon in 2014 with the great apes, I was forced to put my career on hold and this situation started to become unbearable. While I was reconsidering my work future and with the help of my mum, it did not take me too long to get back in the wildlife conservation in which I have always been very dedicated since my childhood. I started 2017 by joining the Gibbon Rehabilitation Project in Phuket, Thailand, that I knew for many years but never got the opportunity to volunteer for. I spent few weeks there working along with an amazing Thai team whose love, passion and dedication to save the gibbons make you want to give 100% of yourself to raise awareness and keep the sanctuary at a top level for the welfare and wellbeing of its cute but endangered guests.

The project is located in Bang Pae national park, away from the loud and busy area of Phuket. 
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Le projet fût crée en 1992 afin d'offrir un lieu sûr pour les gibbons sauvés du traffic illégal et qui avait besoin d'une structure adaptée pour être soignés qui ne ressemblait pas à une cellule de prison du poste de police local. Il est bien sur illégal de chasser les gibbons qui sont classés comme étant une espèce en danger selon l'IUCN (International Union for Conservation of Nature) et les punitions peuvent être sévères mais l'argent que génère le traffic des animaux sauvages pousse malheureusement certaines personnes à braver les interdits sans penser aux conséquences que la diminution voir disparition des populations animales peut avoir sur l'eco système et notre survie.

Le projet à 3 objectifs principaux qui sont de sauver, réhabiliter et relâcher les gibbons dans leur milieu naturel.

La réhabilitation qui est un étape vitale pour évaluer le comportement d'un gibbon et espérer sa réintroduction dans son milieu naturel peut prendre jusqu'à 10 ans et demande un investissement total de la part des soigneurs.

Bien évidemment pour assurer le maintient des objectifs du projet et faire en sorte que les gibbons relâchés dans la nature ne soient pas à nouveau capturés, il est essentiel de sensibiliser la population quelle soit locale ou touristique à travers des programmes éducatifs et stands d'animation ou les bénévoles du projet tiennent une place importante de part le mélange de leurs nationalités et des messages qui peuvent être passés dans différentes langues.

The project was created in 1992 in order to offer a safe place for the gibbons saved from the illegal wildlife traffic that needed an appropriate shelter to get medical treatment and care rather than a prison cell in a local police station. It is of course illegal to poach gibbons along with other wildlife as they are classified as an endangered specie in the IUCN red list (International Union for Conservation of Nature) and punishment for the poachers can be severe. Unfortunately, the money that is generated from the wildlife traffic can push some people to commit horrendous huntings without thinking of the consequences of the diminution or loss of wildlife population on our eco-system and our survival.

The 3 main goals of the project are to save, rehabilitate and release the gibbons in their natural habitat.

Rehabilitation is an important step to assess the behavior of a gibbon and hopefully gather all the important factors that can lead to a successful release in the wild. However, it is a very long task that can take up to 10 years and requires a complete dedication of the caregivers.

Finally, if giving a second chance to the gibbons to get back to the wild is a very altruistic gesture, we need to make sure that those lucky ones do not get hunted again and do not come back to the project. So it is essential to sensibilise the local and touristic population through educational programs and exhibitions stand where volunteers play an important role thanks to their different nationalities and the messages they can pass on in many languages.

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Les gibbons sont les plus petits primates de la famille des grands singes parmi lesquels on trouve les gorilles, chimpanzés, bonobos et orang outangs.

Il existe 17 espèces de gibbons localisés en Asie du Sud-Est dont 4 espèces en Thaïlande:

- Le gibbon à mains blanches

- Le gibbon à bonnet

- Le gibbon agile

- Le siamang

Les gibbons sont facilement reconnaissable à leurs longs bras, leurs petites têtes rondes et leurs chants qui leur permettent de communiquer sur de longues distances dans la forêt tropicale. Ils ont une espérance de vie d'environ 35 ans, pèsent environ 10kg et mesure en moyenne 1m, ce qui est tout petit comparé à leurs cousins et voisins les orangs outangs!!! Ce sont les meilleurs acrobates au monde, ils sont diurnes, vivent dans la canopée et se déplacent en effectuant des sauts et des bonds pouvant aller jusqu'à 10 mètres (la brachation). Ces animaux exclusivement arboricoles vivent à 10-30 m du sol et descendent très rarement à terre. Ils ont donc très peu de chance de rencontrer des humains dans la nature et ont très peu de prédateurs (pythons, vipères et aigles...).

