Le Centre Val de Loire

Parce qu'un voyage d'1 journée c'est aussi des vacances, de l'épanouissement! Parce que bien souvent on connait mieux le bout du monde, que son village! Voyageons de chez nous, ma région est belle
11 mai 2020
1 jour
Dernière étape postée il y a 1531 jours
Publié le 10 janvier 2021

L'actualité 2020 nous a fait réfléchir sur notre mode de voyage. Nous avons été à la fois malheureux de perdre notre plus beau loisirs que sont les voyages et la découverte des autres, mais nous avons aussi réfléchi à notre impact sur l'environnement, notre mode de consommation de voyage était-il favorable à de la vrai découvertes, etc...

Sur le coup, en était sur que nous voyagions plus ou moins "sains", mais on s'est recentré sur nous même et sur notre territoire. Alors, nos vacances, on se les est offertes à domicile et pour cadeau, on vous offre un petit florilège, de nos découvertes ici et là en région Centre.

On vous les complètera régulièrement. Alors suivez-nous.

Publié le 10 janvier 2021
  1. sur la route du tuffeau

Voici le nom que l'on a donné à notre journée à la limite de l'Indre-et-Loire et du Maine-et-Loire, à la confluence de la Vienne et de la Loire, entre le Chinonnais et l'Anjou

Notre première étape est fixée à Candes-Saint-Martin, village le plus occidental de Touraine.

Le Village est classé, à juste titre, parmi les plus beaux villages de France où le tuffeau des maisons, la collégiale, la Loire et la Vienne forment une belle harmonie.

La collégiale quant à elle, a certainement subi multiples architectes qui lui ont donné "une harmonie" particulière (entre donjon et renaissance).

La collégiale abrite bien évidemment une petite exposition dédiée à Saint Martin, mort à Candes en 316. De la collégiale, escaladez la colline en suivant "le panorama". Une agréable balade qui mériterait quelques peu d'embellissements. S'offrent à vous les toits de Candes Saint Martin.

En redescendant vers le village, on aperçoit le château et vous découvrez les maisons toutes blotties au pied de la collégiale. Empruntez le chemin qui longe la Vienne, bordée de vieilles cales à bateau un vrai régal.

Vous l'aurez compris, ici la Loire est reine...

Pour avoir la plus belle vue de Candes, il faut traverser la Vienne et aller vers la pointe du confluent (lieu idéal d'un pique nique, mais attention pensez-y tôt (ou très tard) car le spot est connu de beaucoup de mondes !!! )

Seconde étape de la journée, à quelques minutes de là (vous n'aurez pratiquement pas l'impression de quitter Candes), vous voici à Montsoreau ... et vous vous direz on est "déjà arrivé" mais là encore dans l'un des plus beaux villages de France.

Le fier château témoigne de sa notoriété, qu'Alexandre Dumas a pleinement relevé dans "La Dame de Montsoreau".

Là encore petite balade dans la ville et ses venelles toutes blanches de tuffeau.

A quelques "mètres" de Montsoreau, changement de département, changement de région vous voici en Maine et Loire pour la troisième étape de la journée : Turquant, village troglodytique. En effet, ici la falaise de tuffeau surplombe la Loire et se perce d’un bout à l’autre d’une série de caves, tantôt habitations troglodytiques, tantôt carrières…. A Turquant plus qu’ailleurs se découvre ce paysage ligérien si caractéristique. Il faut suivre le sentier des artisans d'art (en été, cela doit être plus vivant)

Turquant, est également réputé pour ses pommes tapées (un musée y est dédié.) A la fin du XIXème siècle plus de 200 fours dans la commune servaient à l’assèchement du fruit issu des vergers tandis que l’armée anglaise achetait 500 tonnes par an à destination de la Royal Navy. Cette industrie particulière remplaça un temps la culture de la vigne au moment de la crise du phylloxéra.

Dernière étape de la journée, mais gros coup de cœur également, Fontevraud, aux frontières de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou. La ville y est très belle et il y règne une belle sérénité

Fontevraud est connu pour son abbaye, l'un des ensembles monastiques les plus importants d'Europe, Inscrite au patrimoine de l'Unesco

l'abbaye a été fondée en 1101 par un visionnaire Robert d’Arbrissel. L’ordre qu’il crée a pour particularité d’être « double » (hommes et femmes) et d’inclure des personnes de toutes origines sociales. L’ordre s'essaime rapidement sur un vaste territoire, allant de l’Angleterre à l’Espagne.

