Carnet de voyage

À la découverte de l'Inde

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Par Sakkha
 avec 
M
MarionCoco
Après le Sri-Lanka, place à l'Inde pour découvrir plus en profondeur la culture et la vie locale.
Octobre 2019
90 jours
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Publié le 5 novembre 2019

Résumé de l'épisode précédent :

Marion et Corentin, arrivés avec succès à l'aéroport de Colombo se voient refuser l'embarquement car il leur faut un billet d'avion de sortie du territoire.

Après un achat rapide, ils parviennent enfin à prendre les airs.


Atterrissage à Chennai :


Nous descendons de l'avion la boule au ventre, espérant pouvoir pénétrer sur le territoire indien.


Le passage devant l'agent de l'immigration se passe plutôt bien, nous répondons aux questions, donnons nos empreintes et sommes photographiés pour enfin voir nos passeports tamponnés.


A la sortie de l'aéroport nous prépayons un taxi, qui nous emmène jusqu'à l'hôtel.


Arrivés à l'hôtel, le gardien nous informe que du fait de notre retard 23h30 pour 23h déclaré, notre réservation avait été annulée.

Nous voilà à la rue, au milieu de la nuit dans Chennai.


Heureusement pour nous, le chauffeur de taxi semble rompu à ce genre de déconvenues et nous propose de nous emmener prendre le bus direct jusqu'à Pondichéry.


Ce que nous acceptons.

3h plus tard, nous voilà à Pondichéry, un tuktuk nous dépose devant un hôtel, il est 4h, on réveille les gardiens, et ils nous annoncent de manière aimable que la libération de la chambre se fera à 9h.


Après une très courte nuit, on se rend à la guesthouse prévue initialement, on pose les affaires et on se repose.

Le soir on décide de se faire un cinéma. GEMINI MAN en anglais, Marion remarque qu'on n'a pas les sous-titres ! (les indiens ont donc intérêt à parler anglais) 2€ la place, dans un centre commercial flambant neuf, pas de bandes annonces mais des pubs anti-tabac vraiment gore (c'est pas beau un cancer de la bouche) et une entracte pour un film de 1h30.

On visitera Pondichéry demain.


Un peu d'histoire :


Pondichéry est une ville indienne située dans le sud-est du pays.


Elle fut pendant plusieurs siècles sous gouvernance française de 1705 à 1962 , date à laquelle le Général De Gaulle rendit la ville à l'Inde de manière pacifique.


François Dupleix permit à la ville d'atteindre son apogée au milieu du XVIIIe siècle en se battant avec les voisins anglais et hollandais.


Lors de la déclaration d'indépendance, la population eu le droit de choisir entre les nationalités française et indienne.

Fin de l'histoire



On se dirige tout d'abord vers un resto situé dans une ancienne villa coloniale, l'ambiance est sympa, le personnel est aux petits soins et nous découvrons la cuisine locale, pas si différente du Sri-Lanka.


L'après-midi, un soleil de plomb irradie la ville. Nous croisons beaucoup de blancs, à scooter sans casques, des "vieux" à vélo, des lycéens, des jeunes retraitées qui parlent un mélange de français et d'anglais ...

On se rend compte de cette part de population blanche de la ville, qui fréquente d'ailleurs le quartier historique de White Town, héritiers des gérants expatriés.


Direction la plage, non-baignable, bardée de roches noires, la longue avenue qui la longe fait la part belle aux piétons, nous rencontrons la statue de Gandhi, faisant face à celle de Nehru et quelques kilomètres plus loin la statue de François Dupleix, gouverneur au XVIIIe siècle qui ferme la partie touristique du bord de mer.


Nous tentons ensuite d'aller nous faire bénir par un éléphant. Pas de chance, le temple n'ouvre qu'à 18h30. Tant pis, nous reviendrons un autre jour à Pondichéry.


Devant les portes des maisons nous apercevons bon nombre de dessins représentant des fleurs la plus part du temps: le Kolam

Le Kolam (ou rangoli ou manifestation en français) est un art de rue traditionnel, transmit de mère en fille, ayant une forme ou une signification propres à chaque région de l'Inde. De manière générale, c'est une invitation envoyée à la déesse Lakshmî, pour que celle-ci porte chance et prospérité aux maisons. Ce peut être également un signe de bienvenue aux visiteurs ou une visée simplement décorative.

Le Kolam subsiste toujours en milieu rural ou dans de petites villes mais ce perd dans les grandes métropoles. Il est réalisé sur sol humide, avec de la farine de riz, le pouce et l'index guident pour laisser une trace régulière sur le sol.

Le Kolam, les rues de Pondi, son temple hindou, le restaurant à midi et la plage avec son vendeur de barbe à papa

On se réoriente vers la basilique du sacré cœur tout juste érigée basilique (en 2011) les guirlandes électriques derrière le Christ et les ventilateurs témoignent de sa jeunesse, sa couleur saumon pastelle et ses arches ouvertes sur l'extérieur contrastent avec ce que nous connaissons en France.


S'en suit une longue marche jusqu'au ciné pour prendre un jus (de fruit, pas un café), en passant par le parc botanique, trop cher, et des étals bordant la route. On plonge dans la ville Indienne et, comme à Colombo, le tumulte est assourdissant.

Les locaux sont moins avenants et moins souriants celà dit. Certains même nous prennent en photo plus ou moins discrètement d'ailleurs!



Dernière étape de la journée, la station de bus pour rejoindre Auroville.

Auroville fut créée en 1968 par une franco-indienne du nom de Mirra-Alfassa compagne de Sri-Aurobindo, un maître yogi du début du XXe siècle qui s'était entouré de penseurs, un peu leurs humanistes à eux (défense du droit des femmes, poésie, affranchissement du rapport à l'argent...).

Contemporain de Gandhi, ils appartenaient tout les deux au mouvement indépendantiste Indien.


Cette ville a vocation à n'appartenir à aucun état. Elle est gérée par ses propres règles avec des principes de base forts tels que la sincérité ou la solidarité.

Elle rassemble des populations du monde entier (la France et la Russie y ont un pavillon par exemple) afin d'imaginer le monde de demain. Il s'y déroule régulièrement des conférences, des projections de films, des festivals...


Malheureusement, nous arrivons à 17h sur place et ne pouvons qu'aller jeter un rapide coup d'œil au monument central, le Golden Globe...


Nous rentrons à la maison et nous nous préparons à partir pour Goa le lendemain.

La basilique du sacré cœur et le Golden Globe d'Auroville
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Publié le 13 novembre 2019

Et bien voilà, après un mois et demi de voyage, nous posons enfin nos valises un peu plus longtemps, l'occasion pour nous à travers le travail d'être en totale immersion culturelle, d'échanger avec les locaux et tant qu'à faire d'apprendre de nouvelles choses.


Pourquoi a-t-on choisi Goa?

Goa est un petit département Indien (le plus petit d'ailleurs) où il fait bon vivre. Ses nombreuses belles plages et son yoga en font un havre de paix qui attire bon nombre de touristes. Qui dit touristes dit travail! Et oui, nous arrivons pile poil avant le rush saisonnier. Quelques bras supplémentaires ne sont pas de trop pour la mise en route.


Description du workaway

"Workaway" traduisez "travailler ailleurs", ne met pas un rapport à l'argent entre ses interlocuteurs. C'est un coup de main contre un logement et/ou de la nourriture. Chaque hôtes définit ses règles. Pour celui-ci nous sommes logés, nous avons nos trois repas par jour de fournis et en contrepartie nous devons faire 4-5 heures de travail par jours 5 jours semaine. Ce qui fait 25 heures la semaine au total.

C'est Brigitta et Amar un couple Germano-hindou et leur petite fille Soha 3 ans qui nous accueillent chez eux. Ils ont créé il y a 6 ans de cela, en plein coeur de la jungle d'Agonda, 8 Huttes fabriquées à partir de bois, de bambou, de palmier..etc elles se fondent bien dans le décor!

Tout comme le staff (l'équipe) présente toute la saison, nous avions pour mission essentiellement de restaurer les Huttes qui ont souffert de la mousson précédente, mais aussi d'assurer l'entretien des locaux, d'accueillir les clients, d'entretenir le jardin en bref nous étions les hommes à tout faire.

Le tout avec une équipe ne parlant pas un mot d'anglais, seulement de l'Hindi. C'était cocace!

On vivait au même rythme qu'eux à savoir:

~8h: thé chaï

~8-10h: On ne savait pas trop quoi faire de notre peau, nous faisions timidement un peu de vaisselle puis attendions notre future tâche à venir ou un petit déj?non?

~10h: C'est l'heure du petit déjeuner tant attendus, composé de Chapattis (une sorte de crêpe) et de légumes épicés. Je vous assure qu'après ça, on peut tout manger de bon matin!

~10h20: Au travail! On suit sans trop savoir à quoi on sert mais on est là, on essaie d'aider au mieux mais les locaux auront du mal à nous faire confiance et à nous laisser en autonomie.

~14h-15h: Lunch (repas de midi). Du riz en abondance, un chapatti et des légumes (pommes de terre ou Chili vert ou Aubergines ou courgettes...) le tout en sauce épicée, parfois accompagné de poisson ou de tofu. La plus part du staff est végétarien.

~15-16h30 max: Fin du travail, direction la plage (10 minutes à pied) où tout autre occupation.

~18h: il fait déjà nuit 😯

~20h-21h30: Dinner.

A savoir que ce sont toujours les mêmes qui mangent en premiers: les patrons et les même en derniers à savoir le staff et nous. C'était très déroutant de vivre de l'intérieur le système des castes qui sévit en Inde. On a bien ressenti les différences hiérarchiques et leurs règles. Les propriétaires ne débarrassent pas après leur repas par exemple.

Nous n'avons pas bien cerné quel était leur emploi du temps, parfois on ne les voyait pas de la journée. Cela dit, Amar et Brigitta étaient très sympathiques, nous avons juste trouvé dommage le peu de disponibilité qu'ils avaient à nous accorder, leur petite fille leur demandait énormément d'attention et ils avaient un autre projet de huttes au bord de la plage.

Notre première semaine n'a pas été des plus simple on ira jusqu'a dire un peu déprimante même. La mousson était censée être finie, mais un cyclone a fait son apparition apportant ainsi 180 mm de pluie par jours, c'est énorme! De l'eau fuyait du toit de notre hutte et inondait notre salle de bain en plein air.

Marion a profité de cette semaine où il était difficile de travailler de toute manière, pour tomber malade. (Pour info on peut trouver du paracetamol très facilement en Inde).

Après cette première semaine de semi-travail et après avoir repris des forces, le soleil fait son apparition nous permettant ainsi d'attaquer les travaux extérieurs.

La mission de Corentin était essentiellement de vernir la fameuse hutte délabrée et de la remettre sur pied.

Pour Marion ce sera plus de la déco avec la pause de rideaux extérieurs, le peinture de pots de fleurs et de panneaux, du jardinage, du ménage.

