Récemment propriétaire de deux Ducati, ma femme et moi, nous ne pouvions pas rater le fameux rassemblement mondial des Ducatistes: le WDW (World Ducati Week).
Elle est l’heureuse propriétaire d’une Ducati Monster 796. Ce qui la motive à passer son permis au plus vite. Et moi, je roule depuis peu avec une Ducati Multistrada 1200 S. Un vrai pur-sang italien ultra polyvalent ! Taillé pour le voyage. Ça tombe bien !
Le « WDW » est un évènement de portée mondiale. Le festival se déroule tous les deux ans à Misano sur le célèbre circuit. Cette année (2016) la marque fête ses 90 ans.
Ne faisant pas les choses à moitié, Iness (ma compagne) et moi, nous sommes inscrits au club Ducati Belge alias le « D.O.C Belgium » pour Desmo Owners Club. C’est une petite fratrie de passionnés qui organise de nombreuses sorties moto, circuit, et évènements en tout genre.
Le jour « J » arrive, on est le 28 juin, nous allons faire le voyage à trois. Iness et moi sur la Multi et mon meilleur ami, William, sur son Italienne à lui, une Aprilia Tuono 1000. La journée commence mal à cause d’une histoire de recommandé national qui n’arrive pas après plus d’une semaine… Merci la poste. Il contient pourtant nos places pour l’évènement. Après de nombreuses tentatives infructueuses pour récupérer ledit recommandé, il est temps de prendre une décision. Surtout qu’il est déjà 14h30, et qu’on avait initialement prévu de partir à 8h du matin !!!
On démarre donc, on verra bien plus tard. Et on a encore 700km à faire pour arriver à notre première étape : Annecy.
C’est parti ! Le sourire me revient instantanément. Ca y est on est enfin sur la route, on s’évade loin de notre petit monde habituel qui est bien morose ces derniers temps. Direction le Luxembourg, puis c’est la France.
Nous avons décidé unanimement que nous n’emprunterions pas l’autoroute car le trajet fait partie intégrale des vacances à moto. C’est donc par les départementales et les plus petites routes encore que nous descendons plein Sud. Vers le soleil. Une fois arrivé du côté de Besançon, on rentre dans le vif du sujet. La route devient beaucoup plus technique avec des virages à n’en plus finir. On use enfin les bords de nos pneus. On y prend du plaisir, malgré les premières courbatures qui se font sentir. On arrive enfin, il est un peu plus de 22 heures, il fait nuit noire. Et les portes de l’hôtel sont….fermées.
Il y a une machine bizarre dans le porche d’entrée. Une sorte de borne automatique. Je pianote dessus et soudain en entrant mon nom dans un des programmes, la machine pousse un cri ! S’en suit une dégringolade dans des conduits métalliques et l’arrivée de notre gros trousseau de clefs tout en bas de l’appareil. Me voilà rassuré ! Un coma contrôlé (ou non) s’impose avec nos 8h30 de route dans les jambes, le dos et les fesses…