À partir de 1189, Fontevraud devient nécropole royale, abritant les sépultures d’Henri II, d’Aliénor d’Aquitaine et de Richard Cœur de Lion.

En 7 siècles, 36 abbesses, souvent issues de la haute noblesse, et parfois de sang royal, se succèdent à la tête de l’Abbaye. En 1792, suite à la Révolution, la dernière abbesse de Fontevraud est chassée. Douze ans plus tard, l’Abbaye est transformée en maison centrale par décret napoléonien. Fontevraud, qui accueille jusqu’à 2 000 prisonniers, est alors considéré comme l’une des plus dures prisons de France. Pendant la guerre 39-45, plusieurs résistants sont incarcérés puis déportés. Dix sont fusillés sur place... Le site est très ludique les videos très bien faites pour montrer la corrélation entre la vie des abbesses et la vie des prisonniers modernes.

Au cœur d'un espace de 13 hectares, dans un silence "monacale" mais surtout très reposant, les bâtiments majestueux vous attendent : l'église abbatiale qui surplombe l’ensemble du site, les cuisines romanes, la salle capitulaire, le cloître et son jardin, le grand dortoir, ...

Voilà, à quelques pas de Tours et de Saumur, au croisée de la Touraine et de l'Anjou, vous baignerez dans un journée de blancheur et de déconnexion.

Pour aller plus loin : l'un de mes espoirs, l'une de mes envies de découvertes toujours et toujours... assister à un jeu de boules de fort. Elles se jouent uniquement dans des cercles très serrés, uniquement masculins, admis par parrainage !!! (donc c'est pas gagné pour moi !!)


2. Un village tout en rose

A 40 km de Tours, le long de la vallée de l'Indrois, vous voici à Chédigny.

Ce village est en seul mot : charmant... A la place des trottoirs, il y a des fleurs vivaces, à la place de la foule, le silence ou les enfants qui jouent au foot au milieu des rues. Le village est désormais classé "Jardin Remarquable", seul village en France.

Chedigny est notamment réputé pour ses roses (à découvrir au mois de mai c'est préférable) avec plus de 1000 rosiers et 270 variétés qui grimpent ici et là.

Les habitants du village joue vraiment le jeu. Partout les jardinets sont beaux et l'imagination débordent sur les trottoirs.

L' accueil y est roi. L'association locale anime le village avec crêperie, buvette. Bref, voici, un village original vivant où on s'y sent bien (en tant que touristes mais comment vivent les habitants ça c'est un mystère ! )

Avant de repartir, un petit détour vers l'église, typique de la vallée de l'Indre, avec quelques petits trouvailles tels que le baton de Saint Vincent

Et au cœur de ce village jardin, dans l’enceinte du presbytère, un jardin de curé ouvert à la visite.

Pour poursuivre la découverte : le village est très actif en festivals : le festival de la rose le week-end de la fête des mères, le festival de blues en aout et notre préféré le festival de Bouches et d'oreilles qui allie découverte gastronomique et artistique !

Pour aller plus loin : découverte de la vallée de l'Indre où vous pourrez marcher le long du GR46 et découvrir toutes les caractéristiques de ces lieux champêtres de Touraine : moulins restaurés en auberge, jardins fleuris, et les clochers des villages tout en pierre !

Publié le 10 janvier 2021

Raz le bol du surmenage et du bruit, nous prenons la route pour un week-end en Sologne à quelques pas d'Orléans, pour parcourir la forêt, la Loire et marcher sur les premiers pas de Jeanne d'Arc.

1. Nos premiers moments, nous emmènent au belvédère des caillettes. En chemin, on traverse la foret d'Orléans qui s'étend sur 50 000 ha qui en font donc la plus grande forêt de l'Etat et l'une des plus importantes de France.

Vous voici donc au point culminant de la foret d'Orléans à 171 m.

Du haut de ses 24 mètres de haut, il offre une vue incroyable sur toute la région, jusqu'à la Cathédrale d'Orléans à 40 km de là. (n'oubliez pas vos jumelles.). Bien qu'il mérite un peu une rénovation, le belvédère permet de prendre conscience de toute la grandeur de la foret formée de feuillus, de résineux et même de pins maritimes plantés par Napoléon.

