d'Athènes à Cythère, un voyage d'histoire, de randonnées, et de paysages paradisiaques.
Juin 2022
15 jours
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Publié le 25 juin 2022

8h du matin, je finis ma garde d'obstétrique et je file en partiels de neuro et psychiatrie. La journée va être longue.


11h30, je finis mes partiels. Hop, direction la maison et les derniers préparatifs. Solal me rejoint avec un casse croute pour nous deux. On part vers 12h30 - direction Orly.


La route est rapide. Vers la fin je reçois mes notes : j'ai validé mes partiels du jour ! Les vacances commencent bien.

On galère un peu à trouver le parking. On finit se retrouver, le lieu ressemble vraiment à une décharge pour gitans haha.

La navette nous amène à l'aéroport. Enfin, on y est !


On est terminal 3, porte E6. J'ai failli oublier mon téléphone à la sécurité, mais tout va bien.


18h20, on embarque. On est rangée 20 dans l'avion.

C'est le trajet le plus long de notre existence. Derrière nous, un groupe de jeunes (à peu près notre âge), qui n'a pas arrêté de gueuler, de rire aux éclats, et de boire de la vodka de tout le trajet.


22h50, heure locale, on arrive enfin. On débarque, on prend un taxi et direction notre auberge de jeunesse.


Arrivés à l'auberge, on retrouve notre voisine d'avion à qui nous n'avions pas parlé mais qui semblait tout aussi importunée que nous par les gens de derrière. On lui propose d'aller manger avec nous.

Petite marche de 30mn, on se trouve un bar sympa où on prend un cocktail et une salade.


Retour à l'auberge vers 2h45 du matin. Au lit !


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La nuit a été tranquille et bien reposante. Ça fait longtemps que je n'ai pas aussi bien dormi.

Réveil en douceur vers 11h, on avait besoin de repos. Solal s'est réveillé avant moi et est allé nous chercher un petit déjeuner.


On prend notre café et notre pseudo croissant au chocolat, puis on sort. On se dirige un peu à l'aveugle vers ce qu'on croit être le centre ville, pour se rendre compte que l'on s'est totalement trompé de direction. En effet, on se retrouve au sommet d'une colline, après avoir gravi un magnifique escalier, mais totalement à l'opposé de là où on doit aller. Point positif : on a une vue imprenable sur la ville. On se pose sur un rocher, on voit l'Acropole et l'Olympion au loin, la mer de l'autre côté, et une petite église orthodoxe en contrebas. C'est beau, il y a du vent, et aucun touriste pour nous déranger. En face de nous, une terrasse de toit surplombe la ville avec un drapeau grec qui claque au vent. On reste un peu là, à admirer la vue et faire redescendre notre cardio.


Après s'être imprégné de ces belles images, on redescend cette colline, cette fois dans la bonne direction. Toujours en marchant à l'aveugle, en faisant marcher notre sens de l'orientation un peu bancal, on se dirige vers notre destination du jour : l'Olympion et l'Acropole.

On est pas pressés. On prend des rues, des ruelles. On marche par-ci, par là. On admire le street art, omnipresent dans cette capitale.


On arrive sur un jardin, qui a l'air immense. C'est le National Park d'Athènes. À cette heure de la journée, ça fait un bien fou d'être à l'ombre. On le traverse dans sa longueur, on croise des couples de perruches qui nous piaillent dessus. En marchant, on passe devant une superbe fontaine qui inspire Solal pour son futur jardin, ainsi que devant un petit lac avec des carpes koï.


Sortie du jardin. On se rapproche du centre ville. Il fait chaud, mais il y a du vent, c'est agréable. On se dirige vers l'Olympion, ancien temple construit à l'époque de la Grèce archaïque. On y rentre par la porte d'Hadrien, puis on peut admirer d'anciens bains grecs, avec des mosaïques bien conservées, ainsi que les ruines du temple en lui-même. C'est beau, ça fait drôle de voir quelque chose de si ancien en plein cœur de la ville.


La visite finie, on ressort pour se balader en ville. On commence à avoir un peu faim, et on tombe sur un street food qui nous fait des falafels à 3€60. Je recommande !


Petit à petit, on se dirige vers l'Acropole. On passe par le quartier de Plaka, un magnifique coin au pied de l'Acropole, tout en ruelles, maisons fleuries, escaliers et ombrages. On y traîne un peu, puis on décide de visiter le musée de l'Acropole, avant l'Acropole en elle même.

Pour être honnête, le musée est beau, mais surtout informatif sur l'histoire de l'Acropole. Je suis contente qu'on ait fait ça dans ce sens là, sinon nous n'aurions pas tout compris à l'Acropole. Nous avons passé un peu plus d'une heure au musée (pas besoin d'y passer plus de temps) puis, vers 18h30, nous nous sommes dirigés vers l'Acropole et son monument phare : le Parthénon.


Athènes est, comme son nom l'indique, la ville d'Athéna. Le Parthénon est son temple. l'Acropole en revanche, est bien plus que ça. Construite sur une colline surplombant la ville, elle regroupe plusieurs temples, dédiés à plusieurs dieux. Nous avons notamment pu voir les restes du temple Dionisos, nous avons prié devant le temple d'Asclépios. Les restes des remparts et du théâtre sont magnifiquement bien conservés. Plus on monte, plus on se rapproche du Parthénon. C'est beau, mais c'est en reconstruction, donc plein d'échafaudages. C'est un peu dommage, ça gâche la vue, mais en même temps il faut bien rénover les lieux. C'est blindé de touristes, et je glisse sur une pierre lissée par les siècles de passage. Je me blesse le tibia, mais tout va bien je peux continuer de marcher.

On prend quelques photos, on admire la vue. La température commence à baisser. Puis on entame la descente vers Plaka.


Arrivés en bas, on tombe sur un guitariste congolais à la rue. Solal lui achète son CD et lui donne 10€ en plus. J'ai un peu l'impression qu'il se fait arnaquer mais en même temps, le mec lui tient la jambe et il doit bien se dépatouiller de là.

On finit par partir et se diriger vers le restaurant pas cher qu'on avait remarqué avant d'aller à l'Acropole : scholarchio. Le serveur qui s'occupe de nous parle dans un français impeccable, et on se rend compte qu'il parle également anglais, portugais... On se prend du tsatsiki, ainsi qu'une sorte de fromage épicé en entrée. En plat, je prends de la moussaka, et Solal se prend de l'agneau mariné qui a l'air de baigner dans l'huile mais d'être très bon.


Après notre repas, on se prend une glace (gelato en Grec) excellente, puis on se redirige vers l'hôtel. On a marché plus de 20 km aujourd'hui.


On se douche puis, un peu KO, je me mets au lit. Solal rencontre un touriste japonais, également étudiant en médecine sort boire un verre avec lui.


Demain, on va au port et au marché aux puces !

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Après une nuit bien reposante, je me réveille avant Solal. Lui a du mal à se réveiller, et à émerger. En effet, il a rencontré Hitoshi, étudiant en médecine Japonais, et a discuté avec lui jusqu'à 2h du matin.

Je sors donc nous acheter des cafés, cappuccino et bagels au chocolat pour démarrer la journée.


