L'hiver, très peu pour moi... Blog pour vous réchauffer un peu et vous dépayser beaucoup
Mars 2019
30 jours
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04/02 : Départ de Taipei à 10h10, enfin plus 11 heures, ça bouchonne sur la piste de décollage. J'arrive à l'aéroport de Manille après 13 heures où pour une fois, quelqu'un m'attend à la sortie ! Le "je" deviens "nous" pour 3 semaines, le copain Rémy m'accompagne. Nous prenons un taxi blanc pour rejoindre notre hôtel, c'est apparemment le plus intéressant. Je propose à une jeune fille venant de Turquie de se joindre à nous pour partager les frais. Quelques 30 minutes plus tard et 2 euros en moins, nous voici à destination. Qui a dit que Manille bouchonnait ? Nous logeons à proximité de Makati, le quartier des affaires de la ville. Ce sera d'ailleurs la balade de ce milieu d'après midi. Bien loin de l'image que j'avais de Manille, il y a des buildings, centres commerciaux, parcs mais ce n'est qu'une petite partie de la ville. Une bulle lisse et riche mais la misère n'est qu'à quelques rues. Déjà dans notre quartier des enfants mendient.

05/03 : Le programme d'aujourd'hui est le quartier Intra-muros de Manille datant de l'occupation Espagnole. On teste les transports locaux pour s'y rendre : les jeepney, anciennes jeep de l'armée américaine aménagées en mini bus collectifs. On tend l'argent à notre voisin qui fait passer à son voisin et ainsi de suite jusqu'au chauffeur. Certaines sont très bruyantes et crachent une epaisse fumée noire. On prend ensuite le métro. Les quartiers traversés sont plutôt populaires, ça grouille : il faut se frayer un chemin entre la circulation des véhicules et des personnes. Il y a malheureusement de la grande précarité : beaucoup de gens vivent dans la rue.


Intra-muros vaut le coup d'oeil même si le quartier pourrait être d'avantage valorisé. C'est sympa de se promener dans les anciennes rues aux aires d'Amérique Latine.

Intra-muros

Nous rejoignons ensuite le bord de mer qui est plutôt lui bien aménagé. Malgré la circulation à quelques mètres, la promenade est agréable (et chaude).

Nous récupérons nos sacs en fin d'après-midi direction la gare routière d'Ohayami à environ 7km de notre hôtel. Il nous faudra quasiment 2 heures pour la rejoindre en transport collectif, il y a beaucoup de circulation et de monde dans le métro. Heureusement, sachant la galère pour se déplacer à Manille, on avait prévu large ! Ce soir nous prenons le bus de nuit direction Batad et ses rizières... Départ à 22 heures.

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06/03 : Les heures passent, on arrive à dormir tant bien que mal. Le confort du bus est correct mais la clim toujours bien froide. Nous arrivons à Banaue vers 7h, on se pose pour un petit dej. Je suis fan de levier suspendu :

Lavage de main parfait

Nous prenons ensuite un espèce de Tuk-Tuk side-car vieillot direction Batad. C'est ici que seraient les plus belles rizières. Ça monte monte et le chauffeur force sur sa petite Honda qui tient le coup. La route ne va pas jusqu'au village, nous continuons à pied. Nous atteignons le haut de Batad assez rapidement, la découverte est magnifique.

La guesthouse où nous logeons se trouve tout en bas dans le bourg du village. Il faut redescendre par des escaliers étroits et de hauteur inégale puis traverser les rizières, le tout avec nos sacs à dos. Fatiguant mais faisable même si la hauteur est parfois impressionnante quand on a le vertige (comme moi).

Après cette longue nuit de bus, nous nous posons dans notre hébergement et profitons du calme environnant. Les lieux sont magiques : seuls raisonnent le rire des enfants mêlés au chant des coqs et oiseaux. Un endroit sans véhicule, au milieu des rizières. La guesthouse est simple mais adorable : un assemblage de planche et de tôles, une habitation aérée et colorée (maison avec les rideaux roses, Cristina Guesthouse, 10 euros/nuit). A cette ambiance si apaisante s'ajoutent les chants sortant de la petite église située juste derrière.