Ce site est le lieu idéal d'un premier pique nique.

2. Après ce moment de quiétude, en route vers la ville et notamment Saint Martin d'Abbat, le village aux boites aux lettres. Il est semble-t-il célèbre dans la France entière pour être la "cité de la boite aux lettres", décorées par les habitants eux-mêmes. Malgré quelques belles trouvailles, le slogan alléchant n'a pour nous pas été à la hauteur...

3. Après ce moment un peu potache en route, vers de l'histoire et cultivons-nous. A 5 km de là, à Germigny des Prés, se dresse un véritable oratoire préroman. Un vrai petit trésor en Val de Loire et en plus on se croirait plutôt en Provence !

L’explication est simple. Son commanditaire était d’origine espagnole, ou plutôt wisigothique. Théoduphe, éminent conseiller de Charlemagne, abbé de Saint Benoit sur Loire, évêque d’Orléans, fit construire ici sa villa et son oratoire privé. La villa n’a pas survécu, mais l’oratoire oui, transformé en église. C’est ce qui l’a sauvé ! D’un plan centré en croix grecque, on est passé à un plan en croix latine en détruisant une abside et en ajoutant une nef.

L'abside orientale est composée de 130 000 tesselles. Une petite merveille unique en France !

4. A 5 km plus loin, on arrive à Saint-Benoit sur Loire, siège de la Célèbre abbaye Fleury, l'un des édifices romans les plus remarquables de France (attention, une quarantaine de moines sont encore sur place.


L'abbaye fut fondée en 630. A l'intérieur, nef du XIIe siècle, romane dans la partie basse et gothique au dessus. Dans le chœur, un superbe pavement d'origine romaine, certainement très solide au vue du nombre de pas qui les a foulé.


Dans le crypte, sous le chœur, les reliques de Saint Benoit ont été ramenées alors qu'elles avaient été abandonnées sur le Mont Cassin (en Italie).

Plus loin l'office de tourisme a aménagé un belvédère pour voir le site tout en hauteur (attention en période Covid, les horaires sont fluctuants, nous n'avons pas pu y accéder).

En face de la basilique, s'amorce une balade à ne pas manquer le long du fleuve et de vieilles maisons très joliment restaurées qui appartenaient aux mariniers. Le port de Saint Benoit était très prospère au Moyen Age en acheminant les récoltes produites par les propriétés de l'abbaye.

Progressivement, nous rejoignons la Sologne idéale pour y passer la nuit : les forets denses, les landes, les villages de brique, les églises au caquetoire.

Revenons à cette nuit qui nous attend, une nuit digne de la Sologne, une nuit au coeur de la sologne... Vous ne voyez toujours pas ? eh oui, on s'offre une nuit perché dans une cabane, au cœur d'une foret dense.

Après une nuit bercée par les rossignols, puis tous les autres petits qui ont repris la sérénade, une balade s'impose dans la Sologne typique.

la rando ça ouvre l'appétit.

5. Il nous faut reprendre vie avec la civilisation. mais cela tout en douceur, repartons vers les villages de Sologne. Vous aurez l'embarras du choix : Chaumont sur Tharonne, Neung sur Beuvron, Yvoy le Marron, Saint viatre, ... de découvertes en découvertes, de détours en détours le long de charmantes routes, de briquettes en briquettes, et de caquetoires en caquetoires, la matinée se passe librement.

6. Détour par la Ferté Saint Aubin, désignée bien souvent comme les portes de la Sologne. La ville ne paye pas de mine, elle ne dispose pas du charme des villages solognots. Nous nous dirigeons vers son château, aujourd'hui privé, qui est passé de main en main depuis le XVIIème siècle. Chaque entrée finance 4 ardoises du toit !!!

Attention, au printemps, le chateau ne semble se visiter uniquement lors des murder party... l'entrée est bien chère alors pour ne visiter que le parc avec sa chapelle, l'orangerie et les écuries, bien que leur architecture soient très belles.

A la ferté se tient un mémorial en mémoire des résistants solognots très nombreux. Le 6 Juin 1944, les troupes anglo-américaines débarquent en Normandie. Le 10 juin, à Oradour-sur-Glane, 642 habitants sont brûlés vifs ou fusillés. Ce même jour, à 250 km du village limousin, en Sologne, dans les fermes du By, de Cerfbois et de Grandbois, une autre tragédie se déroule, visant des lycéens et quelques étudiants. En route pour renforcer les maquis de Corrèze, 41 jeunes résistants parisiens, membres du réseau Thermopyles, sont fusillés par la Gestapo ; quinze autres mourront en déportation, ainsi que deux propriétaires qui les avaient hébergés ; en tout, 58 victimes.