Après ce petit déjeuner bien nécessaire, nous nous dirigeons vers notre station de métro : νέος Κόσμος. Direction le port de Pirée avec pour objectif de retirer nos billets pour le bateau de mardi.

Arrivés sur place après 40mn de métro, nous nous rendons compte que la billetterie est fermée, c'est dimanche ! Nous reviendrons mardi, une heure avant le départ du ferry, comme indiqué sur la plaque du kiosque.

Puisque nous sommes ici, nous en profitons pour visiter un peu le quartier et boire un jus de fruit. C'est assez désert un dimanche, mais ça ne manque pas de charme. Les rues sont parsemees d'orangers, et nous en seccouons un afin de manger une orange qui nous paraît gorgée de soleil. Quelle déception ! Elle était chaude et acide, nous avion l'impression de croquer dans un citron.


Retour au métro, et direction le marché aux puces de ministeriaki. Il fait frais, c'est dans la vieille ville, on a l'impression d'être dans une brocante géante. On se balade, mais on achète rien sur ce marché.

On finit dans un quartier un peu désert. Fidèles à nos habitudes, et morts de faim, on part à la recherche d'un falafel. On trouve une chaîne qui en fait : on se pète le bide avec falafels, tsatsiki, frites et Schweppes.

Un enfant mendie pour des sous - la serveuse lui offre un repas. Solal la trouve tout de suite beaucoup plus mignonne.


Repus et satisfaits, on reprend notre périple à travers la ville. On se balade dans Psiry, et on découvre tout un monde de street art magnifique. Les rues sont toutes plus belles les unes que les autres.

Solal se dit qu'il achèterait bien une guitare pour la maison à Cythere, et on en dégote une de seconde main pour 60€ +10€ de housse de transport. Elle n'est pas neuve et suffira pour des soirées à la plage.


Un peu fatigués, on retourne à l'auberge en marchant, non sans s'arrêter boire un jus en chemin.


De retour à l'hôtel, Solal fait une sieste et moi je révise mon Grec sur Duolingo. Dans la chambre, je fais la rencontre de Kamila, une jeune Romaine qui a vécu 3 ans en Suisse et parle un français impeccable. Elle a perdu sa carte d'identité et est coincée à Athènes jusqu'à demain, et doit se rendre à l'ambassade pour pouvoir sortir du pays. Quelle galère.


Après une petite sieste, je ressors avec Solal à Plaka pour voir le quartier la nuit. C'est frais, c'est beau, c'est vraiment agréable. On profite d'une vue sur l'Acropole de nuit, éclairée, avec en fond sonore des chanteurs grecs à la voix envoûtante, qui nous racontent probablement des histoires épiques ou d'amour, enfin, on imagine.


Après un repas constitué d'une boule de glace, on rentre dormir : on en a plein les yeux.

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Dernier jour à Athènes !

Lever difficile, Solal comme moi avons eu du mal à dormir cette nuit, que ce soit à cause de nos camarades de chambre pour moi, ou de ses pensées pour Solal.

Solal va chercher un petit déjeuner pour nous deux, à base de "croissants" fourrés au chocolat et de cappuccino. On démarre ensuite pour notre première destination de la journée : le stade olympique !


Il est à une petite quarantaine de minutes de marche, mais nous ne passons pas par les quartiers les plus sympathiques à visiter. Je trouve la marche assez inutile, si ce n'est qu'elle nous fait... Marcher, littéralement. On aurait dû prendre le métro.

Bref, toujours est-il qu'on marche, et on finit par arriver au stade. Il est impressionnant, et vraiment bien conservé. On l'observe de l'extérieur, car l'entrée coûte 10€ et que franchement, ça n'en vaut pas vraiment la peine : on voit très bien depuis dehors.

On reste une quinzaine de minutes à regarder le stade, lire son histoire, puis on part pour notre deuxième destination, qui n'est qu'à 10mn de marche cette fois : le Lykeion (lycée) !


Le Lykeion est tout bonnement le lieu où est né la démocratie. C'est l'endroit où ont enseigné Socrate, Platon, Aristote. Ce dernier y reçut Alexandre Le Grand. Rien que d'y être invite donc à une réflexion sur notre histoire, notre société, ce qui a marché ou non. Pourquoi la démocratie athénienne s'est-elle éteinte ? Quels sont les points faibles de la nôtre ?

En avançant autour du Lykeion, on tombe sur deux hommes en train de débattre. L'un est un afro américain assez âgé, l'autre un jeune Grec. Intéressés, on écoute leur débat mouvementé, qui porte justement sur l'empire Grec, la démocratie et ce qui a entraîné sa perte.

Petit à petit, on est inclus dans le débat.

L'américain s'appelle Walter. Il est l'arrière petit fils d'anciens esclaves noirs de champs de cotons, et sa famille a fini par faire fortune. Il nous assure être multimillionnaire. Le jeune Grec s'appelle Pagayotis, il est thésard en philosophie.

Notre quatuor passe donc une bonne heure (ou deux ?) à théser, antithéser, sur l'histoire, la democr, le capitalisme, les problèmes sociétaux, le fléau qu'est l'argent. Walter est un américain typique. Il croit au rêve américain, en la méritocratie. Si sa famille, descendante d'esclaves, a fait fortune, c'est que tout le monde peut y arriver. Il ne voit pas où est le problème des inégalités sociales.

Pagayotis, Solal et moi sommes plutôt défenseurs d'une société plus égalitaire, d'une décroissance économique. Pagayotis nous explique que ce qui a créé la chute d'Athènes, c'est quand la société a donné plus de valeur à l'argent qu'à la démocratie. Et que c'est aussi pour ça que notre société est malade. On essaye d'expliquer à Walter que tous les modèles sociaux ont expliqué que la méritocratie n'existait pas. Mais rien n'y fait.

Enfin, ce débat était très intéressant. C'est marrant, c'est peut être le lieu qui éveille les esprits et appelle à se poser des questions importantes.

Nous avons donc eu les mêmes débat que Socrate, Platon et Aristote, plus de 2000 ans plus tard.


Nous quittons nos deux amis et nous dirigeons vers le musée des Cyclades, à deux rues du Lykeion, pour être au frais.

Le musée est sympa, et retrace l'art (notamment poterie) de la mer Egée de -4000 à l'an 0 environ. On y passe deux petites heures, puis on sort pour enfin manger dans notre endroit préféré : not just falafel.


Not just falafel est un tout petit boui boui dans le quartier de Psyri, qui sert, entre autres, des falafels.

On se commande donc des falafels dans une pita, du tsatsiki, et des boulettes de viande.

Comme d'hab, on ne mangera pas ce soir.


Il est maintenant temps d'aller à l'ancienne Agora. On est pas loin, elle est dans le quartier de Plaka, à côté de l'Acropole.


l'Agora était le lieu de rencontre de la population athénienne, là où toutes les décisions importantes étaient prises, là où les cérémonies se déroulaient. Elle est gigantesque. On y trouve les ruines d'un ancien palais de congrès, ainsi qu'un temple dédié à Héphaïstos, magnifiquement bien conservé. On se balade dans le jardin, il est somptueux.

On a une vue splendide sur l'Acropole d'ici. Tout est grandiose, et sous cette lumière dorée du soleil couchant, c'est encore plus beau. On profite de ces images que l'on gardera en mémoire.


