Par Raph
Découverte de la côte Ouest de l'Amérique du Nord
Juillet 2017
2 semaines
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Vancouver

Canaday day

Le lendemain de notre arrivée, nous voici dans les rues de Vancouver pour profiter du « Canada day ». C'est tout simplement le jour de célébration des 150 ans du Canada ! C'est cool, on est pile dans les temps ! Heureusement qu'on avait prévu ça... en l'apprenant dans l'avion !

Défilé 

Les 150 ans du Canada signifient deux choses :

  1. la fête : rue piétonne, défilé, goodies, food trucks, feu d'artifice
  2. le pays est jeune : 150 ans ça fait pas beaucoup d'années pour un pays. Certes pour un être humain l'espérance de vie est moindre, mais comparons cela à la France, on fêterait un truc dans les 1500 ans du pays ! Cette impression de jeunesse va se confirmer durant la suite de notre séjour.
Vue du feu d'artifice à partir de Stanley Park
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Vancouver

Downtown

Vue depuis notre premier logement 

La première semaine, on logeait dans un appartement en pleine banlieue de Vancouver. L'avantage : superbe vue sur le Nord de Vancouver (montagnes au fond), et sur le centre ville (gratte-ciels à gauche). L'inconvénient : à 45 min du centre ville en bus/tramway. Difficile de faire mieux en terme de rapport qualité/prix sans flamber tout son budget vacances dans le logement.

Vancouver et sa banlieue, c'est à peu près la même superficie que Paris et la région parisienne. C'est dire si la ville est grande ! A l'américaine bien-sûr, avec les rues perpendiculaires et chaque rue de la taille d'une autoroute.



Downtown est le coeur du centre ville de Vancouver. C'est l'endroit le plus dense et le plus bétonné. Autrefois, c'était plein de conifères...

Heureusement, ils en ont gardé un souvenir... en dur !




Malgré tout, les règlements d'urbanisation sont assez strict et imposent de construire avec de la végétation chaque nouvel immeuble. C'est donc assez courant de voir des arbres en haut des tours !

Cela ne remplace pas une forêt mais retenons que l'intention est bonne. C'est toujours mieux que rien.



Downtown est divisé en plusieurs sous-quartiers. En voici quelques uns.

Coarl Harbour

Coarl Harbour est situé au Nord et héberge un port de plaisance. On peut s'y promener à pied ou à vélo. C'est très touristique, joli et à faire. On peut voir les avions touristiques décoller et amerrir sur l'eau.

Quartier Coal Harbour 

A côté de Canada Place, il y a l'attraction FlyOver Canada. C'est une simulation qui vous donne l'impression de voler au dessus de toutes les provinces du Canada avec vent, eau, et les pieds dans le vide. C'est très immersif avec le grand écran sphérique. Les 8 min passent vite ! 1h de plus aurait été bien appréciable.

Gastown

Nous avons visité ce quartier au travers de l'organisme AIBC (Architectural Institute of British Columbia) - qui au passage propose de visiter d'autres quartiers. Une jeune femme nous a baladé d'immeubles en immeubles, d'années en années, d'un building de 12 étages (le plus haut de la ville quand il a été construit - aujourd'hui il fait partie des plus petits) à un gratte-ciel moderne et bien plus haut. Ces fiches étaient remplies de beaucoup de dates et noms. Un peu trop à mon goût. Difficile de tout retenir.

Immeubles de Gastown 


Cette visite nous a permis de repérer certains endroits sympas, comme la rue Water Street, où nous sommes retournés plus tard. Outre son charme européen, on y trouve une horloge à vapeur qui sonne et s'anime tous les quarts d'heure en jouant la mélodie « Westminster Quarters ».




Robson

Quartier business et hôtels.

Quartier Robson 

Yaletown

Quartier plus aéré que Robson, avec hôtels, résidences, restaurants et commerces.

Quartier Yaletown
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Vancouver Granville Island

Granville Island

Pont entre le sud de Downtown (à gauche) et Granville Island  (à droite)

Pour me rendre à Granville Island, j'ai choisi l'option marche à pied. Après avoir traversé les quartiers Robson et Yaletown, je traverse sur le pont qui enjambe un bras d'eau (c'est une crique au bout). Une fois traversé, je dois continuer encore un bout de temps avant de descendre, revenir sur mes pas pour arriver à destination. L'entrée se trouve en effet sous le pont.

Sur place, on trouve un marché couvert et divers magasins.

