Voyage au Japon été 2022
Juillet 2022
25 jours
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Départ le mardi 12 juillet au matin, en train jusqu'à Genève. Une fois nos nombreuses valises casées, voyage tranquille. Tout ok au check-in et premier vol Genève - Londres, parfait.

6 heures d'attente à Londres. Au final, entre un bon burger et pas mal de temps pour changer de terminal (l'organisation de Heathrow est toujours peu satisfaisante), nous profitons un peu de l'aéroport pour dormir et lire. Finalement en fin de journée, on aperçoit notre avion.

 Vol Japan Air Line Londres - Tokyo

Le vol Londres-Tokyo est super. Beaucoup de place, service impeccable, bon souper et beaucoup de petites surprises durant le vol. Nous arrivons même à dormir une bonne nuit. Arrivée à Tokyo après les formalités - sans problème - pour remettre les valises (là, c'est plus compliqué car personne ne parle l'anglais mais au final tout se passe bien). Vol jusqu'à Sapporo et Luc vient nous chercher à l'aéroport. Nous arrivons à prendre le dernier train pour Sapporo. Il est presque 22h30. Après avoir pris nos chambres à l'hôtel Best Western, nous mangeons un truc dans le parc Odori. Avec bière et vin blanc chilien pour arroser nos retrouvailles. Christine mange aussi son premier onigiri, en suivant les instructions avisées de Luc. Voilà presque trente heures qu'on est parti de chez nous: mais c'est tellement cool d'être au Japon, avec Luc, en train de faire santé, et le voyage devant nous !

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Publié le 17 juillet 2022

Après un sommeil bien lourd, nous retrouvons Luc vers midi et partons pour le centre ville pour manger nos premiers okonomiaki. Ce sont de délicieuses omelettes avec du chou et au Japon, on les fabrique directement devant nous et elles cuisent gentiment sous nos yeux.

https://www.dropbox.com/s/tolxib7bj8mb9oi/Okonomiaki.mp4?dl=0

Okonomiakis avec Luc à la gare de Sapporo 

Après ce bon dîner, nous allons à la gare pour réserver nos trains et nos pass. Nous avons un super service. Nous partons ensuite à la découverte de Sapporo, il fait beau avec beaucoup de vent. Nous visitons des anciens bâtiments (gouvernement, tour de l'horloge et tour de la radio qui ressemble à la tour Eiffel). Nous allons ensuite voir où Luc enseigne et faire une balade le long d'une rivière.

Visite de Sapporo avec Luc (gare, tour de la radio, marché au poisson) 
 Sapporo, le carrefour japonais

Nous rejoignons le soir Yuki pour voir leur appartement et aller manger un délicieux souper de sushis. Nous goûtons des spécialités comme l'anguille, le thon émincé et le saumon snaké qui sont divins. Nous repartons bien pleins et très contents.

 Souper sushis
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Début de la rando

Luc vient nous chercher vers 8h au Best Western, avec la voiture de location. Nous partons pour le parc Daisetsuzan. Nous arrivons vers midi au départ de la balade pour le mont Tokachi (Tokachi-dake). Il fait un temps idéal, chaud avec du vent et nuageux par moment. La montée assez douce au début, devient plus corsée après une petite cabane. Nous arrivons à un premier point de vue et nous y faisons une petite pause. Un couple de Japonais nous prend en photo.

Vue sur le mont Tokachi-dake 
 Les alpinistes
En montant le Tokachi-Dake 

Nous poursuivons la montée qui devient sérieusement raide, avec beaucoup de cailloux pour arriver finalement au sommet. Nous le partageons un moment avec un Japonais puis nous l'avons pour nous 3 durant un bon piquenique. Je mange un délicieux sandwich aux œufs et aussi de bons onigiris, sorte de gros sushi avec beaucoup de riz et du thon-mayonnaise (ou d'autres ingrédients). Heureusement que nous avons eu un cours avec Luc pour les ouvrir correctement. La vue est splendide et nous sommes bien heureux là-haut.

 Mont Tokachi-Dake

Nous redescendons et faisons une petite halte à la cabane, une famille est en train de souper, on se demande s'ils vont y dormir... nous retrouvons la voiture et partons pour les bains, onsen Fukiage. Dans la nature, de magnifiques bains dans la roche, l'eau y est très chaude. Tous les messieurs sont nus, je préfère mettre mon costume.... le spot est magnifique. Un des baigneurs nous parle du fameux poulet de Nagano (d'où il vient) qu'il imite à la perfection.

Nous mangeons un curry chez coco, plat préféré de Luc. Nous allons ensuite à l'hôtel, dans la ville d'Asahikawa. Luc et Christophe vont aux bains de l'hôtel et moi je me couche (heureusement car les bains me sont interdits en raison de mon tatouage).

A noter que durant la rando, quasi tous les Japonais ont des cloches pour faire fuir les ours. On se croit accompagnés de chèvres durant tout le parcours...

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En nous levant, on constate que le temps n'est pas si mauvais: c'est nuageux mais pas de pluie. On décide de tenter une randonnée au Mont Furano, toujours dans le parc Daisetsuzan. Après un petit détour dans les bains pour Luc, on passe au 7/11 pour prendre le petit déjeuner et le piquenique, puis 70 minutes de voiture jusqu'au parking de Furano. On est vraiment dans le même coin que hier (on voyait le sommet du mont Furano depuis celui de Tokachi-dake). Cependant, la végétation est très différente, malgré la proximité géographique. Aujourd'hui, le paysage est vert, arbres et arbustes recouvrent les pentes, avec quand même quelques passages "lunaires". L'odeur du souffre n'est jamais loin. Par contre, le temps est instable et par moment la brume devient épaisse. Il se met à bien pleuviner. Nous avons fait les 2/3 lorsque la pluie semble s'installer, le radar annonce de gros orages: on décide un peu à contre coeur de faire demi-tour. Piquenique rapide dans le lit d'une rivière asséché avec les "traditionnels" onigiris, sandwichs aux oeufs et petits pains aux haricots rouges. En redescendant, on aperçoit, avec une pointe d'amertume - mais non sans philosophie - que le sommet s'est bien dégagé. La pluie cesse. Tant pis, la randonnée nous a bien dégourdi les jambes et les paysages, autant que le sentier, sont magnifiques.

 Dans les nuages...
 Le vert se fond dans le volcan
Montée au Mont Furano 

Retour à Sapporo en 3-4 heures, sur de jolies routes, avec une pause café, glace et mochis gelés.

On arrive à Sapporo en début de soirée et on constate que notre hôtel se situe sous les arcades, en plein centre ville. Luc nous dépose avant de repartir chercher Yuki. Le soir, souper dans un restaurant de brochettes "améliorées" tenu par des amis de Luc (le monsieur a pris des cours avec lui et Luc les a aidés à traduire le carte en anglais). Leur restaurant est réputé pour ses vins français biologiques. Très bien reçus, on soupe les 4 dans une des ces petites salles-alcoves que l'on retrouve volontiers dans certains restaurants japonais (un peu comme une petite pièce privée à l'entrée de laquelle on doit laisser nos chaussures). On commande de nombreux plats, dont bien sûr différentes sortes de brochettes, mais aussi un excellent maïs tempura, un délicieux poisson cru (apparemment plus difficile à trouver) et on goûte de la baleine (rien d'extraordinaire, c'est un peu difficile à mâcher, c'est ni bon ni mauvais ... mais bon, nous ne sommes pas experts et on devrait probablement habituer nos palets). Très bon gamay français. Finalement , dans la bonne humeur, la soirée se termine tard. Notre hôtel est à deux minutes, mais Yuki et Luc ont une demi-heure de marche.

 Souper brochettes
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Publié le 18 juillet 2022

Après une bonne nuit, on retrouve Luc et Yuki à 11h vers le point de rdv. On se met en route pour Upopoy, village avec reconstitution de la culture aïnoue. Pour nous y rendre, il faut traverser la langue de terre qui sépare la mer du Japon et le Pacifique. L'essentiel du trajet se fait dans une forêt et on longe un lac autour duquel a lieu, chaque hiver, un festival de sons et lumières réputé. Avant d'entrer sur le site, nous dînons dans un petit café. Nous prenons ensuite le temps de découvrir le musée, un film sur l'histoire et la culture aïnoues pour les enfants en japonais, puis un spectacle de danse. Il pleut des cordes ce jour-là.

Journée pluvieuse à Upopoy 

Nous allons à la maison des arts et rencontrons 2 artisans aïnous. Ils nous expliquent beaucoup d'éléments sur leur culture. Nous visitons ensuite une reconstitution d'une maison avec la fenêtre sur le monde des morts et l'espace pour les trésors. Le site est vraiment digne d'intérêt et mériterait d'y passer plus de temps. Après avoir pris des cafés et cheesecakes crus à l'emporter (merci Yuki), nous rentrons ensuite sur Sapporo et nous arrêtons en route pour manger nos premiers ramens. Le restaurant est très chouette, chaleureux, les ramens délicieux. Retour à l'hôtel vista sans vue (malgré son nom de Vista view) et petit tour pour prendre un café puis organisation de nos sacs pour le séjour à la montagne du lendemain.

 Aïnous
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Publié le 24 septembre 2022
Pique-nique aux falaises 

En attendant Luc, et après avoir fait le check-out du Vista view Hotel, on trouve une petite boulangerie avec une dame très sympa qui nous parle en anglais. On s’équipe pour le petit déjeuner. Puis café au Familymark. On rejoint Luc qui nous conduit chez lui. On dépose nos valises puis on est rejoint par Ichiro, un élève de Luc qui nous accompagnera durant les deux jours à venir. Départ pour l’auberge réservée tout près du mont Asahi, toujours dans le parc national Daisetsuzan.

 En route...

En route, on s’arrête dans un supermarché pour faire les courses (on achète même une bouteille de vin local, malgré les réserves émises par Luc : du vin de Furano) et dans une minuscule boulangerie pour le lunch que l’on mange peu après à côté d’une rivière surplombée de belles falaises.

Peu après, on s’arrête pour une petite marche le long d’une rivière, dans la forêt, jusqu’à de belles chutes. Au départ du sentier, ambiance village fantôme : 3-4 hôtels gisent, à l’abandon, certains avec des vitres cassées, encore du mobilier bien visible. On dirait que tout s’est arrêté d’un coup. Apparemment, l’endroit a dû être abandonné car trop dangereux à cause des risques de glissement de terrain. La crise financière ayant suivi la bulle des années 80 est également peut-être aussi responsable de cette faillite. A voir ces hôtels comme ça, on les imagine assez bien remplis de monde, avec le bruit des convives, de la musique et des couverts. Ambiance un peu nostalgique.