Vers 19h30, on sort de l'Agora. On va manger une glace, puis je me mets en quête des souvenirs que je veux ramener à mes ami.es ainsi qu'à ma famille (et vu que je sais que vous me lisez, je raconterai cette scène plus tard, mais croyez-moi c'était très drôle)


Demain, on prend le bateau à 10h pour Cythere !

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Publié le 30 juin 2022

Il est temps de quitter Athènes pour rejoindre la maison des parents de Solal à Caravas, sur l'île de Cythere, au sud d'Athènes. Notre ferry part à 10h, et pour plus de tranquillité d'esprit, on décide d'y être une heure avant, afin de récupérer nos billets réservés à l'avance et de s'installer tranquillement sur le bateau.

On se réveille tranquillement à 7h30, on finit de ranger nos dernières affaires et on rend nos clefs. À 8h30 on est prêts à partir. On peut y aller en métro, mais Solal préfère prendre un Uber : on est sûrs d'y être à temps comme ça (45mn en métro vs 20 mn en taxi).

On commande donc un Uber, qui vient nous chercher devant notre auberge. Le conducteur s'appelle Andreas, il est super sympa. Il nous parle un peu, en anglais et en Grec.

Il nous dépose sur notre quais, et nous donne des abricots pas murs. On le remercie, et on file récupérer nos tickets aller et retour.

Il est temps de monter en bateau. Le ferry est immense, il y a aussi des voitures qui montent dedans. On rejoint le pont supérieur, on s'installe à l'ombre puis on va se chercher un petit déjeuner, toujours à base de cappuccino. Pas de croissant fourré au chocolat aujourd'hui, mais un muffin pour moi et un donut pour Solal.


Un peu après 10h, le ferry démarre. On en a pour 6h30 de trajet. Heureusement, on a nos bouquins pour s'occuper, et le paysage est splendide. Athènes s'éloigne, et on voit défiler plusieurs îles autour de nous. La mer est d'un bleu indescriptible, scintillant, miroitant, hypnotisant. Le soleil s'y reflète, créant une impression de milliers de diamants à sa surface. On admire ce paysage pendant des heures. Le vent nous rafraîchit, mais nous ne sommes pas dupes : le soleil tape, alors on se protège avec de la crème solaire (indice 50 !).


À 16h30, il est temps de débarquer pour retrouver Pagayotis (un autre !) qui a loué une voiture aux parents de Solal. On le retrouve facilement sur le parking du port. On s'attendait à une infinité de paperasse pour la location, mais que nenni ! Il vérifie la carte d'identité de Solal ainsi que son permis de conduire et hop ! Nous voici en possession d'une petite Suzuki blanche qui sera parfaite pour vadrouiller sur cette île montagneuse.


On met donc nos affaires dans le coffre, la guitare sur la plage arrière, et en avant !

Caravas est ah nord de l'île, à une trentaine de kilomètres du port. On doit passer par Potamos, au centre de l'île. C'est la ville principale, qui en fait est plutôt un village qu'une ville.


Les routes sont étroites, sinueuses, on a l'impression de rouler en Corse. Le paysage est bien plus montagneux que ce à quoi je m'attendais. Mais c'est magnifique, on roule avec la mer en contrebas.

C'est difficile de se repérer, on essaye de s'y retrouver avec Google maps. Arrivés à Potamos, au centre de l'île, on se perd un peu. Je dirige Solal vers ce que je pense être une route qui rejoint l'axe principal vers le nord de l'île, où on doit aller.

La route se rétrécit, et on finit coincés. Totalement coincés. Tellement coincés qu'on a rayé la voiture. Je descends de la voiture, et guide Solal dans un demi tour infernal qui semble durer une éternité.

Ça commence bien, à peine 30mn de route et on a déjà rayé la voiture. Bon, la rayure est petite, mais quand même, ça la fout mal. Bon, tant pis, on expliquera à Pagayotis ce qu'il s'est passé. On croise les doigts pour qu'il soit compréhensif.

On décide de ne plus se fier à Google maps, et de s'en remettre aux bonnes vieilles cartes papier : si une toute est indiquée sur celles-ci, c'est qu'elle existe.


On arrive à bon port, enfin. La maison n'est pas difficile à trouver. Elle trône là, en pente, dans une des rues principales du village. "Caravas". Καραβασ en Grec. Je trouve que ce nom sonne bien, il est beau. Il donne envie de s'y installer. Ça tombe bien, c'est ce qu'on va faire.

On galère un peu à trouver les clefs, cachées sous une pierre du muret. Solal appelle Philippe, son papa, qui nous guide pour les trouver. Il nous donne les dernières instructions, telles que l'ouverture de l'eau dans l'escalier qui mène à la maison.

Nous voilà rentrés ! On ouvre l'eau, comme nous a indiqué Philippe, on vérifie que tout va bien dans la maison.

Elle a un charme exceptionnel. Elle est petite, c'est un T2 avec une grande chambre et une salle à manger. Une cuisine séparée, et une salle d'eau. Une grande terrasse qui donne sur la vallée en contrebas, et sur la ville.

Pour se doucher, ça sera comme en Inde : un pichet d'eau qu'on se versera sur nous. En effet, la douche n'a pas de tuyau.

Attention, ne surtout pas mettre de papier dans les toilettes ! On se met donc une poubelle à papier. On est pas 100% certains que les toilettes soient reliés à la fosse septique... On verra bien. La chasse d'eau fuit, alors on décide de remplir un seau d'eau lorsqu'on a besoin de tirer la chasse.


Une fois que tout est en place, trouve une place pour mon hamac. Après avoir arpenté le jardin, on décide de le placer pas très loin de la maison, entre deux arbres qui ont l'air solides. On déloge une araignée assez imposante, pour que je puisse m'installer sans soucis. Sa toile était hyper solide.

Nous sommes enfin totalement installés, il est temps de se mettre en maillot et de foncer à la plage la plus proche !

Elle est à une dizaine de minutes en voiture. C'est probablement pas la plus belle plage de l'île, mais elle nous en met déjà plein la vue. On avait besoin de cette pause détente après cette longue journée, bien plus épuisante que prévue. L'eau est super bonne. Vraiment, on y rentre sans même se poser de question. On nage un peu, on se détend, puis on sort se sécher en discutant sur la plage.


Une fois rentrés, on se change et on va manger à la taverne à côté de la maison. Elle vient d'ouvrir apparemment.

On commande des plats typique Grec (de toute façon, il n'y a que ça). On mange comme des rois, c'est si bon !


Au retour, on ne fait pas long feu. On joue un peu de guitare, puis il est temps de rejoindre nos lits respectifs : sa chambre pour Solal, mon hamac pour moi.

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C'est décidé, je veux dormir toute ma vie dans un hamac. C'est si confortable, j'ai eu l'impression de dormir dans un cocon protecteur, entourée de mes amies les cigales, bercée par le chant des oiseaux.

Je me réveille une première fois vers 5h30 par le chant des coqs. Un premier chante, et les autres lui répondent en chœur. Puis, quand se lève le jour, les cigales se réveillent et se mettent à chanter, me tirant pour de bon de mon sommeil. Je reste éveillée une bonne heure avant de me rendormir jusqu'à 10h environ.