Granville Island Public Market 

Après quelques fruits achetés, un thé glacé et une glace/sorbet trompeuse (sorbet coupé avec de la crème !), je continue ma rando en faisant le tour de l'île. La vue est très belle sur le sud de Downtown.

Vues depuis Granville Island
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Vancouver

Olympic Village

Pour ceux qui s'en souviennent, en 2010, Vancouver accueillait les JO d'hiver. Le village olympique où résidaient les athlètes est totalement intégré dans la ville. Seuls quelques noms de rues et statues gardent traces de l'histoire.

Vue sur le village olympique (au milieu au fond)

Au sein du village olympique, on nous a conseillé d'aller déguster une bière au Craft Beer Market. D'extérieur, on dirait une grande maison. A l'intérieur, cela ressemble à une usine tellement c'est grand dans tous les sens. Des télés partout, une bière à la main, un burger dans l'autre, c'est bon, on est (presque) canadien ! Le lieu vaut le détour, et la liste de bières aussi grande que le reste conviendra à tout le monde.

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Le « Museum of Anthropology » (MOA) est un musée sur l'art des premières Nations de la côte Nord-Ouest de l'Amérique. Il est situé dans l'université de Vancouver, un peu excentré. On a pris un bus puis marché 5-10 min. La zone était en travaux donc c'était un peu difficile pour s'y retrouver.

Village indigène en 1850

Great Hall

La visite commence par le Great Hall. On en a plein la vue ! Toutes les grosses structures sont présentées ici : des petits et grands totems, des barques, des valises, d'immenses bassines pour mettre la nourriture, ... Il y a beaucoup d'explications qui sont riches et intéressantes. Difficile cependant de tout lire sans passer la journée entière dans cette salle !

Exposition dans le Great Hall 

Gallery of Northwest Coast masterworks

On est ensuite allé dans la galerie dédiée à l'art indigène historique et contemporain de la région. Peu de choses, mais chacune est une merveille.

Art indigène de la côte Nord-Ouest de l'Amérique

Multiversity Galleries

Ici, on trouve des milliers d'objets du monde entier. Bon courage si vous voulez tout voir ! Nous on a choisi l'option « uniquement ce qui concerne les First Nations ». Et malgré cela, il en reste tellement... Pour nous aider, la voie des enceintes du musée nous indique que nous avons 15 min pour visiter. Après, c'est fermé !

Autant vous dire que la visite c'est résumé à quelques tiroirs et photos. Pour caser les milliers d'objets, ils les ont entassés dans des tiroirs, eux-mêmes empilés les uns sur les autres. Les objets plus volumineux ont la chance d'être présentés en vitrine. Malgré cette visite éclaire, nous avons pu apercevoir une partie de la richesse de ces peuples.

First Nations art 

Extérieur

Une fois jetés dehors suite à la fermeture du musée, on a pu encore flâner à l'extérieur du musée. On trouve des maisons Haida et des totems qui ont été reconstruits à l'identique. La fraîcheur est au rendez-vous avec le coucher de soleil qui arrive.

Totems et maisons Haida à l'extérieur du musée

Coucher de soleil

On a continué notre marche de fin de musée en cherchant un point de vue dégagé pour admirer le coucher de soleil. Puisqu'il est là, autant en profiter ! 😀

Coucher de soleil sur la mer Salish
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Le « Stanley Park » se situe juste à côté de Downtown, au Nord-Ouest. Il est entouré d'eau pour le reste. Si Vancouver n'existait pas, le centre ville ressemblerait à Stanley Park : une immense forêt avec de grands conifères.

Vue de Downtown depuis Stanley Park 

Stanley Park a malgré tout été un peu bétonné/bitumé pour permettre d'en profiter :

  • Le « Sea Wall » est un chemin piéton/vélo qui fait le tour du parc au bord de la mer. Il est très fréquenté, tout plat et offre de très belles vues.
  • Une grosse route coupe le parc en deux pour relier le centre ville au Nord de Vancouver.
Sea Wall de Stanley Park avec le 9 O'Clock Gun (à gauche) et vue sur Downtown (au centre)

On s'est promené à pied et à vélo, en prenant le « Sea Wall » ou des chemins intérieurs. Calme, nature, oxygène, ... tout est là pour nous faire oublier le stress, la pollution, et le bruit de la ville. Ce parc est une véritable bénédiction pour tous ceux qui aiment la ville et veulent un bout de nature à portée de main (ou de pieds). Un très bon argument commercial pour vous faire acheter un appartement dans un gratte-ciel !