 Balade

Cette première balade est l’occasion de déjà faire un peu connaissance d’Ichiro qui parle bien le français, se montre particulièrement prévenant et dont on apprend vite la passion pour la pêche et le côté aventureux. Il a notamment vécu un mois en pleine Amazonie, vivant de sa pêche et attrapant le plus gros poisson d’eau douce, un des derniers jours de son séjour. Il a également vécu 8 mois en Patagonie chilienne, puis a fait 50 jours dans une vallée indienne de l’Himalaya. Il raconte tout ça simplement, sans en rajouter, toujours en s’intéressant à nous avec gentillesse. Vraiment une très chouette personne. L’auberge où nous allons est d’ailleurs tenue par la femme de son meilleur amis décédé il y a quelques années. C’est par Ichiro que Luc y a déjà séjourné. Arrivés à l’auberge, après une petite collision entre ma tête et la porte du coffre toujours trop bas, on découvre un endroit chaleureux, avec des chambres lumineuses, magnifiques, aux tatamis dégageant cette odeur de paille caractéristique. J’adore ! On profite aussi des bains extérieurs, taillés dans de la pierre noire, dont les deux bassins sont « plantés » entre les arbres, juste au-dessus d’une rivière … on a l’impression d’être perdus, seuls, en pleine nature. Ici, les mots détentes et émerveillement prennent tout leur sens.

 Rencontre avec Ichiro, hôtel: bains et souper traditionnel

Finalement, on se retrouve pour un souper typique. Il n’y a qu’un menu, mais près d’une dizaine de plats différents par personne. Repas typiquement japonais. C’est sain, délicieux (sauf notre vin d’Hokkaido … ). Ambiance très conviviale avec Yuki, Christine, Luc, Ichiro et moi-même. Puis bains intérieurs – beaux, tout en bois – et douche. Avant de se coucher assez tôt car demain, on se lève pour grimper sur le toit d’Hokkaido, le mont Asahi qui culmine à près de 2300 mètres.

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Publié le 24 septembre 2022

Lever assez matinal. Petit déjeuner japonais, c’est-à-dire plusieurs petits plats, essentiellement salés, avec notamment du poisson, des pickels, du riz, etc. Pain, croissants, beurre, confiture ou miel : rien de tout ça ici. Mais à nouveau, c’est très bon.

 Mont Asahi-dake

On prend le téléphérique pour « gagner » 500 mètres de montée et 90 minutes de marche. Le choix est judicieux : la randonnée, telle que prévue par Luc, s’annonce longue. Avec le téléphérique, on survole une forêt épaisse dans laquelle on imagine volontiers des ours. Il y en a, évidemment. Les 700 mètres de montée jusqu’au sommet s’effectuent dans un chemin pierreux, aux paysages lunaires assez similaires à ceux de Tokashi. On monte tranquillement avec Ichiro dont les problèmes de cœur l’obligent à faire de nombreuses pauses. Pas de souci, on discute et rien ne presse. Lorsque les 3 garçons atteignent le point culminant, 3 heures après le début de la randonnée, voilà déjà une petite demi-heure que Yuki et Christine se la coulent douce au sommet. Petit piquenique sur le toit d’Hokkaido. Malheureusement, les sommets alentours sont bien cachés par la brume, mais les paysages sont beaux.

 La montée (dur dur pour Itchiro)
En haut le temps change 

Commence alors la descente, mais par un autre chemin : une boucle de 4 heures qui serpente à travers plusieurs vallées : descente dans des névés de neige (Yuki fait de la luge), vues sur un énorme cratère dans lequel coule, en son fond, une rivière dans un paysage de fin du monde, puis on longe les flancs d’une rivière sur lesquels poussent des pins nains à l’infini, tels des buissons. C’est magnifique. Dans la rivière, il y a même un petit onsen … mais personne ne s’y baigne, on n’a pas notre linge et on n’a pas trop le temps non plus. Arrive alors une partie au milieu de marécages, avec des champs de fleurs à perte de vue. Tellement beau ! La dernière heure, il se met à pleuvoir, mais rien de bien méchant. On rejoint le haut du téléphérique fatigués, mais heureux et en pleine forme ! Ichiro n’a pas de problème dans les descentes et les bouts plats ; et Yuki marchent super bien !

Descente 

La bière et les bains qui nous attendent sont divins. Puis à nouveau un excellent souper et retour dans les bains extérieurs. Nous ne sommes décidément pas des gens bien compliqués : une bonne marche, la nature, le plaisir d’être en famille et avec des amis, un bon repas, une ou deux bières et des bains : que demander de plus ?!

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Publié le 22 juillet 2022

Nous nous retrouvons au déjeuner vers 8h avec l'idée d'aller pêcher avec Ichiro. Nous mangeons un petit déjeuner traditionnel et prenons le temps de manger et de profiter de l'hôtel jusqu'au check-out. Le programme d'aller pêcher tombe à l'eau et nous partons pour Sapporo. La route est belle et passe par le coin que nous avions déjà fait lors de notre descente après le mont Furano. Par contre, cette fois, nous tombons sur les champs de lavande et de fleurs. Nous faisons une halte pour quelques photos. Le parc est très beau à Biei. Il y a même des voitures pour en faire le tour... après quelques photos et un tour aux toilettes, nous repartons.

 Après les salutations, champs de lavande à Biei

Nous nous arrêtons à Furano pour acheter de quoi manger dans une belle boulangerie et des cafés dans un 7/11. Nous prenons l'autoroute pour Sapporo. Arrivés chez Luc, nous préparons nos valises pour notre tour à Hakodate, Kyoto et Tokyo. Luc a la gentillesse de nous faire notre lessive. Il nous accompagne au Royton hôtel. Un hôtel 5 étoiles avec un prix vraiment incroyable (env. 57 chf pour une nuit). Nous nous préparons pour la rencontre et le souper avec la mère de Yuki. Nous marchons pour aller au restaurant, rencontrons Luc et Yuki en route. Arrivés au restaurant, nous avons une série de plats délicieux avec du bon vin, bière et saké. La mère de Yuki ne boit pas, c'est une femme très élégante. Elle nous offre des douceurs de Kushiro et aussi le souper qui est vraiment divin. Le chef vient nous expliquer chaque plat, une entrée composée de plusieurs amuse-bouches, une soupe avec des légumes et fruits de mer, un poisson avec gratin de moule, des sushis fraîchement préparés et magnifiques à regarder et même un dessert composé de 3 petites douceurs "occidentales" à la mode nippone: crème brûlée à un légume, crème au sésame, canelé au miso. Un régal, il faut dire que nous sommes bien chanceux d'avoir de si bons conseils pour la nourriture. Nous ressortons ravis, accompagnons et saluons la mère de Yuki, Yukie (facile à se souvenir) qui monte dans un taxi et rentrons à pied à notre hôtel. Dans notre belle chambre, nous prenons le temps de voir un épisode de la servante écarlate...

 Un souper magnifique
 Merci à Yukié

https://www.dropbox.com/s/i4o13lysuepd7jl/Souper%20avec%20maman%20Yuki.mp4?dl=0

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Publié le 24 juillet 2022
Hakodate 

21 juillet: Sapporo - Hakodate

Nous retrouvons Luc à 8h devant l'hôtel et prenons la route de la gare avec nos gros sacs à dos. Nous profitons de faire des courses dans une boulangerie et prendre un café pour le voyage en train jusqu'à Hakodate, petite ville historique et portuaire de Hokkaido. Lorsque le Japon a dû s'ouvrir au commerce international au milieu du 19ème, Hakodate a été un des trois ports d'entrée de ce commerce. D'où son ambiance cosmopolite.

Le train démarre pile à l'heure et nous profitons de manger, dormir, papoter durant ce voyage d'environ 4 heures. Les paysages sont beaux. Nous repassons vers Upopoy, longeons la mer et tentons avec Luc de nommer toutes les montagnes que nous apercevons.

Arrivés à Hakodate, nous passons à l'hôtel pour déposer nos sacs, puis départ pour la découverte de cette petite ville. Nous optons pour une balade à pied.

Nous commençons par passer vers le marché aux poissons, c'est déjà un peu tard. Nous goûtons un pain au crabe. Nous passons vers l'ancien bureau de poste qui est désormais devenu un musée aux nounours et un petit centre commercial avec des magasins de souvenirs. C'est un beau bâtiment de l'époque, en brique.

Nous passons par le front de mer où les docks sont aussi en brique. Il y a pleins de Lucky Pierrot ici, c'est une chaîne de restaurant qui sert des burgers, à la mode américaine. En cherchant l'église russe orthodoxe (malheureusement en rénovation et pas possible de la visiter), nous tombons sur l'église anglicane-épiscopale (elle a une drôle de forme extérieure avec un toit en forme de croix rouge), l'église catholique (elle présente un beau chemin de croix) et un petit temple shinto où Luc nous explique le rituel de demander l'aide des dieux (inclinaison, tirer sur une corde pour activer un grelot et taper 2 fois les mains ensemble). Ce temple offre de belles vues sur la ville.

https://www.dropbox.com/s/z7cq95krok2hzk9/Rituel%20shint%C3%B4%20Hakodate.mp4?dl=0

Nous profitons de goûter des glaces à la crème sur un banc.

Nous poursuivons notre chemin, passons à la sortie d'une école vers un petit temple shintô, Christine se prend pour un samouraï. Nous poursuivons vers le bâtiment du gouverneur et son annexe. Malgré les nombreux incendies, la ville a su rénover et mettre en valeur ces bâtiments. Il y a une famille qui souhaite mettre en valeur leur jeune fille. Habillée d'un joli kimono, elle se balade en pousse-pousse et immortalise sa beauté dans les beaux coins de Hakodate. Nous descendons au musée des populations du nord qui est fermé et décidons d'aller nous ravitailler dans un dépanneur. Nous mangeons nos gâteaux de riz, brochettes de poulet et pains au curry dans un parc en regardant un père jouer avec son fils.

Après ce ravitaillement, nous visitons quelques temples, puis les cimetières (dont celui des étrangers et des 12 samouraïs). Ceux-ci offrent de splendides vues sur la mer.

Luc trouve le début de la montée au mont Hakodate depuis l'arrière d'un temple. La montée commence dans un cimetière. On passe à travers les tombes. En sortant du cimetière, et après avoir déjà marché une dizaine de minutes, on décide de parier sur la durée de la montée. On souhaite arriver en haut au coucher du soleil. On met 15 minutes, ni 10 comme Christine avait estimé, ni 20 comme Luc et Christophe pensaient. Il y a un monde fou. Il s'agit d'une des vues en hauteur les plus célèbres du Japon. On y voit la ville d'Hakodate, sur sa languette de terre, entourée d'un côté par le Pacifique et de l'autre par la Mer du Japon. C'est vrai que c'est beau ! Nous tentons de faire quelques photos. Nous redescendons par la route principale, heureusement éclairée par nos téléphones portables. Arrivés en bas, nous trouvons bière et vin au dépanneur et prenons l'apéro vers le port.

 Balade insolite départ du cimetière à la forêt vierge
 Hakodate avec le coucher de soleil
 The place to be

Nous trouvons de quoi souper vers la gare, mangeons poissons, fruits de mer, etc. Puis repos à l'hôtel. Christine téléphone à son frère; Luc et Christophe boivent une bière.