Nous avons pu aider aussi à remettre en état la fosse septique qui s'était affaissée, mais aussi participer à la préparation des poutres pour la charpentes. C'est bien dommage, nous n'avons pas de photos pour illustrer ses travaux mais on peut dire que c'était dur et que les conditions de travail étaient précaires effectués avec un minimum d'outils (les perceuses/visseuses sont une invention majeure de notre siècle, on s'en rend compte quand on en est privé), et le tout en tongs bien évidemment.

Nos équipiers nous diront souvent en souriant "hard work, hard work" et nous prendrons les outils des mains en nous faisant comprendre qu'on est pas assez "fort". Il a fallu leur forcer la main et leur prouver que l'on pouvait le faire quitte à se faire quelques ampoules (les mains de Corentin s'en souviennent!).

Ce rapport de force sera assez présent, ils considèrent les blancs comme fragiles, déjà par leur couleur de peau qui ne résiste pas au soleil mais aussi parce qu'ils pensent qu'on ne se salis pas trop les mains, être blanc = être plein au as.


Description du staff (orthographe non contractuel, nous ne connaissons que la phonétique de leurs prénoms)

Tous ont quitté le nord du pays où ils ne gagnaient pas bien leur vie.

Chacha, est l'oncle d'Amar (le patron), il est considéré comme le second manager. Il a quelques notions d'anglais et fait le lien entre les patrons et l'équipe. On doit dire que nous avons eu beaucoup de mal à cerner le personnage. Peu locace, très directif, il observait de près notre travail et n'hésitait pas à souligner ce qui restait à faire. A côté du travail il n'était pas très bavard! Chacha est aussi le cuisinier de l'équipe et il est très doué dans ce domaine.

Anon est un travailleur invétéré! Quand il est lancé on ne l'arrête plus. Il est arrivé à de nombreuses reprises qu'il travaille seul pendant que les autres observent, déroutant ! Père de deux garçons, il a quitté sa famille pour améliorer leur conditions de vie. Toujours souriant et très bienveillant à notre égard, nous avons passé beaucoup de temps avec lui et apprécié réellement sa compagnie. Il ne parlait pas un mot d'anglais et pourtant on avait l'impression de le comprendre, on pouvait lire en lui. Comme quoi la communication non verbale porte bien ses fruits!

Sulaïka était souvent avec Marion. Toutes deux nettoyaient les Huttes ensemble. Elle chantonnait souvent en travaillant. Elle ne parlait pas anglais non plus, mais essayait de parler, d'expliquer des choses. Marion avait de la compassion pour elle, elle était le dernier maillon de la chaîne et n'était pas vraiment considérée, elle mangeait en dernier. Elle faisait des tâches ingrates toujours sous l'oeil observateur de Chacha et se plaignait souvent de diverses douleurs corporelles. (Notre stock de médicament à bien diminuer après ce séjour!).

Le fils de Sulaïka, Mallesh, a 15 ans, nous ne l'avons pas vu aller une seule fois à l'école mais nous comprendrons plus tard qu'il est finalement ici en vacances pour visiter sa mère. Son père habitant dans le nord du pays. Nous n'avons pas su si les deux parents étaient séparés, le divorce étant vraiment mal perçu nous supposons qu'au même titre des deux autres elle est descendue pour un meilleur salaire. Mallesh était très effacé, en retrait il semblait s'ennuyer ici. Il était souvent dans les jupes de sa mère mais ne l'aidait pas à travailler non plus. Marion a tenté de lui apprendre quelques mots d'anglais il était attentif mais pas non plus très intéressé, les cours n'ont pas duré.


Quelques petits travaux réalisés, le coin repas extérieur, la cuisine, une partie du jardin, nos adorables petits chiots Puppy 1&2

Notre logement

Évidemment une hutte mais qui ne pouvait être louée au vu de sa vétusté. La lumière du jour passant au travers des lattes des murs, la bâche du toit de la salle de bain n'étant pas bien disposée, nous prenions nos douches avec vue sur le ciel. Ce qui était fort agréable par temps de pluie car cela augmentait la pression de la douche qui en temps normal laissait couler un tout petit filet d'eau.


Si vous voulez aller jeter un coup d'oeil ou mieu réserver une nuit en pleine jungle voici le site de notre campement "Galaxy jungle huts" c'est par ici



Chambre et salles de bain

Agonda et ses rencontres

C'est lors d'une de ces premières matinées pluvieuses, que nous ferons la connaissance de Vikram. Indien de souche, Yogi de profession, il est de ceux que l'on peut qualifier d'anticonformiste et possède une vision de la vie bien à lui. Il a voyagé à New York et en Europe grace a son metier de danseur. Peu influencé par la religion ou la famille contrairement aux Indiens que l'on a pu croiser. Il fera partie intégrante de notre décor à Agonda.

Il dirige un Ashram (lieu de méditation et de repos autour du yoga) juste à côté de notre campement et passe automatiquement par chez nous pour rejoindre la ville. Il a construit ce paisible Ashram en plein milieu de la jungle il y a moins d'un an, il est spécialement conçu pour recevoir des stages de Yoga. On y trouve des logements (sorte de hutte aussi), des coins de méditation, une piscine naturelle, une cuisine et tables extérieures, un espace cours de Yoga extérieurs, des coins lectures. C'est un lieu tellement reposant!

Nous y avons passé quelques agréables moments et fait la connaissance d'une partie de son staff à lui, enseignant tous le yoga. Ils sont 4 profs. Nous avons surtout passer du temps avec Dani qui sera notre prof de yoga.

Dani est un libanais tombé sous le charme de Goa (et du personnage Vikram), c'est donc la deuxième saison qu'il viendra ici.

Grâce à Dani, nous nous sommes intéressés au Liban, dont on ne nous enseigne que peu de choses. Il fut littéralement construit par la France à la chute de l'empire Ottoman, le français y est encore enseigné là bas. Le pays a subi plusieurs guerres (à peu près une tous les 10ans) à cause de sa position voisine avec l'Israël et la Syrie ce qui explique la quantité de restaurants libanais en France (vivent la guerre et les falafels).

Il nous racontera en rigolant que dans la court de recrée une médaille leur était remise s'ils parlaient français, c'était d'ailleurs sa tactique pour séduire les filles! De notre côté, cette manière de faire nous a mis mal a l'aise car ce système de récompense à déjà été utilisé pour faire disparaître des dialectes, nous prendrons évidement l'exemple du Breton, bien qu'il ne soit pas un cas isolé.

Nous avons passé beaucoup de temps avec ces deux phénomènes, contemplant le coucher du soleil ou échangeant sur nos visions du monde par rapport à notre culture, sur l'utilité du Yoga et fait de nombreux parallèles avec la psychomotricité et le sport d'ailleurs!

Pour plus d'illustration cf Insta: Yogdan


Séances de Yoga, salle extérieure de yoga, coin cuisine, coin lecture et sa hutte

Autour d'Agonda

Au vu du temps lors de notre première semaine et de notre emploi du temps, nous n'avons pas exploré de fond en comble Goa, mais nous avons tout de même pu en explorer les alentours.

Plusieurs plages sont à visiter dans le coin: Cola Beach, Colomb Beach, Patnem Beach, Lovers Beach...Agonda Beach, Palolem et Butterfly beach.

Nous avons visité seulement les 3 dernières.


Agonda city/Agonda Beach: situées à 10 min à pied de notre campement. Bon, la route est bien pentue, difficilement accessible en véhicule à moteur et pas éclairée la nuit. Mais nous l'avons empruntée chaque jour.

Pour vous planter le decors de la plage, des restaurants et bars bordent la plage offrant une superbe vue sur celle-ci, un troupeau de vaches s'y installe régulièrement, des chiens errants s'y disputent, des amoureux s'y promènent, des pêcheurs s'y amusent et des locaux s'y baignent tout habillés.

Le village est établi en longueur sur 1km. On y voit des boutiques, des Guest houses, des locations de scooters, des restaurants et des espaces dédiés au Yoga.

Palolem: située à 15 min en scooter d'Agonda beach, elle ressemble beaucoup à Agonda, des touristes en plus. Les boutiques proposent de nombreux instruments de musiques et des habits adaptés aux touristes (petits hauts courts...)

Butterfly beach: nous l'avons fait le matin de notre départ. Cette plage est accessible seulement a pied après une rando de 45 min ou en bateau. On a opté pour la première solution, la balade était très sympa et la plage propre. On a croisé des vaches, des singes et aperçu un serpent pendant la rando.


Le week end, nous avons fait une sortie en scooter au fort de Cabo de Rama. Un fort situé à 45 min d'Agonda offrant des points de vue époustouflants.

Agonda beach- Palolem beach- Butterfly beach- Fort et falaises autour de Cabo de Rama

En bref, première expérience Workaway mitigée, avec des moments de doute,des rencontres agréables, de l'incompréhension , de l'entraide. On ne va pas retenir et souligner que le positif, car positif comme négatif, font partis intégrante de la vie d'un voyageur tentant de comprendre toute la complexité d'une culture qui se trouve à l'opposé de la sienne.

C'est tout un mode de communication et de façon de faire qu'il faut réapprendre, ce n'est pas rien! Alors comme le tout petit on tente d'imiter plus ou moins adroitement, ou du moins on essai de se faire discret.


Les recettes

Petites recettes simple que vous pouvez tenter de reproduire chez vous! Les mesures sont à peut prêt, car les indiens font au nez!


Thé chaï: On ne peut plus s'en passer!

Pour 2 tasses:

1/2 càc de thé chaï à verser directement dans 30 cl d'eau ~

1 petit morceau de gingembre pilé

1 càc de sucre

Ajoutez ~ 20 cl de lait

Laisser bouillir à feu moyen (plus vous laisser longtemps plus il aura du goût)

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Buvez très chaud!


Tout comme les français avec leur baguette et leur pain de campagne, les indiens accompagnent leurs plats de différents types de "pains" ressemblant à ce qu'on appelle chez nous des crêpes, galettes ou pancakes. Il en existe plusieurs: les Naān, les Chapattis, les Kulcha, Paratha, Poori, Dosai, Bati. Dans les restaurants nous pouvons les choisir nature au beurre ou fourrés. Le prix varie en fonction.

Nous n'avons pas eu l'occasion de tous les cuisiner mais les recettes se trouvent sur internet si jamais cela vous intéresse!

Ces pains accompagnent divers plats en sauces plus ou moins épicés à base de légumes, de viande ou de poisson. Si vous n'en prenez pas, vous pouvez opter pour bien évidement du rice (riz), ou des noodles (pâtes) parfois frites, accompagnées elles aussi de légumes de viande ou de poisson.


Chapattis:

Farine(farine d'Atta car plus difficile à réaliser avec notre farine mais à tester!)

Eau

1 pincée de sel

Faire des petites galettes très fines ~ 15cm de diamètre

Les faire revenir à la poêle très rapidement des deux côtés

Puis les mettre directement sur le gaz en les tournant très vite (2 fois chaque côté)

Vous devez obtenir une fine galette blanche un peu farineuse légèrement dorée par endroits

L'idéal et de les faire juste avant la dégustation, sinon réserver dans un contenant fermé et refaire chauffer sur le gaz juste avant dégustation.