Ce sont des animaux monogames, fidèles et très territoriaux. Ils vivent en famille composée des parents et des petits et se déplacent sur un territoire pouvant atteindre la taille d'un terrain de football. Les gibbons ne sont pas fait pour vivre en groupe comme leurs cousins d'Afrique et ils apprécient guère l'intrusion d'autres gibbons sur leur territoire. Leur vocalises leurs servent entre autre à informer les autres familles de gibbons de leur déplacement dans leur territoire et gare aux intrus!!!

Les gibbons sont principalement frugivores, leur régime alimentaire est dont principalement composé de fruits mais aussi de feuilles, écorces et petits insects. Ils jouent un rôle important dans la fertilisation des sols de la forêt en semant les graines des fruits qu'ils mangent lors de leur déplacement et dans leurs excréments.

Les petits quittent leur famille vers l'âge de 6-7 ans lorsqu'ils atteignent leur maturité sexuelles et sont donc prêt à fonder leur propre famille. De larges canines commencent à apparaître et leur comportement devient un peu plus agressif. Une femelle peut donner naissance d'un seul petit tous les 3-5 ans et son petit restera accroché à son ventre jusqu'à la fin de son sevrage vers 2 ans.

La couleur de leur pelage peut varier du marron au noir avec en général un cercle blanc autour du visage. Selon l'espèce, la couleur du gibbon peut différencier le male de la femelle, c'est ce que l'on appelle un dimorphisme sexuel.

Les acrobates 
Vocalise  de gibbons

Gibbons are the smallest of the Great Apes family that is composed of: gorillas, chipanzees, bonobos and orang utans.

There are 17 species of gibbons located in South East Asia in which 4 species are found in Thailand.

-White hand gibbon

-Pileated gibbon

-Agile gibbon

-Siamang

Gibbons are easily recognizable with their long arms, their cute little round face and their vocalize that allow them to communicate up to 1 km through the rainforest. They have a life expectancy of 35 years, can weight up to 10kilos and mesure up to 1m which make them very small comparing to their cousins and neighbors, the orangs utans. They are the best acrobates in the world. They are diurnal animals and live high in the canopy, moving by jumping from branches to branches. They are exclusively arboreal animals and go rarely on the grown so the chance to meet a human in the rainforest is very unlikely. They also have few predators such as snakes or eagles...

They are monogamous, very faithful and extremely territorial. They live in family group composed with the parents and the offsprings and move around a territory that can be the size of a football field. Gibbons do not live in groups like their cousins of Africa and do not appreciate to meet other gibbons especially when they are in their territory. They can fight to death and usually vocalize before moving around in order to warn the intruders.

They are mainly frugivore which means their diet is mainly composed of fruits but they also eat leaves, roots and little insects. They play an important role in maintaining the growth cycle of the rainforest by spreading seeds with their stools and their travel.

When they reached 6-7 years, the juveniles leave the group as they are reaching their sexual maturity and are ready to have their own family. The develop large canines and start to have a more agressive behavior. A female can give birth every 3-5 years and her infant will cling on her belly until it will weaned at around 2 years.

The color of the gibbon can vary from brown to black color with generally a white circle around the face. Depending on the specie, the color can indicate wether it is a male or female which is called sexual dimorphism.

Le gibbon à mains blanche est la seule espèce endémique de Phuket à pouvoir être relâchée.  
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Comme mentionné un peu plus tôt, les gibbons ont très peu de prédateurs naturels et l'homme n'en faisait pas parti à l'origine. Ces primates arboricoles qui descent très peu à terre, on donc une vie relativement sûre perchée dans la canopée. Cependant ils ne sont jamais à l'abri d'un saut raté et d'une chute mortelle. Les serpents tels que pythons et cobras peuvent aussi être une menace lorsqu'ils se rencontrent.

