Carnet de voyage

Népal : Never End Peace And Love

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Dernière étape postée il y a 1436 jours
Par Sakkha
 avec 
M
MarionCoco
Expédition au Népal
Janvier 2020
30 jours
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Publié le 15 février 2020

Nous arrivons à Katmandou avec 3 sacs au lieu de 4. Le gros sac de Corentin ayant été gardé à Delhi à cause des batteries externes qu'il contenait. Nous reviendrons le chercher le lendemain.


Katmandou nous semble très similaire à une grande ville indienne, tumultueuse, poussiéreuse car en travaux permanents.


Nous partons à l'assaut des rues bondées de piétons pour découvrir le quartier touristique et le Durbar Square, nous parcourons des rues remplies de boutiques de randonnée, de bars et restaurants aux relants occidentaux. On reconnaît que le Népal, à son échelle, est bien plus touristique que l'Inde et que les hordes de trekkeurs partant à l'assaut des montagnes himalayennes ont grandement influencé la mode locale.





Au cours de notre séjour à Katmandou, nous effectuons aussi une mission de volontariat. Après le français à McLeod, nous enseignons l'anglais à de jeunes moines bouddhistes. 1h30 par jour le matin où nous nous mettons dans l'inconfortable peau d'instituteur. Gérer une bande de gamins indisciplinés est vraiment tâche ardue !


Ces enfants sont recueillis par le monastère après que leurs parents les y aient "déposés". Le monastère se charge de les loger, de les nourrir, de les éduquer. La porte reste ouverte en permanence, les enfants partent quand ils le souhaitent et il est fréquent qu'ils retournent dans leur familles une fois en âge de travailler. La maîtrise de l'anglais est au Népal une source fiable d'emploi.


Nous retiendrons leur côté attachant.


Durant cette mission, trouvée par l'intermédiaire de Myriam que nous avons rencontré à Mcleodganj, nous rencontrons Hugo, portugais résident à Paris.

En vacances pour 2 semaines, au Népal, il nous accompagnera dans nos divagations katmandesques et nous ouvrira la voie pour notre prochaine étape : Pokhara.

Ils ont beau être moines, ils en demeurent des enfants !

Durant notre temps libre à Katmandou, nous explorons les quartiers touristiques de la ville :


Durbar Square, au milieu des allées piétonnes du centre ville, ce square bondé tous les jours regroupe les bâtiments les mieux conservés de la ville. Dont la demeure d'une Kumari, jeune fille désignée à sa naissance comme étant l'incarnation d'une déesse. Et on entre dans sa maison comme dans un moulin. Logique.

La Kumari à été choisi suivant une trentaine de critères, physiques pour la plupart. Son règne débutera autour de ses trois-quatre ans et s'achèvera au début de sa puberté. Censée représenter la pureté, elle devient alors impure à l'arrivée de ses premières règles, c'est pourquoi une autre Kumari la remplacera.

Durant son règne elle n'aura pas le droit de toucher directement le sol, elle sera portée la plus part du temps. Depuis seulement quelques années, les Kumaris ont le droit à l'éducation entre deux bénédictions, ce qui leur permet de trouver un travail lorsqu'elle sont renvoyées à la vie normale. Adulées pendant des années, ce n'est d'ailleurs pas facile pour elles de redevenir banale mais aussi de se marier ! Les anciens annonçaient une mort certaine à ceux qui s'y risquaient...

C'est comme cela qu'il y a quelque temps de ça, on trouvait les anciennes Kumaris seules et le plus souvent à la rue, abandonnés à leur sort.



Kumaris, photo prise d'internet, il est très difficile d'en voir une en vrai et interdit de la prendre en photo

Le Monkey Temple, nous passions devant tous les jours pour aller enseigner. Au sommet de la colline à l'ouest de Katmandou, le temple est plutôt un complexe religieux et touristique abritant une stuhpa, un monastère, des temples et, comme son nom l'indique, des singes (plein de singes) !



Une fois la centaine de marches gravies, nous arrivons devant une stuhpa entourée de touristes, de singes et de chiens.

