Carnet de voyage

Guatemala - Belize - 2020

13 étapes
3 commentaires
L'hiver, très peu pour moi... Blog pour vous dépayser un peu et vous réchauffer beaucoup
Janvier 2020
30 jours
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19/01 : Réveil à 3h30 (merci papa & maman), c'est le grand jour ! Départ pour une fois de l'aéroport de Bordeaux pour Amsterdam. Vient ensuite le vol long courrier direction Atlanta. Plus de 100 millions de voyageurs transitent chaque année par cette ville, 7 terminaux sont accessibles via un métro sous-terrain : le plus grand aéroport du monde. J'aperçois au loin les buldings. Enfin, dernier vol pour Guatemala City, atterrissage vers 21h heure locale soit 4h du matin à Mérignac City. Arrivant un peu tard, j'avais directement réservé une voiture via mon hostel. C'est Orlando, pas Bloom, qui s'occupe du trajet. Douche et dodo.

20/01 : Je pars découvrir Guatemala City en fin de matinée. Il ne fait pas si chaud, aux alentours de 20 degrés et vent, la ville est située à 1500m d'altitude. L'hostel se trouve à proximité des principales choses à voir dont la Place Centrale où défilent des pigeons et vendeurs de graines, glaces, cireurs de chaussures et bien d'autres... Il y a aussi un joli marché adjacent. Il n'y a pas foule de choses à voir mais la ville n'est pas oppressante, la circulation raisonnable : c'est agréable de se perdre dans les rues environnantes.

Vient la tant attendue pause repas : je teste une quesadilla dans la rue. C'est beau mais plutôt pas terrible. Ici les tortillas sont au maïs, il y a du poulet sous forme de fromage râpé, du chou, de la coriandre pour les adeptes et beaucoup trop d'autres choses. Malheureusement, l'Amérique Centrale n'est pas tellement reconnue pour sa gastronomie...

Je reste l'après-midi alitée : j'ai toujours eu plus de mal avec le décalage horaire dans ce sens (-7 heures). Pour le soir, c'est Mickael, un Belizien qui loge à l'hostel, qui prépare à manger. Bien meilleur que ce midi : du poulet mariné, haricots rouges et riz à l'eau de coco, salade de pâtes et punch en bonus.

21/01 : Ce matin je quitte Guatemala City direction Antigua.

🏨 Las Carolinas Hostel : c'est très simple, une chambre composée d'un lit et un ventilateur, salles de bain communes plutôt vétustes mais bonne ambiance (surtout grâce au passage de Mickael et son enceinte, animateur radio et adepte de RnB sans être un loveur). 10 euros la chambre double, voir ma dernière étape pour un autre hébergement à Guatemala City.

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Les bus pour Antigua se trouvent à la station pour l'occident. Je prends le Transmetro pour la rejoindre, sorte de bus plutôt moderne, jusqu'à la station Trebol sur la ligne 12. Quelques minutes plus tard, me voilà dans un beau chicken bus. Le trajet dure un peu plus d'une heure. Une fois l'agitation de Guatemala City passée, la route monte et descend au milieu de montagnes verdoyantes. Il faut s'accrocher, on ne freine pas dans les virages. Heureusement, l'engin tient la route. Le tout dans une ambiance musicale variée (Queen et du reggaeton bien entendu)

Je rejoins mon auberge déposer mon sac avant de partir chercher à manger en me perdant dans les rues alentours. Antigua, ancienne capitale coloniale, est une très belle ville avec ses rues pavées organisées en damier, églises et maisons colorées. Elle est entourée de trois énormes volcans culminant à plus de 3000m : le Fuego (3763m), très actif étant rentré 5 fois en éruption en 2018, l'une causant la mort de plus de 100 personnes dans les villages à proximité. L'Acatenango (3976m), voisin du Fuego mais plus sage, la dernière éruption datant de 1972. Et enfin le volcan de Agua (3760m), inactif. Antigua est le lieu de passage obligé du Guatemala mais j'ai trouvé la fréquentation plus que raisonnable. On ne peut pas nier, le tourisme participe ici à l'entretien et la valorisation des lieux. Je me dégote un espèce de pain fourré dans une "boulangerie" et me pose là :

Je retourne l'après midi m'aliter, le décalage horaire à définitivement du mal à passer... Je m'endors à 20 heures.

22/01 : Je me lève assez tôt, j'en profite pour arpenter Antigua. Il y a un grand ciel bleu, la lumière est belle et je vois enfin le sommet du volcano de Agua.

Je monte ensuite au point de vue Cerro de la Cruz avec un beau panorama sur ce même volcan et la ville. Les 2 autres sont sur la droite, cachés par des arbres et toujours la tête dans les nuages.

Je continue ensuite à me perdre dans les rues...

...avant de rejoindre l'animé Parque Central, quoi que assez tranquille le matin. Les pigeons restent les plus nombreux.

Allez, un peu de couleurs dans vos cœurs :

Je retourne à l'auberge me changer : la matinée était assez fraiche mais l'après midi devient agréable. Je quitte pantalon et veste pour short et débardeur histoire de ne pas avoir le bronzage de vacances au ski. Il y a pas mal de ruines à visiter, merci les tremblements de terre. J'opte pour les verdoyantes à côté de l'Église San Francisco El Grande.

Dans l'après midi, je goûte un chocolat chaud guatémaltèque : chocolat, sucre, cannelle et normalement eau mais je choisi lait. Je continue ensuite à flâner dans les rues, la lumière en fin de journée est propice au shooting.

Retour en fin d'après-midi. Le jet-lag commence à passer.

23/01 : Encore un réveil de bonne heure, j'en profite une dernière fois pour me balader dans Antigua. Aujourd'hui, le ciel est complètement dégagé : tous les sommets sont visibles.

Je peux enfin voir le pas content volcan de Fuego :

Sous les conseils de l'auberge, je me pose au Bella Vista Coffee admirer les 3 monstres. Il n'est même pas 8 heures, autant vous dire qu'il n'y a pas grand monde... Chocolat chaud en terrasse devant le spectacle du Fuego.

Il est temps pour moi de reprendre la route direction le lac Atitlán.

📌 Point futur voyageur : je ne sais pas comment évolue la météo le reste de l'année mais lors de mes 3 journées à Antigua en janvier, seules les matinées étaient dégagées. Profitez en le matin, en plus il n'y a personne.

🏨 Froi Antigua Hostel : une auberge calme avec un personnel plein de bons conseils et souriant. Dortoir de 4, 6 ou 8 très bien aménagés avec rideaux. 7 euros la nuit.

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Je prends un premier chicken bus d'Antigua jusqu'à San Lucas. Heureusement, le trajet est assez court : il y a beaucoup de monde, j'ai mon gros sac, mais j'arrive quand même à asseoir une fesse, l'autre est tenue par les gens qui sont dans l'allée. On s'agrippe où l'on peut afin de ne pas basculer sur son voisin dans les nombreux virages. Une fois à San Lucas, sur la Panaméricaine, j'attends un autre transport pour Panajachel. Un papi vendeur de journaux me prend sous son aile et vérifie les bus qui arrivent. Ils s'enchaînent, certains crachent une épaisse fumée noire dans un vacarme mêlant bruits de leur pots d'échappements, klaxons, lumières pour prévenir de leur arrivée plus l'assistant du chauffeur qui crie les destinations. Autant vous dire que quand il y en a plusieurs, c'est chaleureux. Après pas mal d'attente, le mien arrive "PANA PANA PANA PANA" pour Panajachel. Il est quasiment vide, ouf, j'en ai pour près de 3 heures. J'arrive en milieu d'après midi. La ville n'est pas extraordinaire avec une longue rue vouée au tourisme mais mon hostel se trouve dans une ruelle calme. Les bords du lac sont magnifiques avec encore des volcans en veux-tu en voilà. Panajachel est l'une des principales villes autour de lac Atitlán. Ce sera mon point de chute pour 3 nuits afin de visiter les villages alentours...

