Carnet de voyage

L'aventure de l'autre coté du globe!

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Par Rémi
Je claque tout et je pars à l'aventure! On va voir ce que l'avenir me réserve! Chaud!
Janvier 2017
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Publié le 14 janvier 2017

Day 1

Direction la mer en se perdant u .peu en chemin
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Publié le 15 janvier 2017

Petit résumé des premiers jours, c'est pas forcément exhaustif... Comprendront les références qui peuvent!


Jeudi :

Après avoir déposé le sac à l'auberge de jeunesse, direction la plage. Je me plante un peu en chemin mais je peux visiter. Ça ressemble pas mal à l'Angleterre avec le shitty weather (temps pourri) en moins! J'ai pu mettre les pieds dans la mer 🙆 cool! Je me prends un bon coup de soleil local. Peau de Lorrain et soleil Australien ne riment pas aussi bien que sur le papier... Le décalage horaire me rattrape assez vite, coucher "à la Blouctet" à 21h00

Vendredi :

Réveil à 7h, seuls les asiatiques peuplent la salle de déjeuner #cliché. Il pleut... 😒 shit. Aujourd'hui sera le jour administratif. Je m'achète un téléphone à 30$ (je m'apercevrais plus tard qu'il ne vaut pas plus avec son autonomie d'une journée sans appel/internet/SMS). Ouverture d'un compte bancaire à chinatown (je suis le seul non asiatique ici #tintinetlelotusbleu), je me fais brancher par la banquière #frenchaccent #omelettedufromage. Par contre l'anglais pour ouvrir un compte, c'est pas celui de game of thrones, dur de rester concentré plus d'une heure! Je fais mon tax file number (nécessaire pour bosser ici) au tax office, juste à côté du KPMG local. On repassera pour le dépaysement...

Samedi :

Réveillé à 5h30 (merci les collocs danois et allemands), je pars courir à 6h pour me dégourdir les jambes. Je ne suis pas seul, au moins une quarantaine de personnes sur les 3,8km autour de king's Park. Se faire dépasser à l'agonie par un groupe de 20 lycéennes, ça n'a pas de prix... Je fais un petit tour en ville, Victoria's market et the national librairy. Plutôt cool. L'après-midi je fais direction le musée d'art. Je prends une heure pour discuter avec une mamie qui vend des livres, qui me donne quelques bonnes adresses en dehors des sentiers battus. Je me prends mes premiers bouquins en anglais, il faut que je m'habitue!

Dimanche:

Je commence la journée de la même façon qu'hier, pas de lycéennes à l'horizon, mon ego sera préservé, même s'il faut que je me méfie des seniors motivés. Matinée sport US avec un canadien et qq américains. Les sports us quotidiens en milieu de journée, c'est vraiment cool. Cette aprem, direction les petites ruelles pour voir le street art local et peut-etre le shrine of remembrance!

Suite au prochain épisode! Pour les photos, je ferai ce que je peux!

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Publié le 20 janvier 2017

C'est pas du Doisneau, mais c'est beau Melbourne!

C'est pas forcément dans l'ordre, mais les explications arrivent bientôt!
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Publié le 23 janvier 2017

Je m'étais arrêté le dimanche dernier, moment où je m'apprêtais à rejoindre le "shrine of remembrance", sorte de mémorial de guerre local. En chemin, je suis attiré par le bruit dans le parc, sorte de festival/kermesse locale haute en couleur. Après avoir poliment refusé une inscription au Melbourne gay badminton club (#nohomo) et être passé devant de nombreux stands aux couleurs arc en ciel (y compris le Melbournian Jewish Lesbian club XD), je comprends que je me suis trompé de "combat" ici! Direction le mémorial, ou j'ai la chance d'assister à une sorte de commémoration à l'intérieur du fameux Shrine of remembrance (le batiment avec une sorte de pyramide sur les photos). En tant que Français, tu fais quand même pas le fier pendant la visite quand tu vois le nombre d'Australiens venus mourir chez toi pour défendre ton pays...

Lundi, et oui, direction l’open d’Australie ! Ca serait quand même con de passer à coté ! A la vue du programme et de mes moyens limités, je ne pourrais pas voir mieux que les classés numéros 5 et + à l’ATP. Premier match de Nishikori (N°5) vs Kusnetsov. La foule est acquise au nippon (ils sont choupis les supporters japonais) qui galère quand même bien contre le vaillant Russe. 3h30 sur un siège en plastique, c’est quand même moins confort que Roland Garros dans le canapé… Deuxième match Cilic (N°7) vs Janovitz deux beaux bébés de 2m, ça cogne dur, c’est d’autant plus impressionnant en plein soleil sous 38 degrés ! Je passe la soirée avec mon pote Gallois. Pas vraiment un poète le gaillard, mais un vrai artiste cannette en main ! On limitera quand même la perf artistique, car 12 dollars la bière c'est pas cheap!

Mardi, journée tranquille à me balader dans au marché Victoria et au parc du même nom, y bouquiner un peu et regarder passer les (filles) gens. Les Australiennes sont vraiment magnifiques, qu’on me fasse pas croire qu’elles soient descendantes d’Anglais(es), sérieux !

Mercredi, jour des enfants, parfaitement choisi pour aller au Musée de la ville qui est donc blindé (de chiards qui gueulent partout) d’adorables bambins. Le musée est génial, je n’ai le temps que pour faire la section sur le peuple aborigène (peuple qui s’est quand même gentiment fait dézinguer au passage), et sur l’histoire de la ville. C’est quand même dingue de se dire que la ville a même pas 200 ans ! Direction le cinéma ensuite, pour aller voir le dernier Star Wars sur l’écran de cinéma le plus grand du monde ! 24x32m d’écran, ils rigolent pas les mecs ! 30$ ils rigolent toujours pas les mecs !

Jeudi, changement d’auberge de jeunesse #newlife. Petite visite du quartier italien, super sympa avec les petites arcades tout du long. Mon nouvel aubergiste, contrairement au précédent, a eu la brillante idée de construire un bar au sous-sol dans lequel l’équipe d’animation (ils valent pas le KGO, sérieux) organise des jeux divers et variés. C’est donc l’occasion de participer à un trivial poursuite / blind test que l’on s’empresse de remporter avec (l’ivrogne) le joyeux Greg afin de se désaltérer à moindre frais !

Vendredi, je décide d’aller à Footscray, quartier multiculturel au Nord de la ville. Ne suivant pas les conseils d’autrui de m’y rendre en transport en commun, j’y vais d’un pas ferme et décidé… 2h après avoir longé la voie rapide et les zones industrielles sous la pluie (#dépaysement) j’arrive dans un quartier assez marrant mêlant l’ancien style Australien (type british fin du XIXeme) et les boutiques à l’arrache asiatiques/ africaines / indiennes. Retour à pied du coup, l’autre chemin me faisant passer par … d’autres zones industrielles… Pas tétu le mec…

Samedi, excursion organisée vers la Great Océan Road (La grande route de l’océan #fluent). Paysages magnifiques, plages superbes et falaises, je suis pas déçu ! L'occasion aussi de mettre les pieds dans le Pacifique. Si les trucs organisés c’est pas forcément mon truc, c’est ici l’occasion de faire des rencontres sympas avec des Argentins, russes et suisses notamment ! Il faut avouer que jusqu’ici que les rencontres sont moins nombreuses qu’escomptées dans les backpack tant les gens scotchent leurs téléphones / ordis / tablettes. Les photos arrivent bientôt!

Dimanche, visite du Musée National d’Art du Victoria. Sympa, mais pas ouf non plus. Par contre c’est amusant de voir le monde qu’il y a dans les musées ici. Il faut avouer que les musées nationaux étant gratuits, et qu’ils occupent les enfants avec plein d’activités, ça intéresse forcément ! Après midi, petit festival de zik electro dans le botanic’s garden, avec mon pote Gorwell. Cool, mais ça aurait été plus cool en plus grand groupe ! Dimanche soir, je refais mon packtage, direction la Tasmanie, à la recherche de Taz !

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Publié le 23 janvier 2017

240 km de route bordant le pacifique à l'ouest de Melbourne! Petit détour par la rain forest (forêt de plusieurs millénaires) et par koala point 🐨 (les photos de koalas rendent rien 😒)

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Publié le 26 janvier 2017

Lundi matin, départ pour la Tasmanie, c'est la petite île (un caillou de 68 400 km2 tout de même) en dessous de l'Australie juste en face de Melbourne! Arrivée à Hobart, petite cité de 200 000 habitants, la ville est très old school par rapport à la moderne Melbourne, très British dans l'âme! J'ai réussi à dégoter un woofing sur la côte Est (#secteurestcestdlaballe), je sais donc que je ne resterai qu'à Hobart que 24h au plus. Le programme sera short, pour visiter.. ben pas grand chose en fait!

Petit détour par le port local (on est loin de la puissance du port du Havre), et tour de la ville, tout juste le temps de réserver mon billet de bus pour ma future destination, "Scamander", bonne chance pour la trouver sur une carte! Je passe la soirée en compagnie de frenchies et de british devant le quart Nadal-Monfils (triste défaite), l'occasion de copieusement se faire lyncher par nos "amis" de la perfide albion, qui avaient perdu Andy Murray au tour précédent!

Le lendemain matin sur Hobart, j'ai quand même le temps de me faire une fraîche coupe de cheveux (#traîneau) avant d'aller visiter le "célèbre" jardin botanique. Autant dire que si t'es pas fan d'arbres/plantes, ça te fait quand même pas monter la sève... 4h30 de bus plus tard, me voilà à Scamander charmante bourgade de 800 âmes, ça va pas zouker tous les soirs. Je rencontre mes hôtes Denis et Ann, couple de septuagénaires pas spécialement funky - qui ressemblent à mort à mes grands parents Bernard et Denise. Je passe la soirée avec des northern irish qui quittent le woofing le lendemain matin et qui terminent un séjour de 7 semaines ici. Brève description des protagonistes et du lieu par mes nouveaux amis, je vais en chier pour une paye de misère. "on est pas bien payé, mais qu'est-ce qu'on se marre" serait egalement la devise du coin, mais la poilade en moins #shit.

Mes deux premiers jours sont à l'image de la description de mes amis de la veille, je taffe sévère, et je crois que j'ai gagné qq chose comme 35 dollars (après ponction pour l'hébergement et repas) sur mes deux premiers jours... Au programme, cueillette de prunes, fraises, pommes, nourrir les poulets, empacter les fruits, faire de la confiture ect... Le management est old school et dur, mais j'ai survécu à 3 ans d'encadrement par Dark Vador (😉), j'ai la peau dure! Je pense rester ici une ou deux semaines, au moins pour pouvoir payer mon billet retour... 😂 bon, si je gagne pas grand chose au moins je dépenserai rien! #lapositiveattitude

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Publié le 26 janvier 2017

Photos diverses de Hobart, les paysages le long de la route, Scamander, la ferme et en bonus, l'humeur du jour! 😁

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Publié le 31 janvier 2017

Comme attendu, c'est dur!

Les jours commence toujours de la même façon, 6h30 petit déjeuner avec Denis et Ann (bol de muesli + pomme), 7h début de la cueillette des fraises 🍓 , travaux divers et variés. Midi sandwich triangle (l'obésité ne me guette pas), après midi, travaux divers et variés avec pour le moment cueillette (prunes, myrtilles, abricots...), déplacer des trucs, tailler les framboisiers, déplacer d'autres trucs, enlever les mauvaises herbes et chardons (#mainsarrachées 😫), ou déplacer encore d'autres trucs (rouillés, coupants et poussièreux, merci le rappel de tétanos avant de partir) et dîner à l'anglaise à 18h30-19h, nourrir la poulaille dans la foulée, et coucher 22h à la Blouctet. 10-11h de taf quotidien le tout 7 jours sur 7...

Alors, il faut savoir que je gagne environ 2,5 dollars par kilo de fraises ou myrtilles, ou par cagette de 15kg de prunes, et pour les travaux divers, c'est un peu au bon vouloir du tenancier (qui me rappelle que je ne suis qu'en woofing à la base)... Meme en m'arrachant, je vais avoir du mal à atteindre un salaire d'assistant parlementaire... (#blogengagé) D'autant plus que je dois payer le logement et la bouffe pour 300$ par semaine, autant dire qu'il me restera pas grand chose... 😒 Manque plus que les coups de fouet et je me mets à chanter du blues.

Rubrique mode, j'ai eu la chance de trouver ici une collection de fringues d'anciens backpackers (peut-être enterrés dans le jardin depuis) de laquelle je me sers allègrement. Le patchwork de style est insolite à base de t-shit trop courts couleur rouille et jeans trop longs flingués, bob de choix (pas le cochonou du tdf, dommage) #sapécommejamais. Il est loin le costard d'auditeur... Cependant, ça me permet de me rendre compte que le travail est physique et que j'ai déjà bien minci, je suis passé du jean de Joe (les irishs de la semaine dernière), à celui de sa copine en une semaine. (#jkiffetroptonbouledemeuf)

Petit apparté sur mon boss, l'autoritaire et lunatique Denis qui, s'il est un type sympathique, est un chef assez odieux. Ses standards sont très élevés (d'autant plus par rapport à ce qu'il me paie), et il a la critique permanente... Si je me garde bien de lui dire ce que je pense, mes yeux (ceux qui me connaissent le savent) l'ont déjà fait à ma place, et la tension s'est installée. En ce moment, je bosse dans les framboisiers en solo avec le chien Zach, ça me fait du bien d'avoir les mains dans la terre (parce-qu'on est de la Meuse) et surtout parce-que j'évite ses réflexions désobligeantes incessantes. L'idylle ne durera pas le mois convenu au début, c'est certain!

L'idée n'étant d'être focus sur le taf, j'ai quand même eu le temps de faire d'autres choses cette semaine!

En grand romantique que je suis, je voulais voir le lever du soleil #eastcoast, du coup, réveil à la Blouctet 5h30 pour aller voir le lever du jour, Running de 4km, parceque c'est pas tout près et sunrise 🌅 \o/. Franchement, c'est quand même cool l'ocean, même si les photos à venir rendent pas grand chose! J'ai pu apercevoir en chemin mon premier vrai kangourou de près!

La veille, à la tombée de la nuit, Denis m'avait proposé d'aller voir les kangourous! Chaud à mort, je dit OK! Début de la nuit, il me tend une lampe torche, et assez incroyable, une dizaine de kangourous peuplent le champ d'à côté. En 5 secondes, Denis choppe son fusil et tire dans le tas 😨 WTF dude! (il loupe 😰)! Je voulais juste voir les kangourous moi, pas faire un safari option marsupial! My bad, j'avais pas précisé que je voulais voir un walibi "vivant". Ceci dit, ces bestiaux défoncent ses arbres fruitiers, ce qui lui offre une raison "valable" de shooter!

Denis m'a également emmené voir la bay of fire (la baie de feu #fluent), c'est vraiment un coin magnifique! (à voir sur les photos) On est allé se baigner à la plage. Bon il faut avouer qu'aller à la plage bronzage "farmer" avec pépère, t'as peu de chance de lever de l'Australienne... #adopteunvieux on se contentera du paysage pour cette fois ci!

Je commence à chercher ailleurs, soit en woofing toujours, soit un vrai taf! J'ai environ un mois à tuer ici en Tasmanie avant de pouvoir faire l'overland track!

La suite au prochain épisode!

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Publié le 1er février 2017
Lever de soleil, au calme et virée à la bay of fire!
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Publié le 1er février 2017
Fruit picking et jardinage au programme!
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Publié le 7 février 2017

Petite étape à St Helens, randonnée à St Patrick's head et petit détour par la lagune de Scamander! Dans le désordre s'il vous plaît😁

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Publié le 8 février 2017

Je m'étais arrêté en pleine souffrance dans la ferme de Scamander! Le travail est toujours aussi hard, mon boss toujours aussi con, il faut que je me trouve un backup plan, d'autant plus que je vais pas toucher un radis dans l'histoire! Sur internet, RAS... La déprime! Je pars dans l'optique d'un autre woofing, tant pis si c'est pas payé, mais il faut vraiment que je me tire d'ici. #cassos

On est samedi, j'ai trouvé un point de chute pour ma prochaine destination! En quête d'un nouvel hôte, je prends contact avec un pêcheur sur la côte nord de Tasmanie qui accepte ma requête! Le pavé est lancé dans la marre, j'annonce que je me barre en fin de semaine prochaine! Mon boss est un peu déçu, il aimait bien mon travail. Et puis à 20$ les 10h de travail quotidien, je comprends que le mec me regrette déjà #labonneaffaire. Et maintenant, comme Robinson, j'attends désespérément vendredi!

Pour patienter, je vois poindre à l'horizon ma première lueur d'espoir! Dans sa grande mansuétude, mon "maître", m'offre la possibilité d'un jour de congé ce dimanche pour me reposer de ma peine. Libéré de mes fers, je m'en vais découvrir la montagne locale qui me toise depuis déjà un moment. Sans doute en hommage au saint patron des buveurs de guiness, elle s'appelle St Patrick's head! Je m'y rend en stop, l'occasion de voir que plus les voitures sont luxueuses, moins elles s'arrêtent! Je monte donc dans le "carrosse" d'un redneck local, à l'accent assez prononcé (vost please 🙏), mais vraiment sympa, il fait même un petit détour pour me rapprocher de mon point de départ! Après quelques hectomètres, je vois mon premier serpent Australien(😨 #phobie), mais sans doute impressionné par mon pas décidé, il file en vitesse. Encore heureux, car le randonneur en question a eu la bonne idée de ne pas emporter l'aspi-venin qu'il se coltine dans le sac depuis le début de l'aventure... Autant dire qu'après réflexion, j'étais pas fierot de gravir mon sommet en short à travers les hautes herbes, et en solo. La fin de randonnée est escarpée à mort, j'ai l'impression d'être Frodon qui gravit les escaliers de cirith (#n3rd), mais sans gollum, car n'ayant croisé personne jusqu'à là. En haut, la vue est splendide malgré le temps couvert. On peut voir une bonne partie de la côte est (#cotedeporc) et tout l'intérieur du pays, c'est superbe! Ça valait le coup de prendre un peu l'air. J'ai par ailleurs pu voir des perroquets, kangourous et grosses araignées en chemin!

Deuxième réjouissance, je ne suis plus tout seul! Le samedi, une étudiante japonaise (Mayu de son prénom) à le malheur (pour elle) de me rejoindre dans cette galère! C'est tant mieux (pour moi), la foudre ne tombera pas toujours sur la même tête! Mais la pauvre a vite compris dans quel pétrin elle s'était fourré, et cherche vite un autre plan (qu'elle a trouvé depuis!)! Au passage, elle a été chaleureusement accueillie par une chauve souris qui tournoyait dans sa chambre et que j'ai réussi à capturer à voir dans les photos! #i'mbatman. Enfin, bref, c'est quand même une super rencontre, quand on a fait du Japon sa destination estivale! 🗾 #yatta!

Jamais deux sans trois, troisième bonne nouvelle, les copains irlandais passent prendre des nouvelles, ils ont trouvé un job de cueillette de fraises dans une big ferme à 2-3h de là, qui paye visiblement pas mal 🤑 #dolladollabillyo. Banco, on vend la caravane je les rejoins, et tant pis pour le pêcheur! Ça sera l'occasion d'être avec du monde, parce que tenir le crachoir aux ancêtres sur leurs histoires des années septante, ça m'extasie pas des masses.

Ce lundi, après une journée bien remplie, et fier de mon travail, Dennis m'emmene pour me montrer son paysage favori dans le coin! Le parc naturel de Scamander, superbe! On y voit St Patrick's head se refléter dans la lagune dans laquelle pataugent des cygnes noirs! Le coin est vraiment magnifique et semble isolé du monde. C'est un peu le baiser de judas à ma façon, tant Dennis est heureux de partager ce moment avec moi, qui m'apprête à le trahir pour partir le lendemain matin avec 3 jours d'avance! Mais bon, pas de scrupules, il en a pas de son côté! #balek

Mardi matin, après un débat houleux au sujet de ma paye, je quitte la ferme avec 250$ en poche... 😒 Ce bat's à quand même bien pris mon cul pour son centre de loisirs... Et à 10 heures par jour sur 12 jours, il a même le culot de me balancer qu'il m'a fait une fleur! #generousgod. Peu m'importe, l'essentiel étant de partir! Cet affreux cauchemar est terminé! Je met 30 min à me faire prendre en stop, comme d'habitude par un redneck de 50 piges conduisant un taudis à l'arrière duquel un chien gueule tout le voyage! #canova. Mais toujours aussi sympas les types!

Arrivée à Launceston, ou l'on me dépose devant... Le KPMG local... Petite étape d'une journée avant de rejoindre mon futur lieu de travail! La ville (100 000 habitants) est choupi, encore une fois très British! La particularité de cette ville est que la nature est à 10 minutes du centre-ville! J'ai pu donc aller me promener dans les "caract gorges", peu profondes mais vraiment dépaysantes! L'occasion de prendre en photo mon premier kangourou! (#lap'titegueule)

Normalement, je suis pris pour le job de picking à partir de la semaine prochaine, je vais donc patienter dans l'auberge de jeunesse du bled de Cressy (720 habitants tout de même). En attendant, j'ai bien mérité une petite pause!

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Publié le 18 février 2017

Je m'étais arrêté pour faire une petite pause à mon arrivée à Cressy, mais bon, passer 4-5 jours à attendre, c'est pas franchement mon truc! Du coup, j'ai des nouvelles de ma pote japonaise Mayu et son accent si Japonais (#horyshet) qui a réussi à s'enfuir de Scamander, elle va à un festival de zik pas loin de Launceston les 10 et 11. Comment rentrer dans un festival quand il n'y a plus de places et qu'on est nullement disposer à s'acquitter de la coquette somme de 250 dollars? La réponse est "bénévole", ou volunteer dans la langue de Shakespeare, malin le bonhomme. Je fais mon application en ligne, et sur le fil, à 10h, je suis accepté! 😁 par contre, il va falloir faire fissa, je dois être là haut pour 17h00, c'est à 70km de mon lieu de résidence et le réseau de bus est merdique! Je choisis l'option faire du stop... Succès plus que modéré puisque je poirotte sous la pluie pendant 1h, mon seul réconfort ayant été un café offert à la boulangerie du coin par un local, tout désolé de ne pas pouvoir m'emmener! Sympa! Je prends finalement un bus pour rejoindre Mayu, et faire quelques courses, car il va falloir s'équiper! Après que le chauffeur (champion) ait fait un détour pour me déposer devant le supermarché (pas champion), achat d'une tente, et de toutes les victuailles nécessaires à un festival réussi (Nutella, thon en boîte, pain de mie, pommes, bananes et quelques cannettes, malheureusement, pas de pastis glacial ici!) Arrivée au festival, ici c'est un énorme champ comme au jardin du Michel mais entouré de montagnes nuageuses, mystique! Le Michel local est une femme nommé Saly (enfin je crois, car l'accent Australien, je galère toujours autant), et qui tiens à nous faire le speech d'accueil à moi ainsi qu'aux 150 autres bénévoles, sacré team! Attribution des tâches, je ferai l'entrée le lendemain et le ramassage de déchets le samedi soir 😒 pendant les plus gros concerts! Par contre, à la différence du jdm, le bénévolat, ça déconne pas ici! Si tu fais pas ton créneau, ils te prélèvent le montant de l'entrée du festival. Si c'est t'es mis une bonne minasse des familles avant, t'en es recalé. Shit, pas moyen de faire le frenchy qu'avait pas compris 😬. Il va falloir la jouer sage le samedi, la taule est donc planifiée au vendredi!

Vendredi matin, après avoir demandé à mon responsable de ne pas trop avoir à parler, niveau d'anglais oblige, il me propose la distribution de sacs poubelles! Le truc que j'avais pas vu venir c'est que j'ai du parler pendant 4 heures... Pas franchement l'idée de base, mais il a fallu aussi répondre aux questions, donc inventer des réponses mais avec le sourire, les gens sont ravis! 😀 premier jour de festival, je fais la rencontre de deux frangins compléments allumés par plusieurs années de consommation immodérée de stupéfiants. Mais des types supers cools, la compagnie idéale pour ce vendredi de beuverie! Après s'être chauffé l'estomac et le foie copieusement au goon, direction le festival! Alors, le goon pour ceux qui connaissent pas, c'est le cubi local, à 20$, qui te ferait passer un cubi à 6€ du leclerc pour un haute côte de beaune. Qu'importe le flacon, pourvu qu'il y ait l'ivresse comme disait Alfred de Mussey... Ouais, enfin ça rape le gosier quand même. Sinon, les concerts sont vraiment sympas, même si la scène reste essentiellement locale, au mieux nationale!

Samedi, après une nuit fraîche et venteuse (5 degrés seulement), réveil 10h dans la brume avec les copains bénévoles, et petit debrief sur les créneaux avec tout le monde. Les frangins Anderson sont déjà debout, déjà chauds au goon et au gaz hilarant! #motivés. Les concerts de la journée sont vraiment sympas, avec quelques groupes sortis de nulle part, qui peuvent vraiment devenir intéressants! 22h arrive mon créneau ramassage d'ordures, les frères pétard sont bien entendu complètement caisses et donc refusés, j'ai pour ma part fait montre d'un sacré talent d'acteur à la présentation de mon créneau. Mon travail ne sera pas trop intense et j'aurai la chance de tituber en toute quiétude en profitant des concerts, mais en ramassant quelques cannettes par ci par là pour le principe. #dévoué

Après une énième nuit à me cailler les miches, il est temps de rentrer ce dimanche matin sur Launceston avec les bus prévus à cet effet sur place. Ça sera l'occasion sur place de prendre un dernier café avec Mayu avant les aux revoirs! "see you in Tokyo", le rendez-vous est pris pour cet été! Dimanche donc, il va falloir rentrer dans mon trou paumé de Cressy retrouver les copains avant la semaine de boulot! Une douche (étrangement absente du festival) devient urgent, je m'incomode moi même... #aissellesfaisandées. Le problème, et non des moindres, est qu'il n'y a pas de bus pour y aller le dimanche... #fuck Faire du stop est donc la solution pour rentrer, mais après une heure passée en plein cagnard, aucun véhicule n'a daigné me prendre. Il faut dire que c'est pas évident à la sortie d'une grosse ville. Me vient la "lumineuse" idée de me rapprocher de la route menant à Cressy pour être plus facilement sur le chemin, c'est à 3 km de la apparemment, ça devrait le faire! Bon, niveau luminosité de l'idée, il y a du y avoir un faux contact à un moment, car je me retrouve à longer l'autoroute sur 7km avec mes sacs de 15kg, et même la traverser par endroit pour pouvoir rejoindre la fameuse nationale... C'est une expérience, un peu dangereuse et débile, mais ça fait des souvenirs! Une voiture finit par s'arrêter sur la bande d'arrêt d'urgence, un ancien backpacker Australien qui a lui aussi roulé sa bosse en son temps, et qui s'est reconnu dans ce genre de situation merdique! Il me dépose pas trop loin de mon village, un autre stop et j'arrive à l'hôtel! Ouf!

Je vais enfin pouvoir me poser et retrouver les copains... et prendre ma douche...

Lendemain, je dois visionner une vidéo "sécurité au travail" d'une demi-heure préalable avant mon premier jour de travail. La ferme est à 8km de là, pas moyen de trouver un stop pour y aller, je sors les mollets, on ira à pied! C'était pas easy, mais ça prouve à la rh ma motivation! Alors, la fameuse vidéo aurait pu être remplacé par un discours de 30 secondes genre "soit pas le dernier des crétins, monte pas sur des engins que tu ne sais pas conduire, ne fume pas devant le dépôt de gaz et pétrole et on devrait s'entendre"... Mais bon c'est fait, je commence ce mardi!

Aie, c'était il y a déjà presque une semaine! Je ferai le debrief de ma première semaine assez rapidement! Il y a encore des choses à dire, même si c'est moins insolite!

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Publié le 18 février 2017
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Publié le 24 février 2017

Ça y est, j'ai repris le travail! Premier jour, le rendez-vous sur place est pris pour 5h45... Du matin, oui, 5h45... 😭 du coup réveil à 5h, ça pique! Mais bon, on s'y habitue, d'autant que je finis entre 13 et 14h... Easy

Le principe est donc simple, il y a 22 "tunnels" de 100m contenant 6 rangées de framboisiers, et plus ou moins 20 "pickers" (cueilleurs) dans la team. Par équipe de 3, le but est donc de ramasser un max de framboises de choix (t'entends) et de passer le plus vite possible à la rangée suivante et ce jusqu'à épuisement du stock de framboises (En gros 2/2,5 rangs par jour, les auditeurs auront fait le calcul de cohérence). Autant dire qu'il faut se donner car la concurrence est rude! La cagette de framboise est payée entre 7 et 12 $ par jour, mais plus souvent 10 pour ma team. Le travail requiert acuité visuelle, dextérité et toucher de velours... Un job pour moi quoi! (solide build de base)

Alors ma team, parlons en, car je me sens un peu seul avec mon petit cul de blanc parmi les Tongiens (oui oui, des îles Tonga) et les Népalais (paye ton mélange insolite). En effet, le contingent Tongien sur la ferme est d'environ 80 personnes en tout qui travaillent ici 6-7 mois pour payer leurs 5 mois restants au pays. Alors je ne vous conseille pas de défier un jour un Tongien au "framboise picking", car ils vous mettraient une putain de raclée, celle que je subis chaque jour au moment des comptages (#shame). C'est d'ailleurs étonnant quand on voit leurs gabarits, mais ils sont d'une rapidité assez incroyable malgré leur côté décontract'. Vu les morceaux, je ne vous conseille donc pas davantage de les défier à la lutte, homme comme femme d'ailleurs #bigkahunaburger (au sprint, vous avez toutes vos chances par contre). Je ne lancerai donc pas les hostilités envers eux, malgré le fait d'avoir de plus en plus de mal à supporter leur musique techno boum boum saveur monoi à 6h du matin 😤, tout comme leurs hurlements (le mot n'est pas trop fort) "aweeeeeeeeee" à travers les champs de framboises (leur "lol" visiblement). Mais bon, ils sont quand même sympas, et même s'ils essayent de m'entuber ça reste dans la bonne humeur #bandedebatards 😁. L'autre contingent est celui des Népalais, plus petits, un poil moins rapides mais motivés comme jamais, car ils ont la contrainte de devoir faire un max de blé pour renvoyer ça dans leur pays et faire vivre leur famille, voir leur village. Pour le moment, ni Dominique Gros (maire de Metz), ni mes parents (please don't) ne m'ayant contacté à ce sujet, je peux m'estimer heureux de devoir me battre uniquement pour mon train de vie! Ne subissant pas la même pression, mes résultats sont donc tout à fait médiocres par rapport aux autres. J'arrive tout de même à ramasser une bonne dizaine de cagettes (quand les meilleurs sont à 25), ce qui amplement suffisant pour couvrir mes dépenses et même mettre quelques centaines de dollars de côté.

Dans la ferme, mes deux managers et supervisors sont anglais (#déshonneur), mais sont plutôt cool du moment où t'essaye pas de leur glisser une quenelle. En effet, la tentation de tricher est grande, que ça soit en remplissant un peu moins les barquettes dans la cagette ou en mettant des framboises plutôt "moches"... Mais les managers veillent au grain, et ont l'oeil affûté sur chaque cagette, comme un Mainfray sur une formule Excel... Pas moyen de gruger, mon seul axe de progression étant donc de cueillir plus vite et de ruser pour prendre les tunnels plus rapidement. Je suis donc passé de huit cagettes à une petite quinzaine en dix jours, une belle progression tout de même (#MIP). Impossible toutefois de rattraper les autres qui travaillent ici 6-7 mois par an depuis déjà 4-5 ans. J'avoue quand même que j'avais un peu sous estimé le temps nécessaire à la collecte d'une cagette, et que je pensais pouvoir faire un plus de caillasse... Autre chose que j'avais largement sous-estimé est le pouvoir laxatif d'un bon kilo de framboises au petit matin. Ça a donné l'une des courses les plus désespérées jamais-vu à travers les tunnels de framboises (#Usainbolt)! Cette histoire n'aura, fort heureusement, laissé de traces que dans mon esprit désormais averti. Mais il faut avouer que ce serait con de se priver de manger toutes ces framboises qui ne sont pas assez belles pour être achalandées. A savoir qu'il y a quand même moins d'une framboise exploitable sur deux voire trois selon les tunnels!

Ça va faire maintenant 11 jours d'affilé que je travaille là (#machine #jeanterver), et la fatigue commence à se faire sentir même si le portefeuille devrait rapidement s'en sentir soulagé! Heureusement, mon premier day off (congé) sera dimanche, l'occasion je l'espère d'aller faire une petite marche aux alentours, les paysages sont superbes ici!

Sinon je crèche dans le même hôtel "hôtel ringwood" depuis déjà 2 semaines, ça se passe nickel ici! Les proprios sont plutôt sympas, et mettent pas vraiment la pression aux résidents. J'ai un dortoir de 4 personnes pour moi tout seul, comme la majorité des résidents du moment où ils peuvent! Franchement sympa! Ici on a un bon groupe de "potes" avec 5 britanniques (dont Joe et Rainbow rencontrés précédemment), 3 finlandais, 1 hollandais et pas mal d'asiatiques (Chine/Taïwan/Corée). L'ambiance est plutôt cool, mais je garde les présentations pour mon prochain post sur le blog!

A bientôt!

#framboisebae (c'est pas moi sur la photo, hein!)
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La petite rando (6km) qui fait quand même plaisir pendant le day off!

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Publié le 6 mars 2017

Ça fait déjà 3 semaines et demi que je me suis installé au ringwood hôtel, le "place to be" à Cressy. Cet hôtel, restaurant et surtout bar, draine une bonne partie de la population de cette petite bourgade (600 âmes), et pas mal de viande saoule le week-end également (#présent). Niveau confort, je suis ici comme un coq en pâte, j'ai mon dortoir 4 places pour moi tout seul. Un lit pour moi, un pour mes fringues (c'est important pour laisser le textile respirer) un pour mes affaires de toilette. J'espère remplir le 4eme, mais la demoiselle moyenne à Cressy à un tour de cuisse rivalisant avec mon tour de taille (#madrange #notinterested) et pas de nouvelle backpackeuse à l'horizon pour le moment... Ici, on trouve 3 cuisines, qui font étrangement penser au GEC de mes grandes années étudiantes (casseroles pas lavées, trucs dégueux qui traînent, frigos crados, araignées géantes). Autant dire que pour renforcer tes défenses immunitaires, t'es quelques niveaux au dessus de l'actimel. En plus des commodités d'usage, on trouve une salle télé, table de ping-pong, panier de basket 🙌 et donc le bar avec ses deux billards!

Ici j'ai la chance d'avoir trouvé un groupe d'amis, ainsi que pas mal de gens plutôt sympas qui gravitent autour! On trouve déjà Joe l'irlandais et Rainbow l'anglaise (elle a l'air d'y tenir, j'ai du mal à comprendre pourquoi) qui sont d'origine chinoise tous les deux. Ils sont vraiment adorables et très drôles et je pense que la souffrance qu'on a vécu à Scamander nous a bien rapproché! Il y a Linda la finlandaise, très fun et toujours punchy, elle aussi rescapée de Scamander (#clubdestraumatisés). Il y a Jukka (à prononcer YuK-ka pour les férus de phonétique) et Heidi un couple de finlandais également. Ouais, 3 finlandais dans un groupe de 6 en Australie, je laisse aux statisticiens l'étude de probabilités associée (#finlandpower). Enfin des gens plus blancs que moi ici! 😂 Voilà pour le groupe de potes plus proche avec qui on cuisine ensemble et on prévoit pas mal de sorties! Mais on trouve également Charlene la superbe anglaise (#oxymore) prof de yoga vegan, Thijs son copain hollandais (non volant), Justin le chinois rigolo (à prononcer à la Bieber et pas à la Bridoux) parti depuis, Marco et Nicole les uruguayens (#pokemonsrares), Mike le manager anglais lunatique... On a monté un semblant de "club d'activités" (on se refait pas) pour organiser quelques activités extérieures (#rememberCAE), la première et non des moindres étant l'organisation d'un laser game (pensée pour le King of Groupon qui nous les organisait à Metz), un bon defouloir collectif! On s'organise des soirées resto, ciné... Le top pour se marrer!

Sinon, on a pu profiter de notre day off commun avec les potes pour se faire les gorges de Cataract celles que j'avais commencé à explorer à Launceston. On a choisi la petite rando qui nous a amené à un pont 2,5km au coeur des gorges (#gorgesprofondes), autant dire qu'on avait dépassé les amygdales depuis un bail... Sympathique sortie, ça fait du bien après 12 jours de taf non stop! Autre bonne surprise, est celle de voir débarquer un pote de France lui aussi Australian backpacker (Juju) de passage par la Tasmanie, l'occasion de se passer une bonne petite soirée au goon (le cubi australien), et d'essayer de se caler un créneau commun pour la suite de l'aventure, quand j'en aurai fini avec cette magnifique île qu'est la Tasmanie!

Sinon le boulot, j'avais commencé à intégrer la team Népal récemment (pour la ressemblance frappante sans doute), des gens vraiment sympas ces Népalais, même s'ils galerent avec mon prénom, m'appellant tantôt Réli ou Leny. Je ne leur en tiendrai nullement rigueur, ça sera pas la première fois qu'on se trompe sur mon prénom au boulot (#Jérémy). Mais j'aurais sans doute ma propre équipe complétée de backpackers à terme! Je suis d'ailleurs toujours le seul blanc ici, les autres abandonnant généralement au bout de 3/4 jours... Les faibles. Sinon, mon animosité pour le peuple des Tongas est quand à elle croissante après qu'ils aient tour à tour piqué mes fruits dans les rangs (#theytookourjeebzz) et essayé de me voler mon téléphone. Ce gros enfoiré pris la main dans le sac prétendant qu'il le prenait pour que "personne le vole"... Ouais ouais, c'est ça tahiti bob, tu va pas me la faire. Il va vraiment falloir que je sois sur mes gardes avec eux... Bref, c'est la grande éclate ici!

Voilà pour les fraîches nouvelles! Bon début de semaine à tous!

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Publié le 14 mars 2017

Parceque j'ai pas grand chose à raconter pour le moment, voici quelques photos du dur métier de cueilleur de framboises! J'enverrai une autre salve bientôt!

La vie de cueilleur de framboises, parfois c'est aussi les pieds dans la boue (parce-qu'on vient de la Meuse)
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Publié le 19 mars 2017

Hello! Bon, je tarde un peu pour les nouvelles, mais il faut dire qu'il se passe pas grand chose de nouveau par ici en ce moment!

Concernant les framboises, ça progresse! Je deviens petit à petit un cueilleur décent, et j'arrive désormais à me faire quelques journées à 150-200 pièces 🤑 #makeitrain (record à 29 cagettes💪)! Plusieurs raisons à cette progression. En premier lieu, j'ai intégré une team solide qui n'essaye pas de m'enfiler. Damien, un banquier Singapoureen et sa mère sont vraiment tops et aidants et on se marre bien en prime! Deuxième raison, la reprise des fruits, avec un max de soleil en ce moment, ça cogne sévère, les framboises sont grosses comme des fraises! Troisième, les bugs informatiques en ma faveur 😂 #cartechance! Et enfin, le jour férié! Alors le jour férié ici, le prix de la cagette est presque doublé. Autant dire que manque personne ne manque à l'appel, et que Tongiens comme Népalais sont excités comme des roumains au salon de la caravane. Il a fallu jouer des coudes, mais je m'en suis sorti pour 210$, good effort! Bon, encore heureux que ça progresse niveau monnaie, car j'ai dû manquer 2 jours après m'être bien niqué l'oeil avec une branche de framboisier qu'un Tongien m'a involontairement lâché dans la tronche (#métierarisque). Ici, autant te dire que tu peux te brosser pour un arrêt de travail ou une quelconque compensation! Ça a été l'occasion pour moi d'aller voir le docteur gredin local pour m'assurer que ma cornée n'était pas arrachée. Étonnamment, la salle d'attente n'était pas blindée de vieux qui mouchent et de chiards qui braillent, il faut dire qu'à 75$ la consult' tu réfléchis à deux fois avant d'aller voir le doc!

Sinon, pour tous ceux qui s'inquiètent des relations franco-tongiennes, c'est chaud bouillotte, au point que j'ai failli en venir aux mains avec un type! Les explications ont été vraiment musclées sur qui avait piqué le tunnel de l'autre, au point de se faire séparer par le supervisor. Cette fois ci j'en ai eu marre de me faire prendre pour un jambon, et le mec m'a entendu. Depuis, ça s'est calmé et au moins ils n'essayent plus de me gratter!