Naān:

Idem que les Chapattis mais avec de l'oeuf et du lait en plus, plus épais qu'un Chapattis.


En général au restaurant, et pour agrémenter vos plats on vous apportes des petits accompagnents. Oignons, carottes en sauce, choux blanc. Et des sauces à base de Chili vert et rouge. Un peu comme nous la mayo, le ketchup et la moutarde. Sel et poivre sont sur la table également.

Lorsque vos plats arrivent, se sont les serveurs qui les mettent dans vos assiettes, espérez avoir les même goûts que votre partenaire car vous partagerez vos plats choisit.

A la fin du repas, avec l'addition, on vous apporte des Fennel un épice se rapprochant de la carotte et des petits bonbons au sucre.

Rituel de fin de repas, tous au lavabo situé à côté des tables du resto, pour se faire un lavage de bouche en raclant bien la gorge et bien sûr vu qu'on mange avec les mains se les laver également.


Accompagnements- plats en sauce et leurs pains- Paratha fourrés- pâtes frites- Dosai et sauces- Fennel et bonbons au sucre

Les bonnes adresses

Restaurant Agonda: Fatima !

Restaurant Palolem: Rumba Café (Pour manger) Little World (Pause Milk shake, Lassi ou jus)

Il y en a sûrement d'autres on a pas tout tester mais celles-ci sont approuvés!

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Publié le 21 novembre 2019

Après deux semaines passées dans le calme d'Agonda entre séances de yoga dans la jungle et baignades dans la mer, nous laissons nos hôtes pour nous diriger vers Bombay.


Le trajet est des plus ardus. 11h de train en Lower class (3e et dernière classe).

Une bétaillère, nous essayons de soudoyer des contrôleurs pour monter en gamme (à l'indienne) mais malheureusement ce week-end correspond à la fin des vacances de Diwali pour les indiens et le train est full, complet, completo.

A notre décharge, pour obtenir un billet dans les classes supérieures (même la 2e) il fallait réserver 1 semaine à l'avance et fournir un numéro de téléphone indien.


Nous nous retrouvons donc à 5 sur des banquettes qui accueilleraient 3 personnes en France, à 60cm du banc d'en face.

Bref, nous sommes 10 répartis sur 9m². Avec un autre banc au dessus de nos têtes à 1m60 de hauteur accueillant eux aussi 5 personnes qui, heureusement pour nous, avaient interdiction de laisser tomber leurs pieds (bonjour les coups de talons sinon).


Nous callons nos gros sacs de voyage sous les bancs et gardons nos sacs à dos sur nos genoux pour gagner de la place et pouvoir les surveiller.

11H, ONZE HEURES, départ 19h arrivée 6h le lendemain, à essayer de dormir, de trouver une position presque allongée jusqu'au moment où les fesses font trop mal donc on se repositionne, mais on réveille le voisin, qui se repositionne aussi.

On se rendort après avoir lu un peu, vérifié que rien n'avait disparu mais on arrive en gare et on est réveillés par les vendeurs de Chaï à la fenêtre du train qui nous braillent dans les oreilles...


Nous arrivons enfin à Panvel, pas très frais, nous prenons le métro 1h30, ça a presque paru long...

Nous débarquons à 7h30 dans une gare bondée et agitée. Quelques pas dans la rue et nous prenons de plein fouet la mesure de cette ville.


Bombay / Mumbai :

18M d'habitants,

20 700hab/km²

5e ville la plus peuplée au monde.


Des bâtiments anciens aux façades sales, du monde partout qui court dans tous les sens, des charrettes qui côtoient taxis et 4x4 dans une rue qu'il paraît suicidaire de traverser, bordée de trottoirs rendus impraticables par les travaux, les marchands mobiles, les familles vivant dessus, toilettes à 2m du "lit" (un drap tout au plus) ...


Nous marchons 20min dans cette ambiance, amplifiée par la chaleur et la saleté de l'air.


Jour 1 :


8h : arrivée à l'hôtel

8h30 : douchés, on s'allonge et on dort.

12h : réveil

14h : on décoince et on va manger dans le resto le plus proche, Faham, on traverse une rue sans boutiques, on sent la pauvreté du quartier (même pour Bombay) Corentin croit avoir croisé un cadavre sur le chemin.

On commande un plat chacun, le serveur revient avec une assiette, nous sert tout les deux, revient avec une autre et la pose à côté de nous en attendant qu'on ait fini.

Les restaurants fonctionnent ainsi, un plat commandé est généralement partagé avec la tablée.


16h : Nous allons voir Maleficient (Maléfique en français) au cinéma, qui n'a rien à envier aux cinémas français.

Hymne national pour débuter la séance qui sera elle aussi interrompue par des pubs au milieu.

18h : On sort, il fait nuit, nous cherchons de la nourriture. Ce soir c'est salade de légumes, qui sont vendus à même le sol.


21h : On dort. On savoure l'épaisseur du matelas, la position allongée et la pression de la douche...

C'était un jour off, c'est appréciable après une nuit mouvementée comme celle-ci !



Ballade de nuit et rooftop dans Mumbaï

Jour 2 :


Requinqués, nous partons à l'assaut de Bombay.

Nous marchons d'un bon pas jusqu'à la magnifique gare de Chhatrapati Shivaji puis jusqu'aux parcs Maidan, bordés par de vieux bâtiments coloniaux devenus des universités ou des hôpitaux.

Les parcs sont couverts de personnes vêtues de blanc, tenue officiel du criquet, des centaines de joueurs sont aglutinés sur ces terrains pour tâter de la balle, prendre un chaï et profiter du soleil.

Surplombant ce parc, nous pouvons admirer la fameuse Clock Tower et ses 33m de haut.


La ballade continue vers le quartier du fort, qui fait penser à quelques quartiers français, calme, aux rues étroites présentant des studios d'artistes, des bijouteries, des bars...

Nous nous perdons un peu et rejoignons une place avec la statue de Kala Ghoda, la David Sassoon Library et un hôtel de l'armée. Face à eux, nous trouvons le musée Chhatrapati Shivaji Maharaj Vastu (à vos souhaits). Malheureusement, le prix pour les touristes n'est pas à notre portée (prix Indien 60RP Prix touriste 600 RP) et nous continuons notre errance jusqu'à la Porte de l'Inde.

Lieu très touristique de Bombay, cette immense arche correspondrait dans l'idée en quelques sortes à la statue de la liberté de New-York, souhaitant la bienvenue aux nouveaux arrivants. Sur le parvis du monument, nous nous faisons arrêter 3 fois en 10 minutes par des indiens voulant prendre un selfie avec nous. Paye tes stars avec leurs taches de crème solaire et de sueur sur le t-shirt.


Nous continuons ensuite vers Colaba, quartier luxueux de Bombay, belles voitures, beaux bâtiments, en particulier l'hôtel Taj Mahal.

Nous nous enfonçons plus en profondeur dans le quartier et retrouvons une partie plus "standard" de la ville, repas sur le pouce, spécialités frites et eau de coco bue à la paille directement dans le fruit (ça fait rêver mais le goût est un peu décevant...).


De là, nous prenons un taxi, direction Marine Drive, comparée à la promenade des anglais de Nice (avant 2017), cette longue avenue propose un large trottoir en bord de mer, théâtre de nombreux selfies, rendez-vous amoureux et tournages de clips amateurs.

Nous nous faisons encore arrêter plusieurs fois pour des photos. Les jeunes sont sympas, nous acceptons.


Arrivés à la plage, nous bifurquons et rentrons dans la ville pour rejoindre Chor Bazaar, un quartier réputé pour ses artisans. Nous cheminons au milieu des étroites ruelles, où s'entassent les ateliers de charpentiers, de mécaniciens, de fabrication d'ustensiles de cuisines, de couturiers (nous n'avons vu que des hommes sur les machines à coudre...) et les étals de fruits et légumes. Tous sont rangés par rue. À part ce classement, comme son nom l'indique c'est carrément le Bazar !


Le soleil se couche et nous décidons de rentrer en taxi, nous estimons le mériter après 17km parcourus dans la ville...


Périgrinations à travers la ville et retour de selfie.

Jour 3 :


Bombay est notamment connue pour sa production de films. En effet, la ville accueille les studios de Bollywood dans les riches banlieues nord de Bandra et Goregaon.


Notre but de la journée est tout simplement de nous faire embaucher par un studio en tant que figurant afin de pouvoir visiter les lieux de l'intérieur tout en économisant 70€ (prix des visites) et même en gagnant un peu d'argent 500 Roupies par personne la journée (environ 7 euros). Pas grand chose pour nous mais pas mal pour un indien sachant que le revenus mensuel moyen est de 3000 roupies.

Nous retournons donc dans le quartier de Colaba à la pêche à l'agent, il se dit qu'ils chassent les touristes pour leur proposer des tournages dans ce quartier.

1h plus tard, pas d'agent. Nous décidons d'aller directement frapper à la porte d'un studio pour lequel Vikram avait travaillé.


En chemin, nous nous arrêtons au Shree Mahalakshmi Temple (un temple comme un autre mais avec une foule énorme) puis à la mosquée voisine de Haji Ali Dargah qui a la particularité, soit disant, de n'être accessible qu'à marée basse. Nous en doutons fortement vue la hauteur de la route bétonnée qui y mène maintenant. Là encore, une énorme foule et beaucoup de mendiants amputés sur le chemin. Nous devons nous séparer pour visiter la mosquée mais nous constatons qu'à l'arrière tout le monde se retrouve pour se baigner.


Arrivés devant les studios, nous nous faisons refouler par un vigile qui ne parlait pas anglais. Tant pis pour Bollywood, ils ne profiteront pas de nos talents d'acteurs/trices !


Nous contactons Vikram pour un resto/bar, il nous rejoint avec sa compagne du moment Eva, une Lituanienne (quizz : quelle est la capitale de la Lituanie ?) folle de lui.


Restaurant Indien typique puis pub irlando/indien (à cours d'IPA pression et de weissbier...) nous passons une excellente soirée à partager nos cultures, la bière et nos histoires.

Fun fact : nous avons vu un vrai indien fan d'Arsenal qui jouait ce soir là en Europa League. Le foot européen s'exporte vraiment partout...



Début de journée religieux se terminant au pub !

Jour 4 :


Réveil un peu difficile, Bombay commence à nous user, nous prenons notre temps pour bouger et allons au cinéma en milieu de journée. (et oui encore ! On profite des villes pour faire le plein de films 📽)


L'expérience INSIGNIA :


Le film que nous choisissons est The Current War un film qui retrace la conquête de l'Amérique par les vendeurs d'électricité qu'étaient Thomas Edison et Georges Westinghouse.

Casting sympa avec Benaclic, nan Bendadick, Benedict Concombras, nan Cumonherback, Cumberbatch... Benedict Cumberbatch, Tom Holland et Nicholas Hoult (Nikola Tesla) ...