Bhaktapur, l'ancienne capitale est devenue une sorte de banlieue de Katmandou. Mais ses murs renferment une architecture ancienne, de magnifiques temples et une place respirant la sérénité.

La ville abrite aussi de nombreux artisans, fabricants de bols tibétains, peintres de mandalas, potiers et forgerons. On s'y promène pendant une après midi, on flâne avant de replonger dans l'effervescence de Katmandou.

On croise souvent une statue ressemblant a un singe/humain on ne sait pas trop, devant laquelle de nombreux visiteurs se prennent en photo. Et bien il s'agit du fameux Yeti, emblème du Népal et particulièrement de la campagne "Visit Nepal 2020" mise en place par le gouvernement. Voyez plutôt ci-dessous.

Bhaktapur, son Durbar Square, ses rues, ses poteries

Patan, petite ville dans la banlieue sud de Katmandou, elle possède un héritage culturel considérable, avec son golden temple à l'ambiance paisible, son Durbar Square encore plus majestueux que celui de Katmandou et ses parcs abritant de petits temples.

Nous en profitons pour découvrir les bienfaits de la médecine ondulatoire, via les bols tibétains (aussi connu sous le nom d'attrape-touriste), c'est... Vibrant !


En revenant de Patan, nous allons visiter le temple de Pashupatinath. Situé au nord de la rivière, il est le lieu de crémation traditionnel de la ville. Les bûchers s'enchaînent en ce lieu magnifique, aux multiples cénotaphes, son temple et sa stuhpa dans les hauteurs.

L'ambiance y est lourde et force à un silence respectueux.

De l'autre côté de la rivière, on peut voir les crémations avoir lieu.

Avant de quitter Katmandou, nous faisons un dernier arrêt au Garden of Dreams, voisin de la Kaiser library, nous avons pu feuilleter des ouvrages vieux d'un siècle mais aucunement protégés de la poussière... Le jardin des rêves, quant à lui, offre une atmosphère zen et fleurie en plein milieu de la ville. Pause détente.



On a chassé la belle plante !
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Publié le 16 février 2020

Nous voici arrivés à Pokhara, seconde ville du pays avec ses 300 000 habitants. Capitale du parapente, elle est aussi très connue pour ses nombreux départs de treks. La vie dans le quartier du lac est plus douce qu'à Kathmandu malgré son nombre considérable d'hôtels, de magasins et de restaurants, tout y est conçu pour les touristes et on en trouve pour tous les goûts!

Pokhara est une ville de montagne, érigée au bord du lac Phewa qui, là encore, donne du travail aux locaux. De la simple pirogue aux catamarans, le touriste peu se balader sur l'eau seul ou avec un guide. Il est ainsi possible d'accéder à un temple situé au milieu du lac, voir même pour les plus courageux, de traverser le lac et rejoindre après une balade de 45 minutes la stuppa world peace pagoda qui offre une superbe vue sur tout Pokhara (si vous êtes chanceux, car nous avons eu une bonne couche brumeuse...).

Pour la petite histoire les locaux s'amusent à raconter une légende autour de ce lac...ils disent que les dieux ont engloutis sous les eaux, un village tout entier, car il était constitué de villageois tous plus égoïstes les uns que les autres! Les scientifiques eux pensent plus qu'un énorme tremblement de terre à transporté un gros bloc de glace formant alors à sa fonte le lac Phewa.


World peace pagoda, lac de Phewa

Bon et ce trek alors nous direz-vous ???


Et oui mais par ou commencer! Si nous vous écrivons à ce jour c'est que nous sommes encore en vie, ça c'est la BONNE Nouvelle!

La mauvaise ou disons la moins bonne, c'est que pour un premier trek, il ne fut pas des plus simple.

Pour vous planter le décor et l'ambiance avant notre depart, le trek d'Annapurna base camp s'est fermé juste avant notre départ car c'est une zone à avalanches et 7 personnes y ont été ensevelies le 17 janvier 2020...

Il y avait bien le trek de Muldaï qui nous faisait de l'oeil mais les locaux nous l'ont déconseillé au vu de la neige descendant assez bas...

Nous nous sommes donc rabattus, un peu par défaut dans le trek de Poon Hill, "ça c'est le trek coca cola, même les personnes âgées peuvent le faire" nous a rit au nez un guide!