Sinon, la vie à l'hôtel est toujours sympa, les gens vont et viennent, même si le groupe de tauliers dont je fais désormais partie tient bon! L'organisation est toujours au top, et j'ai réalisé ma première "quizz night" en temps qu'animateur (#julienlepers #questionpourunchampion #jacques). Hormis le fait que les gens l'ait trouvé bien trop dur, tout le monde s'est bien marré, et poussé par cet enthousiasme, j'organise bientôt le blind test (eh oui, on ne se refait vraiment pas). Tout ça, ainsi que le fait de pouvoir désormais tenir une discussion de fin de soirée avec 3 grammes, m'a fait réaliser que mon niveau d'anglais est finalement pas si dégueu que ça maintenant!

Sinon, on essaye quand même de sortir les après-midi et les days off. On a fait les chutes appelée Lifey falls, sympa la petite balade mais pas super spectaculaire. C'était quand même l'occasion de se faire de nouveaux potes. Sinon on s'est fait une "route des vins" au nord de Launceston. Pour le vin de Tasmanie, le blanc est franchement pas mal. Par contre pour le rouge c'est pas ça, hein, ça fait que quelques années qu'ils en font et ça se sent, c'est rapeux et ça picote. Il s'agirait de grandir, il s'agirait de grandir... J'aurai pu rester indulgent, mais à 30$ la bouteille faut pas déconner, ça vaut même pas les coteaux de Moselle! Et on s'est fait un petit parc aventure dans les arbres avec les copains, on a refait un laser game ect... Tout ça coûte une burne à chaque fois, je mets pas grand chose de côté, mais je gagnerai de la caillasse plus tard!

A bientôt! Et merci pour les messages de France (et Belgique), ça me fait plaisir à chaque fois!

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Publié le 30 mars 2017

Wine tour, Liffey falls, l'accrobranche et le Lomond National park, et ma fine équipe de cueilleur franco-singapourienne! Parce-qu'on est pas que des cueilleurs!

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Publié le 30 mars 2017

Ça y est, j'entame ma dernière semaine de cueilleur de framboises! Ben ça fait plaisir, hein! Ça va faire 6 semaines que j'ai démarré, et c'est peu de dire que la magie du début n'opérait plus... Bon, pas au point de me faire regretter un audit chez Authentique, mais quand même! Les journées sont particulièrement longues en ce moment, et il faut bien avouer que quand il pleut et vente toute la journée et que t'as de la boue jusqu'aux chevilles, tu chante pas "i feel good" dans les tunnels. En plus mon pote Damien est reparti à Singapour donc les conversations avec les collègues c'est plus trop ça. Du coup, j'ai zappé deux de mes trois derniers jours pour geeker à l'hôtel #baslessteacks. La bonne nouvelle c'est que j'ai pu faire un peu de travail en maintenance la semaine passée payé à l'heure pour 22,15$ (coucou le smic français). Bon soyons honnête, si cueilleur t'es au rayon "job mal payé", la maintenance, tu prends ton caddie direction le rayon "jobs de merde". Dans le genre tasser la boue à la pelle, drainer la flotte (immonde qui sent la mort) des tunnels, remettre les branches de framboisiers dans les tendeurs, ou encore enlever les baches des tunnels. Cette dernière activité est particulièrement hardcore dans le sens où tu te prends sur la tronche des flaques d'eau croupie dans laquelle macère au soleil depuis des semaines des centaines de cadavres d'insectes en décomposition #bonapetitbiensur. Mais bon, c'est de la good money comme on dit ici (#CREAM), donc on serre les dents (c'est pour les insectes) et on s'exécute! Enfin, le petit point (tout kiki) bi-hebdomadaire sur la diplomatie franco-tongienne, car je sais que vous kiffez. Ben en fait, depuis le coup de gueule, plus de coup de pute, les mecs sont cools avec moi maintenant! Leur "chef/pasteur" aka Enoki, qui est le supervisor qui m'avait séparé de mon "copain" la dernière fois est super cool avec moi depuis, et me file même des fruits en scred, donc on va partir sur une bonne note de ce côté là, aweeeee!

Ça tombe plutôt bien, puisque notre hostel est maintenant pratiquement plein depuis l'arrivée d'un bus de 15... Tongiens... J'avoue qu'il y a eu un peu d'appréhension à leur arrivée, notamment sur l'état a venir des cuisines, mais les mecs sont bien plus cleans que les backpackers! Appréhension néanmoins justifiée, Il faut dire que les voir manger, c'est franchement impressionnant! Ils s'enfilent dans les 10/15 kg de barbac (pas chacun, hein) avec un paquet de chips familial (chacun cette fois-ci) par repas du soir. Je ne parle même pas de leur habitude de s'enfiler l'équivalent d'un quatre quart breton comme le quidam moyen se mangerait un snickers, ou le fait qu'ils dévorent les nouilles chinoises à sec, sans eau... Mais what the fuck les gars! Il faut juste ajouter de l'eau chaude quoi, faut pas s'appeler Robuchon pour faire des nouilles chinoises pourtant! Mais bon, ils sont franchement sympas (un peu bruyants certes), et ils nous gratifient chaque soir de leur prière/chant à laquelle ils participent tous, c'est superbe! L'hôtel vit toujours bien, et un max de français ont fait leur apparition ces derniers temps, ça fait pas de mal de reparler un peu la langue de moliere. Mais ça sent quand même la fin d'un cycle, pas mal des gens qui sont là depuis un bon moment prennent la tangente, moi y compris à partir du 2! Ça va faire drôle de quitter cet endroit qui a été ma maison pendant quand même un bon mois et demi! Et surtout ça va faire drôle de quitter les copains ici, nostalgie quand tu nous tient.

Sinon en dehors, on continue les excursions, on a profité des days off pour se faire une petite sortie acrobranche! Vraiment cool, même si ça ne vaut pas les meilleurs parcours vosgiens! Malgré les deux petites heures passées la haut, j'ai quand même eu le temps de me faire remarquer en restant coincé comme un con au milieu d'une tyrolienne pendant 5 minutes en équilibre sur un pied. Le système de sécu (plutôt bien foutu soit dit en passant) s'est pris dans un cordage que je n'ai pas pu défaire. Ben 5 minutes gainé sur un (très) mince cordage à 15 mètres de haut, c'est long, aussi long qu'une histoire de pêche par le Séba (ou qu'une pause toilette d'un Boucard)... Sinon, on continue les laser game bi-hebdomadaires. Nos amis sud coréens Chris et Tan, militaires, étaient censés nous épater, ben j'espère que leur niveau de laser game est pas représentatif de la puissance de l'armée sud Coréenne, les pauvres se sont fait ramasser! Ya un coup à jouer pour Kim Jong Il! Et enfin, on s'est fait une petite excursion au Lomond National park, une montagne brumeuse, perdue vers la côte est de la tasmanie. C'est la seule "station de ski" de Tasmanie, mais qui te ferait passer une piste verte de la Bresse pour le super G à Kitzbühel. Si le panorama était superbe, une petite déception qu'il n'y ait pas eu une petite rando dans le national park. Le village de ski abandonné au milieu de la brume était bien flippant #creepyaf, mais pas autant que la montée en voiture qui m'a rappelé les itinéraires galère de l'île de Skye en Ecosse (les piqûres de moustiques de Jean Luc en moins).

Du coup, dans ma dernière semaine à Cressy, je commence à envisager la suite: à partir du 3, départ pour le overland track qui est une des randonnées mythique d'Australie, avec des panoramas de dingue. Le trek de base fait 70km, mais il y a beaucoup de chemins secondaires qui pourraient faire monter le trek à 100km voir plus. Je prévois environ 6-7 jours pour le faire fonction de la motivation et surtout du climat, car il n'est pas impossible qu'il neige ❄ même en été sur ce circuit! Je check la météo tous les jours, #catherinelaborde et pour le moment, le temps semble être d'une grande clémence ce qui n'est pas le cas des températures (1 degré la nuit, #fuck). Ayant déjà tapé des nuits en tente par ces températures (Yellowstone) je sais que ça sera pas une partie de plaisir, mais je suis solide💪, et surtout les panoramas devraient vite me remonter le moral! Ma seule véritable appréhension concerne la bouffe, car je dois être auto suffisant et que j'ai pas envie de finir le trek à sucer des cailloux (ou pire) pour trouver de quoi me nourrir. Le dilemme étant que toute la nourriture supplémentaire, tu te la tape sur le dos pendant une semaine, pas évident quoi!

Après le trek, je reviendrai vite fait à Cressy pour rejoindre le finnish crew, mes potes finlandais, pour un road trip sur la côte west (#californialove) de Tasmanie! Ça va être un peu à l'arrache en mode freecamp (camping moitié sauvage), pas de douches, ravitaillement à minima, mais ça sera du fun! Et après ça, je finirai la Tasmanie le 20 à Hobart avant de m'envoler pour Perth, direction la west coast! Un bien beau programme!

A bientôt pour la suite!

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Publié le 9 avril 2017

Alors, j'ai mitraillé au niveau des photos, mais les paysages sont tellement magnifiques! Le dépaysement, la nature, la montagne, le KIFF! 😆 wahooooooo 😍♥️🇦🇺

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Publié le 9 avril 2017

Hello!

Ca y est, j'en ai fini avec les framboises! Mes derniers jours pré-overland track à Cressy se sont parfaitement déroulés, et je vais enfin pouvoir entamer ce que j'étais venu chercher initialement en Tasmanie, à savoir l'excitation de l'overland track, l'un des treks les plus mythique d'Australie, et peut être même du monde selon certains!

Le vendredi soir, soir de mon dernier jour de taf, j'organise un gros blind test de départ (une habitude, sans doute) avec une bonne vingtaine de personnes à Cressy! La planete terre est bien représentée, avec des gens de partout (USA, Canada, Australie, Finlande, UK, Japon, Hong Kong, Corée du Sud, Pays Bas, Israel, Tongas, Argentine, Italie, France... C'est beau!) venus pour jouter sur le jeu que j'ai concocté! L'ambiance était super, avec pas mal de gens qui fêtaient eux aussi leur départ de ce qui aura été notre "maison commune" pour quelques jours, quelques semaines, ou quelques mois! Le samedi, Ivy ma "maman de Singapour" est venue nous cuisiner une spécialité de chez elle, le "Chicken Rice" (littéralement poulet riz) aromatisé gingembre citronnelle, un régal!! Aprés le départ de Damien, on a continué à travailler ensemble encore une semaine, et elle voulait "marquer le coup" pour mon départ (#coeuraveclesdoigts). La soirée qui a suivie est du même accabit que la veille avec une grosse teuf collective, qui sent la fin de cycle. Tout le monde ressent un peu la même la nostalgie de quitter cet endroit et surtout le groupe de potes formé ici. Les "au revoirs / adieux" sont vraiment émouvants avec des gens que je ne reverrai sans doute pas, mais avec qui on a passé des putains de bons moments! Bon, pour moi c'est que temporaire, puisque je reviendrai aprés l'overland pour faire un petit break et quelques lessives!

Aprés des énièmes "au revoir", mon pote Jerem me dépose à Launceston le dimanche soir d'où je prendrai le bus ce lundi matin pour "Cradle Mountain", point de départ de l'overland track! J'ai la hype au taquet ce dimanche soir, fin excité pour en découdre avec ce trek que j'attends depuis plus de deux mois, j'en ai même eu du mal à dormir! Alors, petite précision sur le trek avant de rentrer dans le détail, c'est qu'il faut être complètement auto-suffisant, à savoir emporter nourriture, sac de couchage, tente, etc.. et qu'il faut également remporter avec soi tous ses déchets le long du parcours. De nature prévoyant, j'ai donc fait le plein de provisions pour cette aventure, à savoir un Kil de riz, un de semoule, un de Quinoa (#brunchsansquinoa), une quinzaine de barre de céréales, une petite dizaine de boite de thon, du porridge pour deux semaines... En somme, beaucoup, beaucoup, beaucoup trop! Bref, ce lundi, je commence donc l'aventure en compagnie d'un couple australien venu du Queensland et Margret une Estonienne (#pokemonrare) venue faire l'aventure en solo également. C'est plutôt cool, car ce couple a déjà fait l'Overland précédemment et me donne pas mal de petits conseils bien utiles, mais se foutent pas ma mal de ma gueule sur le poids de mon sac (#roasted) qui doit flirter avec les 25kg... Autre précision, le nombre de randonneur au départ du trek est limité tous les jours, c'est donc avec un groupe d'une trentaine de randonneurs que je débuterai, essentiellement des quarentenaires rompus aux plus grosses randos (Tour du Mont Blanc, Kilimandjaro...)


Bref, la première étape commence un peu tard, aux alentours de 12-13h, ça va être chaud de faire les 12km (Dénivelé +/- de 350m et 250m) et la marche pour Cradle Mountain (4km et 350m de dénivelé + et -). Mais bon, je le tente! La montée de Cradle est vraiment difficile et la fin ressemble plutôt à de l'escalade qu'à de la randonnée en sautant de pierre en pierre! Je suis accueilli par un corbeau tout en haut de la montée qui monte la garde! La vue est splendide sur l'autre sommet "Barn bluff" qui sera au menu du lendemain, et sur l'immensité de la valée (#onestpeudchose). Mais bon, il est déjà tard en redescendant de ce sommet, et voyant le soleil se coucher progressivement, il va falloir accélerer pour atteindre le refuge avant la tombée de la nuit. Dommage, on aura même pas pu vraiment profiter du coucher de soleil, mais le contrat est rempli, je dormirai bien au refuge cette première nuit! J'y fait la connaissance d'un autre couple de quarantenaire Jim et Melissa qui ne manqueront pas de railler le poid de mon sac également! Bonne ambiance!

Deuxième jour, je commence par une autre marche secondaire de 8 km vers le mont Barn Bluff (600 de dénivelé + et -). La montée est rude encore une fois, et j'ai bien fait de laisser mes provisions au refuge pour l'occasion. La fin du sommet est encore une fois escarpée, technique, et je me fais un peu peur à certains moment en devant carrément utiliser des techniques d'escalade pour arriver en haut (#souplesseetmodestie). Les cuisses ont bien morflées (#feelthebarn), et il est temps de repasser au refuge récupérer mes affaires, tout juste le temps d'apercevoir en chemin un wombat (une sorte de castor-ours) qui se planquait (#laptitegueule). C'est ensuite que ça se gâte, les 8 autres kilometres (150m de dénivelé +et-) sont un calvaire pour moi en cette deuxième aprés-midi, je sens le poids écrasant de mon p'packtage sur mes épaules, et le moral n'est pas au top, Margret ne m'ayant pas attendu, je vais devoir faire l'étape en solo! J'arrive un peu vidé à la hutte, et la nuit ne sera pas de tout repos. L'allemand à coté de moi ronfle comme une tronçonneuse au creux de mon oreille, pas évident de trouver le sommeil, mais la fatigue accumulée fera le travail! Ca reste toujours mieux que de planter la tente par 2 degrés dehors...

Troisième jour, la plus longue étape du circuit classique avec ses 17 km (250 et 350 de dénivelé + et -) mais qui n'apparait pas comme une étape compliquée sur le papier. La réalité est toute autre, la majeure partie du terrain étant composé de rochers glissant ou de racines d'arbres, il faut vraiment être vigileant avec les chevilles. J'ai l'impression de jouer à Mario ou Tomb Raider IRL en sautant d'une racine à une pierre à une autre racine pour éviter d'avoir les pieds trempés en glissant dans les flaques. Marrant, mais pas toujours rassurant. Je finirai quand même avec les pieds trempés, mais le panorama au refuge d'arrivée remonte bien le moral. Etant arrivé premier au refuge, je vais avoir le "luxe" de profiter de la "douche" en premier. Alors, attention, pas d'eau chaude, de jets massants ou quoi que ce soit. La douche sur l'overland c'est au robinet à 10 cm du sol, avec de l'eau de pluie à 5-10 degrés maximum que tu te jettes sur le corps, et le vent bien frais qui te flatte les parties... #bonheur Du coup, tu t'éternise pas, surtout que la température extérieure n'est que d'une dizaine de degrés ici, maintenant qu'on glisse vers l'hiver! D'aillleurs, ils sont pas nombreux à choisir l'option douche à l'arrivée! Ce qui est fun en arrivant premier au refuge, c'est comme au tour de France en montagne, tu vois arriver les groupes les uns aprés les autres, chacun gérant l'effort à son rythme, et chacun y allant de son petit débrief!

Quatrième jour, je vais tracer en solo. Deux choix s'offraient à moi, soit faire le mont Ossa, plus haut sommet de Tasmanie, soit faire l'Acropolis en sentier secondaire jugée par certains comme la plus belle étape du parc... Entre l'aspect sportif et l'aspect paysage, l'esthète que je suis a donc décidé d'aller voir l'acropolis, mais pour cela il faudra tracer! Ayant donc choisi de faire deux étapes en une aujourd'hui (9+10 km, pour 600m de dénivelé +et-) je vais devoir quitter la joyeuse bande de randonneurs avec qui je marchais depuis 3 jours, dommage. Alors, si la première partie de parcours est gérée sans trop d'encombres, la deuxième est vraiment compliquée. Légèrement sous alimenté, j'ai vraiment du mal à conserver ma lucidité pour éviter les nombreuses racines d'arbres piégeant le circuit (#rootsbloodyroots). Heureusement, le dieu des casseurs de chevilles (#anklebreaker #jamalcrawford) a été clément avec moi, et j'arriverai à bon port ce soir là. Mais j'avoue que les chevilles ayant tourné vraiment souvent, je me suis fait peur. Au passage, j'ai quand même pu voir des cascades vraiment impressionnantes, et le moral reste bon, surtout que le poids du sac baisse chaque jour!

Cinquième jour, je prends la route secondaire à l'ouest en direction de pine valley (La vallée des Pines #fluent). Elle aurait pu aussi s'appeler "Snake Valley", car à peine je bifurque en direction de l'ouest qu'un serpent me barre la route... AArghhh, il s'agit là d'un serpent tigre d'environ septente centimetres, dont la morsure n'est "que" potentiellement mortelle d'aprés le guide... Un deuxième serpent deux fois plus long se dore la pillule au soleil à 2m de moi. Vraiment, mais vraiment pas rassuré, je tape fort du pied pour les faire fuir, ce qui n'a que peu d'effet. Je finis par les contourner sans heurts, mais pour moi le début de la parano des serpents commence, même si je n'en croiserai pas d'autre aprés... Mais bon, cette fois j'ai bien l'aspivenin avec moi! Arrivée à 12h au chalet aprés une marche de 9km sans dénivellé, je m'attaque au col de première catégorie appelée "Acropolis" (6,4km et 640 de dénivellé + et -). Alors sur celui là, j'ai quand même bien flippé. Entre le vent au taquet, les semelles qui glissent et les parois à escalader, j'arrive en 3h au sommet un peu éreinté! D'ailleurs, je trouve que l'absence de signalisation dans la montée ou d'avertissements sur le niveau de la rando sont vraiments limites... Mais bon, la vue au sommet est encore une fois magique, gros kiff! J'ai quand même profité des hauteurs pour choper pour la première fois un peu de réseau et indiquer que j'étais toujours en vie aux copains, avant d'entamer une redescente qui ne sera pas de tout repos!

Sixième jour, je me lève fringant et entame ma marche vers ce qui devait être ma dernière hutte. La pluie a fait son apparition pour la première fois depuis le début de l'aventure, et selon le ranger obvious du parc, il devrait vraiment se mettre à pleuvoir le lendemain. Cette perspective ne m'enchantant guerre, je décide d'y aller en mode bourrin et de finir le trek aujourd'hui, au lieu de le finir en 2 jours comme prévu. J'ai le mental, j'ai les jambes, mais bon, 27 km, il va falloir se sortir les doigts pour finir! Le dénivellé annoncé à 0 est vraiment trompeur, car cette dernière étape est truffée de montée et descentes d'une dizaine de metres, parfait pour casser le rythme et ajouter encore plus de difficulté. Il en faut plus que ça pour m'abattre, et à 15h, je finis le trek en 6 jours comme prévu initialement! Il faut avouer que le casse croute avec vue superbe sur sur le lac à 11km de la fin m'a vraiment reboosté pour finir fort! La sensation d'accomplissement à l'arrrivée est énorme, le jeté de sac libératoire, j'ai fini tout ça plus vite que ce que je l'escomptais au début, avec un parcours plus compliqué également que ce que j'attendais! Dans les derniers km, mon pote Jerem me propose même de venir me chercher à l'arrivée du circuit (#merci), le top pour rentrer festoyer à Cressy avec les copains le soir même! Les retrouvailles sont chaleureuses et on se met une bonne dernière sauce avec les copains avant de se pencher sur le road trip qui va donc commencer le lundi matin! A ce sujet, j'apprends qu'en plus de mes 3 potes finlandais, on est rejoins par Thijs le hollandais et Tali l'Israelienne pour cette nouvelle aventure. Personne n'a rien préparé en mon absence alors que l'on démarre demain, les 5 autres ayant "totalement confiance en moi" pour que j'organise tout ça! Ca va être rock and roll!

Le bilan de cet Overland track: au niveau ressenti, UN GROS KIFF!!! La sensation d'émerveillement a été totale durant ces 6 jours (#labonnetranche), les paysages magnifiques se succédant les uns aprés les autres! Au niveau comptable (ça plaira à certains) 108 km de parcours, à minima 3000m de dénivellé positif, 3200 de dénivellé négatif, 3 "Side tracks" (parcours secondaires) complétés, le tout en 6 jours. Le parcours n'était pas facile, et parfois un peu dangereux, je ne le recommanderait pas forcément aux débutants dans ce genre d'exercice. Sinon, j'ai eu la chance tout au long du parcours de ne pas avoir à déplier la tente, et d'avoir une place dans les refuges tous les soirs même si la température en chalet ne dépassait pas les 10 degrés. De peur de crever de faim, j'ai emporté trop de nourriture, mon sac était beaucoup trop lourd, et je le referais vraiment différemment à ce niveau si je pouvais! Sinon, au niveau physique, j'ai été solide, logique (#machine) à l'exception des chevilles et genoux qui ont quand même souffert du terrain, et des épaules de la surcharge pondérale du sac. J'avais quand même fait une bonne prépa physique à base de fractionné, de sprint en montée (merci Nico pour les conseils) et de renforcement musculaire jambes et épaules pour être sûr de tenir le choc, et ça a payé! Au niveau mental, c'était une sacrée expérience, car j'ai tout de même passé les 3/4 du parcours seul. J'ai eu de bonnes réfexions, et c'est vraiment bien d'être isolé, en nature sans réseau sur le téléphone, sans écran pour se retrouver et faire le point. Certains moment ont été compliqués, mais ça m'a vraiment beaucoup aidé de penser à la famille, à tous les amis en France et en Australie pour oublier certaines douleurs musculaires, et arriver à me dépasser surtout à la fin! J'ai beaucoup pensé à vous!

Sur ce, je vous laisse, car j'ai encore un peu de taf pour cadrer un minimum ce qui sera le road trip de ma semaine prochaine, et le dernier chapitre de mon aventure en Tasmanie!

La suite au prochain épisode!

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Publié le 23 avril 2017

Petit diapo photos du road trip et de Maria island! De la cote ouest a Hobart jusqu'au sud est. La Tasmanie c'etait vraiment genial! 😍

Mes deux dernieres semaines immortalisées par les copains, mon telephone français ayant rendu l'ame...

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Hello!

Je reviens aprés presque trois semaines d'absence, mais le programme a été riche, les connexions internet peu nombreuses et le site myatlas en galère!


Bref, je m'étais arrêté juste avant mon départ en road trip avec une joyeuse bande de 5 autres personnes! Le casting est le suivant: Linda, finlandaise vraiment drôle, Jukka le finlandais ultra émotif une fois dépassant les 2 grammes, sa copine Heidi en mode maman poule, Thijs le hollandais trés trés cool, et Tali la teenage israélienne super enthousiaste! Le lundi marque le départ de Cressy, village (hameau) de 800 âmes. Petite émotion avant de quitter notre "maison", photo souvenir à la sortie du village obligatoire! Bon, l'émotion est surtout pour moi, car au final, entre ceux retournant là haut à la fin de road trip, laissant temporairement leurs affaires, ou revenant faire un coucou, je suis le seul qui n'aurait pas la chance de remettre les pieds dans la cuisine (dégueulasse) qui nous servait de QG! Photo souvenir faite, le road trip peut enfin commencer! Bon, difficilement, car la voiture de Thijs qui véhiculera 4 d'entre nous, met une bonne dizaine de minutes à démarrrer... Petit apparté sur notre carosse, renommé affectueusement "Cressilda" pour l'ocasion, une vieille hundai des années nonentes qui ne me rassure quand même pas des masses. Outre le "est ce qu'elle va démarrer ce matin" que je connais trop bien pour l'avoir vécu avec la polo (<3), elle est galère terrible en montée (elle pas fringante sur plat non plus), elle frotte un poil sur les dos d'âne (4 personnes plus les sacs, ça pèse) et surtout seule la porte conducteur s'ouvre de l'intérieur. Ce dernier détail est quand même marrant, sachant qu'on est obligé de baisser les fenêtres pour ouvrir les portes de l'extérieur, mais franchement dangereux s'il était arrivé un pépin! En même temps, c'est ça ou pas de road trip, ça ajoute du suspense! XD

Départ donc le lundi avec presque pas de retard pour Launceston où quelques courses d'appoint (qui dureront des heures) sont nécessaires! Il est 14h, musique à fond, on prend cette fois ci la route pour de bon! Premier highlight, la vue sur l'océan au moment de longer la côte nord lors de ces 3h de route. La nuit tombe vite ici (18h), on aura pas le temps de faire grand chose avant d'arriver au free camp à 17h. Petite précision sur le free camp, camping gratos, c'est concrètement un endroit ou tu peux poser une voiture, des tentes et c'est tout! L'envie de payer quoi que ce soit pour poser la tente tout au long de ce road trip rebute un peu tout le monde, ça sera tant pis pour la douche et les toilettes, on va apprendre à tolérer les odeurs corporelles et la rondelle qui grattouille... De temps en temps on a droit à un robinet d'eau non potable (trés froide) qui permet quand même à certains (dont moi) de se laver un minimum. Pour tordre un peu les clichés, ça sera le frenchie le plus clean! Bref, aprés avoir installé le camp, les hommes s'occupent du feu pendant que les filles galèrent à monter leur tente. Une fois le feu allumé, personne n'ayant vraiment envie de faire à manger, on va appliquer l'adage populaire "manger rapide, manger liquide". Plusieurs jeux d'alcool, 2 cubis (5L quand même, ça plaisante pas) et 3 paquets de chips plus tard, tout le monde peut gentillement ramper jusqu'à sa tente. Autant dire que l'objectif de réveil fixé à 8h, on peut oublier.

Reveil pas frais mardi à 8h30, je n'ai qu'une demi heure de retard sur le planning, mais les derniers se reveillant à 10h30 condamnent de facto le programme à être amputé de l'étape phare du circuit, la visite d'un parc à ornythorinque... Mouais, en fait, tout le monde s'en cogne, on fera l'impasse. Aprés le petit déj, et chacun y étant allé de sa marche honteuse PQ à la main pour trouver l'arbre le plus adéquat pour poser sa pêche matinale, on est prêt à partir... à 13h. Ca donne un peu le ton sur le temps de préparation nécessaire à la troupe pour décoller (ce qui aura le don de me gonfler sévère)... Aprés quelques minutes de route, on arrive à Stanley, village un peu sorti d'un autre temps avec des maisons à l'architecture du siecle passé (#so1930's). Ce village est également célebre pour une formation rocheuse d'environ une centaine de metres d'altitude surplombant le village et la mer applée "The nut" (#bustanut #hitthebutton). On en profite donc pour gravire ce petit mont à la vue superbe sur l'océan pacifique, et faire une petite balade de 3km, un bon kiff! On reprend la route à direction de la côte ouest. On fait l'impasse sur un tobogan géant (200m) qui avait l'air bien fun, refroidi par le prix exorbitant (20$). On arrive au free camp d'Arthur river avec une vue superbe sur l'océan, mais trop venteux, blindé de vieux, et surtout interdit au feu (rédibitoire) on finit par se rabattre sur un autre camping un peu plus dans les terres. Aprés avoir posé les tentes, on tente de profiter du coucher de soleil sur l'océan, en vain les nuages gachant la fête. Cependant la côte ouest est ultra sauvage, les vagues puissantes s'écrasant sur les roches noires, l'océan est à perte de vue avec la lumière déclinant. Le panorama est fantastique, et méritait bien la demi heure de marche, les photos ne rendront malheureusement pas grand chose en raison de la faible lumière. La soirée se termine comme presque tous les soirs à discuter et rigoler autour du feu!

Aprés une nuit trés fraiche (#coldaf), le reveil est encore une fois tardif, et on ne décolle qu'à 10h30 à la place des 9h prévus... La journée d'aujourd'hui sera la grosse journée voiture pour descendre la côte, avec un timing un peu serré. La première partie est effectuée sur des sentiers plutôt réservés aux 4x4, le panorama est superbe, des monts rocheux à perte de vue, pas âme qui vive à l'horizon. Le fait de devoir rouler à 50kmH pour ne pas crever de pneu nous permet d'apprécier d'autant plus la vue. On arrive au village abandonné de Corinna, ancienne citée minière désertée, le village fantôme est vraiment filppant. On prend un bateau/ferry avec les voitures pour traverser la rivière à cet endroit! C'est vraiment fun! Aprés un petit stop dans le bled de Zeehan qui ne devait être consacré qu'à refaire le plein, les filles veulent faire les fripperies, cette étape non prévue qui durera plus d'une heure et demi nous retarde bien pour arriver jusqu'aux chutes Montezuma. Arrivés sur place, on se rend compte que la balade pour aller et revenir des chutes dure 3h. Ca sera trop long pour trouver un camping et s'installer avant la nuit, on doit renoncer. C'est quand même con quand tu sais que t'as perdu 1h30 le matin parceque les gens ne se sont pas réveillés et une autre heure et demi pour acheter des conneries au milieu de nulle part. Etant donné que je fais le programme du lendemain chaque soir au camping avec approbation de tout le monde, je bout intérieurement quand Tali me dit "on a pas fait grand chose aujourd'hui"... Bon, on finira la journée par le point de vue des anciennes mines de cuivre de Queenstown, un trou béant aux couleurs rouges orrangées au fond duquel on peut voir un lac d'un bleu (un peu) intense. On finit par se poser au free camp du lac Burbury, autour d'un énième feu. La fatigue et un peu de tension se font sentir en ce 3eme soir, seulent Thijs et moi restant autour du feu pour finir les cubis et les bières.

Aprés une nouvelle nuit fraiche (et courte), j'ai la chance de pouvoir profiter du lever de soleil sur le lac Bunbury. On décolle pour les Russell Falls, chutes d'eau sympas, mais rien d'exceptionnel en dehors des saisons de pluie, le filet d'eau étant trés mince. La petite marche est quand même sympa, surtout quand on passe une bonne partie de nos journées assis dans la voiture! Ensuite, via une route bien sinueuse direction Gordon Dam, l'un des plus grand barrages hydroélectriques incurvés du monde aprés avoir contemplé la spectaculaire vallée du Lac Gordon . 140 metres de haut, 178m de long, 1540m² de béton, l'ouvrage est de belle facture! La vue sur la vallée est magnifique, et du haut du barrage, la sensation est vertigineuse, dur de se rendre compte de la profondeur quand on est en haut (#mindfuck). Et surtout, quel sentiment magnifique de pisser en haut de ce barrage dans 140m de vide! XD La journée s'est bien passée et a un peu détendu l'athmosphère qui se tendait petit à petit. Mais ça, c'était avant le drame, bien entendu. Notre première voiture part donc en direction du free camp prévu pour la nuit, 2-3 km aprés la ville de Srathgordon. Comme d'habitude, on attend avant l'embranchement le van de Jukka et Heidi qui nous suit toujours à 30 secondes prêt environ. Sauf que là, aprés 5 grosses minutes, on ne voit pas le van arriver et pas moyen de les contacter car pas de réseau depuis une centaine de km, chelou. On fait marche arrière direction l'ouest, passe (par le seul village du coin) Strathgordon, on ne croise toujours pas le van, étrange. La bonne humeur dans la voiture fait place à un sentiment d'appréhension plus que palpable, mais bon, ils sont peut être bloqués au barrage, et n'ont pas réussi à démarrer. 25 minutes aprés, on a toujours pas croisé le van, et arrivé au barrage: personne... Autant dire que dans la voiture, on est 4 à avoir les trippes qui collent en essayant de pas penser au pire. Le flegme et la cool attitude de Thijs ont disparu, Tali panique à l'arrière, et chaque silence est lourd. Sur la route (interminable) du retour vers le camping, tout le monde scrute les bas cotés en osant pas imaginer le van sorti de route, RAS. Au camping, un mec nous dit qu'il a effectivement vu le van, mais qu'il a repris la direction de l'est. Soulagement dans la voiture, tout le monde ayant imaginé le pire. Mais bon, même s'il n'y a qu'une route menant et repartant au barrage, on ne sait toujours pas ou ils vont sans possibilité de les contacter. Aprés une heure de route de nuit, on les contacte enfin, le rdv est donné à un nouveau camping! Explications: Pendant qu'on revenait sur nos pas à l'ouest, le van refaisait le plein dans une ruelle à Strathgordon qu'on a passé (donc sans voir). On poursuivait à l'ouest jusqu'au barrage pendant que le van reprenait la direction de l'est vers le camping, ou nous n'étions plus. A l'arrivée au camping, pétage de cable, explication collective, tout le monde a eu franchement peur. La soirée est un peu étrange du coup, le collectif est un peu brisé et on ne sera que 3 autour du feu et on ne s'éternisera pas. Pour la suite, le weekend qui devait se faire à Maria Island n'interesse plus personne sauf moi, certains veulent rentrer d'autres rester en ville. Bref, ambiance.

Le lendemain, aprés une petite mise au point à froid salutaire départ pour Hobart. On prends le temps de s'installer dans un hostel, nettoie les sous vetements de la veille qui ont bien morflés, prend une douche attendue, et chacun prend un peu de temps pour soi. On décide d'aller voir le coucher de soleil sur le Mont Wellington qui surplombe Hobart, un moment vraiment sympa! Le road trip se finit sur une bonne note aprés avoir soufflé le chaud et le froid, d'autant plus qu'on est rejoint par Jeremy, Joe et Rainbow descendus de Cressy pour la soirée qui relancent la dynamique de groupe!

Samedi, visite du sympathique marché de Hobart, un peu à l'européenne avec plein de groupe de zik à droite à gauche, des foods trucks, des stands en tout genre, bonne ambiance! L'aprés midi, direction les "hot springs" (en gros les sources chaudes) et les hastings caves (grottes a stalactites, stalagmites ect...). Alors, sur ce coup la, mes félicitations au directeur marketing du parc national, qui nous a bien vendu ses "sources chaudes". On s'est retrouvé devant une piscine, ni plus ni moins à une eau légèrement plus chaude qu'une piscine classique (dont quelques degrés à mon avis imputables à la foule de gamins devant se soulager dans le bain). Cette déception n'entame néanmoins pas notre bonne humeur, et la visite des grottes se révèle plutôt sympa. On est loin du caractère inoublable du site promis par la pub internet, mais beau joueur, on appréciera le talent de vendeur de l'office de tourisme de tasmanie. C'est le moment de dire au revoir à Thijs et Tali qui repartent pour Cressy, non sans émotion.

Dimanche, c'est le départ pour Maria Island! Tout le monde m'ayant lâché sur le coup, je pensais que je ne verrais pas l'ile qui m'avait été chaudement recommandée par quelques potes (Juju notamment). Heureusement, mon pote Jeremy était vraiment motivé pour y aller avec moi, sauvé! Avant de partir, encore un au revoir, celui-ci à Joe et Rainbow qui auront été mes premiers vrais potes en Tasmanie et que je ne reverrai sans doute plus (#çafaitchier #larmealoeil). Aprés une heure de route depuis Hobart, on prend donc le ferry à 10h30 pour rejoindre l'île, on aura même la chance d'apercevoir furtivement quelques dauphins à coté du bateau! Arrivée sur Maria Island, on est assez vite stupéfait par les plages de sable fin, l'eau cristaline et la super athmosphère qui se dégage de cette île ou ne circule aucune voiture. Notre objectif pour la journée est ambitieux, à savoir gravir le Mont Maria à 709m de haut, et arriver jusqu'au campement avant la nuit, soit 18,5 km avec à minima 800m de dénivelé + et - à faire avant la tombée de la nuit. Selon le guide, on a donc 5h30h pour faire ce qui se fait en 9, challenge accepted, on est pas des traîne-savates. Aprés une montée difficile, on arrive en haut du mont Maria, vue impeccable sur l'île et sur l'océan pacifique qui s'étend à l'est! On se boit une petite mousse dans les hauteurs en profitant de la vue #petitplaisir. Mais pas le temps de niaiser, il faut repartir pour arriver avant la nuit à la cabane bien nommée "French Hut". En chemin, on a la chance de croiser un petit wombat. Une petite bête toute choupi avec une tête de koala, et un corps de petit ours grassouillet. On arrive à l'approcher à moins d'un mètre aprés l'avoir bien feinté. Mais clou du spectacle à la tombée de la nuit on a pu voir un diable de tasmanie!!!!! Bon, il était à une dizaine de metres, mais pas de doute possible, avec sa tête de rat, son gabarit de chien, c'était bien un diable (#lifegoal)! Un peu déçu néanmoins qu'il ne se soit pas enfui en tornade en détruisant tout sur son passage en mode télétaz (#bableubabebabl). Bien fatigués de notre marche, on ne mettra pas longtemps à s'endormir à la french hut!

Le lundi matin, le reveil est rapide, on fait nos ppacktages assez rapidement, mais ça ne sera pas suffisant pour voir le lever du soleil en direct live. En effet, Maria Island est une ile en 2 parties reliées par une bande de terre trés mince, et c'est sur cette bande de terre qu'on a loupé le lever du soleil pour 10 minutes seulement... Pas de bol mais la vue du soleil montant au dessus de l'eau est superbe quand même! Aprés une petite marche de 12 bornes, on rentre sur le continent via le ferry, et retour à Hobart pour faire le musée d'art moderne trés coté appelé "MONA". N'ayant pas d'attente particulière, j'ai été bluffé par les collections d'art et le musée en lui même qui était vraiment fantastique. On a du abréger au bout de 3h en ayant vu une bonne partie, mais on aurait pas craché sur une heure supplémentaire!

Mes trois derniers jours en Tasmanie seront le moment de reprendre un peu mon souffle, faire encore quelques au revoirs (Jérémy, Linda, Jukka, Heidi), des supers copains avec qui on a vraiment passé du bon temps. J'ai quand même fait le site historique de port Arthur le mercredi, endroit de Tasmanie ou étaient envoyés les bagnards anglais pour travailler dans cette prison/camp de travail. Si la vue est belle, les descriptions des conditions de vie, et des sentences font froid dans le dos. L'aspect historique est un peu pauvre à mes yeux d'européen, mais est trés important et trés reconnu par les Australiens en quête d'identité, eux qui comptent en moyenne 1/4 de leurs ancêtres issus des déportés prisonniers anglais.

C'est donc un jeudi que je prends mon avion à destination de Perth! Cette ville me tente bien, il est censé y avoir du boulot et il fait plutôt chaud! C'est quand même la boule au ventre que je quitte la Tasmanie en regardant en arrière tous les bons moments que j'y ai passé comme les galères. Entre les péripéties chez les vieux, les soirées à Cressy, la cueillette avec les tongiens, les rencontres de personnes venus du monde entier, l'expérience solitaire de l'Overland Track, le road trip pour voir l'arrière pays, les aux revoirs, et surtout les gens que j'ai rencontré, on peut dire que ça aura été un vrai bon chapitre qui se clôt! Au moment de prendre l'avion, je suis envahi d'un mix étrange de sensations parmi lesquelles la nostalgie, l'excitation, et aussi un peu de peur de redémarrer quelque chose de nouveau! Mais mes premiers jours à Perth me confirment que ça fait du bien de changer, de sortir à nouveau de la zone de confort, de changer d'environnement, même si ça n'est jamais facile!

La suite au prochain épisode!

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Publié le 22 mai 2017

Ca faisait un bail, mais je reviens sur le blog, sans photos malheureusement, mon téléphone ayant rendu l'âme... Mais il faut dire qu'il s'est pas passé grand chose pendant un moment! Mais bon, je vais quand même vous conter mes aventures de mon quatrième mois (déjà) ici, en Australie !