Solal se lève en même temps que moi. Ici, nos petits déjeuners seront à base de cake, céréales et café aromatisé à la noisette : ce qu'on a trouvé à la supérette de Potamos. On savoure notre déjeuner tranquillement, avant de se préparer pour notre journée, qui sera repartie entre randonnées et baignades.

Le déjeuner fini, on se met en maillot de bain et vêtements légers pour marcher facilement et se baigner. On étudie notre destination : on ira en voiture jusqu'à Agia Pelagia, un peu au sud est de chez nous, puis on longera la côte en marchant, jusqu'au canyon de Kakya Lagada Gorge. Entre ces deux points, il y a plusieurs plages qui se succèdent, on devrait trouver notre bonheur.


On démarre pour Agia Pelagia. La route est rapide, et on trouve facilement un parking où se garer. Agia Pelagia est une bourgade toute mignonne, avec une petite plage peu fréquentée, des maisons blanches, des cafés et des tavernes. On se dit qu'on y mangerait bien un jour.

On commence notre marche, le long de la plage. C'est vallonné, mais rien de très compliqué comparé à ce dont j'ai l'habitude. Les plages se succèdent, petites, plutôt des criques, vides pour la plupart. On ne peut pas dire que le lieu croule sous les touristes - et ça nous va très bien.

Des ruines trônent, par-ci, par-là, pour le plus grand bonheur de Solal qui s'empresse de les photographier. Les paysages sont vraiment somptueux, arides, escarpés, parsemés de petits buissons, d'oliviers, de chardons, de sauge et autres plantes résistantes à la chaleur.

Nous arrivons à l'antépénultième plage avant le canyon. Elle est minuscule, dans une petite crique, avec des rochers qui font de l'ombre sur le sable. La crique protège la plage des vagues. Au milieu de la plage, un panneau est posé avec un écriteau. Solal descend le lire : il y a un nid de tortue "attention, ne pas marcher ici".

Nous ne sommes plus très loin du canyon, que l'on aperçoit un peu d'ailleurs, comme une gigantesque faille dans la falaise.

Une dizaine de minutes de marche nous permettent de rejoindre notre destination. Le canyon dépasse nos attentes. Il est somptueux. À droite, l'eau douce, qui s'écoule entre les deux bras de falaise déchirée. Au centre, le petit lopin de plage de sable et galets, seule barrière entre la mer et la rivière. Et à gauche, la mer, limpide, qui vient s'écraser sur les rochers, la falaise, et la minuscule plage.

On décide que c'est un bon moment pour faire une pause baignade et snorkeling. Il fait chaud, on a déjà bien marché, et on meurt d'envie de voir des poissons.


Ça fait des années que je n'ai pas nagé avec un masque et un tuba, et franchement la sensation est extrêmement agréable. On flotte, on a tous les avantages d'être dans l'eau avec, en plus, la possibilité de voir et de respirer en même temps. On peut rester des heures à admirer le fond marin si on le souhaite. Nous concernant, nous n'y sommes pas restés des heures, peut être un peu moins d'une heure. Mais ça a été suffisant pour se rafraîchir et voir quelques poissons qui vaquaient à leurs occupations quotidiennes sans s'occuper des deux humains venus les observer.


Après s'être bien rafraîchis, il est temps de se sécher et de continuer notre marche. Le sentier continue après le canyon, et on est curieux de voir où il mène. Une fois secs, on se rechausse donc et on repart marcher sur la falaise.


C'est là que commencent les hostilités. Nous rencontrons notre première araignée, dont la toile nous barre le chemin, semblant dire "vous ne passerez pas !". On s'arrête, on admire le mastodonte (elle est sacrément costaud celle là) et on évite la toile. Un peu plus loin, une deuxième, une troisième... Toutes aussi grosses les unes que les autres. C'est un vrai parcours du combattant pour les éviter ! Je passe devant, pour ouvrir la route, étant moins sensible que Solal aux araignées (qui l'aurait cru, moi qui en étais phobique à peine quelques années plus tôt !)


On arrive à une vieille maison en ruine (une future maison pour Solal, ça finit par être une private joke). Évidemment, on la prend on photo sous toutes ses coutures. Le chemin continue, jusqu'à un énorme olivier, probablement multicentenaire. Ici aussi, les araignées géantes ont élu domicile, mais ça ne nous empêche pas de profiter de l'ombre apportée par le doyen des arbres de la région.

Un peu plus tard, le chemin se sépare en deux : une partie continue tout droit, s'éloignant petit à petit de la côte, pendant qu'un sentier accessoire, sur notre gauche, semble descendre vers la mer. Solal propose d'emprunter le deuxième chemin, qui nous amènera plus certainement vers une plage.

Si nous avions su.

Le début est accidenté, mais praticable. On entend des chèvres. Solal rigole en disant que le premier qui voit une chèvre marque dix points. Ça n'a pas loupé : 5mn plus tard, j'aperçois en hauteur une chevrette, qui semble se demander ce que deux humains font sur son territoire. Elle disparaît, et revient une minute plus tard, accompagnée de sa maman. On se dit en rigolant qu'elles ont peut être joué au même jeu que nous : 10 point au premier qui aperçoit un humain.

On se rend compte que les chèvres ne sortent pas de nulle part : elles viennent d'une grotte, accessible à un petit peu d'escalade dans les rochers. On se décide à y aller, moi ouvrant le chemin.

J'arrive triomphante à l'entrée de la grotte, telle une aventurière découvrant Lascaux. J'ai l'impression de dominer le monde. Ma sensation de toute puissance a vite été remplacée par des cris enfantins lorsque Solal m'annonce d'une manière bien trop calme pour la situation qu'une des araignées géantes se tient exactement à cinq centimètres au dessus de ma tête. Mon calme jusqu'ici légendaire s'envole et je fais des bonds de kangourou en poussant des cris dignes d'un orang-outang en détresse. Je n'ai plus rien de l'aventurière sans peur que j'étais jusqu'ici.

Bon, je me resaisis. Il me reste une grotte à explorer !

Nous entrons donc dans la grotte, dont les parois sont érodées par les siècles de coulées d'eau et par le vent. C'est beau, il y a plein de couleurs, mais le sol est rempli de crottes de chèvres qui sentent à plein nez, et les murs sont clairement la demeure de choix des araignées. On avance autant qu'on peut, découvrant certaines cavités à la lumière d'une lampe frontale. La grotte est assez profonde, mais elle n'a pas l'air de creuser des tunnels souterrains. C'est assez impressionnant d'être là dessous, ça me donne envie de faire de la spéléologie. En même temps, ça me rappelle ce film d'horreur que j'ai regardé un jour, "REC", et je frissonne au souvenir de certaines images.

Après quelques photos de la grotte, ainsi que de nous posant, triomphants, face à elle, nous repartons sur notre sentier escarpé. La route devient de plus en plus difficile à pratiquer, et mes jambes comment à être griffées par les chardons. Les plantes n'ont pas de feuilles ici - elles ont des griffes. Les araignées, quant à elles, sont de plus en plus nombreuses. On n'essaie même plus de les éviter maintenant, on détache leur toiles doucement en s'excusant auprès d'elles. On n'en revient toujours pas de leur tailles, elles sont si grandes !