24/01 : Je quitte ma chambre vers 7h pour profiter de la matinée. Manque de chance, le premier bateau pour Santa Cruz, le village où je souhaite me rendre, est à 8h30. J'avais repéré sur Maps Me un sentier permettant de le relier avec Jaibalito et Tzusuna. J'arrive à partir un peu plus tôt en prenant place dans un bateau de touristes anglais. J'ai le droit à des explications mais vu mon niveau, j'ai du mal à comprendre. J'esquive quelques questions de ma voisine en souriant bêtement. Enfin sur place, je demande conseil à une guesthouse pour ma balade : apparemment, le sentier n'est pas sûr (racket). Un peu dégoûtée, je marche le long des petits hôtels sur une succession de pontons faits de bric et de broc.

Je passe devant un loueur de kayak et lui repose la question. Il n'y aurait aucun problème de sécurité entre Santa Cruz et Jaibalito, c'est le chemin d'après qui craint. Je pars donc pour la petite marche qui prend de la hauteur. Les paysages sont grandioses et je n'y croise pas grand monde (exactement 4 ados et 2 touristes).

Je redescends vers Jaibalito en traversant l'hôtel plutôt luxueux La Casa Del Mundo au jardin escarpé et luxuriant.

J'arrive au minuscule village. Il n'est pas spécialement beau, plutôt précaire, mais c'est l'ambiance qui me séduit : pas de voitures, pas de touristes, seules quelques ruelles et des gens souriants.

Je reprends le bateau pour San Marcos. La proportion de dreads est ici assez élevée. C'est un village plutôt roots avec de mignonnes ruelles mais le tour est rapide. Si vous cherchez une ambiance Guatémaltèque, passez votre chemin mais si vous aimez le yoga, les énergies et la pelouse, go !

Enfin, pour aller à San Juan, je ne veux pas reprendre le bateau. Le seul moyen de locomotion est ici le tuk tuk. Les prix sont assez élevés pour moi seule mais j'en intercepte un à la sortie de la ville où il y a déjà deux locaux d'installés. Une fois sur place, je me perds dans les rues à la découverte des peintures murales. La fréquentation touristique est largement raisonnable. Les bords du lac sont malheureusement plutôt sales et non valorisés.

Retour par bateau vers 16h à Pana après une belle et longue journée.

25/01 : Comme à Antigua, les après-midi sont nuageux, je profite donc de la matinée pour rejoindre le village Santa Catarina à pied (environ 1h).

Peut après Pana, j'arrive sur une très jolie plage, propice à la baignade et calme, il est à peine 8h. J'y trempouille les petons.

Je rejoins la route en traversant un cimetière coloré. Il y a de beaux panoramas même si la vue est parfois bouchée par des villas de luxe. C'est calme, seuls passent quelques tuk tuk, pick-ups et vélos, mais les bords sont sales.

Me voilà enfin au village. A l'entrée, je tombe sur un groupe de français d'une trentaine de personnes qui s'engage sur un petit chemin. Je décide de les suivre et fait connaissance avec plusieurs d'entre eux. Je profite de leur visite guidée et découvre les adorables ruelles multicolores. C'est génial de s'y perdre mais attention, ce n'est pas tout beau tout bleu, l'habitat reste ici très précaire et il n'y a aucune gestion des déchets. Les locaux sont très souriants malgré l'imposant groupe de frenchies (37 personnes). Chaque village possède son propre code vestimentaire et depuis le début de mon voyage, beaucoup de femmes portent des tenues traditionnelles hautes en couleurs, des jeunes au moins jeunes.

Les Français poursuivent leur visite vers San Juan, je les accompagne jusqu'au port. On se souhaite bonne route puis je continue de me perdre dans les ruelles.

📌Point futur voyageur : lorsque vous arrivez à Santa Catarina depuis Pana, avant de descendre dans la ville, au niveau d'un petit belvédère, prenez le sentier qui monte sur votre gauche. Vous arriverez directement dans les hauteurs de la ville et traverserez des ruelles colorées.

Je prends ensuite un pick-up, transport en commun local dans lequel on s'installe à l'arrière sur une planche en bois, pour rejoindre San Antonio. La route est par endroits défoncée : c'est tape cul ! Le village est le même que le précédent, à un point près : il n'y a pas de peintures pour embellir la misère. Dans les ruelles s'évacuent déchets et eaux usées par de petits caniveaux. Ici aussi, beaucoup d'enfants, aux chaussures plus qu'usées, portent de gros sacs de sable pour des travaux dans des escaliers qui grimpent raide, les 3/4 de la ville étant inaccessibles aux véhicules.

Je m'achète au marché un bout d'ananas que je pars déguster au bord du lac.

Retour en milieu d'après-midi en pick-up. Demain, je quitte le si contrasté mais magnifique lac Atitlán. Il est assez touristique même si la fréquentation (en janvier) reste largement acceptable. Les villages que j'ai pu faire sont restés authentiques.

🏨PanaHouse : dortoir de 4 propre, confortable et bien aménagé, rideaux lit du bas. Jolie terrasse et super accueil, 8 euros la nuit.

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26/01 : Aujourd'hui, je quitte la route touristique pour m'enfoncer vers le nord, à Nebaj. Je prends un 1er bus jusqu'à Los Encuentros, un second pour Santa Cruz del Quiche. Tout est facile, on vient spontanément me demander où je souhaite aller. Je passe la ville Chichicastenango où il y a le plus gros marché du pays : artisanat, alimentation,... sûrement très beau mais assez touristique. Arrivée à Santa Cruz, le prochain chicken bus pour Nebaj part dans 2 heures. Je laisse mon sac à dos à l'intérieur (j'ai confiance) et pars me balader. Aucun regret d'avoir loupé le marché de Chichi, il y en a un très grand ici aussi. C'est le jour du seigneur, l'église est pleine et les rues grouillent.

Je m'arrête au stand d'une mamie qui propose des oranges pelées et coupées en 2 pour 2 Quetzals (0.20 cents). Elle rajoute également de la poudre que je goûte avant (cacahuètes) et du sel. Différent, pas mauvais mais impossible à manger correctement en marchant. Une fois dans le bus, en attendant le départ, les vendeurs s'enchaînent dans l'allée : fruits, glaces, tortillas, "médicaments"... On part un peu avant midi. Nous sommes nombreux, je me fais broyer les côtes dans les virages par mémé qui dort profondément et m'écrase de tout son poids. Elle veut gratter un de mes biscuits et me dit : "Cuanto", moi : "5 Quetzals !". Bien sûr, je lui donne de bon cœur, surtout qu'elle ne semble pas bien riche avec son sac rempli de cannettes vides.

Arrivée à Nebaj après 14h. Grâce aux conseils d'un site (claudeniseenvoyage.fr), je me rends à l'hôtel Ixil (Gran hotel Ixil, prononcez ichil). J'ai du mal à le trouver étant non répertorié sur Maps Me. Je demande à droite à gauche mais je ne comprends pas l'espagnol... Après pas mal de temps à déambuler dans la petite ville et l'aide des uns et des autres, trouvé ! C'est simple, on repassera pour la propreté mais il y a tout le nécessaire pour 7 euros. Le gérant m'amène un guide des randonnées à faire, en espagnol, que j'étudie pendant une bonne partie de l'après midi (merci les applications qui permettent de prendre en photo et traduire). Je pars me balader en fin de journée et me dirige vers une salle plutôt animée. On m'invite à rentrer et m'installe sur une chaise. Je crois que j'assiste à une espèce de messe-concert-karaoké-spectacle. Un groupe avec guitare électrique, batterie,... chante des chansons sur dieu que le public peut suivre sur des écrans. Il y a également des danseuses de part et d'autre de la scène. Tout le monde chante et y met du cœur, il y a de tous les âges : "ô christ, ôôôô christ". Une fois les chansons terminées, un homme prend la parole, il est temps pour moi de m'éclipser.