Vues depuis le Sea Wall
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Dr. Sun Yat-Sen Classical Chinese Garden

Dr. Sun Yat-Sen Classical Chinese Garden

Le « Dr. Sun Yat-Sen Classical Chinese Garden » est en plein dans le quartier Chinatown, lui même proche de Downtown.

Il a été construit par la Chine et le Canada en 1985-1986. C'est le premier jardin chinois construit en dehors de la Chine ! Tous les matériaux proviennent de Chine, sauf l'eau. Plus d'infos.

Ce jardin est une réplique des jardins chinois autour desquels les gens vivent et viennent s'y ressourcer, se promener.

Avant de visiter ce jardin, je m'attendais à quelque chose de grand. Un peu comme un grand parc, voir plein d'arbres et marcher des heures. Et bien, c'était tout le contraire !

Ma première surprise en arrivant dans ce jardin est qu'une visite guidée (inclus dans le prix) allait commencer dans quelques instants. Je me suis dit que ce serait bien mieux que de la faire avec un bout de papier en guise de guide touristique. J'ai bien fait car la guide a donné une mine d'informations, me faisant voir autrement le (petit) jardin chinois dans lequel on était.

Entrée du jardin chinois

La visite a commencé dans une première salle. C'est la salle de réception. Un détail parmi d'autres : chaque morceau de bois provient d'un arbre rare et est un symbole (puissance, richesse, ...).

China Maple Hall 

Ensuite, nous sommes allés dans la cour principale (on a fait 3 pas). Très vite la guide nous explique que tout le jardin a été construit en suivant la philosophie du yin et du yang.

Cette cour représente la femme. Les formes y sont donc arrondies. On verra l'opposé un peu plus tard. Tout est complémentaire : les tuiles foncées avec les murs blancs, des cailloux sombres et d'autres plus claires, des pierres coupantes et d'autres lisses, végétation souple (bambou) et rocher dur, ... D'un coup la visite prend un autre sens et l'étroitesse du jardin devient hyper riche et dense, chaque détail ayant été réfléchi et travaillé.

Partie féminine du jardin 

Le sol de chaque partie du jardin est unique, et reflète de plusieurs manières le yin et le yang.

Sols féminins (haut) et masculins (bas) 

Dans cette même continuité, les murs sont percés de fenêtres, féminines et masculines.

Fenêtres féminines (rond) et masculines (carré)

Ensuite, nous sommes arrivés dans la partie masculine du jardin. Les formes y sont plus carrées.

Partie masculine du jardin

Un dernier détail que j'ai trouvé intéressant : ce sont ces balustrades légèrement inclinées. Elles ont été conçues ainsi pour faciliter le dialogue entre deux personnes.

Au lieu d'être assis côte à côte, et de tourner la tête pour voir et parler à son convive, ici vous vous asseyez de côté, un bras au dessus de la balustrade. Vous vous retrouvez donc face à votre convive, prêt à entamer une discussion, le tout dans une position confortable.


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Le parc « Dr. Sun Yat-Sen »


Oui, j'ai bien écrit parc. C'est en fait la partie publique, accolée au jardin chinois et construite un peu plus tard.

Il est ouvert à tous (contrairement au jardin qui est payant). Son esthétique reprend des éléments du jardin, mais reste très épurée.


Dr. Sun Yat-Sen Park
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Le « Queen Elizabeth Park » est au milieu de la banlieue de Vancouver.

Le début du parc est un peu difficile à localiser. C'est un parc au milieu des habitations et il n'y a pas d'entrées officielles, on peut y entrer de partout. On a donc pris un bout de chemin au hasard et au fur et à mesure on est arrivé au coeur du parc, perché sur le haut d'une colline (la plus haute de Vancouver).

Queen Elizabeth park 

En haut de cette colline, il y a le « Bloedel Conservatory ». C'est un jardin tropical interne. On a été bien surpris de savoir qu'on pouvait partir aux tropiques en étant au Canada ! On s'est interrogé quelques instants pour le faire ou non. Puis on s'est dit qu'un voyage dans le voyage, ça vaut le coup ! Et on ne regrette pas du tout !

Bloedel Conservatory

A l'intérieur, on retrouve une bonne chaleur et une multitude de plantes et fleurs exotiques.

Végétation du conservatoire Boedel

Puis, au fur et à mesure que notre oeil se familiarise avec cette environnement, nous découvrons pleins d'oiseaux que nous localisons grâce à leurs cris ou au remuage des branches. Certains sont timides et difficilement observables, et d'autres complètement dociles.