Nous payons notre place un peu plus chère que la fois précédente car la salle est dénommée INSIGNIA, elle n'a pas de numéro.

Nous entrons dans le cinéma et sommes orientés vers un ascenseur, une groom nous accompagne et rentre le numéro de l'étage, nous pénétrons dans un salon luxueux, fauteuils en cuirs et bar privatif avec terrasse.


La salle de projection est immense, les sièges sont en cuir capitonné, inclinables jusqu'à la position allongée des jambes, prise USB, menu réalisé par un grand chef indien, bouton d'appel pour un serveur, plaid (nécessaire vu la puissance de la clim...)


Ça brille de partout et la place ne coûte que 7€ / personne.


Nous sortons du ciné il fait nuit, nous rentrons nous coucher...

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Oui, ceci est une salle de cinéma et les charrettes circulent de l'autre côté du parvis.


Jour 5 :


Vikram nous avait conseillé d'aller postuler dans un studio de Goregaon en nous expliquant que le quartier était de toute façon sympas.


Nous laissons de côté nos envies de tournage et partons à la visite des Caves de Kanheri. Situées au cœur du parc national de Sanjay Gandhi, le guide nous explique qu'il s'agit d'un groupement d'une centaine de caves qui furent creusées dans la roche il y a 2400 ans. Elles furent le lieu de culte et de résidence des premiers moines bouddhistes de la région.

Points de vue magnifiques sur la ville et la forêt, sculptures somptueuses, le lieu est l'endroit idéal pour méditer.

Sur le chemin du retour, nous discutons avec le guide de la situation politique du pays. Il nous explique que 2,5% de la population possède autant que les 97,5% restants, que le BJP actuellement au pouvoir est hindou, comme la majorité de la population.

Pour notre guide, Danesh, dont les ancêtres se sont convertis de l'hindouisme au bouddhisme afin de sortir du système de castes, le gouvernement tente d'étrangler les autres religions. Il considère que les temps étaient plus justes du temps du congrès.


Les castes selon Danesh :


La tête : les dirigeants et financiers du pays, plus généralement les fonctions intellectuelles, les prêtres...


Les épaules : les militaires et les administrateurs


Le ventre : les commerçants et les fermiers


Le colon : les intouchables, qui avant le XXe siècle n'avaient même pas le droit de sortir le jour pour éviter que leur ombre ne touche qui que ce soit.

Le droit à l'éducation n'existant pas, les balayeurs hindous sont fiers d'appartenir à la caste des intouchables et de vivre dans la misère.

Ses ancêtres appartenaient à cette caste, en se convertissant au bouddhisme, ils se sont émancipés de ce système et, 3 générations plus tard, Danesh, fils de garde forestier, est devenu guide touristique, mais aussi vendeur d'épices et entrepreneur. Il possède sa voiture et nous lui avons donné 23€.

Nous estimons donc qu'il gagne très bien sa vie par rapport à la moyenne de la population.


Nous apprendrons par la suite qu'il existe au moins 13 castes différentes, les Dalits et les Adivasis étant les plus "impurs". Ce système était par ailleurs défendu par Gandhi comme étant le seul pouvant exister de manière pérenne en Inde (du fait de l'immense population qu'il fallait éduquer pour en sortir). Merci Wikipedia.

Durant notre séjour d'ailleurs, un couple inter-caste fut lapidé à mort dans la région de Goa...


Un peu plus loin de notre périple dans le national parc, Danesh nous arrête à côté du temple Jaïn de Shree Teenmurti où des religieuses venant du Rajasthan sont venues se recueillir. Nous sommes passés à côté d'une vingtaine d'entre elles en train de se faire prendre en photo. Celles-ci nous invitent à venir avec elles.

Selfies n°15,16,17 et 18 du séjour.


La religion Jaïn :


Cette religion est vegane, elle ne mange ni viande, ni œufs, ni miel. Elle promulgue une foi pacifiste et humaniste. Beaucoup de refuges pour animaux ont été créés par ses adeptes notamment le Jain Charity Birds Hospital. .


Les adeptes jaïn ne consomment pas non plus de cuir, de soie ni de fourrure. Les moines vivent nus en signe de non possession et les nonnes s'habillent uniquement en blanc.


La svastika est pour les jaïn un symbole de l'ordre cosmique et des différentes catégories du vivant dans l'ordre de la réincarnation. Rien à voir avec l'idéologie plus que nauséabonde à laquelle est liée ce symbole en Europe donc.


Merci Wikipedia.


Nous rentrons à l'hôtel après un petit verre au House of Thanos, un bar décoré sur le thème du film Avengers.


Les bonnes adresses:

Ou dormir ? : Notre coup de cœur est définitivement le quartier de Bandra. Nous étions dans le quartier du Fort qui n'est pas trop loin des sites touristiques. On recommande l'auberge de jeunesse Gostops située non loin de la gare Masjid.

Ou Manger ? : Quartier Bandra le café Birdsongs, rappelle les petits cafés hipsters de Nantes. Un peu partout dans la ville vous trouverez des Sukh Sagar où l'on mange très bien pour peu cher. Et bien d'autres !


Ces dernières lignes sur Bombay, qui en réalité s'appelle Mumbai depuis 1995 sont rédigées en ce jour 6, depuis le bus qui nous emmène à Udaipur. Durée du trajet : 16h

Visite des caves, du temple jaïn et selfies, encore.
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Publié le 2 décembre 2019

1/Udaipur

Nous arrivons à Udaipur au petit matin, après un trajet que nous qualifierons de potable qui nous aura relativement épargnés.

Nous posons nos sacs dans un hôtel charmant et partons découvrir cette belle cité bâtie autour d'un lac, au milieu de petites montagnes.


Lieux touristiques visités à Udaipur :


Le city palace

City palace museum

*Marion s'essaie à la photo d'où leur nombre considérable! Le Rajasthan est un superbe terrain de jeu pour les amateurs de photographie, on marche le nez en l'air. Nos pieds s'en souviennent d'ailleurs, des bouses de vache, des trous, des légumes en décomposition, rien ne les aura épargnés!

Et pendant que Marion prend le temps de cadrer, de voir quel point de vue serait le plus adapté, que fait Corentin? Il poireaute!*



Jagdish temple

Jagdish temple

Le parc de Saheliyon-Ki-Bari en longeant le lac Fateh Sagar qui abrite le Nehru Garden

 Le lac puis le temple et ses jardins

Udaipur est une ville à taille humaine du Rajasthan, comprenant 451100 Habitants, où l'artisanat et le tourisme sont bien implantés. De nombreux commerçants encombrent les rues, cherchant à vous vendre à tout prix quelque chose. Majoritairement, des bibelots spirituels, des sacs, portes monnaies en cuirs des habits en pagaille. Cela donne de jolies couleurs au ruelles serpentés et attire l'oeil: ils sont forts! Mais, parce-qu'il y a un mais, il a été difficile pour nous d'attester d'un vrai travail artisanal étant donné qu'on voit la même chose partout. Les prix sont à négocier car ils les multiplient par 10 de ceux fixés pour les Indiens.

A part des commercants parfois un peu envahissants, on s'y sent bien, le climat est un peu plus frais ce qui n'est pas pour nous déplaire.

Marion a profité de cette petite escapade pour se faire un tatouage au henné, depuis le temps qu'elle voulait se laisser tenter! Le tatoueur apprend différents dessin qu'il reproduit de tête. Celui-ci a été réalisé en à peine 10 min!

Traditionnellement, ces tatouages sont effectués pour des événements importants comme les mariages, pour la mariée ainsi que ses invitées et plus rarement pour se faire plaisir. La tenue est variable selon le temps de séchage (minimum 3h à une nuit) et le type de peau, une à trois semaines.


Un joli tatouage qui dure 1mois environ 

Les bonnes adresses:

Ou dormir?

Little prince heritage : hôtel propre et confortable, pas le moins cher cependant

Gostops : la même chaîne que là où nous avons dormi à Mumbai, confort à confirmer

Ou se restaurer?

Yummi Yoga > All : très bonne cuisine, rooftop magnifique avec vue sur le lac et le palace d'un côté, la montagne de l'autre, jumelles et jeux de société à disposition en attendant les plats. Cerise sur le gâteau : le prix en dessous de la moyenne locale et serveurs au petit soin.


White terrasse : à éviter.


Après ce court mais agréable séjour à Udaipur nous partons pour Johdpur. Nous avions entendu parler du temple de Ranakpur et du fort de Kumbhalgarh, situés entre Udaipur et Jodhpur. Nous optons finalement pour le confort d'un taxi (60 euros pour 5h de trajets + 3h de détours) qui nous emmènera à Jodhpur en passant par ces lieux touristiques. Aucun regrets, les lieux visités étaient réellement immenses et grandioses.


2/ Ranakpur : le temple d'Adinatha


Le temple d'Adinatha

Depuis l'extérieur, ce temple jaïn datant du XVeme siècle, paraît basique, presque fade. Mais lorsqu'on penètre à l'intérieur, malgré les nombreux visiteurs présents, on peut apercevoir l'atmosphère méditative planante, mais aussi l'immensité qu'il représente, plus de 1400 piliers en marbre blancs et des ornementations différentes dans tous les sens, il y a de quoi perdre la tête!

*Et un selfie de plus un! Mais cette fois-ci on change de stratégie: un selfie = une photo en retour!*


3/ Kumbhalgarh


Le fort de Kumbhalgarh

Kumbhalgarh, enfin des montagnes de plus près!

Cette forteresse occupée jusqu'au XIX ème siècle, est ouverte depuis à la visite. L'extérieur est incroyable, avec sa muraille s'étendant à perte de vue, c'est d'ailleurs la troisième plus grande muraille au monde après celle de Chine et d'Iran. Encerclée de montagnes, on peut y observer depuis son sommet les nombreux temples et ruines aux alentours.


4/ Jodhpur

Le taxi nous dépose dans la cohue de la place du marché à Jodhpur. Très vite nous trouvons la guesthouse qui nous abritera 3 nuits. Un petit resto sympa avec vue sur le Fort de Mehrangar et la ville à ses pieds tous deux éclairés de milles feux.


Pendant ces trois jours nous visitons le fort de Mehrangar, bastion des légendaires guerriers Rajputs, le mémorial de Jaswant thada, la ville bleue, couleur présente sur la plus part des bâtiments, permettant de garder la fraîcheur à l'interieur et d'éloigner les moustiques. Le Umaid Bhawan Palace et le parc Rao jhoda Desert.


Le fort de Mehrangar

Le mémorial de Jaswant Thada

Comme des bleus nous sommes arrivés pile a l'heure de la fermeture de 17h. Heureusement, le premier garde était fort sympathique et avertit les autres gardes de notre passage express. Nous étions donc seuls à visiter ce site érigé en mémoire des Maharadjas et leurs femmes. Un cénothaphe était encore en construction, celui de la reine mère, venant de décéder il y a peu.