On descend difficilement jusqu'en bas de la falaise. Parfois, je passe des obstacles de plantes griffantes en grimaçant de douleur. Cette fois, mes jambes commencent à saigner pour de vrai, et à être sérieusement douloureuses. Je crains le chemin du retour, qui en plus sera en montée. Au final, même pas de plage en bas. Juste des rochers escarpés sur lesquels la mer vient se fracasser. Nous nous fracasserions nous aussi si nous nous risquiions à nous y baigner. Tout ça pour ça !

On s'octroie une petite pause, le temps de reprendre nos esprits et notre souffle. Mes jambes me lancent. Je me dis que ce sentier a probablement été dessiné par et pour des chèvres, et certainement pas à destination d'humains ! On aurait dû continuer sur le sentier principal, celui qui allait tout droit. Enfin qu'importe, nous sommes arrivés en bas, on réussira bien à remonter.

Après une petite pause, il est temps de repartir. La montée s'annonce difficile. Solal essaye de nous faire prendre un raccourci, qui s'avère être un cul de sac. Mes nerfs me lâchent, et je décide de rejoindre le chemin coûte que coûte : je ne ferai pas demi-tour, je traverserai les plantes à griffes. Certains pas m'arrachent des cris de douleur et mes jambes saignent, mais j'arrive enfin sur le chemin escarpé qui mène à la grotte. Les plantes infernales sont toujours là, mais au moins on sait qu'après la grotte, on pourra retourner sur le sentier principal. On y est presque. La peau de Solal est à peine effleurée, contrairement à la mienne qui semble être passée au mixeur. Il doit être fait de caoutchouc et moi de papyrus.

Nous repassons devant notre grotte, mais nous sommes trop fatigués et endoloris pour y refaire un détour. Bientôt, nous retrouvons notre chemin de base, avec, comme à l'aller, l'olivier multicentenaire, où je demande une pause salvatrice. Mes jambes me lancent, je ne sais pas comment je réussirai à rentrer. On boit de l'eau, il ne nous en reste plus beaucoup. On repart, sur le chemin cette fois bien plus praticable. Les araignées sont toujours là, à nous narguer. Je n'y fais même plus attention, elles peuvent me mordre, ça ne changera rien.

Le chemin du retour n'est pas aussi long que ce que je craignais. Perdue dans mes pensées, je me retrouve bientôt au canyon tant attendu. La plage n'est plus très loin, avec son bar et son food truck. Il est presque 17h et nous n'avons pas mangé.

Nous repassons le canyon et rejoignons la plage.

Nous devons vraiment avoir l'air de déterrés, car la première chose que nous demande la barista est "do you need help?". Non pas "how can I help you?" Non, vraiment "Do you need help?". Oui, on a besoin d'aide, on a besoin de manger et de boire.

On se commande un club sandwich avec des frites et un Schweppes agrum.

Et c'est le meilleur repas du monde.


Après ce repas, on file à l'eau se rafraîchir. Enfin. L'eau nettoie mes plaies, rafraîchit tout mon corps et me ressource un peu.

On ne ne nage pas très longtemps, la fatigue nous emporte. On retourne s'allonger à l'ombre, et je m'endors en cinq minutes, d'un sommeil si profond que des rêves s'y sont installés.


Au bout d'une heure, Solal me réveille. Il est temps de retourner à la voiture. On en a encore pour une quarantaine de minutes de marche. Cette journée ne s'arrêtera donc jamais.

À peine réveillée, je remballe mes affaires, et on marche vers Agia Pelagia, où la voiture est garée. Pour être honnête, je ne me souviens pas vraiment du chemin du retour, tant j'étais comateuse. Mais on a fini par arriver à la voiture. Enfin.


Le retour à la maison est pour moi l'arrivée en terre promise. Une douche ! Mon hamac !

On s'installe au frais, sur la terrasse. On joue de la guitare, on chante. On ne fait pas long feu cependant, car la journée a été longue.


Au lit Solal, au hamac Sarah.


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Publié le 2 juillet 2022

La nuit était froide. Malgré les serviettes de plage me servant de couverture, j'ai eu trop froid pour rester dehors, et j'ai rejoint Solal dans sa chambre dont les pierres sont chauffées par le soleil toute la journée. Il a grogné d'être réveillé dans son sommeil, puis de s'être fait piquer le drap qu'il avait plié en 4 et qui était donc évidemment trop petit pour deux.

Au réveil, on décide qu'il me donnera le drap pour dormir dehors et que lui dormira avec un tee shirt. Plus de bagarre.

Je dors jusqu'à 14h, comme une masse. La journée d'hier m'a vraiment exténuée.


On est encore fatigués de notre aventure d'hier, alors on décide de se faire une journée reposante sur une plage que Solal a repéré au sud ouest de l'île, à Limionas.

La route est assez simple. On passe Potamos, puis Aroniadika. Ensuite il faut bifurquer à l'ouest vers Mylopotamos et après c'est tout droit jusqu'à Limionas.

Le trajet est un peu plus long que ce qu'on pensait. Passés Mylopotamos (un village plein de charme dans lequel nous décidons de dîner le soir) nous nous arrêtons à Kato Chora, le village d'après, où restent des ruines d'un vieux château byzantin. Le château est immense et on décide d'y repasser sur notre route du retour pour en profiter pleinement.


Reprise de la route.

Et là, c'est la panique.

Une route étroite, à flanc de falaise, avec des virages plus serrés les uns que les autres. Solal dit que celui qui a dessiné la route était un dégénéré, et je pense qu'il a raison. J'ai une confiance aveugle en sa conduite, mais je comprends qu'il ne soit pas serein.

En revanche, la vue est magique. On voit des grottes à flanc de falaise, qui plongent dans l'eau. Des îles, des montagnes. C'est paradisiaque. Cette route infernale en vaut la peine. Et en bas, tout en bas, notre plage durement méritée nous attend, avec ses deux berges comme deux bras tendus.

On finit par y arriver. Encore une fois, la plage est presque vide, à part quelques locaux ou touristes grecs.


On se prépare pour notre séance quotidienne de snorkeling. L'eau n'est pas bonne - elle est chaude. Elle nous invite à y rester des heures. Au loin, une petite île rocheuse accessible à des bons nageurs trône en face de nous. Avec un peu de motivation, on la rejoindra peut être.

Le paysage sous-marin est lunaire. Rapidement, le fond s'éloigne en dessous de nous, jusqu'à devenir flou malgré la limpidité de l'eau. On se demande combien de mètres s'étendent sous nos pieds. Sept peut être dix ? On est mauvais pour estimer les distances.

On reste à proximité des rochers, qui forment des cratères remplis d'eau salée. Les poissons s'y baladent, mangent des algues, voyagent en bancs. Certains sont minuscules, argentés, multicolores, d'autres un peu plus gros, et je me fais la réflexion qu'ils feraient un bon dîner. Puis je me dis que j'espère qu'il n'y a pas de requins, je n'ai pas envie d'être leur dîner à eux.

On continue notre périple dans ce monde parallèle. On traverse un banc de petits poissons, qui a l'air infini. Ils sont des centaines... Des milliers ?

J'ai l'impression d'évoluer dans un univers Lovecraftien. La lumière filtre différemment sous l'eau, elle est grise-bleutée. On voit chaque rayon du soleil se refléter sur les cratères. Est-ce que si l'on remplit la lune avec de l'eau, on aura un paysage similaire ?