Oiseaux tropicaux 

Ce jardin tropical contient également des perroquets. Les deux premiers sont deux soeurs. Certains parlent (ou disent des gros mots), et ils sont très joueurs. Par exemple, ils arrivent à ouvrir et fermer les parapluies.

Perroquets 

Sur la fin de la visite, on a rencontré Victor un employé du jardin qui s'occupe des perroquets. On a parlé bien sûr de Maria, le perroquet qu'il tenait dans ses bras. Un vrai enfant ce perroquet ! Câlins, bêtises dès qu'on a le dos tourné, centre de l'attention, ... C'était une rencontre passionnante.

Victor nous a conseillé entre autre d'aller voir le jardin botanique VanDusen, à 10-15min à pied de là.

Victor et Maria

A la sortie du jardin, nous traversons un dernier bout du parc très bien entretenu.

Queen Elizabeth park 
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VanDusen Botanical Garden

VanDusen Botanical Garden

Après le « Queen Elizabeth Park », on est donc allé au VanDusen Botanical Garden. Victor nous a indiqué qu'il se situait à 10-15 min à pied. On y va donc à pied. En sortant du parc, on prend quelques minutes pour se repérer et éviter de transformer ces 10-15 min en 30-45 min.

C'est alors que deux agents de la ville nous abordent avec le sourire aux lèvres nous pensant perdus. On leur indique notre intention, et là, selon eux on était fous et il fallait absolument prendre une voiture pour y aller car « c'est beaucoup trop loin à pied ». On les remercie, puis, un peu moins sûr on essaye malgré tout de voir ce que ça donne à pied.

12 min plus tard on arrivait à l'entrée du jardin ! Victor : 1, les agents de la ville : 0.

Je raconte cette histoire car c'est très courant pour les canadiens de prendre la voiture pour le moindre déplacement. A tel point qu'ils perdent la notion du temps pour randonner, et l'envie tout court de randonner. C'est dommage.

Le jardin est très grand. On y a passé un peu plus d'une heure, et on a cavalé pour en voir un maximum (le jardin allait fermer - on est arrivé tard car on n'avait pas prévu de le faire initialement).

A l'entrée, l'employée à l'accueil nous a donné un itinéraire à suivre pour visiter le jardin. On commence donc à lire et trouver les repères correspondant « [...] après les grands cèdres rouges, prenez le chemin à gauche [...] ». Très vite cependant cela devient compliqué car les chemins se multiplient dans certaines zones. On finit donc à l'ancienne avec le plan global.

Heron Lake 

On continue ensuite vers le fond du jardin.

Fond du jardin 

L'heure de fermeture approchant, on se rapproche de l'entrée, et on fait un détour dans une partie consacrée à l'hémisphère sud.

Avant de sortir, on passe à la roseraie. Superbe.

Roseraie

A la sortie du jardin, même si notre visite fut rapide, le détour a vraiment valu le coup. Il est très riche et c'est reposant de marcher au milieu de végétations représentant différentes régions du globe.

Jardins proches de l'entrée 
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Grouse Mountain est une montagne au Nord de Vancouver. Pas très haute, 1250m, mais c'est la plus proche de Vancouver et elle est équipée d'un téléphérique : « Faudrait pas se fatiguer à marcher quand même ! ». Elle est très populaire et nous a été recommandée. Du coup, on y est allé pour admirer la vue sur la ville.

Téléphérique de Grouse Mountain

En sortant du téléphérique, petite surprise : c'est tout un parc d'attraction qui s'est créé autour de la vue sur la ville. Une vingtaine d'activités sont possibles : magasins, restaurants, tour en hélico, spectacle de bûcherons, parc avec des ours, spectacle avec des oiseaux, vue panoramique à partir d'une éolienne, tyrolienne en tandem, ...

Activités en haut de Grouse Mountain 

Heureusement la plupart des activités sont accessibles sans payer un complément. Après la fin du spectacle sur les bûcherons, on se dirige vers le spectacle sur les oiseaux. Le show n'est pas extraordinaire et ne dure pas très longtemps, mais c'est toujours agréable de voir des rapaces de près et les sentir voler dans nos cheveux !

Spectacle sur les oiseaux 

On décide ensuite de mettre du piment dans notre journée : on va randonner jusqu'au sommet de Grouse Mountain (15-20 min) ! On aurait aussi pu prendre un télésiège...