27/01 : Une bonne nuit, le lit est confortable et les couvertures suffisantes. Je suis à près de 2000m ici. Je m'achète de quoi grignoter et prends un van vers 8h jusqu'à la Laguna Tzalbal, à environ 30min de route. Je commence ensuite la randonnée à 2100m, Maps Me ne me servira pas, rien n'est répertorié. Je suis les instructions du guide, ce n'est pas toujours évident mais je demande aux rares fermiers que je croise. Le chemin au milieu des cultures est magnifique.

Je vais me rendre au village de Xeo, les quelques maisons à droite sur la photo :

Il se situe à 1950m, les familles y vivent principalement de l'agriculture (maïs et élevage). La descente est looooongue jusqu'aux rivières Txel et Calama. Bien sûr, il faut ensuite remonter.

J'arrive enfin au village. Les habitants sont assez discrets, plusieurs souriants mais mon arrivée ne passe pas inaperçue. Un groupe d'enfants me suit, je fais semblant de les prendre en photo, ils se précipitent derrière des arbres.

Je redescends vers la rivière, cette fois par la piste. Il est marqué dans le guide que l'on peut manger à la finca (ferme) Tzi' Txel. Je m'avance sur un chemin et tombe sur une petite habitation bleue en bois. Les habitants possèdent ici leur propre dialecte et ne parlent pas tous Espagnol. 3 femmes sont installées dehors, c'est assez compliqué de communiquer mais elles comprennent le mot "comer" et me propose pour 15 Quetzals (1.80 euros). Elles m'installent dans une cuisine assez différente des nôtres et s'activent pour me préparer à manger.

Elles sont parfois souriantes mais toujours ce côté discret. J'ai le droit à des tortillas, un œuf au plat, une mixture épaisse avec petits pois, haricots,... et une boisson typique d'ici, au maïs, qui se boit chaude. C'est plutôt bon. Des poules, poussins, dindons, chatons, s'invitent également. Dans le guide, il est marqué qu'à cette finca ils produisent du miel, lait, fromage : j'ai vraiment un doute d'être tombé au bon endroit... J'attends ensuite un van sur la piste pour retourner à Nebaj.

Dedans, je suis entourée de femmes dans leur tenue traditionnelle, une avec une touche hipster : bob et tennis montantes banches et roses, et d'hommes avec machette et chapeau. Je n'ai aucun charme toute de gris et noir vêtue. Il faudra un peu plus d'une heure pour retourner en ville. Arrivée vers 16h, directos à la douche, il y a énormément de poussière sur les routes. Je repars vers 18h, les rues grouillent entre tuk tuk, voitures, camions, 2 roues, nombreux jeunes (sortie des cours), habitants, chiens, klaxons, poussière, déchets... C'est dans cette ambiance que je goûte la street-food : nachos et tacos. En rentrant, de nombreux chiens errants fouillent dans les restes du marché, triste à voir.

🍴Jusque là, je n'ai pas tellement parlé nourriture : ce n'est pas très varié et se résume à du pollo (poulet). Frit, au barbecue, il peut-être accompagné de frites, haricots rouges sous forme de purée ou non, guacamole, riz, divers légumes et toujours des tortillas au maïs. On trouve aussi ce que l'on peut faire avec ces tortillas : quesadilla, tacos,... Mais pour ce voyage, j'essaye d'éviter la street-food car la production de déchets est à chaque fois énorme.

Je décide de rester une journée de plus pour faire une autre randonnée. Je n'ai croisé aucun touriste : l'impression d'avoir le Guatemala que pour moi.

📌Point futur voyageur : randonnée jusqu'à Xeo : photos du guide et de la carte pour rejoindre la fianca. La marche prend environ 4h en prenant son temps avec petites pauses. Le van pour Nebaj était vers 14h15.

28/01 : Je prends un pancake à la banane dans la rue avant de rejoindre la piste d'une nouvelle randonnée vers 8h. Celle-ci part de Nebaj et est sur Maps Me. Il faut pas mal monter (5km) mais la température est agréable.

Je redescends ensuite au minuscule village de Cocop, isolé en fond de vallée, verdoyant et sans véhicule. Les enfants sont encore une fois adorables, souriants. Je le traverse pour rejoindre le sentier qui va à Rio Azul.

Ici, le chemin n'est plus une piste et devient assez étroit. Le piétinement des chevaux, la voiture locale, le rend très boueux sur certains passages. En saison des pluies, j'y aurais certainement laissé une chaussure. Je longe par moment une rivière.

Me voilà à Rio Azul après environ 3h30 de marche depuis Nebaj. Sur les sentiers, je n'ai croisé personne mis à part 2-3 fermiers. Ce village est moins isolé, il y a une route.

J'attends ensuite un van pour rejoindre le village de Chajul. Je me balade dans le petit centre et son marché, je n'ai croisé que 3 touristes.

Retour vers 14h, repos pour moi et mes chaussures. Les fleurs viennent de la petite fille de la propriétaire qui a chaque fois qu'elle me croise, m'en offre une.

📌Point futur voyageur : randonnée jusqu'à Cocop et Rio Azul : les 2 sentiers prennent environ 3h30-4h en prenant son temps (je n'ai pas trop fait attention), ils sont sur Maps Me. La partie de Cocop à Rio Azul peut-être galère en saison des pluies, ressemblant parfois à un fossé avec beaucoup de boue.

En fin d'après-midi, il se met à pleuvoir et l'orage frappe, coupure électrique, soirée aux chandelles. Les groupes électrogènes ronronnent dans la ville. Demain, je rejoins ma communauté des touristes. Nebaj a vraiment été une coupure, l'impression d'y être restée une éternité. J'ai adoré me retrouver seule, à la découverte de petits villages par l'intermédiaire de sentiers calmes et isolés, loin de toute circulation. Les gens étaient discrets mais bienveillants, près à aider. Les lieux sont encore authentiques, certains semblent coupés du monde même si Coca Cola est toujours présent. Néanmoins, on est parfois confronté à de la grande pauvreté.

🍴: À côté de la grande place de l'église, il y a un petit centre commercial. A l'étage, on trouve un restaurant qui fait des calzones qui dégoulinent de fromage et des lasagnes tout aussi garnies. Parfait quand on en a marre de la nourriture d'ici. Comptez quand même 40 Quetzals mais ça fait un bien fou.

🏨Gran hotel Ixil : famille accueillante, chambre confortable, eau chaude, très bonne localisation, calme la nuit, prêt du guide avec les randonnées. Le tout pour 7 euros (personne seule).

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29/01 : En premier, joyeux anniversaire à mon padre ! Aujourd'hui, je souhaite rejoindre le village de Lanquin où se situe Semuc Champey (sorte de piscine-cascade dans la jungle). J'avais demandé la veille les informations à la gérante pour le rejoindre. N'y comprenant rien, elle m'a fait un plan. C'est parti : je prends un premier chicken bus jusqu'au croisement de la longue route qui rejoint Coban. S'enchaîne un van jusqu'à Uspantán puis une 2ème jusqu'à Coban. La route devient ici une piste durant près de 3 heures. Je suis entassée dans le fond du fourgon entre 3 personnes sur une petite planche. Mes fesses souffrent. Un passage est impressionnant avec une montagne à vif, sans végétation, où les éboulements semblent plus que fréquents. S'ensuit 2 grandes cascades de déchets qui brûlent. Arrivée à Coban, je rejoins un 3ème van pour Lanquin. J'arrive vers 15h30, 185km plus loin, 8h30 sur les routes. Je suis charmée par les lieux : un petit village au milieu des montagnes. J'ai quitté les hautes altitudes, il fait plus chaud et la végétation est de type tropicale avec moustiques. Je trouve une guesthouse dans le centre avec une jolie vue.