Arrivée à Perth dans la nuit du jeudi, je débarque avec mes derniers australians dollars dans l'un des plus miteux backpacks vus jusque là, le Central backpackers! Matelas en mode galète, lit qui grince, chiottes dégueulasses, pas de PQ, pur kiff! Mais bon, j'ai plus beaucoup de sous, et à 17$ la nuit, ce serait pas sport de faire la fine gueule. Pas contre, les gens sont franchement cools ici, et comme d'habitude, c'est avec des asiatiques que je noue contact le plus vite! Un groupe de japonais vraiment sympas, qui me mettent rapidement au parfum, ici trouver un taf c'est plutôt galère #shit #reshit. Choc, j'avais entendu tout l'inverse par un peu tout le monde ailleurs, comme quoi Perth était plein de taf. Il va donc falloir se retrousser les manches, il en faut plus que ça pour m'abattre! Pour pouvoir bosser dans le bati il faut être ici titulaire d'une "White card", la carte blanche (#fluent) que je m'empresse d'acquérir, moyennant la coquette somme de 90$ (#lesenculés). En gros, on parle d'une série de questions portant sur la sécurité sur un chantier, histoire de prouver que t'es pas assez débile pour te mettre le feu, boire de l'acide ou te mettre un coup de perçeuse dans le crâne. Vu que j'ai pas encore les fils qui se touchent, j'ai pu finir le questionnaire en moins d'une heure contre les 3h à priori nécessaires pour le test. J'ai désormais tout en main pour pouvoir faire la tournée des agences d'emploi du coin!

Aprés un weekend à prendre un peu mes marques dans la ville (et déménager du taudis qui me sert d'hotel), je comence la tournée des agences d'emploi. Je me retrouve donc confronté à un certain scepticisme au moment de présenter mon CV. Bon, il faut les comprendre, ça fait délirer de voir un ancien comptable KPMG débarquer en disant qu'il veut bosser dur de ses mains (#mkay), son seul fait d'arme dans le batiment étant 2 mois d'intérim il y a 6-7 ans. Malgré tout, ce dernier détail aura la chance de faire tilt auprés d'une conseillère d'une agence, sûrement impressionnée par les gros bras du bonhomme 😂💪... Elle me rappelle 2 heures aprés pour un taf! Cool, c'est finalement pas si compliqué que ça de trouver du taf! Les autres backpackers savent surement pas se sortir les doigts, les branleurs...

Bref, le plan est plutôt simple, je vais faire du béton, il faut juste se trouver sur chantier à 6h45 le mercredi pour début 7h avec tout le matos de sécurité (gants, chausssures de sécu et cie), le site se trouvant à 20 minutes à pied de mon nouvel hotel. Je me couche tôt la veille pour pas faire mauvaise impression. Je me reveille le lendemain comme une fleur avec le lever du soleil à ... 6h40... Ah putain la burne, je me suis planté sur les réglages de mon réveil, l'option était sur les jours du weekend, fuck fuck et refuck (#neeeee)... Je cours comme un dératé en même temps que j'appelle le mec en disant que j'aurai un poil de retard, il me dit pas de problème, 3 autres gus se sont pas pointés, mission avortée... L'histoire ne dira pas si c'était vrai, ou si le gars a pris ça comme un manque de respect et m'a recalé (Ils sont vraiment à cheval sur les horaires et sur le coté "pro" des workers ici). Rhhaaaaa putain de tanche que je suis!! Je passe la journée à me maudire. J'ai grillé une cartouche, il va falloir tout recommencer avec re-tournée des agences, trainer sur Gumtree (le "boncoin" local) pour trouver un taf.

C'est la que la galère commence. J'ai passé donc une bonne semaine et demi sans taf, mon lifestyle sans thunes consistant désormais à bouffer nouilles chinoises, beans et thon en boite pour pouvoir dépenser le moins possible #dreambig #cryingjordan. Il faut dire que l'Australie, si tu taffe, c'est royal pour faire de la caillasse, mais si tu bosse pas, rien que "vivre" coute cher (environ 300 dolls la semaine en vivant vraiment à minima). Mes derniers dollars partiront dans l'acquisition d'un vélo bon marché (60$) qui cassera 3 jours aprés 😭, le sort s'acharne. Enfin bon, un vélo à 60 dolls quoi. J'arrive quand même à le rendre utilisable (mais je ne peux plus passer les plateaux, je suis bloqué sur le 2), et je peux toujours me déplacer, mais avec les cables pétés qui trainent et un bruit horrible quand je pédale... Bon, fondamentalement, j'ai fait un an avec ma WV polo à l'aile droite arrachée et au démarrage incertain sur le parking de KPMG, j'ai prouvé jusque là que je me foutais pas de passer pour un manouche (#tapismoquette #sethgueko). Bref, c'est pas la grande forme durant les 2 semaines en question que je passe come un lion en cage dans mon hôtel, mes seules sorties étant le harcèlement quotidien des agences d'intérim et un running pour rester actif. Il faut avouer en plus que mes relations humaines ne sont pas au top, l'hôtel que j'ai rejoins est blindé de français ou allemands de 20 piges qui trainent en bandes de 15-20 et se mettent la tête tous les soirs. J'ai pas forcément envie d'aller vers les autres et j'ai pas un rond pour faire des activités. Entre nous, ça explique un peu le "trou" dans le blog en raison du faible moral. Il fallait bien que ça arrive un moment ou un autre!

Mais bon, je suis un garçon solide et tenace, mes recherches vont finir par payer! Dans un premier temps, je trouve un premier taf dans mon hotel pour le payer ma chambre. Le taf en question consiste à nettoyer la cuisine 3-4 jours par semaine de 22h à 0h30 environ soit cleaner les poelles et casserolles que les ̶c̶o̶n̶n̶a̶r̶d̶s̶ ̶d̶e̶ ̶t̶e̶e̶n̶a̶g̶e̶r̶s̶ ̶m̶a̶l̶ ̶é̶l̶e̶v̶é̶s̶ gens laissent dans la cuisine, les plaques de cuisson, le sol... La seule satisfaction (trés mince) de ce job, outre de payer ma place en dortoir étant de pouvoir mettre le petit écriteau jaune avec le mec qui se pète la gueule "Caution Wet Floor" (y'a aussi voler de la lessive et des jetons pour la machine à laver, c'est dire à quoi j'en suis réduit). Dans la foulée, je trouve mon premier job rémmunéré sur gumtree, l'optimisme reviens, j'inverse la courbe du chômage là! Il s'agira d'un job à ma mesure, démolisseur. N'arrivant jusque là pas à convaincre les agences et entreprises de mon potentiel de builder, elles ont vu en moi un potentiel de destruction certain. Le premier job n'est que de quelques heures seulement, mais c'est toujours 120 dolls, et surtout séduire mon employeur pour me reconduire sur un autre job le jeudi. Si le premier job était plutôt soft en terme de destruction (on a fait ça propre à la perceuse, dévisseuse), le second est un pur carnage. Eclater des murs de placo à la masse, au marteau, shooter dans les murs, on lache la bête qui est en soi! C'est franchement le fun, mais la journée est longue (14h de taf 😓) et je finis la journée sur les rotules et les chocs induits par les coups de masse me filent des fourmis dans les bras (qui continuent de durer par ailleurs)... Finalement, ce job qui devais durer plusieurs jours (4) s'arretera là pour moi, le boss ayant préféré embaucher plus de casual workers sur ce jour en question et finir avec ses gars le lendemain. C'est comme ça le taf en Australie, si on a plus besoin de toi, tu dégages malgré les engagements initiaux. C'est bien, ça me préparera à mon retour en France un jour (#loidutravail #elkhomri)... Bon, je suis un peu deg, mais c'est quand même 250$ qui rentrent dans la poche sur un jour!

Nouvelle semaine, et je peux recommencer à silloner la ville sur ma scabreuse monture pour reprendre mon travail de harcèlement d'agences d'interim. Lundi matin à l'ouverture de "Mass recruitment", je fais le push pour obtenir un taf que le conseiller était pas chaud pour me filer. Il faut dire qu'avec 1h20 de transport en commun pour m'y rendre, le mec a jamais cru que je me taperai la motiv' pour être sur chantier à 6h30. Mais bon, je suis bien en chien, et je sais comment ça se passe pour le boulot dans les agences d'interim. Il faut mettre le pied en travers de la porte et si t'es bon et motivé, ils te rappellent. Donc j'ai pas hésité à me lever le mercredi à 5h (😵) pour faire 10 minutes de vélo, une petite heure de train jusqu'à la station Butler (Gerard) et re-10 minutes de vélo pour arriver "on time" sur chantier. Le boulot est pas un truc d'intello, je serai donc un poète de la pelle, un esthète de la pioche, je vais creuser des trous dans le sable pour planter des arbres et leurs tuteurs (des pilones de 35 kils quand même) sur un chantier résidentiel plutôt monstrueux. C'est d'ailleurs assez impressionnant de se dire que sur le chantier sur lequel j'arrive n'était que des dunes de sable 3 semaines auparavant, et qu'il ne reste maintenant plus qu'à poser la centaine de maisons du quartier résidentiel. Ce job qui devait durer 1 jour durera presque 2 semaines, j'ai réussi à convaincre mon supervisor (une montagne chauve blindée de tatoos) que je valais le coup! J'en étais sûr! Par ailleurs, un autre opérateur sur chantier trouvait que je bossais bien et a pris mon numéro pour me recommander à son autre employeur s'ils ont besoin! Bon, le taf est physiquement exigeant, avec beaucoup de courbatures et de chocs (creuser à la barre à mine, ou tasser le sable au compacteur ça défonce sévère). Je rentre bien claqué, et j'avoue que le reveil à 5h quand je bosse la veille à l'hotel jusqu'à 0h-0h30, c'est plutôt sportif, mais au moins j'ai du boulot! J'ai quand même réussi à négocier pour que mes jours de taf à l'hotel soient le plus possible le weekend pour souffler un peu. Sinon, sur le chantier, j'ai tour à tour bossé avec des français, nigerians, kenyans, anglais, l'occasion de reprendre une vie sociale que j'avais un peu lâchée ces dernières semaines quand j'étais moralement au fond du trou (ironique n'est ce pas). A l'hotel, maintenant que les gros groupes de teenage teufeurs sont partis, j'ai enfin réussi à me faire un groupe de potes, bon c'est des français bossant dans le bati aussi (pas trés exotique), mais ça fait du bien d'être avec des gens dans le même délire. Et le fait de cleaner la cuisine me permet aussi de rencontrer d'autres gens qui passent taper la discute, me payent des mousses et tout. Je reprends un peu une vie sociale et trouve un peu ma place dans mon grand backpack, ouf!


Bref, aprés un peu de mésaventures, j'ai réussi à trouver un peu de taf, et un groupe de potes, il m'aura fallu un peu de temps avant de m'adapter à Perth. J'espère juste que le taf se pérénisera pour la suite, car c'est le retour à la case départ après cette dernière mission! Je vais donc reprendre les recherches, mais le moral est solide!!


A bientôt

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Publié le 19 juin 2017

Hello everybody! Voici le tant attendu nouvel épisode!

Je m'étais arrêté il y a déjà 3-4 semaines aprés la fin de mon job de paysagiste, le planteur d'arbres que je suis raccrochait la pelle aprés 2 semaines de bons et loyaux services. Mon dernier jour de boulot étant un lundi, il a fallu se remuer l'arrière train le mardi pour trouver un nouveau job et continuer à vivre le "rêve à l'australienne"... Il est temps d'enjamber mon fidèle destrier pour reprendre ma tournée des agences d'intérim. C'est avec plaisir que certains me voient franchir le pas de leur agence, me demandant comment ça allait et qu'est ce que j'avais fait depuis, eux qui ne m'avaient plus vu depuis 2 semaines. Malheureusement, dans un premier temps, je fais chou blanc. Tour aprés tour, ils m'annonncent qu'ils ont bien pris note de ma disponibilité, bla bla bla. Bon, j'ai un autre plan potentiel pour bosser à la même usine que mon pote Max, mais c'est à 14km de là, et en vélo, surtout le mien, ça commence à faire loin. C'est bien loin de décourager l'homme de défi que je suis, et de toute façon, j'ai rien d'autre à faire. A peu prés à mi chemin, je me prend une sauce terrible, la pluie (et pas une pluie de pédale, hein) fait son apparition au contraire de ce que monsieur google météo annonçait quelques minutes avant mon départ. Je suis trop loin pour faire demi tour, je continue (#galérien #truanddelagalere). Aprés 14 km d'étape, je finis par déposer mon CV a l'usine, et comprends rapidement qu'ils ne me rappeleront surement pas (#rateau). Il est temps de prendre la route du retour, et je fais un petit détour par le centre commercial, le moment que choisit Will, le conseiller de mon agence pour m'appeler et me proposer un taf. Par contre, il faut que je passe à l'agence pour valider des consignes de sécurité... Si je suis intéressé? Biensûr lui dis-je, bouge pas, je peux être là dans 3/4 d'heures! L'agence est 9km de l'endroit ou je me trouve. Je roule comme un dératé, esquive avec agilité les voitures dans le traffic, grille les feux rouges, bouscule un peu les passants, mais j'arrive à l'agence avec un respectable 10 minutes de retard. Le topo est simple, j'ai un questionnaire de 3/4 d'heures (en anglais cela va sans dire) sur des consignes de sécurité, le but étant ensuite de répondre à un questionnaire en atteignant 95% de bonnes réponses (remember elearnings #imember). C'est avec aisance que j'atteins le score de 95,17% me permettant de valider le questionnaire, et par la même le boulot de 3 jours avec l'entreprise "Swan Interiors" sur le campus de la Curtin University qui commence dés demain.

Premier jour, le rendez vous est fixé à 6h sur le campus de l'université qui se siue à 12km de mon hôtel. Les bus étant peu légion à 5h du matin, c'est à nouveau en vélo que je vais devoir m'y rendre. Ouais, 45 minutes de vélo environ, faites le calcul, je dois partir à 5h15, me réveiller donc une demi heure avant environ... Dur. Comme j'aime faire bonne impression, j'arrive le premier jour à 6h30 sur place... 😂 Il faut dire que trouver le batiment en question sur le campus de l'université était un vrai défi: 116 hectares, 54000 étudiants, on est loin de Nancy 2... A priori, mon chef s'y attendais, tout le monde galère la première fois "no worries" comme on dit ici (pas de souci quoi). Les premiers jours se résument à passer le balai, déplacer des trucs, protéger la moquette fraichement posée, descendre les poubelles... Autant dire que je développe pas mon intellect, mais les journées passent plutôt vite, et ça reste super intéressant de voir comment se monte un batiment de l'intérieur. A la moitié du deuxième jour, mon boss a l'air d'avoir besoin de moi sur une plage plus large et viens me voir "tu peux bosser jusqu'à 16h? -Yes; Tu peux bosser samedi? - Yes". Je crève le dollar, donc je dis oui pour tout taf en extra, surtout que je suis payé à 25$ l'heure, bien mieux que tout ce que j'ai pu faire jusque là. Au bout de 2 jours, je suis appelé par mon correspondant de l'agence d'intérim, "tu fais du super boulot, continue comme ça!". Mon chef, séduit par ma bonne attitude (#niggawithattitude) et mon dynamisme me reconduit une semaine supplémentaire. Il faut dire que l'australien est pas reconnu comme un gros bosseur, donc je fais figure d'employé modèle à toujours venir le relancer pour réclamer du taf. Bon, les tâches n'évoluent pas spécialement, même si je suis devenu un peu le "gestionnaire d'espace disponible" sur le chantier. Concrètement, je m'occupe de nettoyer tout ce qui traine "clean the fucking shit all over the place", et de déplacer les palettes de matos à droite à gauche en fonction de l'avancée des moquetistes, et des mecs qui font le plafond "move the shit from this fucking room to that fucking place"... L'Australien de chantier est pas un poete, mais fait preuve d'une remarquable habileté à placer "fuck et/ou fucking" dans une phrase. Autre particularité de l'Aussie sur chantier (et ailleurs), il en a rien a carrer de toi. Le matin, pas de bonjour, il s'en foutent d'ou tu viens, qui tu es ect.. c'est un peu surprenant au début, mais finalement ça ressemble pas mal à la mentalité du pays, et on s'y fait facilement une fois qu'on sait! Du coup, la deuxieme semaine se passe, mon boss me demande de finir à 18h certains jours, c'est chaud, mais je serre les dents et ça passe. Bon, à la fin de semaine le vendredi soir, mon chef me dit qu'il veut me filer des "extra hours", j'avoue que je suis un peu éclaté (déjà 50h au compteur, avec des journées solides à courir partout), et que j'ai pas trop envie de bosser plus, je suis en mode bof. Sauf que j'avais pas capté le truc, en fin de semaine mon chef m'a donc pris ma timesheet (#imember) et m'a comptabilisé une semaine de 57h pour 50 bossées!!! Content de moi sur cette semaine, il m'offre 7h de travail cadeau, en fait, l'extra hour, je prends à fond! C'est un cadeau de 175$ bruts quand même pour une semaine de boulot, le Français que je suis n'est pas habitué, encore deux semaines comme ça et j'éclate ma prime annuelle KPMG... Mon chef qui était toujours un peu ronchon, jamais l'air content ect finalement était en super content de mon taf et a su se montrer reconnaissant! S'en suivirent encore deux semaines de boulot (6h-16H) jusqu'à la livraison finale du chantier vendredi 16! Tout ça c'est bien passé, et je suis un peu deg que ça s'arrête (surtout que j'ai eu droit à des petites "primes" toutes les semaines). Mais bon, j'ai vu le chef de mon chef qui m'a dit qu'il voulaient continuer de bosser avec moi, et qu'ils essayeraient de me trouver d'autres chantiers, car "quand ils ont un worker comme moi, ils essayent de le garder". Merci pour les chevilles, je vais me la donner pour un moment avec des compliments pareils! Je suis passé à l'agence d'interim, et ils m'ont fait la même, super compliments "de loin le meilleur intérimaire depuis un bon moment" selon mon chef #darealMVP #MVI. Ils sont chauds de me trouver quelque chose rapidement, mais à l'heure ou j'écris, je n'ai rien pour ce lundi! Ca va me permettre de kiffer un peu aprés 6 semaines d'intense labeur. Quoi qu'il en soit je reprendrai les recherches de taf assez vite, j'ai pas envie de rester oisif et j'avoue qu'avec un peu de chance, ça serait pas mal de continuer à bosser du coté de chez Swan.

Sinon la vie à Perth est plutôt cool, toujours au même backpack. J'ai désormais une chambre double partagée avec un Italien grassouillet et plutôt particulier. La première impression a donné le ton: rentré à 23h de son taf, le mec dit bonjour à sa peluche carapuce en l'embrassant sur le front, enlève son T-shirt et se met à faire des pompes dans la chambre... "Euh, salut mec"#WTF #Dafuck... Le mec est pas un vilain bougre, mais bosse en restauration et rentre à minuit du taf alors que je me couche à 22h, et est aussi discret qu'un casino de Vegas (Bruit et lumière) ou qu'un Mainfray à 3 grammes. Bon, ça fait 3 semaines que je cohabite avec le bonhomme, j'ai réussi à m'y faire (même s'il me pique mon shampoing et gel douche et qu'ça m'vénère #maitregrims). Sinon on s'est fait un groupe de potes ici avec quelques français Gabriel le mec qu'on prend pour moi ou mon frère, Max avec qui on se prépare un road trip pour septembre, et Bastien aka Baptiste (ouais, Bastien, ça rentre pas) qui est parti depuis. J'avais décidé d'esquiver les français, mais pas les gens bien, et ça fait pas de mal de reparler français! Du coup on essaye de se faire quelques activités, même si on est tous un peu claqués du taf (batiment pour quasi tous). On été qu stade voir un match de foot australien, le "footy" comme on l'appelle ici et assister à la victoire des Dockers de Fremantle. Alors, le footy, c'est un jeu plus que brouillon, on comprends pas grand chose, mais ça reste fun de voir 36 bonhommes (ouais, 18 vs 18 quand même) se mettre des bons tampons. On est désormais des supporters officiels des Dockers, dont la mentalité de galérien correspond bien plus à l'esprit prolo de notre groupe de frenchies que les West Coast Eagles, autre équipe de la ville, mais équipe un peu hype et friquée. Le dimanche est souvent réservé à la sortie au marché de East Perth pour se ravitailler en fruits et légumes à prix défiant toute concurrence avec des potes Coréens qui nous ont refilé le tuyau. En même temps, quand tu vois que le marché est peuplé de 70% d'asiatiques, tu sais que tu vas faire des affaires (#cliché). On se marre bien, et c'est un bon moyen d'étoffer notre vocabulaire en insultes coréennes. L'argot frenchie étant quand à lui déjà bien maitrisé par nos amis asiatiques qui nous accueillent toujours par un "bonjour co&*ard, ou salut fils de p*te" ce qui nous fais toujours bien délirer. Les samedis soirs, c'est bien souvent barbec le long de la swan river avec les potes, les coréens, mais également ce weekend avec mes potes finlandais Jukka et Heidi (de Tasmanie), qui ont rejoint Perth depuis une semaine! Et hier, c'était soirée électro... enfin une soirée qui commence le dimanche à 14h et finit à 20h, tout le monde étant complètement rincé à 17h, ce qui est plutôt fun. C'est chelou, mais les Australiens font la teuf le vendredi soir et le dimanche aprem, et se reposent le samedi soir! Enfin voilà quoi, on essaye de s'occuper, surtout le weekend! J'avoue que la semaine, je suis un peu entamé par les journées de boulot, et par l'heure et demi quotidienne de vélo pour y aller et revenir. Certains jours, je suis aussi véloce qu'une mamie en déambulateur pour revenir à la maison, galérien tel Jacky Durand dans une étape de montagne. Toute cette activité physique (boulot + vélo) a eu la fâcheuse conséquence de réduire à peau de chagrin ma panse à bière dans laquelle j'ai pourtant massivement investi en temps et argent depuis le début de mes années étudiantes. Un peu de repos ne me fera pas de mal pour reprendre un peu de ce "charisme" (#charism) perdu depuis... et me remettre de la soirée électro aussi...

Bref, voilà, les choses se passent (t'entends) et si les semaines ne sont pas toujours exhaltantes, elles permettent de se refaire financièrement, pour pouvoir aborder plus sereinement les échéances à venir: Singapour fin juillet, Japon en aout, peut être suivi d'un autre périple dans un pays asiatique, et d'un road trip en septembre sur la west coast! Le temps va filer vite jusqu'à là!


A bientôt!

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Publié le 29 juillet 2017

Hello!

Je reviens pour vous conter mon dernier mois (et quelques) à Perth. Un peu de retard par rapport à d'habitude, mais le dernier mois ayant été usant physiquement, comme psychologiquement, je m'y met seulement, à bord de mon avion à destination de Singapour! La première chose étant que je suis enfin à nouveau en vacances après plus de 4 mois de routine vélo-boulot-dodo! Perth c'est fini pour le moment, direction l'asie pour profiter un peu des dollars gagnés à la sueur de mon front, le programme restant inchangé: Singapour, Japon, et la Malaisie sur l'île de Bornéo!


Aprés avoir bossé quelques semaines du coté de chez Swan à l'université Curtin, il était temps de reprendre le travail de prospection chevauchant fièrement ma scabreuse bicyclette. Je pêche, mais ça ne mord pas, donc dés le mardi je décide d'aller me balader sur l'île de Rottnest avec mes potes Finlandais. C'est en quelque sorte l'attraction touristique de Perth, connue notamment pour être le seul endroit ou l'on peut voir les quokkas, petit marsupial sociable et choupi! Mardi matin, réveil à la fraiche à 5h30 pour prendre le train direction Fremantle pour rejoindre le Ferry à direction de ladite île. Bon, je loupe le premier train, le second me fait arriver en théorie à 7h10 à 5 minutes du départ annoncé du ferry. Je dois donc parcourir les 1,3km selon google map dans ce laps de temps, ce qui n'est pas une mince affaire, d'autant que le premier café du matin m'a un peu serré le ventre (#transit). J'arrive à 7h17 en nage, le ferry ne partira que 15 minutes plus tard... les Australiens et la ponctualité quoi #noworries. Mais ce petit sprint de bon matin m'a reveillé, et préchauffé pour une bonne journée de vélo (ça change...). Aprés trois quarts d'heures de navigation, arrivée sur le petit village de l'île, on récupère les bicyclettes, et c'est parti pour le tour de l'île! Alors, Rottnest, c'est un endroit qui ressemble à la Louisianne, à l'Italie... Vous l'aurez compris, on dirait le sud! Magnifiques petites criques à l'eau translucide, rochers en bord de plage, marais salants, temps clément, le top! Pour l'Australie c'est vraiment différent de ce qu'on peut voir par ailleurs, mais c'est vrai que la sensation de dépaysement n'est pas totale. La balade à vélo de 20 km était vraiment agréable, mais s'est considérablement corsée dés le moment ou des enfoirés ont profités de notre inadvertance pour interchanger leurs vélos cassés avec les notres... Mais la bonne nouvelle, je travaille le lendemain, attenue un peu la peine! Retour serein sur le bateau, tout le monde pionce on ne sera qu'à peine reveillé par le spectacle son et lumières d'une touriste asiatique n'ayant pas supporté le mal de mer quelques banquettes plus loin. Le lendemain, il est temps de repasser à l'attaque, avec un job à 7h30 à 10 minutes de chez moi, par rapport à d'hab, c'est la grasse matinée! J'arrive sur chantier et je suis accueilli par un chef de chantier au style qui mérite d'être mentionné, un splendide mulet le long de la nuque comme on en voit même plus aux concerts de Johnny... Soit dit en passant, c'est une mode capilaire qui persiste encore en Australie. Bref, je comprends vite le job, il va falloir préparer et transporter des étais et des plaques servant à monter un échaffaudage pour y couler une chappe en béton; autant dire du vrai travail de chien chacun des éléments étant lourd à mort et la pluie ayant décidé de rendre la tâche plus amusante. Mais bon, le job n'est que de deux jours (#simplementdeux) et je peux serrer les dents, le dos s'en remettra.

Pour la semaine d'aprés, je rebosse chez Swan à l'université le lundi seulement et aprés une journée de repos, j'enchaine toujours avec la même boite, mais de l'autre coté de la ville. La encore, le plan est galère car le site est derrière l'aéroport en pleine zone industrielle à 15km du backpack, donc pour y aller en vélo c'est compliqué. J'arrive à couper la poire en deux en faisant un peu de train, et 9km de vélo seulement, mais bon, traverser les zones industrielles mal éclairées ou longer les voies rapides en vélo à 6h du matin, c'est de l'ordre de la sensation forte. Ce job consiste à construire des annexes à des silos à grain. C'est en quelque sorte un clin d'oeil à ce que je faisais presque un an auparavant (à un jour prés) lorsque je participais à l'inventaire des silos à grain d'une célèbre coopérative agricole meusienne. C'est presque un acte manqué là! Le job ne durera à nouveau que deux jours (#simplementdeux). Mais c'est ce 30 juin que la nouvelle tant attendue intervient! Ma soeur accouche d'une petite Joséphine, je deviens du coup un tonton ému #tontonscooter! Je dois avouer que le fait de vivre ça à distance, et en dépit des appels skype, n'a pas été facile pour moi. Pour la première fois depuis mon arrivée en Australie, j'ai vraiment le mal du pays, et la famille me manque. Coincé entre les vacances en point de mire (1 mois) et cet heureux évènement, j'ai envie d'être partout sauf à Perth! Heureusement que le groupe de potes avec Gabriel et Max est solide et qu'on s'entend vraiment bien, parceque chaque weekend est pluvieux ici, ce qui ne remonte pas plus que ça le moral. Et attention, on parle pas de pluie de tarlouse, c'est des "showers" comme ils appellent ça ici, qui rendent impossible toute sortie, et c'est pas rares que ça soit suivi de petites tempêtes.

Mais bon, je repars pour une nouvelle semaine de taf, avec une autre agence, autre boite, et autre job: au Parlement of Western Australia, excusez du peu! C'est un peu le conseil général local, sauf qu'ils ont 3 fois moins d'élus pour le Western Australia (2 645 615km2 et 2,6 millions d'habitants) qu'au conseil général de la Meuse par exemple... L'idée étant de changer le dallage de la cour intérieure, on va encore pas me demander d'être un poête! Des dalles en pierre de 40x40x4cm à déplacer à la brouette à l'extérieur du batiment, et faire le chemin inverse avec les mêmes dalles en granit. J'ai déjà fait des tafs pas évidents, (l'audit d'Authentique), mais celui là est vraiment le plus dur que j'ai pu faire physiquement parlant. Tu charges ta brouette de 100-150kg au bas mot et en avant Guingamp, tu navigue à travers les couloirs pour déposer les plaques sur des palettes à 3-400m à l'extérieur du batiment. Je peux vous assurer que les 8h de taf, tu les sens passer! Les deux premiers jours ayant servis à la sécurisation du site, les allers retours ne dureront heureusement que 6 jours. Par ailleurs, le manoeuvre permanent de cette boite me le dit, sur ce genre de job il prend de la créatine pour tenir le coup... Pour éviter de mourir con, et surtout pour soulager un peu mes bras, je m'y suis moi aussi essayé #dopage #tourdefrance. Ben franchement, c'est pas si mal pour combattre la douleur musculaire sur le coup, tu peux encaisser! Le taf ne durera qu'une semaine et demi au lieu des 4 semaines annoncées... Dommage, mes bras commençaient à s'y faire! Aprés un jour oisif, mon ancien chef à Curtin University me rappelle pour le deuxième étage du projet entamé quelques semaines plus tôt. J'en reprends pour environ 2 semaines, et je finis même ce mercredi 26, juste de quoi me permettre de finaliser mes bagages pour le départ du 27!


Ca y est, la période de sacrifice est enfin terminée! Je savais que ces 4 mois à Perth ne seraient pas faciles à tous niveaux! Le taf a pas toujours été facile, mais j'avais envie de rebosser dans la construction, c'est chose faite, et j'y ai vu et appris pleins de trucs, notamment une certaine vision du pragmatisme. Un bon coup de marteau et tu règle pas mal de tes problèmes!!

Au plan humain, ça a été une période finalement trés riche, avec des super rencontres notamment avec mes futurs travelmates Max et Gab avec qui on repars pour un tour ensemble en septembre aprés avoir chacun pris son mois de vacances de son coté! Quasiment toutes les fugaces amitiées liées ici l'auront été avec des Français. Perth étant une ville particulièrement choisie par les Français qui représentent 2/3 du contingent de backpackers, donc pour la langue, on ne peut pas dire que j'ai vraiment progressé ici!

Au plan financier, je me suis fait une bonne santé ici, pouvant mettre quelques milliers de dollars de coté tout en m'étant payé tous mes billets d'avion, et un nouveau téléphone tout neuf pour vous abreuver de photos! Le jeu en valait quand même la chandelle!

Maintenant, place à 2 mois de vacances et d'aventures, ça sert à ça de s'être sacrifié!


Ps: les rares photos de Perth arrivent bientôt... #sooooon

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Publié le 5 août 2017

Comme annoncé, ça casse pas des briques les photos sur Perth (en raison de ma panne de téléphone, paix à son âme), mais ça me permettra de pas oublier cette période a travers quelques images! Je le complèterai sans doute avec les photos des potes!

En premier lieu quelques vues de la ville

Demolition man at work... Dommage que j'ai pas le avant/aprés

Cleaner at work

Le cycliste de retour du travail. Y'a pire comme panorama!

Rottnest island, la seule véritable visite à Perth!

Tout le monde s'en fout sauf moi: Le theatre de quelques uns de mes pires taf! 😂

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Publié le 5 août 2017

Peut être pas aussi attendu que le transfert de Neymar au PSG, une nouvelle et fraiche chronique sur mon weekend court mais intense à Singapour!


Aprés quelques bières avec des potes et un au revoir à Perth sans trop d'émotions (je reviendrais du coup), je prends l'avion en fin d'aprem direction Singapour! J'arrive a 0h sur place, et sors directement pour prendre un taxi. Première impression, celle d'ouvrir un four au moment où je sors dehors prendre mon taxi! Chaleur un peu intense, 31 degrés, humidité au max, je nage déjà dans mon jus aprés 3-4 minutes à attendre dehors, alors qu'on est en pleine nuit! Aprés une bonne demi heure de route, j'ai le temps de scruter un peu de paysage, et c'est une véritable forêt d'immeubles partout! Barres d'immeubles d'une vingtaine d'étages, y'a du béton au metre carré, de quoi te faire passer le haut du lièvre (#champleboeuf) pour une paisible banlieue! En même temps, tu case pas 5,5 millions d'habitants sur presque 700km2 sans tasser un peu à certains endroits, c'est le pays le plus dense aprés Monaco, et ça se ressent sur place! Je retrouve Damian à son appartement, et aprés les tradionnels salamalecs d'usage, place à un petit verre, mais il est déjà tard! Il faut garder des forces pour le lendemain!


Aprés un reveil tardif, direction le centre ville pour aller au temple boudhiste "Kwan Im Thong Hood Cho Temple" le bien nommé. Une petite prière pour la famille et les amis avec de l'encens et une offrande (de la thune quoi #unpeudfric), et nous voilà repartis dans les méandres de Singapour. Alors, par méandres, ne nous trompons pas, il ne s'agit pas de ruelles typiques, mais bien plutôt de centres commerciaux infinissables, mais dont la climatisation ne fait pas forcément regretter l'humide chaleur extérieure! On part déjeuner le traditionnel chicken rice, plat typique de Singapour dans une ruelle au style colonial. Un régal!

Aprés quelques bières pour se mettre dans l'ambiance, direction l'île de Sentosa et le parc d'attraction Universal Studios. Un peu de sensations fortes dans des décors connus (Jurassic Park, la Momie, Fort fort lointain de Shrek, ou encore waterworld). A noter l'énorme attraction battlestar galactica qui secoue bien les trippes pour les amateurs!

Aprés cette aprem de bon délire, mais finalement assez fatigante, on rentre tranquillement en ville en passant par le spectacle son et lumière sur le Merlion. Alors le Merlion est le symbole de la ville de Singapour, c'est une tête et corps de lion, et une queue de sirène (mermaid), qui fait d'ailleurs plus penser à une crevette qu'autre chose, mais le spectacle est sympa! On revient de l'île de Sentosa par le pont, l'occasion d'avoir une vue sur les lumières de la ville. C'est d'ailleurs particulièrement calme et paisible, assez surprenant quand on voit le monde amassé sur les quais! Ce soir là, je m'essaye aux Koreans ramens, un sorte de bouillon de pates épicé au poulet (plat Coreen). Autant dire qu'il faut accrocher ses chaussettes ici quand tu prends de la bouffe épicée. Je finis péniblement mon bol pourtant délicieux, la tuyauterie cramée par les épices. J'ai tellement transpiré sous les yeux (mon petit truc quand je bouffe épicé) qu'on aurait dit que je pleurais... Il est de réputation que le "blanc" est incapable de supporter la spicy food en Asie, force est de constater que je ne tordrai pas le coup à ce cliché. D'ailleurs, je pensais voir beaucoup d'occidentaux dans les rues de Singapour, ben pas tant que ça en fait, et hormis dans les grands centres commerciaux, je dénote. Je sais pas si c'est la barbe ou quoi, mais je me suis senti vraiment scruté par la population locale! A moins qu'il me s'agisse uniquement de mon charisme... 😂


Premier jour à Singapour, ou SG pour les intimes

Le deuxième jour commence au petit marché du coin, je découvre quelques unes des spécialités culinaires d'ici à savoir une sorte de crème/flan de soja, de la gelée d'herbes, des oeufs mi cuits ou encore une brioche à la confiture de coco. Trop bon, encore une fois! Ensuite, départ pour la ville, en passant par l'imposant "mall" (centre commercial) Singapoureen "Marina Bay sand", composé de 3 énormes buildings sur lesquels reposent un batiment sous forme de bateau ou de dirigeable selon l'imagination de chacun. Ces temples de la consommation (haut de gamme) sont pas franchement mon kiff, mais ça vaut tout de même le coup d'oeil pour l'architecture! Ensuite direction "garden by the bay", sans doute l'image la plus célebre de Singapour. De superbes jardins inspirées des 3 nationalités notables de Singapour (chinois, malais et indiens) au milieu desquels s'élèvent des sortes de palmiers artificiels semblant être tout droit sortis du film Avatar (jugez par les photos). C'est vraiment joli et trés clean, tellement qu'on se croirait dans un parc d'attraction ou chaque vue est parfaitement conçue et designée. Aprés avoir fait ce "must see" direction Chinatown et un petit dessert à là chinoise (sorte de tapioca a la mangue), encore une fois délicieux! On traîne un peu dans ce quartier qui accueille ce jour précis un festival de street food, mais la rue est tellement bondée qu'on abandonne vite pour se concentrer sur la boisson (manger rapide, manger liquide). Aprés avoir trainé dans Chinatown, on repart en ville sortir dans un club typique pour une bonne soirée! Je m'abstiendrai de publier les photos de cette soirée sur ce blog, rien de bien extraordinaire, mais ce qui se passe a Singapour reste a Singapour!


Deuxième jour a SG!

Aprés la soirée arrosée de la veille, le reveil fut tardif. Ça devient une habitude, on repasse par le marché pour le petit déjeuner. Au menu, un bouillon dans lequel flottent nouilles, coques et crevettes. J'avoue que sur le coup, déjeuner aux fruits de mer, je me suis dit que j'allais prendre sur moi, car c'est pas forcément mon truc, mais bon, c'était encore une fois au top! Direction la ville ensuite et notamment du CBD (le quartier d'affaires) en passant par un nouveau mall géant. On décide de faire le musée des civilisations asiatiques, dont le titre m'avait alléché. Bon, aprés une visite assez décevante, la dénomination est vraiment flatteuse compte tenu de collections relativement peu étoffées. On a le temps de tester quelques nouveautés culinaires pour moi, a savoir le toast au "pork floss" (de la viande bouillie et effilochée qui donne l'impression de manger du coton) ou encore là glace servie dans ma tranche de brioche. Visite de l'ancien parlement "parliament house" au coeur du quartier colonial, on se croirait plus en Angleterre qu'en Asie! On continuera notre tour des quartiers culturels de Singapour en visitant tour a tour le quartier musulman malais, le quartier Thaï ou encore little India. Le premier trés relax avec ses palmiers sorti des mille et unes nuits m'a vraiment plu, au contraire du quartier Indien. S'il est joli, il est bondé et peuplé à 95% de mecs zonant en bandes #malaise. On a fini notre tour de l'asie de Singapour non sans avoir mangé un dernier plat, les cuisses de grenouilles! Damian ne connaissait pas la réputation des frenchies, et voulait se marrer a me faire manger des truc "que les blancs ne mangeraient jamais"... Ça, je mange aussi! Retour un peu plus tot que d'habitude vers 2h, car je suis en solo pour mon dernier jour, Damian travaille!


Dernier jour a Singapour, je commence là journée comme d'habitude par mon petit déj au marché du coin. Premier objectif, me trouver un coin pour faire une sieste, pas évident avec les deux backpacks sur le dos. Je me met donc à là recherche d'un coin de verdure pour m'allonger un peu. Problème, Singapour et les parcs c'est pas trop ça. Heureusement, une vieille dame qui prenait le petit déj en face de moi tape là causette et m'indique un "lac" (en vérité le lower Pierce reservoir) dans les coins vers lequel je me dirige pour m'allonger. Il s'agit d'une étendue d'eau artificielle, mais voir un peu de nature me fait le plus grand bien, surtout aprés avoir fréquenté les foules les jours précédents que ce soit dans les quartiers ou les transports. Hop, petite sieste au calme. Une heure aprés, direction le centre ville, mais j'ai le temps pour faire un détour par le Windsor Nature park. J'avoue que j'ai été intrigué par l'appellation flatteuse de "parc national", et même si c'est parc ne vaut pas forcément le détour, ça reste une étape sympa en attendant le retour en ville. Aprés avoir frôlé l'incident intestinal (ça faisait longtemps #foudroyé), je me rends en ville ou Damian m'a déconseillé de quitter Singapour sans goûter au bak kut teh. Il m'indique la meilleure gargotte pour y goûter ce plat typique. Arrivé devant le restaurant en question, une foule est amassée devant. Y'a une queue de batard, mais bon j'la fait, et déguste une sorte de potage fort goutu dans lequel trempe quelques travers de porc bien assaisonnés. Le plat final de la tournée gustative â travers Singapour (le mac do de l'aéroport me compte pas). Dernier crochet pour voir le Merlion qui crache de l'eau sur la baie de Singapour, avant de me rendre à l'aéroport.


Vous l'aurez compris, aprés plusieurs mois à me faire chier a Perth, ça a été un super weekend a Singapour. L'occasion de retrouver mon pote Damian et de goûter à tout un tas de cuisines asiatiques, le vrai atout touristique de Singapour (centres commerciaux exclus, hein). C'est donc heureux que je pars à destination de Tokyo pour y rejoindre mes amis Thibaut et Delphine pour 2 semaines de trip commun au pays du soleil levant (et pour l'instant c'est génial!!)