22 juillet: Hakodate-Kyoto

Christine se lève et fait un tour au marché des poissons. Il y a une multitude de crabes, algues et d'autres choses difficiles à identifier. Beaucoup de personnes lui demandent d'où elle vient et si elle est seule. Il semble que les étrangers ne font pas nombreux ces temps. Un pêcheur lui montre les crabes de Hokkaido et ceux qui viennent d'Alaska.

 Marché aux poissons

https://www.dropbox.com/s/ydcrzqb8mrhnk7v/Calamars%20march%C3%A9%20Hakodate.mp4?dl=0

Après le petit déjeuner à l'hôtel, nous laissons nos sacs et partons pour le fort Goryokaku (pentagone). Il s'agit d'un bâtiment historique imitant le style de forteresse occidentale (à la Vauban). Il a été le théâtre d'une des dernières batailles célèbres du 19ème: alors qu'il devait revenir à l'empereur, plusieurs daimyos fidèles au shogunat tentèrent une dernières révolte mais échouèrent à s'en emparer. Nous renonçons à l'option de monter dans la tour d'observation car le temps et moyen. Cette montée est probablement plus intéressant la nuit. Puis nous faisons un tour du parc, des murailles, de la maison du gouverneur, etc.

 Fort Goryokaku

Ensuite nous rentrons à l'hôtel et départ pour la gare. Nous tentons de faire du change, mais cela ne se fait pas à Hakodate à ce moment. Christophe et Luc passent à la pharmacie (Christophe s'est un peu tordu la cheville en redescendant du mont hier). Nous faisons des courses pour le voyage. Luc achète une énorme chips au calamar qu'il nous fait goûter, spécialité d'Hakodate.

Gourmand 

Nous le quittons pour aller prendre le shinkansen. Ce train d'une forme assez particulière nous amènera jusqu'à Tokyo avec des pointes à 280 km/h. Nous changeons de train à Tokyo sans trop de peine. Nous arrivons à Kyoto vers 21h. Fatigués nous décidons de nous coucher sans ressortir souper, nous avons bien grignoté dans le shinkansen.

 Skinkansen
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Publié le 24 septembre 2022

On part assez tôt de l'hôtel, direction la gare pour quelques formalités rondement menées: informations touristiques très efficaces, carte pour les transports publics, petit déjeuner acheté dans une boulangerie, 2km de bus et nous voilà à notre point de départ, le temple bouddhiste de Kiyomizu (Kiyomitzu-dera). C'est un des temples les plus connus de Kyoto, classé au patrimoine par l'UNESCO.

 Terrasse et site sacré

Et effectivement, il est magnifique: plusieurs pagodes oranges, un bâtiment principal abritant une statue de la déesse Kanon (divinité à 11 têtes), avec une terrasse immense qui surplombe des sources sacrées - la cascade d'Otowa (le moine à l'origine du temple, au 8ème siècle, aurait vu Kanon à cet endroit-là), des sanctuaires shintos dont le Jishu Shrine. C'est un sanctuaire des plus anciens. Il comporte plusieurs sanctuaires, dont un consacré au bonheur en amour et dans les relations, avec sa statue de Okuninushi-no-mikito (divinité de l'amour et de la gentillesse) accompagnée de son fidèle lapin (une légende raconte qu'elle l'aurait aidé alors que le lapin était blessé). De nombreux "ex-voto" les représentant lui sont apportés sur des tablettes de bois à leur effigie. Il y a aussi deux pierres séparées d'une quinzaine de mètres. Celle ou celui qui parvient à les parcourir sans trébucher, les yeux bandés, se verra récompensé prochainement en amour. On observe de nombreux Japonais qui viennent effectuer des prières dans ces divers sanctuaires et on regarde leur manière de faire : d'abord purification à une fontaine avec des espèces de grosses cuillères-tasses de bois au bout d'une perche, puis ils tirent une corde au bout de laquelle il y a une clochette (pour attirer l'attention de la divinité ?), s'inclinent deux fois, tapent deux fois dans leurs mains, puis s'inclinent une dernière fois (souvent ils jettent une pièce dans la grosse crousille prévue à cet effet). Cette manière très pragmatique - du moins en apparence - de vivre la religion semble plutôt différente de nos habitudes qui exigent la foi, la conviction, la sincérité plutôt que la demande assez "cash" d'un avantage terrestre (amour, réussite des examens, argent, guérison, etc.). C'est très joyeux, très vivant. Et c'est assez étonnant - pour nous - de constater que des sanctuaires shintos sont tout naturellement intégrés dans l'enceintes des temples bouddhistes. Ce mélange, cette proximité, nous allons d'ailleurs très souvent la rencontrer, et parfois, on ne sait plus trop si le site est shinto ou bouddhiste ... en fait, souvent les deux ! Pas mal de touristes, mais la visite en vaut vraiment la peine.

Nous poursuivons notre route dans les ruelles entourées de belles maisons en bois assez typiques. Certes, c'est touristique, avec de nombreux magasins de souvenirs, mais ça a su conserver son cachet. Après avoir rapidement aperçu une magnifique pagode de (pagode Yasaka?) , on visite le temple zen de Kodai (Kodai-ji), temple construit par la princesse Néné en 1605 pour son défunt mari, le shogun Hideyoshi Toyotomi (ce dernier est particulièrement respecté car il ne faisait pas partie de la noblesse et est parvenu à gravir tous les échelons). Le site est beau, calme, avec des étangs et plusieurs pavillons dont un qui renferme deux belles petites statues du couple. Même si l'endroit relève du bouddhisme zen, l'architecture est guère épurée.

Pagode et temple zen de Kodai 

Vers 14h00, on mange des sobas au légume dans un joli petit "restaurant". Trois tables: deux couples de Japonais et nous ! Un thé vert froid, vraisemblablement "roasted" accompagne ce dîner simple mais délicieux et qui convient à merveille pour l'occasion.

On traverse ensuite une partie du beau parc de Maruyama-koen pour nous rendre dans le temple bouddhiste de Choren-in: le complexe est vaste, avec sa salle principale dans laquelle nous assistons à une cérémonie, ses diverses autres pavillons (dont un que nous atteignons à partir du bâtiment principal grâce à une grande passerelle dont le plancher grince bruyamment et inévitablement), sa porte d'entrée monumentale (la plus haute du Japon, paraît-il) et sa cloche immense (la plus lourde du Japon, mais nous ne sommes pas allés la voir). A nouveau, même si on ne comprend pas tout, c'est très intéressant, très beau. Nous avons croisé des moines vêtus de noir et de gris.

 Incroyable porte du temple Choren-in


 Temple Choren-in

Nous poursuivons avec la visite du temple bouddhiste voisin, le Shoren-in. Plus confidentiel, il contient de beaux jardins japonais que l'on aperçoit notamment à partir de pièces magnifiques et sobres (bois foncé, tatamis clairs, quelques rares peintures, quelques statues de divinités). L'endroit est assurément propice à la méditation (pas pour Christine qui trouve l'endroit un peu trop vide).

Zen 

On est ensuite attendu à 17h00 chez Camellia pour une cérémonie de thé. On a de la chance: à part notre hôtesse, nous ne sommes que les deux. Après une petite introduction sur le matcha. notre hôtesse, en kimono, nous effectue la cérémonie et Christophe se dévoue pour faire l'invité. Ensuite, c'est à nous de faire le thé, après avoir mangé une sucrerie: tenue du bol et utilisation du fouet: à mon avis, d'ici peu, on sera de vrais professionnels. Le thé est bon, l'ambiance feutrée et détendue, l'hôtesse très sympa. C'était chouette ! En parlant de kimonos, nous sommes surpris du nombre important - filles mais aussi garçons - qui se baladent en kimono ou yukata: visiblement, les gens profitent de Kyoto pour sortir (ou les louer) leur kimono, jeunes enfants y compris. C'est beau.

Cérémonie de thé 
Sanctuaire de Yasaka 

A la sortie de la cérémonie de thé, nous traversions Gion direction le centre pour aller voir les chars confectionnés pour le Gion Matsuri. En route, visite du très beau sanctuaire shinto de Yasaka. Puis une bonne demi-heure de marche pour arriver aux chars qui sont répartis dans plusieurs rues du centre ville et qu'une foule vient contempler. Des dizaines de lanternes rouges et blanches ornent leur devant et leur arrière, de même que de grandes tentures, de grands tapis et diverses décorations. Il y a du monde partout. Avec les lanternes, c'est d'autant plus beau que la nuit commence à tomber. Demain aura lieu le défilé, et il semblerait que tout soit complètement bondé au passage des chars. C'est un des trois festivals historiques du Japon qui remontent à plus de mille ans. A l'époque, les habitants, touché par de nombreux désastres et maladies (dont la peste), les attribuèrent à une divinité. Les chars et le défilé sont censés l'amadouer. D'abord réalisé uniquement lors d'années catastrophiques, le festival est devenu peu à peu annuel. Très chouette souper dans un restaurant où on grille nous-mêmes notre viande (un barbecue coréen ?) puis encore quelques chars et retour à l'hôtel avec le métro.

 Festival

https://www.dropbox.com/s/y4fq5ahwm0ry15t/Kyoto%20char.mp4?dl=0

Magnifique première journée à Kyoto !

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Publié le 24 septembre 2022

Métro puis bus, direction le Nord Ouest, pour aller visiter le Pavillon d'Or (Kinkaku-ji) qui a notamment inspiré un roman de Mishima. Avec ses couleurs or, il s'élève élégamment au milieu d'un bel étang où il se reflète. C'est un endroit normalement hyper touristique, mais grâce au (à cause du) Covid, les visiteurs sont franchement clairsemés. Il y a un aussi un beau jardin et, comme souvent, plusieurs autels shintos. On en profite pour acheter une plaquette de prières en bois : elle représente un bateau lourdement chargé dont l'avant est en forme de phoenix, comme celui qui trône sur le Pavillon d'or.