*photos prises en courant*


La ville bleue

Nous avons apprécié nous perdre dans ce quartier authentique, où quasi toutes les maisons revêtaient cette couleur bleu indigo plus ou moins prononcée.



Parc Rao Jodha desert

Ce parc aux allures désertiques, rempli de cactus, offre une vue sublime sur le Fort en son entier!



Umaid Bhawan Palace

A l'intérieur de ce palais est retracé la vie de son constructeur le Maharadja Umaid Singh. C'est un des plus grands palaces privés au monde. On doit dire que la visite est rapide et qu'elle nous a pas trop enchantée! Il y a beaucoup de photo du Maharadja à tout âge, de sa passion pour le cricket et les avions, à part ça peu d'explications.




Centre ville Johdpur: place du marché avec sa Clock Tower, Toorji ka jhalra bavdi, rooftop, guest house, peinture murale

Jodhpur est une ville plus grande (1,1M d'hab.) et plus riche qu'Udaipur et grâce à cela nous avons eu la sensation d'être beaucoup moins sollicités par les marchands. Nous avons pu explorer la ville en long, en large et en travers au cours des 4 jours passés sur place.

Les monuments grandioses situés sur les collines autour de la ville donnaient une plus value à tous les rooftops disséminés à leurs pieds.


Les rooftops ! Parlons-en !


En Inde, dans les lieux touristiques, on trouve une foultitude de restaurants perchés sur les toits des habitations (rooftop = sur le toit). Ces habitations, par définition sont habitées, il est donc courant de monter 3 ou 4 étages dans un espèce d'escalier en colimaçon qui vous fera traverser des pièces à vivre, des chambres ou des buanderies.

Ces restaurants, souvent vides en période creuse, propose des cartes variées de plats asiatiques, parfois italiens. Du fait de leur non-fréquentation, le cuisinier est parfois à la sieste et la préparation des plats necessite parfois d'aller faire des courses.

Mis à part l'attente, les plats sont bons, les quantités sont les mêmes chez tout le monde du fait des contenants, le prix varie généralement entre 170 et 300 roupies pour un Aloo gobbi (plat à base de patates et choux fleur), on a parfois du mal à voir les différences car les légumes sur le marché sont peu variés. Seule la préparation varie entre chaque plat.



Où manger ?

Dylan café: rapport qualité prix difficilement batable, ambiance et vue sympa depuis le Rooftop.

Où dormir ?

Dylan guest house: prix défiant la concurrence, confort suffisant bien que sommaire

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Publié le 12 décembre 2019

Pourquoi a-t-on choisi Jaisalmer ?

Comme on vous l'a expliqué précédemment, le Rajasthan a un charme fou. Avec ses villes à taille humaine, sa nourriture, son architecture et son artisanat, ça en fait un lieu unique pour s'arrêter plus longtemps. Et par chance notre premier message envoyé sur Jaisalmer a reçu une réponse favorable! Youhou!

Pour info, les délais de réponse sont parfois très longs, donc on essaie d'anticiper au mieux mais c'est toujours un moment stressant lorsqu'on attend une réponse et elles sont rares!

Enfin, nous voilà à Jaisalmer, plus précisément en son fort. Jaisalmer est également appelé "la ville dorée" grâce à la couleur ôcre de ses bâtiments, elle est située à 100 km du Pakistan. Seul un désert les sépare.

On dénombre environ 1/4 d'habitants dans la forteresse et donc 3/4 vivant à l'extérieur. Pas moins de 65 471 hab recensés en 2011.


Description du Work Away

A notre arrivée à notre guesthouse pour laquelle nous devions effectuer notre mission, nous apprenons rapidement que Manesh, le gérant, a été victime d'un AVC et qu'il a une hémiplégie du côté droit. Il peut marcher et utiliser son bras et sa main mais manque de précisons et de sensibilité.

Nous comprenons donc pourquoi la réponse positive fut si rapide. Manesh requiert expressément les services de Marion dans le cadre de sa rééducation. Un peu bizarre comme approche mais des séances de psychomotricité contre un logement nous paraît être un bon deal et permet à Marion de garder la main!

Corentin aura pour sa part à "éduquer" le staff constitué de 3 jeunes Népalais (plutot mignons effectivement) aux méthodes de ménage européennes.


A en juger par la beauté et la propreté de la chambre qui nous fut attribuée, ils n'avaient pas grand chose à apprendre...

Il sera egalement sollicité pour faire quelques modifications dans l'aménagement des chambres et de la cuisine et dessinera des plans pour que le menuisier puisse les construire.

Le fort, ses ruelles


Description du staff


Manesh : Est un homme de 43 ans qui après son AVC il y a deux ans nous explique qu'il a été dans un premier temps totalement détruit, mais dans un deuxième temps il explique avoir vécu cet accident comme une renaissance. Il a effectué un Vippassanna (explication en fin d'article) dans le but d'être plus à l'écoute de son corps. Finalement il expliquera à Marion qu'il n'a pas su lire les signes avant coureurs de son accident et que maintenant il y est plus à l'écoute.

Hormis cette concentration nouvelle sur son corps, il adopte également une nouvelle vision de la vie, toujours dans la spiritualité mais l'aspect religieux en moins. Il ne parle plus de l'existence d'un dieu mais plutôt des bienfaits de la nature, il prend les choses de la vie avec philosophie, pour lui tout finit de toute façon par s'équilibrer, positif comme négatif se compensent.

Avec son approche de la méditation d'un niveau avancé, il a été très réceptif aux diverses méthodes de relaxation proposées et pourra décrire avec finesse ses ressentis et les lieux où ses nouvelles sensations apparaissent. Pour les mettre en mots, il n'a pas toujours été facile de comprendre de quoi il voulait parler, il a fallu creuser, traduire, car il utilisait essentiellement un vocabulaire spirituel. Par exemple, il dit ressentir "l'énergie" passer dans tout son corps, que Marion à une "bonne âme"... L'expression d'un corps sensoriel et physique est mise de côté au profit de celle d'un corps spirituel. Est-ce la culture indienne qui vient modifier ce vocabulaire autour du corps ou l'expérience Vipassana ? Sûrement un peu des deux, car les faits relatés par les occidentaux après Vipassana sont les même. Ce qui est certain c'est que l'image du corps n'est pas la même chez un sujet indien et chez un Français ce qui rend les interactions parfois compliquées!


En deux semaines de séances intensives, il décrit se sentir rempli d'énergie et avoir gagner en amplitudes dans ses mouvements. Qu'importe les réels resultats sur son corps, ces séances lui auront permis de le rebooster, d'ailleurs avant notre départ il s'est remis à refaire du sport et souhaite partir en voyage.


Vivek : Un des nombreux "cousins" de Manesh, il reprendra les rênes quand ce dernier partira en voyage. Il s'occupait majoritairement des clients indiens que Manesh avait plus de mal à supporter, il sent un grand écart avec eux car il a une vision moderne de ses relations aux autres. Il explique "faire semblant" en leur présence.

Vivek est un homme charismatique en qui Manesh avait toute confiance, il semble lui aussi un peu en marge de cette société qui reste très traditionnelle, surtout dans des villes comme Jaisalmer.


Chan Dan : Le "délégué" des Népalais, le seul des trois à parler anglais, toujours souriant, il semblait plus actif que ses deux autres collègues.


Les 2 autres Népalais : ils passaient beaucoup de temps dans la cave qui leur servait de dortoir, on ne les voyait qu'au moment du repas. On communiquait peu avec eux, mais ils ne semblaient pas être de mauvais bougres.


Encore une fois dans cette expérience on s'est retrouvé dans un autre système de caste avec des hiérarchies mais cette fois-ci nous l'avons vécu plus du côté du patron que des employés. Nous avons essayer de proposer une prise de repas en communs qui n'a pas abouti.


Notre logement

Une chambre digne des mille et une nuits, de petites lampes partout encastrées dans les murs à la mode des palais du Rajhastan, une fresque magnifique au plafond, un matelas comme on n'en verra plus avant de quitter l'Inde, une salle de bain étincelante disposant de grands miroirs... La location avoisinait les 57€ la nuit, du luxe pour l'Inde.

Le silence du fort, qui ne permet que la circulation des motos, faisait le plus grand bien lorsque nous quittions le tumulte de la ville.

Et le rooftop, nous y avons passé des heures, à manger, lire, refaire le monde, admirer le coucher du soleil dont la vue était inégalée dans Jaisalmer.

Vues de la villa

Visites et expériences autour de Jaisalmer

Jaisalmer et sa région sont bourrées d'histoire et de vestiges religieux. Ainsi, nous avons eu la chance de visiter d'antiques temples Jaïn au sein du fort mais aussi à Amar Sagar et à Lodurva qui étaient accessibles en scooter, des cénotaphes offrant des vues magnifiques depuis leurs collines et le jardin d'un Maharajah, dont on s'est fait renvoyer car c'était une propriété privée (bien joué à nous).

Nous avons aussi pu nous promener autour d'un lac, dont les berges gagneraient à être un peu entretenues ou encore visiter des havelis, anciennes maisons de nobles au sein de la vieille ville et du fort...


Le lac de Gadisar, des havelis, le temple Jaïn de Jaisalmer

Nous avons aussi pu faire un safari dans le désert qui sépare l'Inde du Pakistan. En jeep puis à dos de chameau (pardon Mireille Mathieu, on recommencera plus et on n'essaiera pas les éléphants. Promis.), nous avons traversé des villages désolés, des troupeaux d'animaux, un village "fantôme" (qui en fait fut déserté à cause du harcèlement du Maharajah et des intempéries) pour arriver sur de magnifiques dunes offrant un coucher de soleil de rêve avant d'admirer les étoiles, loins de toute pollution lumineuse et dans le silence le plus total. Tout ça bien blottis dans nos épaisses couvertures pour une nuit à la (très) belle étoile. Magique.


Ballade jusqu'au coucher de soleil et son lever

La virée en scooter

Visite du temple d'Amar Sagar et de Lodurva ainsi que des cénotaphes de Bada Bagh


Jaisalmer et ses rencontres

Ce petit répit de 2 semaines nous a permis de prendre notre temps, notamment dans les restaurants, où il ne fut pas rare de croiser des français.


Dont, dans le désordre :


Robin : ancien banquier, il ne se retrouvait pas dans ce rôle et ce quotidien qui manquaient de sens et ne correspondaient pas à sa vision du monde. Il décida alors de partir seul pour se retrouver et faire le point. Il est actuellement dans les environs de Goa, peut être même fait-il du workaway.


Christina : la cinquantaine, turban dans les cheveux et bagues aux pieds, elle est tombée amoureuse de l'Inde et fait très régulièrement le trajet depuis la France. Elle semblait s'y connaître en musique traditionnelle.


Natasha : rencontrée dans la jeep pour aller au safari, ce petit bout de femme Russe redécouvrait les joies de la communication après 10 jours de Vipassana. Pétillante et elle aussi amoureuse de l'Inde, elle nous aura expliqué quelques traditions et coutumes du pays. Elle a rejoint son mari et ils se sont probablement orientés vers le Kerala après Udaipur.