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Publié le 24 août 2017

C'est parti pour le Japon! Arrivé a 11h30 a l'aéroport de Narita avec une heure et demi de retard, me voilà enfin les deux pieds au pays du soleil levant, un peu en retard il est vrai, aprés avoir poireauté 3h de trop a l'aéroport d'Ho Chi Minh City auparavant. C'est donc l'heure des chaleureuses retrouvailles avec Thibaut et Delphine (aka "Les Guerres"), course dans l'aéroport bras ouverts et accolades comme dans les films... 😄 Mais pas le temps de niaiser, il faut s'y mettre car on est déjà en retard sur le planning serré cuisiné par Delphine en amont. Le temps de prendre un relai Wi-Fi permanent (ça m'a coûté une demi burne, mais ça a été d'une importance capitale pour le voyage - et pas que pour jouer a burrito bisón) et hop direction Tohkyo centre (environ une heure de train). L'arrivée à la gare de Tokyo est surréaliste, le premier choc! Une foule de dingue se deplaçant comme des ninjas (incroyable comment les gens s'esquivent avec fluidité et patience), quasi pas d'anglais sur les murs, un nombre de voies, de métros, bus et autre incalculables, c'est la folie! On arrive a s'y retrouver tout de même pour prendre nos quartiers en début d'aprem non loin du remuant quartier de Shinjuku, une bonne chose de faite! La pluie nous fait une petite surprise dans l'aprem, on se réfugie donc dans les nombreuses salles d'arcade (machine de jeux vidéo) du quartier. Là encore, c'est la folie, des salles d'arcade sur 5 étages, idem pour les machines à pinces pour chopper des peluches et figurines "one piece", celles où tu gagnes jamais... Aprés quelques takoyakis (beignets de poulpe), on part en direction de la Tokyo tower (qui ressemble quand même pas mal à là tour Eiffel dans le style), et au "parc d'attraction one piece" le temps de me mettre rapidement en mode Japon! Entre figurines taille réelle et planches originales du génial Eichiro Oda, les fans que nous sommes sont ravis!


Deuxième jour, direction Shibuya, un autre quartier assez busy de Tokyo, ou de trouve le fameux passage piéton traversé par des milliers de Japonais quotidennement, entouré de buildings recouverts d'écrans géants, en quelque sorte, le "Time Square de Tokyo". On fait un saut pour voir la statue du chien Atshiko, rendant homage au chien attendant son maitre à la sortie du métro, même une fois celui ci décédé. Ça me mérite pas un grand détour, heureusement, on est juste à coté! On se fait notre premier resto traditionnel japonais, c'est à dire un resto large comme un appartement d'étudiant à Paris, où tu commandes à une borne. Je tente un truc un peu louche, je suis là pour essayer! Première tentative culinaire: des sobas (nouilles de sarasin) froids avec un oeuf cru et du soja fermenté... Premier échec, ouais pas tip top 😂... La pluie faisant des siennes, on se réfugie dans un musée de céramiques, pour passer le temps, pas fifou ce musée, je recommande pas! La pluie s'étant calmée, direction le quartier de yoyogi pour y voir le temple Meiji Jingu. Les allées vertes sont super reposantes et vachement zen en comparaison des quartiers vraiments agités précédemment. Le temple est vraiment beau, mais en rénovation ce qui me nous donne pas la meilleure vision d'ensemble, malheureusement. On prend quand même le temps de faire une petite prière pour la famille et les copains. On retourne vite à la civilisation, avec le quartier Arajuku, quartier "kawaï" de Tokyo fréquenté par les ados à là recherche de cosplays de choix. On fait un petit détour par le Kawaï Monster coffee, un café totalement délirant avec des monstres et des serveuses maxi déguisées qui dansent et chantent dans un décor à la "Alice au pays des merveilles" sous acide, le moment WTF de la journée. On y mangera une sorte de glace (un peu dégueu) soupoudrée de biscuits multicolores... On rentre tranquilement à l'appart aprés quelques pintes et quelques teriyakis (brochettes) dans un resto typique de Shinjuku.

Aprés un reveil tardif, direction le chateau imperial de Tokyo, dans lequel réside encore actuellement... L'empereur du Japon, logique. On passe par la gare de Tokyo dans lequel se trouve un centre commercial rempli de conneries, goodies en tout genre, pas trop notre truc... 😄 on y trouvera donc du one piece (y'en a partout de toute façon), du Dragon Ball, Pokemon, Hello Kitty et studio Ghibli. Aprés avoir bien joué, on décide de faire un stop en direction d'un espèce d'office du tourisme local dans lequel des potes à moi m'avaient dit qu'on pouvait essayer des kimonos. Banco, on vend là caravane et on s'y rend en chemin, c'est sur la route de toute façon! On s'est donc fait rhabiller, la palme de la classe en kimono revenant sans discussion à Delphine sur le coup là! C'est dans ce tourism office également que l'on peut avoir droit à des visites guidées, notamment du fameux château qu'on s'apprête à visiter. Super coup de bol, on arrive juste à l'heure des visites et on est tout seuls, paye ta visite privée! Notre guide du jour, Fujii, ou Fujii san comme on dit ici, un Papy super drôle nous fait une visite d'une bonne heure du château, des jardins et nous laisse pas loin de la station de métro direction akihabara le quartier "geek"! Le quartier en question est impressionnant, des centaines et centaines de metres carrés remplis de figurines one piece, DBZ et autres, des batiments de 5-6 étages remplis de bornes d'arcade géniales, des dizaines de magasins rétro-gaming. Les enfants étaient ravis... Pauvre Delphine 😁

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Publié le 24 août 2017

Le 4eme jour, on prends tot le matin le shinkansen direction Nikko, la trés populaire cité abritant l'un des plus célebres complexe de temples au Japon (temple Rinno Ji, sanctuaire Futuarasan, temple Taiyuin), mais également le tombeau de Tokugawa Ieyasu, le premier shogun unificateur du Japon (et accessoirement une bonne raclure dans le civilisation 4). Alors là, je suis resté scotché, l'architecture, le design, l'élégance des temples en pleine nature comme ça, c'était vraiment magnifique. Plein de photos valent mieux qu'un beau discours, jugez plutôt


Le lendemain, départ pour la cité maritime de Kamakura, a une bonne heure de Tokyo. On commence la journée avec les temples Kencho ji et le sanctuaire Tsurugaoka Hachimangu. Superbe encore une fois, mais il est vrai qu'à force d'enchainer les visites de temples, on n'y prends plus le même plaisir qu'au début! C'est néanmoins paisible et vraiment reposant comme lieux. Clou du spectacle dans l'aprés midi, la visite du grand Buddha kotoku In, majestueux et tellement zen! On finira par mettre nos pieds dans le pacifique pour se raffraichir un peu de cette trés chaude journée.

Je quitte mes deux accolytes provisoirement pour prendre un bus de nuit et rejoindre Kyoto le lendemain, une solution certes plus économique que le train, mais bordel devoir dormir sur une banquette de bus de 22h à 6h du mat, ça casse le dos!

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Publié le 24 août 2017

Aprés une courte et difficile nuit recroquevillé sur mon siège de bus, j'arrive un peu défoncé à 5h30 a Kyoto. J'ai 3h et quelques a tuer en attendant Thibaut et Delphine, et autant dire que Kyoto a 6h du mat, c'est pas foufou niveau ambiance, ça tranche vraiment avec Tokyo! Aprés avoir été faire une sieste en mode gitan sur mes deux sacs dans un parc, c'est avec plaisir que je rejoins les Guerres a la gare, direction le palais imperial, du temps ou Kyoto était encore capitale du Japon. Encore une fois, la precision et la classe des batiments en jettent à fond. Peu de photos ce coup ci, car interdites dans pas mal de lieux (en particulier temple). La jardin du palais est superbe, mais on me s'y éternise pas tellement, cramés que l'on est par le soleil de plomb et les 37 degrés au compteur. On s'en va donc chercher la fraicheur au temple aux milles statues sanjusangen-do. Malgré le gros coup de fatigue, ce temple est une claque. Mille statues a tailles humaines (taille de japonais, mais quand même) recouvertes d'or et accompagnées d'autres statues un peu plus grandes de divers kamis et autres dieux boudhistes, magnifique! On mettra litteralement deux heures à trouver le airbnb bien mal indiqué par notre hôte, un poil trop long pour pouvoir éviter la bonne douche chaude du typhon annoncé depuis plusieurs jours. Et là, remonte tes chaussettes et accroche bien ton kway, parce que ça déconne pas niveau pluie.


Deuxième jour a Kyoto, et dur dur de trouver comment s'occuper en cas de typhon... On s'est donc rendu au temple d'argent aka ginkaku-ji. Le circuit autour du temple étant fermé a cause des pluies diluviennes, difficile de kiffer cet endroit comme il le mérite. Mais bon, on garde le moral, et puis une journée au calme fait toujours du bien aussi!

Le temps s'est calmé, on va donc enchaîner aujourd'hui! Aprés un passage par le quartier Gion, quartier traditionnel, direction Ryozen kanon et le Buddha qui surplombe la ville. C'est vraiment beau, dans ce décor de nature il a l'air tellement serein! On passe par le temple Kodai ji et son jardin zen, mais également de précieux dessins (plutôt gores, mais vachement stylés), trés peace cet endroit. Non loin de là, au sommet d'une coline s'étend le temple Kiyomizudera, super impressionnant, mais en rénovation partielle (le temple principal), ce qui nous empêche de l'apprécier a sa juste valeur, mais la vue sur Kyoto et les deux pagodes a 3 étages sont magnifiques! Sur le chemin du retour, léger détour à fushimi inari et les fameuses portes rouges orangées appelées Torii. C'est un peu l'une des images d'Epinal de Kyoto et plus généralement du Japon. Mais la foule nous empêche d'en profiter pleinement, on y reviendra tôt le matin quelques jours plus tard!

Nouveau jour, et on s'excentre un peu du centre de Kyoto direction le quartier Arashiyama pour y visiter le temple Adashino nenbutsu, temple aux 8000 statues boudhiques. C'est sans doute l'un des premiers endroits à Kyoto où l'on ne voit que trés peu de touristes, reposant tant tous les temples de la ville sont bondés! On a vraiment adoré là petite forêt de bambous à la périphérie! Toujours dans le même coin, on profite d'une petite (toute kiki) marche dans le jardin zen de Tenriyuji, ideal pour se raffraichir un peu à l'ombre. On part de restaurer du coté de Nishiki market pour finir l'aprés midi d'une journée finalement bien chargée!

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Publié le 24 août 2017

En ce 10 août, on bouge un peu, direction Nara et la ville où les daims sont sacrés, a 3/4 d'heure de là. La journée commence d'une manière inhabituelle, un mec en pleine rue me demandant s'il pouvait prendre une photo avec moi, j'arborais fièrement mon maillot de Portland, le photographe en question étant originaire de... Portland. Alors c'est pas pour la ressemblance avec le joueur, mais plus par fierté de voir ce maillot en pleine rue de Nara qu'il me formula cette insolite requête! Quelques minutes plus tard, nous voici nez à nez avec nos premiers daims. Alors si ça parrait insolite au premier abord, il faut savoir qu'il y a plus d'un millier en semi liberté dans le parc, qui sont nourris abondamment de biscuits achetés par les touristes. Direction le temple Todai ji pour la suite, ce qui est le plus grand édifice en bois du monde, jugez plutôt : 47 m de haut, 57 de long et 52 de large, assez grand pour abriter un Buddha en bronze de 15m de haut. Les photos peinent à retranscrire le caractère majestueux de ce bâtiment, on se sent vraiment petit! Petit tour ensuite par le sanctuaire Kasuga Taisha, connu notamment pour ses lanternes allumées toutes en même temps une fois par an (au 23 août 😋), malheureusement pas le jour de notre visite! En chemin, on testera Les fameux okonomiyaki, les pancakes japonais au chou et à la viande, un régal! On finit tranquilement la journée en retournant à Kyoto en milieu d'aprem!

De retour pour notre dernier jour plein à Kyoto, on se rend visiter ce qui est peut être le joyau des temples de la ville, Kinkaku ji, le temple d'or. Et au sens litteral! Je vous laisse contempler sur les photos! On enchaine avec une petite promenade du coté de Ryoan ji, un jardin zen de sable et pierres. On finira l'aprem du coté du Daitoku ji, un temple zen dont l'intérêt s'est surtout résumé à nous abriter durant là pluie. C'était notre dernier jour complet à Kyoto. Alors, si la ville est vraiment blindée de choses à voir, temples essentiellement, c'est assez répétitif et il faut avouer que la ville n'est pas trés vivante dés 16h passées! Ça va nous faire du bien de partir vers la plus dynamique Osaka!

Le reveil est donc matinal pour prendre prendre notre revanche sur le sanctuaire Fushimi inari! Cette fois ci, a 7h30 il est bien plus aisé de profiter de la petite randonnée de 5km à travers les toriis! Aprés une petite heure de train, on arrive dans notre appartement a Osaka, décoré par notre hôte comme un Marioland, vraiment sympa! On se rend dans la foulée au temple Shi tenno ki, le plus vieux temple boudhique japonais. Même si on s'en ai farci une paire des temples, ça reste toujours impressionnant. D'une manière générale, je suis quand même resté scotché par la richesse des statues (beaucoup en or) et autres objets dans les temples boudhistes ou Shinto, je m'attendais à ce que ça soit beaucoup plus sobre! Aprés un tour dans le parc d'osaka, direction Den Den Town pour une soirée un peu plus animée, notamment à jouer aux bornes d'arcade! (la borne d'arcade Mario Kart, c'est génial! On s'est pris la leçon par Delphine!)

Ce 13 aout, direction Himeji pour visiter le célebre et impressionnant Chateau de Himeji, l'un des édifices le plus visité du Japon! Le chateau est vraiment impressionnant, il est entièrement construit en bois, mais recouvert de plâtre sur tous ses murs lui donnant sa couleur blanche si caractéristique. Si l'exterieur est bluffant, l'intérieur est d'une surprenante sobriété. C'est en effet une fois à l'intérieur que l'on se rend compte que c'est bien d'un château militaire dont on fait la visite, avec peu de décor si ce n'est les rateliers d'armes habillant quelques murs ça et là! En soirée, on decide de se faire plaisir pour goûter le boeuf wagyu, version cheap du fameux boeuf de Kobe (celui qui se fait masser au saké et qui écoute de la musique classique). La petite assiette sur les photos nous aura coûté un demi bras (environ 20 euro par tête), d'autant plus que cette assiette était pour nous trois! Si ça fait cher les 5 bouts de viande, la réputation du boeuf wagyu n'est pas usurpée. La viande est délicieuse, persillée de gras, c'est magnifique en bouche, mais loin d'être suffisant pour nourrir son homme!

Ce 14 aout est placé sous le signe de l'entertainment aprés un détour par le temple Tenoji le matin, si particulier par son design! Direction donc l'aquarium en ce premier lundi des vacances au Japon. Traduction: 1h20 de queue en plein soleil pour récupérer nos tickets, et entrer, des gosses qui hurlent partout, des parents en stress, 5-10 minutes d'attente devant chaque bassin pour pouvoir voir ce qu'il y habite. L'aquarium vaut vraiment le coup, notamment car il abrite deux majestueux requins baleine, mais le timing de cette visite est vraiment pas terrible! La grande roue ayant vue sur le port d'Osaka est la deuxième attraction de la journée, le temps d'attente tout à fait similaire! Le panorama vaut quand même vraiment le coup d'oeil! C'est ce soir qu'on de sépare ä nouveau avec Thibaut et Delphine, je prends un bus de nuit de mon coté pour retourner à Tokyo, et cette fois ci j'ai réussi à y faire une nuit tout à fait décente!

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Arrivée matinale à Tokyo, je décide d'aller visiter le parc Ueno que je ne pourrais pas visiter avec les Guerre le lendemain. En effet, le lendemain je pars faire du woofing en helpx, et vivre un peu à la japonaise. Enfin, à ce moment là, c'est ce qui est prévu... Donc arrivée à 6h, je me dirige dans le parc, fait un petit tour du lac peuplé de nénuphars. C'est vraiment joli. J'esquive la pluie au musée d'histoire naturelle en attendant Thibaut et Delphine. Bon, un musée d'histoire naturelle quand tu piges pas un écriteau, ça passe le temps, mais on repassera pour l'enrichissement personnel. On finit par regrouper la troupe aux alentours de 10h30, direction le musée de Ueno, où on a pu retracer l'histoire du Japon à travers l'art de l'époque. Si le Japon parrait aussi singulier dans son art et ses coutûmes, il est difficile d'occulter que la Chine a eu une influence plus qu'énorme dans le développement culturel Japonais à travers les âges, c'est bien simple, quasi tout vient de là haut! Direction les salles d'armures et de sabres pour le kiff, et on peut tranquillement aller prendre nos quartiers dans un minuscule appartement pas loin de là. La pluie nous force à y rester plus longtemps que prévu avant d'aller voir le complexe de temple presque iconique du Japon qu'est Asakusa! Le temple est vraiment superbe surtout éclairé comme ça à la tombée de la nuit. Petit détour pour voir cet intrigant building surmonté de ce qui ressemble à un colombin doré...😂 ce batiment détenu par la compagnie de bières Asahi, est censé représenter la mousse dorée de la bière... Échec #fail

Cette journée sonne le départ pour une nouvelle aventure, je pars dans ma "famille d'accueil" helpx pour échanger ma force de travail contre le logement et la nourriture. Le taf en question, de la toiture... Vu les trombes d'eau qui tombent depuis des jours, ça me rassure pas des masses. Aprés des adieux déchirants avec les Guerre, je me rend au lieu de rdv, sauf qu'il n'y a personne dans la maison en question. J'attends, je tourne en rond pendant deux heures aprés avoir envoyé plusieurs mail à mon contact... Fais chier, je me barre. Bon, du coup changement de plan, il va falloir improviser, pas moyen de retrouver un autre helpx le timing est trop court. Je tente une vague de message sur coachsurfing, ça ne prend pas. Je rejoins les Guerre dans un centre commercial (blindé de goodies et autres jeux), je m'autorise un petit dragon ball Z sur jeux d'arcade, j'avoue qu'il faut faire redescendre la pression car je me trouve un peu désemparé aprés ce coup du sort, mes vacances viennent de prendre un coût de quelques centaines d'euros supplémentaires, non budgétées. J'arrive à échaffauder un plan pour les 5 jours restants, grâce aux conseils de Delphine et de ses guides, la première partie consistant à trouver un logement pour demain étant remplie. Nouveau programme donc, le mont Takao, Yokohama (la deuxième ville du pays), Fuji et l'ascension du mont du même nom, retour a Tokyo. Ça sonne plutôt bien, et quitte a rester et claquer du blé, autant se faire plaisir...

Aprés le premier au revoir déchirant, le second n'est pas aussi intense, le stock de larmes étant épuisé, mais ça y est je commence mon aventure solo! Aprés avoir rendu les clés, je pars en direction du mont Takao, à un peu plus de 2h de là. Je pose mes affaires dans un locker à la gare de Shinjuku, en route pour me dégourdir les jambes. (Soit dit en passant, c'est un truc génial pour le voyageur ce système de casiers -pour 2-3 euros - qu'on retrouve dans toutes les gares). Arrivée au Mont Takao c'est parti pour 5 km de montée d'une rando plutôt boueuse mais peu difficile. Ça fait du bien un peu de nature aprés une quinzaine de jours sans nature, je frisais l'overdose urbaine. La vue au sommet est décevante, en effet le temps ne nous permet pas de contempler l'emblématique mont Fuji qu'il est possible de voir par bonnes conditions. A mon retour de rando, je reçois un mail de mon helpx (24h plus tard quand même) me disant qu'il veut bien m'accueillir. Fuck him, je refuse poliment, mais fermement aprés lui avoir fait comprendre ma façon de penser sur le coup là, et puis j'ai changé mes plans maintenant. Décidément, aprés la ferme des vieux en Tasmanie, j'ai pas de chance avec les plans woofing. Je m'en retourne sur Tokyo, dans un backpack a 10 euros la nuit. Je suis finalement plutôt surpris de sa qualité étant donné la somme modique requise. En plus je me fais deux trois potes assez rapidement, le top!

Réveil matinal ce 17 aout en direction du Buddha en fer noir qui se dresse à quelques km à peine de mon backpack. Aprés une petite promenade dans le temple, et parc adjacent, je peux partir pour Yokohama aprés une petite pause toilette. J'attire volontairement votre attention sur les toilettes effectivement, et il me fallait à un moment où un autre effectuer cette parenthèse. En effet, il faut reconnaître aux japonais quelque chose, c'est d'avoir continuer d'innover sur cet objet quotidiennement utilisé qu'est le cabinet de toilette quand le reste du monde s'est arrêté aux années 50. Outre la propreté irreprochable de ce lieu intime où que l'on aille, on trouve avec plaisir (et en fonction des lieux) une lunette chauffée et parfois autonettoyante, robinet sur le haut qui permet de se laver les mains avec l'eau remplissant la chasse, musique d'ambiance pour couvrir l'inconfort des bruits, et surtout jet d'eau nettoyant les parties souillées (jet d'une précision redoutable par ailleurs #vasiliyzaitsev), cf photo. Alors, oui, bravo le Japon pour cela, parenthèse fermée. Direction Yokohama, ville à priori un peu plus oubliée du passage touristique classique. Aprés avoir déposé mes affaires dans mon "capsule hôtel" sur lequel je m'étendrai plus tard, direction la ville. Alors, c'est avec plaisir que je trouve une ville beaucoup plus aérée avec enfin la sensation de respirer mieux que dans les villes compressées visitées précédemment. Le front de mer est top et voit se mélanger immeubles ultra modernes et autres bâtiments plus anciens à l'instar de ces anciens entrepôts en brique transformés en centres commerciaux et bars. Je me perds un peu dans la ville pour rejoindre le populaire Chinatown de la ville, et de rentrer à mon hôtel. La place de la capsule dans laquelle on dort est vraiment petite, mais si on est pas clostrophobe ça passe. De plus, les hôtels de ce genre bénéficient d'espaces communs trop cools, genre un bar avec des milliers de mangas où lisent les gens tranquillement, ou encore les onsens, bains japonais. Je m'y suis donc essayé, normal. Bon, alors il faut évidemment pas être pudique car le port de vêtement est proscrit, le premier gonze que je croise à poil me permettant de ne pas l'oublier (#guyschaller). Les bains sont mega chauds, mais ça fait du bien aprés une journée active. Par ailleurs, les onsens ne sont pas exclusivement ces bains chauds, mais également un endroit où tout le monde vient de nettoyer (se raser, se brosser les dents, la totale) généralement en position assise devant un mirroir, chelou. Bref, je me couche rapidement tout de même, car demain pas mal de transport m'attend pour rejoindre Fujinomiya!

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Publié le 2 septembre 2017

Plus de 2h30 de trajet m'attendent, mais je suis pas forcément pressé là ville de Fujinomiya étant plus le point de départ de ma rando du lendemain qu'une vraie étape à part entière. Peut être sous ce manque de pression, je suis moins concentré et je me plante une première fois de train. Je pense rattraper le coup en récupérant une autre gare, j'aggrave la chose et dois faire demi tour. Bref, prés de 4h30 plus tard je joins enfin Fujinomiya, il est déjà 14h et j'ai la dalle. Aprés être passé par le petit temple local, je me mets en recherche de sobas. C'est là que je me fais bousculer par un japonais dans la quarantaine qui s'excuse et me parle en anglais, rare aussi loin de là capitale. Bref, je lui demande où trouver de bons sobas (nouilles de sarasin) et il m'invite à manger avec lui. On passe deux heures à tchatcher, c'était plutôt fun et sorti de nulle part (et les sobas étaient bons...). Il me reste assez de temps en fin d'aprem pour taper l'aller retour en direction de chutes d'eau locales avant de m'en retourner vers mon capsule hôtel version traditionnel (tatami, futon et tout!). Car demain grosse ascension, c'est le mont Fuji qui m'attend!

C'est le grand jour, j'ai des fourmis dans les jambes! Comme avant chaque grosse rando j'ai du mal à dormir, je suis fin excité! Réveil 5h pour chopper le premier bus qui m'emmenne au pied du mont Fuji. Le timing de la montée est serré, je dois finir là montée et la redescente en 8h, ce qui est vraisemblablement le temps que met une personne normale, si je veux revenir a Tokyo le soir. Et peut être même pour faire une teuf avec les gens rencontrés dans mon backpack de l'autre jour... Mais ça, ça parrait tendu. Le début de montée est à 2400m on commence au dessus d'un premier tapis de nuages, et il faut un peu de temps sur les premiers metres pour adapter le cardio à l'altitude, mais ça me fait, le terrain est bon, et surtout j'évite là foule en montant le matin (là majorité des gens grimpant dans l'aprem, dormant en refuge pour voir le lever du soleil le lendemain). Le premier pallier à 3000m me fait ressentir l'altitude pour la première fois, et je me pose pour digérer là sensation et m'habituer peu a peu. La pente est super forte, car il est vrai que la rando fais moins de 5km, mais prends 1400m de denivelé dans le même temps. Finalement aprés un arrêt a un deuxième pallier à 3500m, j'arrive au sommet en à peu prés 3h30. La vue sur la mer de nuages est superbe, et la sensation d'accomplissement sportif est génial (la sensation de défonce liée à l'altitude ne gâchant rien...) 😊. Vu que je suis arrivé plus que dans les clous niveau timing (prés de 2h d'avance), je peux faire le tour du volcan au sommet. Alors quand on voit les images du mont Fuji, on s'imagine qu'il s'agit d'une montagne, mais non c'est bien un volcan, et j'en suis le premier surpris au sommet devant le cratère! Les petites secousses et vrombissements viennent bien confirmer qu'il s'agit d'un volcan, même s'il est censé être sans activité. Finalement je finis la redescente à 14h, soit seulement 6h pour l'aller retour, de quoi prendre le bus de 14h30 pour rejoindre Fujinomiya. Aprés avoir récupéré mon sac dans le locker de la gare, c'est 3h de transport qui m'attendent jusqu'à Tokyo. Et, dimanche oblige, les transports sont blindés et je passerai les 3h debout dans les transports 😭. Mais bon, je suis pas achevé et je rejoins mes potes à une soirée à une heure de Tokyo aprés avoir déposé mes affaires au backpack et pris ma douche plus que nécessaire. Bon, j'ai bien cru que j'en verrai jamais la couleur de cette soirée, ayant attendu une demi heure que mon pote japonais passe me chercher, il répondait plus 😱. Mais bon, pure soirée chez des japonais super open, musiciens le top. On a encore un peu vadrouillé avant de rentrer claqués à 5h du mat. Sacré journée!

Dernier jour sur Tokyo avant de reprendre l'avion demain matin! Je me reveille encore un peu secoué de la veille, et je me dirige vers Shinjuku à 15h où j'y rejoins Mayu, la japonaise que j'avais rencontré en Tasmanie et avec qui j'étais allé en festival! Je savais pas trop a quoi m'attendre, mais on a passé une bonne aprem, entre jeu dans les salles d'arcades, apéros dans pas mal de restos sympas du coin et balades dans Shinjuku, notamment au célebre grand carrefour! In énième au revoir, et on se quitte vers 21h, on se reverra peut être en France, qui sait! Il est déjà l'heure de quitter Tokyo en direction de mon backpack à deux pas de l'aéroport. Une dernière péripétie à là sortie du bus où je suis contraint de passer à travers champs de nuit pour trouver mon backpack, celui ci situé à 5km du dernier arrêt de bus. Dernière nuit et il sera l'heure de repartir à Singapour le coeur un peu lourd, j'aurai bien fait 3 semaines de plus dans ce formidable pays et c'est certain que je ferai tout pour y retourner!

Ça aura été 3 semaines supers, j'ai retrouvé des amis, je m'en suis fait de nouveaux, j'aurai vu plein de choses entre la nature et les temples ou la ville moderne... Enfin bref, c'était le top!

Maintenant place à la Malaisie du coté de Borneo (aprés un anecdotique arrêt à Singapour) entre randos et plongée, le programme est alléchant également!

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Publié le 18 septembre 2017

Aprés une journée anecdotique à Singapour, direction l'aéroport pour Kota Kinabalu, la "capitale" Malaisienne de l'état de Sabah sur Borneo! J'arrive là haut le 23 aout 20h, autant dire que je m'attends pas a fêter mon anniversaire ce soir là! Mais bon, à la sortie de l'aéroport, je me fais acoster par une espagnole qui pensait que j'étais un compatriote pour partager un taxi et se rendre en ville. Pas besoin d'être espagnol pour ça malgré tout... Aprés avoir posé les affaires dans nos hotels respectifs, on se rejoins pour manger au port et aller se boire une bière, pour mon 31st birthday! Inesperé et franchement cool!


Coucher de soleil de mon hublot!

Le lendemain, aprés avoir changé de backpack, direction le centre ville pour voir ce que la ville a à offrir! Bon, la ville est pas super jolie, mais la vue depuis le port est plutôt stylée. Elle est vraiment coupée en deux entre le quartier pseudo historique et marchand un peu bordélique et pas spécialement "typique" et les nouveaux quartiers à l'occidentale avec barres d'immeubles un peu hype à coté d'énormes centres commerciaux où se côtoient les marques que l'on retrouve dans tous les centres commerciaux du monde #inintéressant.

Je profite de ma présence à Kota Kinabalu pour voir les activités proposées aux alentours. Tout à l'air génial, entre treks dans la jungle et visites de grottes, mais les prix sont exorbitants! Même en euros ça donne le tournis, 500e le trek de 3j, non merci. En fait, toute l'exploitation des sites est concentrée entre quelques tours operators qui s'adressent aux chinois fortunés. Il faudra donc que je fasse par moi même pour ces vacances!

Vers 16h, je rencontre un mec sur le port qui me propose de m'emmener sur les villages sur pilotis sur l'île en face de KK. J'ai rien d'autre à faire en fin de compte, donc j'accepte moyennant 50 ringgits. Aprés coup, je me rends compte que je me suis fait berner (de chez Bernet et Bernet) pour le prix, mais qu'importe! Bon, le village c'est intéressant, les gens sont super accueillants et chaleureux, mais il faut avouer qu'il est pas facile de s'y sentir à l'aise au vu de la pauvreté. Et le tourisme de misère, je verse pas là dedans. On était censé voir quelques singes avec notamment des nasiques (ces singes avec le gros pif), mais ils n'étaient pas là le jour en question. J'ai juste pu voir des petits macaques qui se faisaient tirer dessus au lance pierre par des gosses. Les activités sur l'île étant limités, on s'amuse comme on peut. Toute l'île est blindée de gens jouant au foot ou au volley sur des terrains de fortune, je ne rejoins pas les matchs en cours malgré les nombreuses sollicitations des bonhommes, ils auraient pourtant aimé jouer contre "monsieur Paris saint Germain". Aprés une heure et quelques sur l'île, je rejoins la ville en fin d'aprem pour finir ma visite de KK! Et je finis la soirée comme la veille à boire des mousses avec Estephanie l'espagnole rencontrée la veille.

Kota Kinabalu, et le village sur pilotis!

Aprés avoir un peu tergiversé le matin, je décide de bouger en direction du Kinabalu national park, où se situe le mont le plus haut d'asie du sud est, à savoir 4100m environ, un défi à ma mesure. Direction la gare de KK où la prochaine navette pars dans une heure. Je laisse mon sac au conducteur et vais manger dans un petit buibui avec deux malaisiennes rencontrées au bus. Aprés manger, je retrouve plus le bus 😱 et commence à péter un cable pendant 2-3 minutes (ben ouais, j'avais mon sac de voyage dedans quoi!). Bon, la navette avait juste bougé de 50m, soulagement, mais coup de flip quand même. On prends la route dans le fourgon, et là je comprends pourquoi j'ai bien fait de pas louer une caisse ici. Les mecs conduisent vraiment comme des dingos, doublent dans les virages et tout. On a pas mal ri jaune 😬(sans mauvais jeu de mot) avec les malaisiennes, et les deux ricains dans le bus en croisant les doigts pour arriver à destination en vie!

Arrivé au national park, je sais qu'il aurait fallu réserver plusieurs mois en avance pour pouvoir faire la montée (limitée en nombre), mais je tente ma chance en négociant à droite à gauche avec les différents tour operators régissant l'ascension. Y'a moyen, mais il faut lâcher 1500 ringgits, à savoir 300 euros, une somme que j'ai carrément pas décidé de mettre. Une dernière solution s'offre à moi, prier pour qu'il y ait une annulation le matin suivant pour prendre la place vacante à bas prix. Lendemain matin, reveil à la fraiche et j'ai un bon feeling. J'arrive au point de départ, et une place s'est libérée via annulation! Yes 😁. Par contre le tour operator fait baisser son prix (hors guide et autres entrées) de 975 à 900 ringgits, cash only. C'est pas une négociation, c'est un vol. J'essaye de tirer les prix vers le bas, pas moyen. Je sens qu'ils essayent de me prendre pour un con, j'ai la peau rose, mais faut pas me prendre pour un jambon... J'abandonne, de toute façon même avec des prix négociés j'étais bien trop au dessus du budget max prévu. Décéption. J'ai quand même fait une petite marche d'une dizaine de kilometres autour du mont dans la jungle, mais c'est pas franchement ce que j'escomptais au début.

Je prends donc le bus Sida express (de 5h) à destination de Sepilok, ma prochaine étape pour y voir singes et ours. Je flippe un peu d'avoir loupé le bus de 14h30 qui arrive avec un chouilla de retard à 15h20 😑, mais l'essentiel est de l'avoir pris. Il ne reste qu'une place dans le bus... A coté de ma pote espagnole qui dormait, trop drôle! On s'était pas concerté pour le coup! La route est longue et sinueuse et me permet de constater que des hectares tout le long de la route sont entièrement consacrés à des plantations d'huile de palme, qui défigurent carrément le paysage... Un bon moment nutella. Aprés avoir marché 5 bornes à la lampe frontale dans le noir aprés que le bus m'ait déposé au milieu des bruits de singe et de je ne sais quoi, j'arrive à mon hôtel pour prendre un repos bien mérité.


Kinabalu national park, c'est loin mais c'est beau! 😍

L'étape du jour à Sepilok est surtout l'occasion de voir la faune locale entre les orangs outans et les ours de la jungle. Les deux espèces endémiques de Malaisie sont protégées et en voie d'extinction, menacées notamment par l'industrie de l'huile de palme qui ravage la jungle. Ironie de l'histoire, le parc que je visite est sponsorisé par les mêmes industries qui menace la faune locale... No comment. Alors les orangs outans sont des bêtes vraiment fascinantes et ont des expressions super humaines, ça fait vraiment drôle. Par contre, le principe d'attendre 10h l'heure de nourriture des singes avec une cinquantaine de chinois qui jouent des coudes et du selfie stick pour avoir sa photo c'est moins fun. Mais la petite balade dans la jungle à travers les arbres géants est top! L'expérience sera sensiblement la même avec les ours, mais j'ai la chance de croiser sur le chemin quelques macaques au calme en train de faire un petit casse croute. Au final je n'ai pas vraiment le temps de m'attarder car le bus qui m'emmène à Semporna part à 14h en théorie (14h35 en vrai). 6h de bus a nouveau, avant d'arriver au coeur d'une ville un peu ravagée sans vrai centre ville. Aprés avoir été checker les disponibilités pour la plongée, j'ai le temps de m'attarder à boire une mousse avec quelques chinois devant un excellent groupe de musique local. C'est quand même ultra fun de voir une malaisienne voilée chanter avec passion "wrecking ball" quand on se souviens du clip! 😂

Sepilok, ses animaux et sa jungle!
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Publié le 18 septembre 2017

Reveil matinal à Semporna, pour l'ouverture du centre de plongée que l'on m'avait chaudement recommandé en Australie. Le but là étant de passer mon niveau "open water" de plongée dans l'un des plus beau spot de plongée du monde. En tant que Meusien "born and raised", on peut pas dire que la plongée soit l'activité passion par excellence étant ado, mais j'avais tellement adoré les fonds marins l'année dernière au Mexique et j'avais hâte de plonger à nouveau! J'arrive à l'agence pile au bon moment, le temps de régler la prestation, j'embarque pour l'île paradisiaque de Mabul sur laquelle je vais passer mes 3 prochains jours. Une fois n'est pas coutume en Malaisie, le tarif est vraiment bon marché pour ce type de prestation!

Le premier jour est loin d'être passionnant avec 6h de théorie à travers des vidéos et des questionnaires, notamment le dernier validant ou non la participation pour la suite... 45/50, j'ai eu "mon code", je pourrais donc commencer la pratique dés le lendemain en compagnie des deux indiens qui passent leur premier niveau en même temps que moi. Les deux gaillards sont grassouillets et je savent pas nager, autant dire que la difference de niveau avec ce grand nageur que je suis 😎 est énorme. J'ai donc eu droit à une prof privée (à moins qu'ils aient eu droit à un prof pour élèves "spéciaux"). Les entrainements relèvent de la formalité sur les deux jours suivants si bien que j'ai droit à une vraie plongée sur un bateau plus loin du rivage non prévue initialement, la classe. Ça se passe tellement bien que j'en reprends pour une journée et 3 plongées un quatrième jour! Y'a pas à dire, je me sens vraiment à l'aise sous l'eau, les "paysages" sous marins sont fascinants, la faune est incroyable. Voir les tortues vertes de 2m est toujours aussi impressionnant et excitant, même à la 10ème. J'ai aussi vu une myriade de poissons multicolores, de coraux, des poulpes, raies et beaucoup beaucoup d'eau. Bref le kiff! 😆 (Bon, j'ai pas de go-pro, les photos c'est dans ma tête!)

Si ça c'est pas un décor de rêve!

Aprés avoir kiffé comme il faut, retour à Semporna, non sans avoir hésité à rempiler pour un jour de plus, mais le timing est serré pour la suite. Aprés avoir accosté, je me rends compte que la ville est aussi moche de jour qu'elle l'était de nuit 4 jours auparavent, c'est crade et ça daube sévère. Je lui ai pourtant donné ma chance à cette ville, j'avais 3h à tuer avant de repartir pour KK, mais hormis la sympathie des gens, et la mosquée, rien de spécial à retenir! (à titre d'exemple, la dernière photo ci dessous est la "place de la ville"). Un bus de nuit vers Kota Kinabalu m'attends avec 9h de contorsion pour trouver y mon sommeil au programme. J'arrive à KK à 5h du matin et je me dirige vers le port pour prendre le bateau en direction de Brunei Darussalam, un petit sultanat pétrolifère enclavé dans la partie malaisienne de Borneo.

Pas spécialement jolie le centre de Semporna

3h de bateau à direction de l'île de Labuan, une heure d'attente et un autre bateau d'une heure et quart et me voilà enfin à me faire tamponner mon passeport à Brunei. Bon, pour être tout à fait honnête, cette escapade n'aura pas vraiment d'autre intérêt. En effet, à mi chemin je me suis rendu compte que les horaires des bateaux changeaient le dimanche, le jour supposé de mon retour sur KK, décalés de 3h, ce qui rendait impossible de prendre mon avion de retour. Pas le choix, je dois impérativement reprendre le seul bateau du lendemain matin à 8h... Le temps de prendre le bus pour la ville, il est déjà 16h, ça va pas me laisser longtemps pour profiter! Aprés avoir mangé un sandwich avec un malais assez cool qui m'avait payé mon bus (Ben ouais, cash only -en $ Brunei- pour le bus et pas de distrib au terminal de bateau 😒), je vais voir la grande mosquée de la ville. C'est l'un des symboles de la ville et c'est vraiment beau, mais pas possibilité de visiter l'intérieur ce jour même. De même, le centre de la capitale Bangi Sera Begawan est complètement vide et mort, et l'accés à l'un des célebre village sur pilotis est barré par voie terrestre... Je pourrais prendre le bateau, mais je le sens pas, la balade dans Brunei tourne vite court. Le fait d'avoir l'obligation d'être au bateau le lendemain me trotte dans la tête et les dizaines d'heures de transport m'ont un peu cassé (et cette coupe de cheveux sur la photo...), bref je suis pas au top! Je retrouve mon backpack le soir, decidément, c'était pas une grande idée Brunei! 😬

La ville de Bandar Seri Begawan, avec ma mosquée et son village sur pilotis, bien mais pas top

Le mec de l'hôtel réussit à me dépêcher un sorte de uber local (un pote à lui en réalité) qui m'emmenne à bon port et à bonne heure le lendemain. J'avoue que je suis soulagé car si ça venait à foirer, aucun plan de secours à moins de plusieurs centaines d'euros ne pouvait me sortir de là! 6h et quelques plus tard, je remet les pieds à Kota Kinabalu. J'ai cette fois ci la chance de voir le coucher de soleil de la jetée, le dernier avant de quitter la Malaisie! Aprés avoir trainé au marché du dimanche matin pour y dépenser mes derniers ringgits, je prends l'avion en début d'aprem pour revenir à Singapour une énième fois!