 Pavillon d'or

On poursuit notre visite et après une vingtaine de minutes de marche, on rejoint le temple du Dragon paisible (Ryoan-ji). Il est notamment connu pour son jardin zen. De la taille d'un terrain de tennis, ceint de murs blancs et ocres, ce dernier se compose de quinze pierres de tailles différentes, dressées sur des ilots de mousse et de verdure au milieu d'un "océan" de graviers blancs aux lignes géométriques diverses. On l'observe et on y médite depuis une terrasse à partir de laquelle, quelle que soit notre position, on ne peut jamais voir les quinze pierres en même temps. Pour atteindre ce jardin, on doit, comme souvent, se déchausser et cheminer sur de magnifiques planchers courant "en extérieur" le long de pièces sobres typiques de l'architecture zen, avec ses papiers beiges, son bois foncé et ses quelques peintures murales. On poursuit la visite en nous promenant le long d'un splendide étang où on a l'impression que chaque arbre, chaque feuille, chaque bruissement d'eau, chaque clarté est calculée pour générer une atmosphère calme et propice à la tranquillité. Christine est particulièrement enchantée de cette balade autour de l'étang. D'ailleurs, elle semble toute intéressée par le zen et s'achète même trois petites statuettes, des Jizô qui sont censées protéger et apporter la paix, en particulier mentale. Dans ce temple, il y a aussi une petite fontaine célèbre pour son inscription qui déclare que l'on apprend pour se développer soi-même et que celui qui le fait dans l'optique d'obtenir des avantages matériels restera pauvre. De nouveau, peu de visiteurs pour un endroit dont les guides indiquent que les "flots de touristes" rendent difficile la méditation et qui conseillent d'y aller tôt le matin ou juste avant la fermeture, en semaine et si possible un jour de pluie ! Nous sommes dimanches, grand soleil, il est midi .... mais pas grand monde !

Etang 
 Jardin zen
 Beauté zen

Normalement, arrivés au terme de cette seconde visite, on avait imaginé prendre un bus pour nous rendre au temple d'argent et pour y faire la "promenade philosophique" qui se situe au Nord Est (un peu plus au nord que les temples visités la veille). Mais on se sent bien, on commence à être déjà bien loin du centre et on se dit qu'on pourrait continuer dans cette direction, plutôt que de refaire une heure de bus, alors que notre guide indique d'autres temples plus proches, dans lesquels on peut se rendre à pieds. On décide donc de poursuivre dans cette zone. On marche une quinzaine de minutes pour aller jusqu'au temple de Ninna (Ninna-ji), un ensemble de bâtiments classé à l'UNESCO. Il faut d'ailleurs préciser que quand on visite un temple, on visite en fait un ensemble, souvent étendu, de bâtiments divers et de jardins et non uniquement une bâtisse unique : à pieds, ça prend du temps ! Pour nous rendre à Ninna-ji, mais déjà depuis qu'on a quitté le Pavillon d'Or, on se balade en banlieue, et on accède ainsi aux quartiers résidentiels; ici, l'agitation du centre semble loin et on imagine volontiers la vie quotidienne des habitants. Mais avant d'aller plus loin, on est fatigués et on doit manger ! On tombe sur un petit restaurant hyper sympa, presque en face du temple. On y mange des sobas (chauds pour Christine, froids pour Christophe), des pickels et un met délicieux composé de riz, d'oeuf et de tofu. Reposés et repus, on visite le temple de Ninna-ji. On passe sous une immense porte gardée, de chaque côté, par d'effrayants personnages censés faire peur aux mauvais esprits pour les tenir éloignés du lieu. Ancienne demeure impériale transformée en temple religieux, elle possède de nombreux bâtiments magnifiques. Toujours le même type d'architecture. A nouveau, on se déchausse pour déambuler sur de belles galeries, entre des pièces sobres, au bois foncé et aux portes coulissantes claires, et une cours immense, faite de graviers impeccablement ratissés, parsemé d'arbres, arbustes, rochers. On fait ensuite un petit tour du complexe et on photographie notamment une belle pagode à 5 étages, près de 40 mètres de haut. De nombreux temples et pavillons se dressent, çà et là. Pour ressortir, on emprunte une immense allée, tout en gravier blanc, au bout de laquelle s'élève, monumentale, la porte par laquelle nous sommes entrés. On a aussi profité du lieu pour acheter deux tablettes de prières: une représente deux divinités shintos (dont celle du vent) et une où on voit un personnage rondelet entouré de deux rats !

Il commence à se faire tard mais on décide de nous rendre au temple de Myoshin (Myoshin-ji). Il n'est pas dans notre Lonely Planet, mais le National Geographic le mentionne comme particulièrement beau, un "havre de paix" propice à la méditation zen et nous assure que loin des foules, le visiteur s'y promène presque seul. Let's go ! On arrive dans un complexe aux allées pavées avec, de chaque côtés, des dizaines de temples (46 au total !). Ils sont fermés, pour la plupart, sauf quelques-uns, dont celui qui nous intéresse: le Taizo-in. Cette fois-ci, on ne pourra bien sûr pas visiter l'entier du complexe, mais c'est chouette de pouvoir nous concentrer sur le Taizo-in. On enlève nos chaussures et c'est reparti sur ces galeries au bois brut mais doux, presque glissant. Deux des pièces présentent des ouvertures "magiques" sur de splendides jardins zens, très verts. Sur une des parois, il y a une vieille peinture qui représente un homme au bord d'une rivière, une gourde à la main. A ses pieds, dans l'eau, est dessiné un poisson. Cette scène représente une énigme typiquement zen: comment l'homme pourrait-il attraper ce poisson au moyen d'une gourde ? L'énigme, qui ne peut être résolue par la raison, appelle une réponse d'un autre ordre, de type intuitif. Elle est une invitation à dépasser la raison et à développer d'autres facultés. En temps normal, et en respectant certains horaires, on peut même avoir une introduction à la méditation zazen: dans un tel cadre, ce serait juste parfait. Malheureusement, aucun cours n'est actuellement prévu: tant pis. Pour dire à quel point l'endroit, et les jardins zens vus depuis 48 heures sont incroyables, c'est Christine qui a insisté pour aller demander un cours de méditation. On remet nos chaussures et la balade se poursuit autour d'autres jardins zens et le long d'une rivière aux multiples cascades : les bruissements d'eau proviennent de partout et forment une musique harmonieuse que seule l'heure de fermeture nous contraint à finalement quitter.

Reste maintenant à retourner en ville. D'abord 30 minutes de marches à travers de jolis petits quartiers d'habitations: ruelles étroites, petites maisons serrées les unes contre les autres, petites terrasses où abondent les plantes, quelques canaux, 2-3 voitures s'aventurant lentement dans ce dédale de petites ruelles, enfants à vélo, ... la vie s'écoule ici apparemment bien paisiblement ! On rejoint finalement la dernière station de métro de la ligne rouge qui nous ramène au centre-ville. Fatigués, on a besoin d'une pause. On s'arrête au bord de la Kamo-Gawa, la rivière qui sépare le quartier de Gion de celui de Pont-Cho et du centre ville plus moderne. On boit une bière et un bon verre de vin blanc dans un bar hyper original: un Japonais y collectionne les bouteilles de whisky (franchement, il doit en avoir entre cent et deux cents), avec aussi des bourbons, des alcools forts européens, plusieurs types de bons vins français et une décoration faite de tasses Banania, de Tintin en français, de bibelots portugais ... et même une grosse cloche à vache de Puidoux ! On repart ensuite pour Gion que l'on aimerait voir de nuit: ruelles étroites entourées de très belles maisons tout en bois avec, devant chaque porte, au moins une lanterne. Quelques lumières filtrent discrètement des maisons. Ambiance mystérieuse et feutrée. Avec un peu de chance, on pourrait croiser une des trois cents geishas encore en activité ... mais pas cette fois ! Pour nous rendre à Gion, on a croisé des milliers de personnes se rendant au temple de Yasaka-Jinja, visité la veille, centre de la parade de chars, ou agglutinées le long du parcours: le festival attire les habitants et c'est une incroyable effervescence. On soupe finalement sur une terrasse qui surplombe la rivière, dans une charmante petite ruelle de Ponto-Cho.

 Ambiance Ponto-cho
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Publié le 25 juillet 2022

Départ pour Nara avec le train de 10h03. Tous les passagers déplacent les sièges dans le sens de marche du train. Nous avons fait des emplettes dans une pâtisserie de la gare et pris des cafés au 7/11. Sur le chemin nous déjeunons, les pâtisseries sont délicieuses et bien copieuses (biscuits aux haricots avec une bonne dose de farce) et nous arrivons sans soucis à Nara. Il fait très chaud aujourd'hui. Nous trouvons l'office du tourisme qui nous propose un plan et nous marchons 30 minutes jusqu'au parc de Nara qui est le plus grand parc urbain japonais. Il présente la particularité d'héberger 1200 cerfs et biches considérés comme les messagers des dieux. Christophe a déjà envie d'en ramener une ou deux en Suisse.

On peut même acheter des biscuits pour les biches et il semblerait que certains touristes, pensant qu'il s'agit de spécialité de Nara, les grignotent tout en marchant. Nous en achetons et évidemment Christophe se montre généreux avec les biches.

 Nara et ses biches insolites

Nous visitons en premier le temple bouddhiste de Kofuku. A l'entrée, nous sommes surpris par le fort son de la cloche. Une magnifique salle octogonale se tient juste à côté de la cloche, elle date du 12ème. Beaucoup de ces temples ont été construit au 8ème siècle mais de nombreux incendies les ont détruits. Ils ont été régulièrement reconstruits. Nous visitons la Eastern Golden Hall qui renferme de magnifiques statutes dont celle de Yakushi Nyorai (bouddha de la médecine), de Bosatsu (bouddha de l'apprentissage), de Yuima Koji (sous une forme de vieillard malade) et plusieurs autres divinités (12 généraux avec des coiffes ornées des divers animaux de l'astrologie chinoise; 4 défenseurs symbolisant les 4 points cardinaux). Nous assistons à une prière donnée par deux moines. Après avoir allumé les bougies, il chantent et ils font des sons avec une cloche. C'est un bon moment. En sortant on voit la pagode à 5 étages, puis celle à 3 étages à côté d'un petit cimetière ou les tombes ont droit à une tasse de thé.

Sous une chaleur étouffante, nous nous rendons au temple de Todai pour voir le bouddha géant. La porte d'entrée est monumentale, avec notamment ces 2 gardiens de 8 mètres de hauteur qui protègent le temple. Cependant les biches n'ont pas peur et prennent possession des lieux. Le fameux bouddha de la pièce principale mesure 16 mètres de haut et c'est apparemment la plus grande statue en bronze du monde. Le pavillon qui le contient est aussi imposant qu'il est magnifique. Par moment, il nous rappelle le Taj Mahal.

Les protecteurs de Bouddha 

On reprend notre chemin pour aller au pavillon du 2ème jour qui permet de voir la ville depuis sa terrasse panoramique. En chemin, la chaleur est accablante er on craque pour une pause bien au frais grâce à la climatisation où on s'offre une bonne glace au matcha. Ça passe de manger froid au frais. Après cette pause, Christophe se sent mieux et on supporte plus la chaleur. La terrasse est très belle, de même que le temple, décoré de grosses lanternes blanches en forme d'ellipse. Il semble vraiment vieux car il est couvert de peintures anciennes. A l'intérieur, il possède des œuvres religieuses réservés aux élites du clergé.

On continue notre chemin et on trouve des biscuits pour les biches et aussi un beau couteau japonais qu'on prend le temps de choisir et dont l'achat termine de nous remettre en pleine forme. Il y a plusieurs magasins touristiques qui sont déserts. La vendeuse nous confirme l'absence de touristes et nous questionne sur notre visa. Cela fait un peu de la peine, car le covid génère évidemment un important manque à gagner pour celles et ceux qui vivent du tourisme, même s'ils semblent prendre la chose avec philosophie. En même temps, on a la ville pour nous, quelle chance!