Malheureusement, une des grosses menace qui à eu pour résultat le déclin alarmant de la population des gibbons est sa rencontre avec l'homme. Tout d'abord, la destruction des forêts et de leur habitat naturel, les a forcée à descendre au sol et à devenir une proie facile pour l'homme. Chassé pour leur viande, ils sont toutefois en majorité capturé pour servir d'animal de compagnie et comme attraction touristique.

Bien qu'il soit illégal de capturer un gibbon dans son milieu naturel, il est très difficile de stopper le traffic car l'argent généré par le business des animaux sauvages et la demande toujours plus grande des touristes irresponsables de câliner ou se faire photographier par un gibbon, tigre ou éléphant, augmente continuellement.

Sur l'île de Phuket, le gibbon à main blanche qui était une espèce endémique, avait totalement disparu dans les années 80 mais grâce aux efforts du refuge et des autorités locales, ils ont de nouveau été réintroduis dans la forêt de Khao Phra Thaew jusqu'à aujourd'hui.

Nuan as a clear message to tell to the poachers . Le message de Nuan aux trafiquants.

Like mentionned before, gibbons have few natural predators and man was not part of it. These arboreal primates who never really go on the ground, were pretty safe high in the canopy. However, deadly fall can happen when a jump between two branches is missed or miss calculated. Also, when encountering deadly cobras or hungry pythons, death can be the ending.

One of the greatest threat that resulted in the massive diminution of the population, is humankind. The destruction of the rainforest and their natural habitats have forced them to get on the ground and they became an easy pray for poachers. Hunted for their meat in some cases, they are mainly captured for the pet trade and end up being used for the tourism industry or to be kept as pet.

Even though it is illegal and punish by law to hunt gibbons in the wild, the amount of money generated by the traffic and the high demand of tourists to be photographed or to hold a wild animal, was not enough to stop the traffic.

The White Hand Gibbon who was an endemic specie on the island of Phuket, had been completely wiped out in the 80'. However, thanks to the efforts of the refuge and the help of the local authorities, the population could be slowly reintroduced in the Khao Phra Thaew forest until today.

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Qui sont le bénévoles et pourquoi décident-ils de donner un peu de leur temps à ce type de projet? Les profils sont très variés, que ça soit par amour pour la nature et les animaux ou parce qu'on a décidé de faire de la protection des animaux un métier, les motivations sont propres à chaque bénévole.

Bien sur, la décision de travailler comme bénévole dans une ONG ne se prend pas à la légère. Une participation financière sous forme de don est requise par les projets qui ne bénéficient d'aucune aide financière et un investissement ainsi que de la rigueur de la part des bénévoles est requise pour assurer le bon fonctionnement du projet.

Le travail peut être très physique et comporte certains dangers. Il est donc nécéssaire d'avoir une bonne condition physique et d'être réactif en cas de situation de danger. Les animaux de refuge présentent souvent des traumatismes psychologiques assez importants suite aux mauvais traitements qu'il ont subis durant leur détention et la simple présence de l'homme peut suffire à les stresser et attaquer pour se protéger. Les gibbons ne font pas nécessairement la différence entre un gentil et méchant humain et la réaction naturelle qui est de se protéger en cas de peur ou de menace peut résulter en accident plus ou moins grave pour les bénévoles ou soigneurs qui s'en occupent. L'environnement de travail qui est souvent dans le milieu naturel des animaux et qui peut donc inclure la présence de parasites, bactéries et d'autres animaux dangereux et mortel (serpents, scorpions ou araignées) sont des facteurs à aussi prendre en compte. Heureusement, les accidents se font rares et les maladies tropicales peuvent être limitées grâce à de la prévention médicale simple mais il est important de toujours se souvenir que les animaux sauvages ne se domestiquent pas même si des liens peuvent être crées et ne sont donc pas nos amis. Les relations passionnelles qui existent avec nos chiens et chats sont le résultat d'une longue période de domestication qui remonte au paléolithique.