José : Un équatorien ambitieux, aîné d'une fratrie de 4, il est l'homme de la maison. Il compte postuler à HEC (grande école de commerce française) à la rentrée, on lui souhaite d'y parvenir.

Nous avons pu échanger avec lui sur la situation politique en Amérique du Sud et notamment l'exode vénézuellien qui apparemment est plus important que celui en Syrie.


Nous avons aussi rencontré :

Un couple de quinquas belges, n'ayant pas assez cotisé pour la retraite, elle étant intermittente et lui infirmier, ils avaient perdu l'espoir de retrouver du travail. Ils prirent donc la décision de voyager.


Un groupe de 5 jeunes français/suisse/italien exécutant un semestre de leur école de commerce (EDHEC) en Inde et profitant d'un mois de vacances. Ils s'habituent peu à peu au rythme indien, à savoir tout faire au dernier moment.


Kévin, en roadtrip depuis 2 ans ce québécois n'a plus connu l'hiver depuis qu'il est parti.


Ces rencontres inspirantes, nous on permis de constater qu'il n'y a pas de profil type de voyageur !


Ou manger ?

Bons plans: Bob café, Desert Cow, Midtown

Greening: bonnes pâtisseries

Little tibet: manger des momos

Sunset View: cher pour la qualité

1st gate fusion: parce que ça fait du bien de couper parfois de la nourriture locale, voici un italien, la patronne est une vrai italienne !


*Vippassanna (mettez autant de consonnes que vous voudrez, mot joker au Scrabble) :

Il s'agit d'une pratique courante en Inde qui consiste à se couper du monde pendant 10jours. Des "gourous" (maîtres de yoga en général) guident les pensionnaires au cours de leurs méditations, le quotidien des 10 jours se résume ainsi :

4h30 : réveil

5h : méditation pendant 1h

6h : petit dej

7h : cours commun / monologue du gourou

9h : entretien personnel avec le gourou

10h : repas

11h->16h : temps libre

16h : meditation

17h : repas

19h : au lit


Les participants au Vippassanna (appelons les Vip), n'ont pas le droit de communiquer avec qui que ce soit d'autre que le gourou, et les conversations avec lui se font à voix basses pour préserver le calme du lieu. Les regards entre Vips sont même proscrits et dans certains ashrams du personnel veille au respect de ces règles.


Le principe de cette méditation, qui est le point focal de l'expérience Vippassanna, est de discipliner son corps et son esprit. Assis en tailleur, le dos droit, sur un sol ferme durant des heures, le Vip se concentre sur sa respiration et sur "l'observation intérieure". Il ne réfléchit pas à ses problèmes du quotidien, il observe et accepte l'inconfort de sa position tout en se concentrant sur sa respiration en la maîtrisant au maximum.

Des transes sont parfois atteintes et tous les indiens ou occidentaux avec qui nous en avons discuté nous ont certifié que leur vie avait changé suite à cette expérience.

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Publié le 14 décembre 2019

Après deux semaines passées dans la douce ville de Jaisalmer, nous reprenons la route en direction de Dharamsala, supposée ville où nous visons notre futur Workaway.

On doit vous avouer qu'on est un peu en stress! Plusieurs messages ont été envoyés et sont soit sans réponse soit refusés au vu de la météo. Et oui on est pas très finauds d'avoir choisi la période hivernale pour arpenter l'himalaya. Les variations de temperature entre le sud et le nord sont impressionnantes. Tant pis on continue la route, suspenssssssss!


1/ Pushkar

Pushkar est notre premier arrêt. La ville nous avait été conseillée non pour ses monuments mais pour sa tranquillité. En effet, c'est une ville touristique avec plein de boutique de vêtements et de bijoux qui font le bonheur des occidentaux, malgré son grand nombre de touristes, elle dégage quelque chose de paisible. Elle est bâtie au milieu de montagnes et autour d'un lac, c'est peut être ce qui fait qu'elle est si calme lorsqu'on s'y promène.

En parlant du lac le voici!


Lac de Pushkar et ses environs

Il est vrai que le ciel très voilé et la courte journée passée sur Pushkar, ne nous aura pas permis d'en apprécier toutes les dimensions. Néanmoins, nous ne sommes pas frustrés d'en partir, l'aventure nous attend plus loin.

A maintes reprises on nous aura conseillé aussi Bundi, qui serait un peu dans le même état d'esprit mais en beaucoup moins touristique, ça sera pour une prochaine fois!


Ou dormir?

Guest house Prachi: Très rustique mais pas cher du tout (2 euros la nuit), personnel très chaleureux et à 400 mètres du centre à pied.


Ou manger?

On déconseille Lake View

Coffee temple: endroit sympa pour prendre le goûter, jolie vue et pâtisserie du jour.



2/ Agra

Après un court trajet en bus et un très long trajet en train, on termine ce voyage en beauté par un partage de repas avec une mère et son fils, une partie de fou rire avec une famille et leurs 4 enfants, et une traversée de foule en délire fêtant une union et secouant notre Rickshaw dans tous les sens. Ah ouf nous arrivons enfin à notre Guest house, perdue quelque part dans la pampa, dans un chemin presque inaccessible. Et ce n'est pas fini, il nous faudra encore un petit trajet en scooter, gros sac à dos sur le dos avant de pouvoir rejoindre notre lit, sommaire soit dit en passant. Départ 11h et 23h30 enfin arrivés, au dodo.

Des trajets comme on les aime! Pleins de rebondissements!


Une bonne nuit de sommeil et c'est reparti pour l'exploration.


Réveil en douceur à midi, petit déj léger et en route pour le Taj Mah... ah non, on nous l'a fortement conseillé au lever du soleil, pour éviter la foule.

Direction donc vers les autres monuments que la 4e ville du pays a à nous offrir, et elle n'est pas en reste.

1ère étape : le Fort d'Agra, bâti à l'époque où Agra était capitale de l'Inde, au bord de la rivière Yamuna.... Le prix et le monde ne nous aura pas donné envie d'en voir plus, mais même de l'extérieur ça vaut le coup.

2e étape : le mausolée d'Itmad ud Daula, le grand père du Maharadja à l'origine du Taj Mahal, ce mausolée serait donc le grand père du Taj Mahal ?

Il a certainement servi de modèle en tout cas, en forme de carré, ce grand bâtiment couvert de porcelaine blanche est entouré d'un magnifique jardin et borde lui aussi la Yamuna.

La Yamuna est en cette saison d'une beauté saisissante, réduite à un cours d'eau par la sécheresse de l'été, les terres ayant fait surface sont devenues des prairies sur lesquelles broûtent vaches et chèvres. Des enfants s'y baignent et des femmes y nettoient le linge.

Voyez plutôt :

Voyage en train, la Yamuna, le mausolée d'Itmad ud Daula, l'Agra fort, un pitit écureuil indien

Après la visite de ce havre de paix, nous nous dirigeons vers les jardins de Mehtab Bagh (comme si on était mariés...) un joli parc aux arbres bien alignés mais variés, traversé par des canaux. Ce parc offre une vue imprenable sur le Taj Mahal que vous pourrez admirer en toute tranquillité hormis heure de levé et de coucher du soleil, les indiens sont très friands de manière générale des lever et coucher de soleil !

Le lendemain jour du départ, réveil à 6h pour aller voir une des merveilles du monde, le fameux, le grandiose Taj Mahal. Bon on ne vous cache pas que l'entrée pour les étrangers comme bien d'autres monuments est beaucoup plus chère que celle des locaux. 1500 RP par personne, soit environ 20€, contre 250 RP soit 3€. Il est tout à fait normal de payer plus que les locaux, mais 6 fois plus cher, c'est énorme! Ce ratio est identique pour tous les autres monuments.

Le Taj !!

Le soir, nous prenons un bus couchette, direction Dehradun. Nous croisons un chti lillois, vendeur de skis à Courchevelle, sur le point de rentrer en France pour la saison. Travailler 4 mois dans l'année... ça donne envie !

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Publié le 22 décembre 2019

Dehradun... Qu'est ce qu'on est allés y faire? Ou plutôt, pourquoi cette ville ?


Cette ville de 450 000 habitants ne figurait pas au programme et nous n'avons décidé d'y aller que grâce à la réponse d'une association sur place qui voulait bien de nos services.


Cette association du nom de Pratishtha (prestige en hindi) ressemble par de nombreux aspects à un centre aéré, les enfants de 4 à 16ans y viennent faire leurs devoirs, apprendre les choses de la vie : éducation sexuelle, cuisine, vie en société, respect de la femme.

Notre mission était relativement simple : mettre notre blancheur au service de l'association. Les indiens sont fans (littéralement. FANS.) des blanc becs, ce qui permet à l'association de gagner en attrait et d'entrer dans les écoles afin d'y dispenser des cours sur les menstruations ou le viol qui ne sont pas forcément au goût des directeurs.

Nous avons donc passé 4 jours au milieu de 30 enfants tous plus moutiks (mignons) les uns que les autres, à leur enseigner l'anglais et les mathématiques, à faire du sport et à découvrir des activités pratiques.



Ce workaway fut aussi l'occasion de rencontrer d'autres volontaires :


Anna et Victor : Un couple d'espagnols qui ne restera malheureusement que 2 nuits, Victor étant tombé malade, probablement à cause de l'humidité des murs...

Le courant est très bien passé avec eux, Victor et Marion apprenant l'anglais au cours du voyage, Anna et Corentin dans le rôle de professeurs. Nous avons passé des heures à discuter de l'Inde, de leur Catalogne natale et de la France.


Fabian : Un Berlinois en passe de devenir psychologue, il est très renseigné sur l'Inde et sa spiritualité. Ouvert à toutes les discussions, il aura beaucoup échangé avec Marion sur la psychologie.

Ce beau bébé d'1m90 pour 120kg de muscles nous aura même traîné à la salle de fitness !


Nous n'oublierons pas cet homme plein de vie et de projets (il veut même écrire un roman ! ) qui passera encore 6 mois en Inde.


Les gérants de la fondation, Jyoti, Deepak et Douglas avaient tous les trois de fortes personnalités, partageant leurs temps entre la gestion de ce projet, l'amélioration des conditions d'accueil des enfants et le démarchage auprès des familles et des écoles, ils trouvaient encore le moyen d'aller soulever de la fonte à la salle 1h par jour (2 pour Deepak qui voulait perdre son ventre mais qui mangeait comme 4). Pas encore mariés à 25ans, on peut dire qu'ils vivent en marge des traditions. Peut être les exemples d'une jeunesse en rupture avec ses aînés.

Douglas et Jyoti étaient très ancrés dans la spiritualité, ayant vécu des expériences de chamanisme pour l'un et un Vipassanna pour l'autre. Nous fûmes les témoins de conversations d'une autre dimension entre eux et Fabian.


