Ce matin, on perd 12° et échangeons nos shorts contre nos pantalons de rando. Nous partons sur les traces d'un autre conte de Grimm : les musiciens de Brême.
La ville est totalement différente des autres villes allemandes que nous avons rencontrées. Très belle architecture mais un petit entretien et rafraîchissement manque à l'appel....
On visite la cathédrale Saint Pierre, a la fois gothique et romane avec des poutres et vitraux très différents, et un autel en son centre.
Tom part à la recherches des musiciens au travers la ville 🤣😉
Pour rappel voici le conte : "En Allemagne, dans un village situé non loin de Brême, un meunier vit avec son âne. Ce dernier prenant de l'âge, son maître décide de le tuer pour récupérer sa peau. Mais l'âne pressent les ennuis et s'enfuit la nuit venue. Il décide de se rendre à Brême pour devenir musicien. En chemin, il rencontre un chien trop âgé pour la chasse et dont le maître veut se débarrasser. L'âne propose alors au chien d'aller avec lui à Brême pour s'engager dans l'orchestre municipal. En chemin, l'âne et le chien rencontrent un chat et un coq dans la même situation qu'eux, et leur proposent de les suivre sur la route de Brême.
Un soir, les quatre animaux découvrent une maison habitée par des voleurs. Bien décidés à prendre leur place, ils élaborent un plan pour se débarrasser des voleurs : l'âne se place devant la fenêtre de la maison, le chien monte sur l'âne, le chat sur le chien et le coq sur le chat ; quand ils sont ainsi installés, ils donnent de la voix tous ensemble, bondissent par la fenêtre et les voleurs, effrayés, s'enfuient. Après la disparition des voleurs, les quatre compagnons à pattes décident de s'installer dans la maison.
Le chef des voleurs envoie plus tard un de ses hommes pour voir s'ils peuvent récupérer la maison. Peine perdue : les animaux, dans le noir, l'attaquent et le terrorisent.
Les animaux finissent par s'installer définitivement dans la confortable maison. Ils ne joueront pas à Brême."
Il y a même une plaque d'égout non loin de là, surnommé le Trou de Brême (Hole of Bremen), une fente avec des animaux tout autour…si on y met une pièce on entend retentir le cri de chaque animal du conte... Milky a été plus qu'interrogative d'entendre ces sons très réalistes venir du sous sol.
Nous poursuivons notre promenade jusqu’à la Böttcherstrasse, une des plus vieilles rues de la ville. Son architecture frappe dès les premiers pas. Étroite, faite de briques rouges et surmontée par quelques arcs, un monde où la féérie d'Harry Potter aurait sa place.
L' histoire de cette rue est plus qu’intéressante. Elle a été financée par Ludwig Roselius, grand inventeur du café décaféiné. Hé oui, ce ne sont pas les Italiens, mais un Allemand qui est derrière cette création ! Imaginée par l’architecte Bernhard Hoetger, cette rue n’a pas toujours plu… Loin de là. Elle a même servi, lors des propagandes nazies, à distinguer le bel art traditionnel, avec d’un côté de la rue des briques bien rangées selon un style architectural classique, de la dégénérescence de l’art, les mélanges et l’impureté et cet autre côté de la rue fait de briques agencées de façon féérique...
Paula Modersohn-Becker Museum : premier musée au monde dédié à une artiste femme. Il s’agit de Paula Becker : un personnage qui, aujourd’hui encore, continue à souffler ses idées féministes et influencer le cours de l’histoire.Cette peintre expressionniste vient d’une époque pas si lointaine (fin XIXe – début XXe siècle) où les femmes n’avaient pas le droit de fréquenter des écoles d’art. Non seulement elle a réussi à apprendre, mais en plus elle a bousculé les habitudes et devenant une des représentantes les plus précoces du mouvement expressionniste en Allemagne. Une jeune femme rêvant de devenir peintre, surmontant un a un les obstacles pour y parvenir.
"Je sais que je ne vivrai pas très longtemps. Mais est-ce si triste ? Une fête est-elle meilleure parce qu’elle est plus longue ? Ma vie est une fête, une fête courte et intense." Dit Paula Becker
C'est devant son portrait que ce sont arrêtées quelques touristes islandaises il y a quelques années, peu avant de lancer le mouvement qui révolutionnera l’égalité homme femme sur le plan salarial dans leur propre pays. En octobre 2016, les Islandaises quittaient leur emploi tous les jours à 14 h 38. Un acte symbolique, à l’image de l’écart de 14 à 18 % entre le salaire des hommes et des femmes. Cette action a porté ses fruits : l’Islande est a présent le premier pays au monde à imposer l’égalité salariale à ses entreprises.
Après ces 4km400 de ballade sous une pluie continue, nous prenons la route pour Hambourg, halte avant d'arriver au Danemark.