En Chine, la Golden Week (autrement dit, la semaine de vacances de la fête nationale) est l'occasion pour la majorité des chinois de faire ce qu'on appelle du "tourisme rouge". Comprendre partir sur les traces du PCC (Parti Communiste Chinois) et (re)découvrir son histoire.
Shanghaï est la ville où le PCC a été fondé, il aurait donc été vraiment dommage de ne pas aller jeter un œil à ce qu'il était possible de faire en terme de tourisme rouge.
Notre deuxième jour a donc été dédié à la visite du site de la première réunion (clandestine) du PCC, à la découverte de la maison de Zhou Enlai et à celle de Sun Yat Sen, et enfin à la visite du musée d'affiches de propagande.
Nous avons aussi fait un tour dans la concession française, mais j'en parlerai plus tard.
Le site de la première réunion du PCCA Shanghaï, et dans toute la Chine, la majorité des musées appartenant au gouvernement chinois sont 100% gratuits. C'est bien évidemment le cas du musée de la première réunion du PCC (dans l'ancienne concession française).
Malgré une file d'attente impressionnante (elle faisait le tour du pâté de maison), nous avons décidé d'aller dans ce musée où il faut absolument donner son empreinte digitale pour entrer (oui, quand je dis que c'est gratuit, c'est en terme monétaire).
Et là, chose pas vraiment surprenante, nous sommes les seules occidentales à vouloir aller dans ce musée : les autres dans la file sont des chinois, majoritairement âgés ou avec leurs enfants (parfois habillés en Gardes Rouges).
Bref, nous entrons dans ce musée rempli de rouge, de faucilles et de marteaux. Honnêtement et en tout objectivité, je vous le recommande si vous êtes passionnés par l'histoire. On peut y apprendre pas mal de choses (évidemment les panneaux sont traduits en anglais).
La maison de Sun Yat Sen où le sol n'a visiblement jamais été nettoyéPour ceux qui ne le sauraient pas, Sun Yat Sen est considéré comme le père fondateur de la République Chinoise. Malgré sa vie qui était un peu un fail sur toute la ligne, il est très respecté.
A Shanghaï, il est donc possible de visiter sa maison, qui est un musée en son honneur.
Le prix normal pour l'entrée est de 20¥ (2.50€), mais avec une carte étudiante chinoise, vous payez uniquement 10¥. Et franchement ce tarif est élevé vu le musée...
Pas très intéressant et franchement mal foutu, ce musée a été une déception. Je comprend pourquoi il n'y avait pas tant de monde que ça dedans...
Petit conseil donc, passez votre chemin, même si ce n'est pas cher, il y a mieux à faire.
La maison de Zhou EnlaiProche de Mao Zedong et ancien premier ministre apprécié en Chine, Zhou Enlai est une figure toujours très respectée actuellement. Sa maison se trouve également dans l'ancienne concession française et l'entrée est gratuite (cependant il faut une fois de plus apposer son empreinte pour avoir le droit d'entrer).
Et franchement, ça vaut infiniment plus le coup que la maison de Sun Yat Sen ! Le parcours est bien fait, bien expliqué en anglais et en chinois, et la maison est vraiment jolie.
Encore une fois, si vous appréciez l'histoire, vous aimerez sûrement ce musée !
Je précise quand même que la visite est relativement courte, comme les deux que j'ai présentées avant, avec un temps d'attente raisonnable, ce qui fait qu'on peut en faire pas mal dans la même journée. Pratique donc.
Le musée des affiches de propagandes, avec même un dazibao d'époque !Terminons par la visite que j'ai préféré : le musée des affiches de propagande !
Pour le trouver mieux vaut bien s'accrocher : il est dans une zone résidentielle, dans un immeuble de résidence, au sous-sol. Impossible à trouver quand on ne connait pas (merci au Routard pour l'adresse, encore une fois). J'ajouterai au passage qui l'ascenseur qui descend vers ce musée fait plutôt peur.
Bref, une fois que vous aurez réussi à trouver, vous serez accueillis par des affiches immenses mettant à l'honneur Mao et toutes les grandes figures de la pensée communiste.
Dans ce musée clairement stylé et très orienté politiquement parlant, vous pourrez admirer le style très particulier des affiches de propagande (personnellement, j'aime beaucoup, mais je suis au courant que ça ne va pas plaire à tout le monde). Les fans d'histoire reconnaîtrons certaines affiches iconiques et rares à l'intérieur. Et c'est sans vous parler de la boutique souvenir avec des affiches d'époques en vente et même un livre de poèmes où Mao lui-même a écrit quelque chose sur une des premières pages. On notera aussi la présence de Petits Livres Rouges d'époque.
Une vraiment belle découverte, sortant un peu des sentiers battus mais qui vaut le détour !
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La partie Tourisme Rouge de mon périple shanghaien est terminée, évidemment, vous n'avez pas fini d'entendre parler de ce type de tourisme bien particulier car j'ai d'autres idées en tête pour d'autres voyages...