Je pars me balader, il y a au final que peu de touristes.

De retour, je fais la connaissance de Marion, une française. On s'entend bien, nous partons manger ensemble et irons faire Semuc Champey le lendemain.

30/01 : Nous quittons Lanquin de bonne heure car voulons être seules pour apprécier les lieux. Il faut prendre un pick-up pour rejoindre l'entrée du parc. On monte à l'arrière, debout, il faut s'accrocher et c'est parti pour plus de 30 min de piste. Les reliefs sont encore dans la brume, la jungle se réveille, l'ambiance est géniale. A l'entrée, un autre jeune arrive avec un t-shirt où il est écrit "Bordeaux". Je suis obligée de lui faire la conversation : Olivier, originaire de ... Bordeaux. Nous partons tous les 3 explorer le site. Nous montons à un belvédère avec une superbe vue sur Semuc Champey, il n'y a encore personne dans l'eau.

Nous redescendons rejoindre la rivière pour goûter au plaisir de la baignade sur un si beau site.

Le soleil fait plusieurs apparitions, la beauté des lieux est impressionnante et nous sommes seuls pendant pas mal de temps...

Nous profitons de la rafraîchissante baignade quoi qu'un peu perturbée par les poissons mangeurs de peau. Il m'est impossible de rester sereine lorsqu'ils s'attaquent à mes petons. Nous mangeons ensuite tous les 3 puis partons rejoindre le village de Lanquin à pied avec Marion. Un peu plus de 3 heures de marche, parfois bien chaude mais tranquille au milieu de la forêt avec de beaux points de vue, on passe des plantations de café et cacao.

Olivier nous rejoindra le soir, nous passerons un bout de soirée très agréable.

31/01 : Petit déjeuner pépouze avec Marion, nous partons ensuite nous balader au bord de la rivière.

Nous montons à l'hôtel El Mirador avec un joli point de vue. Je pose mon pieds sur une fourmilière et le regrette amèrement après plusieurs décharges de ces insectes d'une taille infime.

Nous nous posons ensuite au bord de la rivière à l'hôtel El Retiro. Retour à notre hostel en début d'après-midi.

🏨El Hostel Lanquin : dortoir de 4 ou 6 assez étriqué mais les extérieurs sont agréables, jolie vue, propre, accueil au top et dans le petit centre. Environ 9 euros.

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01/02 : Finalement, nous continuons notre route ensemble avec Marion. Pour rejoindre Rio Dulce, ville au bord du fleuve du même nom, il n'y a que 150km mais de pistes. Le trajet est certainement faisable en transport collectif avec plusieurs changements mais nous n'avons pas été très courageuses sur ce coup. Nous prenons un van pour touristes qui mettra environ 6h. Ce n'est pas le luxe d'avoir un siège que pour soit. Nous arrivons en ville un peu avant 14h.


Un bateau vient ensuite nous chercher pour rejoindre notre hébergement. Nous avons choisi de nous isoler sur les bords du fleuve, dans la mangrove, un lieu accessible uniquement par l'eau. Les aménagements sont superbes, c'est calme, bourré d'oiseaux mais malheureusement, le temps se gâte en fin d'après-midi.

02/02 : Durant la nuit, il pleut fort sur le toit en tôle et lorsque cela cesse, le ronflement d'une fille du dortoir prend le relais. Une nuit difficile mais réveil avec coqs, singes hurleurs (et ronrons pas mignons de la voisine). Nous rejoignons en milieu de matinée une superbe cascade d'eau chaude un peu avant El Estor. Imaginez une véritable douche naturelle à 40 degrés. Nous restons plus d'une heure dessous sans scrupule de laisser l'eau couler.

Nous nous dirigeons ensuite vers un arrêt de bus pour aller à San Felipe mais avant même d'y arriver, un camion s'arrête pour nous emmener. Il est énorme, je suis aux anges. Il y a une mine de nickel du côté d'El Estor et de nombreux camions amènent leur chargement au port à Puerto Barrios à environ 130km.

A peine descendues, un 4x4 se propose pour nous déposer en ville. Nous n'avons même pas fait de stop, les personnes se sont arrêtées spontanément. Nous mangeons un très bon poulet en sauce dans un boui-boui avant de rejoindre notre bateau à Rio-Dulce. Les nuages sont partis, nous pouvons enfin apprécier notre superbe hébergement même si la chaleur n'est pas au rendez-vous. Il est fréquenté par des touristes étrangers mais aussi plusieurs locaux assez aisés le week-end. Marion demande si nous pouvons changer de dortoir afin de dormir. Le gérant nous propose une chambre privée pas tout à fait terminée pour quelques euros de plus.

🏨Boatique Hotel & Marina : tout beau tout neuf, dortoir de 4 très bien aménagé avec rideaux, piscine (mais pas assez chaud pour en profiter quand nous y étions), 4 bateaux gratuits par jour pour rejoindre Rio Dulce. Environ 15e la nuit, nourriture de 3 à 10 euros. Le luxe de l'auberge.

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03/02 : Une nuit tranquille et réveil avec les singes hurleurs. Le ciel est toujours gris... Dernière étape en duo : Livingston sur la côte Caraïbe. Un bateau fait la liaison en moins de 2h car pas de route pour rejoindre la ville. Le trajet est vraiment beau accompagné d'une multitude d'oiseaux.

Nous arrivons vers midi et partons nous balader dans les rues colorées. On retrouve dans cette ville la communauté noire Garifunas. L'ambiance caribéenne est bien différente du reste du Guatemala. Nous sommes charmées par les lieux.

Nous passons devant une étendue de poisson séché à l'odeur plus que nauséabonde.

Pour le soir, nous goûtons une spécialité du peuple Garifuna au restaurant Los Tres Garifunas. J'avais repéré cette adresse dans le documentaire Échappées Belles. Tapado : lait de coco, bananes plantain, poisson, crabe et crevettes.

04/02 : Joli levé de soleil au réveil à notre hotel : il fait beau ! Nous décidons toutefois de changer d'hébergement car la chambre est trop cher pour ce que c'est même si les extérieurs sont agréables.

Nous partons prendre un petit déjeuner en ville en déambulant dans les rues sous un grand ciel bleu. 0.80 cents l'énorme verre de jus d'orange, slurp.

Nous rejoignons Siete Altares à pied, encore une sorte de cascade-bassins. Environ 1h30 de marche le long de la mer. L'environnement pourrait être parfait, malheureusement, c'est extrêmement sale et beaucoup de constructions sont à l'abandon.

Les lieux deviennent légèrement plus propre en rejoignant la rivière. C'est bien moins beau que Semuc Champey mais la baignade et l'environnement sont plaisants et bien peu de monde.

Retour en tuk-tuk. Nous profitons de l'agitation des bateaux de pêche et va-et-vient des pélicans sur le quai au bout de notre nouvel hébergement...

Dernière soirée en compagnie de Marion, nous trouvons enfin des tortillas à la farine de blé...

🏨Hotel Dona Alida : très bien situé sur la Plage du Capitaine (n'imaginez pas une plage idyllique pour la baignade), à 2 pas du centre. Super accueil et bel environnement. Par contre, la chambre est sommaire et datée. 24 euros la nuit pour deux, cher pour le Guatemala.