On a tellement avancé que l'île n'est plus si loin. Solal l'avait estimée à un kilomètre de la plage, mais je pense qu'elle est moins loin. J'avoue à Solal que je suis phobique des fonds marins. J'ai une peur panique de l'eau en dessous de moi, quand je ne peux pas la voir. Le snorkeling me permet de surmonter cette phobie, et même de profiter du paysage.

On se décide à nager jusqu'à l'île. Il y a un peu de courant, presque rien, mais juste assez pour que je sente mon corps se mouvoir au rythme des vagues et que chaque mouvement de brasse soit un effort. Heureusement, on est des bons nageurs.

Très rapidement, on s'éloigne des rochers. L'eau devient vraiment profonde. Mes craintes remontent, et mon masque ne suffit plus. J'ai peur, je panique. Je demande à faire demi-tour vers la plage, si loin.

Pendant une dizaines de minutes, je nage rapidement, sans regarder autour de moi, vérifiant simplement que Solal n'est pas loin. Il ne manquerait plus que je me retrouve seule.

On finit par se rapprocher à une distance décente des berges. Il n'y a plus que cinq mètres en dessous de nous environ. On s'amuse à plonger à la recherche de Bernards l'ermite. Je ne tachycharde plus, et je recommence à profiter de la vue autour de moi. On retraverse le banc infini de minuscules poissons. Ce banc ne s'arrête donc jamais ?

Enfin, on rejoint la plage. Quelle séance !


Notre journée, simple, sera rythmée par les séances de snorkeling, et le repos à l'ombre d'un arbre.


En fin d'après midi, il est temps de reprendre la route sinueuse qui nous mènera à Kato Chora. On retrouve assez facilement le chemin, et on se dit que, vraiment, circuler ici devrait être un sport officiel.

Kato Chora est un village minuscule. On se gare sur la place centrale, et on part à la découverte des ruines du château byzantin.

C'est grand, c'est beau. Je me sens privilégiée d'être ici. Des millions de touristes ont visité l'Acropole. Peut on en dire autant pour ce lieu magique ?

Une église à flanc de falaise nous mène au bord d'un gouffre. En face de nous, des falaises, un pic rocheux, et un oiseau de proie qui tournoie dans la vallée. Le soleil se couche sur la mer. Solal dit que ce lieu est l'un des plus beaux du monde - et pourtant, il en a vu des lieux dans le monde.

Avec le contre jour, les photos ne rendent rien. On aura donc juste nos souvenirs pour rendre hommage à cette vallée hors du temps.


Une fois la mémoire pleine de souvenirs, nous retournons vers Mylopotamos pour dîner. Nous choisissons une petite taverne ombragée avec en contrebas une rivière qui s'écoule doucement.

Décidément, notre journée aura été emplie de beauté.


Après notre dîner, nous retournons tranquillement à la maison. On commence à se repérer sur l'île.

La soirée est simple, à base de guitare, de chant, de Schweppes agrumes et d'oréos... Et d'araignée. Encore. Une araignée géante, de la taille d'une petite migale a élue domicile dans le salon. J'appelle Solal tranquillement, pour ne pas le paniquer, et on cherche un moyen de faire sortir ce mastodonte sans lui faire mal (et sans se faire mordre). Elle est gigantesque, bien plus grosse que celles que nous avons croisées jusqu'à présent. J'en viens à penser que c'est une migale, vraiment.

Elle est rapide, mais nous l'attrapons avec un pichet et une feuille, puis la relachons dehors.

Je suis contente d'avoir une moustiquaire sur mon hamac...


La nuit sera douce, bien plus agréable maintenant que j'ai un drap pour me couvrir.



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Publié le 2 juillet 2022

Aujourd'hui encore, on ne se sent pas de faire une journée chargée. On décide alors de visiter une nouvelle partie de l'île : l'est, et plus précisément Avlemonas, un port de pêche assez important de Cythere.

On passe donc Potamos, Aroniadika, puis on bifurque vers Diakofti à l'est, et enfin, Avlemonas. La route est moins longue que les précédentes (ou peut être qu'on commence juste à avoir l'habitude ?).

Comme toujours, on écoute la station 94.9 à la radio, qui est un équivalent de Nostalgie local. On aime bien cette chaîne, elle est variée et pour le coup on a droit à des musiques très typiques !


On arrive à Avlemonas. C'est Solal qui a choisi la plage et je l'en remercie ! L'endroit est très différent de ce dont on a l'habitude. En fait il n'y a pas de plage à proprement parler, mais une crique entourée de rochers et de grottes où se reposer à l'ombre. On va passer un bon moment !


On s'installe dans une petite grotte où personne n'a élu domicile, et on descend dans l'eau par l'échelle accrochée aux rochers. On emmène nos masques et tubas, et on nage comme à notre habitude, au milieu des poissons et des rochers. Pas d'attaque de panique aujourd'hui !


La journée se passe tranquillement, sans embûches. Vers 17h, on décide d'aller prendre un verre au port. Il fait bon, les bateaux sont amarrés face à nous. Je me commande un cocktail au gin, citron et concombre, et Solal se prend son éternel cappuccino. La vie est belle.


On rentre en soirée à Karavas, où l'on dîne à la taverne à côté de la maison.

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Publié le 5 juillet 2022

Aujourd'hui est une journée un peu stressante. Nous avons rendez-vous avec Pagayotis à 14h à l'aéroport, afin qu'il constate les dégâts de la voiture, dégâts faits le premier jour en arrivant sur l'île. Nous ne savons vraiment pas à quelle sauce nous allons être mangés.

Nous partons de la maison vers 13h30, et ne parlons pas trop sur la route, tous les deux peu rassurés.

Nous arrivons pile à l'heure à l'aéroport, minuscule, de Cythere, non loin de Diakofti. Nous retrouvons Pagayotis qui s'avère très sympathique au final. Il nous explique que "vous comprenez, on a pas de garagistes sur l'île et mon garagiste à Athènes est un pakistanais alcoolique un peu taré et stressé..."

Bref, il nous chargera 100€, en cash évidemment, pour les réparations, mais on s'en sort bien. On se partagera les frais étant tous les deux responsables : j'ai entraîné Solal dans l'allée, il conduisait, bref.


On repart un peu plus apaisés, et on décide d'aller au sud de l'île, que l'on a pas encore visitée. Direction Kapsali, en passant par Cythere (la ville, qui s'appelle aussi Chora). Le trajet est long, tortueux, on passe par des sommets, des plateaux, des forêts de pins. Enfin, on arrive à Kapsali.

C'est la plage la plus bondée que l'on ait vue jusqu'à présent. Elle est pleine de touristes, principalement grecs, mais pleine de touristes quand même.

C'est plutôt joli, des voiliers sont amarrés entre la plage où nous sommes et celle en face de nous, que nous estimons à 100-200m de distance. On se décide à y aller à la nage, elle n'a pas l'air très loin.

On s'était bien trompés. On doit nager longtemps, contourner plusieurs bateaux, lutter contre le courant. On avance, et pourtant la plage semble toujours aussi loin. Je panique, n'ayant pas mon masque pour regarder le monde qui s'étend en dessous de moi. Je ne peux même pas estimer la profondeur de l'eau. Toujours est-il qu'on est maintenant à mi chemin, et que ça ne sert à rien de faire demi tour. Autant avancer jusqu'au bout.