Mais passons, nous louons notre équipement, préparons nos sacs (12kg pour coco, 7kg pour Marion) et nous réservons l'hôtel (petit plaisir à 20€ la nuit) pour le retour.


Lundi 20/01

6h : le réveil sonne, nous avons peu dormi, un peu stressés pour cette première

8h : le taxi nous dépose au bus qui nous amènera au point de départ : Dhampus Phedi (950m). Petit déj (oeuf dur et samossas) en attendant le départ.

9h : nous voici au pied d'un mur, un escalier en pente raide au milieu de nulle part. Galère 1 : un des bâtons de coco ne se déplie pas. Après 15min et l'aide d'un éleveur de poulet local et de ses outils, on parvient à sortir la partie rétractable, à la détordre et à la refixer. Marion en a profité pour acheter des souvenirs à une vendeuse sortie de nulle part (en même temps on y était, nulle part...)


9h30 : Première pause, on a monté 50 marches, il faut enlever le manteau et le pull.


9h35 : Marion s'aperçoit qu'elle a perdu un des oeillets permettant au bâton de rando de ne pas s'enfoncer dans la neige.


10h : Nouvelle pause, on boit, on enlève une couche. Oeillets de bâtons chez Marion : 0/2 . Félicitations au vendeur pour son montage qui était sensé tenir 5 jours.


10h30 : nous sommes arrivés en haut de l'escalier et nous traversons un hameau de paysans. Nous découvrons déjà une vue splendide sur les montagnes.


12h06 : Je pense à Catherine. On s'arrête manger sur une terrasse avec vue panoramique en plein air.


13h : nous repartons, nous avons discuté avec une New-Yorkaise qui nous explique que les New-Yorkais ne trekkent pas. On lui souhaite bon courage à elle qui marche seule.


15h : Après avoir laissé derrière nous un village, nous sommes rattrapés en courrant par un habitant qui nous explique que nous faisons fausse route. Merci à lui. Nouvelle règle d'or : toujours traverser les villages.


16h : nous arrivons à Landruk, passons à côté de l'école et sommes accompagnés par des écolières qui rentrent chez elles, 45minutes de marche plus loin. Nous dormons chez la grand mère de l'une d'elles qui tient un "lodge" la nourriture est chère (3 fois le prix normal, le cheminement des marchandises est compliqué là haut), la chambre beaucoup moins.


Mardi 21/01 :


9h : Après une fraîche nuit durant laquelle Marion aura peu dormi (insomnie), nous reprenons la route direction Gandruk puis Tadapani. Gandruk se situe à moins d'un kilomètre à vol d'oiseau de Landruk. Il suffit de descendre au fond de la vallée et de remonter sur la montagne d'en face.


12h : nous arrivons à Gandruk.

Le mur d'escaliers à descendre puis à remonter nous aura bien ouvert l'appétit. Pendant ces 3h de marche, nous aurons croisé des chèvres, des vaches et des poules. Peu de randonneurs. L'élevage est pour les Gorkhas vivant au pied des Annapurna la deuxième ressource après le tourisme.


13h - 17h : en 4h nous gravissons 800m de dénivelé au milieu de la jungle. Nous croisons quelques randonneurs qui redescendent. La température chute et nous commençons à voir de la neige apparaître sur notre chemin. Nous arrivons à Tadapani, 2500m, et découvrons que de là partent deux routes : une vers Poon Hill (le trek accessible à tous, facile) et l'autre vers Dobato, camp de base avant d'accéder à Mulde hill, recommandé par 3 guides différents qui nous expliquaient ne pas comprendre l'intérêt de Poon Hill après avoir vu Mulde Hill nous changeons au dernier moment de trajet-> départ pour Mulde Hill


Mercredi 22/01 :


6h : le réveil sonne, nous sortons voir le lever du soleil sur Annapurna South, 7200m.

Marion a peu dormi encore une fois, impossible pour elle de s'endormir, on soupçonne un mal des montagnes. En plus, le froid commence vraiment à se faire ressentir.