Voici le peu de photos que nous avons pu nous procurer (la plupart n'est pas de nous). Si vous en voulez plus, n'hésitez pas à aller visiter le compte Instagram de la fondation :

https://instagram.com/pratishthaorg?igshid=1io127cm0d9kg


Les travaux de la librairie, le tatouage que les pensionnaires les plus âgées ont réalisé sur Marion, notre rue.

Après 4 jours passés à dormir dans le froid, à prendre des repas tous (même le petit dej) plus épicés les uns que les autres, à fabriquer leur futur meuble de bibliothèque et à essayer de ne pas s'attacher aux enfants et leur "Didi Didi"(madame) "Baya baya" (monsieur), nous décidons de partir pour Rishikesh la capitale du Yoga, rejoindre Anna et Victor.


Ps: la bibliothèque ne paie pas de mine, mais elle a été faite avec les moyens du bords = peu de matos et de la recup !

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Publié le 22 décembre 2019

Ce n'est pas sans un pincement au coeur que nous quittons nos petits loulous très attachants. Mais bon....nous voici à Rishikesh, une ville au pieds des montagnes, très prisée pour son Yoga et son nombre faramineux d'Ashram. A peine arrivés nous apercevons des têtes de yogis placardées dans tout les sens, des touristes en pantalons souples muni de leur tapis de yoga et de nombreux magasins autour de cette discipline (librairies, pharmacies ayurvediques, magasins organiques, de nombreux instruments de musiques et les inévitables tenues de yoga-iques. Ça rime.).

A part ce tourisme à grande échelle, Rishikesh est paisible, l'ambiance est douce et l'hôtellerie et la restauration sont très abordables. C'est un endroit parfait pour se reposer, des plages naturelles sont même présentes au abords du Gange. En fait, tout le monde parle de Rishikesh mais c'est exactement à Topovan, un peu plus sur les hauteurs, que sont situés toutes les attractions touristiques.

Dès notre arrivée, sur le fameux pont de Laxman Jhula, nous tombons nez à nez (sans rire. Un pur hasard.) sur nos amis espagnols rencontrés précédemment à l'école de Dehradun. Comme nous n'avions pas fait de réservation, nous décidons de les suivre à leur hôtel. Et nous avons bien fait, ils nous expliquent qu'ici on peut négocier les prix des hôtels!


Laxman Jhula

Pendant ces quatre nuits et cinq jours nous avons été très chanceux car les journées étaient très ensoleillées, ce qui nous a permis de profiter un maximum des environs et même de se laisser tenter par une randonnée.

Ici, peu de chemins sont balisés, nous décidons de suivre une rando sur l'appli Wikiloc, si vous ne connaissez pas le principe est tout simple, des randos son proposées par des particuliers et vous choisissez celle qui vous tente le plus, il peut même y avoir des commentaires sur certaines. Pas sur la nôtre, mais nous fonçons tête baissée. Tout allait bien au début de la rando, pas de balise mais par chance Victor, avait l'application. Nous continuons de marcher , pas un chat à l'horizon, après 3h30 de marche, nous atteignons finalement ce qui était censé être le point culminant de la rando, un temple à 1400m d'altitude. Tout contents de redescendre, après quelques lacets, nous nous apercevons qu'il faut continuer de monter...le chemin étant assez approximatif et peu emprunté nous traversons des broussailles pour enfin apercevoir un vieux monsieur en train de trier des herbes séchées. Nous nous approchons, essayons de lui demander notre route, il ne nous comprend pas mais nous tend ses herbes en souriant: du CANNABIS ! En regardant autour de nous, ce n'est pas quelques petits plans que nous voyons, mais tout un flanc de montagnes, répartis à la façon des plantations de thé.

Nous continuons notre épopée, défiant une forêt très dense, trouvons contre toute attente un vendeur de tchaï et descendons tranquillement le reste du parcours. 21 km au compteur, pas mal!

Quelques images pour illustrer:


Rando et resto bien mérité!

Mais à part le yoga et les randonnées pédestres plus ou moins identifiées, qu'y a-t-il à voir?

Comme on vous l'a dit précédemment cette ville est remplie d'Ashram, parmis eux ce cache un ancien, en ruine, ouvert au tourisme: l'Ashram des Beatles. Dont on ne peut vous dire grand chose vu qu'on a pas fait la visite, 600 RP l'entrée! Plusieurs échos nous ont dit que ça ne les valaient pas et que les Beatles y ont passé que peu de temps.

A part se perdre dans la ville et se promener sur les Berges du Gange, on a grandement apprécié d'assister à la cérémonie des prières le Aarti où vous pouvez admirer de jeunes apprentis moines chantant et buvant les paroles d'un yogis apparement très connus : Parmath Niketan. Après quoi nous avons assister aux partages de feu et aux dépôts de nombreuses fleurs et bougies sur le Gange, c'était magnifique!

Bon disons le, cette cérémonie est très touristique à Rishikesh et tout une ribambelle de boutiques entourent le lieu de la cérémonie, c'est un peu leur Lourdes à eux. D'autres lieux, font des cérémonies plus intimistes comme Haridwar. Au coucher du soleil de nombreux religieux font leur propre cérémonie au bord du Gange.


Les bords du Gange, les ruelles, la cérémonie Aarti

Ou dormir?

Plein de bons plans! Négocier les prix! Environ 500-600 RP la nuit.


Ou manger?

Free spirit Cafe et Cafe Power of thoughts : pas très bien placés mais bon rapport qualité prix.

Chotiwala et Rawat : très bons thalis, pas cher!!

Ramana's organic cafe: cadre très sympa un peu dur à trouver, très bon, style européen, cher par contre.

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Après 17h de bus nous voilà arrivés au petit matin à Dharamsala où on compatit bien avec vous de la baisse des températures. 6-9° la journée (des minimales à 3° la dernière semaine) contre 1-2° la nuit, pas si froid que ça nous direz-vous, sauf qu'ici le chauffage et l'isolation sont en option! Pas la peine de se déshabiller pour rentrer et sortir de chez soi ça a un côté pratique!

Tout le monde nous parlait de Dharamsala comme étant "hors du temps", "un petit bout de Tibet en Inde". En réalité, c'est exactement dans la petite ville de Mcleodganj, au dessus de Dharamsala, que sont regroupés monastères, temples et associations pour les réfugiés Tibétains et donc bien evidemment les Tibétains eux-même.

C'est dans ce lieu où se mélangent les cultures Indienne et Tibétaine, que nous sommes installés.

Pourquoi avons-nous décidé de poser nos valises ici pour un mois?

Nous avons essuyé beaucoup de refus et de messages sans réponse dans la ville de Manali, la seule station de ski de l'Inde. L'option qui nous restait était de se mettre en relation avec les associations ou ONG présentes dans les environs. Et c'est un peu par hasard que nous avons écrit à LHA, une association venant en aide aux réfugiés Tibétains. Ils avaient justement besoin de profs de Français, timing parfait!


Description du volontariat

A la différence du Workaway, notre logement et notre nourriture ne sont pas pris en charge. Nous bénéficions tout de même d'un petit rabais sur le logement ressemblant à un petit appartement, nous permettant ainsi de cuisiner. Chouette ça fait longtemps!


Notre chambre, notre coloc

Notre emplois du temps n'est pas trop rempli 1h de cours de 12 à 13h pour les débutants et pendant que Marion prend un cours d'anglais de 14 à 15h, Corentin donne un cours de Français intermédiaire. Après quoi nous rédigeons un petit compte rendu, discutons avec l'équipe sur place en attendant "la conversation" en anglais de 16h à 17h. Pendant cette heure là, Tibétains, Bhoutanais, Népalais, Indiens et occidentaux, conversent autour de sujets différents pour travailler leur anglais mais aussi pour échanger sur leurs cultures. C'est un moment très intéressant qui nous a permis d'en apprendre plus sur les différents pays, leurs manières de vivre et sur les moines aussi.

Saviez vous que pour que la formation de moine soit complète il faut qu'il passe 3ans, 3 mois et 3 jours en retraite dans des caves situés en haut des montagnes?

Ou bien, que le roi du Bhoutan, qui est une monarchie parlementaire, possède toujours les pleins pouvoirs contrairement à la monarchie Anglaise? L'économie du Bhoutan est en grande partie développée grâce au tourisme. Si vous souhaitez partir là-bas économisez! Il faut dépenser en moyenne 230 euros par jours entre hôtel visites et resto, gardez les tickets, les services de l'immigration peuvent demander des justificatifs ! De toute façon seules les agences de voyages Bhoutanaises accréditées peuvent vous faire rentrer dans le pays. C'est le prix à payer pour préserver leur culture et demeurer le pays le plus heureux du monde, mais vous serez des VIP!

Leur vision des occidentaux voir même des Européens est très variée, certains se sentent inférieurs car ils nous trouvent très à l'aise pour parler par exemple alors qu'eux serait plus de nature réservés. Rendez-vous compte certains ont été très isolés du reste du monde, ne parlant qu'à leur famille et leur animaux! D'autres plus anciens, pensent que nous avons beaucoup de choses comparés à eux mais que c'est pas ce qui nous rend plus heureux, qu'on veut toujours plus.....ils ont tellement raison!


Si vous êtes dans le coin n'hésitez pas à passer à l'association a 16h pour participer à cette fameuse conversation, vous en sortirez grandis !



Cours d'Anglais et de Français, notre classe

Histoire du Tibet


Les relations entre le Tibet et la Chine ont toujours été conflictuelles, l'une ayant maintes fois tenté de conquérir l'autre.

Lorsque ce fût chose faite en 1951, la Chine entreprit de détruire la culture Tibétaine. Les monastères et les Tibétains furent privés de leurs terres et les chinois encouragés à venir s'installer au Tibet qui échappe à la politique de l'enfant unique.

Le Dalaï-lama dû donc fuir le Tibet, suivi par des centaines de milliers de Tibétains. Les bouddhistes et indépendantistes restés au Tibet disparaissent régulièrement et Mcleodganj regorge de monuments en mémoire de la lutte qui continue là-bas.

Le Tibet est semble-t-il devenu comme le reste de la Chine, agité et pollué. Un Tibétain nous racontait qu'il n'avait jamais vu de bouteilles plastique avant l'arrivée de la Chine. On ne peut que regretter la paix perdue du Tibet.


La ville Mcleodganj


La ville de Mcleodganj, comme dirait Gringe, poète contemporain et ami d'Orelsan : "en été c'est sympas !"


On en doute pour être honnêtes. Les petites rues de cette ville étalée sur 200m de dénivelé sont déja très fréquentées en hiver et la masse de touristes indiens fuyant la chaleur estivale ternit le charme de ce petit village perché dans les montagnes.


Mcleodganj est considérée comme la ville de résidence du Dalaï-lama, son monastère s'y trouve et les moines bouddhistes représentent à vue de nez entre 20 et 30% de la population, hommes et femmes compris. Ces dernières ont les cheveux rasés et de part son voeu de chasteté, le/la moine devient assexué(e).