Nous partons faire un petit tour du village en milieu d'après-midi avant une énorme nuit de sommeil.

07/03 : Nous descendons en fin de matinée à une cascade assez fréquentée. Rémy se baigne mais l'eau est trop froide pour moi. Nous restons pas mal de temps à admirer les lieux

Nous remontons ensuite jusqu'à Batad. La marche est courte mais fatigante avec des escaliers irréguliers, puis, nous rejoignons un point de vue et parcourons les rizières. Le vertige reprend du service (notamment pour la pause photo).

Retour à la guesthouse en milieu d'après-midi et repos. Nous restons encore pas mal de temps silencieux à apprécier le paysage et son calme.

08/03 : Dernier réveil à Batad, nous profitons une dernière fois de la vie du village avant de remonter. La marche est rude, même si courte, pour retourner sur les hauteurs. Ça grimpe et le poids du sac à dos se fait sentir. On s'offre un dernier repas avant de quitter ce lieu magique.

Le bus part de Banaue à 19h, c'est parti pour une deuxième nuit sans lit. Il est plus confortable qu'à l'aller mais toujours bien froid.

09/03 : Retour à Manille vers 4h, nous restons nous reposer à la gare routière en attendant la reprise du métro à 6h. On se pose ensuite dans un grand marché de vêtements (et bien d'autres bazar) au terminus de la ligne de métro (Baclaran) où nous goûtons le fast-food local, Jollibee : je ne pense pas que l'on y retournera... Puis, nous prenons une jeep pour l'aéroport, je monte à 4 pattes car je galère avec mon sac et Rémy se cogne la tête dès l'entrée : les Philippins rigolent. Nous avons un avion à 13h45 pour Puerto Princesa sur l'île de Palawan.

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Nous restons près d'une heure sur la piste avant de décoller. Le vol est assez rapide, en un peu plus d'une heure, c'est bouclé. On aperçoit déjà de beaux paysages depuis le hublot : petites îles, montagnes, eaux claires... L'aéroport ne possède qu'une seule piste et se situe dans la ville de Puerto Princesa. Cette dernière nous paraît très agréable au premier abord : petite, colorée, vivante et entourée de verdure. Nous déposons nos affaires à l'hostel avant un bon repas Vietnamien suivi d'un petit tour en ville et enfin une énorme douche. La wifi ne marchant pas dans notre hébergement, nous partons au cyber-café dans la soirée, à l'ancienne !

10/03 : Ce matin nous partons un peu plus découvrir la ville, animée autour des églises en ce jour du seigneur. Elle est vraiment agréable et multicolore, les jeunes souriants : un plaisir de s'y balader.

Nous nous rendons ensuite à la gare routière direction Sabang, une grosse jeepney effectue le trajet. Il y a du monde et beaucoup de choses à transporter alors certains vont sur le toit pour ne pas s'entasser à l'arrière sur les gros sacs de nourriture pour volaille.

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Il nous faudra un peu plus de 2 heures pour rejoindre la ville à environ 70km. Le trajet est beau : on longe la plage turquoise par endroit puis des reliefs karstiques et partout ces petites cases en bois. Le village de Sabang s'organise autour de deux axes : celui qui permet d'arriver à la plage et celui qui la longe, c'est tout petit et populaire même si une grande partie est tournée vers le tourisme. Il n'y a pas de grosses infrastructures mais les prix sont bien gonflés côté nourriture. Après avoir déposé nos affaires et mangé un bout, enfin la première baignade de l'année plus qu'agréable dans ces eaux claires et chaudes...

Sabang

11/03 : Ce matin nous nous rendons à une rivière souterraine en bateau, l'attraction phare de Sabang. Il faut s'équiper, il y a du monde mais rien que l'entrée de la grotte nous fait tout oublier. L'intérieur est également impressionnant avec nombre de chauves-souris et d''immenses hauteurs sous plafond.