Le plus important lorsque l'on décide de participer à un projet de bénévolat est de bien le choisir. Nombreuses sont les ONG qui offrent de participer activement à la protection des animaux mais derrière certaines d'entre elles, se cache des personnes mal intentionnées qui utilisent l'empathie des gens pour récolter des fonds qui sont utilisés à des fins personnelles et non pour le projet. La priorité est de faire la différence entre de l'écovolontariat et de l'écotourisme. Le premier s'adresse aux personnes qui travaillent ou pas dans le domaine animalier et qui souhaitent réellement s'investir et changer les esprits. Le deuxième est purement touristique, votre implication dans le projet n'est aucunement nécéssaire mais votre argent fera très plaisir aux responsables de celui-ci.

Le projet gibbon de Phuket est une ONG sérieuse, ses soigneurs et responsables sont totalement impliqués dans la réhabilitation des gibbons et réalisent un travail colossal pour maintenir le refuge au top que ça soit dans les soins apportés aux gibbons ou dans l'entretien, le maintien des infrastructures et l'observation quotidienne des gibbons relâchés dans la forêt tropicale. C'est un travail qui peut demander beaucoup de sacrifice et fonder une famille lorsque l'on a autant de petits pensionnaires à soigner peut être difficile et des choix de vie peuvent s'imposer. Le projet compte une petite équipe de soigneurs et la masse de travail quotidienne serait impossible à réaliser sans la présence des bénévoles qui sont les bienvenus tout au long de l'année.

Nourrissage de Gibby par une bénévole 

Who are the volunteers and why they come to help? Profils are very differents and wether you love animals or you made it your job, the reasons and motivations are very personal.

When volunteering in NGO's, few considerations have to be taken. A donation is required to help run the project as they do not get any other financial help except from the public. Also, a good physical condition, lot of energy and a positive attitude is necessary to make sure everyone is on the same path and everything runs smoothly.

Work can be very physical and dangerous. The environment that is usually the natural habitat of the animals car present many dangers and precautions should be taken at all time. Other animals can be found and not seen such as snakes, scorpions or spiders and tropical diseases are also very common but both can be prevented or minimise with good medical preventions and care. The animals at the sanctuary are traumatized by the life they had before and can become very stressed by the presence of a human. They can attack to protect themselves and bites can be severe. A wild animal that has been kept in captivity for years and mistreated by humans do not necessarily make a difference between a good and bad person. Even if with time, they know that the caregivers and volunteers will not arm them, they are still wild animals and therefore potentially dangerous. Most animals that attack in captivity, do so because they cannot escape the danger and it is the only way they have to make you run away. One of the biggest mistake sometimes volunteers do, is to think that they can become friends with the wild animals they are looking after but this is wrong. The only strong bond we managed to create is with dogs and cats and this is the result of a long domestication period that goes back to the Paleolithic era.

The most important thing when choosing an NGO is to do lot of researches and choose it wisely. Many of them are actually big scams that uses the empathy of people to make money that they do not use for the project but personal interests. The priority is to make the difference between eco volunteering and eco tourism. The first one is dedicated to conservation and welcome people who work as zookeepers in their country or people who really want to help whereas the second one is for a touristic purpose only. Your help is not needed, you will make the trip for nothing and your money will go to the corrupted directors using NGO's as a personal business.

GRP is a serious NGO and its caregivers, directors and managers are totally dedicated to the project, the wellbeing and welfare of the gibbons. They do a daily hard work to keep the refuge on top weather it is for looking after the orphans, fixing enclosures or observing the released gibbons with the help of the volunteers. It is a hard job that can involve sacrifices and having a family can be challenging when you have to spend all your time looking after those little residents. It is not a 9 to 5 job and sometimes you can work 7 days in a row from dusk til dawn. The project as a little team of local caregivers and without the help of the volunteers, work would be very difficult to be achieved on a daily basis.