Je suis étonné de voir autant de neige à cette période de l'année (juillet), à cette altitude et latitude ! Parce qu'en terme de latitude, on est comme à Paris. Et la végétation est très développée. Ce doit être la proximité de l'océan combiné au froid du Nord du Canada qui provoque d'importantes chutes de neige et le maintien d'un climat frais.

Rando vers le haut de Grouse Mountain 

Ensuite, nous décidons d'aller jouer avec les ours. La porte est ouverte alors on entre dans leur parc... Non je blague. On est resté derrière la clôture pour les observer. Même apprivoisé, on ne sait jamais.

On a pu observer deux ours. Ils étaient orphelins et ont été recueillis ici. C'est sympa de les voir, mais j'ai quand même un petit pincement au cœur en pensant qu'ils seraient bien mieux seuls dans la vaste nature et non dans un mini bout de nature avec une superbe clôture et des gens qui les photographient à longueur de journée. Aimerions-nous vivre dans une maison avec des caméras partout qui nous filment dans toutes nos activités ?

Parc des ours 

La journée se termine bientôt. Il est temps pour nous de rejoindre les dernières bennes du téléphérique. La faible concentration de touristes à cette heure nous permet d'observer une biche à quelques mètres.

Outre la belle vue panoramique sur Vancouver, ce parc d'attraction en haut d'une montagne fut surprenant. On n'a pas l'habitude d'en avoir autant en France. Les canadiens ont clairement le sens du business. Un exemple à suivre ?

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Autre lieu, autre parc d'attraction.

Je commence à comprendre la philosophie canadienne. On prend un ingrédient naturelle (une montagne, un cours d'eau), on ajoute la sauce business canadien/américain, et on obtient un parc d'attraction avec entrée à 40 dollars.

« Capilano Suspension Bridge » c'est un pont suspendu au dessus d'un cours d'eau. C'est simple, non ? En réalité, il y a pleins d'autres activités autour de celle-ci qui est la principale.

Au début du parc, on traverse une zone dédiée aux First Nations.

Totems

Cliffwalk

Plus loin, nous avons continué sur la même rive pour accéder au « Cliffwalk ». C'est une marche suspendue en bordure de falaise. Une prouesse technique réalisée grâce à des câbles qui maintiennent la structure au dessus du vide. Premiers frissons garantis !

Cliffwalk 

Suspension Bridge

Cette fois on est obligé de le prendre !

En quelques chiffres : 137m de long (2 Boeing 747 collés aile contre aile), 70m au dessus de la rivière Capilano (4 tyrannosaures mis l'un sur l'autre), et 90000kg max (1300 personnes ou 96 éléphants).

On y est allé un jour normal. Et pourtant, c'est embouteillage ! Au début, rien de spécial. Puis, au fur et à mesure qu'on avance le pont commence à bien tanguer juste avec la marche des touristes. La rivière en contre-bas parait bien petite vu du pont. En effet, il lui a fallu 100 millions d'années pour atteindre le niveau où elle est. Frissons assurés !

Suspension Bridge 

Nature's edge

Une fois nos émotions remises, nous avons continué en faisant un petit tour du propriétaire, une balade sur un chemin entièrement aménagé en bois. « Faudrait pas qu'on salisse nos chaussures en marchant sur de la terre ! »

Promenade dans la forêt

On a rencontré beaucoup d'arbres, certains très gros, grands et vieux ! Certains ont 400-800 ans, voir 1300 ans pour Grandma Capilano, plus grand arbre dans cette forêt. Le plus grand d'Amérique du Nord a été abattu à la fin du 19e, dans le Nord de Vancouver, il mesurait 127m de haut, et 24m de périmètre à la base !

Un autre arbre, pas le plus grand, avait fait des siennes en tombant sur le pont lors de grosses chutes de neige en novembre 2006 combiné avec un coup de vent. Le pont n'a pas craqué, comme par miracle ! Le tronc fautif a été découpé par petit bout pour enlever progressivement le poids sur le pont. Un bout du tronc est encore présent par terre.

Treetops adventure

La dernière attraction qu'on a faite est de marcher sur un sentier suspendu entre les arbres pour monter jusqu'à la canopée. Ca fait un peu accrobranche mais en mode américain, donc gros pont suspendu entre chaque arbre et pas besoin de sangle de sécurité. C'est très agréable !

Marche suspendue jusqu'à la canopée 

Stamps Collection

Une activité fil rouge est également présente. Celle-ci consiste à poinçonner le plan du parc à divers endroits du site. En échange des 6 tampons, on obtient ce joli diplôme. On a été très fier de l'avoir eu !