8h : Après un bon petit déj, nous partons en direction de Dobato, personne sur la route, nous traversons des forêts enneigées et des flancs de montagnes dégagés offrant des points de vue splendides sur les hauts sommets.


10h : nous sommes rattrapés par le gérant du lodge de Dobato. Il n'y a donc personne là haut pour l'instant.


11h : arrivée à Meshar, le lodge est fermé, 1m50 de neige entoure le bâtiment.

Nous marchons dans 30cm de neige en permanence.


12h : arrivée à Isharu, nous pouvons manger, mettre nos chaussettes à sécher et nous réchauffer.


14h arrivée à Dobato, le propriétaire nous a devancé et a tout juste eu le temps d'allumer le poêle à bois.

Nous sommes à 3400m d'altitude, entourés de neige montant jusqu'à nos hanches.

Nous sommes rejoints par 2 guides qui viennent ouvrir le tracé d'un chemin vers Kopra pour un groupe de 30 personnes arrivant dans deux jours.


Nous nous installons au chaud pour la fin d'après midi. Pendant que nos affaires sèchent, nous découvrons le livre Annapurna, premier 8000 de Maurice Herzog, premier homme au monde à gravir un sommet de plus de 8000m en 1950, le Français raconte son expédition avec son équipe des alpinistes de Chambéry (il ne sera dépassé qu'en 1953 lors de la première ascension de l'Everest).

Pour demain, nous avons le choix de suivre la trace des guides, ou de revenir sur nos pas et de rattraper le chemin de Poon Hill.

Nous allons nous coucher, nous déciderons demain.


Jeudi 23/01 :


6h: le réveil sonne, nous sortons regarder le lever du soleil sur Annapurna South, le mur se trouve face à nous, seule une vallée nous sépare et nous voyons même la crête qui permet d'arriver à sa base.


8h : Toujours après le même petit déj, nous quittons le lodge, remercions chaleureusement notre hôte et son assistant (esclave). Nous tentons de monter à Muldaï mais la neige est trop épaisse. Impossible de gravir les 200m restants avec notre équipement.


9h30 : Après être partis sur les traces des guides et avec la frustration d'avoir fait tout ça pour "rien", nous les rattrapons (ou plutôt en nous voyant derrière eux, ils nous ont attendus).

Nous passons sur la crête que nous voyions depuis le lodge et découvrons la chaîne des Dhaulaghiris qui nous fait face. La vue panoramique est immense, nous voyons d'un côté les Annapurnas, de l'autre les Dhaulaghiris, le lodge est tout petit, accroché sur le flanc de montagne avec son toit bleu. Nous appercevons même Gorephani et Poon Hill au loin, si loin d'Annapurna South. Nous prenons quelques photos et repartons, en espérant attaquer la descente.


12h30 : Après 3h de marche silencieuse à travers la neige, mini-avalanches gelées et les flancs de montagne d'à peine 1m de large, nous sommes toujours au dessus de 3000m. On n'en voit pas le bout, Corentin pense à Herzog qui a perdu ses mains à cause du froid mais qui vécu jusqu'à 93ans (2012), penser à ces hommes qui avaient un courage et une détermination sans faille (presque à en mourir...) donne un peu de leur courage. Marion, elle, a faim, a froid, manque de sommeil et n'a plus beaucoup de force dans les jambes. L'envie de tout plaquer et de s'arrêter là est forte mais ce n'est pas une option envisageable. Il FAUT marcher.


14h : nous sommes enfin descendus sous 2500m et la neige a disparu. On peut se dévêtir, marcher plus facilement et plus vite (les guides sont presque au pas de course).

Nous découvrons de magnifiques prairies, chaleureuses, des abris en pierres y sont installés et la vue sur la crête d'où nous sommes partis nous comble de joie. On a réussi à descendre !


16h : Après 7h de marche nous arrivons enfin au dernier lodge du parcours. Un bon Dahl baht (équivalents du thali indien) et nous allons profiter du soleil qui baigne le gazon, du Wi-Fi (dont nous étions coupés depuis 3 jours) et d'une douche chaude.

Enfin, on n'a pu le faire qu'après la casse du cadenas qui fermait le lodge. Le propriétaire ayant perdu la clé.