Rivière souterraine

De retour à Sabang, nous marchons au bord de l'eau rejoindre une petite cascade. Elle n'est pas extraordinaire et en plus payante (prix négociable) mais la balade est jolie, les jeunes rencontrés souriants.

Nous longeons ensuite la plage centrale pour manger et en rejoignons une autre accessible par un petit bateau en bamboo pour traverser la rivière. Belle et sauvage.

Pour le soir, nous prenons une boisson à l'hôtel de luxe de Sabang afin d'avoir la wifi avant de manger dans un boui-boui de rue, malheureusement pas terrible. Les Américains ont laissé leurs jeeps aux Philippines mais également leur mal-bouffe. Beaucoup de stands proposent des frites, burgers,... le tout sans gout. On est loin de la bonne nourriture asiatique. Demain direction Port Barton.

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12/03 : Aujourd'hui, c'est journée transport ! Ne voulant pas prendre les vans (pour touristes) directs depuis Sabang avec option conduite folle et clim à fond, nous montons dans une jeepney jusqu'à un 1er croisement. On enchaîne ensuite avec un bus. Les Philippins sont souriants et nous aident à arrêter les transports. Nous allons jusqu'à Roxas où apparemment, il y aurait une banque. Manque de chance, le guichet ne marche pas mais Rémy peut changer du liquide. Nous restons manger un bout avant un bus pour revenir en arrière jusqu'au croisement pour Port Barton. Malheureusement, plus de jeep pour y aller : on est obligé de monter dans un van pour les derniers kilomètres, mes apprioris sont confirmés... Nous arrivons à destination en milieu d'après-midi et trouvons une chambre assez rapidement pour 8.50 euros dans un petit écrin de verdure.

Villa Greenhouse

Port Barton c'est le coup de coeur de Palawan pour beaucoup de voyageurs mais nous sommes plutôt déçu avec Rémy. Bien sûr la plage est belle et les petites rues de sables avec habitations, guesthouses et restaurants en bois, en bric et en broc sont mignonnes mais on a préféré le côté plus populaire de Sabang. Ici les bars s'alignent sur la plage, ambiance raggae, chill ou plus festive mais pas tellement Philippines. Nous réservons un tour en bateau pour le lendemain et croisons un Allemand rencontré la veille à Sabang. Nous passerons la soirée avec cet intéressant et impressionnant personnage de 2m pour 130kg.

13/02 : Après le petit dej, c'est parti pour le tour en bateau de plusieurs îles au large de Port Barton. Nous faisons la connaissance d'un groupe d'amis français avec qui nous partageons l'embarcation. Nous nous arrêtons en premier à un joli banc de sable où l'on peut observer plusieurs grosses étoiles de mer (et méduses).

On continue avec un 2ème spot pour les tortues. On en voit une dès notre arrivée avec plein de gens autour : plutôt oppressant pour la pauvre bête. Il n'y en a pas d'autres, elles ont du se passer le mot de ne plus mettre les pieds ici. Vient ensuite la pause repas. Nous accostons sur une île paradisiaque où l'on nous prépare le repas idéal : divers poissons grillés, riz, crudités, légumes, sauce et fruits. Le tout très bien cuisiné et présenté. Imaginez un barbecue face à ça :

Le moment est parfait et on s'entend vraiment bien avec les autres français. Nous reprenons ensuite le large pour une autre île : pause sieste et snorkeling. Enfin, dernier arrêt pour observer de jolis coraux et poissons multicolores, tel un aquarium géant (désolée, seuls mes yeux ont pris des photos). De retour à Port Barton vers 16h, nous nous donnons rendez-vous le soir prendre un verre : on va quand même profiter des bars ! Une très bonne soirée en leur compagnie.

14/03 : En milieu de matinée, nous rejoignons la White Beach accessible en moins d'une heure de marche. Nous mangeons face à l'eau turquoise et glandouillons sur le sable une bonne partie de l'après midi. Tout est tellement beau.

Retour en milieu d'après-midi et repas à notre hostel pour le soir.