🏨Hotel El Viajero : c'est rustique mais propre avec tout le nécessaire. Joli extérieur qui donne sur le port de pêche et bien situé. 9.50 euros la nuit pour deux, mieux vaut venir ici même si c'est à 2 pas du poisson séché.

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05/02 : Marion me quitte de bonne heure pour le lac Atitlán. Nous avons passé de supers moments, on restera en contact, je n'en doute pas. Pour ma part, il est temps de rejoindre le Belize... Un bateau d'une dizaine de personnes part à 11h pour Punta Gorda. Il n'y a que des touristes dedans et le prix est très élevé pour une petite heure de navigation : 250 Quetzals soit 30 euros mais je n'ai pas entendu parler d'autres possibilités. Ça met dans l'ambiance : Belize est un pays bien plus cher que ses voisins. Un passage de frontière de rêve : on débarque sur un ponton avant de rejoindre l'immigration.

Je me dirige vers le petit centre retirer des sous et me balade car le bus n'est pas avant une heure. Dès mes premiers pas sur le sol Belizien, il se dégage une espèce de coolitude ambiante. Presque pas de voitures, peu de monde, des couleurs, des cocotiers et la mer. Je croise quelques mennonites, il y aurait plusieurs communautés dans ce pays.

Me voilà dans le bus direction Hopkins. Plus de 2h de trajet. On passe assez peu d'habitations, toujours bien peu de circulation, la route est entourée de verdure. Il n'y a même pas 400 000 habitants dans ce pays, autant vous dire que la densité au km2 est faible. Le bus laisse au croisement pour Hopkins qui n'est plus qu'à 7km. D'autres locaux attendent. Plusieurs pick-up passent et certains s'arrêtent, laissent monter et déposent en ville. Je prends place avec 5 autres personnes à l'arrière. Je m'accroche car la vitesse de pointe ne doit pas être loin des 80km/h. Je sens mon nez se déformer, le vent souffle fort dans les oreilles. Arrivée sur place, le charme opère instantanément. Il y a des endroits où l'on ne fait qu'un avec l'environnement, comme si l'on découvrait un nouveau chez soit. Je rejoins mon adorable hébergement jaune et vert, sans vitre, le vent circule et fait danser les rideaux fleuris. Je pose mes affaires et plonge dans l'océan : je n'ai qu'à traverser la route.

En fin d'après-midi, la dancehall raisonne dans les petites habitations en bois. Le soleil se couche, le village se teinte en orange.

06/02 : Hopkins se réveille doucement. Je vais saluer la mer avant d'aller chercher un petit déjeuner. Je papote avec un jeune local qui s'amuse avec son drone. Il me demande si j'enjoy Hopkins. Oh ouiii ! Hopkins, ce n'est qu'une très longue rue parallèle à la mer avec de petits "hôtels", snacks, habitations et supérettes. Il n'y a pas vraiment d'infrastructures en dur, la plupart étant en bois et tôle. Une alternance de route en goudron, sable, terre, quelques voitures, vélos, petits bateaux garés sur la plage. Hopkins, c'est un mélange de noirs et de blancs, de dreads et non-dreads. C'est surtout des Garifunas ici. Il n'y a qu'un seul mot d'ordre : apprécier. Beaucoup d'habitants me saluent, me parlent et me demandent si j'aime cet endroit. Ils utilisent l'anglais, c'est facile de communiquer.

Mon activité adorée : je loue un beach vélo pour la journée (il faut pédaler en arrière pour freiner et pas de vitesse). Je longe la plage au sud du village. L'ambiance devient bien différente avec d'énormes habitations où vivent les blancs, où travaillent les noirs. Elles s'alignent le long de la plage : celle-ci devient privée et inaccessible. J'arrive toutefois à me frayer un chemin.

Je m'enfonce ensuite vers l'intérieur et croise quelques habitations clairsemées. Toujours ce calme omniprésent et de la verdure à perte de vue.

Je rejoins la route qui ramène à Hopkins, entourée de marais, et m'arrête car vois du mouvement dans l'eau. Il me semble distinguer un alligator mais je n'ai aucune idée de s'il y en a ici. Une voiture s'arrête et me demande si j'ai vu un crocodile. J'ai ma réponse ! J'en aperçois un un peu plus moins mais à peine le temps de l'observer, c'est vif.

Je retrouve Hopkins après 2h30 de vélo et pars bien sûr me baigner.

Je continue ma balade de l'autre côté de la ville, j'en prends plein les yeux. Le temps ne semble pas exister ici, les moteurs encore moins. Je croise un homme qui était avec moi dans le pick-up la veille. On pédale ensemble quelques minutes en papotant. Il me demande si j'enjoy Hopkins. Oh ouiii !

Je mange un très bon burritos avec une galette à la farine de blé 😍. Je retourne ensuite me baigner. Un bateau rentre de la pêche et jette quelques restes aux oiseaux. Je reste 3h à glandouiller sur le sable, Zzz.

Dernier tour à vélo au couché du soleil. Les différents terrain de sport le long de la plage sont remplis de jeunes. Je croise plusieurs fois les mêmes personnes avec qui on se salut, s'échange quelques mots. Il se créé déjà une espèce de routine, certains visages deviennent familier. Demain, je quitte ce village non sans regret. Un véritable coup de cœur pour ce calme, cette ambiance détente, la faible fréquentation des lieux, la gentillesse des Garifunas même si ça dragouille (rien de lourd) et la beauté des lieux. La plage est plutôt propre, le littoral de Livingston pourrait être similaire s'il n'était pas si sale. Petit bémol : je termine la journée avec de jolis coups de soleil et quelques piqûres en plus. Malheureusement, il y a beaucoup de sandfly ici et toujours ces moustiques. Je relis tranquillement ces lignes dans le lit en soirée lorsque j'entends un "ploc". Je dirige ma frontale sur le bruit 😨 SCORPION. Panique à bord, je ne contrôle plus mes mouvements mais attrape quand même un pantalon histoire de ne pas débarquer en slip chez le gérant. Je lui explique par de grands gestes (mime du scorpion). Il monte l'attraper, vous vous doutez de la suite : introuvable. En écrivant ces lignes, il est 22h et je ne sais vraiment pas comment je vais trouver le sommeil... Quand j'ai quitté la chambre, il partait sous le lit. J'enjoy plus du tout Hopkins. Bien sûr, je garde la lumière, "rêve" de scorpions, sursaute à chaque bruit (et il y en a plus d'un), n'enchaine pas plus de 10min de sommeil d'affilié quant à 4h20, le "rêve" devient réalité. Je sens quelque chose sur mon cou que j'éjecte aussi tôt. Heureusement, il n'a pas eu le temps de me piquer et part se planquer sous le sommier. Autant vous dire que ma nuit est terminée, je vais tranquillement attendre face au lit sur une chaise en plastique. Le bestio doit faire un bon 6cm. Allez, salut Hopkins ! Je vais assister au levé du soleil pour me remettre de mes émotions avant de quitter ce village. C'était quand même génial jusqu'à cette nuit.

📌Point futur voyageur : vous ne serez certainement pas le seul voyageur ici mais quelle ambiance et il n'y a vraiment pas grand monde, que ce soit locaux ou autres ! Je pense que pas mal de retraités Américains doivent élire domicile ici.

🏨Flomon's Guesthouse : simple mais propre et mignon. A la sortie d'Hopkins et plage à 2 pas, accueil local très sympa. Il y a un barbier et un cybercafé juste devant. Environ 20 euros la chambre pour 2. OK 1 scorpion, ça peut freiner.