Le bilan sur mon séjour en Malaisie est assez mitigé. D'un coté, j'ai passé 4 jours de plongée fantastiques, fait une super rando au pied du mont Kinabalu, et vu des animaux jamais vu auparavant. De l'autre coté, j'ai été un peu frustré de ne pas profiter de tout ce que cette terre avait à m'offrir que ce soit l'ascension du plus haut mont d'asie du sud est, des treks dans la jungle où encore des grottes (que j'aurais dû faire si j'avais pas perdu mon temps à Brunei...). Il faut dire également que coincé entre le séjour inoubliable au Japon et le road trip incroyable sur la côte ouest Australienne (au moment où j'écris ces lignes) rendent cette étape un peu fade. Mais ça reste quand même une super expérience et j'ai rencontré des gens tops et appris pas mal sur moi même ici aussi!

KK le retour!

J'atteris à Singapour en fin d'aprem. J'ai le temps de me balader une dernière fois ici, la première étape de mon trip asiatique il y a déjà 6 semaines! Je réussis à revoir mon pote Damian une dernière fois pour aller boire quelques verres. Mais bon, il est un peu tendu et stressé par son taf et il me quitte assez vite. Ça me laisse le temps en soirée de me rendre à nouveau à "Garden by the bay" que j'avais vu de jour il y a plus d'un mois. Je me pose un peu là à penser, déjà un peu nostalgique de ces dernières semaines supers riches et intenses. J'ai vraiment adoré l'asie, là gentillesse des gens et les superbes choses à voir un peu partout, il me reste encore tellement de choses à y voir!

Je sais aussi que j'aurais pas vraiment le temps de respirer, car je capte les potes à Perth deux jours aprés, et une énorme aventure nous attends pour monter dans le nord de l'Australie! Étant en route au moment ou j'écris, j'annonce du lourd pour les prochaines photos!


A trés bientôt!

Retour à Singapour❤
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Publié le 17 octobre 2017

Retour en Australie le 4, arrivée 22h dans le centre de Perth, la ville est aussi morte que dans mes souvenirs, Bar le Duc est plus vivant! Aprés avoir retrouvé quelques rares connaissances au Billabong, l'hotel qui m'a servi de maison pendant presque 4 mois je commence à préparer mes affaires pour la suite. Et ouais, il va pas falloir trainer, on est censé partir le 6 au matin aprés le retour de tout le monde. Bon, j'avoue que ça fait plaisir de retrouver un peu la "maison" aprés 6 semaines à vadrouiller.

Le lendemain, c'est l'arrivée des potes! Gab revient de ses vacances en France et Max de ses vacances à Bali. Il reste plus que Simon qui nous rejoint le lendemain, jour du départ... Supposé. La batterie du van étant morte, on doit la changer ce qui retarde d'un jour le départ, mais finalement c'est pas plus mal car ça nous permet de faire un peu le ménage dans le van, et pour moi ça fait une petite pause supplémentaire pour me reposer et digérer le trip asiatique.

Le 7, c'est parti pour la grande aventure! On fait nos premières courses, régime vegan et gluten free pour Simon, il va falloir s'habituer. Pas de pain, pates, viande, fromage, 😑 ça va se gaver de légumes, graines, riz et quinoa, pas évident sur le papier... (#celeribranche #baiedegoji #omega6 #antioxidants ça rappelle les dimanches à Bar le Duc) mais on s'y est bien mis tout le voyage en fait!

Midi, les 4 garçons plein d'avenir peuvent enfin décoller direction Lancelin et ses dunes de sable blanc. Superbe paysage pour un début, le vent est super violent, et le sable fouette la tronche. On aura pas le temps (ni l'envie d'ailleurs) de se lancer dans du sandboard (le snowboard dans le sable), car on reprend assez rapidement la route vers le site de pinnacles l'étape phare de la journée. En route on picnique le long d'une plage de sable blanc avant de s'aventurer dans le désert jaune duquel s'élève les étranges formations rocheuses de pinnacles. On y fait le coucher de soleil avec ses superbes couleurs avant de rejoindre le free camp le plus proche. (Alors pour l'info, le free camp c'est une sorte d'aire de camping sauvage, pas de chiottes ni douche, ça sera un trip à la dure, mais pas cher! 😄)


Premier jour déjà bien rempli!

8 septembre: Deuxième jour de road trip, on se rend rapidement aux superbes plages de sable blanc au nord de pinnacles, l'eau est magnifique, je vous laisse en juger par les photos. Elle est par contre particulièrement frisquette, il faut pas oublier que début septembre, on est pas encore totalement sorti de l'hiver ici. Bon, c'est pas l'hiver sibérien, mais on va attendre de se rapprocher de l'équateur pour tremper autre chose que les pieds dans l'eau! On arrive à la ville étape de Geraldton assez vite, mais pas assez vite pour pouvoir faire le musée maritime là bas. 15h15 pour un musée qui ferme à 15h, on aura pas plus de chance pour visiter la gallerie d'art fermant boutique à 16h. Bon, on aura quand même fini par visiter quelque chose avec le sorte de mémorial de la guerre sur les hauteurs de la ville. On effectue un ravitaillement et reprend la route assez vite pour un free camp en bordure de champs d'où contempler le coucher de soleil. L'endroit idéal pour notre premier feu!


De la plage aux campagnes environnant Geraldton!

9 septembre: Le troisième jour, direction Kalbari, mais on fait un crochet par la "principauté de Hutt River". C'est l'histoire d'un mec qui s'est déclaré lui même prince en son (trés étendu -75km2) domaine, l'un des plus grands terrain de Western Australia. Bien évidemment, c'est pas une principauté reconnue par le gouvernement Australien, mais ça a quand même permis au prince de voyager, rencontrer la Reine d'Angleterre et un tas de gens connus, mais lui a surtout permis d'éviter de payer des impôts à l'Australie... Pour vous marrer, je recommande là page Wikipedia retraçant l'histoire de cette "fière nation" 😂... Bon, alors dans les faits, la principauté c'est un bled au milieu de nulle part (on est loin des Ferraris de Monaco), et le prince est un petit vieux de 90 piges qui arrose ses plantes lui même. Mais il tient encore là forme l'ancêtre, il nous a fait tout un speech pour nous expliquer ses rencontres et les cadeaux qu'il a eu à travers le monde. Aprés la visite de la "capitale" (un bureau de poste, une chapelle et le pseudo musée), on repart avec le tampon "Hutt river" sur le passeport en direction de Kalbari.

De là haut, on va voir les superbes falaises qui rappellent pas mal les falaises de great ocean road que j'avais visité près de Melbourne. Celles ci sont moins connues, mais peut être plus belles encore, la couleur de l'eau étant d'un limpide turquoise! L'envie de s'y baigner ne manque pas, mais la température nous refroidira assez vite. Seul Gab, le plus téméraire d'entre nous ira s'y baigner, le sang de Normand doit pas mal aider... On profite de la petite ville de Kalbari pour se restaurer en face de la plage, le top, et pour prendre une douche publique bien froide! On en profite, elles ne seront pas légion sur la route. Cette belle journée nous aura bien inspiré, le feu de camp du soir sera l'occasion de descendre la bouteille de rhum acquise au duty free quelques jours plus tôt et de se laisser aller à quelques danses autour du feu. De quoi provoquer, j'imagine, l'incompréhension des allemands partageant quelques metres plus loin le free camp ce soir là!


Jour 3: Ça en jette déjà!
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Publié le 17 octobre 2017

10 septembre: Retour à Kalbari, mais au national park cette fois ci, une petite rando de 10km au coeur des gorges nous attend. On était pas préparer à en prendre plein la tronche comme ça! Les couleurs sont magnifiques, la roche oscillant entre le beige trés clair et le rouge foncé, contrastant avec le vert de la rivière. On passe faire nos photos à "window" l'emblématique fenêtre dans la roche surplombant la vallée, photo un peu cliché de Kalbari (La preuve, les chinois ne vont pas plus loin...). Aprés une rando vraiment fun et pas toujours facile longeant la rivière, on peut reprendre la route! Petit détour par la ville de Kalbari pour y prendre une douche congelée en plein air, faire le ravitaillement en eau et chips #labase, et on repart en direction du nord avant de passer la nuit dans un énième free camp!


11 septembre: la route de poursuit au grés du transit de chacun (une fois n'est pas coutume, ce n'est pas un Lhotte qui retarde le groupe). La journée d'aujourd'hui est plutôt tranquille, le programme est léger pour monter jusqu'à shark bay. On prends donc tout notre temps à shell beach (litterallement la baie des coquillage). La plage de coquillage s'étend sur des kilometres, il faut d'ailleurs faire quelques centaines de mettre avant d'avoir de l'eau plus haut que le genou! Enfin bon, cette première baignade est vraiment le bienvenue, d'autant que les temperatures commencent à monter fortement, le van malgré toute sa vaillance étant dépourvu de clim... Début d'aprem, on monte sur la shark bay jusqu'à là ville de Denham, la "vraie" ville la plus à l'ouest de l'Australie! On se trouve un camping pour ce soir là, la première douche chaude depuis notre départ. Pour économiser un peu, on se fait passer pour un groupe de 3 au lieu de 4. Je me sens mal sur le coup là, mais bon, à 25$ la nuit juste pour planter une tente, ils abusent. Aprés le coucher de soleil, on foutra notre merde jusqu'au bout en faisant sauter les plombs de la cuisine du camping avec le toaster... Decidément, je comprends pas pourquoi certains coins sont interdits aux backpackers! 😂


Shark bay, premier jour!

12 septembre, réveil matinal, on décampe avant 7h direction monkey mia. Comme son nom ne l'indique pas vraiment, monkey mia est un endroit où voir des dauphins, et toute une floppée de pelicans! Bon, c'est ultra encadré, avec des "shows" pour nourrir les dauphins à heure régulière, tu prends ta photo avec une horde de chinois autour, mais ça vaut quand même le coup! Aprés cette matinée dauphin, on redescend shark bay pour repartir vers le nord, l'escale du soir est prévue non loin de Carnarvon, dans une ferme où travaille des potes de Simon. Deux jours d'affilée avec une douche, grand luxe!


Monkey mia

Ce 13 septembre, direction le spa aprés le petit déj, car oui, la ferme où bosse nos potes fait aussi camping avec spa, donc pour se délasser un petit peu. On fait un tour dans la casse de la ferme, ça vaut le coup d'oeil avec toutes ces voitures délabrées et ces appareils hors d'usage. Il faut pas aller bien loin en Australie pour retrouver ces décors à la Mad Max qui ont dû inspirer le premier film! Au passage, j'ai quand même bien essayé de me faire embaucher par la ferme pour l'aprés road trip en glissant un CV, mais je n'ai pas été rappelé... Aprés un au revoir à nos hôtes, ravitaillement et direction les blue holes, au nord de Carnarvon. Au bord d'un océan agité, des trous se sont creusés dans la roche par érosion qui fait qu'à chaque vague puissante, un geyser d'eau s'échappe par ces trous. C'est super spectaculaire et la côte escarpée ne l'est pas moins! On reprends là route pour encore un bon moment, la faune locale nous permet de pas trop nous ennuyer en chemin, on rencontrera tour à tour émeus, varans, aigles, faucons, boeufs, mais également salamandre, scolopandre et autres scorpions aux abords du free camp... Heureusement, toujours pas de serpents!


14 septembre: direction le village vacances de Coral Bay, pour une aprés midi chill, snorkeling et coup de soleil. L'endroit est magnifique avec une baie turquoise, qui abrite un super réseau de coraux visible super facilement à la nage avec masque et tuba, le top! Ils abritent tout un tas de poissons en tout genre et de toutes les couleurs, et même des tortues (que je n'ai malheureusement pas vu). Encore une fois on arnaque le camping d'une personne (Mon dieu mon karma...), mais cette fois ci on est pisté par un gardien qui nous pose un peu trop de questions... Aprés avoir un peu appréhendé, il ne revienda malgré tout pas nous emmerder. Quoi qu'il en soit, on est revenu aprés le superbe coucher de soleil!


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15 septembre, aprés avoir brillament échappé au gardien la nuit passée, on peut repartir du camping en paix. On reste un peu sur Coral Bay ce matin, le temps de refaire un petit peu de plongée, et de faire des photos de pétasses sur la plage 😄. Chacun son tour à faire la pause dans la flotte, on aura tous sa photo (Bon, j'ai pas mis les plus belles photos des potes, mais c'est mon blog, je vais pas me laisser voler la vedette). Enfin, c'était fun, et puis ça servira toujours pour tinder une fois rentré... La suite, direction Exmouth une petite ville de 6000 habitants, et dans ce coin de l'Australie c'est presque une métropole! On s'arrête au visitor center réserver pour l'attraction phare du coin, à savoir la plongée avec les requins baleines. Bon, on arrive hors période, mais ils en ont vu les deux derniers jours aprés quelques semaines de disette, mais on tente notre chance ... Pour le coup c'est un pari qui peut coûter cher, car à presque 300$ ça la foutrait mal de rentrer broucouille (comme on dit dans le bouchonois). Aprés s'être installé au camping du coin, on a la chance incroyable d'assister à une fête un peu particulière ce soir là, puisque la charmante bourgade d'Exmouth fêtait ses 50 ans, seulement ... 😂 Ils avaient mis les petits plats dans les grands avec au programme: son et lumière, animation et feu d'artifice, la classe! Trop de chance de se trouver ici à ce moment là!


50 ans, ça se fête!

16 septembre, on y est enfin, la plongée avec les whalesharks! 😁 J'annonce sans ménager aucun suspense, on les a vu! Aprés une petite plongée pour se familliariser avec les masques et tubas, le captain reçoit un appel de l'hélico, ils ont vu des requins baleines! Wouhouuu, soulagement! Aprés une demi heure d'un trajet sur la mer houleuse, on s'apprête à plonger avec les requins, mais j'en chie vraiment avec le mal de mer, mais ça ne me gâchera presque pas là suite. Le premier requin fait 4 metres "seulement" un bébé selon le crew du bateau (ça peut monter jusqu'à 18m 😵!!). Mais nager à ses cotés, c'est incroyable et vraiment impressionnant. C'est vraiment une bête magnifique, les dessins sur leur peaux semblent presques peints! On plonge 2-3 fois le temps de le voir sous toutes les coutures mais pas trop prés quand même, car même s'ils ne sont pas carnivores, le moindre coup de queue peut te mettre KO! L'hélico en a repéré un autre, on fonce vers un deuxième requin de 6 metres cette fois ci, mais le trajet était de trop pour moi. Je me ferai qu'une dés 3 plongées avec ce nouveau monstre marin, complètement dans les vapes, cloué par le mal de mer. Je reprends quelques forces pour le dernier snorkeling au dessus des coraux le temps de voir une raie et une miriade de poissons!

La journée de rêve, elle aurait été vraiment parfaite si je savais tenir le mal de mer...


On les a vus! Les requins baleines! 😁

17 septembre, notre troisième jour sur Exmouth est consacré à la visite du ningaloo national park. Le parc est essentiellement une succession de plages plus paradisiaques les unes que les autres. T-bone beach, sandy beach, et turquoise bay! Encore chanceux aujourd'hui, on arrive au moment d'un lâcher de tortues à la mer entre deux siestes sur la plage!


Beachy day!

18 septembre, on va devoir faire notre première grosse journée bagnole. Exmouth à Tom Price c'est presque 600 bornes, autant dire qu'on va bouffer de l'asphalte. Ça va être long et chaud (ça y est on tape les 35 degrés tous les jours) mais le paysage en chemin reste toujours superbe! Ça nous donne déjà un apperçu de ce qui nous attend à Karijini national park, le moment phare de ce road trip!


Journée asphalte!

19 septembre, aprés un ravitaillement dans la ville minière de Tom Price, direction Karijini National Park, enfin on y est! Gab ayant déjà fait le trajet de la west coast, il nous avait pas mal rabbatu les oreilles avec cet endroit, mais à raison, car les premières impressions sont incroyables!

Première aprem, direction des gorges dont j'ai oublié le nom. On descend d'une centaine de mètres au milieu d'un endroit paradisiaque! On se baigne dans une rivière verte coulant au milieu des roches rouges, la palette de couleur est fabuleuse! En bon français, on prend un chemin interdit pour se baigner dans une pool, piscine naturelle d'eau fraiche au milieu de la roche, idéal raffraichissement quand il fait presque 40 degrés!


Paradise on earth!
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Publié le 30 octobre 2017


20 septembre, Karijini se poursuit et chaque jour apporte un nouveau lot d'émerveillements! Ça commence par l'ascension du mont Bruce, le deuxième sommet de la Western Australia, culminant à 1 234m! Aprés une rando d'une douzaine de kms et le plaisir d'une vue de fou au sommet, retour dans les gorges ombragées dans l'aprés midi. Encore une fois, on trouve des rivières magnifiques où se baigner et se raffraichir, le kiff est continu! Je pense que les photos donnent un bon aperçu du coin, pas facile d'en faire le tri, on a dépassé le milliers de photos en 3 jours! On a tous été scotché en permanence sur le parc!

Le soir, nos habitudes de français reprennent le dessus, on ne sera officiellement que deux sur la place de camping du parc... 😁


21 septembre, on enchaine les Knox gorges, super rando débouchant sur un gros trou d'une vingtaine de mètres dans la roche, la rando est un peu glissante, d'autant qu'on a la bonne idée d'aller dans un autre passage interdit, mais les points de vue sont extras. Bon, il faut avouer qu'il faut les mériter certains de ces points de vue, car c'est carrément nager dans une eau gelée qui nous attends pour visiter tous les recoins! On enchaine avec weano gorge, red gorges et Hancock gorge débouchant sur la spider walk, une rando un peu technique qui vire à l'escalade par endroits, mais qui se termine à un super point d'eau ou faire la sieste! Bon, faut quand même faire gaffe à l'endroit où tu mets les mains, ça s'appele pas la spider walk pour rien!

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Publié le 21 novembre 2017

22 septembre, direction Dale's gorge, un canyon super riche et vert, à chaque extremité on trouve un bassin d'eau (bien glacée) où se baigner mais c'est plaisant avec la chaleur étouffante! Entre les deux, la rando est géniale, on passe par certaines étranges formations rocheuses qui nous donnerait presque l'impression d'être au milieu de ruines antiques en mode Indiana Jones (bon, pas de doutes, c'est clairement pas les aborigènes qui auraient construit ça!). La deuxième pool est nettement plus tempérée que la première et on peut même laisser les poissons nous manger les peaux mortes des pieds, moins cher que dans n'importe quel établissement! Et ça sera la dernière visite du parc, ça y est c'est déjà fini Karijini et l'impression laissée est incroyable. Je pense franchement que c'est le plus bel endroit que j'ai pu visiter jusqu'à là, beaucoup de choses à voir, pas trop redondant, et surtout l'impression d'avoir passé 4 jours au paradis!

En repartant , on trouve un super free camp avec vue sur un Canyon de quoi tourner la page Karijini en douceur, avec des images plein la tête!

23 septembre, journée voiture aujourd'hui, pour rejoindre Port Hedland pour s'y ravitailler, et prendre une douche salvatrice. Je profite de la route pour continuer d'envoyer des CV, mais pour le moment ça ne mord pas... En route vers le free camp, on se sera quand même fait une bonne frayeur en s'ensablant à la tombée de la nuit, pas idéal. Mais on a eu l'incroyable chance de trouver un local avec son énorme 4x4 pété comme un coin mais assez sympa pour nous débogger de là en échange d'une bouteille moitié vide de jaggermeister! Bon souvenir, mais j'avoue que je rigolais moins sur le coup!


24 septembre, encore une fois une grosse journée route avec une tartine de 500km de bitume à avaler. Le paysage est super plat et assez monotone, donc rien de particulier à signaler à part quelques authentiques roadhouse en cours de route! C'est avec un grand plaisir qu'on retrouve ce soir là un backpack et un vrai lit à Broome! On retrouvera même quelques têtes connues dans ce backpack, des gens rencontrés à Perth. Rien de particulier à faire ici, si ce n'est contempler les caravanes de chameaux devant le coucher de soleil, l'image d'Epinal de cette agréable cité!

Retour à la civilisation!


25 septembre, c'est le jour où l'on se sépare de Simon qui nous manquera bien plus que son régime végan gluten free! Pressé par le temps, il doit rejoindre Darwin le plus vite possible et prend un bus de lendemain pour s'y rendre! Bon je déconne un peu sur le régime alimentaire, on s'y est vraiment fait, même si les repas étaient légèrement redondants. Quoi qu'il en soit, c'est toujours un peu bizarre de lâcher quelqu'un en route. L'équilibre du groupe était au top à 4, même si on ne connaissait pas bien Simon avant. Tous ceux ayant un peu voyagé en groupe savent que c'est pas évident de vivre sans prise de bec pendant 3 semaines!

On reprend donc la route en direction du parc de Geiki gorge, petite étape vraiment sympa pour entrecouper la route. Le parc est bien plus spectaculaire aprés la saison humide (décembre à mars), mais les paysages sont vraiment top, mes photos ne lui rendant pas justice! On reprend la route à la tombée de la nuit en direction d'un free camp, ce qui est trés fortement déconseillé en raison des animaux sur les routes qui pullulent au crépuscule, mais bon on a que 20 bornes pour rejoindre le free camp! On s'est vite rendu compte de la pertinence de ce conseil, on a tapé une vache avec... le rétroviseur du van... Avertissement sans frais, mais on aurait trés bien pu la prendre de plein fouet également. Une vache noire, si ça c'est pas un coup dans le dos... Jusqu'à là on avait vraiment fait gaffe à bien respecter ça, on ne nous y reprendra plus!


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Publié le 21 novembre 2017

26 septembre: on enchaine avec une grosse journée de voiture encore, avec toujours en fond le superbe paysage du Kimberley, au nord de la Western Australia. Sur la route, je réussis à profiter d'un peu de réseau pour postuler à des offres d'emploi. Bon, ici rien de formel, les offres d'emploi tombent dans des groupes facebook, et premier arrivé, premier servi. Toujours est il qu'aprés un énième envoi sur messenger, le dénomé Brad de chez Northern Stock Water me répond! L'échange ne sera pas long, j'ai le permis, pas peur de quitter la civilisation pour une ferme au milieu de nulle part, j'ai un sac de couchage et un chapeau, ça lui sera donc suffisant pour m'embaucher! Yeah, je vais l'avoir mon aventure dans le bush!

Le road trip qui devait de terminer à Darwin le 30, se terminera donc un jour plus tôt à Katherine, où je prendrai un camion pour descendre dans une ferme extensive de bétail appelée "cattle station" ici! Voilà une bonne chose de faite, car j'avoue que ça commençait à me trotter dans la tête cette recherche de taf que j'avais déjà commencée depuis le Japon prés de 2 mois auparavant!


27 septembre, aprés une nuit inconfortable au bord de la route, direction "5 points" (enfin je crois, je suis plus sûr pour le nom) où 5 cours d'eau se rejoignent au même endroit (même si on en voit surtout un), sympa la vue pour le petit déj! S'en suit une petite marche sur les hauteurs, histoire d'y voir un peu mieux! On rejoins ensuite Grotto et son "oasis" au milieu du désert. Gab nous avait vraiment vanté ce spot comme un super point d'eau où se baigner, et même plonger des roches en hauteur. Sauf qu'il était passé là aprés la wet season (saison des pluies) l'année précédente et que nous arrivons juste avant, donc d'eau il n'y avait presque plus... Ça sera rappé pour la baignade, pareil pour les sauts dans l'eau, sauf si on veut chopper des cloques, ou finir à bouffer de la soupe le restant de nos vies!

On écourte donc là visite et se rend vers la métropole de Kununura 8-10 000 habitants pour se ravitailler et picniquer dans le parc. Alors la première chose qui frappe ici c'est qu'on est en territoire aborigène. Les rues sont blindées d'aborigènes sur les trottoirs qui zonent, font la sieste, mangent, discutent (picolent), ils donnent l'impression de "vivre dans la rue". C'est assez déroutant. Il faut savoir que majorité d'aborigènes vivent dans des territoires propres genre de réserves, et sont presque tous indemnisés par le gouvernement. Mais quelques uns peuplent les villes (au nord de l'Australie quasi exclusivement), mais l'impression laissée y est assez glauque. Bref, c'est là qu'on sent la première fois le malaise australien avec les abo, car aucune mixité ne semble de dégager, les blancs d'un coté et les noirs de l'autre. On ne s'éternisera pas ici de toute façon, on file en direction du lac Argyle et de son canyon. Vraiment sympa!


28 septembre, en route vers Katherine, le bitume sera encore au menu aujourd'hui! On a quand même pu faire un tour au Gregory National Park en chemin pour y faire une petite balade dans les paysages typiques du Kimberley. On a même croisé quelques peintures rupestres aborigènes en chemin, stylé. Ça nous fait du bien de profiter encore un peu à travers cette petite marche, car on sent tous que la fin approche. C'est une étrange atmosphère qui s'installe dans le groupe, entre nostalgie du temps passé ensemble (4 bons mois quand même!) et l'appréhension pour chacun des prochaines étapes du voyage et du nouveau cycle à venir. On arrive à quelques dizaine de kilometres de Katherine ce soir là, et c'est là que je descends le lendemain!

29 septembre, on arrive à Katherine et on bouge quasi directement au siège de Northern Stock Waters pour voir si tout est OK pour que je bosse rapidement. C'est vrai que cet entretien de 10 minutes par texto sur messenger, ça ne me rassure pas des masses, j'ai peur de la mauvaise blague. Mais tout est OK, n'ayant pas de voiture, un camion de livraison m'emmenera à la station de Walhallow où je vais passer mes prochains mois. Le truc est tellement informel que ça en est d'ailleurs dingue, je sais pas vraiment quand je pars, le mec m'enverra un texto quand le camion sera prêt. Avant de partir je demande "mais y'a pas une feuille de renseignements à remplir avec toutes mes infos? Euh ouais t'as raison me répond le mec en me tendant un feuillet à remplir, mais au pire on te redemandera dans un mail". Ils sont quand même pas à cheval sur les conventions en Australie, mais au moins on s'embarasse quand même vachement moins! 😁

J'ai 3-4 jours de battement histoire de me poser un peu. Les copains continuant leur route, c'est donc ici qu'on se dit au revoir autour de burgers au barbec, notre classique! Ça fait quand même drôle de passer à autre chose, aprés avoir vécu pendant 4 mois au backpack et un mois en road trip! Ça y est je ressens bien l'appréhension de la suite, pas évident de se dire qu'il faut rebosser aprés mes plus longues vacances depuis le lycée (les années étudiantes ça compte pas 😜).

Du coup, il va falloir de refaire des potes en attendant de repartir. Je fais la rencontre d'une australienne qui voyage dans le nord du pays, on discute un peu, et elle fait les gorges à quelques kilometres de Katherine ce lendemain. Banco, on les fera ensemble, ça tombe vraiment bien j'avais pas de bagnole pour m'y rendre! 😁

30 septembre, journée aux Katherine gorge avec Eleonora du coup, il va faire plus de 40 degrés et trés peu d'ombre au programme, la rando étant en haut des gorges. Les paysages sont vraiment sympas et la rivière donne vraiment envie de s'y baigner, mais les crocos sont de sortie durant cette période, pas le moment de faire le fifou. Je ne me fais que peu d'illusions sur le résultat d'un duel avec ce genre de prédateur ayant survécu aux dinosaures! On va quand même faire 16 km de rando ce jour là avant de finir bien claqués et mi-cuits, mais tout à fait satisfaits de notre exploit! Bon, pas sûr que je le referais en connaissance de cause. Ceci dit, c'est un bon entrainement pour ce qui m'attends les prochains mois! La suite du prochain épisode (qui devrait arriver un peu plus vite 😁)

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Publié le 8 décembre 2017

Aprés 2 jours anecdotiques à attendre le départ du camion pour ma station, Brad finit par m'envoyer un texto, départ le 3 à midi! Bon, du coup ça sera départ fin d'aprem aprés avoir aidé le vieux magasinier de la société pour patienter. Je grimpe dans un camion, mais attention, pas un camion de tarlouze, un de ces road trains longs de plus de 60 metres (trois remorques pleines), 80 tonnes et un bon demi million de $! Il est chargé de "polypipes" ces tuyaux en plastique qu'on voit sur les photos et que je serai, entre autres, chargés d'installer une fois là bas. C'est Scottie qui conduit le camion, et comme on part tard et qu'il ne peut pas rouler la nuit, on va faire escale à 2h au sud, chez lui. C'est un peu "j'irai dormir chez vous en Australie", je rencontre Karen sa femme et Payton sa fille, et on passe une bonne soirée au rythme de l'écoulement d'une bouteille de Rhum local! Reveil 5h, c'est pas le tout, il nous reste quand même 8h de route, hein! Alors Scottie aime la country, je n'ai rien contre, mais il n'aime "que" la country. J'ai eu l'impression de passer 8h à attendre mon assiette du trappeur au buffalo grill du coin, le panorama étant ceci dit plus spectaculaire que la zone commerciale de Frouard. On arrive en milieu d'aprem à Walhallow, le futur théatre de mes exploits! La cattle station fait un petit 10 300 km2 (une fois et demi ma Meuse natale), 80 000 têtes de bovins, une station de taille trés respectable ici. Une petite trentaine d'employés (une fois et demi ma Meuse natale) dont 9 philippins, un bébé cochon (so cute) et 3 autres backpackers: 1 luxembourgeois, et deux allemands. Je suis cerné. La ferme est sympa, le confort de ma piaule plutôt spartiate, mais y'a moyen que je me plaise ici!


Je suis rapidement mis au parfum concernant les règles ici, petit déj à 5h15 et diner à 19h non négociables, travail de 6h à 17h30, un jour de repos par quinzaine, Ouch. Bon, en même temps on ramasse pas 150 dolls quotidiens en se tournant les pouces...

Premier jour, bim, je dois changer les roues de 2 4x4 (avec les jantes et tout!), avant de s'occuper des poids lourds. Moi qui avais déjà du mal à savoir où était le crik dans ma polo, autant dire que tout ça va être nouveau pour moi. Ça tombe bien, je suis venu pour ça! Direct, je suis agréablement surpris, les gars me laissent pas longtemps galérer, me montrent les bons gestes sans trop se foutre de ma gueule! Pourtant y'a du bon bourrin du bush ici! (Paul, gros beauf, je peux te dénoncer, tu ne lira jamais ce blog! 😂).

J'enchaine les 4 jours suivants en "fabrication" avec Roberto, aka King Kong, le plus costaud de tous les philippins. Pas bien grand, le mec est d'une puissance hallucinante! Alors, là encore c'est de la découverte pour moi qui n'ai pas pris option soudure et disqueuse à la fac. Le tuto dure 15 secondes suivi d'un "be carefull", et aprés en avant Guingamp, 11h à couper du métal, disquer en angle, meuler, souder. Aprés des débuts hésitants (j'ai crâmé un T-shirt de mauvaise facture avec les étincelles), je m'en tire finalement plutôt pas trop mal, on finira même nos supports largement en avance sur le planning! Du coup, j'ai pu apprendre un peu à souder ce qui était pas prévu de base, les mecs ici sont trop contents de t'apprendre à faire, parfait! Aprés quelques mois sans bosser, je sens les premiers jours dans les bras à porter, entre autres, des putains de barres de fer de 8 metres et 50mm de large. Il va falloir se réhabituer à vitesse grand V et sortir les bras de compet'.

Les jours s'enchainent et se ressemblent pas forcément, je vais tour à tour ravitailler les grosses machines en fuel où souffler le moteur en fonction des besoins, l'occasion pour moi de faire un peu le tour du propriétaire et surtout de voir les monstres qu'ils utilisent pour tracer les routes au milieu de nulle part (ça te détruit des mètres carrés de nature à la minute, c'est impressionnant!) J'en apprends plus sur la mission générale de ma boite au sein de cette ferme. En gros il s'agit de quadriller le terrain et de construire un château d'eau alimentant 4 abreuvoirs tous les 4 km dans chaque direction. Les châteaux d'eau étant alimentés par des forages via des kilometres de tuyaux! Et en gros j'interviendrai sur tous les jobs du process!

Ma mission suivante sera de construire les fameux châteaux d'eau avec une équipe d'australiens bien déjantés. C'est un peu comme un mécano géant, tu ouvres la boite et tu montes les parois une à une selon une méthode bien étudiée. Aprés avoir levé les parois, on installe les traverses, on saute en haut pour y fixer les tôles du toit, on installe le liner à l'intérieur, on finit par les raccords dedans et dehors. Hop, vous avez 7 heures! 😁 J'ai fait le job pendant 6 jours, assez pour constater que c'est physique avec tous les trucs à porter malgré le fait de finir ma journée plus tôt que les autres! Du coup, on a eu un peu de temps pour aller courser le cochon sauvage dans le bush!

Je continue ma tournée des jobs ici, entre enterrer les tuyaux, souder d'autres tuyaux. Certains jobs sont pas franchement passionnants, mais j'ai de la chance de bosser dans des supers décors et de toujours apprendre quelque chose! Notamment conduire les chariots élévateurs! Le tuto a été une fois encore court, sans doute un peu trop sur le coup là... Je devais déplacer des big bags d'une tonne de ciment à travers la station, sauf que l'un de ces bigs bags s'est éventré par le dessous en chemin (Y'avait une petite manip qu'on m'avait pas montré 😬), du coup j'ai semé plus d'une demi tonne de ciment par le dessous du sac sur plusieurs centaines de metres dans la station... Sur le coup j'ai un peu craint de me faire virer ou quoi mais mon boss s'est un peu foutu de ma gueule, a vu que j'avais pas l'air bien fier et m'a balancé "Ben maintenant, va chercher une pelle et ramasse tout ça" 🙈 Ça aurait pu être pire! Rebelotte une semaine aprés, un tuyau d'une demi tonne que je transportait s'est écrasé sur l'aile gauche de la voiture d'un manager de la station parti en vacances... Cette fois ci, c'est de la faute à pas de chance car les liens, mais ça n'a fout mal... La bosse est pas incroyable, mais encore une fois, "OK, no worries, ben tu vas réparer ça! T'enlève l'aile gauche du 4x4 et tu lui redonne sa forme au maillet!". Encore une fois, démonter l'aile d'un 4x4 c'est un peu nouveau pour moi, mais avec un peu d'aide, ça l'a fait nickel!

Bon, ça sera mes seuls conneries à la ferme, et mon manager voit bien que je bosse dur, il est vraiment content de moi donc il est plus indulgent. Il a clairement pas été aussi cool avec l'un des allemands quand il a fait un trou dans le camion avec le manitou! (en même temps, celui là c'est un branleur, j'en reparlerai sans doute plus tard!).

Du coup, tout se passe plutôt bien ici, c'est pas toujours facile, mais c'est le fun!

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Publié le 24 décembre 2017

La petite vie continue à la ferme, de nouveaux backpackers viennent de greffer petit à petit au groupe déjà existant. De 4, le contingent est monté jusqu'à 9, avec l'arrivée d'un anglais, un finlandais, une américaine, deux français et une italienne! Ils faut savoir qu'il n'y avait jamais eu plus de 2 backpackers dans la ferme, mais satisfaits de notre taf en général, ils ont multiplié les experiences cette année. C'est cool, ça fait un peu d'animation, et ça change des conversations plutôt limitées des australiens. C'est vrai qu'en dehors du boulot, et de la pêche, peu de choses les intéresse. Et écouter leurs discours racistes me hérisse un peu les poils. C'est assez surprenant d'afficher publiquement des idées aussi xénophobes, et pour autant d'être aussi gentils et accueillants avec les backpackers ou les phillipins. J'imagine qu'ils ne voient pas le rapport...

Du coup, c'est vrai que je traîne beaucoup avec l'Allemand Volkan et l'américaine Hannah, avec qui on s'entend plutôt bien! Les autres sont vraiment cools, à l'exception de l'autre allemand Michael qui est un putain de clown. Le mec n'a rien dans le sac, est toujours en train de se plaindre et malgré ses discours de "travailleur" on sait trés bien qu'il en branle pas une... Chaque jour le mec revient aussi propre qu'il est parti le matin, impossible s'il bossait vraiment! Le pot aux roses a mis du temps, mais à bien été découvert par le boss qui l'a croisé deux fois en train de dormir dans la bagnole pendant que son partenaire était en train de taffer en plein soleil! Il a donc été prié de s'en aller de lui même... Mais il a quand même tenu deux mois sans ce faire pincer.

Le 7 novembre, on a le droit à un day off supplémentaire, à l'occasion de la Melbourne Cup, une course hippique trés populaire pour laquelle le pays entier bénéficie d'un jour férié! C'était l'occasion de sortir de la station, invité par la cattle station voisine "Brunette Downs". On a été une poignée à se déplacer pour assister à cette course sur écran géant, et boire quantité de mousses. Le reste de la journée sera un fiasco, étant donné que les australiens vont faire honneur à leur réputation, à savoir ne pas être capable de boire 7-8 cannettes sans se mettre sur la tronche, pathétique... Chassés de la station, on doit prendre la poudre d'escampette direction notre chère station pour pas que ça dégénère plus!


Concernant le boulot, ça se passe toujours bien, j'attaque un nouveau job pendant 2-3 semaines appelé "tranching" qui correspond à raccorder les châteaux d'eau au réseau principal d'eau et connecter les abreuvoirs à ce même château d'eau. Le job est assez physique, et c'est surtout de la chaleur que je souffre là. Les températures qui étaient de 37 degrés environ à mon arrivée atteignent désormais 41-42 en ce mois de novembre avec un degré d'humidité croissant à l'approche de la "wet season" (saison humide de décembre à mars)... Ça picotte un petit peu, je finis chaque jour les 8 litres de flotte pour me désaltérer!

Mes chefs et collègues sont plutôt content de mon taf jusqu'à là, et c'est vrai que j'ai la chance de régulièrement être félicité par mon management, c'est agréable. Bon ils apprécient mon coté volontaire et motivé même si c'est vrai que je suis quand même un peu maladroit et que j'accumule les blessures et coupures mineures ce qui les fait bien rire! J'ai un peu le syndrome des tibias qui raccrochent à me prendre les pieds un peu partout. Mais bon, mes tibias sont solides, j'ai connu bien plus dur les dimanches matin en tant qu'aillier gauche du FC Cousances les forges! 😂


Aux alentours du 15-20 décembre, mon manager m'annonce que j'ai été désigné comme candidat au départ... Pour une autre ferme dans le Queensland. En effet, étant un peu expérimenté dans la construction des water tanks (château d'eau), je vais faire partie d'une équipe de 4 pour effectuer un déplacement d'une dizaine de jours sans le Queensland dans la station d'Headingly. Le départ s'effectuera le 20 novembre, mais en attendant, notre manager souhaite un peu nous tester Volkan et moi pour le travail du bétail, ce qu'ils appelent ici le mustering. Concrètement, mon manager prend l'hélico et pousse toutes les bêtes dans un paddick, on les fait avancer par groupe d'une vingtaine d'un enclos à un autre, et au bout de cet enclos se trouve la "ring of fire", un octogone composé de plusieurs portes qu'il faut ouvrir et fermer pour trier le bétail. En gros, mon chef m'annonce le type de vache et je dois les diriger dans l'enclos adéquat, en ouvrant et fermant les grilles. Sur le papier, rien de compliqué, sauf qu'en théorie tu te retrouve en un contre un avec des vaches qui parfois sont plutôt agacées par la manoeuvre et qui se sentent l'envie de ruer le pauvre type au milieu de la ring of fire: moi! 😬. Y'a des moments ça ressemblait plus à interville qu'autre chose, a jumper au dessus des grilles. Ma technique peu académique a eu le don de beaucoup faire rire mon chef, en effet mon premier réflexe étant d'envoyer un coup de pied circulaire en pleine face de l'animal... S'il était mort de rire, j'avoue que je me marrais moins. Mais aprés une heure de pratique, je commence à trouver mes marques. Je finirai la journée épuisé, vidé par l'exigence d'une concentration de tous les instants et par la décharge d'adrénaline puissante. Au final, notre manager a été ravi de notre taf nous remerciant plusieurs fois, et plutôt content de voir qu'on s'était comporté en bonhommes sur le coup là #balls! Il faut dire que pour être un bon pour ce job, ça nécessite entre 5 à 10 ans d'expérience pour lire les attitudes des bestiaux! Ça restera comme une de mes meilleures expériences dans cette ferme!