On arrive à notre dernière visite, le temple de Kasuga Taisha. Ce temple présente la particularité d'être entouré de lanternes. À l'extérieur, de grosses lanternes en pierre bordent tous les chemins qui mènent au complexe. Elles ont été offertes par des fidèles depuis le 11ème siècle. Il y en a 2000 environ. Dans l'enceinte du temple, de belles lanternes en bronze sont accrochées le long des chemins. Il y en a 1000 et elles sont allumées 2 fois par année pour des fêtes. Une salle nous donne un petit aperçu de l'effet produit : on rentre dans le noir et on se trouve au milieu d'un tapis de contraste lumineux créé par les motifs des lanternes. C'est magique. Au sein du complexe se trouve aussi un arbre de 1000 ans. Ces racines sont impressionnantes.

Nous rentrons après cette belle visite, rencontrons encore des biches qui aiment les biscuits. Nous faisons quelques emplettes à ramener chez nous (thé, biscuits de Nara, etc) et aussi quelques trucs à grignoter car nous n'avons pas mangé de la journée. La chaleur nous a un peu coupé l'appétit.

Nous rentrons en train et décidons de visiter la gare : souper okonomiaki revisité au 11ème étage de la gare de kyoto. Visite ensuite du skyline (tunnel lumineux offrant de belles perspectives sur la ville de nuit et aussi sur l'imposante gare de kyoto). La gare et son architecture sont fascinantes et de toute beauté.

Christophe et sa biche
 Souper à la gare de Kyoto
 La gare de nuit
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Publié le 24 septembre 2022
 Shinkansen - Kyoto

On se lève assez tôt, direction la gare. 1heure de Shinkansen pour Himeji où se dresse un magnifique château du 16ème. Pendant le trajet, on constate qu'Osaka est à à peine 30 minutes de train de Kyoto: une bonne idée pour une éventuelle prochaine fois ! A peine arrivés à Himeji que l'on voit déjà la somptueuse silhouette du château, le "héron blanc", qui se dessine gracieusement au loin. Classé au patrimoine mondial, il éblouit par sa beauté et sa finesse, à tel point qu'on penserait, a priori, qu'il n'a qu'une fonction esthétique et résidentielle. La visite sur place nous apprend que tout y a également été conçu pour être tout autant - et peut-être même avant tout - un ouvrage militaire défensif : près d'un millier de meurtrières - esthétiques ! - jalonnent les murs d'enceinte, les tours et le donjon, lui-même apparemment presque entièrement consacré à la défense militaire et aux réserves du château. Bâti qui plus est en se servant habilement du terrain, il semble inexpugnable et l'a d'ailleurs été durant ses 400 ans d'existence. Il faut dire aussi qu'en quatre décennies, il n'a jamais été attaqué et les divers daimyos qui y ont vécu ont surtout eu à combattre en-dehors. Le château a même été épargné durant la seconde guerre, alors que la ville a été bien détruite. Sa pérennité apparaît donc comme un petit miracle. On apprend aussi l'existence d'une de ses princesses célèbres, Sen, qui après avoir perdu son premier mari (bon, elle avait été mariée à 7 ans ...), a vécu une dizaine d'années de félicité au château avant de perdre son fils aîné et son second mari. Finalement, elle finira ses jours nonne. L'endroit est magnifique, franchement de toute beauté, c'est la classe, mais la chaleur est si suffocante qu'on peine à avancer et à lire les informations. On aura profité du lieu, mais on part avec la sensation de ne pas avoir pu nous y plonger pleinement.

Himeji depuis les jardins de la princesse... 
 Visite et chaleur suffocante (avec crème solaire)
Sanctuaire de Fushimi Inari

Retour à Kyoto vers 15h00 et départ pour le sanctuaire de Fushimi Inari, dans le sud de Kyoto. On prend le train local, pour deux arrêts; on quitte rapidement le centre pour entrer dans des banlieues au petites maison sympathiques : c'est dense mais ça a quelque chose de pittoresque, de tranquille. Un croisement entre Prilly et La Sarraz. Le sanctuaire est consacré à la déesse Inari. Déesse du riz, des récoltes puis, par extension de la richesse, Inari se présente sous sa forme de renard. Celui-ci représente la déesse, pour d'autre son messager, ou peut-être les deux pour certains ? D'après internet, le renard messager serait aussi Kitsune. Pas sûr que ce type de questions et de différenciations ait beaucoup d'importance pour la plupart des Japonais. Ce qui est sûr, c'est qu'Inari est une des principales divinités du shintô et que le sanctuaire que nous nous apprêtons à visiter semble le plus important, un modèle, un paradigme pour les quelque 40'000 sanctuaires dédiés à Inari au Japon.

Au-delà de son étendue, plusieurs kilomètres carré, il est réputé pour ses milliers de toriis (portes oranges) offerts au lieu par des milliers de fidèles, ses milliers de statues de renards, souvent décorés de "bavettes" rouges, ses centaines, voire milliers de sanctuaires-autels plus au moins grands qui jalonnent l'enceinte. "Enceinte", c'est une manière de parler, car il n'y a pas à proprement parlé de murs: l'espace sacré occupe une vaste colline. plusieurs chemins mènent à son sommet et à différents endroits. Nous décidons de monter jusqu'au point culminant: allez-retrour, avec les pauses-visites, cela nous prend bien 90-120 minutes. 200 mètres de dénivelé positif dans une forêt de type presque tropicale, luxuriante (on nous met d'ailleurs en garde contre les singes). Avant de débuter la montée, nous avons bien sûr pris le temps d'admirer le torii qui précède une monumentale porte orange, juste devant le grand sanctuaire principal. Nous pouvons assister à une cérémonies où trois prêtres se passent des "plateaux" (offrandes ?) qu'ils déposent visiblement aux pieds de la divinité, tout en chantant. Ils ont leurs chaussures spécifiques, leurs habits blancs, leur coiffe noire. Durant les premières minutes de marche, on rencontre plusieurs fidèles qui réalisent les gestes rituels de prières (grelots, inclinaisons, frappement de mains). C'est vraiment "bon enfant", très coloré et on a finalement peu l'impression d'être dans un endroit religieux, tant les rituels semblent pragmatiques, répétés à l'identique, mécaniques, rapides. Mais au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans la forêt, que le soleil commence à être tamisé par les arbres, que l'on entend tous les bruits et bruissements de la forêt, grimpant et cheminant sous d'innombrables toriis et entourés de milliers de renards de toutes tailles et d'autels, on commence à ressentir le côté mystérieux et animiste de l'endroit. Et ce d'autant plus qu'il commence à faire légèrement sombre et que parfois quelques lanternes de pierre, recouvertes de mousse, se sont allumées le long du parcours. Pas toutes, bien sûr - il y en a des milliers - mais çà et là, sans qu'on puisse en saisir la logique, certaines diffusent une lumières jaunâtre et indécise. L'endroit est mystérieux, envoutant; la nature bruisse de partout et joue avec les couleurs; les kami sont omniprésentes !! Cette ambiance est d'autant plus perceptible qu'on ne croise finalement que bien peu monde. J'en profite pour relever que comme toujours, à Kyoto, on croise de nombreux couples en kimono dans et à proximité des temples et sanctuaires: c'est beau ! On quitte heureux cet endroit magique, à l'atmosphère si particulière, non sans avoir eu la chance de rencontrer une dame très sympa qui nous a ouvert son petit magasin pourtant déjà fermé : entre les statuettes d'Irani, les porte-bonheurs, la plaquette de prière avec la famille renard et un "linge", on fait le plein de souvenirs.

https://www.dropbox.com/s/jz0wc10hb8s8kku/Kyoto%20Temple%20Inari%20.MOV?dl=0

 Petite gare

Retour à la gare de Kyoto par le même petit train local, avec les mêmes impressions de banlieue animée mais tranquille. Après une douche à l'hôtel, on ressort avec notre lessive. Une heures à attendre : parfait, en face il y a un petit restaurant. A l'intérieur, personne ne parle anglais, juste 2-3 mots. On comprend qu'on a commandé des sashimis, un poisson grillé choisi au hasard et des légumes (mais de quels légumes s'agit-il, on verra !). Les sashimis sont succulents, tout comme le poisson grillé (mais on ne saura jamais ce que c'est). Quant aux légumes, cela ressemble davantage à une salade verte, avec des tomates et de la mozzarella (ou du tofu ? ou du poisson ? ou de l'oeuf ?). On s'en fiche car tout est délicieux. On termine tranquillement, on récupère notre lessive, quelques courses puis retour à l'hôtel pour rassembler nos affaires. Puis bonne nuit bien méritée.

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Publié le 27 juillet 2022

Départ le matin avec le shinkansen à 8h30. Dans le train, nous déjeunons, puis Christophe regarde pour ses horaires de la rentrée (il cherche des solutions pour avoir un jour de congé mais c'est un casse-tête) et cherche la manière pour se rendre à l'hôtel, Christine lit sur Tokyo et charge ses photos sur la drop box.

Nous arrivons à Tokyo à 11h15. Nous rejoignons l'hôtel sans difficulté. Nous y laissons nos gros sacs et partons pour une balade dans Asakusa. Nous passons à l'office du tourisme. Avant de nous lancer, nous mangeons dans une galerie marchande (brochettes pour Christophe et bol de riz avec saumon, oeufs de poisson et avocat pour moi), le coin est joli et semble calme. Après ce dîner rapide, nous partons visiter le temple Senso-ji, magnifique, un des emblèmes de Tokyo. Sa porte principale soutient une immense lanterne; sur une autre de ses portes sont pendues les sandales de Bouddha (4.5 mètres de haut), elles symbolisent son pouvoir. Nous remarquons la belle pagode, il s'agit apparemment de la plus grande du Japon. La majeure partie de l'édifice date du milieu du 20ème siècle car l'original a été presque totalement rasé durant les bombardements de la seconde guerre. C'est également l'un des plus vieux temples bouddhistes du Japon. Il aurait été construit au 7ème siècle, après que deux pêcheurs eurent relevé, dans leurs filets, une statue de la déesse Kannon à qui le temple est consacré. Et de fait, l'édifice se situe à quelques mètres de la rivière Sumida où se serait passée la découverte miraculeuse.

