Après un petit déjeuner avec une vue et un lever de soleil incroyable, nous voici reparti....
Nous avons besoin de repos donc on oublie le boulot-auto-dodo et la voiture est donc au garage. Alors en route, pour un premier petit tour en bus pour rallier Le Palais sous une luminosité qui nous annonce une belle journée.
Arrivée à Le Palais, nous visitons immédiatement la citadelle, le fleuron de la ville. A l'entrée de la citadelle, un musée d'art et d'histoire nous en apprend plus sur belle-ile et toute son histoire.... encore une chanson qui va nous accompagner aujourd'hui "tous les acadiens, toutes les acadiennes...." eh oui, en 1765, 78 familles de 363 réfugiés acadiens furent établies "de force" à Belle-Île-en-Mer. Les habitants de l'île ne sont pas très heureux de voir débarquer ces réfugiés, rien n'est prêt, il manque des maisons, il faut commander des chariots, des charrues, du bois, des boeufs, des vaches... Les acadiens participent aux travaux de construction des maisons, certains, qui étaient marins, embarquent avec des patrons pêcheurs du pays. Progressivement, ils ne veulent plus quitter l'île qui les a vu grandir. Voilà encore une fois, l'histoire qui retentit dans le présent et qui tire une belle leçon de vie sur l'intégration des réfugiés.
Mais la citadelle est bien évidemment connue pour son histoire liée à Vauban. un des plus beaux sites de Vauban à notre connaissance, avec des poudrières, des prisons, des salles de marine, etc.
La citadelle domine Le Palais et offre donc des points de vue imprenables.
Après ce moment riche en histoire, quelques pas dans Le Palais.... c'est le premier port que l'on voit, c'est le lieu de vie et d'économie de l'ile... mais on s'était déjà habitué à notre quiétude de Sauzon.... ce brouhaha est quelque peu étouffant (qu'est ce que ça doit être en été).
A nous, maintenant les premières crêpes en terrasse .... il fait vraiment toujours beau à Belle-ile. L'estomac rempli, et bercé par les départs et arrivées des ferry, nous reprenons le bus pour se rendre à la pointe des Poulains, un site naturel magique.
Voulant profiter du soleil, nous nous glissons directement sur la presqu'ile et passons le long de la villa de Sarah Bernhardt. Nous lisons brièvement sur un panneau que par marée montante la presqu'ile est isolée du continent... on en reste là pour le moment...
On est très vite fasciné par le paysage qui se livre à la magie de l’océan : les courants, les couleurs, le vent. lorsque le phare était habité et lors des tempêtes, le gardien devait accroché sa méhari au bâtiment.
Le silence nous envahit jusqu'à .... que nous réagissions que nous sommes seuls. Si nous sommes seuls, c'est que la mer nous a isolé de notre habitation. hop nous courrons pour rallier la presqu'ile. je protège l'appareil photo mais l'acte est bien isolé et nous laissons échapper notre portable qui nourrit désormais les poissons (malgré ma volonté de ne pas polluer).
Cordon de terre avant d'être recouvert d'eau Après avoir pleuré, ri et crié, bref après cette péripétie nous reprenons la marche sur le sentier cotier pour rejoindre Sauzon... 8km nous attendent pour que l'on se retrouve dans la nature après une perte "matériel".
ça grimpe et parfois le vertige me tient... on a été séduit par les criques naturelles et les plages secrètes Nous revoici donc à Sauzon pour profiter de la quiétude de la soirée et se rendre à l'épicerie du village pour acheter le petit déj du lendemain. Un coucher de soleil nous attend pour nous remonter le moral, que nous partageons avec les habitants aussi ébahis du spectacle de la nature.
Nous nous ressourçons en admirant les pécheurs... (petits et grands). C'est l'activité du soir captivante. Nous sommes accostés par une belliloise moustachue qui nous explique qu'elle vient de louper un "congre" qui risque de mordre les enfants qui plongent dans le port. Un moment authentique jusqu'à ce qu'elle nous raconte la blessure de son père à la main (jusqu'aux os) en pêchant ce type de poisson. Heureusement qu'elle a ponctué ces phrases en disant que ce poisson bien cuisiné était délicieux !
voici la bête redoutée