9

07/02 : Je prends un bus pour Dangriga. Je traverse ensuite la petite ville à pied pour rejoindre le bateau qui mène à l'île de Tobacco. Toujours cette ambiance posée propre au Belize. Malheureusement, le temps n'est pas terrible. La traversée dure entre 30min et 1h en fonction de la météo pour 18 euros. Sur l'embarcation, je fais la connaissance d'un couple de français retraités. Arrivés à destination vers midi, le vent souffle fort et le ciel est gris. J'en profite pour me reposer vu la nuit que j'ai passé. L'île de Tobacco est toute petite rikiki. J'ai chronométré, pour aller d'une extrémité à l'autre, il faut 3min40. Il y a 4-5 hôtels sous forme de bungalows et bien sûr, aucun véhicule. Aucun hébergement ne semble plein, je suis seule dans mon dortoir. On est bien loin des full moon des îles Tailandaises. Les eaux environnantes sont pleines de raies.

Je dois faire une cinquantaine de fois le tour de Tobacco et vu les rafales, j'évite les zones à risque bourrées de palmiers (chute de cocos). Je prends un verre en fin d'après-midi avec les deux français avant le repas servi à 18h. J'ai prix une formule avec dîner et petit déjeuner qui me paraissait avantageuse, c'était avant de bien comprendre. Au menu : lambi. Pas mauvais, un peu l'aspect du calamars mais ça me dégoûte de manger ce coquillage (purement psychologique). A 19h il fait nuit, autant vous dire que je m'endors sans scrupule en espérant que demain, la météo soit clémente.

08/02 : Réveil à 6h après une bonne et longue nuit sans scorpion. Je me pose devant le levé de soleil...

Petit déjeuner à 8h, je prends ensuite le temps d'admirer l'île et ses eaux turquoises. Il n'y a plus de vent et un beau ciel bleu. Des paysages clichés comme je les aime, bien loin d'un mois de février :

Session photos spécial ponton :

Session oiseaux :

Et bien sûr, session snorkeling mais les coraux semblaient morts. Ce n'est pas le plus bel endroit où j'ai pu nager mais je n'avais jamais vu les énormes raies rondes.

Session plastique, c'est fantastique (poisson bloqué dans une bague de bouteille) :

Et le si beau coquillage que j'ai mangé la veille 😭 :

Les Français quittent l'île vers 16h, encore une très bonne rencontre : bon voyage à eux ! En fin d'après-midi, vient le moment du paiement. J'avais compris 28$ US la nuit avec le petit déjeuner et le dîner. Ce prix ne comprenait pas le lit en dortoir... Surprise, il faut rajouter 20$ US plus les taxes, autant vous dire que ça pique. Heureusement, je peux annuler les 2 prochains repas et j'avais prévu de quoi grignoter. Fin de journée sur une touche amère, heureusement c'est beau !

🏨The Windward Lodge : 20$ US le lit en dortoir de 6 et 28$ US EN PLUS pour le petit-déjeuner et le dîner (40$ US avec le déjeuner) + des taxes (3.60$ US la nuit et 7$ US pour les repas par jour 😨). Les repas étaient bons mais pas hyper copieux, ça revient beaucoup trop cher pour ce que c'est. Le dortoir est très simple, des murs et des lits superposés mais j'ai bien dormi. Personnel très sympa.

📌Point futur voyageur petit budget : faire ses courses avant de venir sur l'île, pas de supérette ici mais attention, pas de quoi cuisiner. J'ai tourné au pain beurre de cacahuètes.

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09/02 : Je prends le bateau vers 9h avec un peu d'eau salée dans le visage durant la traversée. Je dois ensuite rejoindre la capitale Belmopan (et oui, ce n'est pas Belize City bande de malins). Manque de chance, j'attends le bus près de 2h30... Encore un beau trajet dans la verdure avec une ambiance musicale raggae & dancehall, j'ai la fesse qui gigote. La capitale semble vide et bien peu développée. J'enchaîne un autre transport pour San Ignacio. Une courte rue est remplie d'agences de tourisme, restaurants mais l'ambiance me plaît, le centre est mignon. Nous ne sommes plus très loin de la frontière du Guatemala : le côté caribéen, rastaman est moins présent ici. Je cherche dans les alentours de quoi me loger et tombe sur une belle guesthouse. Je tente ma chance. Je suis reçue par un mignon papi aux lunettes triple foyers. Le tarif pour une personne est plus que raisonnable et j'ai une petite chambre avec son propre balcon (ceux au dernier étage sur la photo). Il faut traverser le salon des hôtes pour rejoindre mon niveau. Leur pièce de vie est magnifique, tout en bois.

Je pars me balader dans la ville et street-food pour le soir. Je mange pour rien et me régale : un burritos et des empagnadas, à la farine de blé bien sûr.

10/02 : Un peu d'histoire pour aujourd'hui, je vais enfin faire mes premières ruines Maya, celles là datent de 200 à 900 ans après JC. Il faut prendre un bus, un bateau pour traverser une rivière et marcher une dizaine de minutes pour rejoindre l'entrée. J'achète mon billet et découvre l'impressionnant site de Xunantunich. C'est tout simplement grandiose et la vue depuis le plus haut monument (40 mètres) est magnifique. Je prends mon temps et me balade entre les différents vestiges entourés de jungle.

Sans oublier d'être une grosse touriste :

Passé 10h, il commence à y avoir plusieurs groupes de vacanciers : de gros américains débarquent en 4x4 ou van, pas très à l'aise sur leurs 2 jambes, bien mieux à 4 pattes sur les "hautes" marches des temples sans oublier les nombreuses pauses pour reprendre leur souffle. Désolée pour la caricature, ils n'étaient pas tous comme ça, quoi que... Il est temps pour moi de partir.

📌Point futur voyageur : bus jusqu'à San José (2$B), le bateau est gratuit, entrée du site 10$B. Venez assez tôt pour éviter les groupes.

La rivière à proximité du site est très attrayante, aux allures de Semuc Champey. Je demande à une locale si je peux m'y baigner et trouve un endroit au bord. Je suis seule et n'ose pas me mettre à l'eau mais un touriste espagnol arrive. Je le laisse y aller et j'attends son verdict avant de le rejoindre. Agréable après la chaude visite des ruines.

Je me balade ensuite dans le petit village adjacent de San José. Il est plaisant avec des habitants souriants. Il n'y a aucun touriste, les gens font uniquement l'aller-retour pour les ruines.

Je profite de la street-food pour le soir. Ils utilisent d'avantage de vrais couverts ici même s'ils mettent un papier dans l'assiette pour éviter de la salir... Rebelotte le burritos.

11/02 : Je m'offre une journée de plus à San Ignacio profiter de la ville et de la nourriture avant le retour au Guatemala. Petit déjeuner au marché avec un verre de jus d'orange frais et des pupusas (tortilla fourrée à la viande, haricots rouges et fromage). Je me balade ensuite.

Vient le repas du midi : pizza et pâtisserie à la cannelle dans une bonne boulangerie face au marché : The New French Bakery. Sieste et balade en fin d'après-midi. Le pont suspendu date de 1949.

Ce soir, je goûte des garnachas, tortillas de maïs, garnies de haricots, viande, fromage et tarte au citron pour dessert. Demain je quitte cette petite ville touristique mais agréable, retour au Guatemala !

🏨Hi Et Guesthouse : une belle maison à 2 pas du centre, 27$B (12 euros) la chambre simple avec balcon, salle de bain commune. Propre, confortable et fonctionnel, accueil sympa. Parfait !

📌C'est l'heure du bilan : le Belize, je dis OUI ! Ça vaut vraiment le coup d'y faire un détour de quelques jours pour s'imprégner de l'ambiance. Alors oui, il y a beaucoup de retraités, ou pas, Américains mais laissez-vous bercer par ce rythme caribéen de la côte. Les gens sont sympas même si le fait d'être une fille a grandement facilité la chose. Ce sont surtout des hommes qui me saluaient mais rien de lourd ni d'insistant. La nourriture est plutôt bonne et le pays est propre. Il semble toutefois y avoir pas mal de gens qui errent dans la rue et l'alcoolisme, ou autre, doit faire quelques ravages. Je n'ai cependant pas rencontré de problème de sécurité.