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15/03 : Ce matin direction Taytay. Nous avons rajouté cette étape afin de quitter les sentiers touristiques et s'immiscer davantage dans le milieu Philippin. Nous prenons une jeepney de Port Barton à Roxas puis un bus. Il nous faudra un peu plus de 3 heures pour parcourir la centaine de kilomètres qui sépare les deux villes. Même si les habitations sont très simples, beaucoup apportent du soin aux extérieurs avec des fleurs, plantes,... Je trouve le pays relativement propre, du moins l'île de Palawan. Il n'y a que 3 guesthouses à Taytay, nous nous dirigeons vers la 1ère : 10 euros la chambre et piscine, on ne va pas chercher plus loin (Tay Lelong's Pension House). On enchaîne avec un petit tour en ville pour manger (nous nous plantons complètement dans le choix de nos plats) et enfin, une banque ! Nous profitons de la piscine l'après midi et retournons nous balader en soirée. On tombe sur un petit centre de plongée tenu par un français (Taytay dive center) : nous réservons un tour en bateau pour faire du snorkeling le lendemain. Repas du soir dans de petites cahutes installées dans un parc au bord de l'eau et du Fort.

Taytay ambiance fin de journée

L'ambiance de Taytay est vraiment unique : la ville est agréable et il n'y a que très peu d'étrangers. Les Philippins, surtout les enfants, sont heureux de nous voir et nous saluent par d'énormes sourires tous plus beaux les uns que les autres.

16/03 : Nous rejoignons le quai pour embarquer sur le bateau à 8h30, 5 autres français sont également au rendez-vous. C'est parti pour un peu plus d'une heure de navigation pour la première (minuscule) île de Nabat, un superbe snorkeling nous attend.

Nabat

Nous avons même la chance d'apercevoir une tortue. Nous restons pas mal de temps car il y a deux personnes qui plongent avec nous. Après un petit repas acheté le matin même nous continuons jusqu'à Elephant Island (en raison de la forme de l'île au loin ainsi qu'une touche d'imagination). L'endroit est à couper le souffle, nous sommes toujours la seule embarcation de touristes. On est pas loin du paradis :

Elephant Island

Il y a de nombreuses grottes le long de la roche dont une abritant une magnifique piscine naturelle avec des endroits parfois sombres, légèrement effrayant.

Nous retournons sur Taytay vers 16h30 des rêves (et des coups de soleil) plein la tête. Cette ville, son environnement et ses habitants méritent vraiment que l'on s'y arrête. Notre piscine étant ouverte aux locaux, moyennant quelques pisos, il y a beaucoup de jeunes qui s'éclatent dans l'eau. Ils viennent échanger avec nous et veulent apprendre quelques mots de français. Les rires raisonnent dans l'établissement. Nous retournons dans les cahutes pour manger le soir, toujours très animées, et nous prenons un crabe sauce coco...

17/03 : On aime tellement Taytay que l'on s'offre une journée de plus avant le probable tourisme de masse d'El Nido, au programme balade dans la ville, le Fort et piscine.

I Love Taytay
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18/03 : On y est, la ville que nous redoutons le plus : El Nido. Nous prenons un bus pour y aller. C'est en effet franchement pas terrible : les constructions fusent de partout, ça grouille de tricycles et touristes. Il n'y a que quelques mètres de plage avant les premiers hôtels, resto, agences de tourisme... Bref le milieu est saccagé mais l'urbanisation continue. Par chance, on trouve une chambre pas trop cher (Mam Olson, environ 13 euros + chats, à tendance reloue le matin) isolée dans une petite impasse loin du brouhaha urbain. Nous louons un scooter l'après midi pour explorer les environs. Une cascade, payante et pas terrible : nous rebroussons chemin (Bulalacao), une immense plage, plutôt belle mais pas d'ombre (Nacpan Beach) : nous nous baignons puis repartons. On arrive quand même à un joli point de vue où nous nous arrêtons boire un coup. La route en scooter est agréable, peu de circulation, rizières, buffles, écoliers : une ambiance dépaysante.

Pour le soir, il y a une rue dans El Nido où s'aligne de la street seafood : nous prenons du poisson.