Le 20, direction Headingly, station de taille comparable située dans le Queensland, état que je n'ai toujours pas foulé de mon pied! On part à 4, mon pote Volkan et deux philippins Léo et Rex, un bon 900km de trajet nous attends. Au programme, 7 châteaux d'eau à monter en 7 jours! Contrat rempli, finalement assez facilement, malgré des débuts un peu chaotiques, le temps que chacun trouve la place! Cette petite parenthèse d'une semaine et demi nous a fait vraiment du bien, le fait de changer d'air, de voir ce nouvelles personnes, et surtout de changer un peu de cuistot! C'est vrai que les steaks bouillis et là cuisine pleine de crème on s'en lasse vite!

On repartira du Queensland à temps pour participer à la fête de Noel du 3 décembre, un des highlights de l'année, avec alcool et bouffe à volonté, merci patron! 😁

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C'est l'étape oubliée de l'Australie pour moi, trop occupé que j'étais pour la faire avant! Celle ci sera brève en palabre, car j'ai du pain sur la planche pour commencer les Philippines!

Durant mes 10 derniers jours en Australie, j'ai fêté Noel avec les collègues, c'était super sympa, tout le monde était rond! Entre les jeux de soirée australienne (c'est trivial attention) ou les remerciements du patron collectifs et individuels (qui a pris le temps de nous remercier particulièrement mon pote allemand et moi), la soirée était vraiment réussie. Ça m'a fait plaisir de bosser pour une boite et pour un boss comme ça (ça a pas toujours été le cas, #rememberTasmania)! Malgré l'envie mutuelle, il semble pas que je pourrais revenir y bosser... Dommage 😔

Mon départ de la ferme deux jours aprés, a été un peu long à se décider (on a dû notamment charger une lame de bulldozer de 15m de long, toute une histoire). J'ai finalement quitté Walhallow, non sans un tour d'hélico avant le départ 😋 (une heure et demi d'hélico, le kiff! Le privilège de quelques uns seulement, selon Scott mon chauffeur de retour! Aprés un arrêt pour dormir chez lui au retour (comme à l'aller), on a profité du beau temps et de l'absence de crocos pour aller voir les "thermal springs de mataranka" et ses eaux limpides avec Scott et sa fille Payton!

Ensuite direction Darwin! Aprés un tour dans la ville qui n'a pas grand chose de special, il faut l'avouer, j'ai visité la musée de la seconde guerre mondiale (oui l'Australie aussi s'est fait canarder par les Japonais...), mais j'ai surtout fait le Lichtfield national park, super coin de verdure avec ses cascades et ses termitières. Bon, c'était en tour opérator, ce que j'aime moyennement, mais c'est quand même une belle étape avant le retour à la maison.

Le retour à la maison, parlons en. Je m'amène à l'aéroport le 12 décembre, tout heureux de faire la surprise à mes parents et à ma soeur ce mon retour anticipé (j'avais dit que je rentrais le 20!). Sauf qu'au moment du check in pour l'avion, la personne du guichet m'annonce que je ne peux pas monter dans l'avion. On effet, je transite par Denspasar (Bali) et il faut pour cela un passeport valide 6 mois, le mien n'étant valide que de 5 mois et demi. Le stop, le tacle en dernier défenseur, la cendre loupée, le block en contre attaque, c'est le coup de massue pour moi. Les choix n'étant pas multiples pour rentrer, je décide d'aller à Sydney pour y prendre un vol pour la France via d'autres destinations que celles nécessitant un visa se + de 6 mois, ou si les choses tournent pas comme prévu, de me rendre à l'ambassade. Aprés une courte nuit dans l'aéroport, un peu blasé (Merci les copains pour le soutien d'ailleurs) je décide d'appeler les parents parceque ça va quand même pas fort, au risque de gâcher une surprise tout de même mal embarquée. Haut les coeurs, comme on dit c'est que de l'argent. Aprés un vol de Darwin vers Sydney via Adelaide, je trouve un flight de Sydney à Paris via Perth et l'île Maurice... 30h d'avion plus tard, une bonne vingtaine d'heures passée à zoner dans les aéroports divers et variés, me voilà à Paris avec Max (ça permet de pas être trop dépaysé) avec à peine plus d'un jour de retard sur le planning initial, mais une belle quenelle de 2000$ dans la besace...

Pour la petite histoire, si j'ai pas pu faire la surprise aux parents, j'ai quand même pu faire la surprise au Noel des copains, et enfin rencontrer Josephine m'a petite nièce! Tout est bien qui finit bien!


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Publié le 17 février 2018

Ça y est, aprés un mois et demi de célébrations, je reprends l'avion route! Ca a été un super mois et demi à voir et profiter de (presque) tout le monde, mais l'envie de reprendre le balluchon sur le dos était trop forte!

Je pars donc le 31 janvier à destination de Manille, via Djeddah. On m'avait vanté cet aéroport comme "le pire du monde", je relativiserai les propos un peu extremes de Matthieu sur le coup là, mais je dois bien admettre qu'il est méga craignos, et en plus archi blindé. Et encore, moi j'ai pas eu le droit d'utiliser les données mobiles au frais de la princesse, pas d'internet pour moi.

Arrivé à Manila en soirée un peu dans le gaz, je me prends ma première quenelle locale avec le taxi, qui m'arnaque un peu, encore naif que j'étais face à ces nouveaux taux de change. Je rejoins Nico à l'hôtel, pour échaffauder notre plan d'attaque pour la suite. L'idée initiale était de se barrer rapidement vers les iles du milieu (Bohol, Cebu, Negros) on va s'en tenir à notre plan initial, malgré le fort risque de pluie annoncé. Au pire ça sera la Meuse en plus chaude...

Le lendemain matin, départ à la fraiche (4h30) pour essayer de chopper un avion last minute pour Bohol. Aprés quelques péripéties dont je commence à être, bien malgré moi coutumier (on se fait rejetter du comptoir d'embarquement pour je ne sais quelle validation manquante), on arrive à Bohol et la ville de Tagbilaran assez tôt en matinée. On "check in" dans un hotel assez peu banal, ancienne maison de type coloniale qui aurait servi de pied à terre à un gouverneur US durant la domination ricaine des Philippines. Elle est tenue par un volubile couple d'américano-philippins qui nous aiguillent rapidement sur les activités à faire de la région. Le programme de la première journée sera donc la visite du site de conservation des tarsiers (sorte de petit singe-rat avec des yeux énormes d'alien), et en fin d'aprem, visite de grottes et sieste sur la plage de l'île de Panglao! Ça commence bien!


On enchaine le lendemain avec les étranges butes appelées chocolate hills, soit litéralement les collines de chocolat. Le trajet est long et relativement inconfortable, à 3 sur des banquettes de 2 ça passe mieux avec les petits culs philippins que les notres (ceci dit on avait la chance d'être assis)... Quoi que Nico nous a gratifié d'un beau manspreading qui a mis la pauvre gamine à sa gauche sur une fesse une bonne partie du voyage 😁. Malgré cela, cette formation géologique assez insolite vaut quand même le détour! Pas de rando ou quoi que ce soit autour, on se fera une balade au pied des "hills", sympa mais rien d'extasiant!


Le dimanche matin, direction Dalaguete et l'île de Negros, qu'on rejoint au moyen d'un ferry. On retrouve ici une ville un peu plus sympa que Tagbilaran! Aprés avoir pris nos quartiers dans une auberge tenue par un japonais (déco manga au taquet, ça me parle plus qu'à Nico), on va louer des scooters pour se rendre aux twin lakes, une trentaine de kilometres sur les hauteurs de Negros. Si les lacs sont vraiment sympas, c'est surtout la balade en scooter qui est au top! Il fait beau, les gens nous font coucou sur la route, c'est le kiff! Léger regret de ne pas avoir pu faire de canoë sur le lac mais pas grave, on prendra plus le temps à Dalaguete pour y prendre l'apéro!

Dés le lendemain, direction la petite île de Apo island en face de Negros, île réputée pour leurs tortues visibles trés facilement en snorkelling (masque + tuba). On fait équipe avec un duo de chinois pour minimiser les coûts de traversée et c'est parti! On arrive assez tôt le matin, la bonne idée du jour, parceque la foule s'amasse rapidement sur l'île, faisant passer cette gentille chasse à la tortue en industrie! On en aura quand même vu quelques unes paisiblement paître, pas génées par notre présence. A mi journée, on s'extirpe de la plage pour aller faire un tour sur l'île. On emmène nos nouveaux amis asiatiques avec nous qui font particulièrement honneur à la réputation du touriste chinois "unfit" en étant incapable d'enchaîner 15 escaliers sans mettre les mains sur les genoux. On continuera notre excursion sans eux pour finir le tour de l'île, avant une dernière plongée! Retour à Dumaguete le soir, et aprés une tentative infructueuse s'organiser une ascension du volcan contemplant la ville, on prend la decision de changer d'île à nouveau pour le lendemain, direction Cebu!

Dés le lendemain (6 février), on change encore d'île! Je Negros on part sur l'île plus développée de Cebu! On part assez tôt le matin pour prendre le speed boat de 7h, pas de petit déjeuner, et encore heureux... Il a bien plu la veille et ça secoue bien les trippes cette petite navigation matinale. Et faut bien avouer qu'en tant que meusiens, on a pas trop l'esprit Cousteau, on fait pas les fiers! Fort heureusement, on arrive assez rapidement à Oslob, lieu où l'on pourra admirer les requins baleines... Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on sera pas tout seuls. Il y'a un monde de dingue, et voir les bêtes comme ça tourner en rond au milieu d'une dizaine de rafiots pleins à la gueule de touristes, ça me donne vraiment l'impression d'être au zoo. C'est sûr que c'est une autre expérience que ce que j'ai vécu en Australie, néanmoins c'est toujours aussi majestueux le requin baleine!

Aprés une pause imposée en raison de la pluie, on reprend notre périple autour d'Oslob pour visiter les cascades de Tumalog. C'est quand même l'occasion de souffler un peu et de se faire un petit poisson grillé en face de la mer 😁! Les chutes sont spectaculaires mais plutôt frisquettes! Le beau temps est reviens dans l'aprem et on se dirige vers Algeria notre prochaine étape avant la journée de demain!

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Publié le 26 février 2018

Aprés un petit déj au bord de la mer, on se prend un peu de temps pour faire une visite succincte de la petite cité d'Alegria (que l'on avait vu que de nuit) avant de rejoindre les kawasan falls, et se faire une séance canyoning, raffraichissante par cette chaleur. Aprés d'âpres négociations avec les bonhommes sur les prix, qui nous fera économiser la somme colossale de 400 pesos (6€), on finit par démarrer les hostilités dans les gorges. Le premier jump à 5-6m envoie le ton, on va bien se marrer. Le cadre est super, et on a en plus la chance de n'être que 4 avec nos deux encadrants, ce qui contraste assez avec les petits groupes de 12-15 qu'on rejoint en dévalant les gorges!

Aprés ce bon moment, direction les falls. Là c'est déjà vachement plus touristique, et le cadre est un poil gâché par la foule. Mais l'ambiance est assez différente, on croise tout un tas de "models instagram" où autre meufs accro de leur belle personne qui font leur shooting photo, et il faut faire gaffe à pas entrer dans le cadre... 😑 Si les chutes sont vraiment sympa, j'ai quand même préféré la quietude de celles de la veille.

Aprés une désaltérante noix de coco, on reprend le bus vers Cebu City, en skippant la destination Moalboal. On devait faire des choix, et d'aprés les gens que j'ai rencontré plus tard, ça valait vraiment le coup d'y faire un saut... Dommage. Ce voyage en bus m'aura quand même permis de comprendre ce que sont les transports aux Philippines... Presque 4h de bus pour arriver à Cebu pour seulement 120 bornes, ce pays va m'apprendre la patience...

Arrivé en soirée au backpack, on sort prendre un verre. Dés le premier bar, on sent un peu le malaise. On ouvre et on est accueilli par une dizaine de filles en mini jupes en mode "hello guys" et seulement un autre mec dans le troquet déjà bien entouré. OK, on est donc dans le coin des bars à filles, la suite de notre balade nocturne nous confirmant la teneur du quartier. Alors, si t'as mal de trucs ont l'air "clean", c'est au moment où tu commence à croiser la pimpante Philippines d'une vingtaine d'années au bras du gros Occidental de 50 piges aux abdos kro que ça commence à devenir glauque. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elles ont pas le sourire aux lèvres. Ouais, je balance son porc. L'exemple le plus glauque provenant d'un Occidental arrêtant un groupe de nenettes qui partaient visiblement en soirée (qu'avait franchement pas l'air "d'hotesses") accostant une des filles pour lui demander "combien?"... Balance ton gros porc, putain, beurk... Pour finir sur une note plus joyeuse, on se retrouve dans un bar concert/karaoké/open scene où tu demande au groupe de jouer une musique et tu chante dessus. Le concept est terrible et les gens ici adorent chanter (karaoké everywhere), et en tant que spectateurs on s'est régalé. La surprise arrivant d'un petit vieux d'une soixantaine bien tassés à casquette chantant une chanson des Red Hot Chilli Pepper, et enchainant sur du Sum41 ou Justin Bieber mettant la scène à ses pieds! Génial! Ça permet de finir la soirée avec un peu plus de légèreté.

Le lendemain, c'est la séparation avec Nico. Il pursuit sur (jeune) Palawan pendant que je vais en profiter pour visiter un peu la ville de Cebu City! Le taxi le dépose à l'aéroport de Cebu, sur l'île de Lapu Lapu, et je demande au taxi de m'emmener sur une plage aux alentours. Je comprends qu'il m'emmène dans un de ces luxueux resorts en bord de plage. Traduction, toutes les plages sont privées ici. Je rentre donc dans cet hôtel de ouf à 200e la nuit, et me pose sur les transats, je barbotte dans l'eau, je bouquine, chill afternoon! Pour légitimer ma présence, je me prends un jus de mangue dont le tarif correspond à une journée de bouffe ici... Bon, il est vrai que je sens pas spécialement à l'aise au milieu des riches chinois peuplant le resort et je ne m'éternise pas non plus, j'ai été à la plage, contrat rempli. Je repars en ville pour visiter les quelques édifices d'intérêt, notamment un fort datant de la colonisation espagnole, ainsi qu'une croix que Magellan himself aurait fait poser là! C'est sympa sans plus, c'est quand même pas demain que le coeur de ville s'inscrira au patrimoine de l'unesco comme ma belle cité Messine...

Le lendemain sera une journée un peu dans le vent... Je dois étendre mon visa pour pouvoir rester les 6 semaines que j'ai prévu! En effet, le visa n'étant que de 30j, je vais devoir raquer pour rester un peu plus longtemps. L'immigration office est de l'autre coté de la ville, ça me prend une plombe en transport en commun, le traffic de Cebu étant absolument horrible. Aprés deux bonnes heures et demi pour obtenir le précieux sésame me permettant de prolonger mon séjour, j'en reprends pour une bonne heure et demi pour rentrer à mon hostel. C'est là que je comprends que le traffic était en fait plutôt fluide en début de matinée 😱. Cette petite escapade plus utile qu'agréable m'aura quasi bouffé la journée! Je passe la soirée avec un japonais et une tchèque rencontrée à mon hôtel et je finis avec des locaux, mais pas trop tard parceque demain je pars à dalaguete randonner un peu!

Lendemain matin, je prends le bus pour Dalaguete d'où je pourrais monter jusqu'au mont Osmeña! Réveil difficile à 6h aprés la nuit de la veille, je me rends à la station de bus sud, et là je prends une claque. Un monde de dingue, j'attends une bonne heure et demi pour finalement me rabattre sur un bus sans clim blindé jusqu'à remplir complètement l'allée centrale, je plains les gens qui se tapent les 4 heures de route debout pour les 85km (mon tour viendra...). La route est particulièrement longue aujourd'hui car c'est samedi et les gens quittent en masse Cebu pour la province, mais surtout, chose que j'ignorais, car c'est weekend de "fiesta" à Dalaguete... Je pose donc mon sac dans une guesthouse tenue par un belge (aller-retour) et sa femme Philippine. Je n'ai pas septente douze heures devant moi, je ne niaise donc pas longtemps et essaye de me rendre en vitesse à Osmeña avant que la lumière ne baisse. De Dalaguete, je monte vers un village intermédiaire via l'équivalent d'un bus scolaire (ce qui a le don de faire rire les gosses). Ils sont effectivement pas légion les touristes là dedans! Je monte jusqu'au mont Osmeña à pied, ce qui fait également rire les locaux, c'est vrai ça, pourquoi marcher quand on peut y aller en scooter? En haut la vue est vraiment super, et n'a pas tant que ça à envier aux chocolate hills de Bohol! On m'y posera la question qui commence à devenir récurrente ici: "où est ta femme? Euhhh, ben j'en ai pas... Pourquoi? Est ce que tu veux une femme philippine? Elles sont belles, je peux t'en trouver une..." échange classique que j'ai déjà eu une petite dizaine de fois depuis mon arrivée! Une jeune philippine allant même plus loin: "i can be your wife" : je peux être ta femme... Malgré la réponse négative, elle voudra quand même qu'on prenne une photo d'en haut des sommets...

A mon retour, je redescends en pleine "fiesta", l'ambiance est au taquet! Il y a des défilés de danseurs autour de ce qui semble être des reines de beauté toutes costumées. Il faut avouer que si les locales sont particulièrement jolies, elles le sont d'autant plus dans leurs robes de princesses. Je finis par comprendre le principe de cette fête en m'y baladant. Chaque ville à son jour de fiesta qui célèbre un saint du calendrier, à cette occasion, on mêle attractions, stands de type foire expo, défilés, concours de beauté, street food et dancefloor géant. Ça a le mérite de rassembler beaucoup, beaucoup de monde (la taille de la ville doublant à triplant pour l'évènement)! J'y passerai pas non plus toute la soirée!

En attendant ma lessive le lendemain matin, je m'improvise malgré moi animateur pour jeunes enfants. Les gamines des proprios de mon hostel sont super choupis et vraiment pas timides et me prennent rapidement d'assaut pour jouer avec moi, ce qui fait la joie des parents amenés à d'autres occupations. J'ai quelques heures à patienter de toute façon, ça me gêne pas, du coup elles ont regardé Raiponce, écouté de la musique et joué aux princesses avec Uncle Rémi. La porte de ma chambre ne les arrêtera pas non plus pour venir jouer avec moi alors que je comptais bouquiner, tant pis 😁. C'est vrai que les gamins ici sont vraiment pas timides et adorent les "blancs", ils font hello, courent aprés toi, font des high five dans la rue et te parlent vraiment trés facilement!

Une fois mon packtage prêt, je prends le bus retour pour Cebu city. Ça parait simple comme ça, mais aprés 4 bus pleins à craquer qui me font signe qu'il n'y a pas moyen, je finis par en trouver un cinquième dans lequel je peux monter dans l'allée centrale (j'avais dit que mon heure viendrait)... Trois heures et demi plus tard, me voilà à Cebu prêt à prendre mon avion le lendemain pour la prochaine étape: Camiguin!


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Publié le 6 mars 2018

12 février, aprés un reveil plus que matinal, départ pour Camiguin (le point rouge sur la carte) avec l'avion de 5h30. J'aurai pas franchement le temps de me reposer dans l'avion, puisque le vol n'est que de courte durée (50min). J'arrive un peu dans les vapes à Mambajao la ville principale et je suis assez saisi par l'humidité en arrivant. Je check-in vraiment tôt à l'hôtel ce qui me permet de faire une petite sieste... Erreur. En effet, aprés cette petite sieste revigorante, je décide de monter aux cascades non loin de là (6-7km), et comme d'hab j'y vais à pied sous le regard incrédule du local. En chemin, je me prends une méchante averse qui me force à m'abriter sous un apenti en marge d'un terrain de basket. J'attends que ça se calme, et prend mon mal en patience, mais j'ai la désagréable sensation de voire l'ondée initiale se transformer en véritable pluie tropicale et ça continue crescendo. À mesure que le terrain de basket se remplit comme une piscine, je finis par comprendre que ça ne se calmera pas (il m'a fallu deux bonnes heures et demi, un peu lent le garçon). Du coup, je me tape les 5 km qui me sépare de mon hôtel dans un sprint épique, salué par les quelques spectateurs abrités le long de mon trajet. J'ai de l'eau à mi cheville, et ce qui tombe d'en haut ne fait pas rire! Arrivé à mon hôtel, trempé comme une soupe, je prends mesure de la situation, un typhon s'abat actuellement sur les Philippines, et ça devrait durer 2-3 jours... Ça tombe bien je suis là pour 4 😑! Aprés une journée et demi à ne pas faire grand chose d'autre que de mater des séries dans ma chambre d'hôtel, le typhon me laisse tranquile, je vais pouvoir profiter de l'île sur les deux derniers jours!

Dés le lendemain, je prend ma revanche en remontant à la cascade que je n'ai pas pu voir quelques jours auparavant. Bon, le débit aprés le typhon est tel que je ne peux pas m'en approcher! Aprés une petite photo, je me loue un scoot pour faire un début de tour de l'île. Je m'arrête en route pour faire un petit moment de snorkeling dans le "sunken cemetery", littéralement cimetière englouti, je vois effectivement quelques restes de croix, mais les coraux ont pratiquement recouvert tout le site, qui est vraiment super. Poissons, coquillages géants qui se ferme à notre passage et coraux de toutes les couleurs, une bonne petite escapade. Une fois encore, les photos aquatiques ne sont pas à la hauteur de ce que j'en ai vu, mais bon, je m'améliorerai c'est sûr! Je reprends la route pour porter un message à un belge, un pote de l'autre rencontré à Dalaguete qui m'a chargé de lui transférer ses nouvelles coordonnées. Il me paye un café pour l'occasion, sympa! Je continue ma route pour aller voir une autre cascade, avant de rentrer juste à temps pour éviter de prendre une belle saucée!

Le lendemain, j'entame la montée du mont Hibok-Hibok, plus haut sommet de l'île avec 1332m, soit à peu prés autant de denivelé pour la montée. Je crois comprendre qu'il faut un guide pour y aller, mais je préfère la voie solo. Néanmoins, au départ de la rando, je me prends un gros stop par les mecs en bas, il faut effectivement un guide et un permis spécifique. Aprés d'âpres négos, j'arrive à trouver un guide à 1000 pesos au lieu des 1400 demandés et c'est parti pour la grimpette. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le mec à décidé de me faire payer cher la ristourne et bombarde dans la montée. J'ai du mal à suivre, alors que je suis pourtant loin d'être cul de jatte dés qu'il s'agit de grimper #pantani. On arrive en haut au bout de deux heures dix, le temps estimé de montée étant évalué entre 3 et 5 heures selon les informations que j'en avais, ceci justifiant un peu les courbatures naissantes au niveau de mes cuisses. On ne niaise pas bien longtemps en haut, le temps que mon guide prennent quelques photos mal cadrées de moi, on entame la redescente assez dangereuse, et glissante en raison des pluies récentes. Finalement, à midi et demi, me voilà de retour sur mon petit scooter, et je décide de me balader sur l'île dans l'autre sens. Je m'arrête dans un resto de poisson grillé, pour pêcher moi même mon propre repas, trop cool. C'est avec regret que je passe devant le port qui ne m'emmenera pas sur l'île de Mantigue, les plus belles plages ici, le typhon m'ayant privé du temps nécessaire pour faire l'excursion. Mon séjour se termine donc sur camiguin et je reprends l'avion le 17 en direction de Cebu.

Une fois encore, je reviens sur Cebu, et bouge rapidement vers le nord en direction de Malapascua (point étoile bleu sur la carte). Cette île est réputée pour ses plongées et ses requins, notamment le requin renard #pokemonrare et le requin à dent blanches #dragonblancauxyeuxbleus. Aprés avoir posé les sacs, je sympathise rapidement avec Larissa une brésilienne avec qui on décide de faire un tour au nord de l'île et de faire la tournée des agences de plongée. Si je veux voir les requins renard, il me faut le niveau "advanced open water" ce que je n'ai pas... Mais bon, pour une somme relativement raisonnable je peux m'octroyer le précieux sésame me permettant de descendre à 30m approcher ces superbes créatures. En gros, c'est 5 plongées sur 3 jours soit plus que le temps que j'avais décidé de passer ici, mais je suis pas pressé! Dés le lendemain, je commence donc mon apprentissage avec quelques exercices basiques avec mon instructrice chilienne Mariella, et une première plongée de nuit! Expérience intéressante, même si je préfère quand même la plongée diurne. Mes photos rendent pas grand chose, heureusement que j'ai pu récupérer celle de la japonaise avec moi qui en a fait des super! On y voit notamment des murènes et un mandarin fish, poisson très rare aux couleurs incroyables ou encore le lionfish et ses "antennes".

Le lendemain, je vais plonger sur gato island (l'île des chats - qui ne compte absolument aucun félin sur son sol). Les courants sont forts, la mer agitée, et avec l'heure et demi de bateau j'ai un peu l'estomac au bord des lèvres (#lakeutss) ce qui ruinne un peu mon plaisir. Cependant, je suis toujours en solo avec Mariella et elle me montre des coins "secrets" de l'île, dans lesquels j'arrive à voir les fameux requins à dents blanches "#colgateshark. Même en sachant qu'ils sont inoffensifs, le fuselage du bestiau est tel qu'on se rend bien compte que c'est à un prédateur de top niveau auquel on a à faire... Trop classe. La batterie de ma fake go pro me lâchant juste au moment où je pouvais capturer l'animal (la dernière étant Mariella me pointant du doigt le requin)... Décidément...

Troisième journée et dernière plongée, cette fois-ci en deux fois pour aller voir les requins renard ou "trasher sharks". Ces requins vivent habituellement au alentours des 50m de profondeur et viennent quotidiennement se faire nettoyer aux alentours des 25m par des poissons se nourissant des mardes sur leur peau. C'est donc à cette profondeur qu'on les attends tous en rang, le risque de ne pas les voir étant malgré tout réel. Aprés le lever de soleil, on plonge, et on rentre broucouille de la première plongée. Mais une deuxième est prévue ce jour là, et là, chance, juste avant de devoir remonter on en voit un gros! Yeah, mission accomplie, trop content!!!! 😁 La visibilité étant faible, la photo ne rend pas grand chose, mais je sais que c'est lui dessus (et je suis sûr que vous pourrez en deviner la forme sur la photo avec son aileron arrière aussi grand que son corp entier). J'ai encore une fois récupéré une photo de la japonaise qui plongeait plus bas et à pu le prendre de plus prés et d'un meilleur angle! (il est classe, hein!)

Sinon l'île est top, je me fais des potes venant du Brésil, Argentin, Suede et Chili sur place, et on passe des bons moments, on part à la plage, faire du snorkeling, on refais le monde autour de quelques red horse (la bière forte locale). On a également l'occasion d'assister à un combat de coq, intéressant mais pas kiffant... J'avoue que voir un des deux coqs en train de pisser le sang alors que tout le monde jubile ou hurle autour, ben ça m'a un peu coupé la chique, et ce malgré la haine que je commençais à nourrir à l'égard des volatiles qui chantent et me réveillent dés 4h du matin...

Au final, Malapascua est vraiment une île que j'ai Adoré. De la plongée, des gens cools (les plongeurs sont plutôt cool en général), une bonne énergie se dégage de cet endroit, et ce n'est pas sans un pincement au coeur que je le laisse derrière moi aprés une semaine de séjour. Mais la suite m'attends déjà avec Palawan, et mon vol pour Puerto Princesa le 24 février, décidément déjà presque un mois, c'est fou ce que le temps passe vite ici!

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Publié le 6 mars 2018

12 février, aprés un reveil plus que matinal, départ pour Camiguin (le point rouge sur la carte) avec l'avion de 5h30. J'aurai pas franchement le temps de me reposer dans l'avion, puisque le vol n'est que de courte durée (50min). J'arrive un peu dans les vapes à Mambajao la ville principale et je suis assez saisi par l'humidité en arrivant. Je check-in vraiment tôt à l'hôtel ce qui me permet de faire une petite sieste... Erreur. En effet, aprés cette petite sieste revigorante, je décide de monter aux cascades non loin de là (6-7km), et comme d'hab j'y vais à pied sous le regard incrédule du local. En chemin, je me prends une méchante averse qui me force à m'abriter sous un apenti en marge d'un terrain de basket. J'attends que ça se calme, et prend mon mal en patience, mais j'ai la désagréable sensation de voire l'ondée initiale se transformer en véritable pluie tropicale et ça continue crescendo. À mesure que le terrain de basket se remplit comme une piscine, je finis par comprendre que ça ne se calmera pas (il m'a fallu deux bonnes heures et demi, un peu lent le garçon). Du coup, je me tape les 5 km qui me sépare de mon hôtel dans un sprint épique, salué par les quelques spectateurs abrités le long de mon trajet. J'ai de l'eau à mi cheville, et ce qui tombe d'en haut ne fait pas rire! Arrivé à mon hôtel, trempé comme une soupe, je prends mesure de la situation, un typhon s'abat actuellement sur les Philippines, et ça devrait durer 2-3 jours... Ça tombe bien je suis là pour 4 😑! Aprés une journée et demi à ne pas faire grand chose d'autre que de mater des séries dans ma chambre d'hôtel, le typhon me laisse tranquile, je vais pouvoir profiter de l'île sur les deux derniers jours!

Dés le lendemain, je prend ma revanche en remontant à la cascade que je n'ai pas pu voir quelques jours auparavant. Bon, le débit aprés le typhon est tel que je ne peux pas m'en approcher! Aprés une petite photo, je me loue un scoot pour faire un début de tour de l'île. Je m'arrête en route pour faire un petit moment de snorkeling dans le "sunken cemetery", littéralement cimetière englouti, je vois effectivement quelques restes de croix, mais les coraux ont pratiquement recouvert tout le site, qui est vraiment super. Poissons, coquillages géants qui se ferme à notre passage et coraux de toutes les couleurs, une bonne petite escapade. Une fois encore, les photos aquatiques ne sont pas à la hauteur de ce que j'en ai vu, mais bon, je m'améliorerai c'est sûr! Je reprends la route pour porter un message à un belge, un pote de l'autre rencontré à Dalaguete qui m'a chargé de lui transférer ses nouvelles coordonnées. Il me paye un café pour l'occasion, sympa! Je continue ma route pour aller voir une autre cascade, avant de rentrer juste à temps pour éviter de prendre une belle saucée!

Le lendemain, j'entame la montée du mont Hibok-Hibok, plus haut sommet de l'île avec 1332m, soit à peu prés autant de denivelé pour la montée. Je crois comprendre qu'il faut un guide pour y aller, mais je préfère la voie solo. Néanmoins, au départ de la rando, je me prends un gros stop par les mecs en bas, il faut effectivement un guide et un permis spécifique. Aprés d'âpres négos, j'arrive à trouver un guide à 1000 pesos au lieu des 1400 demandés et c'est parti pour la grimpette. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le mec à décidé de me faire payer cher la ristourne et bombarde dans la montée. J'ai du mal à suivre, alors que je suis pourtant loin d'être cul de jatte dés qu'il s'agit de grimper #pantani. On arrive en haut au bout de deux heures dix, le temps estimé de montée étant évalué entre 3 et 5 heures selon les informations que j'en avais, ceci justifiant un peu les courbatures naissantes au niveau de mes cuisses. On ne niaise pas bien longtemps en haut, le temps que mon guide prennent quelques photos mal cadrées de moi, on entame la redescente assez dangereuse, et glissante en raison des pluies récentes. Finalement, à midi et demi, me voilà de retour sur mon petit scooter, et je décide de me balader sur l'île dans l'autre sens. Je m'arrête dans un resto de poisson grillé, pour pêcher moi même mon propre repas, trop cool. C'est avec regret que je passe devant le port qui ne m'emmenera pas sur l'île de Mantigue, les plus belles plages ici, le typhon m'ayant privé du temps nécessaire pour faire l'excursion. Mon séjour se termine donc sur camiguin et je reprends l'avion le 17 en direction de Cebu.

Une fois encore, je reviens sur Cebu, et bouge rapidement vers le nord en direction de Malapascua (point étoile bleu sur la carte). Cette île est réputée pour ses plongées et ses requins, notamment le requin renard #pokemonrare et le requin à dent blanches #dragonblancauxyeuxbleus. Aprés avoir posé les sacs, je sympathise rapidement avec Larissa une brésilienne avec qui on décide de faire un tour au nord de l'île et de faire la tournée des agences de plongée. Si je veux voir les requins renard, il me faut le niveau "advanced open water" ce que je n'ai pas... Mais bon, pour une somme relativement raisonnable je peux m'octroyer le précieux sésame me permettant de descendre à 30m approcher ces superbes créatures. En gros, c'est 5 plongées sur 3 jours soit plus que le temps que j'avais décidé de passer ici, mais je suis pas pressé! Dés le lendemain, je commence donc mon apprentissage avec quelques exercices basiques avec mon instructrice chilienne Mariella, et une première plongée de nuit! Expérience intéressante, même si je préfère quand même la plongée diurne. Mes photos rendent pas grand chose, heureusement que j'ai pu récupérer celle de la japonaise avec moi qui en a fait des super! On y voit notamment des murènes et un mandarin fish, poisson très rare aux couleurs incroyables ou encore le lionfish et ses "antennes".

Le lendemain, je vais plonger sur gato island (l'île des chats - qui ne compte absolument aucun félin sur son sol). Les courants sont forts, la mer agitée, et avec l'heure et demi de bateau j'ai un peu l'estomac au bord des lèvres (#lakeutss) ce qui ruinne un peu mon plaisir. Cependant, je suis toujours en solo avec Mariella et elle me montre des coins "secrets" de l'île, dans lesquels j'arrive à voir les fameux requins à dents blanches "#colgateshark. Même en sachant qu'ils sont inoffensifs, le fuselage du bestiau est tel qu'on se rend bien compte que c'est à un prédateur de top niveau auquel on a à faire... Trop classe. La batterie de ma fake go pro me lâchant juste au moment où je pouvais capturer l'animal (la dernière étant Mariella me pointant du doigt le requin)... Décidément...

Troisième journée et dernière plongée, cette fois-ci en deux fois pour aller voir les requins renard ou "trasher sharks". Ces requins vivent habituellement au alentours des 50m de profondeur et viennent quotidiennement se faire nettoyer aux alentours des 25m par des poissons se nourissant des mardes sur leur peau. C'est donc à cette profondeur qu'on les attends tous en rang, le risque de ne pas les voir étant malgré tout réel. Aprés le lever de soleil, on plonge, et on rentre broucouille de la première plongée. Mais une deuxième est prévue ce jour là, et là, chance, juste avant de devoir remonter on en voit un gros! Yeah, mission accomplie, trop content!!!! 😁 La visibilité étant faible, la photo ne rend pas grand chose, mais je sais que c'est lui dessus (et je suis sûr que vous pourrez en deviner la forme sur la photo avec son aileron arrière aussi grand que son corp entier). J'ai encore une fois récupéré une photo de la japonaise qui plongeait plus bas et à pu le prendre de plus prés et d'un meilleur angle! (il est classe, hein!)

Sinon l'île est top, je me fais des potes venant du Brésil, Argentin, Suede et Chili sur place, et on passe des bons moments, on part à la plage, faire du snorkeling, on refais le monde autour de quelques red horse (la bière forte locale). On a également l'occasion d'assister à un combat de coq, intéressant mais pas kiffant... J'avoue que voir un des deux coqs en train de pisser le sang alors que tout le monde jubile ou hurle autour, ben ça m'a un peu coupé la chique, et ce malgré la haine que je commençais à nourrir à l'égard des volatiles qui chantent et me réveillent dés 4h du matin...

Au final, Malapascua est vraiment une île que j'ai Adoré. De la plongée, des gens cools (les plongeurs sont plutôt cool en général), une bonne énergie se dégage de cet endroit, et ce n'est pas sans un pincement au coeur que je le laisse derrière moi aprés une semaine de séjour. Mais la suite m'attends déjà avec Palawan, et mon vol pour Puerto Princesa le 24 février, décidément déjà presque un mois, c'est fou ce que le temps passe vite ici!

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Publié le 6 mars 2018

12 février, aprés un reveil plus que matinal, départ pour Camiguin (le point rouge sur la carte) avec l'avion de 5h30. J'aurai pas franchement le temps de me reposer dans l'avion, puisque le vol n'est que de courte durée (50min). J'arrive un peu dans les vapes à Mambajao la ville principale et je suis assez saisi par l'humidité en arrivant. Je check-in vraiment tôt à l'hôtel ce qui me permet de faire une petite sieste... Erreur. En effet, aprés cette petite sieste revigorante, je décide de monter aux cascades non loin de là (6-7km), et comme d'hab j'y vais à pied sous le regard incrédule du local. En chemin, je me prends une méchante averse qui me force à m'abriter sous un apenti en marge d'un terrain de basket. J'attends que ça se calme, et prend mon mal en patience, mais j'ai la désagréable sensation de voire l'ondée initiale se transformer en véritable pluie tropicale et ça continue crescendo. À mesure que le terrain de basket se remplit comme une piscine, je finis par comprendre que ça ne se calmera pas (il m'a fallu deux bonnes heures et demi, un peu lent le garçon). Du coup, je me tape les 5 km qui me sépare de mon hôtel dans un sprint épique, salué par les quelques spectateurs abrités le long de mon trajet. J'ai de l'eau à mi cheville, et ce qui tombe d'en haut ne fait pas rire! Arrivé à mon hôtel, trempé comme une soupe, je prends mesure de la situation, un typhon s'abat actuellement sur les Philippines, et ça devrait durer 2-3 jours... Ça tombe bien je suis là pour 4 😑! Aprés une journée et demi à ne pas faire grand chose d'autre que de mater des séries dans ma chambre d'hôtel, le typhon me laisse tranquile, je vais pouvoir profiter de l'île sur les deux derniers jours!

Dés le lendemain, je prend ma revanche en remontant à la cascade que je n'ai pas pu voir quelques jours auparavant. Bon, le débit aprés le typhon est tel que je ne peux pas m'en approcher! Aprés une petite photo, je me loue un scoot pour faire un début de tour de l'île. Je m'arrête en route pour faire un petit moment de snorkeling dans le "sunken cemetery", littéralement cimetière englouti, je vois effectivement quelques restes de croix, mais les coraux ont pratiquement recouvert tout le site, qui est vraiment super. Poissons, coquillages géants qui se ferme à notre passage et coraux de toutes les couleurs, une bonne petite escapade. Une fois encore, les photos aquatiques ne sont pas à la hauteur de ce que j'en ai vu, mais bon, je m'améliorerai c'est sûr! Je reprends la route pour porter un message à un belge, un pote de l'autre rencontré à Dalaguete qui m'a chargé de lui transférer ses nouvelles coordonnées. Il me paye un café pour l'occasion, sympa! Je continue ma route pour aller voir une autre cascade, avant de rentrer juste à temps pour éviter de prendre une belle saucée!

Le lendemain, j'entame la montée du mont Hibok-Hibok, plus haut sommet de l'île avec 1332m, soit à peu prés autant de denivelé pour la montée. Je crois comprendre qu'il faut un guide pour y aller, mais je préfère la voie solo. Néanmoins, au départ de la rando, je me prends un gros stop par les mecs en bas, il faut effectivement un guide et un permis spécifique. Aprés d'âpres négos, j'arrive à trouver un guide à 1000 pesos au lieu des 1400 demandés et c'est parti pour la grimpette. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le mec à décidé de me faire payer cher la ristourne et bombarde dans la montée. J'ai du mal à suivre, alors que je suis pourtant loin d'être cul de jatte dés qu'il s'agit de grimper #pantani. On arrive en haut au bout de deux heures dix, le temps estimé de montée étant évalué entre 3 et 5 heures selon les informations que j'en avais, ceci justifiant un peu les courbatures naissantes au niveau de mes cuisses. On ne niaise pas bien longtemps en haut, le temps que mon guide prennent quelques photos mal cadrées de moi, on entame la redescente assez dangereuse, et glissante en raison des pluies récentes. Finalement, à midi et demi, me voilà de retour sur mon petit scooter, et je décide de me balader sur l'île dans l'autre sens. Je m'arrête dans un resto de poisson grillé, pour pêcher moi même mon propre repas, trop cool. C'est avec regret que je passe devant le port qui ne m'emmenera pas sur l'île de Mantigue, les plus belles plages ici, le typhon m'ayant privé du temps nécessaire pour faire l'excursion. Mon séjour se termine donc sur camiguin et je reprends l'avion le 17 en direction de Cebu.