💰 Le Belize, c'est cher et pas cher, j'étais à environ 32euros/jour. Les transports locaux coûtaient entre 2$B (1 euro) et 13$B (6 euros) pour les plus longs trajets. On peut manger dans la rue pour moins de 2 euros, les hébergements variaient de 25$B (11 euros) à 40$B (18 euros). L'idéal est d'être à deux ou avoir sa tente notamment pour les îles qui peuvent revenir très très cher. Au final, la vie locale ne coûte pas grand chose mais toute activité touristique ou lieux comme les îles sont hors de prix. Un tourisme de luxe s'est développé dans ce pays par la fréquentation de nombreux américains. Prévoyez 40$B pour quitter le pays.

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12/02 : Je prends un bus jusqu'à la frontière, changement de pays sans problème puis j'enchaîne avec un colectivo (van servant de transport local) jusqu'au croisement pour El Remate, ma prochaine destination. Il faut ensuite marcher une quarantaine de minutes pour rejoindre le village et ses hébergements au bord du lac Peten Itza.

Sous les conseils de Marion, j'ai choisi cet endroit pour profiter de la baignade et être à mi-chemin entre Tikal et Flores, les deux incontournables du coin. Après-midi farniente sur le ponton : trempouille, lecture et couché de soleil. L'eau est bonne et claire, les lieux sont calmes. Repas du soir dans le centre situé à 15 min à pied.

13/02 : Aujourd'hui je me rends à Flores, petite ville sur une île au milieu du lac. Nouveau colectivo pour y aller, environ 30min de trajet. Je prends un petit déjeuner traditionnel (tortillas, haricots rouges, œufs brouillés avec viande, banane plantain, fromage et jus de tamarin) à côté de la gare routière avant de rejoindre le centre situé à environ 15 min à pied. OK la purée de haricots, c'est pas terrible en photo...

Flores est collée à la grosse ville de Santa Elena mais le passage du pont reliant les deux coupe de l'agitation urbaine. Vu la taille de l'île, les voitures pourraient y être interdites. C'est mignon mais on est vraiment dans une ville vitrine : tout est fait pour le tourisme, il ne semble pas y avoir de vie en dehors. Se juxtaposent hôtels, restaurants, agences de voyage, boutiques de souvenirs. En deux heures, j'ai largement fait et re-fait le tour mais la visite reste agréable, tout en couleurs :

Allez, je vous raconte ma péripétie du jour : la balade terminée, je reprends donc le pont pour rejoindre la gare de bus. ET LÀ, un jeune, 25 ans je dirais, passe derrière moi, me met une main aux fesses en rigolant et part en courant. Je vrille et le course mais je n'arrive pas à le rattraper. MAGIE, un pick-up de la police arrive face à nous, je leur fait signe : ils pilent, sortent et le stoppent directos. Ils commencent à le fouiller, vouloir le menotter, lui se retrouve tout couillon et se met à suer. N'arrivant pas à me faire comprendre, je sors Google traduction pour leur dire qu'il ne m'a rien volé mais m'a mis une main aux fesses : je veux qu'il s'excuse. Il me serre la main et me demande pardon mainte et mainte fois. Les policiers partent puis je regarde autour de moi : plein de tuk-tuk et passants suivaient la scène. J'avoue ne pas avoir traîné dans les parages par peur de possibles représailles. Je m'arrête quand même devant un jus de fraise qui me fait de l’œil. Je suis plus grande que la plupart des locaux, ça a du me donner de l'assurance... Cette histoire peut prêter à sourire mais de tels actes ne doivent pas se banaliser.

Après-midi sieste, ponton.

14/02 : Le grand jour, la carte postale du Guatemala, l'incontournable : les ruines de TIKAL, l'un des plus grands sites archéologiques de la civilisation Maya précolombienne. L'architecture remonte jusqu’au IVème siècle avant JC mais Tikal a connu son apogée entre 200 et 900 après JC. Je rejoins le centre d'El Remate un peu avant 5h pour prendre un colectivo. Il fait encore bien noir. J'arrive vers 6h à l'entrée du parc, la jungle se réveille. Il n'y a encore que très peu de monde. Le site est grand et je suis seule sur des sentiers pendant pas mal de temps à découvrir les différentes ruines. La faune est incroyable : oiseaux multicolores, singes, coatis (photo) et sûrement tellement d'autres... J'ai l'impression d'être dans Indiana Jones, perdue dans la forêt à la découverte d'une nouvelle civilisation, avec un smartphone à la place d'un fouet. Ce qui me marque le plus, c'est le passage incessant des oiseaux aux bruits aussi colorés que leur plumage.

La jungle est tout aussi sublime et démesurée.

Plusieurs monuments sont équipés d'escaliers et passerelles afin d'avoir une vue d'ensemble, le tout au milieu de milliers d'oiseaux et singes hurleurs. Magnifiqueeee !

Après 4h30 de balade, il commence à y avoir pas mal de touristes, le côté perdue dans la jungle s'estompe : je retourne prendre un colectivo, il y en a un à 11 heures. Smoothie à la fraise de retour à El Remate et baignade dans les eaux claires du lac.

📌Point futur voyageur : un colectivo passe à El Remate vers 5h15 pour Tikal. Le trajet est à 25 quetzals. La billetterie du parc se trouve une vingtaine de minutes (en voiture) avant l'entrée du site. Si vous optez pour le colectivo, prenez votre billet la veille. Vous pouvez apparemment l'acheter dans toutes les banques Banrural. J'ai pris le mien à celle de Flores, dans le centre commercial juste avant le pont (150Q). Pour le retour, il y a d'autres départ depuis Tikal dans la journée si celui de 11 heures vous parait juste.

🏨Mon ami : la chambre que j'ai eu était fonctionnelle, propre et confortable pour 80 Quetzals (environ 10 euros). L'environnement est top, calme, à 15 min du centre. C'est apparemment tenu par des français mais je ne les ai pas vu. Par contre la nourriture est assez cher.

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15/02 : Mon vol approche doucement, décollage le 19 au matin de Guatemala City. Je décide de faire la route du retour en plusieurs étapes. La première : Chisec. Je quitte le joli lac de bonne heure et prends un premier bus jusqu'à Flores à 8h. S'enchaîne un colectivo jusqu'à Sayaxché, une barque pour traverser la rivière, un autre colectivo jusqu'au croisement de San Antonio Las Cuevas et un dernier jusqu'à Chisec. Arrivée vers 13h30, 220km en moins. Chi mais pas Sec (lololol), il pleut, je me rabats sur le 1er hôtel venu repéré sur internet. Pas le courage de prospecter en ville, il est bien et pas trop cher (100 quetzals soit 12e). Les aménagements extérieurs sont assez spéciaux, tel un petit aqualand glauque. Vu la tête des dinosaures, je partirai en courant si j'étais un mioche...

Lorsque la pluie cesse, je pars faire un tour en ville mais avec toutes les flaques, les véhicules qui éclaboussent, les déchets, les chiens errants et les regards, ce ne sera pas mon meilleur souvenir du Guatemala. En effet, je trouve l'ambiance assez pesante car chaque personne que je croise me regarde longuement sans expression. Ils ne doit pas y avoir beaucoup d'étrangers qui s'arrêtent dans cette ville. Il se remet à pleuvoir, je rentre à l'hôtel.

Pour le soir, je pars chercher des pupusas dans un boui-boui pas loin. J'ai le droit à un accueil très chaleureux, ils sont ravis d'avoir une française. Pas si sauvages les Chiseciens ! Dans ces moments là, je regrette de ne pas parler Espagnol...