19/03 : Aujourd'hui c'est de nouveau tour en bateau, la raison pour laquelle nous nous sommes rendus à El Nido, apparemment l'incontournable de Palawan. Ni 6 ni 8 mais nous sommes plutôt une vingtaine. Premier arrêt au Big Lagoon : l'endroit est vraiment beau avec ses eaux limpides mais malheureusement, le soleil n'est pas au rendez-vous. Il n'y a encore que peu de monde et l'un des membres de l'équipage tient absolument à faire des shooting pour ses passagers. La balade en canoë est top.

Big Lagoon

Deuxième arrêt au Secret Lagoon, tellement secret qu'il est rempli de monde. Je n'ai pas de photo de l'intérieur, seulement la jolie plage alentour. On se prête encore au shooting.

Secret Lagoon

On s'arrête ensuite pour du snorkeling (moins bien qu'à Taytay). Vient la pause repas sur une minuscule plage où l'on est les uns sur les autres. On croise (s'assoit sur) le groupe de Français avec qui nous avons fait le tour en bateau à Taytay, eux aussi sont bien déçu par El Nido. Le repas reste bon et toujours très bien présenté même si forcément, certains se jettent sur le buffet.

Enfin, dernier arrêt sur la plage des 7 commando, ventilée mais la vue sur les dizaines d'îles alentour est belle. Quand nous repartons, elle est remplie de bateaux.

7 commando

Retour à El Nido vers 15h30 plutôt déçus : les paysages étaient beaux mais avec ce monde, il n'ont plus de charme.

Repas du soir au même endroit mais manque de chance, première intoxication alimentaire de tous mes voyages : je passe la nuit dans la salle de bain. Rémy, lui, n'a rien.

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20/03 : Encore patraque de cette nuit mais je vais un peu mieux. Nous allons à la gare routière prendre une jeep direction Sibaltan, un tout petit village sur la côte Est. Quarantaine kilomètres et deux heures plus tard, nous y voilà. On est bien loin du tourisme de masse d'El Nido : rues de sable, maisons en bois, cocotiers, petites épiceries et Philippins.

Sibaltan

Il y a plusieurs guesthouses le long de l'eau mais rien de bien envahissant. Pas de circulation, quelques étrangers, des coqs, chiens et pas mal de vent. L'endroit est plus qu'apaisant même si la plage n'est pas pour la baignade (plutôt vaseuse, il faut aller loin pour avoir de la profondeur). La vue est vraiment belle avec des dizaines d'îles dans le fond.

Après quelques échecs, nous trouvons le logement idéal, les pieds dans le sable (Bayog, 6 euros la cabane trop mignonne). Je me couche de bonne heure pour récupérer de la nuit dernière.

21/03 : Aujourd'hui c'est au tour de Rémy de ne pas être en forme, apparemment à cause d'une noix de coco. Il se repose. Pour moi, rester tranquille à bouquiner face à un paysage de rêve ne me pause aucun problème. Je réserve un tour en bateau pour le lendemain. Levée de lune en bonus pour le soir.

22/03 : Aujourd'hui le vent s'est arrêté. Rémy va mieux et se joint au tour en bateau. Nous ne sommes que 4 sur l'embarcation. Après une heure à se prendre des vagues et avoir croisé une tortue, on commence par un joli spot de snorkeling.

Vient ensuite l'île de Maosonon, le cliché de l'île paradisiaque : déserte, palmiers, sable blanc et une mer d'un bleu turquoise aux milles nuances. C'est magnifique et je dois prendre 45 fois les mêmes photos.

Maosonon Island

On nous prépare comme toujours un très bon repas plus que copieux...

On se repose ensuite sur le sable mais me relevant toutes les 3 minutes admirer le paysage, je suis incapable de faire une sieste. Nous repartons pour un deuxième spot de snorkeling également joli mais il y a pas mal de courant. Enfin, dernière arrêt à la petite île Maosonon, également superbe avec son banc de sable.

Little Maosonon Island

Retour avec de magnifiques nouvelles images en tête.