7. Progressivement, nous terminons la boucle vers Orléans. En route vers Cléry Saint André à 15 km au Sud Ouest d'Orléans. Le village est connu pour son impressionnante basilique du XVème siècle dans laquelle Louis XI qui en avaient commandé les travaux est enterré. C'est d'ailleurs le seul roi de France a n'avoir pas été inhumé à Saint Denis.

La basilique frappe par son harmonie et la sobriété de ses formes, surtout son autel actuel qui abrite la statue de Notre Dame de Cléry (XIXème siècle). L'histoire raconte qu'un miracle aurait eu lieu le lundi de la Pentecôte 1670 : la statue de la Vierge Marie a pleuré (un chanoine détient plus de 41 témoignages attestés par des cachets).

8. Nous terminons notre périple solognot, par la découverte de Beaugency, unissant les 4 terroirs de l'Orléanais. Une ville bien que bruyante mais attachante par son patrimoine, son histoire (son pont du XIIème siècle aurait été construit en une nuit par la diable) et bien évidemment la présence de Jeanne d'Arc.

Voilà la Sologne et... l'orléanais dans tout sa splendeur. Ces terroirs sont su tenir leurs promesses.

A quelques pas du bruit, du stress, le calme nous attendait... mais aussi de très belles découvertes à deux pas de chez nous. Des forets à n'en plus finir, des basiliques qui ont surmontées les siècles et les querelles, le calme de la Loire, la faune qui a su à nombreuses reprises nous faire de jolis clins d'oeil à la vie ! Merci

Publié le 10 janvier 2021

On part passer 2 jours autour de Bourges pour un week-end Berrichon... il nous en faut pas plus pour tirer notre épingle du jeu et découvrir des pépites peu connues. Tout ce qu'il nous faut pour profiter de 2020 et vous offrir cela sur un plateau. Allez c'est parti, pour le grand saut !

1. Le village d'Ainay le Viel situé dans le sud du département du Cher, en bordure de l'Allier sur la limite du Berry aux abords du canal de Berry, dans l'ancien lit du Cher. Il est situé à 50 km au sud de Bourges et à 12 km de Saint-Amand-Montrond. Dès notre arrivée, on se sent enchantée par le village bien entretenue et qui représente un caractère paisible.

On part immédiatement à la découverte de l'église du XIIIe siècle avec son imposant clocher voûté d'ogives abritant le portail principal mais surtout ces 2 entrées. Rapidement on comprend que la riche famille Bigny y a fait logé une chapelle annexe pour y enterrer ses ancêtres.

La famille Bigny est aujourd'hui toujours propriétaire du célèbre château d'Ainay le Viel surnommé, "le petit Carcassonne du Berry" de part ses qualités de forteresses médiévales : corps de garde, meurtrières, huchettes, donjons, douves et murs crénelés.

Immédiatement les tours franchies, un élégant corps de logis et son imposant bâtisse s'offrent devant nous.

Accompagné d'un animal de compagnie un peu imposant, nous n'avons pas pu visiter l'intérieur et les nombreux salons (nous reviendrons), mais nous avons découvert le parc du château labellisé Jardin remarquable. De nombreux thèmes sont développés (japonais, roseraies, etc.). N'hésitez pas à y flaner vous ne regrettez pas.

On reprend la route, pour partir à la découverte d'autres curiosités. Le paysage du sud Berry s'offre vraiment à nous et nous reprenons vie (et moi particulièrement avec mes racines de berrichonnes têtues..)

2. Progressivement, nous arrivons à Sagonne superbe village médiéval, bien conservé, on se demande si on a pas remonté le temps.

Là encore, un super château fort encerclé d'eau, vaut vraiment le détour et créé une ambiance de cinéma (on a l'impression de voir jaillir Thierry la Fronde).

On reprend la route et très vite, on change de décor et d'époque. Nous nous retrouvons rapidement dans la circulation Berruyère.