🏨Hôtel Estancia de la Virgen : 100 quetzals pour une personne. La chambre était propre et mignonne avec salle de bain. Situé à l'entrée de la ville.

16/02 : 2ème étape du retour et probablement la dernière avant Guatemala City : Tactic. Avec un rayon de soleil, l'ambiance est de suite plus agréable. Je me dirige vers les bus et trouve facilement celui pour Coban en écoutant les voix : "Coba-coba-coba-coba-coba-cobaaaaan". Je retourne dans les montagnes, fini le bronzage. J'enchaîne un 2ème colectivo de Coban à Tactic où j'arrive en fin de matinée. Je fais quelques hôtels et me rabats sur le meilleur rapport qualité/prix, dépose mon sac et pars me balader. Chisec, ce n'était pas une grande réussite mais cette ville me ravie. C'est dimanche, il y a du monde, le marché, de la musique, des odeurs, des couleurs et une blanche. Ça grouille de vie, il fait beau et il y a plein de petites boulangeries pour se gaver. Comme petit-déjeuner/déjeuner, je prends un énorme verre de jus d'orange, du chorizo au barbecue avec tortillas, haricots rouges, tomates, oignons et bien sûr un dessert. J'ai finalement changé d'avis au fur et à mesure de mon voyage : on peut bien manger au Guatemala mais la viande reste omniprésente.

Je rejoins l'église que l'on voit sur les hauteurs (première photo ci-dessus) : Chi-Ixim. Les gens sont pour la plupart souriants et me saluent. La petite marche dans les ruelles est agréable mais encore et toujours des déchets.

Arrivée à l'église, il y a du monde en ce jour du seigneur et une jolie vue sur la ville.

La piste continue, je décide de m'y aventurer une vingtaine de minutes jusqu'à un petit bourg. Malheureusement, je n'ai pas prévu de quoi randonner et ne me suis pas renseignée sur la sûreté des environs. La balade est quand même jolie avec de beaux panoramas. Les enfants sont étonnés de me voir.

Je retourne en ville, la marche depuis le centre prend environ 1h30 A/R en mode mui mui tranquilo. Je m'arrête et me pose devant un match de foot avant de tester d'autres douceurs dans une boulangerie. De retour dans le centre, je prends la vraie boisson chaude au maïs (celle goûté précédemment devait être à l'avoine). Je ne suis pas fan et je parviens à la refiler à mes voisins. Je me pose sur la petite place principale où défile la vie du dimanche. Patatas fritas pour le soir ainsi qu'une 56ème pâtisserie.

17/02 : Je prends bien sûr mon petit déjeuner dans une boulangerie (Doña Lucia, il y en a plusieurs en ville). Les deux vendeuses sont curieuses de savoir d'où je viens, comme beaucoup de commerçants de cette ville. J'ai adoré mon passage ici, aussi bien pour les paysages que les habitants. Il est maintenant temps de rejoindre Guatemala City...

🏨Hotel Villa Linda : chambre double simple avec salle de bain (eau chaude), propre, mais assez bruyant : il est situé face aux colectivos qui laissent tourner leur moteurs plus les voix, même durant la nuit. 90 quetzals pour une personne, négocié à 80. Bon accueil mais à éviter si vous restez plus d'une nuit.

📌Point futur voyageur : Arrêtez vous à Tactic, l'environnement est beau et les gens sont sympas ! Il doit y avoir plein de pistes à faire à pied qui mènent à des villages avec de beaux panoramas où passent uniquement quelques pick-up, colectivos et deux roues.

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Je prends un colectivo direct de Tactic à Guatemala City, la route prend environ 4h. Sur place, je décide de loger dans un autre quartier, à proximité de la Plaza Barrios où se rejoignent plusieurs Transmetro. J'aime l'ambiance : il y a des stands de tout et n'importe quoi dans les rues, c'est vivant, ça grouille. Mon auberge se situe à 5 min dans un endroit un peu plus calme, l'ancienne voie ferrée passe devant et il y a un roof-top d'où l'on voit les volcans d'Antigua et la ville.

18/02 : Ce matin je décide de rejoindre Antigua pour m'occuper des souvenirs. M'y voilà après un Transmetro et un chicken-bus. Ces derniers m'avaient manqué car ils sont surtout dans les montagnes, le reste du pays étant desservi par les vans. Je prends mon petit déjeuner sur une place : sandwich au poulet et riz au lait sous forme de boisson : du lait chaud avec quelques grains. Je rejoins ensuite le marché à coté de la station de bus : c'est parti pour la négociation.

Emplettes faites, je bois un jus de fraise avant de retourner à Guatemala City en début d'après-midi. Depuis que j'avais quitté El Remate, je n'avais pas revu de touristes jusqu'à Antigua. En soirée, je retourne manger dans les rues animées de la Plaza Barrios avant d'admirer une dernière fois le couché de soleil sur la ville et les volcans, Salut le Guatemala !

19/02 : Je dépense mes derniers Quetzals dans un petit déjeuner à l'aéroport avant mon premier avion pour Atlanta, un 2ème pour Amsterdam, un 3ème pour Mérignac. Il est temps de reposer le sac mais pas pour bien longtemps...

📌Point futur voyageur : La compagnie Monja Blanca propose des colectivos directs de Coban à Guatemala City empruntés par les locaux (55 Q pour le mini-bus, 75 Q le gros bus). Certains laissent à la gare routière assez éloignée Centra Norte, d'autres à proximité de la Plaza Barrios.

🏨Hotel Estacion Gerona Bed & Breakfast : J'ai préféré ce logement à l'autre, le quartier est vivant jusqu'au soir où l'on peut profiter de la street-food. J'étais seule dans le dortoir et le roof-top est agréable même si pas aménagé. 55 Q la nuit en dortoir.

BILAN

📌 On y est, l'heure du bilan a sonné : ce n'est pas encore que je vais être déçue par un voyage ! Pour 1 mois, c'est un pays idéal car pas bien grand et énormément de choses à voir. Ça vaut vraiment le coup de s'y perdre, quitter les sentiers touristiques pour découvrir des villages isolés et faire un petit détour par le Belize. Certains habitants peuvent paraitre discrets, notamment dans les coins reculés mais toujours prêts à rendre service. D'autres sont au contraire très contents de croiser des étrangers. J'avais un peu d'appréhension avant de partir, pensant que le Guatemala serait similaire au Nicaragua où les hommes pouvaient être pesants (sans problème de sécurité, juste lourds par leurs remarques) mais vous pouvez voyager tranquille ici. Néanmoins, le Guatemala n'a pas forcément bonne réputation, je n'ai pas eu de problème mais renseignez-vous avant d'aller marcher dans des coins isolés et faites toujours preuve de bon sens. Je suis moyenne en anglais et nulle en espagnol mais la langue ne doit pas être une barrière, on peut toujours se débrouiller ! J'ai trouvé la pression touristique largement acceptable et comme d'habitude, il suffit de s'éloigner des circuits et on se retrouve seule.

🌏 Entre chicken-bus et vans, c'est facile et pas bien cher de se déplacer au Guatemala. Il suffit d'arriver dans une gare routière et demander sa destination. Néanmoins, beaucoup de routes sont des pistes, il faut s'armer de patience, préparer son popotin et s'attendre à s'assoir à moitié sur son voisin. N'hésitez pas à faire des escales car la progression peut parfois s'avérer très très lente.

💰 Côté budget, j'ai malheureusement fait le bilan un peu tard mais je devais être entre 20 et 25 euros par jour. On peut bien manger dans la rue pour pas grand chose et dormir en moyenne pour 8 euros. Les conditions d'hébergement sont très simples, généralement propres mais ne pas s'attendre à de bonnes douches chaudes.