Sunan Airport est l’aéroport international de Pyongyang (la capitale nord-coréenne). C’est là que nous sommes atterris (notre vol était au départ de Pékin, avec la compagnie Air Koryo qui est la seule à avoir le droit d’atterrir dans ce pays).
Comme vous pouvez l’imaginer, il s’agit d’un aéroport international mais il y a très peu de touristes internationaux, donc cet aéroport est tout petit. Pour être franche, on dirait même une sorte de grand hangar où guichet, service d’immigration, bagages et portraits des leaders sont entassés pêle-mêle.
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Bref, revenons plus longuement sur notre voyage en avion.
Avant d’embarquer, nous avons évidemment dû passer une fouille à l’aéroport de Pékin. Rien d’extraordinaire. Et c’est dans cet aéroport que nous rencontrons pour la première fois nos guides chinois (parce que oui, on avait deux guides chinois et deux guides nord-coréens) qui nous expliquent globalement les consignes : ne pas faire les cons, être poli, ne pas dire « Corée du Nord » mais juste « Corée » et ne prendre aucune photo sans avoir demandé l’autorisation au préalable.
Une fois embarqués dans l’avion, nous avons le droit aux fameux hamburgers nord-coréens que donne la compagnie aérienne. Les gars, si un jour on m’avait dit que je mangerai un burger en Corée du Nord, je ne l’aurai pas cru.
Le vol est très court et quand nous atterrissons enfin à Sunan Airport, les fouilles recommencent mais sont cette fois faites par des coréens. Il faut déclarer tous les appareils électroniques qu’on possède : téléphone, ordinateur, appareil photo, caméra, MP3, etc… et les livres qu’on a avec nous sont vérifiés.
FUN FACT
A la frontière, un des douaniers remarque de Zhidong (un de nos amis chinois faisant aussi le voyage) a une enceinte Bluetooth. Il lui demande alors ce que c’est. N’arrivant pas vraiment à expliquer le concept de manière compréhensible, Zhidong lance alors une musique sur son enceinte. Le douanier s’est alors barré, et est revenu deux minutes après avec son portable pour mettre sa propre musique.
Précisons quand même qu’avant le départ, nos valises ont été vérifiés par des gens de l’université, pour être sûr qu’on emmène pas avec nous de « vêtements offensants ». En gros, tout le monde a pris les même chemises grise-bleues à col Mao. Comme ça c’est sûr que rien n’est offensant !