3. Mais nous voulons visiter Bourges autrement. Après un apéro partagé en famille (la famille retrouvée enfin), nous voici sur les chemins d'un trait bleu pour découvrir "les nuits lumières de Bourges". D'une rue à l'autre, guidés par le bleu des lanternes, on flâne et on découvre le patrimoine de Bourges.. Les bâtiments sont habillés de lumière, de scénographie,... un superbe moment sans regret, sans monotonie, ni ennui.


4. On vous avait parlé du Berry hors sentiers battus. Sur un journal de voyage, j'entends parler des marais de Bourges. Quoi de mieux qu'un dimanche en famille (ou pas) pour partir à cette rencontre, car oui parlons de rencontres. Vous allez être apostrophé, vous allez rire, vous allez respirer de plaisir et vous allez sourire naturellement face aux petits bonheurs de la vie.

Il s'agit d'une vaste zone de 135 hectares, protégée et classée au Patrimoine naturel. On y découvre la vue sur la cathédrale et les toits de la ville, preuve que la ville n'est pas loin et qu'il serait dommage de ne pas y venir.

Au Moyen-Age, les marais insalubres et considérés comme dangereux, étaient toutefois fréquentés par les Berruyers qui trouvaient là matière à se nourrir des poissons dont regorgeaient les rivières. La communauté religieuse alors propriétaire des marais en confie la culture aux paysans qui y développent très vite le maraichage et notamment la culture du chanvre. Cette culture va enrichir les marais car il sera adressé alors à la corderie de La Rochelle.

A la révolution, les biens sont confisqués à l’Eglise et vendus aux exploitants. Le paysage se morcelle en raison des héritages et du maraichage qui se développe alors jusqu'en 1960.

Aujourd'hui, les marais, traversés par de grandes allées "les rivières de l'Yèvre et la Voiselle" et plusieurs fossés navigables "les coulants", sont encadrés de parcelles individuelles aux contours carrés bien définis. On en compte pas moins de 1500 mesurant entre 13 et 2 000 m².

Ici la communauté est conviviale et on est sur que c'est pour ça qu'ils aiment y vivre et y retourner. On vit vraiment un rêve éveillé d'être ici, c'est une parenthèse de bonheur que les propriétaires arrivent à transmettre aux touristes... vous oublierez tous vos soucis.

N'hésitez pas à vous perdre, c'est ce que nous avons fait. c'est un vrai régal de tomber sur des gens en barque qui prennent l'apéro, qui vont à la rencontre de leurs voisins, ou qui récupèrent leur petits enfants sur les berges avant d'aller passer un moment en famille sur leur lopins de terre coupé du monde. Mais pour éviter de vous perdre et vous faire gagner du temps, voici le plan des marais de Bourges.

Le marais est divisé en deux parties. Les marais du bas zone inondable mais dont le niveau des eaux est régulé par des écluses offre les plus beaux chemins. Si vous avez peu de temps à y consacrer, c'est cette partie là que vous découvrirez.

Pour découvrir le marais dans sa totalité ou pas, accédez aux marais, par l'avenue Max Dormoy, après le pont sur votre droite, une route (voie sans issue) part en direction des marais et vous pourrez vous garez au niveau du Port aux échalottes (au nord sur la carte ci-dessus).

Voilà le Berry comme on l'aime. Bien souvent oublié des guides touristiques dans son ensemble, on y a trouvé de vrais pépites.

Publié le 10 janvier 2021

Autour de Blois, de Vendome plus précisément, en route pour la Vallée du Loir. Oui oui vous avez bien lu "la vallée du Loir", il n'y a pas de fautes d'orthographes. Plus méconnu que la royale et majestueuse vallée de la Loire, elle en est pas moins notre coup de cœur de l'année 2020, situé au nord ouest de Blois, sous le Perche et la Petite Beauce, aux portes de Vendôme.

Entre les méandres du Loir aux eaux nonchalantes, se logent de délicieux villages pleins de surprises. En route.

1. On commence les coups de coeur par Troo... à prononcer "Tro", à cause des troglodytes évidemment et là vous allez en avoir pour votre argent. Le village est une motte de gruyère au dessus de la rivière (où les cheminées des maisons se devinent à travers la végétation).

Des terrasses étagées, des passages étroits (oui pas vraiment de rues on se demande comment les habitants portent leur pack de lait), des escaliers partout et une foultitudes de grottes, vous voici à Troo à la recherche de toutes ses curiosités, car le mot prend ici tout son sens.