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Lorsqu'une gibbon arrive au projet, il est tout d'abord placé dans le secteur de la quarantaine afin d'éviter toute contamination avec les autres gibbons sains. Les gibbons sont des primates comme l'homme et peuvent donc attraper des maladies virales communes aux 2 espèces tels que l'herpes, hépatite et VIH.

Après un bilan médical approfondi et des résultats satisfaisants, le gibbon est ensuite déplacé dans le secteur de la réhabilitation ou il va passer plusieurs années avant d'être réintroduit dans son milieu naturel.

L'histoire que l'on entend lorsqu'un gibbon arrive au refuge est souvent la même. Ils sont capturés lorsqu'ils sont des bébés et sont encore accrochés au ventre de leur mère. Ces dernières sont abattus pour tomber des arbres et capturer le petit si celui-ci à eu la chance de survivre à une chute de plus de 10m. La vie qui leur est réservée est une accumulation de maltraitance, violence physique et beaucoup d'entre eux ne survivent pas. Dans les premières années de leur vie, lorsqu'ils sont encore petits et dociles, ils servent d'animaux de compagnies à des locaux ou expatriés. Les gens les nourrissent comme des humains, leur mettent des vêtements et les humanisent.

Au moment de la maturité sexuelle, l'instinct sauvage revient, ils ont des poussées d'hormones et veulent se reproduire. De longues canines commencent à apparaître et le petit gibbon docile d'avant n'existe plus et peu mordre. Dans la nature, c'est la période à laquelle ils quittent leur famille pour fonder la leur. Lorsque arrive cette phase, les hommes ont tendance à dire qu'ils deviennent méchants et agressifs pour légitimer leur abandon et cela reflète bien la bêtise et l'ignorance des humains vis à vis des animaux sauvages.

Prenez l'exemple d'un humain, à l'enfance nous sommes aussi beaucoup plus malléables et contrôlables car nous avons besoin du réconfort et de la protection des adultes mais lorsque nous devenons des adultes tout comme les gibbons à leur maturité sexuelle, nous devenons indépendants et n'acceptons plus l'emprise sur notre pensée et notre manière d'agir par ceux qui nous ont élevés et qui voudraient contrôler notre vie.

Durant leur enfance, ils sont utilisés pour faire rire et amuser les touristes qui se font prendre en photo en échange de quelques billets. Enchainés au cou dans des bars malfamés ou les clients leur font boire de l'alcool, fumer des cigarettes fait aussi parti des différents sorts qui leurs sont réservés. Leur régime alimentaire est totalement modifié (chips, coca, gâteaux...) et ils attrapent beaucoup de maladies de l'homme non curables.

Quand ils deviennent inutilisables car "agressifs" et peuvent mordre leur maîtres et touristes, ils finissent leur vie dans des cages souvent trop petites pour eux, à piétiner dans leurs excréments, déshydratés et affamés. Les plus chanceux d'entre eux seront confisqués par les autorités locales souvent par dénonciation des locaux ou seront déposés dans la nuit à l'entrée du refuge.

Peu importe la nationalité ou classe sociale des bourreaux, l'homme est le seule responsable de ce traffic que ça soit le braconnier qui doit faire vivre sa famille ou du touriste qui veut amuser sa famille. Concernant les "intouchables", c'est à dire les lobbies et compagnies de déforestation, ils n'ont aucun scrupules à détruire l'environnement en sacrifiant tout être vivant humain ou non se trouvant sur leur chemin.

Tam an amputated gibbon getting daily medical care//Soins quotidiens d'un gibbon amputé.

When a gibbon arrives at the project, it is placed in the quarantine area to avoid any contamination with the healthy residents. Gibbons are primates like humans and they can catch the same diseases as us such as herpes, hepatitis and HIV.

After a deep medical exam and good results, the gibbon will be transferred to the rehabilitation sector where it will spend few years before being reintroduced into the wild.