Des bus gratuits font la navette entre Downtown (vers Canada Place) et Capilano Suspension Bridge



Pour nous remettre de toutes ces émotions, le soir on a mangé au WhiteSpot dans Downtown.

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Whistler est une station de montagne qui a accueilli les JO d'hiver de Vancouver. Située à 2h de route de Vancouver, c'était l'occasion parfaite pour louer une voiture et s'y rendre 😀

La première moitié du trajet se fait sur la route 99 qui va à Sea to Sky Gondola. La route longe un bras de mer, c'est très joli. La vitesse assez limitée permet de profiter du paysage !

Route 99 de Vancouver jusqu'à Sea to Sky Gondola

Arrivés à Sea to Sky Gondola, un téléphérique permet de se rendre en hauteur pour admirer la vue, randonner, se restaurer, ... Bien-entendu, comme tout parc d'attraction, il faut débourser 40 dollars pour en profiter ! Cette fois-ci on ne le fera pas. On opte pour un chemin à plat une dizaine de minutes qui débouche sur une magnifique cascade.

Shannon Waterfall 

Avant d'arriver à cette cascade, le chemin traverse une ancienne zone forestière où les plus grands conifères étaient exploités. Le diamètre des arbres abattus est impressionnant. On peut encore voir les souches de ces arbres. Ces dernières sont aujourd'hui sources de vie pour de nouveaux arbres.

Forêt entre Sea to Sky Gondola et Shannon Waterfall 

On a ensuite repris la route 99 en direction de Whistler. La route s'élève gentiment et les paysages montagneux sont très jolis et enneigés. Des points de vues sont créés de temps à autre pour en profiter.

Montagnes sur la route 99 en direction de Whistler 

Arrivés à Whistler, on laisse la voiture sur un immense parking en bordure de ville. Le centre ville est piéton. On profite de la fin de journée qu'il nous reste pour aller faire un tour au Lost Lake avant de flâner dans le centre ville.

Lost Lake

En retournant vers le centre ville, le soleil s'est vite couché. Sur le chemin, on a pu observer des chalets-hôtels qui hébergent les touristes principalement l'hiver. Ils sont gi-gan-tes-ques !

Chalets-hôtels à Whistler 

Dans le centre ville, sa conception piétonne est bien agréable. On se croit un peu dans un parc d'attraction ! Toutes les constructions paraissent récentes. On se fait un restaurant histoire de marquer le coup. Le restaurant est énorme, bien-sûr. Lors de notre marche digestive, on décide de passer vers la place olympique, là où étaient remises les médailles. L'occasion de prendre une dernière photo souvenir 😀 On apprend sur place qu'on a la chance d'être juste quelques uns devant les anneaux olympiques. La journée, c'est la foule et il faut faire la queue pour se prendre en photo !

Whistler Olympic Plaza
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Vancouver est une ville relativement plate et en bordure de mer. Les conditions idéales pour avoir des pistes cyclables. Et la ville est très bien équipée : une piste cyclable va de « Canada Place » à « Spanish Banks » en passant par « Stanley Park », le tout le long de la mer.

Après un tour de chauffe de Stanley Park quelques jours auparavant, j'ai décidé cette fois de faire toute cette piste cyclable le long de la mer. Mauvaise chance pour moi, le temps n'est pas clément : il y a des nuages ! Après 10 jours de très beau temps, c'est la catastrophe ! Qu'importe, je suis en vacances et il faut en profiter.

Je suis parti de Denman Street où j'ai loué mon vélo. J'ai débuté à nouveau sur le Seawall qui longe Stanley Park. La vue sur la ville est toujours aussi agréable. Puis entre les kilomètres 3 et 4, j'ai coupé vers l'intérieur des terres pour retrouver « Beaver Lake ».

Beaver Lake

C'est un lac de forêt plein de nénuphars. Au début, je trouve cela très original. Puis en lisant une pancarte sur place, j'apprends que ce lac est en train de disparaître à cause, entre autre, des jolis nénuphars. Ces plantes ont été importées par l'Homme pour embellir ce lac. Or, en se décomposant, elles privent au fur et à mesure le lac de son oxygène et augmentent les nutriments au sol, qui sont utilisés à leur tour par d'autres plantes pour pousser. Si rien n'est fait dans 50 ans, le lac aura disparu ! Heureusement, les canadiens sont en train d'étudier et mettre en place des solutions pour éviter cela.