On finit par arriver, épuisés, sur la plage en face. Notre plage nous paraît si lointaine maintenant. On s'installe à l'ombre d'une petite grotte et on reprend notre souffle en s'allongeant sur les galets polis par la mer. Une fois reposés, il est temps de faire demi tour.


J'ai peur, mais de toute façon il faut bien rentrer. Je nage, en paniquant dès qu'une forme sombre se dessine au dessous de moi. Solal s'éloigne et ne prend pas le même chemin que moi : il fatigue et va rejoindre un ponton. Je m'entête à continuer de nager, mais je me rapproche de la côte, pour me rassurer. Ça me rallongera en distance, mais au moins, je n'aurai plus cette peur panique de la profondeur.

Que nenni. Je suis maintenant à une cinquantaine de mètres de la côte, et j'aperçois des bancs de poissons, plus ou moins gros, qui semblent fuir autour de moi, tous dans la même direction. Dans ma folie phobique, j'aperçois une ombre noir qui semble bouger, et je me dis que je vais servir de dîner à un requin.

Je lâche un sanglot très peu chevaleresque et me mets à nager le plus vite possible jusqu'à la plage. Ce n'est pas aujourd'hui que je vaincrai ma phobie, tant pis.


J'arrive, épuisée, sur le rivage. J'en veux à Solal d'être parti sans moi, mais ce n'est pas à lui de me gérer, et il était fatigué. Je me calme un peu avant de le rejoindre et de lui raconter, plus sereinement, ma mésaventure.

Étant tout de même curieux de la distance que l'on a parcourue à la nage, on regarde sur Google maps.

Les points les plus proches entre les deux plages sont séparés de 550m. Décidément, on est mauvais en estimation de distance. Sachant qu'on a fait des détours, on a peut être nagé 1,5km. Pas mal !


On se rince à l'eau claire, on se sèche, puis on se pose dans un restaurant de poissons. On commande un tsatsiki et des boulettes de poisson en entrée, puis un filet de je ne sais quel poisson pour moi, et du poulpe grillé pour Solal.

Au final, on a tout partagé. C'était vraiment trop bon.


On rentre tranquillement à la maison, en écoutant notre station radio préférée.

En arrivant, on décide de faire un tour par les sources d'Amir Ali, en bas du village. On découvre un quartier de Karavas que l'on ne connaissait pas encore, très chic. Les sources sont magnifiques, avec un côté féerique. Des libellules bleues batifolent près de l'eau, des racines sortent de terre au dessus de nous. J'ai l'impression d'être dans un monde de Miyazaki, sur Laputa, "Le château dans le ciel".

Un chemin de randonnée part d'ici, et on décide d'y aller demain. Il dure quatre heure environ, et va jusqu'au nord de l'île. C'est une boucle qui longe la côte puis repasse par les terres. Ça devrait le faire !


La nuit est toujours aussi agréable, et je m'endors bercée par les cigales, les oiseaux, et les chats.

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Publié le 5 juillet 2022

On se décide à partir aux alentours de 14h, en passant d'abord par la boulangerie du village pour se prendre un en-cas à manger au milieu de notre randonnée. On flash sur deux tourtes sucrées à la cannelle qui feront très bien l'affaire.


14h15, il est l'heure de partir. On démarre à pieds de la maison, direction les sources d'Amir Ali. Elles sont toutes aussi belles en journée qu'au crépuscule.

Le début du parcours est compliqué, on ne comprend pas exactement où on doit aller. Heureusement, le marquage est assez précis, et on se rend vite compte que l'on doit traverser la rivière.

Ici, il y a un équivalent du marquage GR : en France, ce sont deux traits rouges et blancs, ici, deux traits bleu et blancs, aux couleurs de la Grèce. Je suis agréablement étonnée de la fréquence des marquages. En France, on passe souvent plusieurs kilomètres sur la même route à espérer ne pas s'être trompé de chemin. Ici, il y a un marquage tous les cinquantes mètres, même s'il n'y a pas eu d'intersection entre temps !

La première partie est particulièrement agréable à la marche. Enfin ! Des sentiers larges, agréables, en fait, faits pour la marche. Pas de plantes voraces pour me lacérer les jambes. Pas d'araignées carnivores à éviter méticuleusement.

Nous arrivons donc à Plateia Amos, notre première étape, avec presque une demie heure d'avance. On a bien marché !

Maintenant, direction notre deuxième et dernière étape : le phare Moudari, tout au nord de l'île.

Le sentier commence à ressembler à un vrai chemin de randonnée, avec des roches escarpées, un chemin à flanc de falaise, et une végétation un peu plus abondante (enfin, pour l'île).

On marche quelques temps dans cette direction, on admirant la côte et la mer venant de fracasser contre les rochers. D'ici, on ne voit pas le phare, bien plus loin. Plus on avance, plus le sentier est sauvage, et on finit par évoluer sur des roches, que l'on doit parfois enjamber voire escalader un peu.


On s'arrête souvent pour boire, la chaleur est écrasante. Heureusement, on s'est tartiné de crème solaire écran total avant de partir. Une seconde couche sera de mise une fois arrivés au phare. Je sue à grosses gouttes, mais je m'en fiche un peu.

Une colline se dresse devant nous. Elle est minuscule comparée aux montagnes que j'ai déjà gravies en randonnée, mais me paraît infranchissable sous cette chaleur, avec ces chaussures, sans camel back.

En effet, je glisse beaucoup. Mes chaussures sont plates et n'accrochent pas au sol. J'ai chaud, mon cardio ne tient pas la route, et je fais plusieurs pauses. Je bois beaucoup d'eau.

Après ce qui me semble une éternité, on arrive au sommet. Le phare n'est plus très loin, se dressant au point septentrional de l'île.

On avait raison : il finit par se dessiner en face de nous. Nous le rejoignons, épuisés, poisseux, et s'asseyons sous son ombre pour déguster notre pâtisserie.

Elle est délicieuse. Je me fais la promesse d'apprendre à la faire.

Un peu d'eau, un peu de crème solaire, et on est repartis.


On est repartis vers l'enfer.

Nous prenons le chemin du retour à travers les plaines. J'ai l'impression de marcher en plein désert. Je suis persuadée que si nous mourrons ici, personne ne viendra nous trouver, et que les fourmis nous mangeront.

La route à travers ce paysage aride est longue, elle me semble infinie. Pourtant, on aperçoit Karavas au loin, qui semble nous narguer.

Enfin, nous sortons du désert, mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. Maintenant, la route, que dis-je, le chemin, le sentier, n'existe plus. Nous devons évoluer au sein d'une végétation dense, éviter les cactus, monter sur des murets. Nous retrouvons nos amies les araignées, qui sont, de toute façon, omniprésentes sur l'île. On s'équipe d'un bâton et, à tour de rôle, prenons le lead pour les écarter.

Mes cuisses sont pleines d'échardes et d'épines de cactus. Je suis fatiguée. J'ai l'impression que ce chemin ne s'arrêtera jamais.

Nos nerfs commencent à lâcher.