Une fois encore, je reviens sur Cebu, et bouge rapidement vers le nord en direction de Malapascua (point étoile bleu sur la carte). Cette île est réputée pour ses plongées et ses requins, notamment le requin renard #pokemonrare et le requin à dent blanches #dragonblancauxyeuxbleus. Aprés avoir posé les sacs, je sympathise rapidement avec Larissa une brésilienne avec qui on décide de faire un tour au nord de l'île et de faire la tournée des agences de plongée. Si je veux voir les requins renard, il me faut le niveau "advanced open water" ce que je n'ai pas... Mais bon, pour une somme relativement raisonnable je peux m'octroyer le précieux sésame me permettant de descendre à 30m approcher ces superbes créatures. En gros, c'est 5 plongées sur 3 jours soit plus que le temps que j'avais décidé de passer ici, mais je suis pas pressé! Dés le lendemain, je commence donc mon apprentissage avec quelques exercices basiques avec mon instructrice chilienne Mariella, et une première plongée de nuit! Expérience intéressante, même si je préfère quand même la plongée diurne. Mes photos rendent pas grand chose, heureusement que j'ai pu récupérer celle de la japonaise avec moi qui en a fait des super! On y voit notamment des murènes et un mandarin fish, poisson très rare aux couleurs incroyables ou encore le lionfish et ses "antennes".

Le lendemain, je vais plonger sur gato island (l'île des chats - qui ne compte absolument aucun félin sur son sol). Les courants sont forts, la mer agitée, et avec l'heure et demi de bateau j'ai un peu l'estomac au bord des lèvres (#lakeutss) ce qui ruinne un peu mon plaisir. Cependant, je suis toujours en solo avec Mariella et elle me montre des coins "secrets" de l'île, dans lesquels j'arrive à voir les fameux requins à dents blanches "#colgateshark. Même en sachant qu'ils sont inoffensifs, le fuselage du bestiau est tel qu'on se rend bien compte que c'est à un prédateur de top niveau auquel on a à faire... Trop classe. La batterie de ma fake go pro me lâchant juste au moment où je pouvais capturer l'animal (la dernière étant Mariella me pointant du doigt le requin)... Décidément...

Troisième journée et dernière plongée, cette fois-ci en deux fois pour aller voir les requins renard ou "trasher sharks". Ces requins vivent habituellement au alentours des 50m de profondeur et viennent quotidiennement se faire nettoyer aux alentours des 25m par des poissons se nourissant des mardes sur leur peau. C'est donc à cette profondeur qu'on les attends tous en rang, le risque de ne pas les voir étant malgré tout réel. Aprés le lever de soleil, on plonge, et on rentre broucouille de la première plongée. Mais une deuxième est prévue ce jour là, et là, chance, juste avant de devoir remonter on en voit un gros! Yeah, mission accomplie, trop content!!!! 😁 La visibilité étant faible, la photo ne rend pas grand chose, mais je sais que c'est lui dessus (et je suis sûr que vous pourrez en deviner la forme sur la photo avec son aileron arrière aussi grand que son corp entier). J'ai encore une fois récupéré une photo de la japonaise qui plongeait plus bas et à pu le prendre de plus prés et d'un meilleur angle! (il est classe, hein!)

Sinon l'île est top, je me fais des potes venant du Brésil, Argentin, Suede et Chili sur place, et on passe des bons moments, on part à la plage, faire du snorkeling, on refais le monde autour de quelques red horse (la bière forte locale). On a également l'occasion d'assister à un combat de coq, intéressant mais pas kiffant... J'avoue que voir un des deux coqs en train de pisser le sang alors que tout le monde jubile ou hurle autour, ben ça m'a un peu coupé la chique, et ce malgré la haine que je commençais à nourrir à l'égard des volatiles qui chantent et me réveillent dés 4h du matin...

Au final, Malapascua est vraiment une île que j'ai Adoré. De la plongée, des gens cools (les plongeurs sont plutôt cool en général), une bonne énergie se dégage de cet endroit, et ce n'est pas sans un pincement au coeur que je le laisse derrière moi aprés une semaine de séjour. Mais la suite m'attends déjà avec Palawan, et mon vol pour Puerto Princesa le 24 février, décidément déjà presque un mois, c'est fou ce que le temps passe vite ici!

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Publié le 6 mars 2018

12 février, aprés un reveil plus que matinal, départ pour Camiguin (le point rouge sur la carte) avec l'avion de 5h30. J'aurai pas franchement le temps de me reposer dans l'avion, puisque le vol n'est que de courte durée (50min). J'arrive un peu dans les vapes à Mambajao la ville principale et je suis assez saisi par l'humidité en arrivant. Je check-in vraiment tôt à l'hôtel ce qui me permet de faire une petite sieste... Erreur, j'aurai dû la faire en aprem... En effet, aprés cette petite sieste revigorante, je décide de monter aux cascades non loin de là (6-7km), et comme d'hab j'y vais à pied sous le regard incrédule du local. En chemin, je me prends une méchante averse qui me force à m'abriter sous un apenti en marge d'un terrain de basket. J'attends que ça se calme, et prend mon mal en patience, mais j'ai la désagréable sensation de voire l'ondée initiale se transformer en véritable pluie tropicale et ça continue crescendo. À mesure que le terrain de basket se remplit comme une piscine, je finis par comprendre que ça ne se calmera pas (il m'a fallu deux bonnes heures et demi, un peu lent le garçon). Du coup, je me tape les 5 km qui me sépare de mon hôtel dans un sprint épique, salué par les quelques spectateurs abrités le long de mon trajet. J'ai de l'eau à mi cheville, et ce qui tombe d'en haut ne fait pas rire! Arrivé à mon hôtel, trempé comme une soupe, je prends mesure de la situation, un typhon s'abat actuellement sur les Philippines, et ça devrait durer 2-3 jours... Ça tombe bien je suis là pour 4 😑! Aprés une journée et demi à ne pas faire grand chose d'autre que de mater des séries dans ma chambre d'hôtel, le typhon me laisse tranquile, je vais pouvoir profiter de l'île sur les deux derniers jours!

Dés le lendemain, je prend ma revanche en remontant à la cascade que je n'ai pas pu voir quelques jours auparavant. Bon, le débit aprés le typhon est tel que je ne peux pas m'en approcher! Aprés une petite photo, je me loue un scoot pour faire un début de tour de l'île. Je m'arrête en route pour faire un petit moment de snorkeling dans le "sunken cemetery", littéralement cimetière englouti, je vois effectivement quelques restes de croix, mais les coraux ont pratiquement recouvert tout le site, qui est vraiment super. Poissons, coquillages géants qui se ferme à notre passage et coraux de toutes les couleurs, une bonne petite escapade. Une fois encore, les photos aquatiques ne sont pas à la hauteur de ce que j'en ai vu, mais bon, je m'améliorerai c'est sûr! Je reprends la route pour porter un message à un belge, un pote de l'autre rencontré à Dalaguete qui m'a chargé de lui transférer ses nouvelles coordonnées. Il me paye un café pour l'occasion, sympa! Je continue ma route pour aller voir une autre cascade, avant de rentrer juste à temps pour éviter de prendre une belle saucée!

Le lendemain, j'entame la montée du mont Hibok-Hibok, plus haut sommet de l'île avec 1332m, soit à peu prés autant de denivelé pour la montée. Je crois comprendre qu'il faut un guide pour y aller, mais je préfère la voie solo. Néanmoins, au départ de la rando, je me prends un gros stop par les mecs en bas, il faut effectivement un guide et un permis spécifique. Aprés d'âpres négos, j'arrive à trouver un guide à 1000 pesos au lieu des 1400 demandés et c'est parti pour la grimpette. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le mec à décidé de me faire payer cher la ristourne et bombarde dans la montée. J'ai du mal à suivre, alors que je suis pourtant loin d'être cul de jatte dés qu'il s'agit de grimper #pantani. On arrive en haut au bout de deux heures dix, le temps estimé de montée étant évalué entre 3 et 5 heures selon les informations que j'en avais, ceci justifiant un peu les courbatures naissantes au niveau de mes cuisses. On ne niaise pas bien longtemps en haut, le temps que mon guide prennent quelques photos mal cadrées de moi, on entame la redescente assez dangereuse, et glissante en raison des pluies récentes. Finalement, à midi et demi, me voilà de retour sur mon petit scooter, et je décide de me balader sur l'île dans l'autre sens. Je m'arrête dans un resto de poisson grillé, pour pêcher moi même mon propre repas, trop cool. C'est avec regret que je passe devant le port qui ne m'emmenera pas sur l'île de Mantigue, les plus belles plages ici, le typhon m'ayant privé du temps nécessaire pour faire l'excursion. Mon séjour se termine donc sur camiguin et je reprends l'avion le 17 en direction de Cebu.

Une fois encore, je reviens sur Cebu, et bouge rapidement vers le nord en direction de Malapascua (point étoile bleu sur la carte). Cette île est réputée pour ses plongées et ses requins, notamment le requin renard #pokemonrare et le requin à dent blanches #dragonblancauxyeuxbleus. Aprés avoir posé les sacs, je sympathise rapidement avec Larissa une brésilienne avec qui on décide de faire un tour au nord de l'île et de faire la tournée des agences de plongée. Si je veux voir les requins renard, il me faut le niveau "advanced open water" ce que je n'ai pas... Mais bon, pour une somme relativement raisonnable je peux m'octroyer le précieux sésame me permettant de descendre à 30m approcher ces superbes créatures. En gros, c'est 5 plongées sur 3 jours soit plus que le temps que j'avais décidé de passer ici, mais je suis pas pressé! Dés le lendemain, je commence donc mon apprentissage avec quelques exercices basiques avec mon instructrice chilienne Mariella, et une première plongée de nuit! Expérience intéressante, même si je préfère quand même la plongée diurne. Mes photos rendent pas grand chose, heureusement que j'ai pu récupérer celle de la japonaise avec moi qui en a fait des super! On y voit notamment des murènes et un mandarin fish, poisson très rare aux couleurs incroyables ou encore le lionfish et ses "antennes".

Le lendemain, je vais plonger sur gato island (l'île des chats - qui ne compte absolument aucun félin sur son sol). Les courants sont forts, la mer agitée, et avec l'heure et demi de bateau j'ai un peu l'estomac au bord des lèvres (#lakeutss) ce qui ruinne un peu mon plaisir. Cependant, je suis toujours en solo avec Mariella et elle me montre des coins "secrets" de l'île, dans lesquels j'arrive à voir les fameux requins à dents blanches "#colgateshark. Même en sachant qu'ils sont inoffensifs, le fuselage du bestiau est tel qu'on se rend bien compte que c'est à un prédateur de top niveau auquel on a à faire... Trop classe. La batterie de ma fake go pro me lâchant juste au moment où je pouvais capturer l'animal (la dernière étant Mariella me pointant du doigt le requin)... Décidément...

Troisième journée et dernière plongée, cette fois-ci en deux fois pour aller voir les requins renard ou "trasher sharks". Ces requins vivent habituellement au alentours des 50m de profondeur et viennent quotidiennement se faire nettoyer aux alentours des 25m par des poissons se nourissant des mardes sur leur peau. C'est donc à cette profondeur qu'on les attends tous en rang, le risque de ne pas les voir étant malgré tout réel. Aprés le lever de soleil, on plonge, et on rentre broucouille de la première plongée. Mais une deuxième est prévue ce jour là, et là, chance, juste avant de devoir remonter on en voit un gros! Yeah, mission accomplie, trop content!!!! 😁 La visibilité étant faible, la photo ne rend pas grand chose, mais je sais que c'est lui dessus (et je suis sûr que vous pourrez en deviner la forme sur la photo avec son aileron arrière aussi grand que son corp entier). J'ai encore une fois récupéré une photo de la japonaise qui plongeait plus bas et à pu le prendre de plus prés et d'un meilleur angle! (il est classe, hein!)

Sinon l'île est top, je me fais des potes venant du Brésil, Argentin, Suede et Chili sur place, et on passe des bons moments, on part à la plage, faire du snorkeling, on refais le monde autour de quelques red horse (la bière forte locale). On a également l'occasion d'assister à un combat de coq, intéressant mais pas kiffant... J'avoue que voir un des deux coqs en train de pisser le sang alors que tout le monde jubile ou hurle autour, ben ça m'a un peu coupé la chique, et ce malgré la haine que je commençais à nourrir à l'égard des volatiles qui chantent et me réveillent dés 4h du matin...

Au final, Malapascua est vraiment une île que j'ai Adoré. De la plongée, des gens cools (les plongeurs sont plutôt cool en général), une bonne énergie se dégage de cet endroit, et ce n'est pas sans un pincement au coeur que je le laisse derrière moi aprés une semaine de séjour. Mais la suite m'attends déjà avec Palawan, et mon vol pour Puerto Princesa le 24 février, décidément déjà presque un mois, c'est fou ce que le temps passe vite ici!

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Publié le 6 mars 2018

12 février, aprés un reveil plus que matinal, départ pour Camiguin (le point rouge sur la carte) avec l'avion de 5h30. J'aurai pas franchement le temps de me reposer dans l'avion, puisque le vol n'est que de courte durée (50min). J'arrive un peu dans les vapes à Mambajao la ville principale et je suis assez saisi par l'humidité en arrivant. Je check-in vraiment tôt à l'hôtel ce qui me permet de faire une petite sieste... Erreur, j'aurai dû la faire en aprem... En effet, aprés cette petite sieste revigorante, je décide de monter aux cascades non loin de là (6-7km), et comme d'hab j'y vais à pied sous le regard incrédule du local. En chemin, je me prends une méchante averse qui me force à m'abriter sous un apenti en marge d'un terrain de basket. J'attends que ça se calme, et prend mon mal en patience, mais j'ai la désagréable sensation de voire l'ondée initiale se transformer en véritable pluie tropicale et ça continue crescendo. À mesure que le terrain de basket se remplit comme une piscine, je finis par comprendre que ça ne se calmera pas (il m'a fallu deux bonnes heures et demi, un peu lent le garçon). Du coup, je me tape les 5 km qui me sépare de mon hôtel dans un sprint épique, salué par les quelques spectateurs abrités le long de mon trajet. J'ai de l'eau à mi cheville, et ce qui tombe d'en haut ne fait pas rire! Arrivé à mon hôtel, trempé comme une soupe, je prends mesure de la situation, un typhon s'abat actuellement sur les Philippines, et ça devrait durer 2-3 jours... Ça tombe bien je suis là pour 4 😑! Aprés une journée et demi à ne pas faire grand chose d'autre que de mater des séries dans ma chambre d'hôtel, le typhon me laisse tranquile, je vais pouvoir profiter de l'île sur les deux derniers jours!

Dés le lendemain, je prend ma revanche en remontant à la cascade que je n'ai pas pu voir quelques jours auparavant. Bon, le débit aprés le typhon est tel que je ne peux pas m'en approcher! Aprés une petite photo, je me loue un scoot pour faire un début de tour de l'île. Je m'arrête en route pour faire un petit moment de snorkeling dans le "sunken cemetery", littéralement cimetière englouti, je vois effectivement quelques restes de croix, mais les coraux ont pratiquement recouvert tout le site, qui est vraiment super. Poissons, coquillages géants qui se ferme à notre passage et coraux de toutes les couleurs, une bonne petite escapade. Une fois encore, les photos aquatiques ne sont pas à la hauteur de ce que j'en ai vu, mais bon, je m'améliorerai c'est sûr! Je reprends la route pour porter un message à un belge, un pote de l'autre rencontré à Dalaguete qui m'a chargé de lui transférer ses nouvelles coordonnées. Il me paye un café pour l'occasion, sympa! Je continue ma route pour aller voir une autre cascade, avant de rentrer juste à temps pour éviter de prendre une belle saucée!

Le lendemain, j'entame la montée du mont Hibok-Hibok, plus haut sommet de l'île avec 1332m, soit à peu prés autant de denivelé pour la montée. Je crois comprendre qu'il faut un guide pour y aller, mais je préfère la voie solo. Néanmoins, au départ de la rando, je me prends un gros stop par les mecs en bas, il faut effectivement un guide et un permis spécifique. Aprés d'âpres négos, j'arrive à trouver un guide à 1000 pesos au lieu des 1400 demandés et c'est parti pour la grimpette. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le mec à décidé de me faire payer cher la ristourne et bombarde dans la montée. J'ai du mal à suivre, alors que je suis pourtant loin d'être cul de jatte dés qu'il s'agit de grimper #pantani. On arrive en haut au bout de deux heures dix, le temps estimé de montée étant évalué entre 3 et 5 heures selon les informations que j'en avais, ceci justifiant un peu les courbatures naissantes au niveau de mes cuisses. On ne niaise pas bien longtemps en haut, le temps que mon guide prennent quelques photos mal cadrées de moi, on entame la redescente assez dangereuse, et glissante en raison des pluies récentes. Finalement, à midi et demi, me voilà de retour sur mon petit scooter, et je décide de me balader sur l'île dans l'autre sens. Je m'arrête dans un resto de poisson grillé, pour pêcher moi même mon propre repas, trop cool. C'est avec regret que je passe devant le port qui ne m'emmenera pas sur l'île de Mantigue, les plus belles plages ici, le typhon m'ayant privé du temps nécessaire pour faire l'excursion. Mon séjour se termine donc sur camiguin et je reprends l'avion le 17 en direction de Cebu.

Une fois encore, je reviens sur Cebu, et bouge rapidement vers le nord en direction de Malapascua (point étoile bleu sur la carte). Cette île est réputée pour ses plongées et ses requins, notamment le requin renard #pokemonrare et le requin à dent blanches #dragonblancauxyeuxbleus. Aprés avoir posé les sacs, je sympathise rapidement avec Larissa une brésilienne avec qui on décide de faire un tour au nord de l'île et de faire la tournée des agences de plongée. Si je veux voir les requins renard, il me faut le niveau "advanced open water" ce que je n'ai pas... Mais bon, pour une somme relativement raisonnable je peux m'octroyer le précieux sésame me permettant de descendre à 30m approcher ces superbes créatures. En gros, c'est 5 plongées sur 3 jours soit plus que le temps que j'avais décidé de passer ici, mais je suis pas pressé! Dés le lendemain, je commence donc mon apprentissage avec quelques exercices basiques avec mon instructrice chilienne Mariella, et une première plongée de nuit! Expérience intéressante, même si je préfère quand même la plongée diurne. Mes photos rendent pas grand chose, heureusement que j'ai pu récupérer celle de la japonaise avec moi qui en a fait des super! On y voit notamment des murènes et un mandarin fish, poisson très rare aux couleurs incroyables ou encore le lionfish et ses "antennes".

Le lendemain, je vais plonger sur gato island (l'île des chats - qui ne compte absolument aucun félin sur son sol). Les courants sont forts, la mer agitée, et avec l'heure et demi de bateau j'ai un peu l'estomac au bord des lèvres (#lakeutss) ce qui ruinne un peu mon plaisir. Cependant, je suis toujours en solo avec Mariella et elle me montre des coins "secrets" de l'île, dans lesquels j'arrive à voir les fameux requins à dents blanches "#colgateshark. Même en sachant qu'ils sont inoffensifs, le fuselage du bestiau est tel qu'on se rend bien compte que c'est à un prédateur de top niveau auquel on a à faire... Trop classe. La batterie de ma fake go pro me lâchant juste au moment où je pouvais capturer l'animal (la dernière étant Mariella me pointant du doigt le requin)... Décidément...

Troisième journée et dernière plongée, cette fois-ci en deux fois pour aller voir les requins renard ou "trasher sharks". Ces requins vivent habituellement au alentours des 50m de profondeur et viennent quotidiennement se faire nettoyer aux alentours des 25m par des poissons se nourissant des mardes sur leur peau. C'est donc à cette profondeur qu'on les attends tous en rang, le risque de ne pas les voir étant malgré tout réel. Aprés le lever de soleil, on plonge, et on rentre broucouille de la première plongée. Mais une deuxième est prévue ce jour là, et là, chance, juste avant de devoir remonter on en voit un gros! Yeah, mission accomplie, trop content!!!! 😁 La visibilité étant faible, la photo ne rend pas grand chose, mais je sais que c'est lui dessus (et je suis sûr que vous pourrez en deviner la forme sur la photo avec son aileron arrière aussi grand que son corp entier). J'ai encore une fois récupéré une photo de la japonaise qui plongeait plus bas et à pu le prendre de plus prés et d'un meilleur angle! (il est classe, hein!)

Sinon l'île est top, je me fais des potes venant du Brésil, Argentin, Suede et Chili sur place, et on passe des bons moments, on part à la plage, faire du snorkeling, on refais le monde autour de quelques red horse (la bière forte locale). On a également l'occasion d'assister à un combat de coq, intéressant mais pas kiffant... J'avoue que voir un des deux coqs en train de pisser le sang alors que tout le monde jubile ou hurle autour, ben ça m'a un peu coupé la chique, et ce malgré la haine que je commençais à nourrir à l'égard des volatiles qui chantent et me réveillent dés 4h du matin...

Au final, Malapascua est vraiment une île que j'ai Adoré. De la plongée, des gens cools (les plongeurs sont plutôt cool en général), une bonne énergie se dégage de cet endroit, et ce n'est pas sans un pincement au coeur que je le laisse derrière moi aprés une semaine de séjour. Mais la suite m'attends déjà avec Palawan, et mon vol pour Puerto Princesa le 24 février, décidément déjà presque un mois, c'est fou ce que le temps passe vite ici!

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Publié le 6 mars 2018

12 février, aprés un reveil plus que matinal, départ pour Camiguin (le point rouge sur la carte) avec l'avion de 5h30. J'aurai pas franchement le temps de me reposer dans l'avion, puisque le vol n'est que de courte durée (50min). J'arrive un peu dans les vapes à Mambajao la ville principale et je suis assez saisi par l'humidité en arrivant. Je check-in vraiment tôt à l'hôtel ce qui me permet de faire une petite sieste... Erreur, j'aurai dû la faire en aprem... En effet, aprés cette petite sieste revigorante, je décide de monter aux cascades non loin de là (6-7km), et comme d'hab j'y vais à pied sous le regard incrédule du local. En chemin, je me prends une méchante averse qui me force à m'abriter sous un apenti en marge d'un terrain de basket. J'attends que ça se calme, et prend mon mal en patience, mais j'ai la désagréable sensation de voire l'ondée initiale se transformer en véritable pluie tropicale et ça continue crescendo. À mesure que le terrain de basket se remplit comme une piscine, je finis par comprendre que ça ne se calmera pas (il m'a fallu deux bonnes heures et demi, un peu lent le garçon). Du coup, je me tape les 5 km qui me sépare de mon hôtel dans un sprint épique, salué par les quelques spectateurs abrités le long de mon trajet. J'ai de l'eau à mi cheville, et ce qui tombe d'en haut ne fait pas rire! Arrivé à mon hôtel, trempé comme une soupe, je prends mesure de la situation, un typhon s'abat actuellement sur les Philippines, et ça devrait durer 2-3 jours... Ça tombe bien je suis là pour 4 😑! Aprés une journée et demi à ne pas faire grand chose d'autre que de mater des séries dans ma chambre d'hôtel, le typhon me laisse tranquile, je vais pouvoir profiter de l'île sur les deux derniers jours!

Dés le lendemain, je prend ma revanche en remontant à la cascade que je n'ai pas pu voir quelques jours auparavant. Bon, le débit aprés le typhon est tel que je ne peux pas m'en approcher! Aprés une petite photo, je me loue un scoot pour faire un début de tour de l'île. Je m'arrête en route pour faire un petit moment de snorkeling dans le "sunken cemetery", littéralement cimetière englouti, je vois effectivement quelques restes de croix, mais les coraux ont pratiquement recouvert tout le site, qui est vraiment super. Poissons, coquillages géants qui se ferme à notre passage et coraux de toutes les couleurs, une bonne petite escapade. Une fois encore, les photos aquatiques ne sont pas à la hauteur de ce que j'en ai vu, mais bon, je m'améliorerai c'est sûr! Je reprends la route pour porter un message à un belge, un pote de l'autre rencontré à Dalaguete qui m'a chargé de lui transférer ses nouvelles coordonnées. Il me paye un café pour l'occasion, sympa! Je continue ma route pour aller voir une autre cascade, avant de rentrer juste à temps pour éviter de prendre une belle saucée!

Le lendemain, j'entame la montée du mont Hibok-Hibok, plus haut sommet de l'île avec 1332m, soit à peu prés autant de denivelé pour la montée. Je crois comprendre qu'il faut un guide pour y aller, mais je préfère la voie solo. Néanmoins, au départ de la rando, je me prends un gros stop par les mecs en bas, il faut effectivement un guide et un permis spécifique. Aprés d'âpres négos, j'arrive à trouver un guide à 1000 pesos au lieu des 1400 demandés et c'est parti pour la grimpette. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le mec à décidé de me faire payer cher la ristourne et bombarde dans la montée. J'ai du mal à suivre, alors que je suis pourtant loin d'être cul de jatte dés qu'il s'agit de grimper #pantani. On arrive en haut au bout de deux heures dix, le temps estimé de montée étant évalué entre 3 et 5 heures selon les informations que j'en avais, ceci justifiant un peu les courbatures naissantes au niveau de mes cuisses. On ne niaise pas bien longtemps en haut, le temps que mon guide prennent quelques photos mal cadrées de moi, on entame la redescente assez dangereuse, et glissante en raison des pluies récentes. Finalement, à midi et demi, me voilà de retour sur mon petit scooter, et je décide de me balader sur l'île dans l'autre sens. Je m'arrête dans un resto de poisson grillé, pour pêcher moi même mon propre repas, trop cool. C'est avec regret que je passe devant le port qui ne m'emmenera pas sur l'île de Mantigue, les plus belles plages ici, le typhon m'ayant privé du temps nécessaire pour faire l'excursion. Mon séjour se termine donc sur camiguin et je reprends l'avion le 17 en direction de Cebu.

Une fois encore, je reviens sur Cebu, et bouge rapidement vers le nord en direction de Malapascua (point étoile bleu sur la carte). Cette île est réputée pour ses plongées et ses requins, notamment le requin renard #pokemonrare et le requin à dent blanches #dragonblancauxyeuxbleus. Aprés avoir posé les sacs, je sympathise rapidement avec Larissa une brésilienne avec qui on décide de faire un tour au nord de l'île et de faire la tournée des agences de plongée. Si je veux voir les requins renard, il me faut le niveau "advanced open water" ce que je n'ai pas... Mais bon, pour une somme relativement raisonnable je peux m'octroyer le précieux sésame me permettant de descendre à 30m approcher ces superbes créatures. En gros, c'est 5 plongées sur 3 jours soit plus que le temps que j'avais décidé de passer ici, mais je suis pas pressé! Dés le lendemain, je commence donc mon apprentissage avec quelques exercices basiques avec mon instructrice chilienne Mariella, et une première plongée de nuit! Expérience intéressante, même si je préfère quand même la plongée diurne. Mes photos rendent pas grand chose, heureusement que j'ai pu récupérer celle de la japonaise avec moi qui en a fait des super! On y voit notamment des murènes et un mandarin fish, poisson très rare aux couleurs incroyables ou encore le lionfish et ses "antennes".

Le lendemain, je vais plonger sur gato island (l'île des chats - qui ne compte absolument aucun félin sur son sol). Les courants sont forts, la mer agitée, et avec l'heure et demi de bateau j'ai un peu l'estomac au bord des lèvres (#lakeutss) ce qui ruinne un peu mon plaisir. Cependant, je suis toujours en solo avec Mariella et elle me montre des coins "secrets" de l'île, dans lesquels j'arrive à voir les fameux requins à dents blanches "#colgateshark. Même en sachant qu'ils sont inoffensifs, le fuselage du bestiau est tel qu'on se rend bien compte que c'est à un prédateur de top niveau auquel on a à faire... Trop classe. La batterie de ma fake go pro me lâchant juste au moment où je pouvais capturer l'animal (la dernière étant Mariella me pointant du doigt le requin)... Décidément...

Troisième journée et dernière plongée, cette fois-ci en deux fois pour aller voir les requins renard ou "trasher sharks". Ces requins vivent habituellement au alentours des 50m de profondeur et viennent quotidiennement se faire nettoyer aux alentours des 25m par des poissons se nourissant des mardes sur leur peau. C'est donc à cette profondeur qu'on les attends tous en rang, le risque de ne pas les voir étant malgré tout réel. Aprés le lever de soleil, on plonge, et on rentre broucouille de la première plongée. Mais une deuxième est prévue ce jour là, et là, chance, juste avant de devoir remonter on en voit un gros! Yeah, mission accomplie, trop content!!!! 😁 La visibilité étant faible, la photo ne rend pas grand chose, mais je sais que c'est lui dessus (et je suis sûr que vous pourrez en deviner la forme sur la photo avec son aileron arrière aussi grand que son corp entier). J'ai encore une fois récupéré une photo de la japonaise qui plongeait plus bas et à pu le prendre de plus prés et d'un meilleur angle! (il est classe, hein!). En remontant, on a eu l'incroyable chance de voir une "blue ringed octopus", petite pieuvre grosse comme un poing trés rare. Choupi comme tout, mais l'un des animaux les plus venimeux du monde, ne serai-ce que la toucher, revient à avaler son extrait de naissance dans les minutes à venir... Brrr

Sinon l'île est top, je me fais des potes venant du Brésil, Argentin, Suede et Chili sur place, et on passe des bons moments, on part à la plage, faire du snorkeling, on refais le monde autour de quelques red horse (la bière forte locale). On a également l'occasion d'assister à un combat de coq, intéressant mais pas kiffant... J'avoue que voir un des deux coqs en train de pisser le sang alors que tout le monde jubile ou hurle autour, ben ça m'a un peu coupé la chique, et ce malgré la haine que je commençais à nourrir à l'égard des volatiles qui chantent et me réveillent dés 4h du matin...

Au final, Malapascua est vraiment une île que j'ai Adoré. De la plongée, des gens cools (les plongeurs sont plutôt cool en général), une bonne énergie se dégage de cet endroit, et ce n'est pas sans un pincement au coeur que je le laisse derrière moi aprés une semaine de séjour. Mais la suite m'attends déjà avec Palawan, et mon vol pour Puerto Princesa le 24 février, décidément déjà presque un mois, c'est fou ce que le temps passe vite ici!

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Publié le 6 mars 2018

12 février, aprés un reveil plus que matinal, départ pour Camiguin (le point rouge sur la carte) avec l'avion de 5h30. J'aurai pas franchement le temps de me reposer dans l'avion, puisque le vol n'est que de courte durée (50min). J'arrive un peu dans les vapes à Mambajao la ville principale et je suis assez saisi par l'humidité en arrivant. Je check-in vraiment tôt à l'hôtel ce qui me permet de faire une petite sieste... Erreur, j'aurai dû la faire en aprem... En effet, aprés cette petite sieste revigorante, je décide de monter aux cascades non loin de là (6-7km), et comme d'hab j'y vais à pied sous le regard incrédule du local. En chemin, je me prends une méchante averse qui me force à m'abriter sous un apenti en marge d'un terrain de basket. J'attends que ça se calme, et prend mon mal en patience, mais j'ai la désagréable sensation de voire l'ondée initiale se transformer en véritable pluie tropicale et ça continue crescendo. À mesure que le terrain de basket se remplit comme une piscine, je finis par comprendre que ça ne se calmera pas (il m'a fallu deux bonnes heures et demi, un peu lent le garçon). Du coup, je me tape les 5 km qui me sépare de mon hôtel dans un sprint épique, salué par les quelques spectateurs abrités le long de mon trajet. J'ai de l'eau à mi cheville, et ce qui tombe d'en haut ne fait pas rire! Arrivé à mon hôtel, trempé comme une soupe, je prends mesure de la situation, un typhon s'abat actuellement sur les Philippines, et ça devrait durer 2-3 jours... Ça tombe bien je suis là pour 4 😑! Aprés une journée et demi à ne pas faire grand chose d'autre que de mater des séries dans ma chambre d'hôtel, le typhon me laisse tranquile, je vais pouvoir profiter de l'île sur les deux derniers jours!

Dés le lendemain, je prend ma revanche en remontant à la cascade que je n'ai pas pu voir quelques jours auparavant. Bon, le débit aprés le typhon est tel que je ne peux pas m'en approcher! Aprés une petite photo, je me loue un scoot pour faire un début de tour de l'île. Je m'arrête en route pour faire un petit moment de snorkeling dans le "sunken cemetery", littéralement cimetière englouti, je vois effectivement quelques restes de croix, mais les coraux ont pratiquement recouvert tout le site, qui est vraiment super. Poissons, coquillages géants qui se ferme à notre passage et coraux de toutes les couleurs, une bonne petite escapade. Une fois encore, les photos aquatiques ne sont pas à la hauteur de ce que j'en ai vu, mais bon, je m'améliorerai c'est sûr! Je reprends la route pour porter un message à un belge, un pote de l'autre rencontré à Dalaguete qui m'a chargé de lui transférer ses nouvelles coordonnées. Il me paye un café pour l'occasion, sympa! Je continue ma route pour aller voir une autre cascade, avant de rentrer juste à temps pour éviter de prendre une belle saucée!

Le lendemain, j'entame la montée du mont Hibok-Hibok, plus haut sommet de l'île avec 1332m, soit à peu prés autant de denivelé pour la montée. Je crois comprendre qu'il faut un guide pour y aller, mais je préfère la voie solo. Néanmoins, au départ de la rando, je me prends un gros stop par les mecs en bas, il faut effectivement un guide et un permis spécifique. Aprés d'âpres négos, j'arrive à trouver un guide à 1000 pesos au lieu des 1400 demandés et c'est parti pour la grimpette. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le mec à décidé de me faire payer cher la ristourne et bombarde dans la montée. J'ai du mal à suivre, alors que je suis pourtant loin d'être cul de jatte dés qu'il s'agit de grimper #pantani. On arrive en haut au bout de deux heures dix, le temps estimé de montée étant évalué entre 3 et 5 heures selon les informations que j'en avais, ceci justifiant un peu les courbatures naissantes au niveau de mes cuisses. On ne niaise pas bien longtemps en haut, le temps que mon guide prennent quelques photos mal cadrées de moi, on entame la redescente assez dangereuse, et glissante en raison des pluies récentes. Finalement, à midi et demi, me voilà de retour sur mon petit scooter, et je décide de me balader sur l'île dans l'autre sens. Je m'arrête dans un resto de poisson grillé, pour pêcher moi même mon propre repas, trop cool. C'est avec regret que je passe devant le port qui ne m'emmenera pas sur l'île de Mantigue, les plus belles plages ici, le typhon m'ayant privé du temps nécessaire pour faire l'excursion. Mon séjour se termine donc sur camiguin et je reprends l'avion le 17 en direction de Cebu.

Une fois encore, je reviens sur Cebu, et bouge rapidement vers le nord en direction de Malapascua (point étoile bleu sur la carte). Cette île est réputée pour ses plongées et ses requins, notamment le requin renard #pokemonrare et le requin à dent blanches #dragonblancauxyeuxbleus. Aprés avoir posé les sacs, je sympathise rapidement avec Larissa une brésilienne avec qui on décide de faire un tour au nord de l'île et de faire la tournée des agences de plongée. Si je veux voir les requins renard, il me faut le niveau "advanced open water" ce que je n'ai pas... Mais bon, pour une somme relativement raisonnable je peux m'octroyer le précieux sésame me permettant de descendre à 30m approcher ces superbes créatures. En gros, c'est 5 plongées sur 3 jours soit plus que le temps que j'avais décidé de passer ici, mais je suis pas pressé! Dés le lendemain, je commence donc mon apprentissage avec quelques exercices basiques avec mon instructrice chilienne Mariella, et une première plongée de nuit! Expérience intéressante, même si je préfère quand même la plongée diurne. Mes photos rendent pas grand chose, heureusement que j'ai pu récupérer celle de la japonaise avec moi qui en a fait des super! On y voit notamment des murènes et un mandarin fish, poisson très rare aux couleurs incroyables ou encore le lionfish et ses "antennes".

Le lendemain, je vais plonger sur gato island (l'île des chats - qui ne compte absolument aucun félin sur son sol). Les courants sont forts, la mer agitée, et avec l'heure et demi de bateau j'ai un peu l'estomac au bord des lèvres (#lakeutss) ce qui ruinne un peu mon plaisir. Cependant, je suis toujours en solo avec Mariella et elle me montre des coins "secrets" de l'île, dans lesquels j'arrive à voir les fameux requins à dents blanches "#colgateshark. Même en sachant qu'ils sont inoffensifs, le fuselage du bestiau est tel qu'on se rend bien compte que c'est à un prédateur de top niveau auquel on a à faire... Trop classe. La batterie de ma fake go pro me lâchant juste au moment où je pouvais capturer l'animal (la dernière étant Mariella me pointant du doigt le requin)... Décidément...

Troisième journée et dernière plongée, cette fois-ci en deux fois pour aller voir les requins renard ou "trasher sharks". Ces requins vivent habituellement au alentours des 50m de profondeur et viennent quotidiennement se faire nettoyer aux alentours des 25m par des poissons se nourissant des mardes sur leur peau. C'est donc à cette profondeur qu'on les attends tous en rang, le risque de ne pas les voir étant malgré tout réel. Aprés le lever de soleil, on plonge, et on rentre broucouille de la première plongée. Mais une deuxième est prévue ce jour là, et là, chance, juste avant de devoir remonter on en voit un gros! Yeah, mission accomplie, trop content!!!! 😁 La visibilité étant faible, la photo ne rend pas grand chose, mais je sais que c'est lui dessus (et je suis sûr que vous pourrez en deviner la forme sur la photo avec son aileron arrière aussi grand que son corp entier). J'ai encore une fois récupéré une photo de la japonaise qui plongeait plus bas et à pu le prendre de plus prés et d'un meilleur angle! (il est classe, hein!)

Sinon l'île est top, je me fais des potes venant du Brésil, Argentin, Suede et Chili sur place, et on passe des bons moments, on part à la plage, faire du snorkeling, on refais le monde autour de quelques red horse (la bière forte locale). On a également l'occasion d'assister à un combat de coq, intéressant mais pas kiffant... J'avoue que voir un des deux coqs en train de pisser le sang alors que tout le monde jubile ou hurle autour, ben ça m'a un peu coupé la chique, et ce malgré la haine que je commençais à nourrir à l'égard des volatiles qui chantent et me réveillent dés 4h du matin...

Au final, Malapascua est vraiment une île que j'ai Adoré. De la plongée, des gens cools (les plongeurs sont plutôt cool en général), une bonne énergie se dégage de cet endroit, et ce n'est pas sans un pincement au coeur que je le laisse derrière moi aprés une semaine de séjour. Mais la suite m'attends déjà avec Palawan, et mon vol pour Puerto Princesa le 24 février, décidément déjà presque un mois, c'est fou ce que le temps passe vite ici!

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Publié le 21 mars 2018

Départ pour l'archipel d'îles de Palawan, et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça commence pas bien... Je ne saurai dire si c'est le fake kebab de l'aéroport, ou les pates que j'ai mangé le soir, mais toujours est il que la première nuit ne fut pas de tout repos à Puerto Princessa. La tourista que je redoutait est arrivé aprés un petit mois ici. Aprés avoir mangé une paire de street food, j'aurai jamais pensé tomber malade à cause d'un "vrai resto". C'est dommage, j'avais pu revoir Larissa ma pote brésilienne, et on était censé aller faire du snorkeling le lendemain. J'ai donc fait l'impasse, vautré dans mon lit toute la journée essayant tant bien que mal de ne pas arroser me transformer en geyser humain.

Aprés une deuxième nuit un peu moins agitée, je commande un van pour monter sur El Nido. Le départ est prévu à 10h, heure Philippines, le van arrivant enfin à 14h... Aprés 6 bonnes heures, me voilà à El Nido, et le commande un boat tour pour le lendemain, pas de temps à perdre!

Le premier tour est incroyable! Superbes plages, magnifiques snorkeling, c'est un moment excellent que la foule, pourtant massive, n'arrive pas à gâcher! Ma décidément capricieuse gopro me lâche dans la journée, m'empêchant malheureusement d'immortaliser les coraux et poissons multicolores, ou encore les bancs de poulpes dans ce qui reste les plus beaux snorkelings fait aux Philippines jusqu'à là! Le paysage est magnifique et ne ressemble à rien que j'ai pu voir. Des flèches de pierre donnant l'impression de flotter quelques centimetres au dessus de l'eau (l'érosion de l'eau ayant creusé la roche vers l'intérieur), les couleurs de l'eau variant du turquoise au bleu intense, la vitesse du bateau donnant une incroyable sensation de liberté #scooterdesmer, le kiff absolu!

Je me fais un pote Saoudien en chemin (Pokemon rare) super cool. Bon, religion oblige, on ira pas boire de bières ensemble, mais une bonne glace fait toujours plaisir!