Beaver Lake

Stanley Park

Ensuite, je continue mon chemin au travers de la forêt de Stanley Park. La taille de certains arbres est très impressionnante : mon vélo paraît minuscule à leur côté !

Forêt de Stanley Park 

Puis, je débouche sur la mer, au kilomètre 7, vers la fin du Seawall.

English Bay

Après Stanley Park, on trouve la baie des anglais, première plage en bordure de la ville. J'ai trouvé aussi d'étranges sculptures en train de rire.

English Bay et Morton Park

Sunset Beach

Sunset Beach 

Elsje Point

Au premier pont apparu, je l'ai pris pour passer de l'autre côté de la rive. Petit point de vue de Vancouver depuis la pointe Elsje : au fond, les montagnes du Nord de Vancouver, et au centre, Stanley Park, qui paraît déjà bien loin.

Vue depuis la pointe Elsje 

Kitsilano Beach

Kitsilano Beach Park

Quartier Kitsilano

Une portion de route en travaux m'oblige à prendre des routes plus à l'intérieur des terres. C'est l'occasion de voir les quartiers résidentiels canadiens. Les maisons ont des couleurs sombres, sont collées les unes aux autres et se ressemblent beaucoup.


Quartier résidentiel Kitsilano

Jerico Beach

C'est la plage du quartier Kitsilano. On ne le voit pas sur les photos, mais il y a tout un centre sportif autour.

Jerico Beach 

Spanish Banks

Fin de la piste cyclable. Le centre ville de Vancouver est bien petit vu d'ici (en bas à droite). Au centre, ce sont toujours les montagnes présentes au Nord de Vancouver. La plage est très longue. A gauche, de nombreux terrains de volley sont visibles.

Spanish Banks  

MOA

La piste cyclable est finie, mais j'ai encore de l'énergie dans les jambes. Je décide de continuer jusqu'au Museum of Anthropology où on avait été auparavant, en bus. Le trajet n'est pas idéal : je partage la route avec les voitures, mon VTT peine dans les montées, je me fais doubler par des cyclistes mieux équipés. Quelques gouttes de sueur plus tard et j'arrive au MOA. Il n'a pas changé en une semaine !

Vue du MOA

False Creek

Je fais le retour par le même chemin qu'à l'aller jusqu'au premier pont qui m'avait permis de traverser l'eau. Cette fois, je décide de rester sur la piste cyclable et donc de faire le tour complet en passant devant Granville Island et le village olympique. Les vues sur la ville sont très belles. Je file ensuite jusqu'à Denman Street pour rendre mon vélo, toujours en longeant la mer.

Au final, j'ai fait 6h de vélo, pauses comprises. Sans pause, on doit pouvoir le faire en moins de 3h.

False Creek
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Venir au Canada sans faire une randonnée, c'est comme aller aux États-Unis sans manger un burger, ou aller à Paris sans voir la tour Eiffel ! Impossible. C'est donc avec plaisir et ma paire de chaussures de montagne que j'ai fait un bout (1/4) du Baden Powell Trail (de Deep Cove à Lynn Canyon) !

Ce trail se situe dans le bas des montagnes de North Vancouver. Pourquoi celui-là ? C'était le plus simple et le plus proche de Vancouver, à environ une heure de bus du centre ville. Et pas trop long, 12km.

Quarry Rock

Je commence donc à Deep Cove qui se trouve à l'est.

Deep Cove 

Je marche quelques instants dans un quartier résidentiel, puis j'aperçois les premières pancartes. Je prends une photo, au cas où si je croise un ours... Je note également la petite pancarte orange que je devrai suivre à la lettre (hum...) pour ne pas être perdu !

Début du Baden Powell Trail

Le chemin commence à grimper. Mais très vite deux problèmes apparaissent : le chemin est entièrement boisumé (mixte de boisé et de bitumé : dans les montées il y a des marches en bois, quand c'est plat il y a des autoroutes en bois), et il y a troooop de monde ! Je comprends alors que le premier tronçon est sur-fréquenté par des touristes venus faire leur sport de la semaine en marchant à peine 30 minutes pour arriver à un rocher qui sort de la forêt.

Sentier en direction de Quarry Rock

Arrivé au Quarry Rock, malgré la superbe vue, je prends quelques photos et je ne traine pas. J'étouffe avec toutes ces personnes. Moi qui venait trouver de la tranquillité et me sentir immerger dans la nature, le début est un peu loupé !