On continue à avancer coûte que coûte. On finit par se retrouver dans.... Un jardin. Une femme sort de sa maison, nue sous sa serviette de bain. Gênés, on lui demande la direction de Karavas, qu'elle nous indique gentiment.


On finit nos derniers kilomètres sur la route principale, le dernier sentier de randonnée que l'on devait emprunter étant fermé.


On arrive, épuisés, à la maison, terre promise. Je dis à Solal que j'ai l'impression d'être passée dans une moissonneuse batteuse.


On se met en maillots de bain, et on s'arrose d'eau avec le tuyau d'arrosage du jardin. C'est exactement ce dont on avait besoin.


Plus tard, dans la soirée, on redescend aux sources d'Amir Ali, et on s'installe à la taverne qui y trône. On est exténués et on rigole d'un rien. Affamés, on commande un plateau d'entrée à base de houmous, de tsatsiki, de caviar d'aubergine et de tarama. Solal mange ensuite un plat de "baby goat" (on a énormément rigolé de son plat) et moi je me commande un plat de bœuf en sauce cuit à faible chaleur pendant longtemps (je ne me souviens plus du procédé exact). On se régale, mais Solal est attaqué par les guêpes.


La nuit est compliquée pour moi. En effet, je ne sais pas pourquoi, une ou plusieurs fourmis rouges ont pu passer le barrage de ma moustiquaire. Je me réveille donc avec l'arrière de mes cuisses complètement dévoré par ces minuscules bêtes carnivores. Je ne le sais pas encore, mais je vais en souffrir...

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Publié le 5 juillet 2022

Notre journée d'hier nous a exténuée. Je me réveille tôt pourtant, les fourmis m'ayant piqué toute la nuit.

J'attends patiemment que Solal se réveille en mangeant mes céréales et buvant plusieurs cafés à la noisette.

Solal se réveille, et on décide d'aller à une plage entre Avlemonas et Kapsali.


La journée sera très calme, à base de brasses dans la mer agitée (ne permettant pas le snorkeling) et de lecture sur la plage. Je finis d'ailleurs le "sixième sommeil" de Werber, que j'ai commencé à l'aéroport d'Orly. Pour être tout à fait honnête, ce n'est pas son meilleur roman, mais il m'a donné envie d'apprendre à mieux dormir, ce que j'essaie déjà de faire ici. Le sommeil et moi, ça a toujours été compliqué.

Werber explique qu'il y a cinq phases de sommeil, de l'endormissement au sommeil paradoxal. Dans ce dernier, il est possible de faire des rêves lucides. Aujourd'hui, j'arrive à identifier mes deux premières phases de sommeil, ainsi qu'à me souvenir de tous mes rêves en sommeil paradoxal. Il m'est également arrivé plusieurs fois dans ma vie de faire des rêves lucides, je pense donc qu'avec de l'entraînement, j'arriverai à en faire plus régulièrement.


On lit, on sèche à l'ombre pour moi et au soleil pour Solal, puis on va se poser dans un café - snack plus Italien que Grec. Ça va nous changer !

Solal se commande son cappuccino, et moi je sirote un spritz en lisant un de ses livres, ayant fini le mien.


Plus tard dans la soirée, on se commande des potatoes puis une pizza à partager.


La soirée est fun, à base de blind tests et de chansons d'animés des années 80.

Ce soir, pour ne pas subir les fourmis, je dormirai avec Solal dans la chambre, avec le ventilateur.

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Publié le 6 juillet 2022

Quel plaisir de se réveiller dans un lit sans fourmis !

J'émerge de mon sommeil réparateur et attends que Solal se réveille à son tour.

Pas de petit déjeuner aujourd'hui, nous n'avons plus de céréales. Il faudra se contenter de café. On ira manger quelque chose à Potamos où à Likodimou, la plage que nous avons choisie pour aujourd'hui.


Un café, nos maillots, masques, tubas, et on démarre. Je n'oublie pas ma liseuse, qui contient des dizaines de romans.


Nous passons par Potamos. Impossible de se garer. Tant pis, direction Likodimou, il y aura bien un bar de plage là bas !


Loupé. Likodimou est une plage magnifique, mais sauvage. C'est parfait, quand on a pas faim.

Maintenant qu'on est là, on se décide à faire du snorkeling, et on est pas déçus : l'endroit est propice aux poissons de toutes tailles et couleurs.

Cependant, le courant nous fatigue et nous rentrons rapidement nous reposer sur la plage, essoufflés. Il faut dire que nous sommes à jeun aussi. Nous décidons alors de partir vers Agia Pelagia, où nous pourrons nous reposer dans un café de plage, manger et boire quelque chose, et nous rebaigner si l'envie nous prend.


Nous jetons notre dévolu sur le dernier café de la plage, qui offre une vue panoramique sur la mer et la jetée. Solal se commande son cappuccino, et moi je me prends un excellent frappuccino. J'en rêvais depuis mon arrivée. Nous mangeons un club sandwich chacun aussi.

Nous passons des heures à lire, assis sur les chaises confortables de ce café.

Un chat siamois vient à notre rencontre et quémande des caresses et de la nourriture. Il se vexe lorsqe Solal ne lui prête pas attention, et lui donne des petits coups de pattes.


On rentre tôt, et nous continuons à lire à la maison, sous le soleil couchant.

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Pour notre dernier jour, on décide de retourner à la plage au sud de l'île : Kapsali.

Cette fois, je ne panique pas en traversant les 550m aller retour d'entre les deux plages. Victoire !

Cette dernière journée est calme. On nage, on lit au soleil, et on retourne manger à notre taverne favorite à côté de la maison.

On se couche tôt : demain il faudra ranger la maison et prendre le ferry jusqu'à Athènes.


La nuit n'est pas reposante. Peut être est-ce le pincement au cœur du départ qui m'empêche de dormir. Vers 11h30, après avoir rangé la maison et nos affaires, nous sommes prêts. On se dirige vers Diakofti, où nous attendent le ferry et l'agence de Panayotis, pour rendre la voiture.


Le trajet se passe bien. C'est long, mais on a nos livres.

Arrivés à Athènes, on prend un taxi pour aller à notre hôtel.

La chambre est propre, climatisee, et on a une terrasse. La gérante nous réserve un taxi pour 4h30, on doit être à l'aéroport à 5h.


Après un super restau de produits de la mer, on se promène un peu sur le port de cette ville côtière (nous ne sommes pas à Athènes même). Puis on retourne se coucher en espérant profiter de quelques heures de sommeil - c'est un échec, du moins pour moi. Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit, et quand le réveil sonne à 4h, je suis exténuée.


Le taxi nous amène à l'aéroport, et nous embarquons plutôt rapidement. Solal dort pendant tout le trajet, et j'en suis presque jalouse.


Une fois à Orly, nous retrouvons notre car de gitans, qui nous amène au parking. On récupère la voiture, et direction Tours. Je suis tellement fatiguée que je suis incapable de parler en voiture. Et ce n'est que le début : ce soir, je file à Terre du Son, où je suis bénévole tout le WE.


Arrivés à Tours, Solal me dépose chez moi. J'ai à peine le temps de me doucher, de prendre une petite douche et de préparer d'autres affaires qu'il est l'heure de partir.


Au final, les vacances ne font que commencer.