Mcleod ganj



Nos randonnées

A Mcleod, on peut aussi trouver une belle quantité de treks à réaliser. Entre les sommets de Triund et Hoddi et le lac de Kareri, les sentiers ne manquent pas !

En été ils sont suffisamment fréquentés pour pouvoir se passer d'un guide pour les randos d'une journée. Mais en hiver il est plus audacieux de partir seuls et nous pouvons remercier les indiens rencontrés en route de nous avoir orientés !

Nous avons ainsi pu sillonner les montagnes, entre la cascade de Baghsu qui alimente la piscine d'un temple en contrebas, les camps situés à 3000m d'altitude permettant aux trekkeurs de passer la nuit, les carrières d'ardoises et les abris de bergers (équivalents de la toue pyrénéenne). Nos yeux se sont régalés au même rythme que nos jambes se sont épuisées !


Plusieurs randos, plusieurs decors



Les associations

LHA charitable trust et Tibet World sont les deux principales sur Mcleod, d'autres sont entrain de s'implanter! Il y en a pleins d'autres aux alentours notamment en direction de Noddi il y a TCV (Tibetan Children Village) qui est énorme.


Mais que mange les Tibétains?

En général, on peut trouver des plats végé ou non végé beaucoup sous forme de soupes. Les thenthuk ou thukpa sont des pâtes plates ou arrondies qui accompagnent les légumes dans la soupe.

Les momos, ressemble a des gros raviolis, cuits majoritairement a la vapeur, il faudra rajouter un supplément pour qu'ils soient frits. A l'intérieur, vous pourrez trouver un mélange de légumes ou de légumes-fromage ou viande (poulet ou mouton) suivant vos choix.

L'ingrédient spécial que le Tibétains mange à la petite cuillère, le matin dans son bol de thé, en soupe ou dans les gâteaux est la Tsampa. Cette farine d'orge aurait de multiple bénéfice pour la santé notamment au niveau digestif car elle est riche en fibres. En plus de ça, elle sert d'épaisissant pour tenir chaud l'hiver.

Et voici le plus gras de tous, le thé Tibétain. La recette: du thé noir, du sel et du beurre de Yak, de quoi bien coller au corps! Ceci dit à part pour le cholestérol ce n'est pas mauvais du tout!

Vous l'aurez compris les températures ne sont pas très élevés au Tibet alors rien de tel que des plats bien gras pour ce réchauffer!


Où manger?

Peace café, Tibet kitchen et Nyamgal étaient nos QG pour manger Tibétains, bons et pas chers!


Où dormir?

Si vous faites partis de LHA vous pourrez faire comme nous et dormir à Ahimsa House


Où laver son linge?

Landraumat café

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Publié le 13 février 2020

Après 3 mois passés en Inde, (et oui, déjà !) nous atteignons la dernière étape de notre séjour indien.


Pour la dernière étape à Delhi, comme pour Negombo au Sri-Lanka, nous décidons de nous faire un petit plaisir. Nous passerons 2 nuits dans un quartier tranquille, ressemblant à un ghetto de riches pourvu de grilles à l'entrée de rues abritant voitures et maisons luxueuses.


Après une promenade dans le parc quasiment désert de Haus Khaz, nous décidons d'aller nous promener dans la rue des ambassades afin de rejoindre Gandhi Smriti, le mémorial en l'honneur de Gandhi, situé dans la résidence où il fut abattu, retraçant sa vie, son œuvre et son héritage spirituel.


Le lieu est très calme, peu fréquenté et très joli. On peut découvrir énormément de textes décrivant la vision de Gandhi sur différents sujets (allant de sa femme au statut des indiens en Afrique du Sud).


En sortant, nous nous dirigeons vers ce que nous pensons être le centre ville, à travers de grandes artères, moins bouchées que Paris, nous joignons l'India Gate, très semblable à celle de Mumbay puis nous décidons d'aller nous faire une séance de cinéma. Le métro Delhien est plus propre et spacieux que celui de Mumbay (et de Paris) mais aussi moins fréquenté.


Nous croisons si peu de monde que nous suspectons un exode de masse suite aux épisodes de pollution, ou alors nous avons juste visité le mauvais quart de la ville.


Le lendemain, en route pour l'aéroport et en vol pour le Népal !





Le lieu où Gandhi fut assassiné et quelques curiosités orthographiques sont les seuls souvenirs que nous ramènerons de Delhi.

Bonus


Impression générale de l'Inde :


Nous sommes partis avec beaucoup d'a prioris sur l'Inde, emportant avec nous les avis souvent négatifs, réticents, voir choqués de la vie là bas. Il est vrai, c'est très différent de notre pays. La religion, les traditions prennent encore beaucoup de place contrairement à chez nous. En fait, c'est un pays rempli de contrastes : il y a des gens très pauvres et des très riches(ah mais c'est pareil chez nous !), des bâtiments anciens et des taudis à côté de bâtiments flambant neufs ou en travaux, des personnes portant l'habit traditionnel et d'autres suivant la mode occidentale, des vaches en plein centre ville, de la circulation dans tout les sens et pourtant peu d'accidents mortels...

Un portable dernier cris et internet dans presque tous les foyers malgré des conditions de vie parfois très rustiques...

Pour autant, dans cette ambiance ressemblant parfois à la fin du monde, il en ressort une atmosphère beaucoup moins stressée que chez nous ! Les enfants sont moins barricadés, moins bridés (bien qu'asiatiques) mais aussi bien plus autonomes et moins effrayés de l'inconnu et les animaux libres de tout mouvements c'est beau à voir. (amis/es psychomots je suis sûre qu'il y a une bonne étude à faire sur l'avance de la motricité fine et globale des enfants asiatiques paraît être de meilleure qualité, plus tôt, avis au amateurs chaud pour une étude!!)

Alors oui il nous a fallu une petite adaptation aux us et coutumes et même encore maintenant certaines d'entres elles nous laissent perplexe, comme racler le fond de sa gorge et cracher à tout bout de champ... Certaines attitudes souvent des chauffeurs de Tuk Tuk ou de commerçants voulant nous embobiner.

Corentin a préféré le Sri-Lanka. La foule permanente, l'attitude m'as tu vu des riches indiens et les moins riches essayant de récolter le moindre sous de nos poches auront mis sa patience à rude épreuve.

La crasse ambiante aura un peu gâché les visites et les ballades qui, avec un coup de chiffon seraient de véritables joyaux.

La pollution sur les plages de Goa, les odeurs de mumbay, la poussière du Rajasthan et d'Agra, le nuage de pollution qui voilait la vallée de Rishikesh et le défilé de taxis qui brisaient le calme de Mcleodganj... L'héritage culturel et les paysages étaient là mais peu respectés ou entretenus.

Pour autant nous en gardons tous les deux un superbe souvenir, d'excellentes découvertes culinaires, des échanges fabuleux, des excursions à couper le souffle, une découverte de l'ayurveda et de ses merveilleux bien faits et les saris donnent vraiment de magnifiques couleurs même aux villes les plus ternes !


Politique :

Durant ces trois mois, l'actualité indienne nous aura étonnés, souvent choqués. Lors de notre séjour à Mumbay, nous apprenons l'histoire de la mosquée d'Ayodhia, lieu de culte bâti au XVIe siècle sur les ruines d'un temple Hindou qui était considéré comme le lieu de naissance du dieu Ram. Un jugement fut rendu décrétant le "déplacement" de la mosquée afin de rebâtir un temple hindou à la place.

Nous apprenons ensuite deux histoires de viol, tous les deux traités au tribunal. Pour la première histoire, la victime fut assassinée par le coupable et des complices dans le train pour aller au tribunal. Dans la deuxième, les violeurs et assassins furent arrêtés. Dans les deux cas, devant la furie populaire, les autorités procédèrent à des exécutions sommaires en prétextant des tentatives d'évasion.

Vient enfin le décret prononcé par le gouvernement à majorité hindoue décidant de ne plus accorder l'asile et la nationalité indienne aux ressortissants de confession musulmane. Ce décret est toujours l'objet de nombreuses manifestations dans tout le pays.


Pour tous ces cas, et en incluant la crise du Jammu et Cachemire, la population hindoue soutient le gouvernement de manière inconditionnelle, trouvant les coupures d'internet à but de censure et la diabolisation de certaines populations tout à fait normales.


Le pays semble bien loin des valeurs de ses pères fondateurs que furent Gandhi, Nehru ou Sri Aurobindo, qui défendaient l'égalité et l'abolition des classes, la fraternité entre les différentes ethnies et religions. Mais qu'en est-il réellement chez nous ?


Au moins eux ont cette liberté farouche d'entreprendre, de faire ce qu'ils veulent et de croire en ce qu'ils veulent. Cet aspect sauvage si beau et si cher à Arundhati Roy.


La faune :


Des chiens et des vaches peu farouches et parfois affectueux, des singes voleurs et menaçants. Ces 3 espèces sont présentes sur tout le territoire indien !


Ajoutez des chameaux au Rajhastan et des serpents dans le sud pour l'exotisme !


La nourriture :


Les spécialités auxquelles nous avons goûté sont le Thali en premier lieu, plâtrée de riz assortie de dahl (soupe de lentilles), pommes de terre et yaourt épicés. Le plat du mort de faim, le remplissage des assortiments est illimité !


Les différents "pains" : chapati, naan, parantha..

Associés aux différents plats en sauce à base de fromage, de pois chiches ou de pommes de terre.

La gastronomie indienne est très végétariennne. On constatera d'ailleurs une perte de poids nette chez Corentin, dûe à l'arrêt de la viande et de l'alcool.


Deux livres :

The god of small things, Arhundati Roy

Autobiographie de Gandhi, M.K. Gandhi


Deux musiques :

Shiva Shambu, Satyaa & Pari

Banjara, Maatibaani ft Mooralala


Bilan à mis parcours :


Après 4 mois à essuyer différents galères (perte de nos couteaux, intempéries, arnaques...) Nous pensons avoir appris à relativiser les échecs et les problèmes, malheureusement, pas encore à les éviter.


Nous avons pu constater que d'autres modes de vie étaient possibles. Hors de la consommation excessive, nous essaierons de n'acheter que le nécessaire, de valoriser les circuits courts (ce que nous faisions déjà), de manger encore moins de viande (surtout Corentin) et de bannir définitivement les bouteilles en plastique (et le plastique en général).

Ce ne sont que quelques règles, simples à respecter, qui nous permettrons de réduire notre impact écologique et par la même de faire des économies. Nous croyons en la théorie du colibri ("je fais ma part de l'effort collectif"). Nous continuerons à n'utiliser qu'une seule voiture en essayant d'habiter proche du lieu de travail de l'un de nous.




Des étrangetés rigolotes, des moyens de transports, des déchets, des tentatives de recyclage, l'électricité, l'eau, des animaux..

Nos articles sur ces trois mois ne sont qu'un aperçu de ce qu'est la vie en Inde, pour tout le reste il faudra bien évidemment vous rendre sur place !!!

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Publié le 13 février 2020

Nous sommes passés au Népal !

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