23/03 : Nous restons une journée de plus à profiter du calme de Sibaltan. Je bouquinerai une bonne partie de la journée pendant que Rémy jouera sur son téléphone. Demain retour sur Puerto Princesa pour prendre l'avion lundi, chacun dans des directions différentes...

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24/03 : Retour à la mignonne ville de Puerto Princesa après un très très long trajet en van de 6 heures à naviguer de droite à gauche. On a préféré prendre un transport direct pour être sûrs d'arriver à destination. Pour le soir, nous nous payons un de nos plats favoris : pizza. On essaye de faire un selfie en souvenir de cette dernière soirée mais on est assez nuls pour ce genre de chose...

25/03 : On y est, on a le vol à la même heure mais Rémy retourne sur Manille et moi je pars pour Cebu sur une autre île. Bon vol et bon retour. Le "nous" redevient "je".

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Après une petite heure de vol, me voici à Cebu sur l'île de Cebu. Je prends un bus depuis l'aéroport puis une jeep pour rejoindre la gare routière prendre un autre bus direction Dalaguete. Il y a pas mal de touristes dedans qui se rendent à Oslob. J'ai choisi de ne pas y aller car l'attraction phare de cette ville est de nager avec les requins baleine. Ces derniers sont nourris et ne migrent plus, les gens les touchent, il y a beaucoup de monde autour de chaque bête plus les bateaux... En bref, c'est comme aller dans un zoo : vous êtes sûrs de les voir mais pas dans leur milieu/état naturel. Je ne souhaite pas soutenir ce genre de tourisme.... Le trajet prend pas mal de temps et en plus, le bus tombe en panne. Nous attendons le suivant dans lequel on s'entasse. Heureusement, nous ne sommes plus très loin de Dalaguete où je suis la seule à descendre. J'arrive à l'hostel vers les 16 heures, enfin ! Je reste tranquille dans un fauteuil moelleux avant un tour en ville en soirée en quête de nourriture.

26/03 : Aujourd'hui, je loue un scooter pour quitter les plages de rêves (ça devient lassant, ou pas) et voir un peu de relief. Il me faudra environ une heure de route pour rejoindre le Peak Osmeña. Je rencontre un groupe de Philippins de mon âge : ils me proposent de faire la marche avec eux. Au final, le point de vue est accessible en moins de 20 minutes mais ils font une pause tous les 10 mètres pour souffler : on se retrouve au sommet hein ! La vue est grandiose sur ces petites montagnes et la mer :

Osmeña Peak

Je continue vers le Casino Peak (ou Lugsangan Peak) situé à une dizaine de minutes en scooter. La vue est encore plus belle et je suis seule. Malheureusement, ce n'est toujours pas une randonnée et le sommet est accessible en 15 minutes.

Casino Peak

Je retourne sur Dalaguete manger un bout avant de rejoindre les sources d'Obong au bord de la mer. On ne peut pas faire plus local : l'endroit est très fréquenté. Je me baigne un peu avant de reprendre le scooter pour longer la route du bord de mer.

Obong Spring

Je termine par une petite balade dans Dalaguete. Il n'y a pas forcément grand chose à y voir mais c'est plaisant d'être la seule touriste, les gens me saluent et les alentours étaient tops.

Dalaguete

Il pleuvra une bonne partie de la nuit, c'est bruyant sur le toit en tôle...

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27/03 : Le temps est encore bien pluvieux mais je passe entre les gouttes pour prendre le bus. Je quitte Cebu pour aller à Dumaguete sur l'île de Negro Oriental. Après le bus, 30 minutes de ferry et une jeep, m'y voilà. Aujourd'hui, je n'ai pas un très bon feeling. Je trouve un dortoir situé dans le centre, à côté de la mer (You Feel Fun, un nom adapté à mon état d'esprit actuel, environ 8 euros). Je pars me balader. Il y a quelques petites choses à voir, églises, la promenade du bord de mer et le marché. Les Philippins sont toujours agréables mais il fait gris avec de fortes averses. Malheureusement, il y a pas mal de vieux occidentaux accompagnés de Philippines plus ou moins jeunes. Je pense de suite au tourisme sexuel qui gangrène le pays. Concernant mon état d'esprit, c'est certainement l'alimentation qui joue sur mon humeur. On est bien loin de la bonne nourriture asiatique : c'est plutôt fast-food ou poulet-riz, ce n'est pas varié et gras. Je m'achète des oranges et trouve un restaurant italien pour le soir : lasagnes.