Demain nous rentrons en jeep, nous offrons le retour à nos guides qui, quelque part, nous ont sauvé la vie (ou au moins notre trek).


Vendredi 24/01 :


Et non ! C'est pas fini ! Il faut encore qu'on vous raconte le trajet de retour !

Enfin, quand le propriétaire de la jeep eût fini d'en crocheter la serrure parce qu'il avait oublié la clé à l'interieur de la voiture.

Nous avons mis 10h pour faire 200km.

Les routes népalaises sont toutes en travaux. Ce qui fait qu'après 1h de route, un tas de gravats en bloque toute la largeur. 30min d'arrêt.

1h plus tard : une pelleteuse est en train de niveler la route, on ne peut la contourner qu'à pied. 30min d'arrêt.


1h plus tard : une autre jeep nous informe que notre roue de secours est en train de tomber. 15min d'arrêt.


30min plus tard : On fait le plein


+30min : un accident entre un autobus et une moto bloque la route. 30min stop


+1h : On s'arrête dans un garage pour réparer la roue de secours. 1h30 stop.


+30min : pause repas. 30min stop.


+2h : nous sommes enfin de retour à Pokhara. Nous vous laissons faire les maths pour voir à quelle heure on est arrivés.

Nous retrouvons une chambre chauffée, un lit confortable et une douche chaude.

Quelque part entre Dhempus Phedi et Sikkha, diverses paysages

Demain nous irons au Spa nous faire masser. Corentin s'ouvrira le crâne sur un passage de porte. Nous irons aussi visiter la World Peace Pagoda qui est "juste" une stuhpa comme celle de Galle au Sri Lanka.

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Après un super massage ayurvedique et deux jours de repos, nous sommes parfaitement requinqués pour reprendre la route. Avant d'explorer Chitwan et sa faune, deux petites étapes mais pas des moindres nous attendent.


1. Le village de Tansen


Tansen est un village médiéval où il est possible de contempler une vie typique Népalaise loin du tourisme de masse, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Cette ville typique Népalaise peut être un lieu de repos, elle est idéale pour rester un moment et rencontrer vraiment les habitants et leur culture. En revanche, pour deux jours nous n'avons pas trouvé l'architecture ou les monuments d'un grand intérêt, elle reste une ville mignonne, où l'on peut prendre le temps de découvrir les petites rues pietonnes. Néanmoins, elle peut servir d'étape pour se reposer des routes Népalaises plus que secouantes! Puis elle est sur la route de Lumbini. D'ailleurs quand on parle du loup...


Où dormir?: Laxmi Homestay


Tansen sous son meilleur jour

2. Lumbini

Lumbini la ville de naissance de Buddha, n'a pour seul intérêt que son parc. Comprenant bien sûr le lieu de naissance de Buddha, il abrite aussi une cinquantaine de temples offerts par divers pays pour être au plus près du créateur!

Il faut pas loin d'une journée à vélo quand même pour en faire le tour et découvrir l'architecture des temples variant suivant les pays.

On assimilerait ça à un eurodisney du Bouddhisme !


Le parc de Lumbini

Où manger? : G.G cafe and restaurant


Ps: penser à avoir suffisamment d'argent liquide avant d'arriver à Lumbini, les distributeurs n'acceptent pas les cartes étrangères!!! Et oui nous sommes tombés dans le panneau et avons du marcher jusqu'au prochain village.


Demain nous prendrons la route pour Chitwan, à nous les Rhinos !

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Publié le 15 octobre 2020

Nous arrivons dans la nuit à Chitwan, notre logeur, après nous avoir proposé le Chaï habituel, nous explique qu'il organise toutes sortes d'activités en ville.

Des spectacles traditionnels aux sorties en 4x4 dans la jungle.


Ayant déjà connu le 4x4 au Sri-Lanka, nous optons pour une expérience un peu moins chère : Le safari pédestre.


Rendez-vous est pris directement le lendemain matin, à peine le temps de nous poser que nous prévoyons de quoi dormir dans une hutte à l'autre bout de la réserve naturelle de Chitwan.