 Senso-ji

La balade se poursuit pour voir Asakisa-jinja , le temple est dédié aux 2 frères qui ont trouvé la statue de Kannon et qui ont ainsi inspiré la construction de Senso-ji. Cette construction date de 1649 et est un exemple de l'architecture du début de la période Edo. Nous poursuivons notre balade et arrivons au plus ancien parc d'attraction du Japon. Nous craquons pour quelques manèges: un tour en bateau volant, un dans la maison hantée et un autre sur un cygne au milieu d'un petit bassin d'eau (le manège date de 1979). Après ces aventures, nous marchons dans des rues avec de nombreux petits bars où les gens mangent et boivent dehors. Parmi elles, la rue historique Denboin-dori, avec ses bâtiments harmonieux et ses petits marchés, Nous nous rendons ensuite sur la rue Kappabashi Dougugai, c'est la mecque des objets de cuisine. Christine y trouve sa lanterne (okonomiaki) et si on pouvait, on rachèterait toute notre vaisselle. Pause dans un café bien glauque et ensuite nous revenons vers la rivière Sumida pour tenter de trouver une croisière. Nous prenons la dernière qui nous fait passer par plusieurs ponts et nous amène à Roppongi. Nous visitons le temple Zojo-ji et admirons le contraste avec la Tokyo Tower. Roppongi hills (bâtiment à l'architecture hi-tech) et le parc sont trop loin.

https://www.dropbox.com/s/5gfn65kzk0c6dly/Man%C3%A8ge%20qui%20fait%20peur%20%C3%A0%20Tokyo.mp4?dl=0

parc d'attraction 
Notre bateau 

Nous montons ensuite sur la Tokyo Tower et prenons la version nous permettant d'accéder à la seconde plate-forme qui culmine à 350 mètres. La construction, imaginée par 2 hommes à partir du début du 20ème siècle, a été construite en 1957. Elle est résistante au niveau sismique. Ressemblant à la tour Eiffel, elle la dépasse de 15 mètres. Par contre, ses couleurs sont différentes, notamment le orange-rouge qui rappelle les temples shintos. Les vues depuis les 2 plates-formes mais surtout la dernière sont stupéfiantes. On y voit défiler la ville avec ses lumières infinies dont celles, rouges, qui scintillent aux extrémités des immeubles et qui impressionnent Christophe. La ville, tentaculaire, avec ses routes, son traffic, sa vie s'étend à perte de vue. C'est splendide ! C'est exaltant ! Le trajet en ascenseur pour monter est aussi impressionnant.

 Tokyo Tower

https://www.dropbox.com/s/omu68u0ahwg0rib/Ascenseur%20Tokyo%20tower.mp4?dl=0

Nous trouvons un petit resto thaï pour souper et nous avons droit aux derniers plats, délicieux. Retour à l'hôtel et une bonne nuit car mes pieds sont bien douloureux.... quelle journée intense et diversifiée !

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Publié le 30 juillet 2022

Réveil plus tard ce matin, Christine prend le déjeuner pour Christophe et après avoir écrit le blog, départ pour le parc Inokashira koen, promenade, pique-nique et discussion sur nous animent cette visite. Nous découvrons aussi un petit temple dédié à la déesse du bonheur, nous souhaitons en achetant la plaquette qu'elle nous aide à nous améliorer.

 Parc Inokashira koen
Demande du bonheur 
 Parc Inokashira koen et temple du bonheur

Nous nous rendons ensuite au musée Ghibli et arrivons à 13h20 comme conseillé par Yuki. Le musée est très beau, nous nous plongeons dans les dessins, les conceptions, l'atelier de l'artiste et aussi un dessin animé d'une fillette qui part en randonnée et nourrit les esprits avec des pommes. Dans ce court métrage, il n'y a pas de dialogues, mais tout (animaux, insectes, vents, pluies, maisons, etc) fait des sons. Nous découvrons aussi certaines créations de Miyazaki et Takahata qui nous donnent envie de les voir. A la fin de la visite, le musée commence à être pris d'assaut. Nous sortons contents de nous être plongés dans cet univers mais un peu déçus de ne pas avoir obtenu beaucoup de contenu sur les artistes.

 Musée Ghibli

Nous retournons au métro et partons pour Akihabara: le quartier des jeux vidéos, des Otakus et des appareils électroniques. Nous jouons à des machines pour gagner des prix (toutous, nourriture, personnages ninja, tout est possible), Christophe se fait plaisir en rejouant à Street Fighter, un jeu qu'il avait il y a fort longtemps et dont les décors très rétros sont tournés au Japon. C'est très kitch! Après cette aventure, Christine tente à nouveau de gagner une peluche oiseau au jeu des pinces et elle y arrive. Dans la rue différentes filles nous saluent et nous invitent dans des Maid Cafés. Nous tentons l'expérience mais nous nous retrouvons dans une salle vide avec des filles - déguisées en ninja - fort sympas mais avec un niveau d'anglais très simple. La proposition de passer 45 minutes avec elles qui nous feraient la causette ne nous tente plus trop. Et du coup nous partons en nous excusant, heureusement que 2 clients arrivent après nous.

 Akihabara

Affamés, nous trouvons un restaurant à sushis près de la gare comme celui où nous avions été avec Luc et Yuki. Nous nous régalons et nous sortons le ventre bien plein, toujours surpris des prix (15 frs chacun pour au moins 20 sushis). Nous reprenons le chemin du retour et profitons d'aller observer la vue depuis l'office du tourisme. Les vues sur le temple et Tokyo Skytree (une tour de plus de 600 mètres de haut, soit presque le double de la Tokyo Tower visitée il y a quelques jours) sont magiques.

 Les plaisirs de Christine
 Ceux de Christophe
Vues de nuit: Tokyo Skytree et Senso-ji 
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Publié le 24 septembre 2022

Ce matin, direction le Meiji-jingu, un des deux édifices religieux emblématiques de Tokyo (avec le temple bouddhique de Senso-ji). C'est un sanctuaire shintô construit en l'honneur de l'empereur Meiji et de sa femme, la princesse Shôken. Leurs âmes, déifiées, y sont vénérées. Le lieu est magnifique. Il est situé dans un immense parc boisé, calme et frais. Une longue et large avenue gravillonnée mène au sanctuaire. Un torii de 12 mètres de haut, en cyprès, le plus haut du Japon, en marque le début et fait passer le visiteur du monde profane à l'univers sacré. Sa couleur est inhabituelle: l'orange-rouge vif a laissé sa place à une couleur beige brute et naturelle. La tonalité est donnée: malgré sa taille et son importance, le complexe impérial est tout en sobriété et par certains aspects, semble se rapprocher davantage de l'esthétique zen que de la "gaité" des sanctuaires d'Inari. Sur la voie qui chemine en direction du Hondo (bâtiment principal), on ressent immédiatement le respect profond que le Japon voue à cet empereur qui parvint à tirer le meilleur de la civilisation occidentale - qui finalement lui était imposée - tout en conservant et valorisant les traditions ancestrales de son peuple. Un homme éclairé, réalisant une transition rapide sans renier le passé, dans un esprit de paix et d'ouverture, telle est l'impression qu'il semble avoir laissée. Un excellent exemple de cette synthèse réussie nous est proposé en cours de cheminement: sur la droite se trouvent des dizaines et des dizaines de barils de saké colorés offerts au cours des ans à l'empereur par de grands producteurs. En face, on trouve l'équivalent européen, à savoir des dizaines de fûts de Bourgogne offerts par de grands propriétaires vinicoles français. Il est vrai que ce type de synthèse est plutôt facile : un verre de bon vin et un de bon saké : moi aussi je concile volontiers différentes cultures, et dans la paix ! Et vive l'amitié entre les peuples ! Le sanctuaire est aussi beau que sobre et majestueux. Dans les mêmes tons beiges du bois, l'endroit est calme, reposant. Il y a quand même une agitation tranquille : demain a lieu le jour de commémoration de la mort de l'empereur, le 30 juillet 1912. Diverses offrandes sont déjà installées, dont de nombreuses bouteilles d'eau déposées de manière esthétique et des estrades de fleurs réalisées par de grands maitres fleuristes (qui mélangent volontiers fleurs et branches d'arbres dans leurs compostions).

Meiji-jingu 
 Jardin de l'empereur

En repartant, nous visitons les très beaux jardins qui firent le bonheur de l'empereur et de sa femme (plus de 1700 sortes d'arbres de tout le Japon, des étangs, une source, une maison de thé, un "champ" d'iris impressionnant (même si plus en fleur). Puis dîner dans un des cafés du parc: nous sommes à 5 minutes de l'agitation du centre-ville, et on se dirait en pleine campagne ! On a l'impression que Tokyo est empli de nombreux espaces verts, étendus, qui permettent de venir se mettre au calme alors que la ville s'agite et vit quelques mètres plus loin. En fermant les yeux, à l'ombre des arbres, on entend juste les grillons et les corbeaux; souvent le bruit de l'eau.

 Maison de thé dans les jardins de l'empereur

L'après-midi, changement de décors complet: nous sortons du parc et retrouvons le quartier d'Harajuku et de Aoyama : buildings à l'architecture originale, avant-gardiste; grattes-ciel aux terrasses arborisées et ombragées, grands noms du shopping international (Vuiton, Yves Saint-Laurent, Hugo Boss, Prada, etc.), des gens dans tous les sens, des escaliers roulants. Dans une petite ruelle perpendiculaire, on découvre (grâce au Lonely) une pâtisserie assez branchée dont le bâtiment (recouvert de bois) est l'oeuvre d'un architecte apparemment réputé. Leur spécialité: les confiseries à la pomme, à l'ananas ou à la banane. C'est plutôt cher, mais on se laisse facilement convaincre: un achat nous donne droit à une tasse de thé et à une pâtisserie : Christine déguste un gros biscuit - très bon - à la pomme et Christophe profite d'un cookies excellent à la banane (cookies en forme de véritable puzzle). Cela nous offre une pause bienvenue et on aura un cadeau sympa pour Yuki et Luc.

 Omoto ???

On prend ensuite le métro pour une petite balade dans un autre quartier (dont on n'a pas relevé le nom ...). Ce dernier, pourtant tout proche du précédant, est bien calme, avec ses petits cafés, ses terrains de baseball et son grand parc. C’est visiblement un endroit prisé pour le jogging. On entend les grillons et les corbeaux. On poursuit et on tombe par hasard sur un festival consacré à Taïwan: petite pause glace à la mangue. On reprend notre marche et on arrive gentiment dans la frénésie de Shibuya. On fait 1-2 grands magasins, mais sans succès pour les souvenirs. Le quartier est incroyable: du monde et des lumières partout ! Ça bouge et ça clignote de partout. Suivant le flot des passants, on débouche presque naturellement sur le fameux carrefour. On le traverse plusieurs fois de suite.