Dumaguete

28/03 : Une bonne nuit malgré les pas très confortables ressorts du lit. Il fait beau, le moral va de suite mieux. Je retourne manger le midi dans un restaurant proposant de la nourriture de type occidental. Pour 4.50 euros j'ai plat, dessert et boisson (Sans Rival Bistro, un nom sans prétention).

Sans Rival Bistro
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C'est le ventre rempli que je prends le bus direction Dauin, un village située 15km plus loin. Le tourisme y est un peu développé pour la plongée mais les lieux sont avant tout Philippins. Je trouve facilement un dortoir face à la mer (AivyMaes) où je squatte un hamac l'après-midi avec un bouquin. Ce n'est pas la plus belle plage mais l'ambiance est plaisante avec des jeunes qui jouent dans l'eau. Pour le soir, je pars manger un tacos, avant d'assister à un match de basket sur le terrain du village. Je m'endors dans un lit, cette fois, bien moelleux. Demain je pars m'isoler sur l'île d'Apo : électricité 3 heures par jour, pas d'eau courante et bien sûr, pas d'internet, seulement des tortues...

AivyMaes
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29/03 : Le port pour rejoindre l'île d'Apo se trouve à dix kilomètres de Dauin, quelques minutes de bus suffisent. J'embarque sur un mini bateau, pas loin du bord, mais il y a pas mal de vagues : mon bas est trempé et mon sac à dos n'est pas passé loin. Heureusement, ce dernier part dans une soute car je sors plus qu'humide de la traversée. La découverte est magique : l'île est minuscule, de quoi loger un village, un peu de relief, quelques plages et beaucoup de coqs. Pas besoin de véhicule pour une si petite surface. L'endroit me rappelle Batad avec des palmiers à la place des rizières. Il y a deux hôtels et 3-4 chambres chez l'habitant : la pression touristique est faible et la plupart des gens viennent à la journée voir les tortues. Je parcours les ruelles de l'adorable village multicolore à la recherche de la guesthouse la moins cher : H&H. Un lit, une moustiquaire, un seau et une cuvette, électricité de 18h à 23h, pas d'eau courante mais c'est amplement suffisant (2,50 euros). Une fête se prépare début avril alors les gens décorent le village. Comme d'habitude, les Philippins sont au top.

Village d'Apo

Je décide ensuite de marcher (un peu) rejoindre la pointe de l'île. La balade est rapide mais les points de vue jolis. Je fais la connaissance d'une française, Nathalie.

Je me pose ensuite sur la plage principale. Une locale me dit que je devrais aller dans l'eau, c'est le bon moment pour voir les tortues (16-17h). Ni une ni deux, je pars prendre un masque et un tuba.

Deux autres françaises louent également du matériel : Mélissa et Lisa. J'espérais en voir une ou deux mais c'est bien plus d'une dizaine de tortues que j'observe. C'est tout simplement magique et il y a très peu de profondeur : on peut les admirer, les suivre mais interdiction de les toucher. Des beautés au milieu de fonds marins tout aussi jolis :

Nous sommes toutes les trois émerveillées par nos rencontres. Je croise ensuite Nathalie et l'amie qui l'accompagne : Léa. Nous nous posons pour le coucher de soleil avant d'aller manger dans une guesthouse. La cuisine est à l'extérieur : de grosses marmites mijotent sur un feu et il n'y a qu'un plat : poulet adobo, spécialité Philippine.

Nous rejoignons ensuite un karaoké, véritable passion dans de nombreux pays d'Asie. 4-5 hommes autour d'une table poussent la chansonnette : nous restons quelques temps les écouter.