Le matin, nos guides nous emmènent au point de départ du circuit : Une plage sur laquelle sont accostées 10 pirogues. On nous montre des crocodiles à 10m du rivage, cachés dans la brume. Le matin, l'eau de la rivière Rapti est plus chaude que l'air et une brume se pose donc là.

Nous embarquons avec nos gilets de sauvetage dans ces bateaux taillés directement dans les troncs des grands arbres que nous voyons de l'autre côté de la rive. Ils prennent l'eau. On nous interdit (sauf pour tester la température) de sortir quelque membre que ce soit de la pirogue. Les crocodiles que nous voyons sont ceux qui ne chassent pas.

Durant ces 45minutes de pirogue, nous pouvons observer une variété d'oiseaux impressionnante, allant des Cormorrans semblables à ceux des côtes bretonnes, aux oies de Sibérie qui ont survolé l'Himalaya (>8000m d'altitude) pour rejoindre des zones plus chaudes. Marion ne souhaite en voir qu'un : le Kingfisher (le Martin-pêcheur) et ses couleurs bleues.

Arrivés sur les berges, les guides ramassent des cailloux, "Emergency Bullets" nous expliquent-ils. Ils nous décrivent les règles à suivre lorsque nous croiserons des animaux et surtout s'ils nous repèrent :

-L'Ours : Faire autant de bruit que possible

-Le Tigre : Faire autant de bruit que possible et ne pas le regarder dans les yeux

-Le Rhinocéros : Courir en zig-zag. La bête peut atteindre les 50km/h mais son poids l'empêche de tourner. Se cacher derrière un gros tronc et lacher un sac à dos, le rhinocéros voit très mal et se repère donc à l'odeur. Dernière option : grimper aux arbres.

-L'éléphant : prier.


Nous partons donc à travers les sentiers parsemés tantôt d'arbres, tantôt de brousse. Nous voyons un élan immense détaler devant nous. Les guides nous font signe de faire très attention à nos mouvements. Le moindre bruit peut effaroucher un animal.

Nous voyons un premier rhinocéros, entre deux branches. Il est à 3m de nous et il a senti que quelque chose se passait. Nous nous cachons derrière un gros arbre et attendons les instructions de nos guides en essayant de voir la bête le mieux possible mais nous nous retrouvons très vite à plusieurs groupes et les guides prennent le parti d'effrayer l'animal en faisant du bruit. Nous voyons son gros derrière déguerpir dans les fourrés.

L'adrénaline retombe et la traque reprend. Nous passerons ainsi une journée à déambuler au milieu du jungle dense, à admirer les troupeaux de biches s'enfuir au loin et les crocodiles faire la sieste sur les berges de la rivière, à surprendre les rhinocéros à l'heure de la sieste et à le regretter juste après.


La journée s'achève avec un repas et une bière devant le coucher de soleil.

Le lendemain nous reprenons notre marche, direction l'élevage d'éléphants. En chemin, nous croiserons encore beaucoup d'animaux, les guides nous diront plus tard que nous avons été chanceux d'en voir autant.

Les berges embrumées du matin, le coucher de soleil et quelque animaux en regardant bien!   

Nous rentrons à la maison et rencontrons Juan, un chilien qui lui aussi a fait un safari pédestre, il aura malheureusement eu moins de chance que nous et n'aura vu qu'un seul rhinocéros. Nous sortons nos téléphones pour enregistrer son numéro, le plan étant de nous retrouver pour assister à un spectacle folklorique en ville le lendemain soir.

Deux jours plus tard, nous rentrons à Katmandou où nous passons nos 5 derniers jours au Népal, dans une maison confortable, nous offrons nos vêtements chauds qui nous suivent depuis McLeodGanj à un couturier qui s'engagera à les distribuer aux personnes dans le besoin.

Difficile de croire à cet instant là, que dans une semaine nous découvrirons l'effervescence folle de Bangkok.




Bonus : En fuyant devant des rhinocéros, Marion a fait tomber son téléphone, il a fallu repayer l'entrée dans le Parc National et deux guides pour le retrouver exactement là où nous pensions l'avoir perdu. Les Smartphones résistent donc à une nuit à la belle étoile dans la jungle!