C’est une impression assez folle d’être emmenés par ces flux humains. On monte boire un verre dans un restaurant dont la terrasse se situe au 6ème étage d’une tour: on a ainsi une vue plongeante sur le carrefour. En bas, les gens semblent des miniatures. À chaque feu vert, c’est le même scénario : une marée humaine s’avance sur les passages piétons, puis se mêle avec celle qui vient d’en face. Les croisements durent une bonne minute avec des petits personnages qui marchent, courent, se croisent, certains en dehors des lignes. Il y a aussi des vélos. Puis soudain, comme si on avait fermé les vannes, les flots se font plus clairsemés, on revoit les passages piétons qui se découvrent depuis le centre. Enfin, quelques personnes qui courent alors que les feux sont déjà passés au rouge et que les premières voitures se sont déjà mises en branle. Image insolite, aussi, de ce vélo parti en premier et qui roule seul sur le carrefour, au milieu des passants qui commencent de nouveau à s’amasser aux feux et des voitures qui s’élancent à sa poursuite.

https://www.dropbox.com/s/hpmv13977wh3m76/Shibuya.mov?dl=0

 Hiroshima - gare Shibuya; le chien de Shibuya

Le soir, on se rend dans une adresse conseillée par le Lonely pour le shabu shabu. Et on a bien raison de suivre le conseil du guide : quel souper ! On est accueilli dans un petit restaurant qui ne sert que du Shabu Shabu et des Sukiyaki On nous installe dans une petite salle, avec quelques tables basses, autour desquelles on s’assied sur un tatami après avoir enlevé nos souliers. L’ambiance est sobre mais chaleureuse. L’endroit est très calme alors que nous sommes pourtant tout proches de Shibuya. La dame qui nous sert est hyper sympa. Elle nous montre comment faire un shabu shabu, en nous mettant une première portion de divers légumes, champignons et tofu dans le caquelon (eau + algues). Puis elle y plonge brièvement deux morceaux de bœuf que nous trempons dans une de nos sauces préparées par nos soins (une au sésame, déjà faite ; une autre au soja, petits oignons verts et sorte de wasabi dont nous contrôlons les proportions). C’est franchement délicieux. Pour la suite du repas, nous gérons le tout nous-mêmes (bravo !), mais notre hôtesse vient régulièrement voir si tout va bien. Une petite bouteille de vin français sympa, un bon dessert, un super service, un souper magnifique : on a bien pris notre temps et on repart heureux, non sans avoir aussi reçu un petit cadeau souvenir. Pour retourner prendre le métro à Shibuya, on doit marcher une petite demi-heure. Il est déjà bien 22 heures et les rues sont remplies de jeunes qui vont de bars en bars, rient, boivent. Il y a beaucoup d’énergie, c’est très festif et très sympa. Il y a même une église (probablement montée de toutes pièces) transformée en boîte d’où sort une musique techno et dans laquelle un flot continu de personnes rentrent et sortent en riant. Retour à l’hôtel : de nouveau, une magnifique journée bien remplie !

 shabu shabu

VIDEO DISCO...

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Publié le 30 juillet 2022

Après un petit déjeuner à l'hôtel, nous partons pour faire des emplettes près du temple de Senso-Ji. Nous achetons des cartes postales, t-shirts, maneki neko (chat avec la patte levée pour la prospérité financière), éventail avec des oiseaux, etc. Nous revenons à l'hôtel pour poser nos trésors et partons pour Ueno. Arrivés dans ce quartier, nous découvrons avec plaisir le marché Ameya-yokocho sous la gare ferroviaire. Christophe se rappelle y avoir mangé et croisé Lionel lors de son précédent séjour. Ce mélangent ici nourriture, habits, objets en cuir, souvenirs, etc. De quoi ne pas nous faire regretter le marché aux poissons que nous avons renoncé à visiter faute de temps.

Après avoir dévalisé un stand de t-shirt et souvenirs, nous rencontrons un marchand de thé et nous avons droit à une dégustation de thé où nous trouvons un bel assemblage pour nos voisins. Cette dégustation est intéressante et nous permet d'acheter des produits très intéressants. Thé vert, roasted, matcha, etc.

Nous mangeons un kebab au poulet et avocat dans un stand où les vendeurs ne sont décidément pas japonais. Nous y croisons un américain fort sympa et bavard.

Marché Ueno 

Après cette halte, nous revenons au parc où nous nous séparons pour nos visites respectives, Christophe va au zoo et Christine au musée national. Le zoo est un ancien zoo citadin dans le style de celui de Bâle mais en plus grand. Le musée est un énorme site qui permet de découvrir l'art japonais à travers les diverses périodes, influencé par la Chine et la Corée. Un site est consacré aux objets retrouvés à Nara, beaucoup de figures de Bouddha en font partie.

Après ces visites, nous partons en direction de Yanaka mais profitons d'abord de visiter le temple Ueno Tosho Gu et une belle pagode. Nous longeons ensuite un énorme étang, qui est rempli de plantes aquatiques. Au milieu de celui ci se dresse le temple de Bentendou. En longeant l'étang, nous observons une série de pédalos. Les japonais semblent bien apprécier la navigation dans les lieux insolites.

Nous arrivons à Yanaka pour commencer une très belle balade dans un quartier totalement différent de ceux visités jusqu'à présent. Les maisons y sont petites et coquettes. Les épiceries semblent dégager un côté bobo. Nous marchons au milieu de petits temples et longeons un cimetière pour terminer cette marché originale et authentique. Par moment les enseignes me rappellent l'Amérique comme celle de Dennys. Nous terminons par une rue marchande qui n'a pas changé depuis 1950, malheureusement la plupart des commerces sont fermés.

Yanaka 

Nous rentrons dans notre quartier pour souper et choisissons un restaurant chinois ou nous goûtons des dumplings et des nouilles délicieuses. Les serveurs sont très accueillants et bien bruiyants. Cela change des japonais que nous avons l'habitude de côtoyer mais Tokyo est cosmopolite et nous aurons mangé pleins de bonnes choses de diverses origines aujourd'hui.

Retour à l'hôtel et dernier verre au dernier étage pour écrire le blog et profiter de la vue sur la Sumida River et la Skytree Tower.

Vue depuis l'hôtel
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Publié le 24 septembre 2022

On débute la journée par une heure de shopping dans la longue allée qui mène au temple Sensi-ji tout proche de notre hôtel. Puis départ pour le parc de Ueno. Nous commençons par nous promener dans les ruelles proches de la voie ferrée où se dressent d’innombrables petits stands qui vendent de tout: poissons, chaussures, sacs, habits de marques mais surtout copies, thés verts, etc. C’est très sympa, beaucoup plus populaire que Shibuya, loin des grandes enseignes internationales. Ici, on dirait que le temps s’est arrêté à une autre époque. Il y a du monde et des petits restaurants où l’on peut manger sur le pouce pour trois fois rien. On en profite d’ailleurs pour manger un kebab aux avocats - pour une fois, on ne mange pas japonais. On profite aussi de ce marché pour acheter du thé vert: on a droit à plusieurs dégustations dans une échoppe. Ensuite, on se sépare pour la seconde partie d’après-midi: Christine va au musée national. Elle est un peu déçue par la peinture japonaise qu’elle ne trouve pas si belle qu’espéré. Christophe visite le zoo de Ueno, le plus vieux du Japon. Très grand, présentant de nombreux animaux, dont certains grands mammifères, il mériterait néanmoins un bon coup de « refresh ».

On se retrouve au parc pour la dernière visite de la journée. On se balade d’abord le long du grand étang qui se trouve à Ueno: nénuphars en nombre, poissons, canards; et des pédalos en forme de cygnes très kitchs qui voguent devant des buildings urbains: c’est hyper drôle ! Nous quittons le parc, direction le quartier de Yanaka. Nous nous y rendons à pieds, en trente minutes. On peine à croire qu’on est si proche d’un centre urbain frénétique. Ici, les rues sont calmes, bordées de jolies maisons à deux étages - souvent en bois. C’est un quartier qui a été épargné par les divers incendies, bombardements ou autres tremblements de terres. On se dirait un peu dans Gion. C’est un peu « bobo », avec de petites boutiques, des ateliers d’artistes et d’artisans, de petits hôtels ressemblant à des boutiques hôtels. Il y a aussi de très nombreux temples et sanctuaires, tous très beaux. L’ambiance est calme, agréable. La nuit se met à tomber, les lumières s’allument, filtrent à travers les fenêtres quadrillées par d’élégantes baguettes en bois foncé, les silhouettes des temples se dessinent dans le crépuscule. Et notre balade se termine sereinement dans un cimetière bigarré, à la lumière de la lune. On avait hésité à effectuer cette promenade à Yanaka et on se réjouit de l’avoir faite ! On prend le métro pour rentrer. On soupe près de notre hôtel, dans un petit restaurant atypique au Japon car les serveurs ne notent pas les commandes: ils les crient bruyamment aux cuisines ! On est bien accueilli, c’est bon et très sympa.

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Publié le 24 septembre 2022

Aujourd’hui, on rentre a Sapporo. Petit moment de stress lorsqu’on réalise qu’on doit attendre notre train trente minutes alors qu’on n’est pas trop large pour l’aéroport (on pensait qu’il y en aurait toutes les 5-10 minutes, comme d’habitude à Tokyo …). Mais finalement, on prend juste notre avion (à 7 minutes près !).

Arrivée à Sapporo où Luc nous attend à la gare. Le jour d’avant, Yuki avait un show de danse dans un restaurant turc: la performance s’est bien passée et les convives en ont profité pour faire une fête apparemment bien copieuse !

Retrouvailles à Sapporo - temple principal, shintô

Petit moment d’organisation avec les valses et transfert dans notre hôtel, à nouveau le Royton. Au 14ème étage, la vue sur la ville est très belle. On rejoint Luc et Yuki chez eux puis on part pour la beer garden où l’on rejoint Makiko, la prof de danse de Yuki, d’autres de ses amies et où on fait la connaissance d’un Japonais retraité vivant à Paris. C’est un bon moment, et pour une fois Christine apprécie une bière. Vers 21h30, souper dans un petit restaurant rapide puis dodo: le lendemain, on part en camping. Un peu une journée de transition et d’organisation. Un peu tristes de quitter notre aventure sur Honshu, mais très motivés et contents d’êtres rentrés et de revoir Yuki et Luc.

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Publié le 24 septembre 2022

Le 1er août

Luc vient nous chercher en voiture. On passe chez lui pour charger les valises et le matériel de camping. Luc a loué une grosse voiture, style gros 4x4. Malgré tout, on arrive tout juste à caser toutes nos affaires. La météo s’annonce très mauvaise pour aujourd’hui : une pluie battante devrait faire son apparition dès cet après-midi et perdurer une bonne partie de la nuit. On change donc nos plans: on ira au village historique d'Hokkaido (Kaitaku on mura), à une bonne heure de route de la capitale. On y était allé avec Berguère et Yonel, il y a une dizaine d’années. Ça ressemble à Ballenberg: des maisons historiques anciennes (fin 19ème - début 20ème) d’Hokkaido y ont été rassemblées. C’est très bien fait. Il y a des quartiers (administration, pêcheurs, bûcherons, commerçants, etc), des maisons dans lesquelles on peut entrer, avec souvent des occupants qui peuvent nous donner des explications. On prend également le tram tiré par un cheval. Vraiment, le site vaut la peine pour se plonger dans la vie des pionniers et une demi-journée n’est pas de trop.