Je voulais pas forcément faire un deuxième tour organisé, mais étant donné le kiff du premier, et le coût somme toute relatif (une vingtaine d'euros à peine), ça aurait été con de pas remettre le couvert. Du coup, je choisis le tour A, le plus populaire et le plus blindé. Archi blindé même, surtout pour aller voir le fameux lagon, photo iconique de El Nido et de Palawan. Contrairement à beaucoup d'asiatiques, je sais nager, donc je me tape les quelques centaines de metres dans un crawl somme toute fatigant pour atteindre le lagon, au lieu de me louer un de ces kayaks à prix indécents... A ma grande surprise, j'arrive pile à un moment où les kayaks regagnent leurs bateaux, ce qui me permet de prendre quelques photos difficiles à obtenir en dehors d'un tour privé, avec trés peu d'inopportuns sur la photo. J'ai vraiment eu de la chance, des français rencontrés plus tard m'ayant confié leur décéption d'arriver en même temps qu'une cinquantaine de kayaks à cet endroit!

Je finis la soirée comme la veille avec Moayed mon pote Saoudien, en regardant un match de basket local... Le niveau de jeu m'a rappelé avec un peu de nostalgie mes grandes années au CSLB de Bar le Duc...

Je reste un jour supplémentaire à El nido, et décide de me louer un scooter pour monter sur Nacpan beach, considérés par certains (du coup pas moi, hein) comme l'une des plus belles plages du monde. La particularité de la plage en question étant qu'il y ait deux plages "dos à dos" séparés par une fine bande d'herbe et d'un rocher en bout que je n'ai malheureusement pas pu gravir. Dommage, ça aurait fait une belle photo! Je continue par la suite ma route en scooter, la route se dégradant de plus en plus. Ce qui m'apparaissait comme une boucle naturelle et logique sur ma carte, n'était en fait qu'un aller retour, la vraie route se perdant petit à petit pour du sentier caillouteux. Je traverse des ponts plus que scabreux où le scooter (le véhicule, hein) avait largement la place de passer à travers les trous du pont. J'en mène pas franchement large à passer sur des ponts de deux planches de large à certains endroits, où à être secoué sur les pistes caillouteuses loin d'être adaptées à mon véhicule dépourvu de suspensions digne de ce nom. Malgré tout, le coin est top, et j'ai l'impression d'être privilégié de voir ces super coins tout seul! Ça restera un beau souvenir avant de partir sur Coron et la partie Nord de Palawan!

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Publié le 28 mars 2018

Lever 6h pour aller choper le bateau réservé la veille et décamper en direction de Coron (point rose sur la map). Je me retrouve en compagnie de quelques français avec lesquels on sympathise rapidement, notamment un couple en vadrouille en Asie, ainsi qu'un autre froggie fana de plongée que j'avais apperçu du coté de Malapascua la semaine d'avant. Ayant tous fait un working holiday visa en Australie, t'as des experience en commun à raconter, de toute façon avec 6h de boat, t'as le temps! Il est déjà 15h quand j'arrive à Coron, je pose le sac et j'ai assez de temps pour réserver une plongée pour le lendemain! Yeahhh!

A savoir que Coron et ses environs marins abritent 8 épaves de navires japonais coulées par l'aviation US en 1944. Pas forcément des navires de guerre, mais il va y avoir moyen de se faire plaisir! Effectivement, dés le lendemain matin, gros fun sur les plongées. La première est assez anecdotique, dans un lac et vaut plus pour les changements de températures que pour la faune et flore environnante. Par contre, les deux suivantes, c'est le gros kiff! On descend à 25m de fond et on rentre dans les épaves. L'exercice n'est pas si évident que ça car requiert une bonne maitrise de sa flotabilité, mais c'est franchement super ludique comme plongée. Bon, il faut savoir que t'as pas le droit en temps normal de rentrer dans les épaves sans la spécialité requise, mais on est aux Philippines, c'est plutôt cool ici niveau reglementation!

L'impression de plongée est géniale, on se prend pour tintin dans le secret de la licorne ou encore pour un membre de l'équipage de Coustaud! C'est vraiment impressionnant de voir à quel point la vie à repris le dessus sur ces épaves, la face haute du bateau étant totalement recouverte de coraux! Tout aussi impressionnant de s'imaginer que ça devait grouiller de vie avant de se faire envoyer par le fond!

Le lendemain, 4 mars, un peu de rando pour changer. Bon, je pars assez tard en route pour le mont Banga (c'est plus fort que toi), une hauteur raisonnable de 410m et environ 7km pour y aller de mon hôtel, autant pour revenir, ça le fait. Je m'enfonce un peu à travers les villages, les gens sont toujours aussi accueillants à dire bonjour, faire des high five... Visiblement, la randonnée du Banga n'étant pas une activité prisée dans les coins, j'ai quand même le droit à des regards dubitatifs quand j'explique mon projet. Aprés avoir passé un petit pont de bois, et pris un sentier en forêt, je me retrouve sur une côte abrupte, et plus de chemin... Des hautes herbes masquant un parreterre de caillasses "surprises", typiquement un terrain à y lâcher une cheville. Vu que je suis plutôt malin, j'ai décidé de faire cette rando en claquettes, ce qui ne me facilite pas la tâche. Elle se complique encore au moment où les pivots de mes claquettes lâchent tour à tour dans la montée... J'arrive malgré tout au sommet en un morceau pour admirer le soleil sur sa pente descendante. J'aurai patienté volontiers pour voir le coucher de soleil, mais la perspective d'une descente dans le noir n'appâte pas le chaland que je suis à ce moment précis... La descente scabreuse et ponctuées de chutes me confirmant la sagesse de ma décision. A la suite de la redescente, je me mets à discuter avec des philippins qui sirotent de la red horse (l'équivalent d'une bonne 8,6 Bavaria de chez nous) je commence à leur dire qu'ils se sont bien foutu de ma gueule, qu'il y avait pas de chemin là haut! Le mec me répond que si, il y en a mille! Le bat's. Bref, on rigole, ils m'invitent à boire un coup pour l'occasion. Je reste une bonne heure à délirer avec eux avant de retourner en ville un peu seché pour préparer la journée de demain. Au programme location d'un bateau avec Damien et Marion le couple de frenchies rencontrés sur le bateau deux jours plus tôt, ils ont reservé tout ça pendant que je faisais le con dans les herbes folles, trop cool!

En fin de soirée, je recroise Larissa ma pote brésilienne de Malapascua et Puerto Princessa, avec qui je passerai une paire de soirées ici! On était censé se recontacter, mais c'est toujours marrant de se croiser à l'improviste!

Autant dire que la journée à venir a été spectaculaire. On a loué un bateau privé à 3 pour éviter la foule des tours organisés. Ces tours ont tous plus ou moins le même circuit, ce qui créé des embouteillages à chaque spot , embouteillages dont on se passera volontiers. Le tour privé est en plus d'un surcoût assez négligeable en rapport au kiff de la journée, banco on vend la caravane! Notre bateau prend donc les circuits à l'envers et on peut donc se réserver les spots de snorkelling, les plages de sable blanc et les lagons pratiquement à nous tout seul! La première étape le snorkel sur l'épave était génial, un bon challenge de descendre à 5-6m pour aller prendre les photos, il a fallu travailler le souffle (coup de boeuf). Le seul endroit où il nous a été impossible d'éviter la foule est cette photo d'en haut donnant sur les bateaux et l'eau turquoise, la photo cliché de Coron! Autre kiff également au dernier snorkel de la journée et au moment de retourner au bateau pour raccrocher le masque et le tuba, j'ai eu la super surprise de voir un banc d'une cinquantaine de barracudas, pour me dire au revoir.

Une petite binouze en terrasse pour matter le coucher de soleil, la journée était parfaite! Elle est pas belle la vie! 😁

Aprés une journée repos pour me remettre de mes émotions, je rechausse le régulateur, le BCD et les palmes pour une deuxième journée "épave". Au sens propre l'épave, hein! Bateaux différents, mais plaisir toujours identique! 😁

8 mars et dernier jour à Coron, et la journée sur place sera courte, j'ai rdv pour le ferry de Manille, à 15h. J'aurai tout juste le temps de monter la bute surplombant Coron avec sa croix et ses lettres "Hollywood style" avec Larissa avant d'embarquer. Il est 16h 30 quand le bateau largue les amarres, c'est parti pour 14h30 de Ferry. Chacun y a sa couchette, c'est pas le grand confort, mais ça permet de voyager et d'économiser une nuit d'hôtel, les backpackers ou les radins apprécieront! Un bar et un karaoke permettent de rendre l'ambiance plus sympa, mais c'est pas spécialement lyrique, je repars vite à ma couchette. En effet aprés les 14h de ferry, j'ai un 13h de bus vers Legazpi (ma prochaine étape) qui m'attends entrecoupé d'une petite escapade taxi dans Manille. Mais ça, c'est la prochaine étape!

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Je descends donc de mon ferry vers 7h30, pas le temps de niaiser à Manille, je choppe le premier taxi et direction la gare des bus pour bouger sur Legazpi. Il est 9h, (Il est 9 heeeeuuuures) et j'arrive à chopper le dernier bus de jour in extremis! J'ai la dalle, envie de pisser et je crève de soif, mais j'ai pas envie d'attendre le départ du premier train de nuit, et poireauter 10h à Manille! C'est parti pour 13 heures de bus qui m'en paraîtront le double. La climatisation est, comme d'habitude, au taquet et je caille à mort. J'arrive néanmoins à emprunter une petite couverture polaire pour ne pas tomber malade. Le temps commence à se gâter et je revois la pluie que je n'avais pas vu depuis le typhon! Bon, vous l'aurez compris, j'ai pas kiffé ce voyage... Il faut dire que l'enchainement 14h bateau + 1h30 taxi + 13h bus + 25 min tricycle a un peu entamé ma patience...

J'arrive sur les coups de 23h à la gare de Legazpi, ça me parait bien glauque et il ne reste qu'un seul un tricycle sur place. Je n'ai que des grosses coupures (1000 pesos) le type a pas de monnaie, les quelques personnes zonant à la gare non plus, il ne peux pas me prendre... Une ame charitable me vient en aide de manière inattendue alors que je commençais à me faire à l'idée de me taper les 3/4 d'heures de marche pour rejoindre mon hôtel. Une femme de 40 ans me dit, "tiens t'as besoin d'argent pour le tricycle, prend 100 pesos". Sans rien demander si ce n'est "enjoy Philippines"! C'est une anecdote parmi d'autres, mais elle montre encore une fois la gentillesse des locaux.

Le lendemain, toujours pas de bol, il pleut, je n'arrive pas à trouver de loueur de scooter (le véhicule) pour vadrouiller aux alentours de la ville. Je fais donc une petite marche et me rend dans un semblant de zoo, dont la coline me permet d'accéder à une vue de choix sur le volcan Mayon... Malheureusement, la météo capricieuse et les nuages ne me permettront pas de voir ledit volcan et son superbe et célèbre cône... Too bad

Je prends le bus le bus le lendemain matin en direction de Donsol, ville sur la côte sud connue pour ses plongées avec les requins baleines. J'y rejoins Chris, un pote français croisé notamment à Coron et Malapascua. On s'inscrit pour la plongée du lendemain, et on finit l'aprem avec les gars du centre de plongée qui ont décidé de se la coller comme il faut. Ici, le principe est simple, un verre, de la bière à 7 degrés (red horse pour les amateurs), un gros glaçon dans le verre, tu bois ton coup en un shot et fais tourner sur la droite! Les mecs nous invitent à boire avec eux, et refusent presque qu'on aille acheter des bières, y'a fallu qu'on ruse pour amener les notres! Ils nous invitent à la maison ensuite, présentent les coqs de combat, la famille, on joue avec les gamins, la maman nous prépare des beignets de banane, l'ambiance est géniale, les gars sont vraiment cools! C'est un peu un classique du dimanche aprem aux Philippines, sachant que j'avais eu la même chose la semaine passée à Coron!

Lundi 12 mars, aprés un petit dej à l'hôtel, direction le centre de plongée avec Chris. Et là, gros stop, les conditions météo sont pas bonnes, les vagues trop hautes pas de plongée possible aujourd'hui... Shit... Chris peut pas se permettre de rester plus longtemps et remonte sur Manille, je me tâte mais reste quand même sur place.

Un peu frustré j'emprunte le scooter de Joseph, le mec du centre de plongée, pour visiter les alentours et ne pas passer une journée "à vide". Première étape vers les Quitinday green hills, étranges colines toutes vertes. On dirait que quelqu'un est venu tondre la pelouse dessus, c'est assez insolite car il ne s'agit que de quelques colines ça et là dans le paysage presentant ces étranges caractéristiques, les autres présentant une végétation "normale"! Deuxième étape, la rivière sous terraine, où je rencontre un couple de Russes super sympas que je reverrais tous les jours lors de mon séjour sur Donsol! On navigue sur la rivière grâce à un radeau de bambou, et on peut contempler les grottes de l'intérieur, les photos ne donnant malheureusement pas grand chose... La balade pour y aller et en revenir est top, je traverse les villages où les gamins sont tous à dire bonjour, veulent faire des high five pendant que je roule (ouais, ben non, déso), ça donne vraiment l'impression d'être une star! 😄

Je finis la journée sur la plage à bouquiner un peu en attendant le coucher de soleil. À mon retour, je me fais inviter par la famille propriétaire de l'hôtel à manger avec eux! La nourriture est délicieuse, et les gens encore une fois vraiment gentils, ça fait chaud au coeur. Cette journée qui aura bien mal commencé, aura été super au final!

Cette fois ci, c'est bon pour la plongée! Yeah ✌ bon, la mer est toujours bien bien agitée, le petit déj navigue pas mal mais j'arrive à garder ça à l'intérieur pour la descente sous l'eau! Les 3 plongées ont lieu sur le même endroit appelé Manta Bowl, il s'agit d'une "station de nettoyage" où requins baleines et raies manta viennent se faire manger les vilaines peaux. Les plongées sont vraiment particulières ici, les courants étant trés violents, quand on a pas l'habitude c'est pas évident pour garder une conso d'air régulière... Sur la première plongée, banco, on a vu les requins baleines, deux pour être exact, un seul sur la deuxième et aucun sur la dernière. Aucune raie manta malheureusement, mais j'ai eu la chance de voir une eagle raie, magnifique malgré tout. Étant a 25m de profondeur, on voit donc les requins baleines du dessous, totalement différent de comment je les avais vu en Australie ou sur Cebu. Ça reste vraiment une majestueuse créature, c'est si fluide, et si huge en même temps! Wouah! Outre les principales créatures, j'ai vu cow fish (le poisson vache avec les cornes), le poisson que je nomme "poisson interracial" se déplaçant en couple d'un noir et d'un blanc, les autres poissons plus classiques et de grands bancs de thon... Y'a pas à dire, la plongée c'est un virus, une fois qu'on est contaminé, on peut plus vraiment s'en défaire!

Je voulais finir la soirée tranquilement en allant voir les étoiles sur la plage, mais encore une fois, des locaux me proposent de venir boire un coup à mon retour de la plage. Un garde de sécurité qui buvait un coup avec des amis me demande ce que je fais par là, et me voilà à boire du gin avec des nouveaux compadres! Décidément les gens sont incroyables ici. C'est vrai que le fait qu'ils parlent anglais est une vraie chance pour pouvoir échanger de tout et de rien avec eux. Ils sont tellement fiers et émus quand je raconte combien j'apprécie leur pays, ou que je leur montre des photos d'endroits qu'ils ne connaissent pas. C'est trés touchant.

C'est un peu à reculons que je reprends la route aprés Donsol, car même si j'ai fait "ce qu'il y avait à faire" ici, j'ai quand même passé des supers moments de partage avec les gens.

J'arrive à Legazpi aux alentours de midi, j'ai un peu de temps sur place pour aller voir les ruines d'une ancienne église, Kagsawa ruins, détruite par le volcan Mayon en 1814. A la gare routière je lâche mon sac à un joyeux garde de sécurité (le mec trop mort de rire à chaque blague) et je prends un jeepney en direction des ruines et du volcan Mayon. A savoir que le Mayon était en éruption et en état d'alerte 5 lors de mon arrivée aux Philippines. Ça s'est calmé depuis, mais le cratère est toujours actif au moment où j'y vais, son ascension étant interdite. J'arrive à appercevoir le sommet un peu mieux que les dernières fois, mais toujours pas complètement découvert... Je ne pourrais pas voir la lave où la fumée s'échappant du cratère. Dommage!

Mais je n'ai pas le temps d'attendre trop longtemps que ça se découvre, je prends un bus de nuit pour retourner à Manille. Et cette fois ci j'y reste un peu!

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Publié le 17 avril 2018

Je reviens dans la capitale un mois et demi aprés l'avoir quittée, et oui, on est déjà le 15 mars! La descente du bus de nuit est folklo, je me retrouve dans un quartier vraiment trés vivant, même à 5h30 du mat, je prends un bus local à l'arrache (faut se battre pour entrer dedans) et marche quelques kilometres dans la ville vers mon hotel dans lequel je vais finir ma nuit. Celle ci ayant été plutôt inconfortable, 11h passée sur des sièges tout droits à me battre avec mon voisin qui me poussait avec son boule dans la nuit.

Aprés un somme revigorant, je prends un peu mes marques au quartier de Makati, le centre économique de la capitale où l'on trouve notamment le KPMG local, ou la Trump tower, le bats. Bon, du coup on est loin de ce que je m'imaginais de Manille, loin de la misère que j'ai pu entrevoir aux abords de l'aéroport notamment. Je visite un musée sur l'histoire des Philippines qui me permet de comprendre un peu mieux la culture et l'histoire de ce pays. Bon, finalement on comprend que les espagnols ont éradiqué pratiquement toute trace des anciennes coutumes et traditions des peuples indigènes en s'appuyant sur la légendaire tolérance de l'inquisition espagnole... En gros l'histoire pré-espagnole n'est presque pas connue ici. Au détour de cet intéressant musée je passe par une expo photo assez poignante sur l'univers des prisons philippines, ça fait froid dans le dos. Cette parenthèse culturelle faite, je sors un peu le soir avec des locaux et assiste à mon premier combat de boxe de nains! J'espère pas le dernier... Les bars du coin sont super opens et sympas, avec pas mal d'artistes en représentation dans les différents bars, à l'image de ce que j'avais pu voir à Cebu. L'expression artistique étant assez dynamique.

Les jours suivants seront assez tranquiles, je vais quand même faire une visite à l'aquarium parceque j'avais pas vu assez de poissons jusqu'à là, y visiter la volière, et me balader dans le centre historique d'une ville finalement pas pire le traffic mis à part.

Le dimanche 18, je pars pour le nord et Sagada. Je prends le dernier bus de nuit et arrive à la ville étape de Baguio que je n'aurai pas le plaisir de visiter. Il est 4h30 j'ai les yeux qui collent, et aprés un mac breakfast, je prends un bus à destination de Sagada ma destination de la journée. Le bus est d'un grand inconfort et je n'arrive pas à trouver le sommeil en raison d'une route complètement défoncée. Mais le paysage en route est vraiment incroyable, la brume du matin couvrant toute la vallée en contrebas, woaw! J'arrive donc à Sagada, en début d'aprem, et me met en quête d'activités pour le lendemain. Une fois les renseignements pris, je me fais une petite balade vers le lac à une bonne heure de marche pour y regarder le coucher de soleil. Les guides annonçaient 2h de marche pour atteindre le lac, j'y arrive en moins d'une heure, du coup je patiente avec une bonne mousse en haut des colines! Je finis la soirée en babysitting à mon hotel, les gamines ayant rapidement trouvé l'utilité de ce "grand" (ouais, au Philippines je suis grand) barbu, et j'ai du mal à resister à leurs petites bouilles...

Aprés le coucher de soleil la veille, je suis ce bon vieux Helios de l'autre coté, et vais regarder le lever de soleil sur la vallée censée être brumeuse. Encore une fois le guide m'indique une bonne heure et demi pour me rendre au meilleur spot, j'en calcule 30 min selon le raccourci que j'ai détecté sur la map. Le reveil à 4h et des brouettes est frisquet, plus vraiment habitué que je suis à la dizaine de degrés sur le thermometre. En chemin vers mon raccourci, je me fais cueillir par une paire de chiens un peu vénères qui aboient bien aggressivement. Les cerbères ne me laissent pas passer, je suis obligé de faire le tour. Le temps m'étant compté je dois me péter un running frais et matinal, pas évident en clequettes... Bon, je ne le loupe pas, et si je n'ai pas droit aux nuages de brume de la vallée, la vue est superbe!

J'enchaine dans la foulée sur les grottes de Sagada, mais je dois attendre l'arrivée d'autres personnes pour le faire. Je me joins à un sympathique couple de cinquantenaire français, Fabienne et Olivier, originaire de... St Avold, le monde est petit. Les guides donnaient un temps de 3h de rando dans les grottes, mais tel les villageois dans Pierre et le loup, je me fais plus avoir, j'y crois plus. Aprés un détour rapide par les cercueils suspendus, on entame donc une balade à travers la grotte en passant par des trous super petits, impossible de passer dans certains sans lever les bras pour descendre de tout mon long. Pas facile de faire passer mon cou de boeuf... La rando sera sympa et durera bien les 3h prévues, je suis perdu #trustissues! Aprés un quick lunch, je prends le bus pour Banaue, célèbre pour ses rizières en terrasse, la route à travers les montagnes étant fabuleuse!

Aprés une nuit horrible à Banaue marquée par le rafut d'une baston d'un groupe de rats dans le faux plafond de ma chambre, je me rend au visitor center en quête encore une fois de gens prêts à partager les frais de l'excursion. Cette fois ci c'est un groupe de 3 grecs bien cools avec qui je passe ma journée. On s'est vraiment bien marré avec les gars, et ça rend la journée vraiment cool! Bon, il faut avouer que le cadre est magnifique, ces rizières en terrasse c'est fabuleux, les photos parlent d'elles même! On en a pris plein les mirettes! Journée fabuleuse, qui se termine par un bus de nuit direction Manille again!

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Aprés quelques jours relax sur Manille, direction le sud et l'île de Mindoro au sud de l'île de Luzon, quelques jours à chiller ici tranquille à profiter de la plage et de la mer qui est finalement beaucoup trop agitée... Impossible de plonger dans ces conditions, c'est le coup d'épée dans l'eau... J'ai donc un peu passé une bonne partie de mon temps à bouquiner! Avec un peu de chance, je me retrouve au même moment qu'un festival de zik ici, ça vaut le coup d'y faire un saut malgré les risques de pluie, d'autant plus qu'il y a un groupe Australien (Hyatus Kayote) que j'écoute de temps à autre de passage. Alors les concerts sont trés trés jazz... Trop pour moi sans doute, mais c'est quand même pas si mal de réécouter un peu de musique live. Ben ouais, presque deux ans sans le JDM, cabaret vert et autres Eurock, ça manque un peu! Bon, je repars de l'île un peu frustré de ne pas avoir pu plonger, ni d'avoir pu faire grand chose d'autre d'ailleurs, mais c'est pas grave, je poursuit ma route!

25 mars, me voilà au pied du Volcan Taal (pas comme l'excellente chanteuse), dans la ville de Tagaytay, endroit assez fréquenté de l'aristocratie de Manille, avec notamment un parcours de golf #gueulf assez prisé. Arrivé de nuit, je rencontre deux français coup sur coup le matin suivant (Marie et Tristan, aucun lien) et on décide d'aller au volcan et de partager les coûts pour s'y rendre. Alors pour résumer, Taal c'est un lac dans un volcan dans un plus grand lac dans un cratère d'un huge volcan #Volcanception... Et, info insolite, c'est accessoirement le plus petit volcan en activité au monde du haut de ses 311m. Ben oui ptit bonhomme, c'est pas la taille qui compte, mais c'est pas ça qui va nous casser les pates arrières... Aprés avoir évité de justesse une belle quenelle par les mecs du bateau, nous voilà embarqués sur le grand lac pour rejoindre l'île. Les mecs voulaient nous vendre le guide (useless) et la balade en poney pour monter jusqu'au sommet. Mouais, connaissant mon allure sur un cheval, je décline poliment la requête, et puis j'ai des fourmis dans les jambes aussi. L'ascension, comme attendue, n'est pas bien violente. Elle nous permet néanmoins de voir quelques trous d'où s'échappent des fumées aux odeurs de souffre #fart, et il vaut mieux pas laisser trainer la savate trop longtemps à certains endroits, le sol est bouillant! On arrive au sommet assez vite, on y rencontre un allemand et une philippine avec qui on s'en paye une bonne tranche, autour d'une bonne mousse fraiche, et du coup on finit la journée et la suivante ensemble! Des gens vraiment intéressants, un bon petit groupe duquel je dois me défaire aprés deux jours. Je pars plonger dans le sud à Anilao, et cette fois ci, j'irai dans l'eau!

Comme d'hab dés qu'on est sur des itinéraires atypiques aux Philippines, il faut s'accrocher... Aprés une heure et demi de bus, j'enchaine sur un jeepney (sorte de pickup avec deux bancs se faisant face au plafond super bas), puis un un deuxième, un troisième toujours avec mes deux sacs sur les genoux, et je finis en beauté par un tricycle aprés d'âpres négociations (si si, j'étais prêt à les faire les 4 bornes à pied pour pas qu'ils m'enfilent sur les tarifs). Aprés 4 bonnes heures j'arrive à mon hostel un peu chaffoin je l'avoue. L'aubergiste local est Australien, et je retrouve rapidement un accent qui, s'il n'est pas bien élégant, m'a quand même un peu manqué. Je suis tout seul dans la guesthouse du coup j'ai ma chambre solo ce que je n'ai pas eu depuis un moment, yeahhh. Par contre, l'ami Dean est un peu seul et du coup me tient la jambe pendant 2h (au sens propre, hein 😬) me raconte toute sa vie, ses examens médicaux, sa maladie et cie... Malaise... Je suis fait comme un rat, le mec me laisse pas une opportunité de me barrer de la conversation. Résigné je le laisse finir et n'ai que trés peu de temps pour me trouver un dive shop de choix et ainsi plonger le lendemain. J'en trouve un proposant des prix raisonnables, mais qui propose de la plongée "macro", spécialité des photographes. Plongée pas bien dynamique, et pas forcément en récifs corraliens, le but étant de repérer des espèces assez rares et d'en tirer un max de photos. Et pour le coup, on a été gâtés en pokemons, des poissons un peu ouf sortis de nulle part, notamment le hairy frog fish, qui ressemble un peu à un lapin (ohhh le Jean Luc...) ou encore le Pfeffer’s flamboyant cuttlefish, un calamar hautement venimeux et trés rare qui change de couleur dés qu'on le chauffe un peu. Etant donné qu'il est un maitre du camouflage il est d'autant plus rare à voir! Bref, c'était encore un bon moment sous l'eau!

Ça y est, ma dernière étape des Philippines est déjà là! Ça sera donc à Nasugbu sur la côte ouest pour faire un dernier snorkeling... Pour les rameaux, j'assiste à un truc un peu glauque le lendemain où des mecs se fouettent le dos, et rampent dans la ville en repentance... Mouais, bof hein.

Aprés ce dernier weekend, et une dernière étape courte sur Manille je prends la direction de l'aéroport Ninoy Aquino. Un premier avril, et c'est pas une blague. J'ai vraiment adoré les Philippines, et j'y laisse beaucoup de choses, notamment de belles rencontres et plein de souvenirs! Ça va pas être facile de tourner la page, et je peux déjà annoncer que j'y reviendrai!

Salamat Philippines! (ça veut dire merci) (Merci les Philippines, quoi)

Maintenant, place au Vietnam, autre ambiance, autre délire, ça va être fun!

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Publié le 9 mai 2018

Oui, j'arrive assez tôt au Vietnam le 2 avril, vers 2h du mat. Je prends mes quartiers dans un hostel méga cheap du quartier animé de Saigon, aka Ho Chi Minh Ville. Je commence ma première vraie journée par un café vietnamien, un régal aprés deux mois à boire le jus de chaussettes philippin, par contre la soupe blindée de coriandre, ça va pas le faire... Je me dirige ensuite vers le musée de la guerre du Vietnam. Un truc à te retourner les trippes et à devenir un anti-américain farouche. Elle avait bon dos la lutte contre le communisme, hein, ça leur a permis de tester pas mal de saloperies, l'agent orange entre autres... Révoltant quand on voit les dégats infligés sur plusieurs générations... Bref #modepolitiqueoff. Je continue à me balader dans Saigon et quelques quartiers à l'accent colonial trés français me rappellent étrangement le pays, la sensation devenant d'autant plus vraie au moment de déguster une baguette dans une boulangerie locale 👌 #baguettedeproust. Bon, elle est du niveau du pain sous plastique du Leclerc, mais bon sang ce que ça fait plaisir aprés deux mois à bouffer du riz. Je m'adonne au sport extrème local qui est "traverser la route sur un passage piéton". C'est clair qu'il faut porter ses balls la première fois où tu dois traverser la foule de scooters (le véhicule), mais si tu respecte les règles (ne t'arrête pas, garde la même vitesse et sois visible) tu finis par s'y faire!

Je continue la balade le lendemain et me rends du coté de l'hôtel de ville, de l'opéra avant une escale culinaire au marché de chu ben tranh. Une soupe au poulet qui aurait pu être délicieuse, une fois encore gâchée par cette put#*@$ de coriandre. C'est donc une soupe à la coriandre, je la blinde de chilli pour casser un peu le goût, mais je me mets la bouche en feu pour la journée! Je visite le musée Ho Chi Minh, qui est absolument homniprésent malgré une mort datant d'il y a bientôt 50 ans. Je finis la journée avec le traditionnel water puppet show. C'est un théatre de marionettes sur l'eau, accompagnée de musique vietnamienne. Bon, on m'enlèvera pas de l'idée que même le silence est plus mélodique que la musique Viet, mais le spectacle reste sympa. Et surtout ça fait plaisir de voir un peu de folklore et de traditions locales, ce qui manquait cruellement aux Philippines par exemple.

J'enchaine le lendemain avec un tour d'une journée au delta du Mekong. J'avais pas compris dans quoi je mettais les pieds, mais ça commence par une visite de magasins vendant de l'artisanat local puis un autre et encore un autre entrecoupés d'une petite balade en canot, dans un flot incroyable de touristes. C'est dans l'ensemble plutôt décevant, même si je pense que c'est plus dû au format qu'à l'endroit. Le problème étant malgré tout qu'il est compliqué de se rendre à certains endroits comme celui là sur une journée ou deux par ses propres moyens... Aprés le Mekong, on finit la journée dans un temple de belle facture, avec le gros boudha, le boudha couché, le boudha en vacances, le boudha à la plage... 😁

Je finis la soirée avec une Vietnamienne rencontrée la veille qui m'emmène manger dans un endroit un peu plus authentique, qui me recommande chaudement la ville de Hoi An dans laquelle elle bosse en tant que monitrice de plongée. C'est noté! Ça fait plaisir d'enfin pouvoir discuter avec une locale!

Il faut quand même dire qu'aprés les Philippines où tout le monde parle anglais, ça me fait bizarre de ne plus pouvoir communiquer avec les locaux au quotidien, ça a met forcément une distance!

Le lendemain, j'enchaine à nouveau sur un tour, cette fois ci d'une demi journée pour me rendre aux tunnels de Cu Chi où les Vietcongs entreposaient vivres et munitions pour soutenir la guerilla. Alors la tradition des tours opérators veux que tu prenne ta photo moitié enterré dans ces fameux tunnels, je passe. Néanmoins se balader dans les tunnels est une expérience intéressante, claustros s'abstenir... La visite est assez décevante avec peu de fond, et beaucoup de conneries à touristes, on touche le fond à la fin de la visite quand on te propose d'acheter des munitions pour aller tirer dans un champ de tir comme un gros beauf de touriste ricain, fréquenté par ailleurs par des gros beaufs de touristes ricains...

Bon, autant j'ai apprécié me balader dans Ho Chi Minh ville, y visiter les musées et cie, autant les tours opérators classés comme "à faire" par les trip advisor ou autre lonely planet m'ont franchement pas enthousiasmé. Heureusement qu'il y a Wikipedia pour en apprendre un peu plus sur l'histoire du pays sans tomber dans la propagande ou dans le cliché.

Je finis la journée par prendre un bus de nuit qui m'amenera à ma destination suivante: Da Lat. Le bus est confortable, mais la nuit courte, le voyage n'étant que de 4h et qq.

6 avril, j'arrive à 4h30 heure locale, le reveil à la lumière de bus est un peu rude, d'autant que les conducteurs de taxi se ruent sur moi dés mon arrivée... Je suis à 45min de la ville, je vais faire une petite marche pour me dégourdir les jambes et tenter de me réveiller un peu. C'est autour du lac que je vais attendre que le jour se lève. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y a déjà pas mal de vie à 5h du mat'! Du coup j'en apprends un peu plus sur cette ville qui a été fondée par les français au début 20eme, essentiellement comme destination touristique. Et franchement par son urbanisme, ou certains batiments, cette ville me feraient presque penser à Gerardmer, la schlitte et le munster en moins...

Aprés avoir retrouvé un peu mes esprits avec une petite sieste et un café, je peux commencer mon exploration des lieux, et commence par la "maison folle" une sorte de maison labyrinthe où de multiples escaliers rendent la visite trés marrante. Pour le décor on est entre les facéties barcelonaise de Gaudi et les décors un peu décrépits de Walligator, mais c'est amusant! Une fois fait, je pars visiter un temple bouddhiste qui borde un autre lac sur les hauteurs de la ville. Le coin est sympa pour y déguster un café local. Aprés reflexion, je ne resterai qu'un jour à Da Lat, malgré quelques activités qui ont l'air plutôt sympa, notamment canyoning.

Le lendemain, je prend une grosse matinée sur place encore et me dirige vers Na Trang ou j'envisage de visiter l'aquarium local avant de prendre le bus de nuit pour Hoi An... Le plan est reglé au cordeau, mais se heurte à la météo sur place. En effet la pluie diluvienne fait son apparition, et je ne peux pas vraiment me rendre jusqu'à l'aquarium, si ce n'est en faisant les 4km à pied sous la flotte, je passe mon tour, et attendrais donc 4 heures à la gare le temps de reprendre le bus suivant... Destination Hoi An!

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Publié le 1er juin 2018

8 avril, j'arrive sur Hoi An, ville de laquelle on m'a dit le plus grand bien. J'arrive un peu dans le paté à 5h et quelques du mat aprés une nuit compliquée dans le bus. Une petite vieille me propose de monter à l'arrière de son scoot pour aller à son hotel. Bon, j'ai déjà un hôtel ailleurs, mais va pour un breakfast, je peux pas emcore check in dans mon hotel et il pleut à mort, j'ai aucune envie de me taper 5km de marche jusqu'au centre ville en clequettes... Aprés m'être enfilé 2 crèpes banane nutella salvatrices, je suis intrigué par les 3 filles qui parlent un dialecte qui m'échappe totallement au bout de la table. Je suis trop curieux sur ce coup là et je demande, il faut dire que 3 asiat' d'un bon mètre quatre vingt, ça intrigue...Résultat des courses, trois soeurs norvégiennes d'une mère vietnamienne, avec qui je sympathise rapidement. Intéressant mélange la norvégienne-vietnamienne... Je rejoins ensuite mon hotel pour le check in, avant de partir vers le centre ville. Wt je suis pas déçu, c'est tout à fait choupi, je kiffe, le Vietnam comme on se l'imagine, à la limite du cliché. Entre les bâtiments coloniaux, les marchés animés et les faux pêcheurs sur la rivière qui transportent des touristes.

Je me fais alpaguer par une vendeuse qui m'emmène dans son shop pour me vendre un costard... A 80 balles le costard sur mesure avec le tissu que je souhaite et cie, je me laisse embarquer. J'arrive à négocier deux chemises et une cravate dans l'histoire, tant pis pour la place dans le backpack. Aprés avoir arpenté, un peu d'autres tailleurs, je comprends que j'ai fait une bonne affaire, ce qui explique mieux pourquoi elle était si insistante sur son "prix d'ami", juste pour moi parce que je suis "handsome" 😅. Je finis l'aprem à visiter la ville, entre le pont japonais, et diverses maisons et temples chinois, c'est vraiment joli!

Aprés un petit dej de champion, j'emprunte un scooter à mon hotel, et départ pour My Son (my battle), un complexe de temples d'inspiration hindouistes à une quarantaine de km de là. Le trajet est assez long, une petite heure, heureusement que le scooter est rapide (le véhicule), j'ai passé les 100km/h, il en a dans le sac le cochon! 😂. J'arrive là bas juste au moment où les convois de chinois quittent le site #blessed. Peu de monde sur place, c'est le top! Je me sens un peu explorateur au milieu de ces superbes ruines!

Je me barre dés que j'en ai vu assez à la vue d'un convoi massif de chinois approchant... Juste à temps, nickel. J'ai un peu de route, et malgré le timing short, j'ai réussi à aller chercher mon costume (déjà prêt 👏) avant les 17h. Ça fait drôle de remettre le costume même si les reflexes sont toujours là (noeud de cravate maîtrisé) mais c'est plutôt agréable après un an en short! Je finis la soirée avec une connaissance, Estefania l'espagnole rencontrée 7-8 mois auparavant en Malaisie avec qui j'avais passé mon anniversaire! Elle part assez vite, mais c'est fun de se recapter comme ça! 😁 On s'est du coup fait le night market à manger street food. Trop bien!

Les deux jours suivants n'ont pas franchement été productifs, et pour cause. Au petit déj, un peu dans le paté j'entends parler français sur la table d'à coté, deux filles à l'accent basque assez marqué et mon voisin de chambre. Peu enclin à socialiser avant d'avoir avalé mon "fried rice" matinal, j'écoute d'une oreille avant de me joindre à la conversation parcequ'ils ont vraiment l'air sympas! Du coup on est restés quelques heures à tchatcher avant de se rendre en ville pour reprendre un autre café et discuter à nouveau. Les filles partent se faire confectionner des sacs, je pars avec mon voisin de chambre Alex qui veut se faire quelques pantalons et chemises, je lui recommande tout naturellement mon tailleur. Au passage, je me fais faire une paire de pompes, encore une fois un bon deal... On se retrouve tous les quatre le soir pour manger street food à nouveau aprés quelques mousses à 30 centimes (le rêve).

Rebelotte le lendemain du coup! Aprés quelques heures à discuter, je fais quelques visites avec les filles, le peu que je n'avais pas vu et on se reboit quelques mousses en se disant que ça serait quand même con de pas continuer la route ensemble, sachant qu'on se marre bien et que tout le monde monte dans le nord jusqu'à Hanoi!

L'océan commence à me manquer (scooter des mer), je pars sur l'île de Cù Lao au large de Hoi An reprendre un bol d'eau de mer. De superbes snorkelings sont à faire au bord de l'île, cependant la mer est aussi agitée qu'un gamin sous haribos, impossible de voir quoi que ce soit sous l'eau. Dommage, néanmoins la balade est vraiment paisible, et l'île est étonnament peu fréquentée par les touristes, cool. Truc assez fun d'ailleurs, quelqu'un me fait des grands signes sur la plage... Mouais, il doit y avoir erreur, malgré mon physique peu répandu. J'entends qu'une fille m'appelle "Rémi", niveau probabilités y'a des chances plus que certaines pour que ça soit moi. C'est Thanh, la monitrice de plongée que j'avais rencontré à Ho Chi Minh Ville qui est là en train de se dorer la pillule sur la plage! Délire! On se prend un café et discute un peu, elle continue à me teaser pour que je vienne faire moniteur de plongée ici, le délire! C'est sûr que ça m'aurait botté, mais j'ai d'autres plans pour la suite!

Pendant ce temps là, sur le continent, Alex et les filles ont échaffaudés un super plan pour qu'on puisse voyager encore ensemble! Top!

Le lendemain, je galère un peu à revenir à revenir sur le continent, le billet retour de bateau est payé, mais ils me laissent pas monter sur le bateau. Prise de tête, j'ai pas envie de me faire couilloner parcequ'ils gèrent mal les réservations. Bref, tout s'arrange, mais je sens bien qu'ils m'auraient pris pour un jambon si j'avais pas gueulé. Je rentre à mon hôtel, prend mon classique petit dej avant de refaire mon packtage... C'est quand même plus encombrant avec un costard, deux chemises et une paire de pompes, mais c'est quand même plus classe que le backpacker moyen. Une fois prêt, on prend le premier busavec Alex direction Da Nang , pour visiter les Marble Mountains. On avait pas eu de supers échos sur ce lieu, mais pour le coup pas justifiés du tout. On a vraiment kiffé, ces montagnes complètement travaillées, avec de nombreux temples gravés dans la roche (#sniper), vue sur la mer en haut des "mountagnes". Vraiment spectaculaire, à l'image de ce bouddha troglodyte!

On aura de toute façon pas trop de temps de niaiser ici, le timing sera serré jusqu'à la fin, et ça commence dés demain avec un train pour la ville de Hué. Hué hué hué...