We always hear the same story when a new gibbon arrives at the project. They are captured in the wild when they are babies and still clinging on their mum's belly. The mums are being shot to fall on the ground and the baby is captured if it has survived the fall that can be more than 10m high. The life they can expect will be miserable and be an accumulation of mistreatments, physical violences and many of them will not survive this horrible life. In the first years of their life when they are nice and cute, they will be kept as pet by locals or expats. People will feed them junk food, put on them human clothes and humanized them.

When they will reach sexual maturity, the wild instinct will come back, they will get a kick of hormones and will want to reproduce. Also, long canines will grow which will make the little cute gibbon not desirable anymore as it can bite now. In the wild, a gibbon reaching sexual maturity will leave the family to find a mate and have its own family. This stage of their life is usually the period when people start to dump them because they are not nice anymore and this reflect the ignorance and stupidity of people towards wild animals behavior.

If you take the exemple of us, human, when we are children, we are easy to be controlled because we need comfort and protection from our parents but when we become adults like the gibbons, we become independents and do not tolerate to be controlled anymore by the ones who raised us. We want to think and live the way we want and not the way our parents would like to depending of the culture we are from of course. The same apply to gibbons.

During their childhood, the little gibbons will be used to entertain tourists who are willing to pay for a selfie or a cuddle. Being chained in dodgy bars with people making them smoking or drinking alcool is also one of the life they can expect as prisoners. Their diet is completely modified as they are fed junk food and many of them will catch deadly diseases.

When they become unusable because they are "agressifs" and can bite owners and tourists, they will finish their life in small cages, dehydrated, starving and sitting on their excrements. The lucky ones will be confiscated by the local authorities mostly by denunciation of local neighbors or will be dumped at the project's doors during the night.

No matter the nationality or background of the tormentors, the human being is responsible of this massive traffic from the poacher who has to support his family to the tourist who wants to entertain his family. Concerning the "untouchables", the lobbies and deforestation compagnies, there is no word to describe their attitude to destroy the environment and its inhabitants wether they are humans or not.

New gibbon arrival // Nouveau gibbon accueilli au refuge
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Lorsque un gibbon arrive au projet, il est souvent apeuré, traumatisé et dans une condition physique déplorable. Malgré les soins apportés, la réintroduction dans la nature ne peut être garantie pour diverses raisons. Certains gibbons du refuge sont devenus des résidents permanents qui malheureusement ne seront jamais relâchés suite à des traumatismes psychologiques trop importants ou des mutilations physiques graves (amputation, cécité, canines arrachées). Afin de garantir la réintroduction d'un gibbon, il faut tout d'abord former un couple et c'est grâce au travail d'observation des soigneurs que des gibbons mâles et femelles vont être associés en espérant que l'alchimie se crée et que le couple fonde une famille.

Les gibbons ne sont pas des animaux qui vivent en groupe dans la nature et sont donc logés au refuge dans des enclos individuels. La proximité leur permet d'être stimulé en retrouvant leur comportement de gibbons et en vocalisant mais cette séparation est nécéssaire pour garantir leur sécurité. Les gibbons sont territoriaux et une vie de groupe en captivité pourrait aboutir à des bagarres mortelles ou blessures graves. De plus, le refuge accueil des gibbons d'espèces différentes et il serait malvenu et controversé de les mélanger surtout s'ils étaient amenés à se reproduire.

Alors qu'il est très facile et rapide d'arracher les petits gibbons à leur milieu naturel, la réhabilitation elle, peut prendre jusqu'à 10 ans pour espérer qu'un gibbon retourne à la vie sauvage. Et lorsqu'un couple se forme au refuge, il faut ensuite préparer le terrain pour le réintroduire dans la forêt tropicale. Le refuge à la chance de se trouver dans un parc national protégé à la bordure de la forêt tropicale ou les gibbons vivaient autrefois. Ces derniers sont donc relâchés non loin du refuge mais dans une partie de la forêt éloignée et inaccessible par les touristes pour qu'ils vivent en paix et ne soient dérangés que par la présence des soigneurs qui viennent les observer et vérifier si des petits sont nés.