Mais avant tout, la découverte du village de la collégiale saint-Martin située sur la motte à la vue incroyable sur la vallée, jusqu'au bas du village (musclez vos mollets).

Après avoir mis un cierge dans l'église en souvenir de mon papa qui a commencé sa carrière dans ce village, nous partons à la recherche des curiosités. Elles ne manquent pas, vous pourrez facilement y passer une bonne demi-journée (et la terminer par un pique nique au bord de l'eau) : une grotte pétrifiante, un puits qui parle (je me demande encore comment le grand-père voisin du puits arrive à faire sa sieste avec toutes les idioties dites dans le puits par les touristes, et surtout les notre.... , pourvu qu'il soit sourd!!!), la cave yuccas (cave troglodytique reconstitué comme dans les années 60), etc.

2. Si le temps vous le permet, de l'autre coté du Loir, se situe la petite église de Saint-Jacques des Guérets. L'église possède un étonnant plafond en forme de coque de bateau renversée, mais surtout les murs sont en partie peints. Et vous découvrirez prochainement, qu'il s'agit d'une typicité de la vallée du Loir. (c'est de ce village, que vous découvrirez la plus belle vue sur Troo)

3. A quelques kilomètres de Troo, lui aussi le long du Loir, vous voici à Lavardin, classé parmi l'un des Plus Beaux Villages de France. En arrivant, on aperçoit le donjon dominant la vallée et on accède au village avec un pont gothique chargé d'histoire (car on dit que Henri II, Richard Coeur de Lion, Charles VII et Henri IV l'a emprunté avant vous.)

A l'arrivée dans le village, vous serez surpris par l'imposante Église Saint-Genest à la tour carrée, mais ce n'est rien face à l'émotion qui se dégage de son intérieur (fresques médiévales, peintures du XII et XIVème siècle, colonnes sculptées). Le silence est d'or car effectivement on demeure rapidement sans voix.

Derrière l'église se trouve un sentier "La Rotte aux Biques". On vous conseille toutefois de prendre la route principale et de prendre le sentier au bout du village sur la droite. De cette façon vous aurez loisirs de découvrir la vue sur Lavardin tout au long de votre balade sans avoir à vous retourner.

Ça grimpe, mais de là vous aurez tout le plaisir de découvrir les grottes, les maisons troglodytiques, le panorama sur les maisons aux toits pointus du village, le château, l'église et le Loir.


4. Nous remontons progressivement le long du Loir, et changeons d'ambiance, d'époque mais cela en demeure pas moins plein de sentiment. En effet, à Saint Rimay, on peut encore apercevoir l'entrée du tunnel qui devait protéger le train d’Hitler d'une éventuelle attaque aérienne. Pourquoi ici dit le routard ? Alors citons le guide du routard : "Le Führer s'était rendu la veille à la frontière espagnole où il avait rencontré son copain Franco. Et Montoire, avec sa gare discrète, se trouvait proche de l'axe Paris-Hendaye que l'on pouvait rejoindre facilement."

Le tunnel est long de 540 mètres. Fin 1942 ou début 1943, le tunnel est fortifié par l'installation de portes blindées et de blockhaus. Un train bureau aménagé pourvu de moyens de transmissions y séjourna de longs mois ainsi qu'une petite garnison. les installations électriques et le central téléphonique était directement relié à Berlin. Toutes ces installations défensives autour du tunnel furent cependant inutiles car le site, peut-être à cause de son armement dissuasif, n'a jamais subi la moindre attaque aérienne.

5. Sur un coin de table ou plutôt dans les petites lignes d'un guide touristique, on appris que la Vallée du Loir était caractérisée par des églises aux fresques colorées. Nous partons à la recherche de différentes églises (celles d'Areines, par exemple)

mais quelle ne fut pas notre surprise, qui clôtura en lumière notre journée : l'église de Meslay.


Voilà encore une journée hors des sentiers battus, hors du tourisme de masse, qui a su tenir ses promesses : des petites pépites à chaque moment, des rencontres, des découvertes historiques...

Bien évidemment tout le long de votre parcours, d'autres villages seront vous séduire (Vendôme notamment), d'autres moments seront vous marqués (dégustation de coteaux du Vendomois, ...) Allez-y sans tarder, nous on y retournera c'est sur, ce ne serait-ce que pour remettre un cierge dans l'église de Troo mais aussi pour y refaire un pique nique en famille.