30/03 : Réveil de bonne heure : je ne sais pas comment font les Philippins pour supporter 48 coqs par m2 de jardin... Un des puits du village se situe à côté de ma guesthouse, les habitants viennent s'y réapprovisionner. Cette île est hors du temps, un autre monde. Je pars prendre mon petit déjeuner dans le seul restaurant de l'île, où logent les 4 françaises. Je m'installe avec Mélissa et Lisa, les autres dorment encore. Nous retournons ensuite faire du snorkeling. La couleur des coraux en milieu de matinée est sublime mais il y a moins de tortue.

Je change ensuite de groupe et pars avec Léa et Nathalie explorer l'autre côté de l'île. De jolis points de vue et plages nous attendent.

Enfin, nous nous retrouvons toutes les 5 en milieu d'après-midi pour profiter une dernière fois des tortues...

Nous rentrons nous doucher (comprendre dans mon cas : se vider une petite bassine d'eau sur la tête) avant de nous retrouver boire et manger un bout. Les couleurs en fin de journée sont sublimes :

Enfin, c'est disco ce soir sur le terrain de sport. L'ambiance est folle : les Philippins se déhanchent sur un dancefloor improvisé jusqu'à l'extinction du courant à 23 heures. Ils ont créé une danse extraordinaire : on se place en position crapaud et on bouge son corps de manière folle. Rajoutez les fesses pour les professionnels.

31/03 : Il est temps de quitter les filles, elles prennent le bateau de 8h30, moi celui de 13h. Je me balade sur l'île pour occuper la matinée avant de rejoindre Dauin... Cette île était merveilleuse.

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De nouveau à Dauin, je me pose dans la même auberge. Hamac, tacos et dodo.

01/04 : Je profite des lieux jusqu'au check-out avant de prendre une jeep pour rejoindre Dumaguete. Mon vol est demain matin à 6 heures direction la Malaisie !

BILAN

📌 L'heure du bilan des Philippines a sonné : quelle beauté ! Des plages de rêve et des habitants chaleureux, toujours prêts à nous aider et pas du tout insistants. Il y a énormément de choses à voir dans ce pays mais ne faites pas la course aux plus beaux spots. N'hésitez pas à sortir des sentiers touristiques et vous poser si vous vous sentez bien dans un endroit... Vous en prendrez toujours plein les yeux et les habitants seront adorables.

🌏 Entre jeepneys, bus et tricycles, c'est facile et pas cher de se déplacer aux Philippines. Si vous galérez à trouver votre transport, demandez aux locaux. Par contre, ça prend du temps et ce n'est pas toujours très confortable. Des tricycles et jeepneys (pour de longs trajets) peuvent facilement gonfler les prix pour les touristes. Renseignez-vous sur le tarif avant. Malheureusement, j'ai aussi eu recours aux avions pour changer d'île. Il y a de nombreux ferry mais ça prend beaucoup beaucoup de temps (Manille-Dumaguete : 29 heures).

Côté sécurité, je n'ai eu aucun problème que ce soit à Manille ou ailleurs. Il y a certainement des quartiers à éviter et il faut toujours faire preuve de bon sens. On est parfois confronté à la misère, surtout dans les villes.

💰 Côté budget, j'étais à environ 20 euros par jour et par personne sans compter les 3 billets d'avion pour se déplacer d'île en île (environ 50e par billet avec bagage en soute soit 26 euros/jour). Les logements étaient vraiment pas cher, variant de 6 à 12 euros pour une chambre double. Ne passez pas par Booking et cherchez vos hébergements sur place : beaucoup ne sont pas répertoriés. Pour la nourriture, ça allait de 1 euro dans la rue à 5 euros au restaurant. Malheureusement, la street-food n'est vraiment pas terrible contrairement à d'autres pays d'Asie du Sud Est : on se rabat vite sur les restaurants... Les excursions en bateau à la journée coûtaient environ 25 euros par personne.

Salut les Philippines et à bientôt, c'est sûr !

Douceurs de dernière soirée