Quarry Rock

Ensuite, le chemin s'enfonce dans la forêt. Et là, plus de bruit, plus de chemin boisumé, plus personne ! Je respire profondément, la vie peut reprendre ! A moi la nature, vive les ours !

Le sentier serpente dans une forêt bien sombre et très dense. Impossible de voir très loin. Par endroit, la forêt est jonchée de troncs d'arbres. J'apprends sur une pancarte un peu plus loin, que cette situation est très dangereuse car propice aux incendies. Les parcelles voisines sont en cours de nettoyage. La zone est immense, je n'ose imaginer le travail titanesque que doivent avoir les bucherons. Je comprends mieux les très nombreux incendies qui avaient lieu à cette période (juillet 2017) dans toute la Colombie-Britannique.

Sol jonché d'arbres 

En attendant le passage des bucherons, la nature continue sa routine. Un arbre meurt (coupé ou tombé), 10 autres poussent pour prendre le relais.

Nature qui reprend vie 

Ensuite, vers les 2/3 du parcours, je traverse une zone riche en chemins boisumés ! Cette fois, ce n'est pas pour les touristes à baskets mais pour traverser des zones humides et pour des VTTistes.

Chemins boisumés 

Et là, je me perds ! A cet endroit, les chemins sont très nombreux et dans tous les sens, tous les 10 mètres il y a un chemin ! Je l'avais pourtant lu dans des explications sur la rando... Un bon exemple d'écart entre la théorie et la pratique... Je fais demi-tour, je demande de l'aide à un VTTiste qui fonçait dans les parages, et très gentiment il s'arrête pour m'aider. Il me conseille de continuer dans mon nouveau chemin, ou de retourner encore quelques pas en arrière jusqu'à un plan de forêt que j'avais effectivement croisé. Je choisi la deuxième solution. Et effectivement, je retrouve très vite le plan et la trace du chemin. Ouf, je suis sauvé ! Plus de peur que de mal, je n'ai pas rencontré un ours et il ne fait pas encore nuit ! J'ai perdu un peu moins d'une heure au final. Puis, j'ai ENFIN trouvé le chemin que j'avais loupé. Les indications n'étaient tout simplement pas présentes et le chemin pas si visible que cela. Faut se perdre une fois pour le trouver !

Ensuite, le chemin descend jusqu'à la rivière Seymour. Je traverse un bout de forêt et je trouve une autre rivière, Lynn Creek. Au début elle est assez large, et plus je remonte la rivière, plus les falaises se dessinent et des canyons apparaissent.

Lynn Creek 

L'endroit est magnifique. Et cette fois, pas besoin de payer 40 dollars ! La nature, la vraie, pour tout le monde. Des plongeurs sont présents. Ceux là ont l'air prudents. D'autres l'ont moins été, et un panneau de sensibilisation rappelle le danger que présentent ces cascades.

Panneau de sensibilisation 

La suite du chemin est toujours très agréable, en alternant chemins boisumés et vues sur la rivière. J'emprunte notamment un pont suspendu au-dessus de la rivière.

Pont suspendu au-dessus de la rivière Lynn Creek (en haut) et vue sur la rivière (en bas)

Je marche encore quelques instants, et je rejoins la civilisation ! Fin de mon trail ! Le bus m'attend déjà pour rentrer en ville.

Au final, j'ai marché 6h (au lieu de 5h). Sans mes fausses routes, je suis dans les clous. La randonnée est de niveau facile. La majorité du chemin est à plat et en forêt. J'ai surtout aimé le début à Quarry Rock (malgré les touristes) et la fin avec les cascades. Le reste c'est forêt, forêt et forêt. C'était une bonne première rando canadienne !

End of the Line à Lynn Valley 
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Vancouver est une ville jeune, chère et énorme ! A l'américaine, en fait ! Comme je le disais, elle est de la taille de la région parisienne. Néanmoins, elle est beaucoup plus aérée, je n'ai pas eu de sensation d'étouffement. Son centre (Downtown) avec ses gratte-ciels contraste beaucoup avec sa banlieue composée de quartiers résidentiels. Il y a beaucoup d'activités vertes à faire. Tant mieux pour une ville au sein d'une forte végétation. Par contre, niveau musée, on repassera. C'est lié à l'âge relativement récent de la ville.

Au final, pour une première au Canada, j'ai bien aimé la ville et les paysages alentours. Le très beau temps (3/4 du séjour) y a bien contribué 😀 Il m'a quand même manqué le charme atypique de rues tortueuses et d'histoires à découvrir, comme c'est souvent le cas en Europe.