 Tour en calèche
 Village historique d'Hokkaido
 Maison des bucherons
 Le gymnase
 La maison des pêcheurs
 Le temple

Puis quelques courses et direction le Jozankei Nature Village, où Yuki nous a déniché un joli petit cottage où nous pourrons dormir au sec. En effet, il pleut de plus en plus. Mais dans ce cottage, il y a un abris bien couvert avec une grande table … pour notre objectif principal: le Gengis-Khan. A peine arrivés, on sort l’apéro puis on allume le barbecue à charbon. Yuki nous fait une démonstration et enfin on goûte : la viande, des morceaux d’agneau ou de moutons marinés, est tendre et grillées, les légumes sont à point et la sauce de la viande dans laquelle ils ont cuit leur donne encore meilleur goût. Avec un verre de rouge, on se régale. On enchaine les cuissons. C’est délicieux. On mange plus d’un kilo de viande, on boit pas mal de vin et des bières. L’ambiance est magnifique. La pluie et le vent s’en donnent « à cœur-joie », mais bien à l’abris, on profite d’une belle soirée très conviviale. Finalement, en nous couchant vers minuit, on se rend compte que cela fait plus de 6 heures que nous sommes attablés, à discuter, manger, rire. On n’a pas vu le temps passer et on se félicite d’avoir si bien su adapter nos plans à la météo !

 Gengis-Khan

Le 2 août

Il fait meilleur ce matin. On plie bagage direction Niseko où nous devrions pouvoir gravir le Mont Annupuri. Pour y aller, on doit faire une-deux heures de voiture, parfois dans la brume, parfois au soleil. On guette le mont Yotai, qui culmine à plus de 2000 mètres. Il est célèbre à cause de sa forme qui ressemble au mont Fuji. Il est d'ailleurs surnommé le "petit frère" du mont Fuji. On n'aperçoit que sa base, qui sort de la brume et des nuages. Arrivés au point de départ de la balade, il fait beau et chaud. On en a pour 90 minutes de montée. C'est très beau. Il y a une végétation assez similaire à celle du Mont Furano : des sortes de grandes fougères, un peu partout, des arbres. C'est très vert. Très vite, en prenant un peu de hauteur, on s'aperçoit que l'on est en pleine nature, loin de tout : monts et montages nous entourent et la forêt, immense, s'étend à perte de vue. Aucune difficulté à imaginer que nous foulons le territoire des ours. La brume et les nuages stagnent sur certains versants, puis sont emportés par le vent. C'est splendide. Arrivés au sommet, le mont Yotei se refuse toujours à nous dans son entier: cette fois, c'est le sommet que nous voyons dépasser des nuages ! Pique nique bienvenu et repos au soleil, au sommet. Puis descente jusqu'au départ de la randonnée où nous avons découvert un petit camping bien sympa, tout simple.

 Avec le Yotei san

A part un groupe d'adolescents (camp, sortie extra-scolaire ?) et leurs moniteurs, on compte trois autres tentes. On monte vite la nôtre (Yuki et Luc dormiront dans la voiture ... ils ont laissé leur tente à la maison) puis on s'en va tranquillement aux bains d'en face. La structure thermale est toute petite, peut-être une vingtaine de baigneurs côté hommes. L'eau vient directement de la terre, bien chaude. Et c'est toujours aussi magique de se détendre, tout en discutant et en regarder la montagne dont nous sommes au pied. Sans compter qu'une bonne douche fait du bien, alors qu'on ne s'est pas lavé depuis avant-hier. Retour au camp et "rebelotte": coachés par Yuki, nous cuisinons la première tournée de notre second Gengis-Khan (hé oui, on a trouvé tellement bon hier ...). Avant d'enchainer les plateaux, le plus souvent quand même gérés par Yuki. La nuit tombe, et nous nous retrouvons les 4, sur nos chaises de camping, autour du petit barbecue. L'ambiance est à nouveau superbe, perdus au milieu de ce coin de nature. Après le repas, nous restons encore un moment à bavarder autour du barbecue qui nous apporte de la chaleur. Puis les filles vont se coucher et nous profitons encore une bonne heure du calme et de la sérénité des lieux avec Luc, sous les étoiles qui jouent à cache-cache avec la brume.

 Préparatifs
 Camping

3 août 2022

Petit déjeuner au camping. Le temps est mitigé, mais heureusement il ne pleut pas. Personne ne tient une forme olympique (la première nuit en camping n’est jamais la plus reposante) et au vu du temps, on décide d’aller jusqu’à Kyougoku Chou Fukidashi Park. Il y a des sources d’eau connues où l’on peut remplir nos gourdes. Yuki et Luc ont l’habitude de s’y arrêter lorsqu’ils passent dans le coin. L’endroit ne manque pas de charme : de petites cascades, une rivière, un petit café qui sert de bons cafés et des produits locaux. On y fait une pause bienvenue. Dans la rivière, on observe un oiseau qui plonge et on le voit nager sous l’eau. Il en ressort parfois avec un ver dans le bec et reprend son manège.

On remonte en voiture, direction le lac Toya où on se promène une petite heure. Au milieu du lac, les restes d’un ancien volcan forment une grande île couverte de végétation. C’est d’ailleurs le volcan lui-même qui est à l’origine du lac. Le lac est entouré de collines. Si nous montions sur celles-ci, nous pourrions observer la mer d’un côté, le lac de l’autre. On aperçoit d’ailleurs, au sommet de l’une d’elle, un grand hôtel. Luxueux, il a notamment accueilli le G7 en 2008 et, surtout, Yuki et mon frère il y a quelques années, lorsqu’ils ont profité d’une offre pour y séjourner (et faire une raclette dans leur chambre !). On remonte en voiture et on met le cap sur Sapporo.

 Lac Toya
 Lac Toya

On passe un petit col où nous nous arrêtons pour manger la spécialité : des patates entières frites. Ce n’est pas de la haute gastronomie, mais c’est assez sympa (Christine n’est pas convaincue). Retour à Sapporo en milieu d’après-midi. Et c’est parti pour 2 heures de shopping, guidés par Yuki. Check-in au Royton pendant que Luc et Yuki vont rendre la voiture. Le soir, nous retournons souper au restaurant de sushi où nous étions allés le premier soir. On se fait plaisir (l’anguille est toujours aussi bonne). Le soir, petit thé dans notre coin salon du Royton, avec vue magnifique sur la ville et ses lumières.

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Publié le 5 août 2022

4 août

Après une grasse matinée (rdv à 10h), nous partons pour la journée shopping. Nous commençons par le central, un mall dans lequel nous trouvons du papier à origami et des pinceaux pour Julie. Nous achetons aussi 2 blocs de feuille de belle qualité et un mouchoir pour Stéphanie, les tissus sont très beaux mais ne semblent pas très résistants et servent souvent à emballer la boîte à lunch. Après nous explorons plusieurs magasins à 100 ou 300 yens, nous y trouvons de la vaisselle et quelques petites combines. Nous allons sous les arcades pour voir le magasin de souvenirs - où il y a d tout - à 5 étages. Nous y trouvons t-shirts, jeux, caca bleu, etc. Christophe achète un t-shirt avec un ours censé bien trier ses déchets. Nous nous dirigeons vers le dorminn pour demander s'ils vendent leur pyjama et achetons quelques pâtisseries de la pâtisserie sous les arcades que nous avions trouvée délicieuse quand nous dormions à l'hôtel Vista sans vue. Nous allons aussi dans un magasin de tanuki où nous achetons des langues de chat et où Luc offre un t-shirt à Christophe. Il y a de jolies statues en bois de tanuki, d'ours et de grues.

Shopping 

Après cette première partie de shopping, nous nous rendons à la gare pour un dîner ramen. Nous nous régalons une dernière fois de ces nouilles à la soupe miso avec viande et œuf. Après cette pause bien méritée, nous nous rendons dans un magasin antique de la gare et un magasin de Myasaki. Malheureusement, dans les 2, nous ne trouvons que peu de choses intéressantes. Christophe achète une bavette pour la fille de Lionel. Nous décidons ensuite de prendre le métro et de monter le Mont Maruyama (la "montagne ronde"), une des "montagnes" accessible depuis le quartier de Mariama. L'ascension est jolie, sur un sentier près d'un temple consacré aux enfants morts-nés. A 230 mètres, sur une falaise, nous chassons une bande de corbeaux pour profiter d'une vue fantastique sur Sapporo. Nous reconnaissons plusieurs bâtiments (hôtel Royton, tour de la gare, etc). Deux jeunes sont aussi au sommet mais pour jouer aux jeux vidéos.

Village des ramens 
 Sentier pour monter
Vues de Sapporo  

https://www.dropbox.com/s/8vgsig8rvg2xioa/Vue%20depuis%20le%20Mt%20Maruyama.mov?dl=0

Sur le chemin du retour, nous faisons une halte pour acheter vin, bière et lait, puis nous rejoignons Yuki pour le souper risotto. Je lui montre comment faire et elle prend des notes. C'est la première fois que je fais un risotto dans une poêle teflon. Le résultat est bon et agrémenté de salade, tomate et d'un tofu crémeux. Nous nous régalons et passons un bon moment.

 Souper chez Luc

5 août

Réveil et jogging autour du parc Odori. Nous parcourons entièrement le parc une dernière fois en appréciant les stands de la fête de la bière, les fontaines, les arrangements floraux et la tour de la radio. Nous revenons à l'hôtel vers 9h30 et terminons nos valises. Luc nous rejoint vers 10h45 juste après notre petit déjeuner. Nous laissons nos valises et partons pour un tour en tram jusqu'à un des parcs principaux que nous n'avons pas encore visité (Luc et Yuki ont failli se marier dans un hôtel attenant). Durant le trajet, nous croisons un Japonais qui vient du nord de Tokyo. Il parle bien l'anglais et semble très surpris de voir des Suisses à Sapporo. Au parc, nous découvrons avec surprise qu'il est pris d'assaut par les joueurs du Pokemon Go. Nous discutons avec un belge et deux dames, dont une demande à Luc de devenir son amie sur les réseaux. Nous comprenons que c'est pour le jeu mais nous lui expliquons que nous ne sommes pas en train de jouer...

 Tour en tram
Pokémon Go 
 En route pour le parc Odori

Nous visitons le parc, son étang, ses statues, son jardin zen, sa maison de thé, son ancien hôtel, etc. C'est un bel endroit; Luc nous raconte y avoir fait du ski de fond avec Yuki pour la 1ère fois cet hiver. Nous rentrons ensuite pour un dernier pique nique avec Luc au parc Odori (on termine au même endroit et de la même manière que nous avions débuté notre séjour). Nous prenons un taxi pour la gare, arrivons bien à temps pour notre vol. Partageons une dernière glace avec Luc et c'est l'heure de se dire au revoir. Nous espérons pouvoir revenir bientôt et revoir Luc et Yuki en Suisse cet hiver....

Bye bye Japan