Nuit ventée mais parfaite au bord de l'eau.
Je suis débout dès 7h00 et assiste seule au monde à la percée des premiers rayons de soleil.
Petit déjeuner et nettoyage sommaire du camion : un coup de mini balai, durée environ 16 secondes chrono pendant que Marc passe un coup d'éponge.
"Barbie et Ken ont fait le ménage" 🤣
Levée du camp vers 9h00 direction ias Arrutas, non pas pour la baignade mais dans le but d'admirer ces belles plages vantées pour leurs petits grains de riz tout blancs.
Interdiction formelle d'en ramasser sous peine d'amende ! 😱
Puis nous remontons un peu vers le nord car j'ai trouvé sur le routard un petit village qui semble tout à fait charmant et que nous avons manqué hier à l'aller : Santu Lussurgiu.
Décidément ce voyage manque cruellement d'organisation : destination décidée à l'arrache (après avoir tapé sous Google "où se baigner dans une eau turquoise" si ! Si ! véridique !!!!!), erreur de jour de départ du ferry et aucune idée des sites à visiter.... Marco, sors de mon corps 😱😜
Sur la route nous faisons une halte à Cabras dans le but de faire le plein de bons vins à la coopérative Della Vernaccia. Afin de faire notre choix, nous procédons à une petite dégustation. Il est 10h, nous sommes au vin blanc, parfait ! 🍷🍸🍾
Seconde halte à Seneghe, village réputé pour son huile d'olive, la meilleure de Sardaigne. Je décide d'en acheter pour Simone et Paula.
Mais voilà, une fois sur place, la coopérative est fermée. Nous rejoignons le centre du village dans l'espoir d'en trouver dans un commerce.
Nous nous garons devant une épicerie et alors que je descends du camion, une mamie m'alpague, et, d'après ce que je comprends, me demande de la suivre. Elle insiste, je comprends le mot "oil".
Marc me conseille de la suivre.
Tout se déroule très vite, elle me fait signe de monter dans une petite voiture pourrie.
Elle bascule le siège passager et passe derrière. Me voilà dans le véhicule, à côté d'un conducteur bedonnant, chaînes en or au cou, la mamie - à laquelle il ne reste qu'un pauvre chicot - assise à l'arrière à côté d'une trisomique sans âge.
Ok là c'est le début de l'aventure, j'ai l'impression d'être téléportée au cœur d'une scène de "Délivrance"
Je pars avec eux abandonnant Marc et Rosalie dans le camion.
Dans la précipitation je suis partie sans portable ... Nickel ! 🤔
Nous roulons quelques centaines de mètres et nous garons devant le rideau mi-clos d'une vieille boutique à l'abandon. Une fois à l'intérieur mamie-chicot me fait goûter de tout : huile, confitures maison, etc....
Je suis bon public et ne rechigne pas face à la mission qui m'est assignée : heureusement, tout est vraiment très bon.
Je scrute la route dans l'espoir de voir passer le camion, mais ... Non ! Je suis définitivement seule avec la famille chicots.
Mamie sans-dents me montre les tarifs de son huile et je décide d'en prendre 3 litres. Elle envoie monsieur chercher des bidons.
Pendant ce temps Marc arrive enfin, ayant par miracle retrouvé ma trace. Elle veut tout lui faire goûter mais il décline.
Après remplissage des bidons, nous avons droit à la liqueur de mandarine maison.
C'est sucré, délicieux et..... Très fort !
Nous les quittons enfin, après quelques échanges peu constructifs, ponctués de gestes approximatifs et d'un mélange d'espagnol et franglais.... je n'ai compris que "Macron", "mandarine" et "oil"
Quelle rencontre improbable !
Direction Santu Lussurgiu. Village de montagne construit sur le cratère d'un volcan. Le routard nous promettait une halte inoubliable, nous déambulons dans les ruelles, certes agréables mais qui ne méritaient ni le détour accordé, ni un descriptif aussi dithyrambique.
Petit apéro dans un café sur la place du village, il est midi, on nous offre les chips et le maïs grillé.
Retour au camion : fermeture des lanterneaux, bascule du frigo sur batterie, ouverture des stores, fermeture du gaz.... Notre équipe est bien rodée depuis plus de 10 ans que nous voyageons avec Momo, notre camion (baptisé Mohamed lors de notre première virée familiale tous les 5 durant 1 mois au Maroc)
😂😂😂😂
Marc reprend le volant afin de rejoindre le bord de mer.
Nous mangeons à Pistri vers 15h00. La Costa Verde est réputée très ventée et de grosses vagues sont au rendez-vous. Après un rasage rapide pour Marc ("pour que le bronzage puisse traverser" 🧔), nous passons une petite heure sur la plage avant de continuer notre route vers le sud.
En fin d'après midi nous tentons de rejoindre les dunes de piscinas. Mais l'accès s'avère malaisé en camping-car. Nous optons donc pour une alternative plus sûre et nous posons sur un spot tranquille déniché sur la route.
Nous sommes encore une fois merveilleusement bien installés au bord de l'eau.
Nous saisissons tout notre barda et improvisons une session pêche dans les rochers et piscines naturelles. Je conseille à Rosalie de se mettre en maillot, mais, têtue, elle nous suit avec son petit polo blanc. Mouarfff la rigolade lorsque la vague l'a surprise !
🦀🐚🦐🐟
Bernard L'Hermite, crabes, poissons et crevettes finissent dans notre seau. Pourtant, notre équipage n'est pas très efficace, heureusement que nous ne comptons pas sur notre pêche miraculeuse pour le repas du soir !
De retour au camion, petite douche rapide puis nous dégustons un apéro dinatoire sous le soleil couchant : foie gras, pain à l'huile d'olive et romarin, coppa Sarda, tzatzikis....
Le vin acheté ce matin a pris une grosse claque...... (Et moi aussi )
😱😂😂
Une fois que le soleil orangé a disparu dans la mer, nous faisons une petite partie d'Unanimo avant de retrouver Morphée, bercés par le ressac.
Buona notte 😴😴😴