Avant que le couple soit relâchés dans la forêt, il passera environ 3 mois dans un enclos construit au préalable par les soigneurs et bénévoles afin de s'adapter à son nouvel environnement. Le retour à la vie sauvage peut être traumatisant et une réintroduction douce doit être effectuée. Les gibbons seront observés et nourris quotidiennement par les soigneurs pendant cette période. Au bout des 3 mois, la porte vers la liberté sera ouverte.

Depuis la création du projet, 8 familles de gibbons ont été réintroduites et 17 bébés sont nés dans la forêt tropicale.

Suite au renforcement des lois en Thaïlande sur la traffic des animaux sauvages, la détention en captivité des animaux exotiques s'est stabilisée mais reste toutefois fragile.

A couple in the soft release process//Un couple de gibbon en phase de réintroduction 

When a gibbon arrives at the project, it is most of the time traumatized and in poor physical condition. Even if intensive care are provided, the reintroduction in the wild is not guaranteed for many reasons. Some of the gibbons became permanent residents and will never go back to the wild because of their extreme psychological disorders and physical mutilations such as amputation, blindness and removed canines... Also, to allow the reintroduction and release of a gibbon, a male and female must be paired to hopefully create a strong bond and start a family.

Gibbons do not live in groups in the wild so they have to be separated at the refuge. Proximity can help them learn to behave like gibbons again and to vocalize but the separation is necessary for their security. Gibbons are very territorial and a life as a group would lead to constant deadly fights. Also, the project welcomes gibbons from different species and it would not be a good consideration to mix them and get new species if they were meant to reproduce.

It is easy and quick to get a gibbon from the wild but rehabilitation is a very slow process and can take up to 10 years. When a couple is formed, it will need to spend some time at the project before going back to the wild. Caregivers also have to find a new territory suitable for the couple with no other families nearby. The project is located at the boarder of the rainforest in a protected National Park where the gibbons used to live before the were wiped out. They are therefore released not far from the project but at a far and unaccessible distance from the tourists and they are only disturbed by the caregivers presence coming everyday to check on them and record the newborn babies.

Before the couple is released, it will spend 3 months in a built enclosure in the rainforest to get accustomed to the new environment. The life back in the wild can be scary and a soft release has to be done to make it works. Gibbons will be fed and observe every day during that time and when the time comes, the door to freedom will be opened.

Since the creation of the project, 8 families have been released and 17 babies were born in the wild.

Following the reinforcement of the Thai government's law on the illegal exotic animal traffic, the detention of endangered species have been stabilized a bit.

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Beaucoup de touristes qui viennent au refuge sont choqué et attristés de voir la cruauté de certains humains envers les animaux et de l'impact négatif des touristes sur la faune et la flore locale. La plus part d 'entre eux sont mal informés et souvent dupés sur l'histoire que leur raconte les agences touristiques ou locaux qui les accostent pour assister à des shows avec des animaux exotiques. C'est un business ou beaucoup de gens sont liés et travaillent ensemble en échange de commissions alors on vous dira toujours que les animaux sont bien traités, que l'argent que vous donnez sert à assurer le bien être des animaux mais cela est archi faux. La plus grosse arnaque et supercherie restera la ballade à dos d'éléphant ou on vous dira qu'il aime ça et qu'il est bien traité. Mais bien sur et les tigres adorent qu'on leur gratte la tête ou leur fasse des câlins!!! Toutefois, j'ai souvent eux des touristes au refuge qui comparaient la ballade à dos d'éléphant à celle à dos de cheval pour légitimer leur petite excursion. Oui enfin je ne pense pas que le cheval ait la même vie que l'éléphant et alors que l'un a été domestiqué l'autre à été réduit en esclave. Les gens trouvent toujours beaucoup d'excuses pour se déculpabiliser de s'être laissé tenter par des shows avec les animaux exotiques car pour eux, il faut bien que les locaux vivent, ils n'ont rien à mangé, la pédophilie, le traffic d'arme et de drogue est bien plus grave, tout le monde le fait, c'est pas souvent qu'on à l'occasion de faire un selfie avec un gibbon... L'acte est une chose mais l'assumer en est une autre.

Heureusement, la plus part de nos visiteurs nous demandent souvent comment aider et quels bons gestes avoir lorsqu'un animal exotique est vu dans des lieux touristiques. Tout d'abord, ne donnez jamais d'argent même pour une photo, éloignez vous de ces trafiquants et dénoncés les à la police ou au refuge. Vous resterez anonyme et les autorités locales prendront des mesures pour les arrêter. N'achetez surtout pas un gibbon ou autre animal pour le sauver et le confier à un refuge. Bien que le geste soit altruiste, vous ne faite qu'alimenter le traffic et donner une bonne excuse aux trafiquants d'utiliser votre empathie pour vous faire céder. Dénoncez les encore une fois!! Visitez le refuge, vous en apprendrez beaucoup et les bénévoles seront toujours la pour vous raconter l'histoire du projet et celle de quelques uns de nos gibbons. Vous pourrez les voir interagir à une distance raisonnable comme ils le feraient dans la nature et non tétanisés et recroquevillés dans une cage sale. Le projet survit grâce aux dons du public et des bénévoles. Des boîtes à don sont présentes sur place, des adoptions annuelles sont aussi possibles et la boutique de souvenir offre tout un panel d'articles autour de la protection et conservation des gibbons. Bien évidemment si vous avez du temps et de l'énergie à donner, les bénévoles de tout âge sont les bienvenus tout au long de l'année.

Pour plus de renseignement sur le projet, je vous invite à visitez son site web: www.gibbonproject.org

Un autre projet dédié à la protection des gibbons avec à sa tête un grand passionné de la nature: www.kalaweit.org. Attention, je tiens à préciser que Kalaweit se trouve dans des régions reculées de l'Indonésie et que ni visiteurs ni bénévoles ne sont sont acceptés. En revanche des stands d'animation du projet sont souvent présents à des salons bio ou autre ou vous pouvez les rencontrer et les aider.

Lot of the tourists that come to visit the project are shocked and saddened to see the behavior of some humans towards animals and the negative impact of tourism on the local flora and fauna. Most of tourists are usually not informed properly and many touristic agencies are lying to them when selling shows with exotic animals. It is a big business with lot of people involved that work together in exchange of commission so they will always tell you that the animals are being well treated and the money you are giving is used to buy them food. The biggest scam is probably the elephant trekking where people will tell you that they love to ride tourists on their back and do not feel pain!!! I had lot of tourists coming at the refuge and telling me lot of dumb excuses to feel less guilty when participating in exotic animals activities. They will say that it is a poor country and people have to survive, the gun and drug traffic is more important, everybody does it, it is an exclusive and only opportunity to take a selfie or give a cuddle to a gibbon, they are on holidays and want to enjoy without thinking of the consequences of their acts... The act is one thing but assuming it is more difficult.

Fortunately, most of the tourists visiting the project always ask how they can help and what are the good attitude to have when seeing an exotic animal in a busy touristic place. First of all, do not give money even for a photo or to buy food. Go away from the poachers and denounced them to the police or the project. You will stay anonymous and the local authorities will take actions to arrest them. Even if the gesture is very altruistic, never buy an animal to save it from its tormentors. You will inject money in the traffic that will not slow down and will give an excuse to the traffickers to use your empathy and kindness. Visit the refuge, you will learn a lot about the project and some of our gibbons story. You will also see them interacting like they would do in the wild at a safe distance. Finally, the project survives thanks to the donation of the public and the help of volunteers. When coming to the refuge, you will find boxes to give donations and a gift shop with lot of items dedicated to the gibbons and conservation. We also offer annual adoptions with detailed stories of the gibbon , little presents and newsfeed. Also, if you have spare time to give or want to give another dimension of your holidays, volunteers of any age are welcomed all year round.

For more information, please feel free to check the project website: www.gibbonproject.org

Another great project dedicated to the gibbon conservation is Kalaweit: www.kalaweit.org. I just want to inform you that this project is located in a remote area of Indonesia and do not welcome tourists or volunteers. However, exhibition stands of the project can be found in France during events where you can meet and help them too.